person:spike lee

  • Je ne sais pas ce qu’il y dans mon café ce matin, mais je viens de réaliser quelque chose qui me donne le vertige, nous sommes donc, désormais, en 2019, ce qui veut dire que cette année, en octobre, nous allons commémorer le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin, qui, dans mon souvenir, était hier, avant-hier tout au plus.

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine/pele-meles/022.htm

    • ah oui tiens ! j’aurai dû m’en souvenir aussi @sombre ma fille est aussi née en 89 mais au mois de mars.
      Par contre je me souvenais toujours de la date de construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961 par la RDA. Un bon copain était né le lendemain, le 14.

    • C’est aussi la fin de la guerre Afghanistan/URSS et de celle du Liban, mais c’est le début de la guerre au Kosovo

      C’est la répression place Tien An Men en Chine et la mort de Khomeiny en Iran

      C’est l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné en Nouvelle Calédonie

      C’est la tuerie de Polytechnique à Montréal (14 femmes tuées)

      C’est le début de la transition démocratique en Tchecoslovaquie, Hongrie, Pologne, Bulgarie, Chili, Paraguay, Nicaragua, et Salvador

      C’est l’année de Camille Claudel (avec Isabelle Adjani) et de Do the Right Thing de Spike Lee, de Mystery Train de Jim Jarmusch et de Dangerous Liaisons de Stephen Frears, de Sex Lies and Videotapes de Steven Soderbergh et du Temps des Gitans de Emir Kusturica

      C’est l’année de Puta’s Fever, de la Mano Negra, et de Mlah, des Negresses Vertes, de New-York, le retour de Lou Reed, de Oh Mercy, le retour de Bob Dylan

      (oui, je suis aussi obsédé par 1989)

      #1989

    • Replonger dans le désordre...

      https://www.france24.com/fr/20191222-la-roumanie-a-connu-une-v%C3%A9ritable-r%C3%A9volution-depuis-la-

      La Roumanie célèbre les 30 ans de la chute du régime totalitaire. Le 22 décembre 1989, Nicolae Ceausescu, au pouvoir en Roumanie depuis 1965, est renversé puis executé trois jours plus tard. Luca Niculescu, ambassadeur de Roumanie en France, revient sur ces événement et les changements qu’a connus le pays depuis.

  • ‘They Say My Music’s Too Loud’: Chuck D and Ernie Isley Fight The Power
    NPR Music, Youtube, le 7 décembre 2018
    https://www.youtube.com/watch?v=bScwXhbY5VM

    NPR’s American Anthem series brings together two songwriters — Ernie Isley of The Isley Brothers and Chuck D of Public Enemy — whose respective versions of “Fight the Power” eyed the same struggle.

    The Isley Brothers spent the 1960s churning out hits like “Twist and Shout,” "This Old Heart of Mine" and “It’s Your Thing.” But the group’s image underwent a serious change in the ’70s. It was a post-Watergate America, when trust in government was perilously low. The energy of the civil rights movement had cooled. And the country was recovering from a recession to boot.

    “Fight the Power, Pts. 1 & 2,” released into that context in 1975, was a crossover smash for The Isleys, charting in the top five. The funky beat made it a hit in dance clubs. But there was also a rebellious message that took listeners by surprise.

    Carlton Ridenhour was 15 years old, and a lifelong Isley Brothers fan, when that song changed his life.

    Ridenhour would later take the stage name Chuck D, as the leader of the pioneering rap group Public Enemy. In 1989, he wrote his own “Fight the Power” for the film ’Do the Right Thing.’ The movie is set on the hottest day of the summer in a Brooklyn neighborhood, where the temperature leads long-simmering racial tensions to boil over in the street.

    Writer/director Spike Lee told Public Enemy he needed an anthem. The song the group created would come to score the film’s legendary opening sequence — and, later, cause the plot to turn in a tragic way.

    For the series American Anthem, NPR arranged for Chuck D to sit down with Ernie Isley and talk about their songs and their inspirations.

    #Musique #Musique_et_politique #Isley_Brothers #Public_Enemy #Fight_the_power #Funk #Rap

  • Tales From The Hood 2 (2018)
    http://www.vumoo.biz/5851-tales-from-the-hood-2-2018.html

    Horror is back in the hood! The sequel to the ground-breaking original film Tales From the Hood reunites Executive Producer Spike Lee (Honorary Academy Award® winner) and Writers/Directors/Producers Rusty Cundieff and Darin Scott for an all-new gripping, horrifying and oftentimes devilishly comical anthology. Keith David stars as a contemporary Mr. Simms to tell bloodcurdling stories about lust, greed, pride and politics through tales with demonic dolls, possessed psychics, vengeful vixens and historical ghosts. Mr. Simms’s haunting stories will make you laugh...while you scream.

    #movies,_Horror,_USA,_123movies,_putlocker,_2018,_m4ufree

  • À propos de BlacKkKlansman | Le cinéma est politique
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/a-propos-de-blackkklansman

    Alors que la presse et les critiques ont été largement unanimes pour saluer et promouvoir le dernier film de Spike Lee, BlacKkKlansman, Boots Riley a publié une critique du film sur Twitter le 18 août 20181, qu’il nous semble utile d’ajouter au débat. Nous en publions ici une traduction, avec son autorisation.

    Cette intervention de Boots Riley nous semble d’autant plus nécessaire que l’histoire de BlacKkKlansman, décrite comme ‘incroyable’, ‘improbable’, ‘si surprenante’ à longueur d’interviews et d’articles, est souvent présentée comme une histoire ‘vraie’ par les personnes qui défendent ou promeuvent le film – alors que le générique de fin dit bien qu’elle est ‘inspirée’ des mémoires du policier noir Ron Stallworth. Le nom de Jordan Peele, l’auteur et réalisateur de Get Out sorti l’année dernière, et l’un des co-producteurs de BlacKkKlansman, est aussi systématiquement invoqué et mis en avant pour ajouter au film un surplus de ‘validation’ anti-raciste.

