person:serge quadruppani

  • Deux tribunes (pas forcément passionnantes, mais c’est pour l’archive) :

    « La France doit renoncer à construire l’aéroport de Notre Dame des Landes »
    Giorgio Agamben, Geneviève Azam, économiste, Ludivine Bantigny, Jérôme Baschet, Philippe Bihouix, Christophe Bonneuil, Dominique Bourg, Yves Citton, Florent Compain, François Cusset, Denis Couvet, Amy Dahan, Deborah Danowski, Virginie Despentes, Vincent Devictor, Cyril Dion, Pierre-Henri Gouyon, Émilie Hache, John Holloway, Jean Jouzel, Naomi Klein, Catherine Larrère, Jérôme Leroy, Erri de Luca, Virginie Maris, Bill McKibben, La Parisienne Libérée, Pierre Perbos, Karen Pinkus, Serge Quadruppani, Pierre Rabhi, Marc Robert, Marie-Monique Robin, Kristin Ross, Isabelle Stengers, Eduardo Viveiros de Castro, Patrick Viveret, Médiapart, le 21 février 2016
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/210216/la-france-doit-renoncer-construire-l-aeroport-de-notre-dame-des-land

    Vous pouvez aussi signer cet appel ici :
    http://act.350.org/sign/NDDL

    « Un affaiblissement durable de la France se prépare »
    Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit, Axel Kahn, François Lamy et Jean-Marc Germain, Le Monde, le 24 février 2016
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/24/martine-aubry-c-est-un-affaiblissement-durable-de-la-france-qui-se-prepare_4

    #France #Notre_Dame_des_Landes #PS

  • Pour respecter les engagements pris lors de la COP21, la France doit renoncer à construire l’aéroport de Notre Dame des Landes

    Qui a déclaré : « A Paris, il y a eu bien des révolutions depuis des siècles, mais aujourd’hui c’est la plus belle et la plus pacifique des révolutions qui vient d’être accomplie : la révolution sur le changement climatique » ?

    Réponse : François Hollande, en clôture de la COP21, la conférence internationale sur le climat, le 12 décembre 2015.

    Mais comment parler d’une révolution sans les actes courageux pour la faire advenir ? L’accord de Paris, adopté à l’unanimité en décembre 2015 à l’issue de la COP21, fixe au monde l’objectif de contenir l’élévation de la température de la planète « nettement en-dessous de 2° C » et de « poursuivre l’action » pour la limiter à 1,5° C. Y parvenir réduirait sensiblement les risques liés au dérèglement climatique, qui modifierait de manière irréversible les conditions d’existence sur Terre.

    Dès aujourd’hui, les émissions excessives de gaz à effet de serre et les dérèglements qu’elles provoquent accentuent les inégalités sociales et font courir de nouveaux risques sur l’ensemble du globe. Six cent mille morts de désastres climatiques depuis 1995 ; 250 millions de réfugiés climatiques à l’horizon 2050 : derrière ces chiffres, c’est la responsabilité de notre génération qui est en jeu. Tous les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu cette responsabilité dans l’accord de Paris.

    Mais pour véritablement prendre sens, cet engagement doit maintenant dépasser les simples promesses diplomatiques et être mis en œuvre concrètement. Cela passe par la réduction d’activités émettrices de gaz à effet de serre, en particulier la combustion d’énergies fossiles.

    L’engagement pris dans l’accord de Paris n’est pas compatible avec la construction d’un aéroport à Notre Dame des Landes sur près de 2000 hectares de terres agricoles et de milieux naturels (qu’habitent de nombreuses espèces protégées), qui générerait un surcroît d’émissions par l’aviation, le bétonnage d’une des plus grandes zones humides du pays, et la destruction de fermes paysannes.

    A l’inverse, préserver le bocage fertile et riche en biodiversité de Notre Dame des Landes serait le signe de la maturité d’un pays prêt à s’engager dans la voie nouvelle de la transition énergétique et écologique, dont les générations actuelles comme les générations futures ont tant besoin. Abandonner ce projet ne préserverait par ailleurs pas que l’écosystème local : renoncer à un projet émetteur de gaz à effet de serre contribue également à préserver notre avenir à tou.te.s.

    Depuis plus de 40 ans, le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes suscite l’opposition résolue et concertée d’agricultrices et d’agriculteurs, d’associations de protection de l’environnement, d’élu.e.s, d’habitant.e.s de la région, de riverain.e.s, de syndicalistes, ainsi que de nombreuses personnes à travers la France. Sur place, les opposant.e.s au projet d’aéroport mènent des expériences riches en enseignements, dans le domaine de l’agroécologie, de la permaculture, de l’habitat léger, etc. La qualité des études qui ont conduit à l’autorisation de l’aéroport est quant à elle contestable, son utilité même est remise en cause, de même que les dépenses que sa construction implique. L’abandon de ce projet, lancé il y a cinquante ans et désormais dépassé, est la seule position cohérente et pragmatique pour l’avenir de notre climat - c’est en effet à l’aune de l’accord de Paris que doit être jugée la pertinence de ce projet.

    –----

    Premier.e.s signataires :

    Giorgio Agamben, philosophe

    Geneviève Azam, économiste, porte-parole d’Attac

    Ludivine Bantigny, historienne

    Jérôme Baschet, historien

    Philippe Bihouix, ingénieur et écrivain

    Christophe Bonneuil, historien, CNRS

    Dominique Bourg, Philosophe

    Yves Citton, professeur à l’université de Grenoble-Alpes et co-directeur de la revue Multitudes

    Florent Compain, président des Amis de la Terre

    François Cusset, historien

    Denis Couvet, écologue, professeur au Museum national d’histoire naturelle

    Amy Dahan, historienne et sociologue des sciences

    Deborah Danowski, philosophe

    Virginie Despentes, écrivaine

    Vincent Devictor, Ecologue, CNRS

    Cyril Dion, écrivain et réalisateur

    Pierre-Henri Gouyon, professeur d’écologie au Museum national d’histoire naturelle

    Émilie Hache, philosophe

    John Holloway, sociologue et philosophe

    Jean Jouzel, climatoloque, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC

    Naomi Klein, journaliste

    Catherine Larrère, philosophe

    Jérôme Leroy, écrivain

    Erri de Luca, écrivain

    Virginie Maris, philosophe, membre du Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité auprès de la Ministre de l’écologie

    Bill McKibben, co-fondateur de 350.org

    La Parisienne Libérée, chanteuse

    Pierre Perbos, président du RAC

    Karen Pinkus, professeure de littérature comparée et d’italien

    Serge Quadruppani, écrivain, traducteur

    Pierre Rabhi, paysan, écrivain et philosophe

    Marc Robert, professeur de chimie, Univversité Paris Diderot

    Marie-Monique Robin, journaliste, réalisatrice et écrivaine

    Kristin Ross, professeure de littérature comparée

    Isabelle Stengers, philosophe

    Eduardo Viveiros de Castro, anthropologue

    Patrick Viveret, philosophe

    #petition : http://act.350.org/sign/NDDL
    #NDDL

  • Après le 25 novembre #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts :

    La guerre ne nous rend pas plus forts, elle nous rend vulnérables
    Dominique de Villepin, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/25/la-guerre-ne-nous-rend-pas-plus-forts-elle-nous-rend-vulnerables_1416115

    A Saint-Denis, les pauvres n’ont pas le droit d’être traités en victimes
    Sibylle Gollac, Stéphanie Guyon, Julie Pagis, Etienne Penissat, Karel Yon, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/25/a-saint-denis-les-pauvres-n-ont-pas-le-droit-d-etre-traites-en-victimes_1

    BRAVONS L’ETAT D’URGENCE, RETROUVONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE PLACE DE LA REPUBLIQUE
    Frédéric Lordon, Directeur de recherche au CNRS, Pierre Alféri, Romancier, poète et essayiste Hugues Jallon, éditeur, écrivain, Ludivine Bantigny, Historienne, Eric Hazan, Editeur, Julien Salingue, Docteur en Science politique, Joelle Marelli, Philosophe, écrivain, directrice de programme au Collège international de philosophie, Jacques Fradin, Mathématicien, chercheur en économie, Ivan Segré, Philosophe, Nathalie Quintane, Poétesse, Christophe Granger, Historien, Nacira Guénif, Sociologue, Serge Quadruppani, Ecrivain, Joss Dray, Auteure-photographe, La parisienne libérée, Chanteuse, François Cusset, Professeur de civilisation américaine, Jean-Jacques Rue, Programmateur de cinéma et journaliste, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769
    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r

    "Nous ne céderons pas !"
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, L’Humanité, le 25 Novembre, 2015
    http://www.humanite.fr/appel-unitaire-nous-ne-cederons-pas-590848

    Alain Bertho : « Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière »
    Interview d’Alain Bertho par Ivan du Roy, Basta, le 26 novembre 2015
    http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier

    "Pas en notre nom"
    (manifs le 28 novembre 2015 dans toute l’Espagne)
    http://www.noasusguerras.es/francais

    #recension

  • Deux appels collectifs :

    BRAVONS L’ETAT D’URGENCE, RETROUVONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE PLACE DE LA REPUBLIQUE
    Frédéric Lordon, Directeur de recherche au CNRS, Pierre Alféri, Romancier, poète et essayiste Hugues Jallon, éditeur, écrivain, Ludivine Bantigny, Historienne, Eric Hazan, Editeur, Julien Salingue, Docteur en Science politique, Joelle Marelli, Philosophe, écrivain, directrice de programme au Collège international de philosophie, Jacques Fradin, Mathématicien, chercheur en économie, Ivan Segré, Philosophe, Nathalie Quintane, Poétesse, Christophe Granger, Historien, Nacira Guénif, Sociologue, Serge Quadruppani, Ecrivain, Joss Dray, Auteure-photographe, La parisienne libérée, Chanteuse, François Cusset, Professeur de civilisation américaine, Jean-Jacques Rue, Programmateur de cinéma et journaliste, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769
    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r

    Et

    « Nous ne céderons pas ! »
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, L’Humanité, le 25 Novembre, 2015
    http://www.humanite.fr/appel-unitaire-nous-ne-cederons-pas-590848

    #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts #Etat_d'Urgence #Manifestations #Appels
    #recension

  • Chemises et vies déchirées – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2015/10/06/chemise-et-vies-dechirees
    Accepter une baisse de salaire ne sauvera JAMAIS votre job mais financera votre licenciement

    Allez dire à des salariés, par exemple qui ont 35 ans, qui sont endettés pour 30 ans pour leur maison, qui ont trois enfants, à qui il a été demandé déjà il y a 2 ans, de se sacrifier, à qui on a bloqué les salaires depuis 3 ans, qui ont dû travailler plus, et malgré, cela, et sans négociation, par coup de force, pour des raisons douteuses, avec un PDG qui s’augmente de 70 millions et prévoit 150 millions de retraite chapeau, qui est en train de couler le fleuron de notre flotte aérienne, ils apprennent qu’ils vont être licenciés brutalement : étonnez vous surtout qu’ils n’explosent pas davantage.

