person:sylvain fort

  • Encore un recrutement abandonné ! Macron ne trouve personne pour sa com’ (Marianne)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15896-encore-un-recrutement-abandonne-macron-ne-trouve-personne-pour-sa-c

    Selon nos informations, Mayada Boulos de l’agence Havas Paris, la dernière candidate pressentie pour la direction de la communication, ne rejoindrait finalement pas l’Elysée. Énième épisode d’une impossible quête pour un poste vacant depuis trois mois.

    Sylvain Fort (à gauche) est parti depuis trois mois sans successeur. Sibeth Ndiaye (au centre) est devenue porte-parole

    du gouvernement. - Martin Bureau / AFP

    C’est une vacance qui risque de se prolonger. Emmanuel Macron n’a plus de conseiller en communication depuis le départ du dernier titulaire du poste, Sylvain Fort. En pleine crise des Gilets jaunes, les proches du président ont donc écumé Paris à la recherche de la perle rare pour le remplacer. Ils pensaient l’avoir trouvée en la personne de Mayada Boulos, l’ancienne conseillère de Marisol (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Désamour et lassitude, le blues des conseillers de Macron, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/26/desamour-et-lassitude-le-blues-des-conseillers-de-macron-a-l-elysee_5441452_

    Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de membres du cabinet quittent l’#Elysée, comme le conseiller spécial Ismaël Emelien, parti lundi.

    C’était le Grognard le plus fidèle. Le soldat d’élite de la Vieille Garde. Celui qui avait participé à toutes les batailles. Après presque cinq ans passés dans l’ombre d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a décidé de reprendre sa liberté. Le conseiller spécial, considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, a effectué lundi 25 mars sa dernière journée de travail à l’Elysée, deux jours avant la sortie de son livre, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 176 p., 15 €), qu’il a présenté dans Le Point comme « une nouvelle étape de [s]on engagement ».

    L’ancien consultant de l’agence Havas n’est pas le seul à quitter le cabinet élyséen. Depuis la fin 2018, plusieurs des 44 conseillers d’Emmanuel Macron ont quitté l’Hôtel d’Evreux. Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, Sylvain Fort, le directeur de la communication, Stéphane Séjourné, le conseiller politique, David Amiel, le bras droit du secrétaire général Alexis Kohler, Fabrice Aubert, le conseiller institutions et action publique, ou encore Ahlem Gharbi, la conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, ont tous pris d’autres voies.

    Surtout, l’hémorragie n’est pas terminée. D’autres membres du cabinet présidentiel auraient déjà fait part de leur envie d’ailleurs, comme Sonya Djemni-Wagner, la conseillère justice, ou Emmanuel Miquel, le conseiller entreprise, attractivité et export.

    Antoine Pellion, le conseiller énergie, environnement et transports, a même déjà son point de chute : il va prendre la direction du cabinet de Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche (LRM). « Au total, on pense avoir encore dix à quinze départs d’ici à cet été », soit environ un quart du cabinet, reconnaît-on à l’Elysée.

    « Epuisement physique »

    Officiellement, ces départs n’ont rien d’exceptionnel. « Après deux ans, il y a un épuisement physique et un épuisement des idées. Il est normal d’avoir un renouvellement », explique l’entourage du chef de l’Etat. « Le rythme auquel ils sont soumis peut les amener à souffler », concède François Patriat, le président du groupe LRM du Sénat, qui a croisé plusieurs des jeunes forçats lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

    « Quand on est conseiller à l’Elysée, on est contacté quotidiennement par des chasseurs de tête. Au bout d’un moment, cela trotte dans la tête », ajoute un membre du cabinet.
    Mais, en coulisses, une autre histoire se raconte. Celle d’un divorce entre un chef de l’Etat insaisissable et des conseillers accusés de l’avoir isolé. « Il y a une forme de désamour », reconnaît l’un d’eux. Côté cabinet, plusieurs font état des méthodes déstabilisantes d’Emmanuel Macron, qui a pris pour habitude de court-circuiter ses équipes, refusant de s’en tenir à ses conseillers pour se forger une opinion sur un sujet. « Il consulte énormément, des experts comme des gens croisés lors de ses déplacements et avec lesquels il a gardé le contact », reconnaît une proche du président.

