person:silvia federici

  • Je commence a avoir marre de la hausse du prix du livre (qui ne se résume pas qu’a une hausse de TVA) et je sais pas quoi faire.
    Avec ma formation (philo), le livre, c’est genre, un peu mon outils de travail, et quand les prix monte en flèche, alors que t’as pas de salaire, ça m’énerve sérieux.
    Il se trouve que les livres, je les aime beaucoup trop justement je pense, et que mon absence de salaire arrive pas a suivre. Alors je cherche des trucs politiques a faire, mais aussi des astuces système D.

    Système D :
    _Comme lire mieux l’anglais pour pouvoir accéder a la pensée de
    Silvia Federici dont le livre récement traduit est gratuit en anglais au format électronique (ce qui économise quasiment 20 euros [- l’impression]).
    _Retrouver les mémoires et thèses des auteurs, voir le matériel original... Le livre de Plessis (que j’apprécie par ailleurs) fait ré-éditer des articles d’une revue des années 70 (qui était disponibles sur Internet [et que j’ai]), plus en intro un recyclage de son mémoire (ce qui n’est pas un mal en soi), et hop 28 euros aussi je crois...
    _Utiliser le réseau GigaTribes, et se rassembler (mais la plupart des utilisateurs ne s’intéressent qu’a la littérature :( et pas a la non-fiction).

    • tu as quel titre universitaire ? certaines bibliothèques universitaires des grandes villes acceptent d’inscrire des lecteurs qui ne sont plus à la l’uni...

    • Bah, j’ai un master 2 en philosophie. J’ai déjà travaillé en bibliothèque a l’université, ils font tourner les étudiants/stagiaire sur 3 mois et pas plus (pour pas avoir a payé la sécu, ou je ne sais plus quoi). Sinon je peux accéder à une partie seulement de la bibliothèque universitaire de Montpellier, vu que maintenant il faut une carte étudiant pour accéder a la totalité (ou alors faut que je me glisse derrière quelqu’un qui y entre... c’est juste ridicule...).
      Et sinon, en étant a la CGA (Coordination des Groupes Anarchistes), sur Montpellier, il se trouve que l’on tient aussi une bibliothèque/librairie, mais on a un budget hyper-limité évidemment, vu qu’on s’autogère comme on peut.
      Pour l’histoire de service de presse, je comprend pas trop, mais oui, sinon, je suis bien a la campagne (cournonsec) pas sur Montpellier même, mais la BM du village, c’est juste la misère... :/

  • Silvia Federici : Reproduction et lutte féministe dans la nouvelle division internationale du travail
    http://revueperiode.net/reproduction-et-lutte-feministe-dans-la-nouvelle-division-internationa

    Une autre tendance consiste à penser les problèmes rencontrés par les femmes internationalement en termes de « droits de l’homme », et donc de privilégier la réforme légale comme terrain premier de l’intervention gouvernementale, une approche qui à nouveau omet d’affronter l’ordre économique international et l’exploitation économique sur laquelle il repose. De surcroît, le discours sur la violence faite aux femmes a généralement porté sur le viol et la violence domestique, suivant en cela la ligne développée aux Nations Unies, tout en ignorant souvent la violence structurelle inhérente à la logique d’accumulation capitaliste : la violence des politiques économiques qui condamne des millions de femmes, d’hommes et d’enfants à la misère, la violence qui accompagne les expropriations territoriales exigées par la Banque Mondiale pour ses « projets de développement » et, non la moindre, la violence des guerres et des programmes anti-insurrectionnels qui, dans les années 1980 et 1990, ont ensanglanté presque chaque coin du globe et qui représentent l’autre face du développement.

    #féminisme

  • La « vie quotidienne » : une analyse féministe
    http://revueperiode.net/la-vie-quotidienne-une-analyse-feministe

    Comme l’ont montré Silvia Federici et Leopoldina Fortunati dans leur livre Il grande Calibano (et par la suite Federici, dans une édition révisée intitulée Caliban and the Witch), l’assemblage d’un corps reproductif constitue la première machine proprement capitaliste, dans laquelle la chair et l’« esprit » des femmes sont intégrés au capital fixe. Le régime discursif de la naturalité du rôle féminin (la soi-disant « mystique de la féminité »), tout comme la cartographie du corps sexué qui lui correspond, sont partie intégrante du même dispositif. De ce point de vue, l’arriération du secteur domestique de la production – qui constitue l’une des différentes formes de développement inégal à l’intérieur du capitalisme – conditionne l’exploitation spécifique de l’activité des femmes, lesquelles apparaissent ainsi comme les premiers ouvriers cyborg de l’histoire.