  • Plusieurs articles abordent la question du vocabulaire. Faut-il les appeler migrants, réfugiés, sans-papiers, demandeurs d’asile, exilés...? Les avis sont partagés

    « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ?
    Alexandre Pouchard, Le Monde, le 25 août 2015
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/08/25/migrant-ou-refugie-quelles-differences_4736541_4355770.html

    Le « migrant », nouveau visage de l’imaginaire français
    Sylvia Zappi, Le Monde, le 26 août 2015
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/08/26/le-migrant-nouveau-visage-de-l-imaginaire-francais_4737104_1654200.html

    « Migrants », « réfugiés » : sur le sujet sensible des migrations, le choix des mots n’est pas neutre
    AFP, le 27 août 2015
    https://www.45enord.ca/2015/08/migrants-refugies-sur-le-sujet-sensible-des-migrations-le-choix-des-mots-nes

    Ne dites plus « migrant »
    Jean Quatremer, Libération, le 4 septembre 2015
    http://www.liberation.fr/monde/2015/09/04/ne-dites-plus-migrant_1375999

    La distinction entre réfugiés et migrants économiques ne va pas de soi
    Céline Mouzon, Alter Eco, le 11 septembre 2015
    http://www.alterecoplus.fr/refugies/la-distinction-entre-refugies-et-migrants-economiques-ne-va-pas-de-soi-

    Le discours sur les réfugiés syriens : un analyseur
    Saïd Bouamama, le 11 septembre 2015
    https://bouamamas.wordpress.com/2015/09/14/le-discours-sur-les-refugies-syriens-un-analyseur

    "La distinction entre ’bons’ réfugiés et ’mauvais’ migrants n’est pas tenable"
    Laura Thouny, L’Obs, le 12 septembre 2015
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150910.OBS5614/la-distinction-entre-bons-refugies-et-mauvais-migrants-n-est-pa

    Demandeurs d’asile ou sans-papiers ?
    Paris-Luttes Info, le 13 septembre 2015
    https://paris-luttes.info/demandeurs-d-asile-ou-sans-papiers-3761

    Pourquoi je n’userai pas du terme "réfugié"
    Paris-Luttes Info, le 15 septembre 2015
    https://paris-luttes.info/pourquoi-je-n-userai-pas-du-terme-3770

    Contre la logique du tri : pour un droit d’asile et au séjour, pour tous et toutes, maintenant !
    Solidaires, le 17 septembre 2015
    http://solidaires.org/article51763.html

    #migrants #réfugiés #sans-papiers #demandeurs_d_asile #exilés #Syrie #Guerre #Tragédie #Vocabulaire #Mots
    #recension

  • Correspondance « anarcho-autonome » – Serge Q. écrit au major Didier D.
    http://www.article11.info/Correspondance-anarcho-autonome

    Qui a dit que les les képis n’entravaient rien aux belles lettres ? Certainement pas Serge Quadruppani. Lui n’a pas manqué de noter combien la prose gendarmesque faisait preuve d’évidentes qualités littéraires - imagination fertile, sens de l’hyperbole et audace du scénario. Source : Article11

    • votre effort est méritoire et vous ne manquez pas d’imagination, mais le défaut total de vraisemblance m’interdit de vous encourager dans votre projet. Peut-être êtes-vous victime de votre trop grande proximité professionnelle avec le sujet. Pourquoi ne pas inventer un personnage d’enquêteur dans le Limousin du haut moyen-âge ? Je suis sûr que votre récit emporterait davantage la conviction.

      Cela faisait très longtemps que je n’avais pas autant ri.

  • Article11 - Correspondance « anarcho-autonome » – Serge Q. écrit au major Didier D. - Serge Quadruppani
    http://www.article11.info/?Correspondance-anarcho-autonome#pagination_page

    Qui a dit que les uniformes ne s’y entendaient pas en matière de littérature ? Que les képis n’entravaient rien aux belles lettres ? Certainement pas Serge Quadruppani. Lui n’a pas manqué de noter combien la prose gendarmesque faisait preuve d’évidentes qualités littéraires - imagination fertile, sens de l’hyperbole et audace du scénario. Il s’en explique ici.

    #mille_vaches #littérature #gendarmerie

  • Préconisations littéraires de Serge Quadruppani au gendarme-romancier Didier Dupre.

    http://www.article11.info/?Correspondance-anarcho-autonome

    votre effort est méritoire et vous ne manquez pas d’imagination, mais le défaut total de vraisemblance m’interdit de vous encourager dans votre projet. Peut-être êtes-vous victime de votre trop grande proximité professionnelle avec le sujet. Pourquoi ne pas inventer un personnage d’enquêteur dans le Limousin du haut moyen-âge ? Je suis sûr que votre récit emporterait davantage la conviction.

  • Article11 - Correspondance « anarcho-autonome » – Serge Q. écrit au major Didier D. - Serge Quadruppani
    http://www.article11.info/?Correspondance-anarcho-autonome

    Qui a dit que les uniformes ne s’y entendaient pas en matière de littérature ? Que les képis n’entravaient rien aux belles lettres ? Certainement pas Serge Quadruppani. Lui n’a pas manqué de noter combien la prose gendarmesque faisait preuve d’évidentes qualités littéraires - imagination fertile, sens de l’hyperbole et audace du scénario. Il s’en explique ici.

    #anarcho-autonome #Serge_Quadruppani #délire_paranoïaque #ACAB #Rémi_Fraisse

  • lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/25/pique-nique-terroriste-dans-l-ombre-de-tarnac_4736160_1653578.html

    Les gendarmes comprennent rapidement de quoi il retourne. Devant l’entrée de la brigade ont été placardées deux affiches : « Ils tuent Rémi Fraisse, ce n’est pas une bavure, de fait nos mondes sont ennemis ». Le blocage du portillon est de toute évidence une réponse à la mort du jeune homme, tué deux semaines plus tôt par une grenade lancée par un gendarme lors des rassemblements contre le barrage de Sivens. Quatre autres brigades ont fait l’objet dans la nuit du même type de sabotage, en Creuse et en Corrèze.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/25/pique-nique-terroriste-dans-l-ombre-de-tarnac_4736160_1653578.html#6QvpBZGtZ

    C’est quand même troublant cette fixette de la bleusaille pour la Corrèze.

    • Les gendarmes croient tenir leurs terroristes sur le plateau de Millevaches ! Louise Fessard
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250815/les-gendarmes-croient-tenir-leurs-terroristes-sur-le-plateau-de-millevache

      Sur le plateau de Millevaches, l’affaire de Tarnac a laissé des traces. Accusé d’avoir cadenassé une gendarmerie du Limousin, un militant creusois de 35 ans sera jugé le 3 septembre pour « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Au départ ouverte pour « #terrorisme », l’enquête révèle une #surveillance gendarmesque délirante du plateau.