    Alors qu’ils pensaient avoir touché le Graal en entrant à l’Elysée, nombre de conseillers se sont rendu compte qu’ils avaient finalement peu d’influence. Que si le chef de l’Etat lisait leurs notes – jamais plus d’une page, a imposé Alexis Kohler –, il en recevait aussi de nombreuses autres.
    Lors de son départ, M. Macron a ainsi demandé à Ahlem Gharbi, sa conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, de continuer à lui faire part de ses réflexions, alors qu’elle a été remplacée, en l’occurrence par Marie Philippe, une diplomate qui travaillait à la représentation permanente de la France auprès de l’ONU à New York. Une requête répétée à tous ceux qui le quittent, pour « garder le lien ».

    « Il n’est jamais satisfait »

    « Macron, c’est quelqu’un qui déteste les règlements, les organisations fermées, il le vit comme un étouffoir. Lors de la campagne présidentielle, nous étions la seule équipe à ne pas avoir d’organigramme », décrypte l’un des compagnons de route du chef de l’Etat. « N’oubliez jamais que Macron génère son confort dans l’inconfort des autres. Avec lui, c’est “je jette les chatons dans la piscine et je vois qui surnage” », ajoute un autre pour expliquer le malaise des équipes.

    « C’est très dur de travailler avec le président, il est très exigeant, à toute heure du jour et de la nuit, il n’est jamais satisfait », abonde un poids lourd de la majorité.

    Pour expliquer cette vague de départs, ceux qui parlent régulièrement à M. Macron décrivent aussi un chef de l’Etat de plus en plus agacé par son entourage, accusé de n’avoir pas vu venir la crise des « #gilets_jaunes ». Le président reprocherait notamment à son équipe la façon dont son « itinérance mémorielle » a été organisée à l’automne 2018. Durant une semaine, M. Macron avait arpenté les routes de l’est et du nord de la France pour célébrer le centenaire du 11-Novembre et avait été plusieurs fois pris à partie par des Français, ce qui avait brouillé son message et son image.

    « A posteriori, c’était les prémices des “gilets jaunes” et personne ne l’avait anticipé. Macron a eu l’impression d’être envoyé au #casse-pipe », décrypte un conseiller extérieur. La visite au Puy-en-Velay, le 4 décembre, lors de laquelle des manifestants avaient poursuivi à pied la voiture présidentielle, n’a pas arrangé les choses.

    « Il faut du sang neuf en permanence »

    Résultat : plusieurs élus, dont François Bayrou, ont conseillé au début de l’hiver à Emmanuel Macron de faire le ménage dans son cabinet, jugé trop monocolore et sans expérience du terrain. Un premier signe a été envoyé avec l’arrivée de Philippe Grangeon , le 4 février.
    A 61 ans, l’ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT détonne parmi la jeune garde, par son expérience mais aussi par son franc-parler. « Conseiller, ce n’est pas un job de cinq ans. Il faut du sang neuf en permanence », assume le sexagénaire à l’évocation du départ de plusieurs membres du cabinet présidentiel.

    Au début de l’année, Brigitte Macron, dont les relations avec la garde rapprochée du chef de l’Etat sont notoirement difficiles, aurait également conseillé de choisir son directeur du cabinet, Pierre-Olivier Costa, un ancien de l’équipe de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, pour remplacer Sylvain Fort à la direction de la communication de l’Elysée. « Elle s’est toujours méfiée de ces jeunes diplômés qui pensent avoir raison sur tout », confie l’un de ses proches. Une version démentie auprès du Monde par M. Costa et Mme Macron.

