person:solange brand

  • Solange Brand, Chine 1966
    http://solange-brand.com

    Passionnée par le monde qu’elle découvre et la rue chinoise où elle aime déambuler, elle acquiert un Pentax à Hong Kong et photographie ce qu’elle voit pour tenter de retenir des moments vécus à titre personnel – sans intention et sans savoir que le mouvement de fond qui s’annonce s’inscrira comme un épisode majeur de l’histoire chinoise.
    La Révolution culturelle éclate au printemps 1966. Solange Brand voit la folie s’emparer petit à petit des rues ; les jeunes de la campagne découvrent/envahissent la ville ; plus tard, lycéens et étudiants seront envoyés à la campagne. Au début, joie, ferveur de la jeunesse, déplacements à travers le pays, espoir… puis le chaos

    #photographie #chine

  • Quand les Chinois revisitent en couleur la Révolution culturelle - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150717.AFP3988/quand-les-chinois-revisitent-en-couleur-la-revolution-culturell

    Pékin (AFP) - En 1965, Solange Brand, 19 ans, est recrutée en tant que secrétaire par l’ambassade de France à Pékin, où elle se retrouve aux premières loges quand éclate la Révolution culturelle maoïste. Elle ignore alors que les photos en couleurs qu’elle prend sur le vif deviendront des documents historiques, publiés en Chine un demi-siècle plus tard.

    Paru en janvier, le livre « Mémoire de la Chine, 1966 » rassemble 90 clichés de la Française sur lesquels on voit des Chinois galvanisés par les campagnes de lutte des classes, brandissant le « petit livre rouge » ou lisant les dazibaos, ces affiches placardées dans les rues pour « éduquer les masses », et d’autres participant aux rassemblements monstres des 1er mai et 1er octobre ou à des spectacles d’agit-prop contre la guerre du Vietnam.

    Ces images, Solange Brand les a fixées sur pellicule couleur, ce qui rend leur valeur inestimable.

    A l’époque, « les photo-reporters occidentaux n’étaient pas admis (en Chine) et la photo couleur était réservée aux photographes officiels de Mao », explique à l’AFP le galeriste américain Robert Klein, qui représente la Française.

    Déjà 11.000 exemplaires du livre en chinois se sont écoulés, une troisième édition étant en préparation.

    Récemment en visite à Pékin, Solange Brand a focalisé l’attention des médias locaux, étonnés que ses photographies aient dormi si longtemps à son domicile parisien, sagement rangées dans des boîtes.

    Après la Chine, elle a en effet travaillé dix ans au quotidien Le Monde, puis 25 ans au poste de directrice artistique du Monde diplomatique.

    #Chine #photographie

  • Alice et la liberté du regard, par Solange Brand (Le Monde diplomatique, janvier 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/A/51943

    Alice est partie, avec sa chemise en jean et ses Converse. Et les amis qui l’ont accompagnée, si nombreux et fidèles — hors du journal comme au journal —, gardent vivantes sa présence lumineuse, sa chevelure ensoleillée et son énergie batailleuse. Il y avait aussi les moments de révolte, de colère, parfois un peu injustes. Il en est ainsi des personnalités fortes, sans concessions, qui donnent tant, parfois trop. Alice était une résistante, une combattante — jusqu’au bout.

    Sans elle ce journal ne sera plus jamais le même. Je me souviendrai de sa gaieté, de son élégance, de ses enthousiasmes. De nos messes basses, de nos discussions passionnées, de nos énormes engueulades. De son amour pour cet artisanat de la presse dont elle était peut-être une des dernières représentantes, du pied géant qu’elle prenait à faire ce métier. De tout ce qu’elle m’a appris, de son exigence, du luxe absolu que c’était de travailler avec elle. Et des équipées dans sa Fiat 500 rouge pétant, son « pot de yaourt » dans lequel elle traversait Paris en pétaradant, au milieu de la haie d’honneur que lui faisaient les sourires des passants. J’en étais privée depuis des mois déjà, et pourtant je n’arrive pas à croire que c’est fini.