person:serge dassault

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 20 janvier 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13057-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, vendredi 20 javier, ce matin à nouveau peu de titres, aussi je vous laisse découvrir les informations du jour.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    20.01.2017

    20 milliards d’euros : la France a bat en 2016 son record d’exportation d’armes (L’Express.fr)

    Serge Dassault : 2 ans de prison avec sursis et 9 millions d’euros d’amende requis (Atlantico.fr)

    Vous feriez mieux de recalculer le montant de votre retraite (Le Point.fr)

    19.01.2017

    Démissions groupées aux urgences de Dreux : "On refuse le travail à la chaîne" (L’Express.fr)

    L’homme qui a giflé Manuel Valls condamné à trois mois de prison avec sursis (France Tv Info.fr)

    Benoît Hamon : « Le revenu universel ne peut être mis en œuvre du jour au lendemain » (Le Monde.fr)

    Les Français réclament un (...)

    #En_vedette

  • Le procès de l’homme d’affaires, sénateur et propriétaire du Figaro Serge Dassault, accusé de fraude fiscale, a repris. Dans les vœux qu’il adressait à ses lecteurs le 1er janvier dernier, M. Dassault fustigeait la fiscalité confiscatoire de la France — « il est absolument indispensable d’accompagner [la] remise en ordre financière d’une vigoureuse baisse des impôts » — sans évoquer le coût de l’évitement de l’impôt pour les finances publiques françaises, estimé entre 60 à 80 milliards d’euros. Son procès illustre les lacunes de la lutte contre l’évasion fiscale (des grandes fortunes) : « nous ne sommes pas tous égaux devant l’impôt », soulignait la député européenne Eva Joly en juin dernier.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/JOLY/55770 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/47970 via Le Monde diplomatique

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 17 janvier 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13036-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, mardi 17 janvier, he oui déjà, ce matin peut de titres en Revue de presse, mais certains fort en cacao,... ; )

    Aussi je vous laisse découvrir les informations du jour, et j’en profite pour remercier les lecteurs qui se sont abonné à notre service de notification de nouveaux articles.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    17.01.2017

    Vague de froid : des mesures renforcées mais « insuffisantes » pour les sans-abri (Le Figaro.fr)

    C’était comment ? Serge Dassault, un sénateur absent (France Tv Info.fr)

    8 personnes possèdent autant que la moitié de la population mondiale (Le Point.fr)

    Présidentielle : Philippe Martinez attaque des candidats qu’il juge déconnectés du monde du travail (Le Monde.fr)

    16.01.2017

    "Dans ma foi, j’ai traversé des moments d’obscurité", dit le pape (...)

    #En_vedette

  • Moment détente. Comptes cachés : Serge Dassault convoqué devant la justice le 16 janvier
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/12750-moment-detente-comptes-caches-serge-dassault-convoque-devant-la-jus

    Bon ce n’est pas la 1ere fois que le grand Serge est inquiété mais comme il est aussi sénateur il s’en est toujours sortis...

    Serge Dassault, à Paris, le 22 novembre. PATRICK KOVARIK / AFP

    Serge Dassault va retrouver les tribunaux. Le procès de l’industriel, accusé d’avoir caché au fisc des dizaines de millions d’euros, reprendra à partir du 16 janvier, et pour trois demi-journées d’audience – les 16, 18 et 19 janvier –, a annoncé lundi 28 novembre le président du tribunal correctionnel de Paris.

    Lire aussi : Serge Dassault renvoyé en procès pour blanchiment de fraude fiscale

    Serge Dassault est poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale. En cause, les comptes de quatre fondations et sociétés, établies au Luxembourg et au Liechtenstein, qui ont abrité jusqu’à 31 millions d’euros en 2006, (...)

    #En_vedette #Divers

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 29 novembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12748-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, nous sommes le mardi 29 novembre, comme à l’accoutumé j’espère que vous allez bien, et on se retrouve ce matin avec une Revue de presse bien fournie, avec quelques titres explosif, notament coté téléchargement.

    Amitiés

    f.

    Actualités françaises :

    29.11.2016

    Trop-perçu, indu, déclaration tardive comment contester Pôle emploi ? (L’humanité.fr)

    Valls exclut une "confrontation politique" avec Hollande (Le Point.fr)

    Électricité : les mesures prévues en cas de pénurie cet hiver (Le Figaro.fr)

    Comptes cachés : Serge Dassault convoqué devant la justice le 16 janvier (Le Monde.fr)

    Impôts, travail, sécurité sociale… le programme économique de Fifi mains d’acier (Marianne.net)

    28.11.2016

    Les Primaires : une supercherie antidémocratique ? (Agoravox.fr)

    Henri Guaino : « Le programme de (...)

    #En_vedette

  • Alexandre Djouhri, le petit caïd devenu l’encombrant ami de Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/05/alexandre-djouhri-un-petit-caid-devenu-l-encombrant-ami-de-sarkozy_5025847_3

    10 avril 1986, 16 h 10. Ahmed Djouhri ne desserre pas les dents devant les enquêteurs de la brigade criminelle venus l’entendre à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Non, il ne sait pas pourquoi son ami David Tordjman, proche du milieu franco-tunisien, gérant en sous-main de plusieurs discothèques parisiennes, a été victime un an plus tôt d’une tentative d’assassinat.

    Non, il ne sait pas non plus pourquoi il a lui même été la cible d’une tentative de règlement de comptes à Paris quelques jours plus tôt. Il s’est défendu en faisant « largement usage d’une arme à feu de calibre 9 mm », notent les policiers. « Je ne me connais pas d’ennemi », leur dit M. Djouhri, qui nie avoir fait feu.

    Ce n’est pas l’avis des policiers, habitués à la loi du silence dans le milieu. « Les événements violents qui sont intervenus par la suite semblent indiquer qu’un contentieux important oppose le clan Tordjman-Djouhri à une autre bande », indique un rapport de synthèse de la brigade criminelle. Faute d’éléments probants, aucune enquête n’aboutit. Les fonctionnaires noteront toutefois : « Djouhri Ahmed, plus communément appelé “Monsieur Alexandre”, individu de moralité douteuse et dont les activités paraissent aussi lucratives qu’obscures, ne pouvait ignorer qu’il était la cible de tueurs. »

    20 janvier 2015. Ahmed Djouhri s’appelle désormais officiellement Alexandre – en hommage, dit-on, à Alexandre le Grand. Il ne tutoie plus les calibres, mais un ancien président de la République. Au téléphone, il presse Nicolas Sarkozy de lui organiser un rendez-vous avec le président russe Vladimir Poutine pour « éventuellement le voir un peu plus rapidement ? Au lieu qu’on poireaute ?
    – On en parle demain, hein ? », répond prudemment l’ancien chef de l’Etat, qui craint d’être sur écoutes.

    Alexandre Djouhri est aujourd’hui au cœur de l’enquête démarrée en 2013 sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    Trente ans séparent les deux scènes. Trente ans durant lesquels le flamboyant M. Djouhri n’a cessé de gagner en influence, au point de devenir sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy l’un des hommes les plus introduits et les plus craints de la république des affaires. Celle où se nouent, dans l’atmosphère feutrée des grands hôtels, des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros. Celle où il faut savoir se rendre incontournable, surtout si l’on est fils d’immigrés kabyles – un père soudeur, une mère au foyer –, si l’on est né à Saint-Denis dans une fratrie de dix et que l’on a grandi à Sarcelles. La meilleure manière est encore de se trouver des parrains ; Alexandre Djouhri l’a compris très tôt.

