person:sid ahmed ghlam

  • Romain Caillet est fiché S pour son passé de jihadiste, qui n’a plus rien à voir, bien sûr, avec son présent de salafiste modéré :
    http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20160504.OBS9881/romain-caillet-le-m-djihadisme-est-fiche-s.html?xtref=https://www.facebook.com/#https://www.facebook.com

    Au milieu des années 2000, Romain Caillet, qui intervenait sur les forums islamistes sous le pseudonyme de « Colonel Salafi », ne cachait pas ses positions en faveur du djihad. Vivant en Egypte, il suivait notamment les cours de l’institut Qortoba, fermé en 2005 à la demande des services de renseignements occidentaux qui y voyaient une officine de recrutement djihadiste. Il y fréquentait notamment les frères Clain, dont l’aîné, Fabien, réputé être aujourd’hui un cadre important de Daech, a revendiqué les attentats de novembre dernier pour le compte de l’organisation terroriste. Il le reconnaîtra au cours d’une garde à vue dans les locaux de la Sous-Direction anti-terroriste (SDAT) en janvier 2008. Il précisera :
    « Sur le djihad, je ne suis plus d’accord avec les Clain. Depuis mars 2007, je ne suis plus pour le djihad parce que je m’oppose au fait d’entraîner des jeunes pour se sacrifier à mourir sans avoir acquis au préalable les bases de l’islam. »

    Et de préciser, doctement : « Les dirigeants d’Al-Qaida sont des ignorants. » Dans cette confession inédite, que « TéléObs » a pu consulter, il fera également part de ses remords d’ancien propagandiste djihadiste : « J’espère ne pas avoir été la cause d’enrôlement de jeunes au djihad. J’ai essayé de réparer mes erreurs en postant [sur internet, NDLR] des repentirs publics. » Après cet interrogatoire, il changera effectivement de pseudo sur les sites islamistes, expliquant à ses correspondants son revirement : « Quand j’étais djihadiste, je dormais mal la nuit en pensant aux attentats. » La justice ne retiendra aucune charge contre lui.

    Mais de ce passé controversé, Romain Caillet a hérité d’une fiche « S » à son nom, toujours active dans les services antiterroristes aujourd’hui. Elle a notamment ressurgi en marge de la récente enquête sur l’affaire Sid Ahmed Ghlam, cette tentative d’attentat contre une église de Villejuif dans laquelle une jeune fille a été assassinée. Le seul tort de Romain Caillet était d’avoir été en contact avec un ancien ami du temps de l’Egypte, en relation avec le réseau terroriste.

    Pour mémoire les services libanais lui ont demandé il y a quelques temps de quitter le territoire : http://seenthis.net/messages/347851 , selon l’article pour des « raisons obscures ».

    • #Enorme comme dirait l’autre (même si ça circulait déjà sur Twitter, mais sans preuves).

      En revanche, comme pour son départ de Beyrouth, je pense qu’on va à nouveau traiter le sujet en évitant soigneusement certains éléments…

      – Ce type n’est pas sorti de nulle part : c’est un produit de l’écurie Burgat.
      – Il doit sa « crédibilité » à des instances de légitimation universitaires.
      – Il doit aussi sa crédibilité à des publications qui n’ont cessé de le citer.
      – Et ces instances (universitaires/médiatiques) ont continué à le légitimer alors même que « tous les voyants » étaient au rouge, et que sans même connaître les détails de son passé, on pouvait déjà trouver ses positions très identifiables.

      Il faut aussi s’interroger (ce qui ne sera pas fait, j’en suis certain) sur l’utilité de ses publications…
      – Caillet a été l’un des seuls analystes à donner du crédit au bouffon/escroc de Saïda, Ahmad Assir (alors qu’il bénéficiait lui-même d’une légitimation institutionnelle française).
      – Il a été clairement utile à légitimer la rébellitude syrienne, et cela en partenariat direct avec Burgat. (Thèmes : Al-Nusra est trop violent pour ne pas être une création du régime ; et : la rébellion n’est sectaire que comme conséquence des manipulations du régime, alors que les troupes pro-régime sont dès le début motivées avant tout par des considérations sectaires – ce qui mène au thème des « jihadistes chiites ».)
      – Presque accessoirement (mais c’était pour moi le signe le plus dangereux) : travail de délégitimation systématique de l’armée libanaise, et à l’inverse légitimation du terrorisme contre le Liban (un très beau moment : attentat dans Beyrouth présenté comme « l’anti-impérialisme » qui a changé de camp, puisque maintenant l’anti-impérialisme ce serait faire sauter des bombes pour libérer le Liban de l’occupation par le Hezbollah…).

