person:simone veil

  • L’anniversaire de la #loi_Veil, ou la commémoration d’une histoire sans lutte
    Elsa Desmoulins
    publié dans le n° 34-2 2015 de Nouvelles Questions Féministes

    Pendant quelques semaines de l’hiver dernier, les médias français ont célébré la loi sur l’avortement de janvier 1975, l’ont commentée, « analysée ». C’était son anniversaire. L’occasion d’affirmer une histoire officielle respectueuse du pouvoir et des institutions. L’occasion de bercer le corps social avec l’un de ces beaux récits tronqués (happy end inclus). Ce récit, nous l’avons lu, entendu, vu, et nous le reverrons dans dix ans : une femme contre des hommes, sur la scène de l’Assemblée nationale, les remarques sexistes, antisémites, les insultes, l’héroïsme d’une ministre, sa victoire pour les femmes. C’est romanesque, poignant, l’histoire est bien rôdée ; soufflons les bougies et au lit !

    Le courage de #Simone_Veil face à une assemblée phallocrate est indéniable, lorsqu’elle défend un texte reconnaissant le droit des femmes à décider seules d’une question qui les concerne. Mais une fois contées ces joutes parlementaires, qu’a-t-on dit de la bataille pour l’avortement ? Rien, sinon un énième épisode du supposé progrès infini de la libéralisation des mœurs. S’imagine-t-on sérieusement qu’une femme ait pu arracher ce droit à des parlementaires si peu soucieux de liberté quand il s’agit de celle des dominées ?

    À l’automne 1974, cela fait au moins quatre ans qu’une lutte pour l’avortement libre a débuté, portée par les #mouvements_féministes. Certes, quelques « commentateurs » n’oublient pas qu’en 1971, 343 femmes ont déclaré avoir avorté dans un manifeste, se mettant ainsi hors-la-loi ; mais l’aurait-on retenu sans la renommée de certaines des signataires, voire si l’on n’avait pas pu les appeler « salopes » à la suite de Charlie Hebdo demandant qui les avait « engrossées » ? On entend parler parfois de Gisèle Halimi et du procès de Bobigny en 1972. Tout cela est bien maigre au regard de ce qu’il s’est réellement passé. Sur qui s’est donc rabattu le couvercle de l’histoire officielle ?

    Niées, les millions de femmes qui n’ont pas attendu le vote des député·e·s pour avorter. Les femmes ont toujours avorté, répétons-le, et ont joué un rôle actif dans la transmission de ces savoirs « de bonnes femmes ». Maintenir cette possibilité, cette autonomie des corps dominés, fut et continue d’être une lutte. Qui célèbre cette histoire ?

    Oubliées, les milliers de femmes (et d’hommes) qui ont imposé sur la scène publique les questions d’avortement, de contraception et de sexualité. L’ANEA (Association nationale pour l’étude de l’avortement), le MLA (Mouvement pour la liberté de l’avortement), Choisir, le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception), le Planning familial, tout au plus réduits dans les discours légitimes à une bande d’anonymes braillant dans les rues.

    Méprisées, les vies des femmes sacrifiées au nom de l’ordre moral. C’est encore d’elles que l’on se moque en rabâchant les supposés objectifs de cette loi : jusqu’en novembre 1974, vous pouviez être une à dix par jour à mourir des suites d’avortement, à vous mutiler avec les tristement célèbres instruments du quotidien, on nous ferait presque croire que l’État salvateur ne vous avait pas remarquées. Après avoir mené une guerre aux femmes pendant tant d’années, après tant de victoires, l’État se préoccuperait bien un peu de votre santé… Les victimes de cette guerre – j’entends par là les 800 000 qui tentaient d’avorter chaque année – ne pourraient croire si facilement ce discours hypocrite ! Soyons claires : l’objectif de cette loi n’était pas celui de « santé publique », mais avant tout de casser les luttes sociales. En fait, cette loi qu’on dit « loi Veil » n’est autre que celle que le gouvernement a été obligé de voter.