    « Valeur montante du milieu »

    Au milieu des années 1980, las de traîner au café La Javanaise à Sarcelles, de jouer les caïds avec son frère Boulam et sa petite bande du Val-d’Oise, Alexandre Djouhri commence à fréquenter l’univers des nuits parisiennes, où il ne sort jamais sans son culot. L’Eclipse d’abord, une discothèque du quartier Beaugrenelle où se retrouve tout ce que Paris compte de malfrats. L’Apocalypse, Le Palace ou Chez Régine, ensuite. Plus chic et plus utile pour cultiver son entregent.

    Il y fait la connaissance d’Antony Delon, fils turbulent de l’acteur, avec qui il tentera sans succès de lancer une marque de vêtements. Entendu par la police dans l’enquête sur la tentative d’homicide de David Tordjman, Anthony Delon dira de Djouhri « qu’il donne des coups de main pour la société [de prêt-à-porter], principalement de la manutention ». Les enquêteurs, qui le gardent dans leur radar, le voient circuler en Jaguar. Ils notent que « cette valeur montante du milieu », sans activité professionnelle connue, « dispose de revenus occultes ».

    C’est la rencontre avec le jeune Farah M’Bow, fils du Sénégalais Amadou-Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’Unesco, qui lui ouvre les portes des réseaux de la Françafrique. A Paris, « Monsieur Alexandre » fréquente désormais des fils de diplomates africains. A Brazzaville, à Malabo ou à Libreville, il s’élève au rang d’intermédiaire, maniant à merveille les mots « baril », « brut » et « commissions ».

    Confident des puissants

    Il est à la bonne école des réseaux africains de Charles Pasqua et de son « Monsieur Afrique », l’ancien policier Daniel Léandri. « Djouhri était un bonimenteur qui promettait des financements et voulait des mandats pour négocier des contrats pétroliers au nom du Congo », se souvient Claudine Munari, alors directrice de cabinet du président congolais Pascal Lissouba (1992-1997). A Brazzaville, il peut compter sur le tradeur pétrolier Dominique Ngouabi Ossere, fils de l’ancien président Marien Ngouabi, assassiné en 1977.
    En 1995, Jacques Chirac accède à la présidence et ce sera sa chance. Il bluffe les uns et les autres, utilise la séduction ou la menace, sait se revendiquer d’illustres aînés et passe de table en table pour finir à celle des décideurs.

    Son talent impressionne des politiques et des grands patrons qui retrouvent en lui leur ambitieuse jeunesse. Il se lie ainsi avec Michel Roussin, l’un des « Monsieur Afrique » de Jacques Chirac, avec Alfred Sirven et André Tarallo, dirigeants d’Elf qui se retrouveront quelques années plus tard au cœur du scandale éponyme. Il se rapproche aussi de l’ancien juge Alain Marsaud, aujourd’hui député Les Républicains, ainsi que de l’avocat pénaliste Francis Szpiner, qui l’aurait introduit auprès de Dominique de Villepin, avec qui se noue une amitié qui dure encore.

    Alexandre Djouhri poursuit son chemin. « A l’attaque », comme il dit parfois. Au milieu des années 1990, il fonde une petite agence de presse euro-arabe et euro-africaine. Une carte de visite plus qu’une réelle activité. Elle lui permet, dit-il, de rencontrer celui qui deviendra un proche, Bechir Saleh, directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi.
    Le voilà confident des puissants. Il commence, comme il le dit alors, « à voir tout en grand ». A Alger, au début des années 2000, il reçoit au Sheraton. Il représente alors, en Algérie, la société Tag Aeronautics Ltd, liée à la famille du milliardaire saoudien Akram Ojjeh, homme d’affaires, notamment dans l’armement, longtemps très en cour en France.

    Avec sa peau hâlée hiver comme été, sa faconde et ses manières de parrain au langage fleuri, « Monsieur Alexandre » navigue en jet privé de Paris à Genève, de Dubaï à Riyad, de Djibouti à Moscou, maniant affaires, politique et espionnage dans les palais présidentiels ou les salons d’armement avec simplement écrit, sur son badge, « Iskandar » (Alexandre en turc ou en persan).

    Les règlements de comptes dans les faubourgs parisiens des années 1980 sont bien loin. Cajolé par les réseaux chiraquiens, Alexandre Djouhri s’impose avec de grands contrats comme la vente de douze Airbus et de missiles Milan à la Libye en 2004 – un marché évalué à près de 2 milliards d’euros.

    « A l’époque, tout ce petit monde, Djouhri compris, se moquait de Sarkozy qu’ils surnommaient “Zébulon” », se souvient un proche. C’est pourtant le quinquennat de l’actuel candidat à la primaire de la droite qui sera son acmé.

    Toujours dans l’ombre

    Alexandre Djouhri tient salon au Bristol, à deux pas de l’Elysée où il s’invite régulièrement, sans prévenir. Son emprise la plus manifeste s’exerce sur Claude Guéant, alors secrétaire général de Nicolas Sarkozy. « Il est très séduisant », a reconnu M. Guéant, qui dit avoir fait sa connaissance en 2006, un an avant que son patron soit élu président.

    « Je le connais assez bien, mais je ne sais pas exactement ce qu’il fait. Je crois que c’est un apporteur d’affaires », a déclaré M. Guéant aux enquêteurs. Tout juste reconnaîtra-t-il avoir « travaillé sur certains dossiers politiques afin de mettre du liant entre le ministre [Sarkozy] et certains des amis de M. Djouhri ».

    Des amis, « Monsieur Alexandre » en a beaucoup. Mais une amitié n’a jamais fait une association de malfaiteurs, pourrait-il dire. De grands industriels, comme Serge Dassault, qu’il appelle « Sergio Bin Marcel », Patrick Kron (Alstom), François Roussely (EDF), Henri Proglio (Veolia puis EDF) ou Antoine Frérot (Veolia). Il travaille pour eux, toujours dans l’ombre. Mais l’aventurier du commerce international n’oublie jamais de réclamer son « dû ».

    Mandaté en 2006 et en 2007 par Jean-Paul Gut, chargé notamment des affaires internationales d’EADS (aujourd’hui Airbus Group) pour négocier des contrats en Libye et au Qatar, M. Djouhri n’apprécie guère que son successeur, Marwan Lahoud, refuse de lui verser des commissions.

    « Il avait demandé à me voir, car il réclamait le versement de sommes qu’il pensait dues par EADS en lien à la vente d’Airbus à deux compagnies aériennes libyennes », a expliqué M. Lahoud aux magistrats. « Il me dit : “Ok. Avec ton prédécesseur, on s’était entendu, tu me dois 12-13 millions. Donc, maintenant, il faut payer.” Je lui ai répondu : “Si j’ai un contrat, je paye. Si j’ai pas de contrat, je ne paye pas.” Il a commencé à s’agiter, à dire que ça n’allait pas se passer comme ça. Il commence à me balancer des noms censés m’impressionner, il me parle de Jacques et Nicolas en faisant clairement référence à messieurs Chirac et Sarkozy. »

    « Maintenant, il faut payer »

    M. Lahoud indique que Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, est intervenu. « De mémoire, c’était en 2009. (…) Il m’a très poliment indiqué qu’Alexandre Djouhri prétendait qu’on lui devait de l’argent. Claude Guéant me demandait de regarder. Je lui ai répondu que s’il y avait un contrat, il serait payé. Cela s’est arrêté là. » Depuis, EADS a toujours assuré qu’aucune commission n’avait été payée à l’intermédiaire.