      Et le détail qui ne sera jamais interrogé : pourquoi un ancien fanatique jihadiste passe-t-il son temps à dire toute son admiration pour l’armée israélienne ?

    • Bonjour, c’est passionnant ce que vous racontez. Donc le « djhadisme chiite » c’est une pure construction ? Al-Nusra est un un produit d’Assad ? Sinon, c’est un hasard si la position du Quai d’Orsay pro-rebelles en Syrie est proche de celle de Caillet ?

      Il y un papier de blog du Monde.fr sur le « djihadisme chiite » : http://syrie.blog.lemonde.fr/2015/04/13/les-djihadistes-chiites-lautre-menace-pour-lavenir-de-la-syrie-et

    • Vous avez mal saisi ce que disait Nidal sur al-Nousra.

      Al-Nousra est une excroissance de l’Etat islamique en Irak (alors filiale irakienne d’AQ) avant que les deux groupes ne se scindent à partir de 2013.
      C’est Caillet qui a prétendu au début (en 2012) qu’il se pourrait bien que ce soit une création d’Assad, selon lui pour discréditer la gentille rébellion syrienne : http://seenthis.net/messages/286112#message286294
      Ça m’étonnerait fort que quiconque ose encore soutenir publiquement une telle connerie, y compris Caillet - même si un de ses variantes a la vue dure : « Assad a créé Da’ich ».
      Pour quelqu’un qui prétend détenir son expertise de la fréquentation et de discussion avec des jihadistes, Caillet s’est posé là !

      Je m’appuie ici sur « Etat islamique, le fait accompli » pages 45-46 de Wassim Nasr. Un an après les supputations fantaisistes de Caillet, en avril 2013, al-Baghdadi (chef de l’Etat islamique en Irak) diffuse un communiqué audio où il raconte que c’est lui qui a décidé de la création d’al-Nousra comme branche armée de l’EII en Syrie et qu’il avait mandaté al-joulani pour cela et l’appelant « un de ses soldats ». Dans le même communiqué il ordonne la dissolution d’al-Nousra et sa fusion avec l’EII dans une nouvelle entité : l’EIIL (Da’ich).
      al-Joulani (chef d’al-Nousra) admettra dans une réponse à ce communiqué, les informations données par al-Baghdadi mais refuse la fusion dans l’EIIL et renouvelle son allégeance à al-Zawahiri et al-Qaïda.
      Début du conflit entre les deux groupes jihadistes...
      Un peu plus tard al-Zawahiri acceptera publiquement l’allégeance d’al-Joulani et al-Nousra deviendra « officiellement » l’"Organisation al-Qaïda au pays de Sham".

    • Autre aspect rigolo, comme le fait remarquer un bon copain : Caillet est une assez parfaite illustration de la théorie d’Olivier Roy (et donc un contre-exemple de la théorie de Burgat).

    • Je ne suis pas certain qu’il faille se réjouir de la possibilité d’être condamné (à la perte de son boulot, à la vindicte populaire) sur la base de simples fiches de police opportunément jetées en pâture, sans jugement, sans justice. Ce n’est une bonne nouvelle ni pour les chercheurs, ni pour les journalistes - quoi qu’on pense de ce qu’écrit RC (dans lequel il y a, à mon sens, sans doute plus d’absence de réflexion sur les contraintes de l’expression publique que de machiavélisme).

    • @argos : j’aurais pu le préciser ici, comme je l’ai fait hier sur Twitter : le thème de la fiche S n’est absolument pas intéressant (et plutôt contre-productif à mon avis). C’est tellement n’importe quoi qu’on pourra même trouver des gens à s’en gargariser. En revanche, le thème qui circulait de manière relativement souterraine sur Twitter (et sans preuves jusqu’à hier), ce sont ses messages en tant que « Colonel Salafi » sur Ansaar.info (et, selon ces méchants messages, sans doute sous une autre identité sur un autre site, je te laisse chercher). Quand quelqu’un parviendra à mettre la main sur les archives de ces messages (j’ai essayé, même Archive.org n’a pas grand chose à proposer), on pourra vraiment commencer à rigoler.