    « Dumontet rencontre des ONG, c’est n’importe quoi »

    A l’Elysée, certains se sont surtout offusqués du rôle joué par Jean-Marc Dumontet, voyant une marque d’une défiance à leur égard du chef de l’Etat. L’homme d’affaires, producteur de spectacles et propriétaire de six salles de théâtre à Paris, a été chargé par M. Macron de mener des auditions pour trouver le remplaçant de Sylvain Fort, parti le 25 janvier. Un choix surprenant puisque M. Dumontet n’exerce aucune fonction officielle au sein du cabinet présidentiel et n’a même jamais travaillé dans l’administration ou eu de responsabilité politique.

    Surtout, M. Dumontet ne se serait pas contenté de faire le casting de la communication, pour lequel il a mené des auditions dans ses bureaux parisiens mais aussi à l’Elysée : il aurait aussi participé à d’autres réunions sur d’autres sujets au Palais. « Il rencontre des associations, des ONG, c’est n’importe quoi », s’agace un conseiller. Début février, il était présent lors d’une rencontre hors agenda entre Emmanuel Macron et l’actrice Marion Cotillard, venue en toute discrétion évoquer les sujets sur le climat avec le chef de l’Etat.

    « Dumontet n’a pas le niveau de compétence et de connaissance politique pour occuper de telles fonctions, ça hystérise les structures et c’est inconfortable pour tout le monde », désapprouve un proche du chef de l’Etat.

    « Il n’a pas été scanné par la HATVP [Haute Autorité pour la transparence la vie publique] alors que c’est un homme d’affaires, on ne sait rien de lui », s’étonne cette source. « On a l’impression que personne n’a retenu les leçons de Benalla », s’alarme même un macroniste.

    Interrogé par Le Monde, M. Dumontet assure au contraire qu’« il n’y a aucune tension ni difficulté » liée à sa mission.

    Absorption de gouvernementaux en tous genres (des LR aux EELV en passant par les PS et centre) ou pas, #Ça_branle_dans_le_manche comme le disait Eugène.

  • Emmanuel Macron remanie sa garde rapprochée à l’Elysée, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-l-elysee-macron-remanie-sa-garde-rapprochee_5422437_823448.html

    Après le départ de Sylvain Fort, le stratège du président Ismaël Emelien va partir. Comme un remaniement qui ne dirait pas son nom.

    Des soutiens le réclamaient depuis des mois, Emmanuel Macron s’y est résolu. Alors que le « grand débat » est présenté comme le « coup d’envoi » de l’an II du quinquennat, le chef de l’Etat a décidé de se séparer de sa garde prétorienne, cette poignée de conseillers de l’ombre, presque tous trentenaires, qui l’accompagne depuis Bercy et qui a conquis l’Elysée avec lui mais que ses détracteurs accusent d’isoler le président.

    Alors que les rumeurs se faisaient de plus en plus insistantes, le conseiller spécial Ismaël Emelien a confirmé, lundi 11 février, son prochain départ de l’Elysée. « Je vais partir », a-t-il confié au Point. Considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, qui voit en lui « le meilleur stratège politique de Paris », le trentenaire s’en va officiellement parce qu’il va publier un livre « fin mars début avril », comme l’a révélé le JDD le 10 février. Une exposition incompatible avec sa fonction de conseiller de l’ombre, un statut qui convenait idéalement à sa nature de taiseux.

    « Mon départ correspond à une nouvelle étape de mon engagement. Après Bercy, la campagne présidentielle puis l’Elysée, je veux retrouver la confrontation en première ligne », explique M. Emelien, qui a écrit ce livre, sorte de plaidoyer pour la social-démocratie, avec David Amiel, un autre jeune conseiller de M. Macron, lui aussi sur le départ. « On est bien seuls aujourd’hui à défendre le progressisme, on a besoin de relais dans la société et au-delà de nos frontières, et je pense que c’est dans cette position que je serai le plus utile », ajoute l’ancien consultant de chez Havas, assurant qu’il « continuera à aider » le président.