    L’ancien conseiller justice de Nicolas Sarkozy, Patrick Ouart, a aussi subi la colère de Djouhri pour s’être opposé à ce que l’Elysée protège Pierre Falcone, homme d’affaires alors empêtré dans le procès de l’Angolagate. « Avec son format [en parlant de M. Ouart], une balle ne peut pas le rater », aurait dit Alexandre Djouhri, qui travaillait alors pour le régime angolais soucieux d’éviter la prison à M. Falcone. Des menaces parvenues à M. Ouart, qui les a aussitôt rapportées au président de la République.

    Pas de quoi écorner l’amitié entre « Monsieur Alexandre » et Nicolas Sarkozy. Ils continuent de déjeuner parfois ensemble et ils s’appellent régulièrement au téléphone. « Gourdault-Montagne me l’avait présenté, se souvient un ancien ministre de Sarkozy. Je n’ai jamais compris sa fascination pour ce personnage dangereux car pas contrôlable ». L’ancien chef de l’Etat ne s’est pour sa part jamais exprimé publiquement sur ses relations avec Alexandre Djouhri.
    Bernard Squarcini est un autre de ses amis. En 2005, alors préfet de police de Marseille, il lui rédige une attestation de bonne moralité. Une carte de visite de plus pour « Monsieur Alexandre ». Puis, à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il lui sous-traite des missions sensibles en Libye, comme l’exfiltration de Bechir Saleh et sa famille au lendemain de la révolution libyenne, en 2012, à quelques jours de la victoire de François Hollande.

    Flambeur en société, Alexandre Djouhri fait preuve d’une grande discrétion pour gérer ses millions dans un lacis de circuits financiers complexes. L’argent liquide est de mise et très peu de comptes bancaires portent son nom. Il préfère recourir à des hommes de paille ou à des société-écrans. La famille saoudienne des Bugshan, ses principaux partenaires en affaires en Arabie saoudite, est ainsi soupçonnée par les enquêteurs d’avoir mis à disposition de M. Djouhri certains de ses comptes en banque, qui auraient accueilli de l’argent libyen.

    L’alternance a toutefois fait pâlir l’étoile Djouhri. Il le reconnaît lui-même. « Le pouvoir de gauche, je le connais pas. Si c’était le pouvoir de droite, oui », répond-il en mars 2013 à une ancienne conseillère de Mouammar Kadhafi qui sollicite son aide.

    « Valls est dans le coup »

    Les affaires continuent néanmoins, en mode mineur. Le 4 décembre 2013, il demande à son ami Alain Marsaud s’il peut lui fournir 10 000 euros en billets de 100. Le député accepte volontiers, en précisant : « Faut que j’aille chercher le pognon à la banque quand même ! Dans ma banque à l’Assemblée. » Et un autre ancien magistrat antiterroriste, Jean-Louis Bruguière, l’appelle pour discuter de « très grosses opérations dans un pays du Golfe ».

    Lorsque Bernard Squarcini, qui l’appelle affectueusement « bandit », se reconvertit dans le privé, ils vont ensemble à Alger, maudissent ces « socialos pourris jusqu’à la moelle », qui, selon Alexandre Djouhri essayent d’obtenir des confidences de Bechir Saleh sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

    « Ces enculés du Quai d’Orsay ont envoyé des mecs et Valls est dans le coup, hein, euh, pour demander… pour dire à Bechir qu’ils peuvent enlever le mandat d’Interpol [de M. Saleh] s’il dit qu’il y a eu, euh, évidemment un financement et que… », lâche, en mai 2013 M. Djouhri. « Je te raconterai, c’est des “trous de baise” », dit-il dans le langage fleuri qu’il affectionne.

    Lorsqu’un article de presse lui déplaît, il s’emporte et fustige là encore la gauche. Comme le 13 mai 2013 lors d’une conversation téléphonique toujours avec Bernard Squarcini. « Moi, je vais aller voir Valls avec une kalachnikov et de la coke qui vient des quartiers nord de Marseille et puis je vais lui dire que j’arrive avec arme et bagage ». Et de poursuivre : « T’inquiètes pas, Bernard, je vais mettre ma bite en double page, euh (…) et sans trucage ».

    Les orages arrivent en 2015

    De plus en plus, il se tourne vers la Russie. Son fils, Germain, a épousé la fille du maire de la ville de Nijni Taguil (Oural), Serguei Nosov, lui-même proche de Serguei Tchemezov, un influent industriel russe. Il n’est pas rare qu’avec Claude Guéant, ils se rendent chez les « Popov », pour affaires.

    Les orages arrivent en 2015. Sa villa de Chênes-Bougeries, commune huppée qui jouxte Genève, est perquisitionnée. Claude Guéant et Khaled Bugshan sont mis en examen pour blanchiment dans l’enquête sur l’argent libyen. Dés mars 2015, il ne met plus les pieds en France ou seulement le week-end, comme il le confie à Alain Marsaud « pour éviter une garde à vue ».

    S’il assure avoir rencontré François Hollande et Laurent Fabius, « un truc classe de chez classe de chez ben classe » (sic) – ce qu’a démenti l’Elysée –, ses protections au sommet de l’Etat se font rares. Mi-octobre, Alexandre Djouhri a été vu à l’hôtel Kempinski de Djibouti, le pays natal de son « ami » l’avocat Mohamed Aref, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. « [C’était] sans moi, et je ne peux pas vous dire ce qu’il y fait », se défend M. Aref. Selon d’autres sources, il y aurait rencontré Ahmed Osman, gouverneur de la banque centrale.

    On le dit aujourd’hui à Alger avec Ali Haddad, le puissant patron des patrons algériens. « Non je ne suis pas avec lui mais je le connais bien, c’est un ressortissant algérien et un ami », répond ce dernier au Monde. Cela ressemble de plus en plus à une cavale. M. Djouhri redoute qu’un mandat d’arrêt soit délivré contre lui depuis qu’il a refusé d’honorer sa convocation devant les juges qui enquêtent sur l’argent libyen. Contacté à de multiples reprises, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

  • Financement libyen de la campagne de Sarkozy : l’enquête impossible

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/03/financement-libyen-de-la-campagne-de-sarkozy-l-enquete-impossible_5024793_32

    Les indices s’accumulent sur un possible versement de fonds par Mouammar Kadhafi lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    Trois ans et demi d’investigations poussées, toujours pas l’ombre d’une preuve définitive, mais de forts soupçons. Les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi tentent depuis avril 2013 de déterminer si la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy a bien fait l’objet d’un financement illicite libyen. Ils disposent désormais de centaines de documents : notes des services déclassifiées, interceptions téléphoniques, témoignages sous X… Tous les ingrédients d’une sorte d’enquête impossible, à laquelle Le Monde a eu accès.