    Dans une très longue et très complaisante interview pour le prestigieux magazine de cinéma du British Film Institute Sight & Sound2, Lee explique que son film se veut avant tout une sorte de manifeste méta-cinématographique, que son intention est d’intervenir pour changer le regard que le cinéma a pu porter sur les noirs – d’où les régulières références à l’histoire du cinéma que le film inclut. Ainsi, le gros plan (qui précède la conclusion et les images de la manifestation de Charlottesville en août 2017) qui montre la croix de feu reflétée dans l’œil d’un membre du Klan, se veut un symbole de ce que BlacKkKlansman dénonce : la manière dont l’histoire du cinéma a pu affecter le regard et contribuer à alimenter la haine jusqu’à aujourd’hui. Le texte de Boots Riley, nous semble-t-il, interroge précisément la portée de ce programme.

    • Réalisateur de Sorry To Bother You (2018) https://www.youtube.com/watch?v=enH3xA4mYcY

      – une comédie surréaliste qui nous entraîne dans le monde macabre d’une boîte de télémarketing, et dont on ne sait pas encore pour sûr s’il sera distribué en France mais qui s’est fait remarquer aux États-Unis –, Boots Riley était jusque-là plus connu comme le membre principal du groupe de rap d’Oakland ‘The Coup’, et comme un militant communiste, anti-capitaliste et anti-raciste de longue date. Ses albums Kill My Landlord de 1993, Party Music https://www.youtube.com/watch?v=OViqNb3ZdDA
      de 2001, Pick a Bigger Weapon de 2006 ou sa collaboration avec Tom Morello (de Rage Against The Machine) pour former le Street Sweeper Social Club en 2009, et enfin Sorry To Bother You – l’album, avec son super morceau ‘Guillotine’ – en attestent. Boots Riley se sert ainsi très explicitement de sa musique comme d’un outil d’agitprop, alliant radicalité du propos et musique engageante. Car en parallèle il s’est particulièrement impliqué dans le mouvement d’Occupy Oakland en 2011 et surtout contre le transporteur céréalier et géant capitaliste EGT, et aux côtés des syndicats de dockers https://www.youtube.com/watch?v=D3Ia-oQnZOo
      du port d’Oakland en 2012. Il s’est aussi mobilisé pour soutenir, notamment, les enseignants en grève à Chicago la même année, les employés de McDonald’s à Oakland en 2013, et plus récemment, la grève des prisonniers (qui travaillent souvent pour moins d’un dollar de l’heure), qui se sont mobilisés en nombre du 21 août au 9 septembre derniers contre la déshumanisation et la brutalité du système carcéral. Une grève historique qui, dans 17 États, a contribué à souligner et dénoncer les limites du 13ème amendement de la Constitution. Car si celui-ci a abolit l’esclavage il permet encore la perpétuation de l’oppression de pans entiers de la population, et de façon disproportionnée les Africain Américains, surtout depuis la Présidence Clinton et sa funeste loi ‘de lutte contre la criminalité’ de 19943

      Voilà d’où parle Boots Riley lorsqu’il intervient sur le film de Spike Lee.

      3 À ce sujet il est important de voir le documentaire d’Ava DuVernay 13TH https://www.youtube.com/watch?v=V66F3WU2CKk

      , qui fait notamment intervenir Michelle Alexander et se fait l’écho de nombreux enjeux exposés son ouvrage de 2012, The New Jim Crow http://newjimcrow.com , ou encore Angela Davis, La prison est-elle obsolète ?

    • Voici quelques réflexions à propos de BlacKkKlansman.

      Ce texte contient des spoilers, donc ne le lisez pas avant d’avoir vu le film.

      Ceci n’est pas tant une critique esthétique d’un film formellement très maîtrisé qu’une critique politique de son contenu dans le contexte actuel.

      En préambule, je tiens aussi à dire, comme je l’ai tweeté la semaine dernière, que Spike Lee a eu une grande influence sur moi. C’est lui qui, il y a bien des années, m’a donné envie de faire des études de cinéma. Il est la première personne à qui j’ai envoyé une démo de ma musique quand il était à la tête du label 40 Acres and a Mule Musicworks, et il m’a inspiré en tant que critique culturel. Il n’a jamais mâché ses mots au sujet des films de Tyler Perry ou d’autres films qu’il pouvait voir et qui le mettaient en colère. Spike Lee ne mâche pas ses mots. Et même si, à mon tour, je vais exprimer ma déception, je garde la plus grande estime pour lui en tant que cinéaste. Je dois aussi ajouter que de nombreuses personnes qui ont contribué au film sont des personnes que je connais personnellement, que je trouve géniales et que je sais être pleines de bonnes intentions, et comme elles me connaissent, elles savent aussi que je ne vais pas mâcher mes mots.

      Tout d’abord, BlacKkKlansman n’est pas une histoire vraie. Qu’une histoire ne soit pas « vraie » n’est pas nécessairement un problème pour moi – le réalisme au cinéma n’est pas vraiment ce qui m’intéresse en ce moment – mais ce film est promu comme étant une « histoire vraie ». Or c’est précisément tout ce qui n’est pas vrai dans ce film qui permet de faire d’un flic un héros de la lutte contre le racisme. Lorsque j’ai commencé à formuler des critiques sur le film, on m’a répondu : « Mais c’est une histoire vraie ! ». Ce n’est pas le cas.

      Il s’agit d’une histoire fabriquée dont les éléments purement inventés visent à faire passer un flic pour un protagoniste de la lutte contre l’oppression raciste. Et ça sort au moment où Black Lives Matter s’est imposé dans les débats, et ce n’est pas une coïncidence. C’est loin d’être neutre.

