person:seth stephens-davidowitz

  • La musique que vous écoutiez à 14 ans va vous suivre toute votre vie
    http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/la-musique-que-vous-ecoutiez-a-14-ans-va-vous-suivre-toute-votre-vie

    « Le collège est une période sombre de ma vie que je préfère enterrer et définitivement oublier. » Allez, ne nous la faites pas à nous ! Vous avez forcément déjà prononcé ces mots. Un vieux proverbe dit qu’on ne peut pas fuir son passé et une récente étude vient le confirmer en montrant qu’il y a quelque chose qui reste gravé profondément en nous lorsque nous atteignons l’âge adulte : la musique de notre adolescence.

    Seth Stephens-Davidowitz, journaliste et économiste au New York Times à l’origine de la théorie, se base sur son exploitation pointue de la base de données de Spotify. Il a cherché à déterminer la popularité d’une chanson en fonction de l’âge et du sexe de ceux qui l’écoutent. Pour parvenir à ses fins, il a donc comparé les plus gros succès du Billboard entre 1960 et 2000 en fonction de l’âge qu’ont leurs plus fervents auditeurs aujourd’hui, et l’âge qu’ils avaient lorsque ces chansons sont sorties.

    Son constat est le suivant : un homme découvre ses chansons préférées autour de ses 14 ans, et les femmes les découvrent en moyenne autour de leurs 13 ans. Il a également constaté que les influences de l’enfance étaient plus fortes chez les femmes que chez les hommes et que les années clés pour façonner ses goûts musicaux coïncidaient avec la fin de la puberté.

    Rien de surprenant puisque cette période correspond bien souvent chez un individu, quel que soit son sexe, à une recherche de soi-même et de son identité. Et quel meilleur moyen pour se forger son caractère que la musique, tant celle-ci capture nos émotions ?

  • Vous mentez... et Google le sait - Le Temps
    https://www.letemps.ch/culture/2017/10/27/mentez-google-sait

    Sexualité, boulot, loisirs... On passe notre temps à enjoliver la réalité sur les réseaux sociaux. Le chercheur Seth Stephens-Davidowitz s’est immergé dans le moteur de recherche de Google. Et a tiré un livre de ces petits arrangements avec la vérité

    « Sur les réseaux sociaux, chacun est heureux en ménage, en vacances dans les Caraïbes et lit la presse quotidienne. Dans le monde réel, beaucoup sont en colère, en train de faire la queue au supermarché, un œil sur un tabloïd et ignorant l’appel d’un conjoint avec qui ils n’ont pas couché depuis des années », affirme Seth Stephens-Davidowitz. On se doutait de cette dichotomie entre mythe personnel et réalité, mais ce data analyst a passé quatre ans immergé dans les recherches Google de ses contemporains pour en mesurer l’ampleur. Et publier ses conclusions, fin juin, aux Etats-Unis, dans un ouvrage intitulé Everybody lies, big data, new data, and what the internet can tell us about who we really are (Tout le monde ment, big data, nouvelles données, et ce qu’Internet peut nous apprendre sur ce que nous sommes vraiment).

    #google #réseaux_sociaux

    • Seth Stephens-Davidowitz voulait nommer son livre Quelle est la taille de mon pénis ?, l’une des requêtes les plus populaires et qui l’étonne encore : « Que les hommes fassent appel à Google plutôt qu’à un mètre pour obtenir une réponse à cette question représente la quintessence de notre ère numérique. » L’éditeur a refusé la proposition, mais la sexualité occupe une large place dans son ouvrage puisque, bien sûr, « tout le monde est obsédé par le sexe, et ceux qui disent le contraire mentent… »

      C’est très androcentrique, je suis pas certaine que tant de femmes que ca demandent à google quelle est la taille de leur penis.
      #mâle_alphisme #androcentrisme

      L’un de ses chocs reste néanmoins la découverte de ce qui suivait la phrase « Je veux coucher avec… ». Lui pensait tomber sur « Mon patron », « la femme de mon meilleur ami », « mon thérapeute ». Il a découvert une majorité de « mon fils », « ma sœur », « mon cousin » « mon père »…

      Il trouve pas « ma fille » ni « ma belle-fille » ni « ma petite fille » ca me surprend au vue des statistiques des #violences_sexuelles intra-familliales.
      #inceste

      Ses données révèlent aussi la persistance de la misogynie puisque les parents sont 2,5 fois plus susceptibles de demander si leur fils « est un génie » que si leur fille est supérieurement intelligente. Pour les demoiselles, les géniteurs préfèrent demander si elles ne sont pas « en surpoids » (deux fois plus fréquent que pour les garçons).

      #sexisme #grossophobie #intelligence #genre

      Plus distrayante, sa déconstruction du mythe amoureux : ainsi, sur les réseaux sociaux, si les qualificatifs utilisés par les femmes pour décrire leur mari sont « incroyable », « le meilleur » et « tellement mignon », elles préfèrent, sur Google, les termes « irritant », « méchant » et « con ». Quant aux hommes, « ils se préoccupent secrètement de savoir si leur femme est folle », assure l’analyste,...