    #féminisme

  • Aux origines du #capitalisme patriarcal : entretien avec Silvia Federici | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici

    En 1972, j’ai lu un article d’une féministe italienne, Maria Dalla Costa, « The Power of Women and the Subversion of Community ». Dans cet article, Dalla Costa proposait une analyse du travail domestique qui m’a aussitôt permis de résoudre nombre de questions que je me posais moi-même. À revers des manières d’envisager le #travail domestique dans la littérature radicale et progressiste, elle considérait que le travail ménager, le travail domestique et l’ensemble des activités complexes via lesquelles la vie est reproduite, constituaient en fait un travail essentiel dans l’organisation capitaliste de la production. Cela produit non seulement les repas et les habits propres, mais cela reproduit également la force de travail et constitue, en cela, le travail le plus productif au sein du capitalisme. Sans ce travail, aucune autre forme de #production ne serait possible.

    #féminisme #analyse

    L’Italie était alors une société très patriarcale. L’influence du #fascisme était très forte, et cela avait contribué à la glorification de la maternité et à la promotion d’une image sacrificielle de la féminité : la femme doit se sacrifier pour le bien commun. Tous ces facteurs ont beaucoup joué dans mon enthousiasme immédiat pour le mouvement des femmes.

    #patriarcat

    Cette vie sans revenus, cette condition non salariée, poursuivait les femmes où qu’elles aillent, même quand elles prenaient un boulot en dehors de la maison. Nous pensions en effet que le schéma qui veut que les femmes consacrent leurs vies entières à travailler sans être rémunérées était probablement à l’origine de la situation qui les attendait quand elles travaillaient en dehors du foyer : elles étaient moins payées, et la plupart des postes auxquels elles pouvaient prétendre n’étaient que des appendices du travail domestique.

    #exploitation

    Les femmes qui se sont révoltées contre le travail domestique ont eu à souffrir d’une immense culpabilité. Elles ne se sont jamais considérées comme des travailleuses en lutte. Les membres de leurs familles et de leurs communautés n’ont pas non plus vu en elles des travailleuses en lutte : au contraire, quand elles refusaient de faire les tâches auxquelles elles étaient astreintes, on les considérait comme de mauvaises femmes. Ça montre à quel point cela a été naturalisé. Tu n’es pas considérée comme une travailleuse, tu es simplement envisagée comme accomplissant ton destin naturel en tant que femme. De notre point de vue, la revendication d’un #salaire pour le travail domestique coupait justement le cordon ombilical entre nous et le travail domestique.

    #naturalisme

  • Le néocolonialisme saigne les Mayas au Guatemala - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Le-neocolonialisme-saigne-les-Mayas-au-Guatemala

    Dans la même maison communale de Totonicapan où furent veillés les 6 indigènes assassinés le 4 octobre 2012, alors qu’ils protestaient contre l’augmentation des tarifs électriques et une réforme constitutionnelle qui fait disparaître les peuples et les terres communales, devrait se célébrer le lundi 4 novembre une rencontre des communeros et communeras avec la féministe étasunienne Silvia Federici, écrivaine et activiste du mouvement Occupy Wall Street.

    Devrait, parce que les comuneros de la Famille Tzul reçurent des menaces de mort, le 26 octobre, quelques jours avant une action qui suscitait l’intérêt d’une population qui souffre des agressions de la part des militaires et des grandes entreprises multinationales, minières et hydroélectriques.

  • Des Nouvelles Du Front » « Capitalisme, chasse aux sorcières et biens communs »
    http://dndf.org/?p=12839

    « Capitalisme, chasse aux sorcières et biens communs »
    01/10/2013

    Entretien avec Silvia Federici

    Il y a quelques siècles d’ici, elle aurait été envoyée au bûcher. Féministe infatigable, l’historienne et auteure de l’un des livres les plus téléchargés sur Internet, « Caliban and the Witch : Women, the Body and Primitive Accumulation » (Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive. Edition française à paraître aux Editions Senonevero en 2013) nous explique de manière rigoureuse les raisons politiques et économiques qui se cachaient derrière la chasse aux sorcières. Son dernier livre, « Revolution at Point Zero : Housework, Reproduction, and Feminist Struggle » (Common Notions/PM Press, 2012) est un recueil d’articles indispensables pour connaître sa trajectoire intellectuelle. Entretien réalisé pour la rubrique « Numeros Rojos » du journal en ligne « Publico.es » (Avanti4.be)

  • Entretien avec Silvia Federici
    « La chaîne de montage commence
    à la cuisine, au lavabo, dans nos corps »

    http://www.lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Silvia-Federici-La

    Silvia Federici est membre du Midnight Notes Collective. Les processus d’expropriation des corps et des savoirs, l’histoire de la chasse aux sorcières et les questions reproductives sont au cœur de son ouvrage Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (Autonomedia, New York, 2004 ; traduction à paraître aux éditions Senonevero). Entretien réalisé en juin 2012 par Manel Ros pour le journal En lucha.

    Pourquoi écrire un livre sur les sorcières et sur la chasse aux sorcières ?