      Voici ce que l’on sait :

      Le véritable Ron Stallworth a infiltré une organisation révolutionnaire noire pendant trois ans (et pas qu’à une seule occasion, comme nous le montre le film) et tous les documents du programme de contre-espionnage du FBI (COINTELPRO) qui ont été publiés dans le cadre de la loi d’accès à l’information (1966) nous informent sur ce qu’il a fait, à savoir : saboter une organisation politique noire radicale, et certainement pas dans le but de lutter contre l’oppression raciste. Les documents du COINTELPRO révèlent que ceux qui ont infiltré ces organisations pour la police ont œuvré à déstabiliser ces organisations en y provoquant des conflits internes, en agissant comme des dingues pour nuire à l’image du groupe, en suscitant des confrontations physiques, et en montant des coups pour faire en sorte que les militants de ces associations se fassent tuer par la police ou d’autres. Ron Stallworth appartenait à COINTELPRO. Le but du COINTELPRO était de détruire les organisations radicales, et en particulier les organisations révolutionnaires noires.

      Les documents du COINTELPRO nous montrent aussi que, lorsque les organisations suprémacistes blanches étaient infiltrées par le FBI et les flics, ce n’était pas pour les déstabiliser. Elles n’étaient pas déstabilisées, mais utilisées pour menacer et/ou attaquer physiquement les organisations radicales. Aucune directive n’a été donnée pour empêcher la montée des organisations suprémacistes blanches. Les directives étaient d’empêcher le développement d’organisations radicales anti-racistes. Les suprémacistes blancs ont été infiltrés par l’État pour être utilisés comme des outils d’oppression plus efficaces. Dans certains cas, c’étaient les flics infiltrés eux-mêmes qui élaboraient des stratégies et donnaient le feu vert pour des assassinats. C’est ce qui s’est produit lors des attentats qui ont frappé les églises proches du mouvement pour les droits civiques à Birmingham, lors des meurtres de leaders du mouvement au moment de la Marche de Selma à Detroit, comme lors du massacre de travailleurs membres du Parti communiste à Greensboro en 1979, entre autres. Voilà à quoi Ron Stallworth a participé, et il l’a fait dans ce contexte-là. Or les événements montrés dans le film ont tous lieu en 1979 et après.

      Stallworth a écrit ses mémoires pour se montrer sous un autre jour, mais voyons ce que nous savons d’autre.

      Stallworth et la police n’ont jamais déjoué aucun attentat à la bombe. Ce n’est pas dans ses mémoires. Cette histoire-là a été inventée pour le film afin de faire passer les policiers pour des héros.

      Aucun flic n’a jamais été dénoncé et/ou arrêté pour avoir dit, dans un bar et alors qu’il était soûl, qu’il pourrait bien abattre des noirs si ça lui chantait. Ça non plus, ça ne figure pas dans les mémoires de Stallworth. Cette scène a été inclut dans le film pour donner l’impression que Ron et la police se souciaient de combattre le racisme, comme si la police ne protégeait pas systématiquement tous les flics racistes ou responsables d’abus qui existent dans leurs rangs. Il s’agit d’une scène dans laquelle les forces de police toutes entières – leur chef et tout et tout – travaillent ensemble avec la petite copine révolutionnaire de Ron pour coincer un flic raciste isolé. Ça n’est jamais arrivé. Et ça ne risque pas d’arriver non plus, car quelqu’un qui dirait un truc aussi vague sous l’emprise de l’alcool ne pourrait pas être arrêté pour ça. Mais dans le film, la scène fait passer les flics pour de bons gars.

      Son collègue qui s’est chargé d’infiltrer le Klan n’était pas juif et n’est jamais passé aux yeux de personne pour juif. Il s’agit d’une invention qui permet juste de dramatiser encore plus l’affaire et de faire croire que les flics étaient prêts à se sacrifier. Si vous ajoutez cela à l’idée mensongère selon laquelle leur but était de combattre le racisme, ça vous les rend encore plus sympathiques. Ça veut dire, qu’en vrai, Stallworth n’a jamais eu besoin d’aller jeter une pierre par la fenêtre d’un membre du Klan pour sauver son acolyte, ni quoi que ce soit du genre.

      J’ai rencontré Kwane Ture en personne deux ou trois fois, et je l’ai entendu parler bien plus que ça. À l’époque où il a commencé à se faire appeler Kwane Ture, il venait de fonder la AAPRP (All-African People’s Revolutionary Party) et passait le plus clair de son temps en Afrique. La mission de l’organisation aux États-Unis était d’encourager l’émergence d’intellectuels révolutionnaires noirs. Pour cela, ils avaient constitué une liste de lectures particulièrement longue et des groupes de réflexion très poussés. C’est dans ce cadre-là qu’il est revenu aux États-Unis pour faire le tour des universités, rencontrer et parler à des étudiant.e.s noir.e.s. En 1989/90, à l’université d’État de San Francisco, j’ai participé à quelques séances de ces groupes de réflexion. Si vous aviez pris la peine de demander alors à Kwane Ture ce qu’il faudrait faire – comme le fait Ron Stallworth dans le film – il aurait répondu ce qu’il répondait d’habitude : « Étudie ! ». Mais faire dire à Ture quelque chose qui s’entend comme un appel à l’insurrection armée – ce qu’il ne prônait pas à l’époque aux États-Unis – fait passer ce groupe révolutionnaire pour bien plus dangereux qu’il ne l’était. En d’autres termes, ce film veut faire passer un agent du COINTELPRO pour un héros. Et tous les moyens sont bons pour arriver à cette fin.

      Avec ces morceaux d’histoire fabriqués de toutes pièces, BlacKkKlansman fait passer Ron Stallworth pour un héros et, avec lui, son collègue et les forces de police toutes entières. Si l’on met de côté tous ces éléments inventés et que l’on prend en compte tout ce l’on sait de ce qu’a vraiment été historiquement l’infiltration des groupes révolutionnaires par la police, et de la manière dont celle-ci a orchestré les attaques des organisations suprémacistes blanches contre ces groupes, alors Ron Stallworth est en vérité le méchant de l’histoire.

      Tout le reste n’est qu’un ensemble de choses invérifiables que l’ex-flic Ron Stallworth a écrites dans ses mémoires. On ne sait pas ce qui s’est passé parce que les « dossiers ont été détruits ». Il faut donc croire sur parole un flic qui a infiltré une organisation noire révolutionnaire pendant trois ans. C’est sans doute pour ça que l’ouvrage n’a pu être publié que par un éditeur spécialisé dans les livres écrits par des flics.