    Il en ressort une impression troublante. Ainsi, les enquêteurs ont obtenu pas moins de sept témoignages qui accréditent ­l’hypothèse du versement de fonds par Mouammar Kadhafi à l’équipe de Nicolas Sarkozy, appuyés par le carnet accusateur d’un ancien ministre libyen du pétrole. Beaucoup de fausses pistes et de témoi­gnages invérifiables. Les magistrats doivent en outre compter avec une forte adversité, appuyée sur des réseaux tant politiques que médiatiques.
    En témoigne cette confidence, qui les ­concerne directement, interceptée en mars 2015. « Oui, ils cherchent le lien avec Kadhafi mais ils ne cherchent pas au bon endroit. » Ces propos tenus au téléphone par l’avocat franco-djiboutien Mohamed Aref sur un possible financement par la Libye de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy ont fait sursauter les policiers qui écoutaient discrètement la conversation.

    Caisse noire

    Ce vendredi 27 mars 2015, M. Aref rassure au téléphone son confrère malaisien Siva Rajendram, tétanisé. Ce dernier a versé 500 000 euros sur le compte de Claude Guéant contre une prétendue vente de deux tableaux de l’artiste Andries van ­Eertvelt. Il fuit les autorités françaises qui le soupçonnent d’être l’un des maillons d’un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy – plutôt qu’un simple amateur de peinture baroque flamande. « Dis-leur simplement que tu n’as rien à voir avec eux », lâche sèchement M. Aref, lui-même inquiet. Contacté par Le Monde, M. Aref assure pourtant « n’avoir jamais parlé du dossier libyen avec M. Rajendram ».

    En ce début d’année 2015, les magistrats veulent, semble-t-il, accélérer la procédure. L’ancien secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a été mis en examen ­samedi 7 mars, de même qu’un richissime homme d’affaires saoudien, Khaled ­Bugshan, soupçonné d’avoir mis à disposition ses circuits financiers pour opacifier les injections de liquide libyen. Non loin de Genève, à Chêne-Bougeries, les villas d’un banquier franco-djiboutien, Wahib Nacer, et de son voisin, Alexandre Djouhri, l’in­termédiaire préféré de la Sarkozie, ont été perquisitionnées. Tous sont soupçonnés d’avoir mis leurs compétences au service d’une caisse noire pour la campagne de ­Nicolas Sarkozy, remplie de cash venu de Tripoli. Tous attendent aujourd’hui avec ­inquiétude le résultat des investigations.

    Les juges disposent de témoignages troublants. L’ambassadeur de France en Libye entre janvier 2008 et février 2011, François Gouyette, leur a ainsi indiqué avoir entendu parler d’un possible financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, mais ces rumeurs lui sont parvenues après 2011 et le début de la révolution libyenne. Deux personnes lui en ont fait état. Moftah Missouri, l’ancien interprète du guide, et une autre personne dont il a préféré taire le nom devant les magistrats. L’un d’eux parlait de 5 millions d’euros, l’autre de 50. Mais les magistrats n’ont pas pu recouper les faits révélés.

    « Les “mecs” en chemin ont détourné l’argent »

    Fin septembre, le site Mediapart a relancé l’affaire en dévoilant l’existence d’un carnet d’un ancien ministre du pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui mentionnent ­plusieurs versements pour un montant de 6,5 millions d’euros. Ce dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi faisait aussi fonction de patron de la société pétrolière nationale et avait la manie de noter scrupuleusement les comptes rendus de ses entretiens. Le 29 avril 2007, durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française, il résume les échanges tenus dans la ferme de Bechir Saleh, directeur de cabinet de Kadhafi, et, à ce titre, détenteur de bien des ­secrets, à une quarantaine de kilomètres de Tripoli. En voici la retranscription exacte :

    « A midi, j’ai déjeuné avec El-Baghdadi ­[premier ministre] et Bachir Saleh à la ferme de Bachir. Bachir a parlé, disant avoir envoyé 1,5 million d’euros à Sarkozy quand Saïf ­[Al-Islam Kadhafi, fils du numéro un libyen] donnait 3 millions d’euros. Mais on leur a dit que l’argent n’était pas arrivé. Il semblerait que les “mecs” en chemin l’ont détourné, tout comme ils lui ont pris 2 millions en provenance de Abdallah Senoussi [chef des services de renseignement libyen]. »
    Choukri Ghanem écrit ses doutes quant à l’impact de ces 6,5 millions d’euros : « J’ignore s’ils croient vraiment qu’ils peuvent changer la politique de la France moyennant cet argent. D’abord, les montants qu’ils engagent sont dérisoires à l’échelle de l’Europe. Et puis d’autres pays paient bien plus. »

    Contacté par Le Monde, Bechir Saleh, 70 ans, qui vit à Johannesburg, en Afrique du Sud sous la protection du président Jacob Zuma autrefois proche de Kadhafi, a un trou de mémoire : « Je ne suis pas au courant de cette réunion, ça ne me dit rien. » Choukri Ghanem, lui, a été retrouvé mort le 29 avril 2012 dans le Danube, en Autriche. Une crise cardiaque, selon les enquêteurs autrichiens. De quoi terroriser un peu plus les protagonistes de cette sombre histoire.

    Bechir Saleh a été convoqué le 7 septembre par les enquêteurs français qui avaient tenté, en vain, de l’entendre par visioconférence quelques mois plus tôt. Mais il n’a pas quitté Johannesburg. Un homme lui rend parfois visite à l’improviste. M. Saleh lui doit la vie (et beaucoup de ses ennuis) pour avoir été exfiltré de Libye en 2011, en pleine guerre, vers Paris, via Djerba, en Tunisie.

    Ce visiteur s’appelle Alexandre Djouhri. C’est un proche du patron des services de renseignement intérieur (DCRI) de l’époque, Bernard Squarcini, qui a mené cette mission délicate en lien avec l’ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon. Le tandem Alexandre Djouhri et Bernard Squarcini a ensuite orchestré l’exfiltration secrète de Saleh de Paris vers l’Afrique du Sud, en passant par le Niger, entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2012 et alors qu’il était visé par une notice rouge, un mandat d’arrêt d’Interpol.
    C’est Mohamed Aref, l’avocat franco-djiboutien, proche de Djouhri, qui a réglé, à travers la société Datco, la facture du jet privé dans lequel s’est envolé Bechir Saleh. Ce qu’il dément formellement.

    « Je connais cette société Datco, mais ce n’est pas à moi et je n’apparais pas dans les statuts, se défend M. Aref qui se dit plus proche de François Hollande que de la Sarkozie. Que certains aient utilisé mon nom pour brouiller les pistes, c’est une hypothèse. »
    Alexandre Djouhri, qui apparaît comme un personnage central, est cité depuis une décennie dans nombre d’enquêtes sans jamais avoir été inquiété. Convoqué, lui aussi, le 7 septembre par les juges, il ne s’est pas présenté. Depuis mars 2015 et la mise en examen de Claude Guéant, Alexandre Djouhri a prudemment choisi de ne plus poser un pied en France. Tout au plus, confiait-il à son ami, le député Les Républicains Alain Marsaud, qu’il y passerait peut-être « un week-end » pour éviter une garde à vue.

    En octobre, il séjournait à l’Hôtel Kempinski, à Djibouti, pays d’origine de Mohamed Aref, où il a pris le temps de déjeuner avec le gouverneur de la banque centrale, Ahmed Osman, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. Au bord des eaux turquoise du golfe de Tadjourah comme dans sa résidence suisse ou en Russie où son fils a épousé une descendante d’oligarque, il suit de près les avancées de l’enquête.