    Effacées, les femmes envoyées publiquement en Hollande dans des cars ; effacés, les milliers d’avortements pratiqués au grand jour en France, à domicile. Médecins et non-médecins s’unissant dans cette détermination à réaliser les avortements, et dans un commun mépris du danger : avec sa police mise quotidiennement au défi de les arrêter, le gouvernement n’a cédé que parce que cela remettait en cause l’ordre public en général. Non sans leur faire, en chemin, des procès : Annie Ferrey-Martin (Grenoble, 1973) et les militantes d’Aix (1977) furent, parmi d’autres, les cibles de cette chasse aux sorcières. Quand on relate la crainte de Poniatowski de voir un avortement pratiqué sur le bureau de Simone Veil, on omet de dire que c’est de ces femmes qu’il a peur, c’est ce vaste mouvement qu’il entend désamorcer ! Que font d’autre ceux qui perpétuent une histoire sans lutte ?

    Honnie, cette lutte longue et héroïque, qui a mené tant de femmes, enseignantes et caissières, infirmières et étudiantes, ouvrières et journalistes, à s’approprier des gestes de soins, à manier la pompe à vélo inversée et la canule d’aspiration, à se saisir d’une pratique qu’on n’avait pas encore décrétée médicale, à propager ces connaissances. Il est des milliers de personnes qui pourraient être les icônes de cette lutte, qui se souviennent combien pratiquer collectivement un avortement avait une portée révolutionnaire.

    Éludées, les carences de la loi, les exclues qu’elle crée (les étrangères et les immigrées, les « hors-délai », les mineures, les pauvres…), les freins à l’application imposés par les soutiens du patriarcat, législateurs comme médecins. Effacées celles qui ont continué : à avorter d’autres femmes, à obliger les hôpitaux à ouvrir les services d’IVG, à surveiller la pratique de ces centres, en un mot à se soucier du traitement réservé aux femmes et à leur liberté décisionnelle.

    Ce récit figé efface des années d’un militantisme dur, et si joyeux. Il est un acte supplémentaire de sabotage des mouvements féministes ; face à une histoire lénifiante consacrant les figures d’État, ces militantes, ces « avorteuses », commettent la double faute d’être des gens ordinaires et des femmes.

    À défaut de clamer dans le détail une autre histoire de la libéralisation de l’avortement, retenons au moins que ces personnes n’ont pas – selon la très citée formule reichienne – mendié le juste « droit à l’avortement », mais l’ont pris ! Elles s’en sont emparées, ont elles-mêmes pris en charge la question, ont accompli les gestes. Alors, si nous fêtions plutôt l’inhabituel ? Bafouer ouvertement la loi au nom du respect de la vie des femmes, comme l’ont fait ces militantes de l’avortement, est une démarche trop précieuse à transmettre pour qu’on l’enfouisse sous une mémoire officielle.

    #Christine_Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2017/07/02/lanniversaire-de-la-loi-veil-ou-la-commemoration-dune-his

  • Simone Veil défile avec l’Église contre le mariage homo, un choix que je ne conçois pas - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/760488-simone-veil-defile-avec-l-eglise-contre-le-mariage-homo-un-

    Mais avant toute chose, il faudrait remettre un peu de vérité sur l’information selon laquelle Simone Veil n’aurait fait que saluer les manifestants, quand les images de BFM-TV la montre défilant avec un drapeau à la main…

    Alors bien évidemment, si le cabinet de l’ancienne ministre tenait à minimiser l’événement, c’est que les féministes et plus généralement les défenseurs des libertés qui avaient tant admiré Simone Veil ont de quoi être surpris.

    Résumons la situation. Simone Veil est venue manifester contre le mariage pour tous. On est en droit de se demander comment cette féministe qui avait affronté l’Église pour libérer la femme et lui rendre la propriété de son corps peut, quatre décennies plus tard, estimer que le combat pour l’égalité des droits que l’on refuse à des Français sur leur seule orientation sexuelle est néfaste.

    Mais plus intriguant encore, Simone Veil a-t-elle conscience que le défilé, fortement en grande partie à l’initiative de l’Église, est composé de ceux qui l’avaient insultée et trainée dans la boue en 1975 ?