      À la fin du film, sa copine révolutionnaire lui dit qu’elle a du mal à accepter qu’il soit policier, et Stallworth – le gars qu’on vient de suivre tout le long, qu’on nous a rendu sympathique et dont on nous a fait croire qu’il avait risqué sa vie pour combattre le racisme – dit qu’il est pour la libération de sa communauté tout en étant policier. Sa position est confortée par tous les trucs inventés qu’on nous a raconté sur lui. Et juste à ce moment-là, illes entendent un bruit et la scène nous les montre aller voir ce qui se passe, armes à la main. Ils avancent ensemble le long d’un couloir – et on les suit grâce à un travelling qui porte la signature de Spike Lee et nous rappelle bien qu’il s’agit d’un de ses films, comme ceux qui nous ont montré Malcolm descendre la rue, ou suivre Dap à travers le campus en train de crier : « Réveillez-vous ! » – ils avancent, vers l’avenir, dans une composition parfaitement symétrique, pour combattre la croix de feu, symbole de la terreur raciste. Les flics et le mouvement révolutionnaire unis contre le racisme. C’est la pénultième scène avant que le film ne passe aux images récentes d’attaques de suprémacistes blancs. Ah mais bon sang non !

      Écoutez, on se débat avec le racisme, pas juste contre la terreur physique et des attitudes d’individus racistes, mais contre ce que le racisme veut dire en termes de discriminations salariales, d’accès au logement, à la santé et autres enjeux qui affectent notre qualité de vie : des questions très matérielles. Pour ce qui est des attaques physiques et de la terreur engendrées par le racisme ou sous-tendues par le racisme et les doctrines racistes, les personnes de couleur en font l’expérience quotidienne avant tout dans leurs interactions avec la police. Et pas seulement avec les flics blancs, mais aussi avec les flics noirs. Alors, que Spike Lee nous sorte un film basé sur une histoire qui fait passer un policier noir et ses collègues pour des alliés dans la lutte contre le racisme est vraiment décevant, pour le dire très gentiment.

      La plupart du temps, les appels à dénoncer les violences et meurtres perpétrés par la police et mis en lumière par le mouvement Black Lives Matter se sont vus contrés, à droite, par des : « Et que faites-vous de la violence des noirs contre les noirs ? ». Certains d’entre nous, comme Spike Lee, ont fini par y adhérer. Il y a deux ans j’ai écrit un article pour le journal britannique The Guardian sur le mythe de l’augmentation des violences des noirs contre les noirs en montrant, statistiques à l’appui, à quel point cette idée est fausse et comment le film de Spike Lee Chi-Raq contribue à l’alimenter. Les deux films disent pareillement : « Les noirs doivent arrêter de se prendre la tête sur les violences policières et se préoccuper de ce qu’ils se font entre eux – et puis, de toute façon, la police est aussi contre le racisme. »

      À présent, il commence à se savoir que Spike Lee a été payé 200 000 dollars dans le cadre d’une campagne publicitaire dont le but était « d’améliorer les relations entre la police et les minorités. » D’une certaine manière, BlacKkKlansman semble être le prolongement de cette campagne.

  • On a, à mon avis, beaucoup exagéré l’engagement politique d’Aretha Franklin.
    https://www.alternet.org/respect-here-are-5-aretha-franklins-most-important-contributions-civil-rig

    Certes la famille était amie avec Martin Luther King, et elle l’a soutenu autant qu’elle a pu, ainsi que Barack Obama 40 ans plus tard. Elle a, en revanche refusé de chanter pour Donald Trump :

    Aretha Franklin ne chantera pas pour Donald Trump
    Jazz Radio, le 15 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/552736

    Son engagement ponctuel le plus fort a probablement été celui de proposer de verser une caution pour la libération d’Angela Davis, comme cette dernière le racontait ici en 2013 :
    https://www.youtube.com/watch?v=D8F_91mnJcc

    #Aretha_Franklin #Musique #Soul #Musique_et_politique #Angela_Davis

  • Malgré les revendications des minorités et des femmes, rien ne change à Hollywood
    http://www.lefigaro.fr/culture/2018/08/01/03004-20180801ARTFIG00019-malgre-les-revendications-des-minorites-et-des-fe

    Les appels au changement de pratique et de comportements à Hollywood sont-ils vains ? À en croire une étude que l’Université de Californie du Sud vient de rendre public, les studios américains ont encore d’impressionnantes marges de progression en matière de représentation des femmes ou des minorités à l’écran.

    Les résultats de l’enquête, qui a porté sur les 100 plus grands succès américains, chaque année à l’écran ces onze dernières années, sont sans appel. Moins d’un tiers des rôles principaux dans les productions de l’année 2017 sont joués par des femmes (31,8% exactement). Une proportion quasiment égale à celle mesurée en 2007. Sur l’ensemble des rôles parlés, les acteurs blancs monopolisaient les castings l’année dernière avec 70,7% des personnages distribués. Sur la même période, seules quatre actrices noires sont parvenues à décrocher un premier rôle.

    Bien que la part de personnages blancs décroisse lentement depuis 2007, les minorités noires (12,1% des rôles), hispaniques (6,2%) et asiatiques (4,8%) restent largement sous représentées en 2017 selon l’étude. De même que les minorités sexuelles : sur 4400 personnages composés l’année dernière, 31 étaient homosexuels ou bisexuels (soit 0,7% des distributions).

    Dans un autre ordre d’idées, plus de deux tiers des personnages représentés dans des scènes dénudées ou suggestives sont des femmes et, indique l’étude, ces scènes concernent dans une même proportion les adolescentes et jeunes adultes de moins de 20 ans que les femmes de 20 ans et plus.