      J’ai modifié mon message, je n’avais pas vu ceci : BFMTV renvoie Romain Caillet : l’expert affirme qu’il ne se savait pas fiché
      https://francais.rt.com/france/20154-affaire-romain-caillet--bfm

      Suite aux révélations sur Romain Caillet, fiché S et proche de djihadistes, la chaîne d’information en continu a décidé de mettre un terme à leur collaboration. Depuis plusieurs mois, il officiait en tant que consultant sur le terrorisme.

    • Sur le fameux « Colonel Salafi », pas grand chose d’accessible sur le Web. Juste des mentions dans ce vieil article d’octobre 2004 : Internet : visite d’un site jihadiste en langue française
      http://www.terrorisme.net/p/article_133.shtml

      Le 8 octobre 2004, un membre du forum d’Ansaar.info utilisant le pseudonyme de Colonel salafi (sic) accompagné d’une photographie d’Ayman al-Zawahiri est fier de pouvoir annoncer la bonne nouvelle à ses camarades : « L’imam des Habaches s’est fait planter » (re-sic). Il fait référence à l’agression au couteau de la part d’un déséquilibré, dont a été victime le jour même l’imam du Centre islamique de Lausanne, qui appartient en effet au mouvement controversé des Habaches. Colonel salafi - on peut présumer qu’il n’a pas tout à fait atteint l’âge habituellement associé au grade dont son pseudonyme le pare... - affiche de petits « emoticons » (smileys) réjouis à la fin de son message. Pour toute réponse, Abou Aymane, superviseur du site, qui arbore pour sa part l’image d’un combattant masqué avec une mitraillette à la main, lance une aimable imprécation à l’intention des Habaches : « Qu’Allah leur envoie la peste ou le choléra ! »

      Bienvenue sur le site Ansaar.info, dont le forum affiche en bande de titre « Gloire et pureté à l’Islam ! », sur fond de mitraillette. Le type de vocabulaire utilisé, les discussions, montrent vite que la plupart des habitués du forum ne vivent pas dans le monde arabe, mais surtout dans des banlieues de grandes villes francophones d’Europe. « Rien en français ? », interroge une jeune fille aux inclinations jihadistes, déçue de ne trouver que des sites en arabe dans une longue liste de bonnes adresses recommandées aux admirateurs d’Oussama ben Laden et de ses pareils.

      […]

      De même, la libération des deux otages italiennes en Irak a été évoquée par Colonel salafi de façon approbatrice, sous le titre « Les innocents n’ont rien à craindre des mujahidin » :

      « Parce qu’en tant que militantes altermondialistes ; elles étaient forcément contre la guerre en Irak. Parce qu’elles effectuaient un travail humanitaire. Et enfin, parce que ce sont des femmes. Je pense que leur libération est conforme aux lois de la guerre selon la shari’a et que la da’wa des mujahidin en Irak touchera encore plus de coeurs, insha Allah. »

    • Ce serait pas possible de faire un papier posant des questions sur Caillet et de manière générale sur l’essor de la « jihadologie » ? Il manque vraiment un contre-argumentaire/enquête qui pose des questions sur ce groupe de jihadologues qui a le vent en poupe.

  • Clarissa Jean-Philippe, l’abandonnée de Montrouge
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/05/clarissa-jean-philippe-l-abandonnee-de-montrouge_4842188_3224.html

    « Depuis la mort de Clarissa, Mme Jean-Philippe est en chaise roulante. Elle ne peut plus travailler comme aide ménagère. Elle est atteinte de tremblements et n’arrive plus à marcher. (...) Elle doit payer elle-même l’aide psychologique, qui ne lui a pas été offerte comme aux autres victimes. Elle n’a pas compris non plus ce qui est arrivé le 11 janvier, à Paris, lors du grand rassemblement de la place de la République. » Source : Le Monde

    • Caudry : « On a l’impression d’avoir mendié, ce n’est pas normal », lâche le père d ’Aurélie Châtelain
      David Laurence | Publié le 07/01/2016
      http://www.lavoixdunord.fr/region/caudry-on-a-l-impression-d-avoir-mendie-ce-ia14b45240n3256765