    « Le plus tôt serait le mieux »

    Convaincu que Bechir Saleh constituait une porte d’entrée idéale vers la Libye, ses affaires et surtout son argent, Alexandre Djouhri a toujours pris soin de lui. Les enquêteurs ont ainsi mis en évidence qu’il l’avait invité à plusieurs reprises à séjourner au Ritz, à Paris, en 2007 et en 2008, pour un montant avoisinant… les 60 000 euros. Avec discrétion : l’argent de son compte à l’hôtel, ouvert au nom de son fils, avait été abondé de 500 000 euros issus d’un compte bancaire de l’un des membres de la puissante famille saoudienne Bugshan.
    Dans le même temps, Alexandre Djouhri fait son possible pour que l’enquête sur l’argent libyen n’avance pas. Djouhri en est convaincu : les « socialos » ont pris attache avec Bechir Saleh pour qu’il « raconte des conneries » en échange de la levée de son mandat d’Interpol délivré à la demande des nouvelles autorités libyennes.

    Le 11 mars 2014, « Monsieur Alexandre », comme il se fait appeler, retourne voir ­Bechir Saleh à Johannesburg. Il appelle dans le même temps un de ces hommes liges, Hervé Seveno, un ancien policier reconverti dans le privé à qui il demande de rédiger une lettre signée… Bechir Saleh qui innocente Nicolas Sarkozy. Selon les propres termes de M. Djouhri, l’idée de cette lettre est de « démentir catégoriquement toute implication dans le moindre financement de la campagne électorale de M. Nicolas Sarkozy ». Lui se chargera de la faire parvenir aux juges. L’idée n’est pas de lui. Elle vient de Nicolas Sarkozy en personne et a été soufflée par son directeur de cabinet, l’ancien préfet de police Michel Gaudin, à Djouhri. Ce dernier s’interroge néanmoins sur la pertinence de la démarche lors d’une discussion téléphonique avec M. Gaudin le 21 mars 2014 :
    « A mon avis, ça serait pas opportun pendant les municipales là… Non ?
    – Compte tenu de l’accélération des choses (…). Après, on voit, mais vous pensez que ça pourrait se faire vite, donc, d’après ce que je comprends, répond M. Gaudin.
    – Moi, je m’en fous, dit Djouhri. Posez-luila question [à M. Sarkozy] et moi, j’attaque. »

    Deux heures s’écoulent. Michel Gaudin le rappelle pour lui préciser que, selon « le président », « le plus tôt serait le mieux ». L’on ignore aujourd’hui si cette lettre sera finalement envoyée aux magistrats.
    Alexandre Djouhri est diablement efficace. Il obtient en temps réel des informations sur les procédures, grâce notamment à Hugues Moutouh, un ancien conseiller de Claude Guéant au ministère de l’intérieur. Aujourd’hui président du directoire de Guy Dauphin Environnement, il est soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles, émanant des « services ». Comme lors de l’arrestation d’un Saoudien en août 2014 sur lequel il communique des éléments. Ce qu’il dément avec vigueur.

    « Je n’ai jamais transmis une information à Alexandre Djouhri, c’est pour moi une atteinte très grave à ma fonction d’alors. Je n’ai jamais œuvré pour entraver l’enquête. Je suis choqué et scandalisé. Je n’ai rien à voir avec cette affaire de financement libyen », affirme-t-il au Monde.
    Les révélations médiatiques sont surveillées de près par l’entourage de l’ancien président, voire par Nicolas Sarkozy lui-même. Le 12 février 2014, alors que L’Express publiait un nouvel épisode du dossier, Nicolas Sarkozy demandait à son directeur de cabinet Michel Gaudin de « surveiller l’affaire de nos amis d’outre-Méditerranée ». A chaque article sur le soupçon de financement libyen, M. Djouhri agite aussi ses réseaux dans les médias. Il commande à des journalistes « amis » des papiers favorables ou appelle directement les hiérarques – comme le communicant Ramzi Khiroun, conseiller spécial d’Arnaud Lagardère – pour se plaindre s’ils sont trop critiques.

    « Vous m’interrogez sur un cousin ? Vous êtes fou »

    Dans une conversation du 17 mars 2015, dix jours après la mise en examen de Claude Guéant, il appelle Rudi Roussillon, conseiller du Groupe Dassault et président du conseil de surveillance de la Société du Figaro. « Moi je pense quand même que tu devrais quand même faire faire un édito (…) que Thréard [Yves Thréard, directeur adjoint du Figaro] l’appelle, qu’il lui, qu’il prépare un papier. » « Je vais organiser un truc pareil », acquiesce le conseiller médias de Serge Dassault. Le quotidien se contentera d’une brève pour évoquer la mise en examen de M. Guéant mais invitera ce dernier au « Talk Le Figaro » où il aura tout loisir de dénoncer « une volonté de [l]’abattre ».

    Alexandre Djouhri apparaît peu à peu comme le chef d’une « organisation ». Dans les écoutes, il parle d’« équipe » ou de « famille » dont le noyau dur se compose de deux personnes, en plus de lui-même : Mohamed Aref, cet avocat franco-djiboutien de 64 ans qui dit avoir rencontré « il y a trois ans » M. Djouhri, devenu un « ami » et un « client », et qui fait office de trésorier. Et un spécialiste des montages financiers, Wahib Nacer, 72 ans, banquier franco-djiboutien à la retraite, ancien de la filiale suisse du Crédit agricole – par ailleurs cousin germain et beau-frère de M. Aref. Ce dernier s’emporte lorsqu’on l’interroge sur M. Nacer : « Vous m’interrogez sur un cousin ? Vous êtes fou. Ne faites plus cela ! » Tous trois sont domiciliés à Chêne-Bougeries, une commune coquette près de Genève. Contacté à plusieurs reprises, M. Djouhri n’a pas donné suite. De son côté, M. Nacer n’a pu être joint.

    Location d’une « chambre »

    Sur la comptabilité tenue par Wahib Nacer, le nom de M. Djouhri ne figure nulle part, selon les éléments de l’enquête. Monsieur Alexandre n’a que des espèces. Quand il n’en retire pas par millions au guichet d’une banque genevoise, il sollicite sa fille ou un autre « fournisseur », un employé de l’hôtel de luxe de La Cigogne surnommé « Spiros ».
    Seules ses initiales, « AD », et ses alias, « Alpha », « El Attas » ou « Iskandar » (Alexandre en turco-perse) figurent sur les relevés saisis chez Wahib Nacer. Pour ses circuits complexes, « AD » a recours aux comptes bancaires de prête-noms. L’une des hypothèses des enquêteurs est que M. Djouhri ait été utilisé pour blanchir dans ses propres circuits financiers le cash libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ils ne sont pas parvenus pour l’heure à l’établir de manière certaine. Un élément les intrigue particulièrement. Pourquoi Claude Guéant a-t-il loué entre le 21 mars et le 31 juillet 2007 un coffre de grande taille, une « chambre » dans le jargon, à l’agence Opéra de la BNP ? Pour entreposer des archives avait assuré l’intéressé, sans convaincre. Contactés par l’intermédiaire de leurs avocats, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant n’ont pas donné suite.