    Derrière la caméra, les résultats sont encore plus déséquilibrés : dans la liste des 1223 réalisateurs étudiés, 53 seulement sont des femmes et 64 sont noirs. « Malgré le tumulte des voix appelant au changement, Hollywood n’a pas changé ses habitudes de recrutement, a expliqué Stacy Smith, auteure du rapport. Les tendances que nous relevons sont très stables et les mouvements très lents. » Signe que les mouvements Mee Too ou Time’s up, les revendications de Spike Lee ou de Frances McDormand, les manifestations contre le whitewashing ou en faveur des représentations LGBT à l’écran ont encore de beaux jours devant eux.

  • RAVI AMAR ZUPA « WORLD OF GODS »
    https://laspirale.org/peinture-571-ravi-amar-zupa- world-of-gods.html

    RAVI AMAR ZUPA « WORLD OF GODS »Débuts de l’imprimerie, Primitifs flamands et peintres expressionnistes, enluminures mogholes et estampes japonaises, arts précolombiens... Ravi Amar Zupa passe plusieurs millénaires et quelques civilisations à la moulinette de ses collages picturaux.

    Enfant d’artistes et réalisateur de vidéos musicales pour le label Anticon de San Francisco, Zupa revendique les influences conjuguées de Noam Chomsky, Franz Kafka, George Orwell, Pink Floyd, Kurt Vonnegut, Tupac, Goya, Chapelle, Kubrick ou Spike Lee.

    Autant de noms synonymes de rébellion qui répondent aux pulsions iconoclastes de ce natif de Denver dans le Colorado, ville hippie et contre-culturelle par (...)

    #laspirale

  • Hier, je suis allé voir au cinoche le #film Impitoyable (1992) de et avec Clint Eastwood :

    Je vois que les critiques pour la ressortie en version restaurée sont carrément enthousiastes, sur les thèmes obligatoires : « western crépusculaire » (pitié !) et « ça n’a pas vieilli ».

    Mais je dois dire que je suis nettement plus partagé… je trouve que ça a globalement pas mal vieilli. (Pour préciser : celui-là je ne l’avais jamais vu.)

    – Essentiellement : le discours sur la violence qui avilit, depuis 25 ans, ça me semble tout de même avoir été beaucoup abordé, à la fois dans le cinéma mainstream et les séries télévisées. Le héros qui fait des cauchemars, où il voit les cadavres de ses victimes couverts de vers, c’était peut-être un peu original en 1992 après une décennie de films d’action bourrins, mais maintenant ça ne l’est plus. (Et puis même à l’époque, d’après ce que je sais de Shakespeare grâce à Gotlib, le coup des fantômes décomposés qui viennent te hanter, ça s’était déjà un peu vu depuis quelques siècles…). Plus sérieusement : ça faisait 15 ans que Hollywood pondait des films sur le Vietnam dont c’était le thème central ; si tu veux un discours sur la violence qui avilit et les contradictions des « valeurs » américaines, tu as Apocalypse Now en 1979 et The Deer Hunter en 1978.

    Et par-dessus le marché, je ne trouve pas le discours sur la violence tellement distancié : puisqu’à la fin, le personnage principal réduit à tomber dans la boue pour élever ses cochons et qui ne sait plus monter à cheval redevient un « héros », efficace, viril et déterminé, quand il zigouille froidement tout le monde et se remet à picoler. Et ensuite il rentre chez qui et s’occupe de ses gosses comme si de rien. Il y a un côté « a man’s gotta do what a man’s gotta do » avec lequel je ne suis jamais à l’aise.

    Le type qui fait l’intro avant le film explique que Gene Hackman fouettant Morgan Freeman, c’était même un message politique sur la condition noire. Genre courageux, parce que Rodney King en 1991. Bon, 1992 c’est aussi l’année du Malcom X très mainstream de Spike Lee, alors non, cette scène n’était pas particulièrement courageuse ou engagée même à l’époque.

    – Je me souviens qu’à l’époque, le film avait la réputation d’être violent. Alors franchement : non. Même dans le genre western, des trucs plus violents et malsains, les années 70 en ont donné beaucoup. La Horde sauvage de Peckinpah, ça remonte à 1969 tout de même. Un Homme nommé cheval, c’est 1970 et j’en fais encore des cauchemars. Alors certes, le plan sur le visage du tireur juste avant qu’il abatte sa victime, soit avec un regard paniqué (le jeune myope), soit froid (notre vieux Clint), c’est plus intéressant que la violence graphique elle-même, mais encore une fois, ça me semble plutôt faire partie du vocabulaire usuel de la violence désormais.

    – Les critiques semblent passionnés par le fait que le film « dynamiterait » systématiquement les codes du western. M’enfin en 1992, c’est déjà un peu tard. Du dynamitage des codes du western et des films avec anti-héros, il y en a tout de même eu beaucoup auparavant, ce serait même tout l’intérêt du genre.

    – Visuellement, je n’ai pas trouvé ça transcendant non plus. Ça joue hors de l’esthétisme appuyé des grands classiques des années 50, ça n’insiste pas sur les constructions de plans et les effets à la Sergio Leone, et ça se veut plus à la recherche du réalisme. Mais bon, du coup, les deux plans « jolis » avec la tombe de sa femme en silhouette sur fond de soleil couchant (et musique mièvre à la guitare), hé ben c’est pas du John Ford ; et à l’inverse, dans la recherche d’un réalisme boueux, viscéral, il y avait déjà mieux avant (les années 70 notamment), et beaucoup depuis. Et comme ça me semble filmé « à la papa », ça ne me semble pas exploiter les outils d’immersions désormais systématiques quand on veut donner des effets de réel. Visuellement du coup ça me semble avoir le cul entre deux chaises, et avoir vieilli.

    – Les personnages sont légèrement décevants. Certains ne sont quasiment pas traités (les prostituées, pourtant centrales, je trouve qu’elles manquent cruellement de développement). Le shérif (Gene Hackman) est le seul intéressant (bon, English Bob est pas mal aussi, parce qu’il a un rôle assez court). Les deux cow-boys à abattre sont très peu développés, mais c’est peut-être exprès. Mais plus décevant, ce sont les 3 principaux, que je trouve pas passionnants, alors que le film se passe essentiellement sur eux, dans un film de tout de même 2 heures. Et leur petit parcours (Clint qui redevient froid et violent pour venger son pote, le jeune prétentieux qui ne veut plus tuer) est de toute façon excessivement prévisible.