      « On attendait cela depuis longtemps. » Jean-Luc Châtelain est, si pas heureux, en tous les cas satisfait. Car après avoir appelé le maire de Caudry, le directeur de cabinet du président de la République a contacté ce jeudi matin le père d’Aurélie Châtelain, tuée le 19 avril dernier par Sid Ahmed Ghlam, terroriste qui projetait des attentats dans des églises de Villejuif. Attentats empêchés par la jeune femme de 32 ans qui en luttant avec l’homme, l’a blessé et a mis fin à ses funestes projets. Le directeur de cabinet a tenu le même discours à Jean-Luc Châtelain et au maire : « C’est en bonne voie. » Comprenez qu’Aurélie Châtelain, absente de la promotion du 1er janvier, devrait prochainement se voir décerner la Légion d’honneur à titre posthume. « Mais ce n’est pas normal qu’on ait dû en arriver là. Il y a cette pétition qui a été lancée, la création d’une association. On a l’impression d’avoir mendié, ce n’est pas normal. »

    • Dans un reportage sur place qu’on a vu cette semaine, plusieurs mois après l’assassinat de Clarissa, sa mère n’était pas du tout en chaise roulante, elle ne disait pas du tout tout ça.
      Elle disait que la vie n’avait plus de sens, oui.
      Mais il est vrai que le jour des commémorations on a vu la mère dans une chaise roulante, à l’évidence complètement shootée aux calmants.
      Aucun rapport avec quelques mois plus tard.
      Et son fils, le jeune frère de Clarissa, parlait aussi, de vengeance, et tout ça était très émouvant. Il a refusé les 15000 € accordés aux membres proches des familles.
      Je ne sais pas où est allé, ni quand, le Monde, mais tout cet article est très étrange.

    • Aide psychologique ?

      C’est obligatoire ?
      C’est comme charlie ?

      Et il faut la payer ?
      Il est vrais que les « médias » n’arrêtent pas de nous marteler que nous avons besoin d’Aide psychologique dans les cadre des événements graves.

      Bon, j’ai enterré mon Père, André Maes le Samedi 5 Mai 2012 en l’église de Leers.
      Le Lundi 7 Mai 2012 à 9 heure du matin, lors de la reprise de mon travail, mon supérieur hiérarchique, marcel minery, m’a fait part du fait qu’il n’avait pas apprécié la façon dont j’avais annoncé le décès de mon père.
      Je n’ai pas eut droit à un article dans le journal réclamant une aide psychologique pour moi.
      Cela se passait à auchan france, 200 rue de la recherche à Villeneuve d’Ascq, en France.
      A qui dois je faire la demande pour la Légion d’honneur, ou bien, soyons modeste, le Mérite agricole, les palmes académiques, une carte waooh, ou lidl, . . .

    • @bce_106_6 Super ta contribution. Dans le cadre de crimes, et parfois aussi de délits, dans la justice française, il y a une indemnité accordée aux victimes (et à leur famille dans certaines circonstances), en général ridicule par rapport à la hauteur des préjudices. Cet argent, sur lequel tout le monde se focalise, sert, notamment, à payer les soins dont manifestement tu n’as aucune idée de l’ampleur, vu ta réaction. Il y a le deuil d’un être cher, qui est toujours long et difficile, et c’est vrai pour chacun d’entre nous. Et il y a le fait d’être victime d’un crime. Et ça, ça veut souvent dire des maladies psychosomatiques, des dépressions à retardement, des arrêts de travail, des soins non couverts par la sécu etc. sans compter les frais funéraires et parfois la nécessité de déménager. J’aime souvent tes contributions, et je peux comprendre que l’aspect émotionnel compassionnel te gave, mais ça n’explique pas vraiment ton commentaire.