      #paywall comme le précédent

    • Gendarmerie et terroristes du cadenas, suite de l’article de Mediapart précité

      • Le 3 septembre, Gregory, un militant de 35 ans, comparaîtra devant le tribunal de grande instance de Guéret (Creuse) pour « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Rangé parmi les atteintes à la défense nationale, il s’agit d’un délit introduit dans le code pénal le 4 juin 1960 – en pleine guerre d’Algérie – par une ordonnance visant à faciliter « le maintien de l’ordre, la sauvegarde de l’État et la pacification de l’Algérie ».
      C’est une blague potache qui vaut au Creusois d’être jugé pour cette infraction rarement poursuivie devant les tribunaux français. Il est accusé d’avoir le 8 novembre 2014 cadenassé le portail de la gendarmerie d’Eymoutiers (Haute-Vienne) lors d’une manifestation pacifique en mémoire du jeune botaniste Rémi Fraisse. Gregory est également poursuivi pour « organisation d’une manifestation non déclarée ». Il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
      Ce samedi 8 novembre 2014, le plateau de Millevaches est en ébullition après la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade d’un gendarme à Sivens (Tarn). Environ 80 personnes défilent pacifiquement du centre-bourg d’Eymoutiers jusqu’à la gendarmerie devant laquelle elles s’installent pour pique-niquer. Un participant, le visage dissimulé par sa capuche et un foulard, cadenasse l’entrée de la brigade. Après quoi, il retire tranquillement sa capuche pour rejoindre le pique-nique. Les manifestants accrochent deux banderoles « Désarmons la police » et « A la niche les cognes », maculant symboliquement le macadam de peinture rouge. L’action sera revendiquée par l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches dans une vidéo publiée par Rue89 le 10 novembre (l’appel a depuis été retiré mais on peut le retrouver ici).
      « Nous, assemblée populaire du plateau de Millevaches, appelons tous et chacun dans les jours qui viennent, à se rendre en masse devant les commissariats, gendarmeries et casernes, afin d’y bloquer par tous les moyens nécessaires, piquets, soudures, cadenas, murets, etc., la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui les peuplent. »
      « C’était franchement bon enfant avec des vieux et des jeunes, du genre casse-croûte devant la gendarmerie, se souvient Didier, 58 ans, retraité d’ERDF installé dans un village des alentours depuis trente ans. Il n’y a pas eu d’insulte, ni de cris. Les gendarmes, qui étaient à 200 mètres, n’ont pas eu à intervenir. » Sur le plateau, la mort du jeune militant écologiste a profondément touché. « Ça a créé de la colère "On nous tire comme des lapins !", car les gens ont réalisé que ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous : des Rémi Fraisse, il y en a plein ici », explique Daniel Denevert, 66 ans, ancien cadre supérieur dans la santé qui s’est installé dans le coin en 2009 à l’âge de la retraite. « Je l’ai vraiment vécu comme une injustice, ajoute de son côté Didier. Face aux jeunes, on n’hésite pas à tirer dans le tas, à faire dix blessés pour en effrayer cent, mais quand des agriculteurs se conduisent mal, on ne leur tire pas au Flashball dans la figure, ni à la grenade ! »
      Ce dont ne se doutent alors pas les manifestants, c’est que les militaires, mis en cause dans l’affaire de Sivens, sont sur les dents. Et que des enquêteurs, venus de la section de recherche de Limoges, les photographient soigneusement derrière une fenêtre de la brigade. Car le matin déjà, un gendarme d’Eymoutiers, venant à 6h40 prendre son service, s’est heurté à un portail dûment clos par une chaîne cadenassée. Sur le boîtier interphone de la brigade figurait une affiche fraîchement collée au ton accusatoire : « Ils tuent Rémi Fraisse ». Dans quatre brigades voisines de Corrèze et de Creuse, ses collègues militaires ont eu la même mauvaise surprise.
      Ni une ni deux, l’OPJ d’Eymoutiers, qui n’a pas froid aux yeux, se lance dans une enquête de flagrance pour « terrorisme » par « dégradation de bien » et « participation à un mouvement insurrectionnel ». Rien que ça. Présenté comme « faisant partie du premier cercle des responsables du mouvement » du plateau de Millevaches, le poseur de cadenas est rapidement identifié sur les photographies du rassemblement comme un habitant d’un petit village voisin, nommé Gregory. Où l’on retrouve l’« ultra-gauche »
      Lorsqu’ils repèrent en plus parmi les pique-niqueurs Julien Coupat et Gabrielle Hallez, les gendarmes pensent tenir leur insurrection. Venus en voisin de Tarnac (Corrèze), les deux militants, soupçonnés d’avoir saboté des lignes de TGV en 2008, sont alors encore sous le coup d’une mise en examen pour terrorisme [la juge d’instruction parisienne en charge du dossier a depuis abandonné cette qualification - ndlr]. Mieux encore, les gendarmes de la cellule de renseignement du Limousin, appelés en renfort, croient reconnaître une autre mise en examen, Aria Thomas, un cadenas à la main.
      « Au regard de l’implantation des lieux de commission des faits, de l’appartenance à la mouvance politique (extrême gauche) des individus impliqués et de la sensibilité qui en découlait », les gendarmes de la section de recherche de Limoges sont saisis de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Guéret. Lequel parquet requalifie les faits en « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Au total, ce sont 36 manifestants qui sont identifiés sur les clichés et étiquetés « sympathisants de la communauté anarchiste » pour avoir participé à un pique-nique militant devant la gendarmerie. Leurs profils n’ont pourtant rien d’inquiétant : une employée du Conseil départemental, le responsable d’une radio associative du plateau, plusieurs acteurs locaux de l’économie solidaire et sociale (« De Fil en réseau », « Garage associatif et solidaire en Limousin »), le « fils du médecin retraité » d’un village voisin, ainsi qu’une adolescente de 14 ans…
      Les enquêteurs ne lésinent pas sur les moyens. À l’issue de la manifestation, ils filent plusieurs manifestants dans Eymoutiers et relèvent leurs plaques d’immatriculation, ainsi que celles des participants à une réunion se déroulant plus tard dans l’après-midi. Le 15 et le 16 novembre 2014, deux autres rassemblements en mémoire de Rémi Fraisse à Tulle et à Saint-Antonin sont placés sous surveillance. Sans résultat. L’analyse des empreintes digitales et génétiques sur les quelques mégots et morceaux d’adhésif ne donne rien non plus, à part un profil inconnu des fichiers ; pas plus que celle du trafic téléphonique des bornes situées à proximité des brigades cadenassées. C’est également en vain qu’une trentaine de quincailleries et de magasins de motos de la région sont interrogés sur les récents acheteurs de chaînes et de cadenas.
      Manifestation à Tulle, le 15 novembre, après la mort de Rémi Fraisse. © (dr)
      À défaut de faits, il faut donc pas mal d’inspiration à la section de recherche de Limoges pour conclure le 18 mai 2015 à une action « d’individus formant la frange radicale de la mouvance anarchiste (…) regroupés autour d’une organisation auto-baptisée "Assemblée Populaire du Plateau de Millevaches" ». Dans ce rapport de synthèse, l’enquêteur voit dans l’Assemblée une « structure clandestine dont la finalité portait sur des opérations de déstabilisation de l’État par des actions violentes ». Et, dans une vision très policière, il la dote de deux théoriciens, Julien Coupat et le romancier Serge Quadruppani.
      Voici l’intégralité du passage intitulé « Historique de la mouvance anarchiste du Limousin ».
      « Dans les années 90 jusqu’au début des années 2000, des individus affiliés à des mouvements libertaires d’ultra-gauche s’installaient en Haute-Vienne, notamment dans les communes de Nouic, Blond, Cieux et surtout Bussière-Boffy. Ces installations accompagnées d’implantations de yourtes engendraient une profonde discorde avec les élus et la population.
      À partir de 2008 et suite à la médiatisation de l’affaire "des inculpés de Tarnac", de nombreux membres se revendiquant des milieux anarcho-autonomes rejoignaient le "Plateau de Millevaches" situé aux confins des trois départements de la région du Limousin pour se rassembler autour de leur leader charismatique et idéologue, le nommé Julien Coupat (mis en examen et incarcéré dans l’affaire citée supra relative à des actes de terrorisme sur les lignes du TGV français). Ces nouveaux arrivants bénéficiaient alors d’appuis de certains élus locaux et de personnes déjà installées et ralliées à leur cause. Au fil du temps, émergeait alors une structure clandestine dont la finalité portait sur des opérations de déstabilisation de l’État par des actions violentes menées au cours des manifestations d’importance.
      Cette communauté anarchiste se regroupait finalement dans un mouvement baptisé "L’assemblée populaire du Plateau de Millevaches". Son observation permettait de mettre en évidence que celle-ci était régulièrement fréquentée par de nombreux sympathisants belges, suisses, italiens et allemands ainsi que par de jeunes activistes originaires de différentes régions de France. Très méfiants, les membres de cette mouvance adoptaient une attitude de délinquants d’habitude. Au delà de ce mode de vie qui s’apparentait à la théorie prônée par Coupat Julien et Quadruppani Serge (considéré comme l’un des fondateurs), ces individus affichaient une volonté d’agir de manière concertée avec comme seul but de porter atteinte à l’État, à l’autorité de celui-ci et à ses infrastructures. Ils obéissaient ainsi à une doctrine "philosophico-insurrectionnaliste", tel qu’il était mentionné dans un pamphlet intitulé "L’insurrection qui vient".
      De ce fait, ils s’agrégeaient systématiquement à des mouvements de mécontentement écologistes, altermondialistes, anti-nucléaires, etc., prenant systématiquement pour prétexte certaines initiatives gouvernementales qu’ils baptisaient de "grands projets inutiles et imposés par le gouvernement ou les collectivités territoriales". La violence à l’égard des forces de l’ordre avec la volonté de porter atteinte à leur intégrité physique apparaissait toujours dans les slogans de ces individus.
      La mort de Fraisse Rémi donnait alors une nouvelle tribune à ces activistes et servait d’argument aux fins de mener des actions violentes contre les intérêts de l’État et ses représentants. Ils espéraient ainsi entraîner dans leur sillage les lycéens, écologistes, anticapitalistes, etc., souhaitant défendre cette cause et dénoncer la position du gouvernement. »
      « Un copié-collé de l’affaire de Tarnac »
      « C’est de la pure connerie, un copié-collé de Tarnac », réagit Daniel Denevert. Librement inspirée des élucubrations policières de l’affaire de Tarnac, cette réécriture de l’histoire du plateau de Millevaches ferait presque sourire ses habitants si elle ne dévoilait pas un degré de surveillance policière inquiétant.
      En fait de cellule clandestine, l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches est un mouvement informel créé en 2010 au moment du mouvement contre la réforme des retraites. « Nous avions fait des blocages de dépôts de carburant, des taggages, une caisse de solidarité pour les grévistes, explique Daniel Denevert. Depuis, nous avons pris l’habitude de nous réunir à chaque fois qu’un sujet de société national ou local surgit. La liste de diffusion rassemble 150 à 200 personnes avec des parcours et sensibilités très différentes, des écolos, des artisans, des agriculteurs, des libertaires, etc. C’est une terre assez isolée, peu peuplée, avec des habitudes de solidarité quotidienne. L’assemblée fait écho à cet esprit de bienveillance. »
      Serge Quadruppani.
      Qualifié de fondateur du mouvement, l’écrivain et traducteur de polars Serge Quadruppani, 53 ans, ne s’est en fait installé sur le plateau qu’en 2011, soit un an après sa création. Croyant reconnaître sa voix dans l’appel vidéo diffusé sur Dailymotion, les gendarmes ont demandé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de comparer sa bande-son avec un entretien radiophonique donné par l’écrivain. Encore une fausse piste, l’expert n’a relevé « aucune concordance objective ». « C’est très flatteur d’avoir voulu faire de moi l’idéologue du plateau, j’ai beaucoup de sympathie pour ce qui s’y passe, mais ces gens n’ont pas besoin de moi comme théoricien, s’amuse le romancier libertaire. Quant à la structure clandestine, c’est ridicule, il s’agit d’une assemblée publique à laquelle toute le monde peut participer. »
      Entendu en audition libre le 24 mars 2015 à l’issue de l’enquête, le seul suspect Gregory a refusé de répondre aux questions des gendarmes. « J’ai l’impression qu’ils se sont tapés de gros films et ont écrit une belle histoire », dit le jeune homme, investi dans une association agricole. Jointe par téléphone, son avocate Me Martine Blandy, juge l’enquête « disproportionnée dans ses qualificatifs et ses moyens ». « Cette débauche de moyens n’a mené à rien, elle a juste permis de faire du renseignement », estime l’avocate limougeaude.
      Michel Lulek, qui dirige un trimestriel local intitulé INPS, ne reconnaît pas non plus sa montagne limousine dans le récit gendarmesque. « Ce n’est pas du tout le campement de babas caricatural décrit, dit ce journaliste. Le plateau a connu des vagues successives d’installations de nouveaux habitants : des agriculteurs normands et hollandais dans les années 1950, le retour à la terre un peu naïf post-1968, la génération "développement local et éducation populaire" de la décentralisation des années 1980 dont je fais partie. Puis dans les années 2000 sont arrivés des gens dans une recherche d’autonomie, catalogués de décroissants qui ont installé quelques yourtes, ainsi que des militants engagés dans des luttes politiques, des squats. Les assemblées reflètent cette diversité, y compris celle des natifs du coin. »
      Il rappelle que le mouvement s’est également investi dans des débats très locaux, comme la réforme des communautés de communes et l’avenir du plateau, une région à faible densité que les géographes de la Datar transformeraient volontiers en « usine à bois et plateforme de production d’hydroélectricité pour le reste du pays ». « Réduire ces mobilisations à une groupe d’activistes, dans une grille de lecture policière hiérarchisée, c’est aussi une façon facile de se boucher les oreilles et de ne pas entendre les vraies questions posées sur le déficit de démocratie locale et la reconfiguration d’un territoire », estime Michel Lulek.