    Madame Veil a-t-elle conscience que la manif pour tous est co-organisée par Alliance VITA, anciennement l’Alliance pour les droits de la Vie, l’association montée par Christine Boutin qui, chaque mois de janvier, organise également la « Marche pour la Vie » ?

    Il y a des pétitions pour la panthéonisation de Madame Veil. C’est bien amère de voire que cette femme assez peu féministe ou d’un féminisme vraiment blanc-bourgeois-libéral, e voire attribué les fruits des luttes du MLAC et du MLF. Comme pour la plus part des gens Simone Veil = légalisation IVG, la panthéonisation serait quant même symboliquement pas mal.
    #symbole #ivg #manif_pour_tous #homophobie #sexisme

    • La photo est dérangeante. Mais pas tellement parce qu’on la voit porter un drapeau Manif pour tous (même si évidemment, ça pique), mais à cause de ce que Liberation décrit :

      « Cette silhouette si fragile qui lui ressemblait si peu, là, debout, immobile, entraînée par son mari, le regard dévoré par la maladie. »

      Ce jour-là, Simone Veil a 84 ans. Elle est malade. Physiquement et mentalement diminuée. J’ignore comment elle s’est retrouvée là. Ce que je sais, c’est que son état de santé ne lui permettait pas d’être maitresse de ses décisions. Et que ce n’est pas la première fois que la Manif pour tous retient dans ses filets des personnes âgées et déboussolées. En 2014, la comédienne Lucienne Moreau s’éait fait piégée par Frigide Barjot en apparaissant à ses côtés alors « qu’elle n’avait pas compris de quoi il s’agissait ».

      Simone Veil a-t-elle pris publiquement posiition contre la mariage homosexuel et l’adoption pour les couples de même sexe ? Non, mais peu importe. RTL.fr décrira quand même « ses réserves sur le mariage pour tous » comme « l’un de ses derniers combats politiques » en citant son entourage (quel entourage ? Et l’entourage fait donc foi de l’engagement d’une personne ?).

      https://www.slate.fr/story/147900/simone-veil-charognards

      #charognage #féminisme_de_droite

  • Décès de Simone Veil : une histoire de France | Sylvie Braibant
    http://information.tv5monde.com/terriennes/deces-de-simone-veil-une-histoire-de-france-178121

    « Ma mère est morte ce matin à son domicile. Elle allait avoir 90 ans le 13 juillet », C’est par ces mots sobres que l’avocat Jean Veil, l’un de ses fils, a annoncé le décès de Simone Veil, ce 30 juin 2017. Rescapée de la Shoah, dont elle incarnait la mémoire, elle fut l’une des plus grandes figures de la Ve République en France, jalon de l’Histoire française, européenne et mondiale des femmes. Source : Terriennes

  • Tristesse
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2017/06/30/Tristesse

     

    Je me lève ce matin à l’annonce de la mort de Simone Veil et c’est la tristesse qui me vient à l’esprit immédiatement.

    Les hommages ne manqueront pas et j’espère qu’ils seront suffisants pour communiquer la part d’Histoire qu’elle représentera pour toujours, notre Immortelle, chantre de la condition féminine et de la réconciliation européenne.

    Pouvoir toujours se reconnaître en elle, en sa force de vie, sa résilience, sa résistance, sa droiture.

    Sur le plan plus personnel, je me rappelerai toujours combien elle m’impressionnait quand nous la rencontrions avec son mari chez notre Tante Edith, et combien j’avais rougi comme une pivoine quand elle m’avait souri et que son mari (ou son fils ?) avait remarqué la même couleur de nos yeux.

    J’espère qu’elle restera pour toujours une inspiration pour les (...)

    #Lucarnes #femmes #hommage #souvenirs

  • Vu sur FB (et confirmé sur le site des #Survivants, campagne anti-avortement en cours sur les supports J.-C. Decaux à Paris…

    #FIRST_SELFIE
    Bob Marley, Zizou, Simone Veil, Vivaldi, Gutenberg, Matisse, Bourvil, Gandhi... L’histoire du monde entier regorge de personnalités qui marquent et qui remarquent.