      La aussi c’est distrayants pour les hommes uniquement, se demandé pourquoi ton compagnon est méchant de la part des femmes c’est pas trop distrayant.

      Et puis on ne saura pas comment les hommes parlent de leurs compagnes dans les réseaux sociaux. Ca m’étonnerais pas qu’ils les traitent ouvertement de folles sans grand écart avec leurs requets google parceque je peu pas dire que les hommes se retiennent de traiter les femmes de folles en publique.

      #amour #misogynie #hypocrisie #déni

  • Ce que l’analyse des recherches sur Google nous apprend sur la psyché humaine
    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/07/11/ce-que-l-analyse-des-recherches-sur-google-nous-apprend-sur-la-psyche-humain

    Nos moteurs de recherches savent ce que nous n’osons dire à personne d’autre. Un économiste s’est penché sur les recherches Google de millions d’Américains. Tout le monde ment. A son mari, à sa femme, à ses amis, à ses parents, à soi-même. C’est ce que révèle l’analyse, conduite par un économiste américain, des recherches sur Google de millions d’Américains. Elles révèlent nos craintes les plus profondes, nos secrets, nos questions embarrassantes. Toutes les choses que nous n’osons dire qu’à notre moteur de (...)

    #Google #GoogleSearch #algorithme #discrimination #LGBT #profiling

    • oui interessant merci @nicolasm

      L’autre grand enseignement de cette analyse concerne les complexes sexuels des hommes américains. Ils font plus de recherches sur Google au sujet de leur pénis que sur n’importe quelle autre partie de leur corps. « Plus que sur leurs poumons, foie, oreilles, nez, gorge et cerveau combinés ».

      « Les hommes font plus de recherches pour savoir comment rendre leurs pénis plus gros que pour savoir comment accorder une guitare, faire une omelette ou changer une roue. »

      Une réalité d’autant plus frappante que les femmes, elles, s’en moquent plus ou moins complètement. Pour une femme faisant une recherche sur la taille du pénis de son partenaire, 170 hommes tapent une recherche sur leur propre organe.
      « Ma fille est-elle en surpoids ? »

      Google en dit long également sur les stéréotypes de genre associés aux enfants. Les parents ont 2,5 fois plus de chances de rechercher « mon fils est-il un génie » que « ma fille est-elle un génie ». Proportion inversée pour l’apparence physique, puisqu’on trouve deux fois plus de « ma fille est-elle en surpoids » que de « mon fils est-il en surpoids ». Des angoisses liées à des représentations sociales plus qu’aux réalités de l’obésité infantile : aux Etats-Unis, 28 % des filles sont en surpoids, pour 35 % des garçons. Cette disparité fille/garçon se retrouve uniformément aux Etats-Unis, quelle que soit la coloration conservatrice ou progressiste de l’Etat dans lequel les usagers se trouvent.

      #sexisme #grossophobie #mâle-alphisme

      De même, les données de recherches sur Google peuvent aider à comprendre les ressorts de la haine raciale. Certains groupes ethniques sont associés à certains adjectifs, de façon quasiment exclusive. Si « musulman » va avec « terroriste » et « réfugié », « Noir » ne va jamais avec « terroriste », mais très souvent avec « malpoli ». L’adjectif « maléfique » peut suivre « Juif », « gay », ou « musulman », mais jamais « asiatique », « chrétien », « Noir » ou « Mexicain ».

      Sans surprise, le nombre de recherches à connotation raciste dépend de l’actualité. Après la tuerie de San Bernardino, le 2 décembre 2015, lorsque les noms à consonance moyen-orientale des deux suspects sont diffusés dans la presse, les recherches associant « musulman » et « tuer » explosent. Un cinquième des recherches sur les musulmans leur associaient un message de haine avant l’attaque, elles dépassent la moitié immédiatement après.

      Le mot « nigger », une insulte raciste, apparaît dans 7 millions de recherches Google chaque année. Les recherches de « nigger jokes » sont 17 fois plus fréquentes que l’expression haineuse équivalente pour les homosexuels ou les Asiatiques (« fag jokes » ou « chink jokes »). Elles connaissent également des variations avec des pics de recherches. « Quand ? A chaque fois que les Afro-américains sont dans l’actualité », constate Seth Stephens-Davidowitz.

      #racisme #islamophobie

  • Les requêtes du #sexe - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/109186149130

    Le scientifique de données et économiste américain Seth Stephens-Davidowitz (@seththoughts) publie une très amusante tribune pour le New York Times observant comment les requêtes en ligne et la confrontation des enquêtes déclaratives aux chiffres éclairent les rapports des Américains au sexe. 

    "Sur Google, la première plainte concernant le mariage est de ne pas avoir de relations sexuelles. Les requêtes pour « mariage asexué » sont trois fois et demi plus communes que pour « mariage malheureux » et huit fois plus fréquentes que « mariage sans amour ». Il y a 16 fois plus de requêtes au sujet d’un conjoint qui ne veut pas de sexe que sur un partenaire qui ne veut pas parler."

    Les données montrent que les relations sexuelles seraient en moyenne moitié moins fréquentes que ne le déclarent les gens. Étonnamment, (...)

    #couple