  • Le Polar : historique et panorama du genre
    http://www.radiovassiviere.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2044:upe-le-polar-hist

    Le 20 avril 2015, l’Université populaire d’Eymoutiers recevait les écrivains Jérôme leroy et Serge Quadruppani, pour une conférence intitulée « Le polar : historique et panorama du genre ». Aujourd’hui le polar représente un quart de la production de romans en France. Le succès de ce genre est dû, entre autres, à sa capacité à rendre compte aussi bien des tendances contemporaines que des profondeurs sombres de l’âme humaine. Corruption, manipulations, services secrets, société de contrôle, pollution, racisme, économie souterraine, folie ordinaire : le polar est un excellent analyseur social. Durée : 1h06. Source : Radio (...)

  • Les effets de l’horreur - Serge Quadruppani
    http://quadruppani.blogspot.fr/2015/01/les-effets-de-lhorreur.html

    Tandis que les spécialistes de l’antiterrorisme déjà se précipitent pour combler le vide informatif et pérorent sans rien savoir, on peut parier que des milliers de zemmour de bistrot pérorent déjà sur la nécessité d’amorcer le grand déplacement prôné par leur icône. Les effets de l’horreur qui vient de surgir dans les locaux de Charlie Hebdo n’ont pas fini de se faire sentir en France et dans le reste du monde. Djihadistes contre islamophobes, l’affrontement des barbaries en miroir n’a pas fini de prospérer.

    J’avais songé, par un réflexe de respect devant la mort, à effacer tout ce que j’ai écrit au sujet de Charlie-Hebdo. Mais non : les ennemis de la liberté d’expression ne pourraient que se réjouir de cette censure a posteriori. Je considère que c’est encore une manière de respecter l’humanité des tués que de laisser la trace de ce qu’ils avaient suscité, y compris la colère et les imprécations. L’attentat à Charlie-Hebdo ne me fera pas changer d’avis sur la stratégie de vente islamophobe de ce périodique. Cela ne signifie pas « qu’ils l’ont bien cherché » comme il paraît que certains le disent ici ou là. Il n’y a aucune justification possible, jamais, au massacre : qu’il soit l’oeuvre des drones d’Obama ou des kalachnikov du djihadisme bricolé à la maison.

    Publié il y a 1 hour ago par Quadruppani

    #CharlieHebdo

    • Je suis dans le rassemblement sur la grand place, je questionne les gens sur ce qu’ils font là et pensent. Une femme avec son mari me dit que les politiques vont certainement se durcir, et notamment les positions xénophobes et ajoutent « les musulmans auraient du être là ce soir » et je suis tellement estomaquée que, blanche de peau, je rigole en disant que je pourrais bien être musulmane comment le saurait-elle ?? Aucun musulman n’a à être rendu responsable des fanatiques tarés que les pays occidentaux ont si affreusement fantasmés au point de les rendre réels.

    • On trouve naturel que nos armes soient utilisées un petit peu partout dans le monde. Et on s’étonne qu’il puisse y avoir des représailles. Nos Rafales bombardent, et il faudrait que ça n’ait aucune conséquence sur nos vies. Nos armées sont partout dans le monde, et il faudrait que ça n’ait aucune conséquence sur nos vies.

      Félicitons-nous que les manifestations de soutien n’aient pas été interdites à priori, comme cela a pu avoir lieu cet automne, à l’occasion d’une énième lutte du « bien contre le mal », où les bombardements ne faisaient que des victimes collatérales.

      En colère.

      Un immense merci à S. Quadruppani pour oser dire ce que je ne parviens pas à exprimer à mes proches, qui par SMS ou Facebook interposé veulent m’inciter à les suivre dans leur sursaut d’éveil politique. J’ai essayé d’expliquer que ce n’est rien de plus qu’un acte de guerre comme on en commet quotidiennement loin d’ici en notre nom. Et ça se termine immanquablement par un « tous pourris » ou un « tu mélanges tout ».

    • Ainsi il n’est pas question de choisir un camp ou l’autre, malgré les pressions qui s’exercent et les calomnies qui circulent, que ce soit lors d’un conflit mondial, d’un front populaire ou de la guerre froide : il s’agit de refuser un jeu qui n’est pas le nôtre, quitte à en observer les règles sans y croire, suivant les événements de près, s’acharnant à démêler les raisons et les forces en présence. Pendant la guerre, trop de militants, de révolutionnaires conscients se sont laissé prendre au « jeu répugnant » de l’antifascisme, à l’« orgie de grandes déclarations sur la liberté soigneusement rédigées par les agences de presse ... Comme nous sommes des gens obstinés, nous refusons de voir la moindre trace d’émancipation humaine dans le fait de travailler au maximum de productivité, [...] et de laisser la vie quotidienne de millions de gens aux mains d’un pouvoir d’État sur lequel ils n’ont aucun contrôle. La propagande est certainement une industrie qui a atteint un haut degré de perfection et possède des techniques remarquables, mais il y a des choses qui sont trop grosses à avaler.

      Louis Mercier Vega, La Chevauchée anonyme

      (Merci à F. pour la référence)

    • « L’industrie intellectuelle bourgeoise se berce d’ivresse jusque dans l’effondrement lorsqu’elle accorde plus de place dans les journaux à ses pertes spécifiques qu’au martyre des anonymes, aux souffrances du monde ouvrier, dont la valeur d’existence se prouve de façon indestructible dans la lutte et l’entraide, à côté d’une industrie qui remplace la solidarité par la sensation [...] Le journalisme ne se doute pas que l’existence privée, comme victime de la violence, est plus près de l’esprit que tous les déboires du négoce intellectuel. et surtout cet univers calamiteux qui occupe désormais tout l’horizon de notre journalisme culturel. »

      (Karl Kraus, Dritte Walpurgis Nacht, rédigé entre mai et septembre 1933)

    • @moderne : J’ai plutôt compris que la France est intervenue seulement à partir du moment ou des chrétiens ou occidentaux étaient touchés, et c’est-ce que Burgat dénonce comme une certaine hypocrisie (et il ne dit pas qu’il fallait qu’elle intervienne avant, peut-être le pense-t-il mais pour le coup je ne connais pas assez le bonhomme pour savoir ça).

    • Et puis qu’y a, ya des tas de gens qui ont regardé, encore une fois, ces dizaines de milliers de morts que nous avons laissé, parce qu’ils étaient, je vais employer une formule un peu brutale, mais ils étaient un peu trop musulmans à notre goût. Alors on les laissait mourir en Syrie. Et puis tout d’un coup…
      – Très rapide.
      – Oui… des minorités. Et puis nous intervenons. Alors je pense qu’il faut faire cesser la dichotomie.

      cf. http://seenthis.net/messages/328240#message328653

  • Alberto Prunetti : « La justice, si elle est de ce monde, ne viendra pas des tribunaux »
    http://www.article11.info/?Alberto-Prunetti-La-justice-si

    Qu’il évoque les ravages de l’amiante ou les résistances sardes à la zone militaire de Capo Frasca, l’écrivain italien Alberto Prunetti tient un discours sans concession sur les méfaits du capitalisme tardif. Serge Quadruppani l’a rencontré pour évoquer les transformations de l’exploitation et la destruction des territoires. Entretien.(...) Source : Article11

  • Article11 - Préparatifs pour la prochaine fois - Serge Quadruppani
    http://www.article11.info/?Preparatifs-pour-la-prochaine-fois#forum37957

    Une critique de Fantomas du livre Premières Mesures Révolutionnaires (d’Hazan & Kamo à La Fabrique) - postée en commentaire d’une recension :

    À propos :
    Ce monde particulièrement lugubre l’est surtout parce qu’il montre bien l’une des menaces fondamentales que l’ennemi essaye de nous inculquer : il n’y a pas d’issue, il n’y a pas d’au-delà possible, il n’y a pas de but. L’insurrection est son propre but, une façon de vivre suffisamment durable pour qu’on oublie comment elle commence, tout comme le Comité invisible a aujourd’hui oublié comment commence une insurrection. Alors que le projet anthropocentrique de l’humanité est un projet de maîtrise de l’humain par l’humain, de la totalité, le Comité invisible est sans cesse résigné à des pertes de contrôle définitives, comme même la notion du temps. Même les maoïstes du PCMLM, qui au moins pensent sortir de cet univers par la dialectique et la lutte de classes, visent un dépassement. Mais ici, on reste dans ce monde, il est seulement ravagé par la guerre, en deux camps sans fin, dans une sorte d’apocalypse pauvre et tenace, qui ressemble à certains films de politique fiction de série B.