    (annonce du 15 juin)

    L’ensemble des visuels était disponible au téléchargement mais ils ont été retirés de WeTransfer. Peut-être parce qu’ils comportaient l’énaurme faute d’orthographe des affiches placardées dans Paris
    (ici arrêt de bus Rambuteau)

  • Cérémonie de Yom HaShoah en direct dans son salon
    http://www.memorialdelashoah.org/suivez-ceremonie-de-yom-hashoah-direct.html

    Les dimanche 23 et lundi 24 avril 2017, une lecture publique ininterrompue de 24 heures, de jour comme de nuit aura lieu sur le parvis du Mémorial de la Shoah à Paris. Des 76 000 noms inscrits sur le Mur des Noms, seront prononcés, un à un, les noms des personnes déportées de France par les convois n° 32 au n° 70. Quelque 200 personnes, anciens déportés, parents, bénévoles, enfants… liront à tour de rôle, à partir des listes issues du Livre Mémorial de la Déportation de Serge Klarsfeld, (éd. Association des FFDJF), les noms de « ceux dont il ne reste que le nom » (Simone Veil).

    #YomAshoah #déportation #Juifs #convois

  • IVG : l’extrémisme religieux à l’Assemblée nationale – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2016/11/27/ivg-lextremisme-religieux-a-lassemblee
    https://www.youtube.com/watch?v=qb_Ya2CQxiU

    IVG : Débat sous haute tension à l’Assemblée »

    « L’examen de la proposition de loi sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG a été interrompu au bout de 10 minutes dans la cohue générale. Le texte – modifié – a finalement été adopté. Il sera discuté dans l’hémicycle le 1er décembre. Récit d’une matinée agitée. »

    « Le député est interrompu par le brouhaha de ses collègues de l’opposition. A 9h42, la présidente de la commission des affaires sociales Catherine Lemorton est obligée de suspendre la séance, dans la cohue. Elle n’a commencé que depuis dix minutes… »

    Source (séance complète) :

    http://www.lcp.fr/actualites/ivg-grosse-tension-en-commission-la-seance-suspendue-au-bout-de-10-minutes

    Elle est belle la #laïcité française
    #masculinisme #IVG #domination_masculine #misogynie #sexisme

    • Ce qui est chouette avec ces messieurs de France, c’est que même les pro-choix parlent des femmes un peu comme ils parleraient de leur chiennes.

      Simone Veil effectivement, cette femme politique qui s’est engagé dans le droit à l’IVG et qui a fortement changé la vie de NOS femmes.

    • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
      Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

      Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.

      En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».

      Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

      . . . . .
      La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
      #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

    • Merci @aude_v de cité nos parlementaires (Longuet)
      Ce matin au détour d’un article du e-monde.fr j’ai retrouvé cette même impression que les femmes sont des objets ou des animaux domestiques apprenant à des hommes.
      « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
      http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

      Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

      L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

      Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

      Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
      Un homme de théâtre

      Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

      Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

      Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

      Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

      Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

      Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

      http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

      #invisibilisation_des_femmes

      Je vais en faire un poste à part ici https://seenthis.net/messages/547138

  • En 1984, pour les politiciens de droite, « la laïcité est un projet totalitaire »
    https://rebellyon.info/Ecole-laique-Ecole-Libre-15941

    Le projet de loi Savary est un projet de loi visant la création d’un « grand service public unifié et laïc de l’éducation nationale » proposé en 1981 par le PS, saboté en 1984 par la droite et les cathos et sabordé par le PS lui même. Les partisans de la laïcité aujourd’hui étaient ses plus farouches (...) — Analyse et réflexion, Éducation - partage des savoirs, Discriminations, Une, François Mitterrand, Simone Veil, Valéry Giscard d’Estaing, 1, Jacques Chaban-Delmas, la moitié des élèves français, La loi sur le foulard islamique - Christine Delphy

  • #christiane_taubira, le naufrage politique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231215/christiane-taubira-le-naufrage-politique

    Après avoir assuré mardi 22 décembre à la radio algérienne que la déchéance de nationalité ne serait pas retenue dans la #Constitution, Christiane Taubira a subi l’humiliation du désaveu public ce mercredi 23 après le Conseil des ministres. La déchéance de nationalité est maintenue. Elle ne démissionnera pas. Mieux, elle portera le texte au parlement.