    Trois jours de révélations sur le système Sarkozy

    Le Monde révèle, au cours de trois publications successives, l’existence d’un vaste système délictueux, impliquant de hautes personnalités liées à Nicolas Sarkozy. Ce réseau, (dé)voué à la protection de l’ancien chef de l’Etat, est composé de policiers ou magistrats restés fidèles à l’ex-président, mais aussi d’hommes d’affaires, d’intermédiaires, de diplomates et même de journalistes. Une structure informelle qui apparaît aujourd’hui en pleine lumière, à la faveur de plusieurs enquêtes judiciaires, toutes conduites par le juge parisien Serge Tournaire, et auxquelles Le Monde a eu accès - en sus de nos propres investigations.

    Elles mettent en lumière les dessous d’une organisation mise en place dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, en 2002, renforcée lors de son accession à l’Elysée en 2007, et qui s’est perpétuée après sa défaite en 2012.

  • France : Comptes cachés : Dassault fixé sur son sort jeudi -
    tdg.ch | Créé : 30.08.2016, 09h35
    http://www.tdg.ch/monde/comptes-caches-dassault-fixe-sort-jeudi/story/27280268

    (...) Le PDG du groupe Dassault est poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale. En cause, les comptes de quatre fondations et sociétés, basés au Luxembourg et au Liechtenstein, qui ont abrité jusqu’à 31 millions d’euros en 2006, près de 12 millions en 2014.

    « On ne sait pas ce qu’est devenu ce petit delta de 19 millions d’euros », a souligné le président du tribunal, Olivier Géron, qui a déploré, comme le parquet, que Serge Dassault ne se soit pas présenté à l’audience.

    Il se voit aussi reprocher d’avoir omis dans ses déclarations de patrimoine onze millions d’euros en 2014 et 16 millions en 2011.
    (...)

    Le sénateur a « régularisé une situation fiscale dont il a hérité », a souligné l’avocat, qui voit dans les poursuites du PNF [ parquet national financier ] une « forme de déloyauté », là où l’administration fiscale avait décidé quant à elle de ne pas porter plainte contre lui.

  • Prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité requis contre #Serge_Dassault
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070716/prison-avec-sursis-et-cinq-ans-d-ineligibilite-requis-contre-serge-dassaul

    © Reuters Au terme de son #procès pour #blanchiment de #Fraude_fiscale, le parquet a requis deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre Serge Dassault. Mediapart raconte comment l’avionneur n’a cessé de dissimuler ses tirelires offshore au fil des scandales de #Corruption, jusqu’à leur régularisation tout sauf spontanée.

    #France #Corbeil-Essonnes #Gérard_Limat #HATVP #Justice #Liechtenstein #Luc_Argand #Luxembourg #paradis_fiscaux #PNF #Suisse

  • Le « soldat » de Serge Dassault est condamné à 15 ans de prison
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180516/le-soldat-de-serge-dassault-est-condamne-15-ans-de-prison

    Serge Dassault convoqué comme témoin par le tribunal n’a pas daigné se déplacer. © Reuters Younès Bounouara, principal agent d’influence de Serge Dassault à Corbeil-Essonnes, a été condamné mercredi à quinze ans de réclusion pour tentative d’assassinat, soit trois années de plus que les réquisitions. Le verdict est embarrassant pour le milliardaire. D’autant que la saga judiciaire du système Dassault est loin d’être terminée : deux autres affaires sont à venir.

    #France #Justice

  • Le système Dassault arrive devant les assises de l’Essonne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090516/le-systeme-dassault-arrive-devant-les-assises-de-lessonne

    Serge Dassault, 90 ans, patron du groupe Dassault, sénateur LR et ancien maire de #Corbeil-Essonnes (1995-2009) © Reuters Un homme de main de #Serge_Dassault est jugé à partir du 10 mai à Évry (Essonne) pour tentative d’assassinat sur un boxeur qui avait piégé le milliardaire au sujet de la #Corruption électorale présumée à Corbeil-Essonnes. Le « système » mis en place par l’ancien maire et sénateur LR, convoqué comme témoin, sera au cœur des débats.

    #France #achat_de_votes #cour_d'assises #élections #Fatah_Hou #Justice #tentative_d'assassinat #Younès_Bounouara

  • Serge Dassault renvoyé en procès devant les juges pour blanchiment de fraude fiscale
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11471-serge-dassault-renvoye-en-proces-devant-les-juges-pour-blanchiment-

    Les choses bougent, si même Dassault se fait toper, c’est que ça évolue. Je vous rappelle mes conclusions sur le sujet de l’évasion fiscale, c’est qu’à mon avis, si le gouvernement ne fait rien, c’est que les mêmes canaux opaques leurs servent pour toucher des dessous de table… Ah coco ! Tu veux la construction du stade dans ma ville, pour ton entreprise ? Hé bien, tu n’oublies pas mon compte aux Îles Caïmans… CQFD, ce qui expliquerait, par exemple, pourquoi Manuel Valls a 1,3 million d’euros de patrimoine au nom de sa femme (contrairement au 93.000 € qu’il déclare en son nom).

    Serge Dassault participe à la présentation des résultats de son groupe, le 10 mars 2016 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). (ERIC PIERMONT / AFP)

    La justice le soupçonne d’avoir dissimulé plusieurs millions d’euros au Luxembourg et au (...)

  • Assurance chômage : encore plus fort, le gouvernement devance les propositions du Medef !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8007

    Pour la première fois, un #gouvernement cherche à fixer par avance le résultat des « négociations ».

    Hollande avait ouvert les hostilités en déclarant : « la France a la durée d’indemnisation la plus longue d’Europe » ; plusieurs ministres se sont ensuite relayés pour évoquer la dégressivité des #allocations et réclamer des #chômeurs indemnisés qu’ils financent sur leurs allocations un plan de formation, au nom du gagnant-gagnant ; puis le gouvernement a embrayé en annonçant que l’Unédic devrait économiser 800 millions d’euros avant qu’un rapport gouvernemental ne vienne détailler la physionomie des coupes budgétaires envisagées...

    C’est dire que nous avons affaire à une hostilité ouverte et déclarée à l’encontre des #salariés et des chômeurs.

    • Un effet de la mobilisation en cours contre la loi travail : « El Khomri change de camp pour réduire la dette de l’Unédic »
      http://www.boursorama.com/actualites/myriam-el-khomri-change-de-camp-pour-reduire-la-dette-de-l-unedic-96ee0e

      Les partenaires sociaux négocient depuis un mois la nouvelle convention de l’Unédic, qui gère l’assurance chômage et dont la dette a été multipliée par cinq depuis le début de la crise. Plutôt que de réduire la durée de l’indemnisation des chômeurs défendue par les syndicats, la ministre du Travail vise maintenant deux autres sources de dépenses dénoncées par les représentants des salariés.(...)

      Myriam El Khomri a changé de ton ce jeudi 17 mars dans sa réponse au sénateur Les Républicains Serge Dassault, pendant des questions au gouvernement. « La pérennité financière du régime d’assurance chômage ne signifie pas une diminution de l’indemnisation des chômeurs », a assuré la ministre du Travail. « D’autant plus que seulement la moitié des demandeurs d’emploi sont indemnisés ». En réalité c’est moins de la moitié. Le 31 octobre 2015, 2,64 millions de personnes recevaient l’allocation chômage, sur 6,13 millions d’inscrits à Pôle emploi en métropole (toutes catégories confondues), soit 43%.

      CONTRATS COURTS ET RUPTURES CONVENTIONNELLES DANS LE VISEUR

      « Je fais confiance aux négociateurs pour assurer la pérennité du système », a assuré la ministre en pointant du doigt deux sources de déficits : les « employeurs qui font des contrats particulièrement courts » et les « ruptures conventionnelles ».