    Devant un projet aussi médiocre, qui incite plutôt à la soumission actuelle – qui au moins ne trouve pas ses joies dans des ateliers mécaniques et des mairies envahies par des expulsés –, il ne sera ici commenté qu’un seul des désaccords plus fondamentaux que ce texte fait aussi surgir : ce que les auteurs disent de l’« assemblée générale ».

    « Un autre réflexe est, au moindre mouvement, de faire une assemblée générale et de voter. C’est une erreur. Le simple enjeu du vote, de la décision à remporter, suffit à changer l’assemblée en cauchemar, à en faire le théâtre où s’affrontent toutes les prétentions au pouvoir. Nous subissons là le mauvais exemple des parlements bourgeois. L’assemblée n’est pas faite pour la décision, mais pour la palabre, pour la parole libre s’exerçant sans but. »

    Dire que voter transforme une assemblée en cauchemar est une vision qui ne correspond pas, en tout cas, à celles qui ont eu lieu en Argentine en 2002. Le but était la palabre plus qu’ailleurs – ce but n’était pas avoué mais but quand même –, et l’on votait beaucoup : voter faisait partie de la palabre. Le vote y a aussi été utilisé pour le pouvoir, mais surtout contre tout pouvoir, pour brouiller toutes les cartes. Bref, voter était parfaitement réjouissant.

    Les parlements « bourgeois », quant à eux, votent justement sans décider quoi que ce soit : les décisions sont prises avant le vote, par les centrales des partis. Le vote ne donne lieu, dans ces assemblées, à aucunes prétentions au pouvoir : le pouvoir, comme la décision, a son siège dans des antichambres moins exposées au public. Enfin, prétendre que la palabre, la parole libre, est celle qui s’exerce sans but, est bien le témoin de ce désarroi de gens sans buts, qui n’en veulent pas. Parler sans but n’intéresse pas particulièrement les assemblées qui jouissent des urgences dont l’histoire est l’accélérateur, et dont l’insurrection est la preuve. Les assemblées qui sont aujourd’hui les plus proches de cette définition – pas faite pour la décision, mais pour la palabre – sont les pseudo-débats télévisés, où il n’y a pas non plus de vote, et qui se veulent, non sans raison, les lieux privilégiés de la parole libre s’exerçant sans but.

    Le Comité invisible trouve qu’il y a fort peu de décisions à prendre, si peu qu’il ne faut pas les prendre, mais que les décisions doivent s’emparer de nous. Je prends plusieurs milliers de décision par jour, et je cherche par ailleurs à prendre la décision qui contient toutes les autres. Il s’agit d’acquérir une maîtrise de ce qui est. Cette décision nécessite plusieurs assemblées générales de l’humanité, qui décident, pas nécessairement d’ailleurs par le vote, mais même de cela ce sont ces assemblées qui décideront. Une décision qui s’emparerait de moi est aux antipodes d’une décision qui me réalise, qui m’accomplit. Celle-là se projette, et se prépare. Voilà tout ce qui sépare la téléologie moderne de cette « insurrection qui vient », que je combattrai avec férocité si elle avait lieu dans le vaste monde que nous traversons en insatisfaits plutôt que dans l’imagination pauvre de quelques pauvres.

    4. Le phénomène de ce petit ouvrage est étrange, parce qu’il est à la fois familier et étranger à chacun. C’est une flèche qui ne se trompe pas de direction. Elle est tirée avec force, mais sans portée. Elle se termine à nos pieds ou dans un nuage, dans le trop court et dans le trop vague, tant l’insurrection finale paraît absurde et peu souhaitable, à nous-mêmes qui souhaitons des insurrections.

    La faiblesse de la méthode, l’ignorance très inquiétante de l’histoire, la perte de recul et de vue d’ensemble, sont les autres étrangetés d’un ouvrage qui mesure quelle est la distance entre les particuliers éparpillés d’aujourd’hui et leur propre insatisfaction, entre les moyens d’un constat qui n’a plus les moyens d’une analyse, et le dérisoire d’un projet qui a perdu son but.

    C’est sans doute par cette infirmité qui s’est généralisée que ‘L’insurrection qui vient’ nous est suffisamment familier pour que nous examinions ce curieux objet si hostile au même ennemi que nous et où, pourtant, nous reconnaissons son influence à chaque pas.

  • Bernardo Bertolucci, le viol avec alibi artistique - Serge Quadruppani
    http://quadruppani.blogspot.fr/2013/09/bernardo-bertolucci-le-viol-avec-alibi.html

    « L’idée nous est venue à Brando et à moi pendant que nous prenions le petit-déjeuner, assis sur la moquette. A un moment, il a commencé à étaler le beurre sur une baguette, aussitôt on s’est donné un coup d’oeil complice » a raconté Bernardo Bertolucci, à la Repubblica du 18, à propos du tournage de Dernier Tango à Paris, « Nous avons décidé de ne rien dire à Maria [Schneider] pour avoir une réaction plus réaliste, pas d’une actrice mais d’une jeune femme. Elle pleure, hurle, se sent blessée. Et d’une certaine manière, elle a été blessée parce que je ne lui avais pas dit qu’il y aurait la scène de la sodomie et cette blessure a été utile au film. Je ne crois qu’elle aurait réagi de la même si elle l’avait su. » A la question de savoir si se comporter de cette manière sur le tournage avec les acteurs serait aujourd’hui moralement acceptable, il a répondu, ironique, « ne pas appartenir à aujourd’hui ».

    De cette complicité entre mâles, ainsi décrite par l’un d’eux, on comprend bien quel pouvait être le vrai désir qu’ils ont refoulé. Si Bertolucci et Brando avaient utilisé le beurre entre eux au lieu de mettre une fille au milieu, elle n’aurait pas subi un demi-viol et ils auraient sûrement découvert de nouveaux espaces pour leur créativité.

    #cinéma #viol

    • Ce n’est pas la première fois que Bertolucci revient sur cette scène, avec la plus grande satisfaction de lui-même et de son complice quant au résultat « artistique ». Lors du décès de Maria Schneider en 2011 il a déclaré regretter de ne pas avoir eu l’occasion de s’excuser ; c’est sûr, 40 ans, ça faisait court...

    • C’est quoi que Quadruppani appelle un demi-viol ? Il veut dire qu’elle était consentante pour un rapport sexuel mais pas pour la sodomie ? On peut pas dire viol tout court, quand la victime se sent abusée au point de « pleurer, hurler, se sentir blessé » ?
      En tous cas ce récit me bouleverse.
      Et ça renforce la vision d’Andrea Dworkin qui explique ici http://seenthis.net/messages/168521 que la libération sexuelle a surtout libéré les ardeurs masculines pour se faire plaisir en toutes circonstances en expliquant aux femmes que c’était tantôt de l’art, tantôt de la subversion, tantôt de la liberté...

    • Ah merci, je suis à moitié rassuré @Rastapopoulos.. tel qu’il en parlait, avec cette idée de vouloir une réaction plus vraie que nature, j’ai halluciné...
      Mais cette façon de tromper une actrice, en lui volant une réaction hors de son jeu d’actrice préparé, et en s’en prenant à son intégrité physique sans son consentement, outch...
      C’est du vol, et le i entre le v et le o n’est pas loin...

      Et quel mépris pour l’actrice.. Je ne sais pas si Marlon Brando aurait apprécié et accepté qu’un réalisateur ne le prévienne pas d’une scène de baston pour choper la peur sur son visage quand il se fait agresser et croit qu’il va se faire casser la gueule...

    • Malheureusement quand on lit les témoignages de ceux qui ont été proches de Maria Schneider, elle a tous les signes d’une personne traumatisée par un viol. Ce film est tout à fait représentatif du cinéma (cette scène est même devenue mythique, c’est dire) ou les actrices sont dépendantes de la jouissance des hommes, en fait un pourcentage effarant de cette industrie. Le plus pervers dans cette dominance violente c’est d’avoir mis Maria Schneider dans l’obligation de faire la promotion de ce film, donc de son viol.

    • Maria Schneider citée sur Facebook (mais sans source) :

      « Ils ne m’ont prévenue qu’au moment de tourner, j’étais dégoûtée. J’aurais dû appeler mon agent ou un avocat, parce qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à faire quelque chose qui n’est pas dans le script, mais à l’époque je n’en savais rien. Marlon m’a dit : ne t’inquiète pas, ce n’est qu’un film, mais pendant la scène, même si ce que Marlon faisait n’était pas réel, j’ai pleuré pour de bon. Je me suis sentie humiliée et, pour être honnête, presque violée, à la fois par Marlon et par Bertolucci. Je n’ai jamais vraiment pardonné à Bertolucci la manière dont il m’a traitée. Quand je l’ai rencontré il y a quelques années à Tokyo, je l’ai ignoré... En plus, lui et Marlon ont gagné une fortune avec ce film, alors que je n’ai touché que 2500 dollars. Et Bertolucci était communiste ! »

    • Je pense que le viol c’est la question du consentement pas de la pénétration.
      Cette discussion pour savoir si il y a doigt ou bite dans le cul est je trouve très désagréable et inopportune. A t’on besoin de tous les détails de l’agression pour se faire un avis ? je pense que non.

      Elle dit qu’elle a ressenti un viol, c’est un viol. On est pas au tribunal, a convertir des objets forcés dans des orifices en mois ou années de prison. Il ne s’agit pas du viol au sens législatif ici.
      Désolé si mon ton est énervé et violent, mais ca m’énerve vraiment et je trouve cette évaluation technique très violente.