    Alors c’est pas un navet, l’humour un peu distancié fonctionne bien, le côté « on sent que ça va mal finir et on n’est pas déçu » fonctionne bien aussi, et les 2 heures passent assez vite. Mais honnêtement, ça m’a pas transporté d’enthousiasme non plus.

    • @arno

      si tu veux un discours sur la violence qui avilit et les contradictions des « valeurs » américaines, tu as Apocalypse Now en 1979 et The Deer Hunter en 1978.

      Où je comprends, avec retard, que peut-être ces deux films dont je ne me souvenais plus qu’ils étaient à ce point voisins dans le temps, et que j’ai tous les deux vus à leur sortie, ces deux films ont sans doute joué un rôle déterminant sur mon édification personnelle et m’auront assez sûrement vacciné contre l’attrait pour une violence bien graphique. Au point, même, de tarir un peu mon goût naturel pour les films de James Bond qui, eux, n’auront jamais cessé de croître en matière de déluge de violence graphique, il n’est que de constater à quel point le duel final, qui se finit quasiment à chaque fois aux poings, après qu’un arsenal assez exhaustif a été essayé de part et d’autre, ce duel final dure de très longues minutes. Il y a peu j’ai revu James Bond contre Docteur No et j’ai été stupéfait que le duel final entre les deux ne dure qu’une vingtaine de secondes (ce qui à l’époque, 1964, devait paraître comme ultra violent)

    • Oui c’est étonnant cette concordance. Surtout qu’ensuite il n’y a quasiment plus rien de potable sur le Vietnam : après le premier Rambo (1982), il n’y a plus grand chose en dehors des trucs du genre « Missing in Action ». Il y a La Déchirure (1984) de Roland Joffé sur le Cambodge.

      Et tout d’un coup, hop une nouvelle série de films en juste 3 ou 4 ans :
      Platoon (1986)
      Full Metal Jacket (1987)
      Hamburger Hill (1987)
      Good Morning, Vietnam (1987)
      Outrages (1989)
      Né un 4 juillet (1989)
      L’échelle de Jacob (1990)
      Les deux derniers n’étaient pas « au » Vietnam, on n’est déjà plus dans le film de guerre. (Et j’ai mis Good Morning Vietnam parce que c’est très connu, mais j’ai jamais aimé ce film.)

      Et puis plus rien. Je ne vois guère que We Were Soldiers de Mel Gibson en 2002.

    • Sur la violence des films des années 70, on revient à ce qu’on disait avec Alien (1979) : mon expérience est chronologiquement inverse à la tienne. :-) Je n’ai découvert les films des années 70 qu’à la fin de mon adolescence, donc la deuxième moitié des années 80, généralement en vidéo.

      Du coup, ces films traumatisants de ces années, Taxi Driver (1976), Straw Dogs (1971), Délivrance (1972), et même L’Exorciste (1973) et Massacre à la tronçonneuse (1974), j’ai découvert ça près de 15 ans après leur sortie. Et j’avais déjà vu un bon nombre de James Bond avant :-))

  • L’aventure Bolex | ARTE

    https://www.arte.tv/fr/videos/052406-000-A/l-aventure-bolex

    visiblement pas référencé par @klaus qui me l’a signalé

    Voyage dans le temps à la rencontre de Jacques Bolsey, l’inventeur de la caméra Bolex. Avec le témoignage de nombreux réalisateurs (Wim Wenders, Spike Lee, Barbara Hammer, Jonas Mekas...) qui racontent l’influence que cette caméra a eue sur leur travail et leur imaginaire.
    Au début des années 1920, l’ingénieur Jacques Bolsey, Suisse d’adoption, met au point la première caméra 35 mm destinée à un marché d’amateurs. Elle prendra le nom de sa société : la Bolex. Près d’un siècle plus tard, son arrière-petite-fille, la réalisatrice Alyssa Bolsey, revient sur l’aventure de cet objet devenu mythique, à travers le destin hors du commun de son mystérieux créateur, un touche-à-tout longtemps resté dans l’ombre. Elle se lance dans un voyage en Suisse francophone, où naquit la fameuse caméra, et part à la rencontre de réalisateurs – Wim Wenders, Joel Schlemowitz, Spike Lee, Barbara Hammer, Jonas Mekas, Dave Alex Riddett ou Bruce Brown – qui racontent l’influence qu’elle a eue sur leur travail et leur imaginaire. Cette évocation fouillée est complétée d’émouvantes images d’archives, d’extraits du journal de Bolsey et de séquences filmées à l’aide de la Bolex.

  • J’ai donc donné mon deuxième cours hier soir à l’UPop Montréal, Une histoire populaire en chansons, consacré aux Chansons Historiques et à des héro.ine.s comme Abdel Kader, Rosa Parks, Che Guevara, Angela Davis, Steven Biko, Thomas Sankara, Fares Odeh, Um Nyobe, Amilcar Cabral, Norbert Zongo, Toussaint Louverture, Alexandra Kollontaï ou Cheikh Anta Diop.
    http://www.upopmontreal.com/hiver-2017/une-histoire-populaire-en-chansons

    Moins de discussions qu’au premier cours, mais un public attentif et une bonne ambiance.
    http://entrelesoreilles.blogspot.ca/2017/03/elo270-chansons-historiques.html

    Dans deux demaines, le troisième cours sera consacré aux Chansons révolutionnaires. Pour vous consoler de l’avoir raté, ou pour raviver vos souvenirs, voici donc la playlist d’hier soir :
    https://www.youtube.com/playlist?list=PLkeA_mTMOkTv0pa55INvgpGV0Q4c28azb

    #Musique #Musique_et_politique #Histoire
    #Shameless_autopromo

  • Chansons politiques de Prince disponibles sur albums :
    –Partyup (1980) : anti guerre
    –Ronnie, Talk to Russia (1981) : anti guerre
    –Annie Christian (1981) : anti corruption
    –Sign ‘O’ the Times (1987) : anti pauvreté
    https://www.youtube.com/watch?v=MfASW6ibR-8