      Concernant les contrats courts, la ministre a indiqué la semaine dernière que la surtaxation des contrats à durée déterminée (CDD), demandée par les syndicats qui manifestaient le 9 mars pour limiter la multiplication des contrats court, était « posée sur la table ». Non pas sur la table de la ministre de son projet de réforme du Code du travail, mais sur celle des partenaires sociaux, qui négocient la nouvelle convention de l’Unédic.

      Le Medef a jugé que ce ne serait « pas du tout une bonne solution ». « Si on veut totalement asphyxier l’économie française, taxons les contrats courts. Il faut inciter et non pas démotiver », a dit son président Pierre Gattaz. Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly propose pour sa part de fixer, par branche par exemple, un taux moyen de recours aux CDD et d’instaurer un système de bonus-malus. Les entreprises qui dépasseraient ce pourcentage paieraient plus de cotisations et celles en dessous en payeraient moins. Le secrétaire national emploi formation de la CFE-CGC Franck Mikula est d’accord avec l’idée d’un bonus-malus. Il propose que les « entreprises vertueuses, qui utilisent généralement du CDI et qui les conservent » soient exonérées d’une partie des cotisations à l’Unédic.

      L’autre nouvelle cible de la ministre du Travail, les ruptures conventionnelles de contrat, a atteint un nouveau record en 2015. D’après les chiffres publiés par la rue de Grenelle en janvier, 358.244 ruptures à l’amiable été homologuées l’an dernier, dépassant largement le bilan 2014 avec 25.000 ruptures de plus enregistrées. Mise en place en août 2008 par le gouvernement de François Fillon, la rupture conventionnelle permet à l’employeur et au salarié de rompre un contrat à durée indéterminée (CDI) d’un commun accord. Le salarié concerné a accès à l’assurance chômage.

      Or pour Jean-Claude Mailly (FO), les ruptures conventionnelles sont parfois des « préretraites déguisées ». Le leader de FO a réclamé en décembre une « taxe » pour les employeurs qui se séparent à l’amiable d’un senior. S’il défend les « aspects positifs » du dispositif, dont il avait soutenu la création, il regrette qu’il ne fasse pas l’objet de « suffisamment de contrôles ».

  • Comment Dassault a tué Jaurès
    http://libreaffichage.blogspot.fr/2015/09/comment-dassault-tue-jaures.html

    Lorsque j’ai lu en mars dernier que le Boulevard Jean Jaurès de Corbeil-Essonnes serait rebaptisé « Avenue Serge Dassault » dans le courant de l’année 2015, j’ai d’abord cru à un poisson d’avril (avec 24h d’avance).

    Mais non. Point de blague à l’horizon.

    Alors que les élections départementales s’achevaient dans la douleur en Essonne, le Conseil municipal de Corbeil adoptait tranquillement cette proposition de Jean-Pierre Bechter : débaptiser le boulevard Jean Jaurès pour en faire une avenue à la gloire de Serge Dassault, condamné à l’inéligibilité en 2009, mis en examen pour achat de vote, corruption, association de malfaiteurs, complicité de tentative d’assassinat, abus de biens sociaux, blanchiment.

    Entre Jean Jaurès et Serge Dassault, la municipalité a choisi.

  • La vie couleur saumon, version Figaro, en 2050 | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/la-vie-couleur-saumon-version-figaro-en-2050-576001?IdTis=XTC-FT08-AU1N65-D

    Ce jeudi 4 juin, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) organise un forum du vivre ensemble titré « Le changement climatique : entre subir et agir...

    Dans le Figaro de ce même jour, l’actualité du milieu siècle mérite d’être peinte couleur saumon, à défaut de rose. Dans un entretien accordé au journal de Serge Dassault, l’économiste américain Jeremy Rifkin admet volontiers que « la deuxième révolution industrielle est arrivée au maximum de son efficacité », mais suggère fortement que les nouvelles technologies résoudront tous nos problèmes de développement comme par enchantement...

    Dans le même journal, Gaspard Koenig, du tkink-tank « Génération libre », use de sa liberté mentale pour prédire qu’en 2050 « il n’y aura plus de chômage car il n’y aura plus d’emploi...

    Enfin, il fallait bien qu’Agnès Verdier-Molinier , directrice de l’IFRAP et adversaire hystérique de toute dépense publique, figure dans cette brochette de « visionnaires » dépourvus de toute expérience de terrain.

    On ne sait pas à quoi carburent nos trois lascars mais ça doit être de la bonne.

  • L’adjudant Kronenbourg est Charlie : lettre ouverte d’un ouvrier du Livre à quelques ministres
    http://larotative.info/l-adjudant-kronenbourg-est-charlie-793.html

    On peut se réjouir du déblocage d’un million d’euros par le ministère de la Culture pour aider Charlie Hebdo. D’autres médias, gavés de pub, propriétés de financiers aisés, n’ont pas eu à attendre que leur rédaction soit décimée à la kalachnikov pour bénéficier de la manne publique.

    Jusqu’ici, Charlie Hebdo survivait par ses seules ventes, sans pub, et sans l’aide de l’État, si ce n’est une aide minorée à l’affranchissement, chichement accordée, tout comme Siné Hebdo, le Monde Diplomatique ou encore la presse syndicale.
    Les Échos, propriété de Bernard Arnault, première fortune de France, s’est vu doté de 4 millions d’euros, Serge Dassault, cinquième fortune de France, reçoit lui aussi une aide conséquente, 16 millions d’euros, pour le Figaro, qui peine à vivre. Le journal l’Opinion, appartenant à Nicolas Beytout et relayant le point du vue du MEDEF est aussi aidé par l’État, pour informer, cultiver, sans doute.

    Selon le ministère de la Culture les aides publiques à la presse concourent à la modernisation et la diffusion partout dans le pays d’une presse pluraliste et diverse. Cela explique sans doute que le Journal de Mickey, Gala, Closer ou « Prions en église » bénéficient d’aides publiques lorsque Charlie Hebdo et d’autres journaux d’information en sont privés.

    Défiler avec des censeurs (doux euphémisme) et soutenir la presse de l’argent ne sont nullement des maladresses ou des obligations de circonstance. C’est le choix politique de l’actuel gouvernement et du parti socialiste. Ce choix a pour conséquence de mettre sur la paille les journaux qui concourent à l’information la plus impartiale .

    Aujourd’hui, la République des costauds renforce Vigipirate et l’arsenal sécuritaire existant. L’heure est à la législation antiterroriste haut de gamme. Il semble cependant que les barrières devant les écoles, les catcheurs enfouraillés en treillis patrouillant dans les gares et les métros, les nombreuses arrestations au délit de faciès ont fait choux blanc. Quel est le bilan de Vigipirate au 7 janvier, un peu avant midi ? Quel est son coût en choix budgétaire, à l’heure où nous fermons des classes et des hôpitaux ?

    #aides_publiques #presse #vigipirate #Dassault_mon_amour

  • Le comptable suisse de Serge Dassault lui aurait remis 53 millions d’euros en cash
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/18/le-comptable-suisse-de-serge-dassault-lui-aurait-remis-53-millions-d-euros-e

    Le quotidien Libération et la radio France Inter ont dévoilé, lundi 17 novembre, le contenu du procès-verbal de Gérard Limat, comptable de l’ex-maire de Corbeil-Essonnes (1995-2009), Serge Dassault. Les confessions de celui qui se présente comme « l’homme à tout à faire » de l’avionneur ont permis de mettre au jour un incroyable système de mise à disposition d’argent liquide.