    Ce livre sur les sorcières est né à partir de recherches que j’avais commencées dans les années 1970 et qui étaient liées aux débats qui se déroulaient à l’époque au sein du mouvement des femmes. Ces débats concernaient l’origine de la discrimination des femmes, les raisons des positions différentes qu’occupent les femmes dans la société capitaliste par rapport aux hommes. Je voulais avant tout comprendre pourquoi les femmes étaient toujours discriminées. J’avais une théorie à ce sujet, mais j’étais intéressée à démontrer que cette discrimination ne reposait pas sur la tradition, mais qu’elle s’était construite, de facto, dans la société capitaliste. Autrement dit, le patriarcat n’est pas un héritage du passé, il a au contraire été refondé par le capitalisme. (...)

  • Le travail politique avec les femmes et en tant que femmes dans les conditions présentes : interview avec Silvia Federici
    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/article-le-travail-politique-avec-les-femmes-et-

    Reconnaître les aspects de l’expérience en tant que femmes qui constitue une base de subordination aux hommes, tout en étant en même temps confrontées aux différences de pouvoir entre les femmes elles-mêmes est aujourd’hui, comme par le passé, l’un des principaux défis faisant face aux féministes et aux militants de tout mouvement social . Dans le même temps, l’identification contient de nombreux risques. Le plus insidieux, peut-être, est l’idéalisation des relations entre femmes, ce qui nous expose aux plus âpres désillusions. C’est un problème auquel les femmes de ma génération étaient particulièrement vulnérables, tellement le féminisme nous est d’abord apparu comme la terre promise, notre « chez nous » tant attendue, comme un espace de protection dans lequel rien de négatif ne pourrait jamais nous arriver. Nous avons découvert que faire un travail politique auprès des femmes, en tant que femmes, ne nous épargne pas des luttes de pouvoir et des actes de « trahison » que nous avons si souvent rencontrés dans les organisations dominées par les hommes. Nous venons de mouvements avec toutes les cicatrices que la vie dans le capitalisme a imprimé sur nos corps et nos âmes, et ceux-ci ne disparaissent pas automatiquement parce que nous travaillons parmi des femmes. La question n’est cependant pas de s’enfuir du féminisme. Cette question du sexe et du genre est une leçon politique dont on ne peut renoncer. Nous ne pouvons pas s’opposer à un système qui a construit son pouvoir en grande partie sur la division raciale et de genre en luttant comme désincarnés, en tant que sujets universels. La question est plutôt de savoir quelles sont les formes d’organisation et les moyens de la responsabilité que nous pouvons construire qui pourraient empêcher les différences de pouvoir entre nous d’être reproduites dans notre lutte.

    #communisme #féminisme #genres

  • The Means of Reproduction: An Interview with Silvia Federici By Lisa Rudman and Marcy Rein | Common Notions
    http://commonnotions.org/2013/01/26/the-means-of-reproduction-an-interview-with-silvia-federici-by-lisa-r

    Entretien avec l’essayiste et féministe italienne Silvia Federici.

    In the U.S., women can expect to live three to four years less than their mothers, which is a very telling sign of the crisis of reproduction. Also, because reproductive work is historically devalued in capitalist society, the wages and labor conditions that immigrant women in domestic work can look for are abysmally low in the great majority of cases.

    The domestic workers’ struggle is very much conducted on all these fronts: reproductive work and the fact that society has yet to recognize the importance of it; the struggle around immigration; and [the struggle] against racial prejudices, [since] many are women of color, from an Asian or African background.

    Q: Can you describe the evolution of your thinking, from the Wages for Housework campaigns of the 1970s to now?
    Federici: The Wages for Housework campaign was extremely important. It was like a lever to undo and destabilize a certain sexual division of labor that was based precisely on the fact that this work was unpaid. It was never an ultimate goal but a strategy to change power relations and undermine the dependence of women on the male wage.

    Often, women thought that we were asking the husband to pay a wage. No, we were asking the state for wages for housework, not wages for housewives, because this is work.

    #reproduction #féminisme #travail_domestique #mondialisation #dette

  • « La chaîne de montage commence à la cuisine, au lavabo et dans nos corps »
    http://dndf.org/?p=12059

    Silvia Federici est professeure à la Hofstra University de New York et militante féministe depuis les années 1960. Son œuvre aborde la philosophie et la théorie féministe, l’histoire des femmes ou, plus récemment, l’impact des politiques du FMI et de la Banque mondiale en Afrique qu’elle a pu étudier de près après un long séjour au Nigeria. Mais Federici est surtout connue pour ses études détaillées sur les processus d’expropriation des corps et des savoirs, sur l’histoire de la chasse aux sorcières et sur les questions reproductives. Ce sont les thèmes qui sont au cœur de son ouvrage : « Caliban and the Witch : Women, the Body and Primitive Accumulation ». (Caliban et la sorcière : Femmes, corps et accumulation primitive : édition anglaise, 2004, édition espagnole, 2010). Certaines personnes estiment qu’il s’agit de la partie non écrite du Capital de Marx, ce qu’elle réfute en disant que s’il en était ainsi, elle ne ferait qu’ajouter des choses alors qu’il s’agit de les repenser. Entretien réalisé par Manel Ros pour le journal « En Lucha ».

    #communisme #féminisme #théorie #histoire