      On peu parler de viol pour un territoire ou une puce RFID imposé en douce sur le permis de conduire, mais ici dans ce contexte tout a coup il y a des réticences a utiliser ce mot et en on en fait un demi-mot qu’on se plait à mesuré. #fausse_pudeur

      Maria Shneider à été avilie dans cette scène et c’est cela qui a plu au publique et c’est cela que les réalisateurs voulaient voire et revoir en elle par la suite.

      Sur la fiche wikipédia de Maria Schneider j’apprends qu’elle fut renvoyé de nombreux plateaux de tournage par la suite car elle refusait d’être encore dénudée, agressée, avilie ou/et violée par des salopards libidineux armés de caméra, de grands hauteurs toujours respectés et admirés qui n’avaient pas d’autre idée en tête que de lui faire revire le viol de Bertolucci-Brando au service de lard bien évidemment. Ils ont tant aimé, ces hommes, voire une jeune femme salie à l’écran. C’est si libératoire pour leurs ego hypertrophiés de nous refaire jusqu’à la nausée des croutes animées de « Suzanne et les vieillards ».
      https://www.google.fr/search?safe=off&client=firefox-a&hs=NBj&rls=org.mozilla:fr:official&q=suzanne

      Et pour le coté communiste je ne voie pas de contradiction vu que ce types prennent les femmes pour des masturbateurs ambulants, de la viande ou au mieux des animaux de compagnie. Leur libération sexuelle gauchiste-coco, c’est juste la mise en commun de leurs sextoys ou de leurs steaks entre phallophores seuls digne à leur yeux de faire partie du genre humain.

      J’ai vraiment de la peine pour elle de savoir que tous ces types se branlaient (dans tous les sens du terme) de la voire vivre encore et encore l’agression et réactivé ses symptômes post-traumatiques. Comme je la comprend d’être partie loin de tout dans un lieu sans hommes au fin fond du nord. C’est pas n’importe quel porno ce dernier tango à Paris, c’est un snuff-movie. Un film de « happy slapping » comme disent les agresseurs. Sans parlé de tout l’aspect pédo-beurk car Maria Shneider est sans cesse qualifié de « femme-enfant » par rapport à ce film que je ne verrait jamais et pour cela merci de m’avoir prévenu car j’aurais détesté avoir vu cette merde sur pellicule.
      Les palmeurs de cannes, avec leurs amis les Pue-l’Ozone, les t’es-chiche et les paul-en-ski se masturbent encore sur le même scénario et nous le refont chaque année le même brouet infâme sous couvert de grand art que les Dédé la saumure et assimilés viennent encensé la bave aux lèvres. Ah ca m’exaspère ce cynisme omniprésent et ce mesurage de la souffrance. Je ne sais pas comment je vais me calmé mais peace & love quant même ^^ et surtout Sororité parce qu’on en a bien besoin !

    • J’entends ce que tu écris @mad_meg que ça te choque que je dise qu’il y a viol des données personnelles (fichage sans consentement) parce que l’état impose une société de contrôle mais que j’hésite à dire viol concernant Maria Schneider. Oui, j’exprime des choses différentes avec le même mot, lorsqu’il s’agit de contrainte mentale ou de contrainte sexuelle, ça ne retire pas la violence et l’incapacité à se défendre. J’avoue commencer à entrevoir depuis peu ce qu’on nomme un viol sexuel et j’essaie de respecter ce que cette femme n’a pas voulu dire de plus, comme je peux.

    • Je te fait pas ce reproche à toi @touti, ni a celleux qui discutent ici et je ne dit pas qu’on ne peu pas dire viol pour la puce RFID ou autre. C’est le mot « demi-viol » de l’article de départ qui fait qu’on se pose ses questions et qui me gène. Et le « viol sexuel » n’est pas uniquement une question de penétration, c’est encore une idée phallocentré, c’est ca qui me semble le plus important dans ce que je voulais dire.
      Maria Shneider dit l’avoir vécu « comme une viol » alors on peu dire viol et je ne voie pas ce que le fait de savoir si un doigt ou une verge furent introduits changent quelque chose au problème et autorise à minoré le mot avec du demi-truc.
      Ca me touche trop ces question, je vais prendre des vacances d’ici. Ca fera du bien à tout le monde.

    • je suis assez d’accord toi @mad_meg et ton témoignage ne peut que nous inviter à dénoncer toutes les formes de violences sexuelles, et les autres.
      Là, je voudrais revenir sur une idée largement répendue selon laquelle les « grands artistes » sont des gens tyranniques qui maltraitent souvent le petit personnel mais c’est assez logique, on leur pardonne, c’est pour l’"Art". J’ai vu passer quelques seens à ce propos (peut-être du cinéma d’ailleurs, je ne sais plus) mais j’ai continué ma route parce qu’appelée ailleurs. Je m’inscris en faux, extra bold corps 120, contre ce paradigme. Si un auteur n’est pas foutu de réaliser une œuvre sans faire souffrir son prochain, à mon sens, c’est qu’il a raté l’essentiel. On n’est plus face à une œuvre d’art, esthétique sur tous les plans et dans tous les sens du terme, de son élaboration à sa réalisation, mais on est le témoin d’une production esthétisante qui donne à voir, pour complaire au goût de l’époque./

  • Article11 - Il n’y a pas de luttes locales (Une Zone à Défendre : la Planète – 1/3) - Serge Quadruppani
    http://www.article11.info/?Il-n-y-a-pas-de-luttes-locales-Une

    Si tant de gens s’identifient aux combats de la vallée de Suse ou de Notre-Dame-des-Landes, c’est pour une raison semblable à celle qui avait attiré des dizaines de milliers de personnes dans les rassemblements du Larzac. Le refus de l’arbitraire étatique, quand il prend, sur un territoire donné, suffisamment de force pour tenir dans le temps, offre un espace à la fois géographique et symbolique où peuvent confluer tous les combats contre les commandements d’en haut qui pourrissent la vie des gens d’en bas. Étudiants refusant la énième transformation néo-libérale de l’enseignement, ouvriers opposés à la destruction du droit du travail, activistes divers... Les manifestants ont afflué dans la vallée de Suse parce qu’ils y trouvaient ce qu’ils ont besoin de construire pour eux-mêmes : une puissance. Cette dernière s’ancre dans la réalité d’un territoire, c’est-à-dire la rencontre d’un sol et des hommes qui l’habitent, et de tout ce que cette rencontre a produit : paysage, productions matérielles, relations humaines, imaginaire, etc. Le caractère concret d’un lieu précis tranche avec l’abstraction des lieux de pouvoirs, bureaux disséminés de Rome à Bruxelles, couloirs des multinationales, arrière-boutiques des mafias et des partis, et jusqu’aux hauteurs dématérialisées des échanges électroniques de la finance mondialisée – le bruit de fond de ce réseau des pouvoirs ultimes qu’il est tout de même bien pratique d’appeler l’Empire.

    #vie #territoires

  • La Horde – Quand Pierre Carles salit la mémoire de Clément

    http://lahorde.samizdat.net/2013/07/15/quand-pierre-carles-salit-la-memoire-de-clement

    Signalé par Marc Endeweld à qui je dis merci (et qui devrait cesser de poster sur FB pour venir en bien meilleurs companie, ici, sur seenthis, mais bon)

    Décidément ce mois de juillet est mortel de chez mortel :

    Le réalisateur Pierre Carles s’est cru malin en publiant dans le numéro d’été de Siné Hebdo une « analyse » aussi faussement impertinente qu’erronée à propos du meurtre de Clément Méric : celui-ci serait le résultat de la lutte des classes, avec Clément dans le rôle de l’affreux bourgeois cultivé, et Morillo dans celui de la pauvre victime prolétaire. Bien qu’il ne fasse en réalité que reprendre le discours misérabiliste que l’extrême droite relaie depuis des semaines, accordons lui la possibilité d’une lecture « marxiste » de l’événement, mais pour lui rappeler que Morillo, c’est le Lumpenproletariat, un supplétif de la bourgeoisie, le bras armé de sa domination…

    Article11 - Clément Méric, mort pour ses idées dans un monde sans idées - Serge Quadruppani et Odile Henry

    http://www.article11.info/?Clement-Meric-mort-pour-ses-idees#pagination_page

    n une récente tribune publiée dans Siné Mensuel, le cinéaste Pierre Carles avance l’idée qu’il faudrait aussi analyser le récent meurtre de Clément Méric par des nervis d’extrême-droite à l’aune de l’opposition de classes. C’est cette grille de lecture très simplifiée que réfutent ici Serge Quadruppani et Odile Henry.

    Incipit A11 : Le texte de Serge Quadruppani et Odile Henry mis en ligne ci-dessous se veut une réponse à une tribune de Pierre Carles sur la mort de Clément Méric, récemment publiée dans Siné Mensuel. Ladite tribune avait été proposée à Article11 en même temps qu’à Siné Mensuel. Nous avions décidé de ne pas la publier, Siné Mensuel l’a fait.
    En mettant en ligne cette réponse argumentée et nécessaire de Serge et Odile, nous ne souhaitons pas susciter une énième polémique (d’autant que nous admirons le travail de ce cinéaste - d’ailleurs interviewé par Article11 en décembre 2009). Mais simplement ouvrir un débat nécessaire sur les réponses à apporter au renouveau de l’extrême droite la plus rance. Punto.