    • @supergeante Merci pour ton intervention.
      Oui, nous avons des lois, en France, grâce à une association de victimes d’attentats, qui considère lesdites victimes différemment. Pour des tas de raison que je laisse @BCE 106,6 Mh voir.
      Oui, il y a besoin de soins psychologiques, que d’ailleurs la France ne fournit pas en réalité car le psychiatrique en France est sinistré. Peu, mal considéré et surtout datant souvent de la vieille époque, un peu comme tout le médical me direz-vous.
      Quand vous pensez qu’il n’y a aucun cours ni autre sur la manière d’être avec un malade durant toutes les études de médecine, qu’on n’étudie QUE les maladies, les points précis, qu’on ne fait que de la mécanique de la réparation (un pied, une blessure, etc.) mais que l’individu n’existe pas en soi, on voit tout de suite où ça peut mener, très très loin : aux viols tolérés, et justifiés, sous prétexte de « s’exercer » http://seenthis.net/messages/422415.
      Donc c’est vraiment du flan, il n’y avait qu’à voir après les attentats, que ce soit en janvier ou en novembre, à Paris, comment il n’y avait rien ni personne réellement, une impro incroyable, où quelques personnes et quelques lieux ont fait ce qui devrait normalement être de l’ordre d’une structure.
      Tout ça, analysé ensuite, montre que ce sont les gens, les individus, qui aident, et que c’est l’Etat ou les structures administratives qui se vantent.
      Du coup, cela montre qu’on a probablement besoin de moins d’Etat et de structures dans nos vies, que ça n’irait pas plus mal pour la société, et probablement bien mieux selon moi.

    • Hommage à la policière tuée à Montrouge
      http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/attaque-au-siege-de-charlie-hebdo/direct-attentats-de-janvier-suivez-les-commemorations-a-montrouge-et-de

      A 11 heures, une plaque est dévoilée à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe à Montrouge (Hauts-de-Seine), où la jeune policière municipale avait été abattue le 8 janvier 2015. La cérémonie aura lieu en présence de sa famille et du chef de l’Etat, François Hollande.

    • Les fiches S [comme sécurité] sont une des 21 sous-catégories du FPR (Fichier des Personnes Recherchées), créé en 1969, qui comporte notamment les lettres : E (police générale des étrangers), IT (interdiction du territoire), R (opposition à résidence en France) , TE (opposition à l’entrée en France), AL (aliénés), M (mineurs fugueurs), V (évadés), S (Sûreté de l’État), PJ (recherches de police judiciaire) , T (débiteurs envers le Trésor).

      #fichage #police

    • Les fiches S officiellement renouvelées ou éliminées tous les deux ans (un an renouvelable une fois) par la #DGSI et le #SCRT (ex-RG), comportent 16 niveaux de surveillance en partant du bas : Mohamed Merah (histoire de Toulouse) avait une fiche S de 2006 à 2010 puis à nouveau S05 en 2011, Sid Ahmed Ghlam (histoire de Villejuif) avait une fiche S13 tout comme Yassin Salhi (histoire de l’Isère) de 2006 à 2008 - non renouvelée, et le niveau #S04 semble être celui de base délivré contre tout individu (extrême-droite, extrême-gauche, écologistes, supporters de foot, anarchistes, etc.) « susceptible de se livrer à des actions violentes ».

      #fiches_S

  • #Terrorisme : comment se tirer une balle dans le pied | POLICEtcetera
    http://moreas.blog.lemonde.fr/2015/04/26/terrorisme-comment-se-tirer-une-balle-dans-le-pied

    Les explications qui ont suivi l’arrestation de Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien de 24 ans, soupçonné d’avoir voulu commettre un acte terroriste contre une ou deux églises de Villejuif, laissent perplexe. Ce pied nickelé se serait blessé lui-même après ou avant avoir tué Aurélie Châtelain pour lui voler sa voiture.

    Puis il aurait appelé les secours. Et les policiers auraient suivi la piste des gouttes de sang jusqu’à son propre véhicule dans lequel ils auraient remarqué des sacs de sport susceptibles de contenir un « arsenal de guerre », comme on a pu le lire dans la presse.

    Sous le feu des déclarations anxiogènes des autorités, je me suis dit, comme beaucoup, qu’on avait eu chaud. Et puis, en réaction à une communication excessive, j’ai été victime du syndrome de l’éclairage du frigo : comment savoir si la lumière est éteinte une fois que l’on a refermé la porte !

    • Au nom de l’efficacité, la tentation est forte. Devant les députés, lors du débat sur une loi antiterroriste (je ne sais plus laquelle), le ministre de l’Intérieur a suggéré que les juges pourraient se contenter d’un « blanc », c’est-à-dire d’un rapport anonyme. Il a d’ailleurs enfoncé le clou dans une interview à Mediapart où il répondait à une question sur la loi qui permet d’interdire à un Français de quitter le territoire.

      Or un tel document n’a aucune valeur juridique. Il vaut simple renseignement, ce qui oblige le juge à tout reprendre à zéro. Dans le cas contraire, on serait à deux doigts de la #lettre_de_cachet.