    #France #déchéance_de_nationalité #Justice

    • En décembre 2013 déjà, sur le plateau de Mediapart, Christiane Taubira s’était comparée à un colibri : « Cela se passe en Amazonie. Il y a un incendie de forêt. Le colibri décide de ramener une goutte d’eau à chaque fois. Les autres animaux se moquent de lui en lui disant : “Tu crois pouvoir éteindre l’incendie avec ça ?” Il répond : “Je fais ma part.” Moi, je fais ma part chaque jour. »

      (…)

      Déjà, « sur la loi renseignement, elle était très mal à l’aise. Elle n’a quasiment pas mis les pieds au Sénat, elle n’est intervenue que sur la partie pénitentiaire. Les deux fois où elle était seule dans l’hémicycle, elle a lu ses notes », nous racontait l’été dernier Claude Malhuret, un des rares sénateurs LR (ex-UMP) opposé à la loi. « Taubira est sortie de son créneau au moment précis où il a été question de son administration. On ne l’avait jamais vue sinon dans les RIM [réunions interministérielles – ndlr] », confirme un ministre.

      Selon plusieurs sources, la garde des Sceaux se désintéresse des questions antiterroristes. Soit parce qu’elle ne les maîtrise pas sur le bout des doigts, elle qui tient à connaître parfaitement le sujet sur lequel elle s’exprime. Soit parce qu’elle sait d’avance la bataille perdue. « Elle n’y comprend pas grand-chose, ce n’est pas sa culture et sa génération, elle n’a pas intégré ce sujet dans sa réflexion », rapportait cet été un député PS qui l’aime bien.

      Cet absentéisme volontaire s’est aussi illustré lors du débat sur le protocole d’entraide judiciaire entre la France et le Maroc, conçu pour dissiper la brouille diplomatique entre les deux pays. De toute façon, le texte n’avait pas été élaboré à la chancellerie, mais au Quai d’Orsay (lire notre enquête ici).

      Et que dire de la mort du jeune manifestant écologiste Rémi Fraisse à Sivens, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme ? La ministre s’est contentée d’un tweet, et a subi sans broncher des pressions de Bernard Cazeneuve pour que ce soit le procureur d’Albi qui s’exprime et non le préfet. Cette communication décalée de Christiane Taubira sur les réseaux sociaux (notamment sur son compte Twitter), entre poésie et citations littéraires, vise-t-elle à masquer son #impuissance_politique ? La question se pose.

      Puis ça se corse quand ce sont les syndicats qui sont interrogés ainsi que d’anciens collaborateurs.

      Alors, colibri or not colibri ?

  • « Ici il n’y pas de pourquoi »
    Une magnifique lettre à celle qui déshonore le titre de ministre de l’éducation nationale

    Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Hier-ist-kein-Warum-Ici-il-n-y-pas

    « Je crois qu’il est fondamental que ces génocides ne soient pas occultés pour montrer jusqu’où peut amener la haine, les discriminations… alors ça commence très doucement en général, par de simples discriminations pour des postes, des fonctions, la carte d’identité des choses comme ça, et puis de montées en montées on convainc la population qu’il faut s’en débarrasser : s’en débarrasser c’est d’abord dans des camps simplement, et puis ensuite c’est de tuer. » Simone Veil [1]

    « Attendez un peu et l’impensable devient inéluctable, l’impossible devient ordinaire. » Edward Bond [2].

    Madame la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,

    Vous avez déclaré :

    « L’école est en première ligne aussi pour répondre à une autre question car même là où il n’y a pas eu d’incidents il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves, et nous avons tous entendu les “oui je soutiens Charlie, mais…”, Les deux poids deux mesures. Pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ? Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école qui est chargée de transmettre des valeurs. » [3]

    Depuis que j’ai eu connaissance de cette déclaration, je n’arrive plus à respirer correctement, je n’arrive pas à dormir, je suis comme alourdie par une envie de vomir qui ne se déclarerait pas. Et comme je n’ai pas tout de suite trouvé ce qui me malmenait autant, aussi violement l’esprit et les tripes, vos mots n’ont cessé de tourner en boucle, de taper dans mes tempes. Je n’arrêtais pas de me les répéter pour tenter de les exorciser. Et puis, hier soir, j’ai retrouvé.