    • je cite juste cet extrait du texte de Serge Quadruppani et Odile Henry

      Nous tolérons chaque jour d’obéir à un État qui a fait de la chasse aux Roms un des arguments de sa légitimité, nous tolérons d’entendre des députés, pas tous niçois, et des causeurs professionnels, pas tous zemmouriens, proclamer leur racisme, leur islamophobie, leur misogynie, leur homophobie. Nous tolérons que les amis de Morillo tuent un arabe en marge d’un cortège du FN, saccagent des bars homos, cassent du pédé, chassent la bougnoule rebaptisée pour les besoins de leur cause « femme voilée ». Nous tolérons une politique dÉtat vieille de plusieurs décennies qui, avec ses programmes dits « d’accession à la propriété individuelle », a délibérément séparé les plus pauvres des moins pauvres4 et créé ainsi des ghettos. Qui, à travers son aménagement du territoire et son discours sur la « métropolisation », a créé ces zones périurbaines où prospère le front national. Nous tolérons que la banalisation du discours frontiste se retrouve dans tout l’arc parlementaire, nous tolérons la création d’un terreau culturel et spatial propice aux ligues fascistes.

      Et si, dans nos fors intérieurs ou sur Facebook, tout cela, nous ne le tolérons pas, que faisons-nous concrètement, pour nous y opposer ?

    • Un commentaire d’un bien nommé « antifa75 », concentré de rhétorique par association :

      De pire en pire Pierre Carles. mais ce n’est pas une première : son film récent « DSK, Hollande, etc. » a été réalisé avec une proche du dieudonniste Olivier Mukuna, la colloniste Aurore Van Opstal. On peut y visionner une séquence et dans laquelle François Ruffin du journal Fakir fait l’apologie de Cheminade et Dupont-Aignan. Rien de surprenant donc à ce que Carles salisse aujourd’hui la mémoire de Clément.

      A propos de Ruffin, avez-vous lu le dernier Fakir ? Il y est fait l’apologie de Chouard (dont Ruffin, tout comme Lordon, est un ami) et de la nation et Ruffin y rend hommage à « l’hyper-efficacité » du FN dans une interview assez hallucinante d’Emmanuel Todd. A noter que dans ce journal une rubrique est tenue par les souverainistes de Bastille-République-Nations qui compte parmi ses membres le négationniste Bruno Drewski et le cadre de l’UPR Laurent Dauré (aussi membre d’Acrimed, qui a pourtant parfaitement connaissance de sa double étiquette), ceci sans compter les nombreux autres dérapages passés de Fakir (apologie des « matons humanistes » de la prison d’Amiens, des super flics que sont les douaniers ou interview de l’économiste larouchiste Maurice Allais). Mais comme dirait Bricmont, c’est sûrement de la « culpabilité par association »… En tout cas tous ces nationaux-staliniens moisis n’ont vraiment aucune leçon d’antifascisme à donner !

    • Perso, je ne tolère rien du tout et pendant longtemps, j’ai pensé qu’il fallait occuper le terrain quotidien des idées en contrant sans cesse l’idéologie fasciste quand elle pond, non pas dans la tête des intellos qui tiennent le crachoir, mais plutôt dans celle des gens ordinaires qui sont imprégnés chaque jour de la banalité de ce discours.
      En gros, ne pas laisser passer les allusions xénophobes, interroger des gens d’un air faussement naïf sur les raisons concrètes et non fantasmées de leur rejet, les pousser dans leurs retranchements, leur faire admettre l’inexistence de leur fantasmes, les pousser à critiquer et remettre en question chaque jour les vérités officielles en général et le journal de Pernaud en particulier...

      Bref, ça, c’était avant le massacre Sarko et le racisme d’État franchement assumé. Maintenant, je ferme ma gueule, parce que dans pratiquement toutes les assemblées publiques je suis l’ultra minorité, parce que la pensée raciste et pire, la pensée de haine et d’exclusion de l’autre, de celui qui n’est même que très vaguement différent est aujourd’hui hégémonique.

      Et le champ du rejet ordinaire s’est élargi. Je me suis déjà tapé des journées entières à tenter de me boucher les oreilles mentalement contre la diatribe anti-casso’s. Je ne sais pas si vous y êtes exposés, là où vous vivez, mais chez moi, c’est d’une extrême banalité, la haine du casso’s (pour les cas sociaux, pour ceux qui vraiment ne connaîtrait pas) avec des enfilades de clichés longues comme un jour sans Ricard : abrutis, consanguins, se reproduisent comme des lapins, vivent aux crochets du bon citoyen, ont des gosses violents, sales, bêtes et méchants, picolent, battent leur femme, ruinent les apparts, sont dangereux sur la route avec leurs caisses pourris, sont faignants, illettrés...

      Ça peut vraiment durer toute une journée et tout le monde participe joyeusement à la curée, puisque voilà un défouloir bien commode à la somme des frustrations quotidiennes, voilà celui qui est plus bas que tout les autres et sur le dos duquel se construit une nouvelle unité sociale de l’exclusion : les petits prolos qui en chient en bas de l’échelle, précaires, scotchés au SMIC à vie et aux multi-boulotx pour maintenir (on comprend avec quelle nécessité !) l’illusion d’un train de vie qu’ils ne peuvent se permettre, les petits proprios qui crachent leur haine du pauvre, tout en faisant fructifier leur locatif pourri à la limite du marchand de sommeil en louant précisément aux seuls qui sont bien obligés de se loger là, à savoir les cassos, les petits patrons, qui les paient quand ils y pensent, les déclarent encore moins et se plaignent de leur manque d’ardeur à l’ouvrage, les services sociaux, débordés et impuissants mais dont c’est le gagne-pain, les fonctionnaires, encore le cul au chaud -pour combien de temps ? - qui dénigrent les effets de l’exclusion sociale de ces gens sans jamais penser à leurs causes, les mieux lotis qui pensent qu’on pourrait s’épargner des impôts en éliminant les surnuméraires, ceux qui ne participent qu’à la marge à la grande machine à faire du pognon, et les CSP+ qui ont trouvé là une nouvelle catégorie pour exprimer leur condescendance sans prendre le risque de se faire taxer de racistes.

      C’est bien pratique, la construction sociale du cassos : tu peux y mettre tous les emmerdeurs dedans, y compris les arabes, les noirs, les asiatiques - ah non, pas les asiatiques, parce qu’ils sont discrets et travailleurs, eux... - et balancer ta merde sans que ça ne choque plus personne d’autre que les archéo-gauchistes de mon espèce.

      Et oui, même chez les camarades de la gauche avec le couteau entre les dents, j’ai déjà entendu de bien belles envolées sur les cassos qui n’ont rien à envier aux discours frontistes les plus répugnants, le tout avec à peu près les mêmes champs sémantiques, les mêmes généralisations à outrance, la même déshumanisation de la cible de la haine et les mêmes justifications.

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

    • Oui, @rastapopoulos j’avais lu ces trucs qui arrivent à associer des figures de la gauche de combat, comme Ruffin ou Lordon, à une dérive fasciste, ce qui donne une bonne idée du sérieux de la démarche et me fait poser la question depuis lors de qui sont ces antifas et pour qui pédalent-ils ? Personnellement, je trouve que nous avons suffisamment d’ennemis de classe pour ne pas commencer à nous canarder dans les pieds entre nous.

      Pour Lordon, c’est tellement risible que cela devrait, pour le moins, amener les lecteurs de ces dénonciateurs à prendre quelque recul et à se poser quelques questions.
      Pour Ruffin... je savais, dès le départ de l’affaire Mermet, qu’il allait être coincé entre le marteau en l’enclume, entre ses idées et son attachement personnel à Mermet. Je me suis dit : tout va bien, il a compris qu’il doit fermer sa gueule (oui, en ce moment, on est dans cette ambiance qui te fait fermer ta gueule tant que tout ce que tu diras sera retenu contre toi) et laisser passer l’orage, parce que pile, il perd, et face, il l’a dans l’os. Finalement, il a fini par craquer et s’exprimer dans un numéro d’équilibriste que je ne lui envie pas et du coup, il s’est pété la gueule de partout.
      Après, on s’est déjà frités tous les deux sur le ton peu trop couillu-caribou du journal et de pas mal de ses rédacteurs. En gros, dans la lutte des classes, ils ont un peu oublié celles qui lavent les chaussettes des prolos et ça a, un peu, tendance à m’énerver.
      Mais ça n’enlève rien au reste de l’œuvre de Fakir... à nous de la compléter :-)

    • Tu as oublié les guillemets autour d’archéo-gauchiste :-D

      Cousine de mon fils, une semaine avec nous en congés... « travailler au noir, au moins on gagne sa vie, on n’est pas obligé de donner la moitié en impôts », et un jour ou deux après, « la sncf si c’était privé, ça fonctionnerait mieux et y-aurait pas d’accident, c’est public et y sont pas capables de pas avoir d’accident, en plus y sont toujours en retard, les trains sont pourris et les gares sont vieilles ».

      J’ai coupé court la seconde fois en évoquant la dissonance cognitive, qu’on ne peut pas avoir simultanément moins d’impôts et de meilleurs services publics... (sauf dans l’esprit malsain d’un libéral évidemment).

      J’ai eu de la chance, on n’a pas côtoyé de situation pouvant donner lieu à une diatribe raciste... J’ai peu de doutes, et j’imagine que la petite cousine y serait allée de son couplet. Vivre à la campagne, loin de la ville, c’est étonnant comme ça émousse la tolérance...

      Je lisais bp314 qui évoquait les ampoules dans les mains. La mixité sociale est à mon sens un facteur bien plus efficace de compréhension de la complexité du monde que les ampoules dans les mains.

    • Non, y a pas de guillemets...
      Sinon, je crois aussi dans la vertu des ampoules dans les mains. j’ai plusieurs fois eu l’occasion d’avoir des boulots du bas d’échelle, ceux qui peinent à payer le loyer tout en te faisant mal au corps. C’est important, je crois, de ressentir à quel point le sale boulot fait mal au corps et pas seulement après 50 ans.
      Si les mecs qui nous gouvernent avaient eu un peu plus d’ampoules dans les mains, jamais aucun d’entre eux n’aurait oser proposer le recul de l’âge de la retraite.

