person:sidi bouzid

  • Présidentielle : Tableau interactif des votes par circonscription, la Tunisie coupée en deux, Siliana et Sidi Bouzid se démarquent
    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/11/26/presidentielle-vote-circonscription_n_6224638.html

    La Tunisie est-elle divisée en deux camps distincts ? C’est ce qui apparaît dans le détail des résultats des votes par circonscription électorale. Quand le Nord et les grandes villes du littoral optent pour le Tunisois Béji Caïd Essebsi, ministre sous Bourguiba et Premier ministre transitoire après la révolution, le Sud préfère le président de la République sortant, élu par l’Assemblée constituante à la faveur de son alliance avec Ennahdha.

    Dans ce tableau interactif réalisé par le cabinet Targa-Consult, l’opposition entre le Nord (en rouge) et le Sud (en bleu) est frappante.

    Béji Caïd Essebsi est parvenu à récolter 60% des voix exprimées à Monastir, la ville de Habib Bourguiba. Il atteint également des scores élevés à Tunis 2, à l’Ariana ou encore dans les gouvernorats du Nord Ouest.

    Par opposition, Moncef Marzouki a été plébiscité dans le Sud du pays avec 80% des voix à Tozeur ou encore 76% à Tataouine.

    Dans les circonscription de l’étranger, le président de la République sortant arrive toujours en tête, à l’exception du Sud de la France où Béji Caïd Essebsi rafle 44% des suffrages.

    A l’issue du premier tour de la présidentielle, Béji Caïd Essebsi fait le virage en tête avec 39,46% des suffrages exprimés. Il sera opposé au Président sortant Moncef Marzouki qui a récolté 33,43% des voix.

    Entre le rouge et le bleu, deux gouvernorats marquent leur différence. Siliana a en effet jeté son dévolu sur Hamma Hammami où ce dernier arrive premier avec 32% des votes exprimés. L’ancien opposant à Ben Ali et leader du Front populaire est arrivé troisième de la course. Le Londonien Hechmi Hamdi, arrivé en quatrième position, conserve quant à lui son fief, Sidi Bouzid, dont il est originaire. 59% des électeurs Bouzidiens ont voté pour l’enfant de la région.

  • Iconoclasme, décidément. La #révolution de la gifle - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/01012342664-la-revolution-de-la-gifle

    Lamine al-Bouazizi est un responsable syndical de Sidi Bouzid, qui porte le même nom que le héros local, sans lien de parenté avec lui.

    Après Amina Arraf, Mohamed Bouazizi, autre exemple de falsification, sauf que ça a mieux marché, et que Bouazizi était bien réel lui. #infowar

    Dans le jardin public de Sidi Bouzid, transformé en café en plein air, Lamine al-Bouazizi [...] raconte l’histoire de la fameuse gifle : « En fait, on a tout inventé moins d’une heure après sa mort. On a dit qu’il était diplômé chômeur pour toucher ce public, alors qu’il n’avait que le niveau bac et travaillait comme marchand des quatre-saisons. Pour faire bouger ceux qui ne sont pas éduqués, on a inventé la claque de Fayda Hamdi. Ici, c’est une région rurale et traditionnelle, ça choque les gens. Et de toute façon, la police, c’est comme les Etats-Unis avec le monde arabe : elle s’attaque aux plus faibles. » Le militant, fluet et malicieux comme un lutin, sort son téléphone de sa poche dans un sourire : « Ça, c’est le diable, c’est notre arme. Il a suffi de quelques coups de fil pour répandre la rumeur. De toute façon, pour nous, c’était un détail, cette claque. Si Bouazizi s’est immolé, c’est parce qu’on ne voulait pas le recevoir, ni à la mairie ni au gouvernorat. » Le bouche-à-oreille s’est révélé d’une redoutable efficacité : l’après-midi même, quelque 2 000 personnes manifestaient devant le gouvernorat [...]

    Pour étayer sa démonstration, Lamine al-Bouazizi livre un détail aussi troublant qu’inattendu : le propre frère de Fayda Hamdi, Fawzi, enseignant à Sidi Bouzid et militant de la centrale syndicale UGTT, a participé délibérément à l’intox. « Ce qui comptait pour lui, c’était la lutte politique, l’efficacité. Il ne se doutait pas qu’elle en paierait les conséquences. » Joint au téléphone, Fawzi Hamdi répond laconiquement qu’il « ne veut pas parler à la presse ».