    Je ne vous ferai pas l’affront de vous indiquer d’où vient la citation, mais pour les lectrices et lecteurs j’ajouterai cependant en note la source de ces lignes :

    « Et justement, poussé par la soif, j’avise un beau glaçon sur l’appui extérieur d’une fenêtre. J’ouvre, et je n’ai pas plus tôt détaché le glaçon, qu’un grand et gros gaillard qui faisait les cent pas dehors vient à moi et me l’arrache brutalement. “Warum ?” dis-je dans mon allemand hésitant. “Hier ist kein warum” (ici il n’y pas de pourquoi), me répond-il en me repoussant rudement à l’intérieur. » [4]

    • Il y a course au plus méritant en ce moment. Entre Pécresse et Vallaut-B. c’est à celle/celui qui explosera le thermomètre à énormité énoncée avec aplomb. Limite elles sont pires que Valls à ce jeu, alors qu’il est pourtant sacrément bien placé dans le peloton. De loin le plus en avance. Un vrai exemple à suivre pour sa génération. Le pouvoir par l’admonestation et les phrases creuses.

    • Ces mots, qui fondent – avec les témoignages sur Hiroshima – un des basculements majeurs du XXe siècle, suffisent à me rendre à ma lucidité et à ma liberté, les offrir en réponse me libère du poids atroce qui n’avait plus quitté mon crâne et mon estomac depuis que je vous avais lue. Je pourrais m’arrêter à ces mots, et vous dire seulement que de tout ce qui nous a été donné d’entendre depuis le 7 janvier, de tout le fatras infécond que les médias et la classe politique déversent sur notre dignité en un torrent d’immondices satisfait de lui-même, votre déclaration gouvernementale est la chose la plus grave, la plus dangereuse, la plus dégénérée, la pire des choses que j’ai eu à avaler. Et que si je ne la digère pas, au sens propre du terme, c’est que votre déclaration, vos mots, viennent de nous faire entrer dans le totalitarisme.

      Mais pour qu’il soit clair que je ne verse pas ici dans une fascination abstraite et maniérée pour le « point Godwin », et pour que vous sachiez de quel ordre est la responsabilité que vous venez de prendre en direction de l’institution « éducation nationale », du corps enseignant français, et des enfants de France (je dis enfants pour mineurs, est-il besoin de le préciser ?), je vais dire quelle construction au contraire bien rationnelle m’a fait entendre Auschwitz dans vos propos. Et m’appuyer pour ce faire sur le travail d’un auteur dont l’éducation nationale a proposé l’étude, trois années durant, dans le cadre de l’enseignement de spécialité théâtre du bac littéraire.

  • « Hier ist kein Warum » (Ici il n’y pas de pourquoi) - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Hier-ist-kein-Warum-Ici-il-n-y-pas

    « Je crois qu’il est fondamental que ces génocides ne soient pas occultés pour montrer jusqu’où peut amener la haine, les discriminations… alors ça commence très doucement en général, par de simples discriminations pour des postes, des fonctions, la carte d’identité des choses comme ça, et puis de montées en montées on convainc la population qu’il faut s’en débarrasser : s’en débarrasser c’est d’abord dans des camps simplement, et puis ensuite c’est de tuer. » Simone Veil [1]

  • Exemple de l’effacement des femmes de l’histoire
    http://www.mediapart.fr/journal/france/261114/simone-veil-la-face-cachee-dune-celebration

    Si Simone Veil a été nommée ministre, alors qu’elle était inconnue, et si le dossier de l’avortement lui a été confié, c’est qu’un homme a osé braver l’électorat qui venait de le porter à l’Élysée. Aujourd’hui, Valéry Giscard d’Estaing dégage un parfum de naphtaline plutôt que de modernité, et on se moque souvent de lui, mais est-ce conforme à la vérité historique quand on parle de la loi sur l’avortement ?