    • @monolecte :

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

      Il est clair qu’on a besoin de reprendre « nos forces » pour envisager une contre-offensive idéologique. Comme au rugby, on est vraiment dominé, l’idéologie de droite a vraiment pris l’ascendant psychologique comme disent les commentateurs sportifs. Les lieux communs, les banalités, les blagues qui sortent spontanément entre voisins, dans la rue, au boulot, c’est la pensée des Grosses Têtes, le café du commerce. La pression de conformité est très forte, on se censure.
      L’écrit permet de reconstituer et travailler notre argumentaire. Faut pas lâcher :-)

      Y a aussi une question de cycles de motivation.
      On peut se relayer !
      Justement, depuis que je me suis remis à écrire abondamment (à cause de Sarko), j’ai retrouvé confiance en moi et dans mon argumentaire, pour ne plus me laisser faire dans la vraie vie.
      Je ne laisse plus rien passer, même quand je suis en minorité.
      Que ce soit via le boulot ou au village, je restais tétanisé des qu’on m’assénait un vieux pontife café-du-commercialisé anti-arabes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-Etat, que sais-je encore.
      Petite victoire récente : clouer le bec à un vieux commercial arrogant (mon voisin) qui sortait les vieux clichés sur le coût du travail, les charges sociales, les chômeurs, etc... chiffres à l’appui, devant les autres voisins.
      Faut pas se résigner. Faut penser que l’on doit faire tâche d’huile. Les renvoyer dans leur 22. Surtout garder confiance en soi et dans la capacité humaine à se comporter intelligemment parfois... ça diffusera, et un jour le vent pourra tourner... :-)
      #utopie

    • Signalons quand même que #Pierre-Carles a répondu à #La-Horde :

      Bonjour,

      Je comprends que vous ayez été choqué par mon article sur le meurtre de #Clément-Méric paru dans le dernier numéro de « Siné mensuel » mais le rapprochement que vous opérez entre #Nabe, Dieudonné et moi est intellectuellement malhonnête. Vous sous-entendez que je serais, par capillarité, proche de #Dieudonné, autant dire ambigu avec l’extrême droite. La preuve, selon vous ? L’image où j’apparais aux côtés de l’écrivain #Marc-Edouard-Nabe lors d’une présentation du film « #Choron, dernière ».

      Au risque de vous dérouter un peu plus, il ne me semble pas que Marc-Edouard Nabe soit un écrivain d’#extrême-droite. Si, en tant que réprouvé du monde de la littérature, Nabe (qui s’auto-édite) peut être perçu comme proche d’un autre réprouvé du monde du spectacle (Dieudonné), cela ne fait pas pour autant de lui un proche de l’extrême droite (contrairement à Ménard, Meyssan, Soral ou… Dieudonné). Au delà du fait que j’apprécie la prose de Nabe (surtout ses derniers livres , son journal et ses samizdats ; un peu moins ses premiers essais ou romans, trop exaltés à mon goût), il était légitime qu’il figure dans le film sur le professeur Choron que j’ai présenté avec lui, le dessinateur Vuillemin et le réalisateur Martin à l’Espace Saint Michel à Paris. C’est en grande partie grâce à Nabe que nous avons aujourd’hui des retranscriptions des conférences de rédaction du « Charlie Hebdo/#Hara-Kiri » de la grande époque (celui dirigé par Cavanna et Choron dans les années 70, pas celui qu’il est devenu avec Philippe Val et Charb). Nabe a assisté à un certain nombre de ces réunions historiques et a pris la peine, à l’époque, de retranscrire les dialogues en question. Ayant bien connu Choron, il était normal qu’il figure dans le documentaire que nous avons réalisé avec Martin (dans lequel apparait également Cavanna). Ma présence aux côtés de Nabe a donc plusieurs explications et ne permet pas pour autant d’établir un rapprochement avec Dieudonné (avec qui je n’ai pas d’affinités ni n‘ai jamais eu le moindre contact). Si l’on suit votre raisonnement, si l’on pousse votre logique jusqu’au bout, Jean-Luc Mélenchon qui a été toujours été un fervent partisan d’Hugo Chavez serait idéologiquement proche d’Alain Soral puisque que les amis nationalistes-racialistes de Soral citent eux aussi Chavez positivement. Délirant, non ?

      Pour en revenir à Clément Méric, je n‘ai jamais mis en doute le fait que Clément ait été un militant courageux , engagé dans des causes nobles et œuvrant aux côtés des dominés. Mais cela avait déjà été largement raconté par la « grande presse » au moment de son meurtre, raison pour laquelle je n’ai pas jugé utile de le rappeler (cf. les articles parus dans « Libération », dans « Le Journal du Dimanche » etc…) . Travaillant actuellement à l’écriture d’un nouveau film sur #Bourdieu, j’ai probablement été plus sensible que d’autres à la notion de « capital culturel » et au fait que les militants d’extrême gauche et les militants d’extrême droite ne disposaient pas, du moins dans cet affrontement, du même niveau de capital. Je n’ai lu cela nulle part dans la presse, raison pour laquelle j’ai rédigé ce texte dont on n’a retenu que la première partie (il me semblait que le dernier tiers du texte était plus intéressant mais, étant insuffisamment étoffé, il a été occulté par le début). Le fossé culturel, scolaire et social qui séparait Clément de son meurtrier doit nous poser question. Peut-être estimez-vous qu’il s’agit d’une extrapolation hasardeuse de ma part, mais il me semble que le fait que la bande de Morillo ait un profil sociologique différent de celui de Méric et de ses amis, n’est pas sans importance. Le fait que de plus en plus de militants d’extrême gauche soient issus des classes moyennes supérieures ou de la petite bourgeoisie intellectuelle et artistique n’enlève rien à leur engagement. Je ne vois pas bien en quoi rappeler la position sociale de Méric « salit sa mémoire ».

      J’espère ne pas trop aggraver mon cas auprès de vous en maintenant que la dissolution des bandes d’ultra droite ne résoudra pas grand chose. J’étais opposé à la dissolution d’Action Directe dans les années 80, je l’étais tout autant lorsque le gouvernement français et l’UE ont classé les insurgés des FARC (Colombie) dans la catégorie des « terroristes ». Plutôt que de perdre du temps à cela, les gouvernants devraient essayer de mettre fin aux inégalités économiques, sociales et culturelles. On n’entendrait alors plus parler de Morillo et de sa bande. Et Clément serait peut-être encore des nôtres.

      Pierre Carles

      PS : j’ai oublié de signaler que mon article était originellement intitulé « Excuses sociologiques » et que je ne suis pas responsable de la manière dont il a été présenté par « Siné Mensuel », notamment en une du journal.

    • Je n’ai pas lu l’article initial de Pierre Carles. En général je ne le trouve pas toujours subtil dans son propos, et on peut lui reprocher de ne pas avoir respecté le temps du deuil avant de disséquer l’affaire. Mais là sa réponse est solide, et je trouve que l’amalgame photographique et l’insinuation de la Horde est indigne, les procès d’intention ne protègent de rien, par contre ils empoisonnent forcément tout...

    • Pierre Carles toucherait certainement mieux sa cible en constatant l’existence d’une convergence d’intérêts objective entre tous les exclus, diabolisés et non diabolisés.

      Reste à voir quels intellectuels prétexteront que le jugement sévère qu’on peut légitimement porter sur certains de ces exclus disqualifie d’office la recherche de l’union des opprimés contre les oppresseurs. Ne répondez pas, je crois que chacun a exprimé ses positions sur ce sujet, et, de toute façon, quiconque n’a rien de mieux à faire d’exprimer une opinion sur ce sujet n’est en réalité pas concerné, car supplétif du Capital.

  • Article11 - Clément Méric, mort pour ses idées dans un monde sans idées - Serge Quadruppani et Odile Henry
    http://www.article11.info/?Clement-Meric-mort-pour-ses-idees#nh4

    Les pauvres ne sont pas plus prédisposés au racisme que les riches : pour s’ancrer dans la haine de l’autre, il faut chaque fois la rencontre singulière de discours, de dispositions, et de situations matérielles. Et aussi d’une volonté : ce n’est pas seulement parce qu’il était pauvre qu’Esteban Morillo était fasciné non par un joueur de foot ou un rappeur mais par un nervi malfaisant comme Batskin. Il y a là une forme de « choix »

    #antifa #luttedesclasses #clementmeric

  • « Fameuse intervention du prolétariat dans un défilé de mode » - Par Serge Quadruppani
    http://quadruppani.blogspot.fr/2013/02/reaction-non-validee.html

    A la suite d’un article du Monde, sur les clientes privilégiées de la haute couture (là où le petit tailleur de base coûte 30000 euros), j’ai été légèrement agacé par le lyrisme du discours et l’absence totale de recul critique sur une activité qui se donne l’alibi artistique pour étaler ce qui est principalement une des plus grossières manifestations de l’arrogance des riches. J’ai donc bien pesé mes mots et réagi avec modération, pour ne pas heurter la sensibilité des lecteurs habituels du Monde (LHM) :

    " Un jour la fureur prolétarienne déchirera ces robes et crèvera la panse de celles qui les portent (et surtout de ceux qui les paient : les oligarques russes, les cheiks esclavagistes du golfe, les gris maîtres des grandes compagnies qui mettent à sac la planète). Quand je parle de « crever la panse », c’est une métaphore, bien sûr. Je suis pour que tout se passe avec beaucoup de délicatesse et de douceur : l’humanité ne sera vraiment libre…"

    Confiant dans la grand culture du LHM moyen, je lui ai laissé le soin de compléter la célèbrissime citation de Vaneigem(1).

    #mode

  • « Les zombies, c’est nous » : Dialogue entre Wu Ming 2 et Giuliano Santoro | Serge Quadruppani (Article11)
    http://www.article11.info/?Les-zombies-c-est-nous-Dialogue

    En Italie (comme en France), le legs colonial et la persistance d’un fort racisme restent sous-estimés, voire totalement niés. Alors qu’un monument à la gloire d’un boucher colonial - Rodolfo Graziani - vient d’être érigé dans la province de Rome, deux intellectuels italiens, Wu Ming 2 et Giuliano Santoro, débattaient récemment de la situation. Source : Article11