    –Dance On (1988) : anti pauvreté
    https://www.youtube.com/watch?v=gPU2t77D-mo

    –Money Don’t Matter 2 Night (1991) : anti pauvreté (vidéo de Spike Lee)
    https://www.youtube.com/watch?v=A5VhQt0WDuU

    –We March (1995) : anti pauvreté
    https://www.youtube.com/watch?v=ozDZQiJO2pE

    –Face Down (1996) : anti racisme
    https://www.youtube.com/watch?v=9qowqBXoFS4

    –Dear Mr. Man (2004) : anti pauvreté (avec Cornel West)
    https://www.youtube.com/watch?v=u1otolEAzB0

    –Dreamer (2009) : anti racisme
    https://www.youtube.com/watch?v=htq1UZGSDEc

    –Ol’ Skool Company (2009) : anti corruption
    http://tvpot.daum.net/v/qjW8owxvY0Q$
    –Baltimore (2015) : anti racisme. On y entend le slogan « if there is no justice then there is no peace » et les noms de Michael Brown et Freddie Gray sont mentionnés...
    https://www.youtube.com/watch?v=cieZB0Ab7xk

    Chansons plus rares :
    –Hello (1985) : anti pauvreté
    –Animal Kingdom (1998) : protection animale
    https://www.youtube.com/watch?v=dKQm3syBAQU


    –2045 Radical Man (2001) : anti racisme (excellente)
    https://www.youtube.com/watch?v=v1sB2jqcaHU

    –Avalanche (2002) : anti racisme ("Abraham Lincoln was a racist")
    https://www.youtube.com/watch?v=50hLgN1Opu4

    –United States Of Division (2004) : anti guerre
    –SST (2005) : pour les victimes de Katrina
    https://www.youtube.com/watch?v=z6Cht3bGCxE

    #Prince #Musique #Musique_et_politique

  • Oscars : Charlotte Rampling dénonce le « racisme anti-blancs » de Spike Lee - L’Express
    http://www.lexpress.fr/culture/cinema/oscars-charlotte-rampling-denonce-le-racisme-anti-blancs-de-spike-lee_17563

    La polémique ne faiblit pas. Pour la deuxième année consécutive, aucune actrice ou acteur noir n’a été nommé aux Oscars, un manque de diversité qui a suscité la colère de nombre d’entre eux. Charlotte Rampling, elle-même nommée dans la catégorie meilleure actrice pour 45 ans, a dénoncé le « racisme anti-blancs » de Spike Lee et de son appel au boycott de la cérémonie.

    Et d’ailleurs, la polémique au sujet du Grand Prix d’Angoulême, c’était rien que du racisme anti-mec...

    « Peut être que les acteurs noirs ne méritaient pas d’être dans la dernière ligne droite », a alors argumenté l’actrice britannique.

    Tiens, même raisonnement que la Direction du Festival d’Angoulême :-)

  • #Flotsam: “How come there ain’t no brothers up on the wall?”
    http://africasacountry.com/flotsam-how-come-there-aint-no-brothers-up-on-the-wall

    Long before #RhodesHasFallen, but long after Steve Biko and Black Consciousness, Spike Lee (in Do the right thing) predicted the world historical events at the University of Cape Town last.....

    #AFRICA_IS_A_COUNTRY

  • Separate Cinema
    The First 100 Years of Black Poster ArT

    ‘A brilliant overview of the last century of film poster art that ... every student of African-American history and culture should experience.’ - Henry Louis Gates, Jr.

    This magnificent volume is a celebration of the first 100 years of black film poster art. A visual feast, these images recount the diverse and historic journey of the black film industry from the earliest days of Hollywood to present day. Accompanied by insightful accompanying text, a foreword by black history authority and renowned academic Henry Louis Gates, Jr., and an afterword by acclaimed film director Spike Lee.


    Part aesthetic, part nostalgic, the posters have meaning to young and old alike, and possess the power to transcend ethnicity. From early independents to 12 Years a Slave, these posters represent a journey: they remind people of the pioneers of the past, those courageous and daring African-American filmmakers, entertainers and artists whose dreams and struggles paved the way for future generations.

    The wealth of imagery on these pages is taken from The Separate Cinema Archive, maintained by archive director John Kisch. The most extensive private holdings of African-American film memorabilia in the world, it contains over 35,000 authentic movie posters and photographs from over 30 countries. This stunning coffee table book represents some of the archive’s greatest highlights.

    Release date: October 2014
    ISBN: 978-1-909526-06-8
    320pp; 260 colour / B&W images and photographs
    info

    By John Kisch and Tony Nourmand

    Foreword by Henry Louis Gates, Jr

    Afterword by Spike Lee

    http://www.reelartpress.com/catalog/edition/59/separate-cinema
    #cinema #black_art #image #photography #poster_art #book #livre #poster

  • Spike Lee and the Bogarting of #Palestine
    http://blog.thejerusalemfund.org/2014/02/spike-lee-and-bogarting-of-palestine.html

    Yesterday I became aware of Spike Lee’s emphatic response to a question posed to him at an event in Brooklyn about #gentrification. The questioner asked about the “good side of gentrification”. Well, Spike Lee, a Brooklyn native, wasn’t buying into the argument at all. The notion that anyone would put a positive spin on gentrification was so insulting to Lee that he gave an emotional, expletive-laden reply.

    I didn’t grow up in Brooklyn and haven’t ever lived there (though I make a point to visit for better than decent shawarma) but something about the question and Spike Lee’s response was so familiar to me. The offense and anger so profoundly felt in his comments was not only something I could sympathize with, but something I could empathize with. Why was this the case? I couldn’t tell right away.

    Here is the question as it was posed to Spike Lee:

    You mentioned gentrification with some slightly negative connotations, but I wonder if you have ever looked at it from the other side, which is that if your family was still in that forty-thousand dollar home, it is now worth three and a half/ four million dollars.