    La densité unanime des hommages à Simone Veil a donc sa face cachée. L’image de cette femme, faiblement politique, a soufflé totalement le souvenir du président de l’époque, personnage totalement politique. La « sanctification » de l’une et l’effacement de l’autre peuvent avoir deux origines : l’indifférence à Giscard, ce qui serait un peu injuste ; ou l’antipolitisme ambiant. Là, ce serait beaucoup plus grave.

    #historicisation #IVG #loi_veil #histoire

  • Yann Moix - Suivez-Moix - Lettre ouverte à Madame Christiane Taubira, Garde des sceaux
    http://laregledujeu.org/moix/2013/11/07/833/lettre-ouverte-a-madame-christiane-taubira-garde-des-sceaux

    Madame,

    Je vous adresse cette courte lettre pour vous dire que la honte que je ressens d’être français quand vous êtes insultée dans votre dignité n’est rien, absolument rien, au regard de la fierté que je ressens face à la permanente démonstration de votre courage.
    Il n’est pas question, ici, de politique. Mais seulement de reconnaître, en vous, tandis que pleuvent sur vous mille crachats et quantité d’immondices, une de ces figures qui font, contre vents et marées, progresser notre vieille République.
    Je crois bien qu’en d’autres temps, Robert Badinter, ou Simone Veil encore, furent confrontés, de par l’ampleur de leur vision sociétale, de par la force de leurs convictions et la puissance de leur volonté, à la haine provisoire des réactionnaires et des moisis.
    Vous aurez, non sans humour, permis plus d’avancées en quelques mois à la France, que d’autres pendant quelques décennies.
    Votre personne, comme une sorte de caisse de résonnance, présente cette particularité, quasiment inédite, de dévoiler à elle seule, de stigmatiser sur elle seule, les nombreuses maladies dont notre pays est aujourd’hui atteint.

    Puissiez-vous, madame, exister encore longtemps, et incarner cette Marianne au visage plus humain, moins éthéré, moins lisse aussi, que celle dont rêvent les nostalgiques d’une France éternelle qui, pour notre grand bonheur, n’eut jamais la moindre réalité et, ne leur en déplaise, n’existera jamais.

    J’ai l’impression que, depuis quelques jours, c’est notre République qui devient bananière.

    Pensez donc à Bernanos : « Les ratés ne vous rateront pas. »

  • Je vous fais suivre un courrier d’un prof d’histoire-géo adressé à d’autres profs (si je comprends bien) concernant une double-page du manuel Belin 3e.
    Les arguments pro-avortement ne sont pas développés tandis que les anti-avortement, oui…

    Bonjour,

    Je prépare le cours sur la vie politique depuis 1969 en 3eme, et en
    particulier les grands débats idéologiques.

    Le manuel Belin présente la loi sur l’IVG (p192-193) : 2 documents non
    explicités sur les arguments en faveur de la légalisation (viol et
    avortement, droit des femmes à disposer de leur corps), les arguments
    moralistes de Simone Veil, les extraits de la loi Veil, et enfin 3 extraits
    de textes contre la légalisation qui eux, sont explicites, d’autant plus
    qu’ils sont accompagnés par la reproduction d’une affiche en rouge, en gros
    caractères (c’est la première chose que l’on voit en ouvrant le dossier)
    affirmant qu’ « avorter c’est tuer un enfant », suivie des coordonnées et de
    l’adresse de « Laisser les vivre - SOS futures mères » !

    Je comprends qu’on puisse être contre l’avortement et je le respecte. Je
    comprends moins que l’on puisse être contre la légalisation de l’avortement
    mais je le respecte aussi. Par contre je ne peux pas admettre que l’on
    puisse traumatiser des jeunes filles de 14-15 ans par cette affiche de
    « laisser les vivre » assimilant l’avortement à tuer, accompagnée de textes
    qui expliquent que c’est « supprimer la vie d’un innocent », qui assimilent la
    loi aux" poubelles des petits corps des enfants avortés" et qui avertissent
    que l’avortement compromettra [sans tenir compte de l’absence de logique] « la santé des enfants à venir et supprime même la possibilité d’en avoir
    d’autres » !