    Selon son témoignage, M. Limat aurait remis au moins 53 millions d’euros à Serge Dassault entre 1995 et 2012. Entendu sous le régime de la garde à vue début octobre par les policiers de l’office anticorruption de Nanterre, ce Suisse de 74 ans a été mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagnes électorales et d’achat de votes » et « blanchiment » dans le cadre de l’enquête sur la corruption électorale présumée à Corbeil.
    (…)
    Le liquide que Gérard Limat dit avoir apporté à Serge Dassault, à Paris, était initialement puisé sur des comptes au Liechtenstein, au Luxembourg ou en Suisse, avant d’arriver sur ceux de Cofinor.

  • Éditocrates sous perfusion : une gabegie « oubliée » par les médias dominants - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article4455.html

    un extrait du récent livre de Sébastien Fontenelle, Éditocrates sous perfusion : les aides publiques à la presse, trente ans de gabegie.

    ...

    En trois ans, par exemple, entre 2009 et 2011 : Le Monde, qui est toujours considéré comme le journal français « de référence » – pour la pureté, peut-être, de ses appels à réduire la dépense publique –, a reçu, constate la Cour, 55.3 millions d’euros. « Hors aides indirectes. » Médaille d’argent : Le Figaro de Serge Dassault – l’industriel assisté qui ne manque jamais une occasion d’exiger qu’ « on supprime toutes les aides » – a été nanti, dans les mêmes conditions, de 51,6 millions d’euros.

    Dans la famille des magazines : Le Point, l’hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert, dont les dossiers sur « les tricheurs du chômage » ou « la France des assistés » sont passés à la postérité, a été nanti de 13.5 millions d’euros – quand L’Express, un peu mieux traité, a reçu 18,6 millions. Le Nouvel Observateur, dirigé, à ce moment-là, par le même Laurent Joffrin qui, en 1984, chantait dans Libération les vertus de l’« initiative » privée, a été mieux gâté, avec 23.4 millions d’euros.

    ...

    Or – comble de malchance : quelques mois après que la Cour des comptes a publié ces premières données chiffrées, le ministère de la Culture et de la Communication, met en ligne, sur son site, et dans un très louable souci de « transparence », une liste des sommes versées en 2012 aux « 200 titres de presse les plus aidés ». Le Monde, toujours juché sur la première marche du podium, a reçu, cette année-là, 18.6 millions d’euros. Le Figaro, 18.2 millions. Le Nouvel Observateur, 9.3 millions. L’Express, 7.2 millions. Et Le Point, 4.8 millions [3]… Le Monde diplomatique, par comparaison, pointe à la 178e place [4]. Et publie un article taquin, pour rappeler :

    « Il y a trente ans, le Parti socialiste proclamait : “ Un réaménagement des aides à la presse est indispensable. […] Il faut mettre un terme à un système qui fait que les plus riches sont les plus aidés, et les plus pauvres les plus délaissés. […] La réforme des aides à la presse devrait également mieux différencier la nature des titres et ne pas traiter de la même façon la presse politique et d’informations générales et la presse récréative. Elle devrait distinguer, en particulier en matière d’aides postales, la presse bénéficiant d’un fort volume de publicités et celle qui en est dépourvue.“ Les données officielles récemment rendues publiques ainsi que les derniers arbitrages présidentiels en matière de presse démontrent que cette analyse, à laquelle nous ne pouvons que souscrire, n’a pas reçu le moindre début d’exécution. Faute de quoi, comment expliquer que Télé 7 jours ait reçu trente-huit fois plus d’argent public que Le Monde diplomatique ? »

    Et quant à l’hebdomadaire de gauche Politis, qui se reconnaît, lui aussi, à son refus de se soumettre aux normes de l’éditocratisme : il n’apparaît tout simplement pas au classement des 200 titres de presse les plus aidés par l’État…

    #presse

  • Serge Dassault choisit son bras droit plutôt que ses fils pour lui succéder
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/06/27/serge-dassault-choisit-charles-edelstenne-pour-lui-succeder_4446626_3234.htm

    Bref et sans fioritures. C’est par un simple communiqué de sept lignes publié jeudi 26 juin à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire du groupe industriel Marcel Dassault (GIMD) qu’ont été décrites les modalités de la succession de Serge Dassault, âgé de 89 ans.
    Son bras droit, Charles Edelstenne, 76 ans, lui succédera « automatiquement », et ce « en cas de vacance de la présidence de GIMD pour quelque motif que ce soit ». Pour ce faire, un poste de « président statutaire successif » a été créé à son intention. La décision a été prise « à l’unanimité » précise le texte, en accord avec toute la famille.

    Il aura vraiment été mauvais partout, le Serge. Se choisir un jeunot de 76 ans comme successeur, je ne suis pas sûr que ce soit un gage de pérennité.

    De plus, si on lit bien le communiqué Ch. Edelstenne sera gérant statutaire, donc son mandat prendra fin par décès ou modification des statuts. Avoir besoin de verrouiller à ce point là n’augure rien de bon pour la suite.

    Quand ça pètera, ça pètera…

  • En plein hémicycle, Serge Dassault se plaint des conditions de sa garde à vue
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/02/25/en-plein-hemicycle-serge-dassault-se-plaint-des-conditions-de-sa-garde-a-vue

    Boh, après avoir cumulé les mandats et postes politiques décisionnaires en faveur de son entreprise de mort, il prend la parole au sénat pour se plaindre de sa petite personne et ça passe ! #france_de_merde

    Comprendre l’affaire Dassault en 3 minutes
    http://www.dailymotion.com/video/x1cpieq_comprendre-l-affaire-dassault-en-5-minutes_news

  • Il est gentil Monsieur Dassault (2)
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2944

    Certains dénoncent depuis longtemps un possible « achat de voix » aux élections municipales de Corbeil-Essonnes, facilité par l’immense fortune de Serge Dassault. Ou la rencontre inédite entre un puissant milliardaire et un peuple en galère.

    Le second volet d’un reportage d’Anaëlle Verzaux.

  • Il est gentil Monsieur Dassault
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2943

    La gentillesse, c’est mon défaut. Il l’avoue, Serge Dassault, le cœur sur la main, le chéquier dans l’autre, il ne pense qu’à aider les braves gens de Corbeil-Essonnes, les jeunes surtout, ceux des quartiers sensibles. Trop sensibles sans doute car, comme le dit un habitant, « l’argent de Dassault a tout pourri ».

    Reportage : Anaëlle Verzaux

  • Le Figaro se pâme devant le Rafale

    Semaine faste pour Serge Dassault : le mercredi 8 janvier, le bureau du Sénat rejetait la demande de levée de son immunité parlementaire dans le cadre d’une enquête concernant l’achat de voix à Corbeil-Essonnes ; le vendredi 10 janvier, le ministre de la Défense officialisait un contrat d’un milliard d’euros pour le développement du Rafale, l’avion de chasse de Dassault Aviation. Cette séquence a été l’occasion pour Le Figaro, qui appartient au groupe Dassault, de faire la démonstration de sa docilité voire de sa soumission vis-à-vis des intérêts de son propriétaire.

    http://www.acrimed.org/article4247.html