    Why did this sound so familiar? This morning, while rereading some documents I hadn’t reviewed in some time it hit me. Zionist leader #Theodore_Herzl wrote to Yusuf Diya-uddin Pasha al-Khalidi who was, in 1899, mayor of Jerusalem. Khalidi had written to the Chief Rabbi of France that the Zionist movement’s interest in Palestine would cause major conflict because Palestine was already inhabited. “In the name of God,” Khalidi wrote to the Rabbi, “Let Palestine be left alone.” Herzl, who saw the letter responded. Here is an excerpt:

    You see another difficulty, Excellency, in the existence of the non-Jewish population in Palestine. But who would think of sending them away? It is their well-being, their individual wealth which we will increase by bringing in our own. Do you think that an Arab who owns land or a house in Palestine worth three or four thousand francs will be very angry to see the price of his land rise in a short time, to see it rise five and ten times in value perhaps in a few months? Moreover, that will necessarily happen with the arrival of the Jews.

    There are countless Palestinian refugees who will never see their homes again because entire villages - hundreds of them - have been razed to the ground. An entire society, millennia in the making, was torn apart by Zionism. The smooth talk of a real estate agent is never going to make that appealing.

    Gentrification is horrible to see, but colonization, depopulation and enforced exile are worse by an immeasurable factor. Take the anger you heard from Spike Lee, multiply it by whatever you think that factor really is and then maybe, maybe, you can understand the way Palestinians feel about Zionism.

    Give me my modest home, my olive trees, my ziet and zaatar and keep your francs - all of them.

    As Spike said, you can’t just come and bogart.

    #colonisation #sionisme

  • Three Myths about Mandela Worth Busting
    http://africasacountry.com/three-myths-about-mandela-worth-busting

    I sometimes feel #NELSON_MANDELA is in need of rescuing, trapped in some pretty bizarre narratives that have nothing to do with his own story or #POLITICS. Full disclosure: I freely admit that #Nelson_Mandela is the only politician for whom I’ve ever voted; that I celebrate him as a moral giant of our age, […]

    #HISTORY #ANC #Mahatma_Gandhi #Malcolm_X #Marcus_Garvey #Martin_Luther_King #SACP #Spike_Lee

  • @mad_meg, pour poursuivre
    http://seenthis.net/messages/145296
    Dans la série dessins animés aquatiques : gang de requins.
    Le contrepied de la petite sirène ?
    Même s’il est très masculinocentré, parodie mélangée du Parrain, Spike Lee et les dents de la mer, ce dessin animé de dreamworks est un de mes préférés, qui a définitivement ringardisé les Disney...
    Plusieurs scènes délicieuses, dont ce dialogue final, où Oscar (le poisson rappeur - Will Smith) tente de réconcilier Lenny, le requin pas comme les autres, avec son père, gros requin parrain de la mafia du récif (de Niro)

    Dialogue :

    Oscar le poisson :

    Mais attendez, il est où, le problème ?
    Votre fils aime les algues, d’accord.
    Son meilleur ami est un poisson, d’accord
    Il adore se déguiser en dauphin, d’accord.
    Et alors ?
    Tout le monde l’aime, comme il est ! Pourquoi pas vous ?
    (..)

    Le père :

    Bon vous me sortez de là, que j’aille embrasser mon fils

    (..)
    Je t’aime mon garçon.
    Peu importe ce que tu manges. Et comment tu t’habilles...

    http://www.tagtele.com/videos/voir/91911

  • Quentin Tarantino : une histoire de violence et de racisme…

    Le dernier western spaghetti « Django Unchained » du réalisateur Quentin Tarantino, a déjà créé la polémique aux Etats-Unis.

    Accusé de faire souvent l’éloge de la violence, Tarantino est soupçonné encore une fois aujourd’hui de racisme. Son dernier film traite maladroitement de l’esclavage et des esclavagistes deux ans avant la guerre de Sécession…

    Interrogé par la chaîne VibeTV le 21 décembre, Spike Lee le célèbre réalisateur afro-américain de « Malcom X » a répondu : « Je ne peux pas en parler parce que je n’irai pas le voir. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est irrespectueux envers mes ancêtres. C’est juste moi... Je ne parle pour personne d’autre. »

    http://www.youtube.com/watch?v=qMhLBKoHGh0&feature=player_embedded#

     !

  • Spike Lee fait lourdement condamner TF1 http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/spike-lee-fait-lourdement-condamner-tf1-06-07-2011-1349845_52.php

    Le public français n’a pas pu voir le dernier film de Spike Lee, Miracle à Santa Anna. TF1 Droits audiovisuels (D.A), la filiale du groupe TF1, qui devait le distribuer n’a pas tenu ses engagements. Le TGI de Paris, saisi par le cinéaste, condamne cette société à 32 millions d’euros, selon un jugement datant du 21 juin consulté mercredi par l’AFP. À l’époque, le distributeur s’était ravisé, expliquant que le film achevé ne correspondait pas au scénario approuvé...

  • Alexandre Adler, indécrottable - Plume de presse
    http://www.plumedepresse.com/spip.php?article1005

    « L’ascension d’un président noir à la tête des États-Unis a été voulue tout d’abord par une pléiade de scénaristes hollywoodiens et blancs, qui n’ont cessé depuis vingt ans de confier aux Noirs des rôles de chefs, de responsables, de pères, en un mot de leur faire occuper la place symbolique que la société américaine profonde n’avait cessé de leur dénier ». Comme s’il n’existait pas dans la réalité des chefs, des responsables et des pères afro-américains ! "Ensuite sont venus des conservateurs éclairés qui, conscients de l’ampleur du problème, ne voulaient pas se voir imposer, par un communautarisme régressif des démagogues de rue, des tribuns antisémites à la Jesse Jackson, des intellectuels et artistes haineux à la manière du cinéaste Spike Lee ou de l’historien de Harvard Cornell West. Pour conjurer la montée en puissance de ces chevaliers à la triste figure, il valait mieux et vite sélectionner des talents noirs exceptionnels dont l’ascension serait due à un mérite, certes reconnu u

    #racisme #médias