    Comment a-t-on pu laisser passer un dossier tellement partisan ? Peut-on
    accorder à Belin de la simple maladresse alors que l’éditeur n’a même pas
    supprimé les coordonnées de « Laisser les vivre » ?

    En plein débat sur le mariage pour tous, après les manifestations contre la
    liberté et l’égalité des citoyens, je vois qu’une certaine morale anti
    républicaine trouve des racines insoupçonnées dans les sources même de
    l’éducation que délivrent nos manuels pourtant si riches. Je n’avais
    malheureusement pas vu ce dossier lors du choix des manuels de 3e de mon
    établissement l’an dernier sinon je m’y serai formellement opposé.

    Il est vrai aussi que les manuels Bordas et Hachette montrent au contraire
    une affiche avec les coordonnées du planning familial. Pourtant je ne peux
    me résoudre à mettre ces 2 documents sur le même plan. Celui du planning
    familial défend les droits de la femme (contraception, avortement) qui
    offrent la POSSIBILITE d’utiliser ces moyens ou pas, et celui de laisser les
    vivre, moralisateur et mensonger qui veut EMPECHER et INTERDIRE A TOUS
    d’utiliser ces moyens.

    http://feminisme.fr-bb.com/t1538-belin-livre-d-histoire-geo-arguments-anti-avortement-tres-pre

    #ivg #education #ecole

  • 29 novembre 1974 - Les femmes obtenaient le droit à l’avortement
    http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t

    Le 29 novembre 1974, la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse était votée à l’Assemblée nationale. C’était après trois jours de débats où fusèrent les insultes les plus abjectes et les plus grossières de mâles députés à l’encontre de toutes les femmes et en particulier de Simone Veil, ministre de la Santé de l’époque, qui présentait le projet de loi...

    [...]

  • Me, My Friends and I : L’homophobie ne m’a pas tuer
    http://memyfriendsandi.tumblr.com/post/36091139384/lhomophobie-ne-ma-pas-tuer

    J’ai entendu ma mère me dire qu’elle avait vu Simone Veil se faire insulter de salope, des mois durant, sans baisser la tête. Et elle avait vaincu.
    J’ai entendu ma mère me dire qu’elle se battait, elle aussi, auprès de ceux qui étaient contre.
    J’ai entendu ma mère me dire que si toute cette arrière-garde manifestait avec autant de virulence, c’est qu’elle savait avoir déjà perdu.

    J’aimerais être aussi optimiste.

    à rapprocher d’une photo qu’a épinglée Caroline Fourest sur Facebook https://www.facebook.com/photo.php?pid=11279473&l=71102b2094&id=156649203369

  • De la défense de la femme à celle des animaux (en passant par la chrétienté) : les innombrables visages de la haine du bougnoule - Article11
    http://www.article11.info/spip/spip.php?article754

    Aujourd’hui, la haine du bougnoule n’est pas sans rappeler une des grandes figures de la culture populaire, celle du vampire qui aspire le sang de tout ce qui passe à sa portée. On l’a vu quand une droite qui finance l’enseignement privé sur les deniers publics prétendait naguère défendre la laïcité en interdisant aux filles voilées d’étudier. On le voit maintenant quand l’idée de l’interdiction de la burqa au nom de l’émancipation féminine est portée par une famille politique dont une bonne partie des représentants insultaient Simone Veil au parlement quand elle présentait sa loi sur l’avortement. Je n’utilise pas par hasard le terme « bougnoule » qui, avec sa lourde charge de racisme bistrotier, eut ses effets les plus meurtriers durant la guerre d’Algérie. La rhétorique des « heures les plus sombres de notre histoire » est devenue l’inepte stéréotype mental d’une gauche sans pensée, recrue d’abandons et repliée sur un moralisme démonétisé. Force est pourtant de constater que notre p

    #racisme #femmes #exclusion #for:twitter