    Quatrième départ en quelques semaines

    Cette annonce intervient alors que le nom d’Ismaël Emelien est régulièrement cité dans l’affaire Benalla, du nom de cet ancien collaborateur élyséen impliqué dans des violences policières lors de manifestations à Paris le 1er mai 2018. Réputés proches, les deux hommes ont gardé le contact après la révélation, en juillet par Le Monde, des agissements de l’ancien garde du corps. Les enquêteurs s’interrogent notamment sur le rôle joué par M. Emelien dans la diffusion sur les réseaux sociaux d’images provenant de caméras de surveillance, donc supposées confidentielles, et tendant à justifier les actes de M. Benalla. A ce jour, le stratège du président n’aurait été entendu ni par la justice, ni par les enquêteurs.

    Selon l’Elysée, il n’y a pourtant aucun rapport entre les deux événements. « Le départ d’Ismaël est convenu de longue date avec le président. Avec ce livre (…), qui se veut à la fois un précis de méthode et de doctrine sur le progressisme, il retrouve les racines de son engagement en politique : manier les idées, les rendre accessibles et les défendre », explique-t-on au Château. « Ce départ ne correspond pas à une volonté de nettoyage de l’entourage, abonde un conseiller. Il résulte d’une logique d’usure normale au bout de vingt mois d’exercice du pouvoir et après une crise aussi violente que celle des “gilets jaunes”. »

    N’empêche, ce départ est le quatrième intervenu en quelques semaines au sein du groupe des « Mormons », comme s’étaient eux-mêmes qualifiés ces très proches du chef de l’Etat. Outre Ismaël Emelien, le conseiller politique Stéphane Séjourné a quitté la présidence le 15 janvier, afin de diriger la campagne de La République en marche (LRM) pour les européennes. De même, le directeur de la communication Sylvain Fort est parti le 25 janvier, officiellement pour « raisons familiales », tandis que Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, a été exfiltrée dès la fin 2018. Tous accompagnaient M. Macron depuis son passage au ministère de l’économie, entre 2014 et 2016, et avaient participé à sa campagne.

    Depuis des mois, plusieurs soutiens alertaient le chef de l’Etat sur les dégâts soi-disant provoqués par cet entourage de trentenaires. « Cela dysfonctionne », s’énervait en privé François Bayrou, l’un des rares à s’entretenir toutes les semaines avec M. Macron. « Il n’est pas possible de gouverner l’Etat à quatre ou cinq à l’Elysée, a fortiori quand on n’a pas d’expérience », abondait un ancien membre de l’équipe de campagne, qui continue d’échanger avec le président. « On donne tous les jours des leçons de management mais s’il y a bien un endroit qui n’est pas géré, c’est l’Elysée », ajoutait un habitué du pouvoir. Pour certains, M. Macron doit accepter de se débarrasser enfin des oripeaux de sa campagne s’il veut se couler dans le costume de chef d’Etat.

    L’Elysée sonde nombre de communicants

    « Il ne faut pas donner de signification politique à ces changements », assure Philippe Grangeon, qui a rejoint l’Elysée comme conseiller spécial le 4 février. Ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT, le sexagénaire fait figure de nouvel homme fort au sein de l’organigramme, même s’il n’est présent que trois jours par semaine à l’Elysée. « Le président était entouré de la même équipe depuis quatre ou cinq ans (…). La respiration, c’est une très bonne chose. La diversité des profils est nécessaire. C’est un gage de bon fonctionnement », plaide-t-il aujourd’hui.

    Ces départs pourraient d’ailleurs être suivis par d’autres. Antoine Peillon, actuel conseiller énergie, environnement et transports, va rejoindre Stanislas Guérini à LRM comme directeur de cabinet. Sonya Djemni-Wagner, conseillère justice, serait aussi sur le départ. Surtout, Sibeth Ndiaye, l’emblématique conseillère presse et communication, régulièrement critiquée par les médias qui la rendent pour partie responsable de leurs mauvaises relations avec le chef de l’Etat, pourrait elle aussi évoluer.

    « Le président a proposé à Sibeth de prendre la tête du pôle parlementaire du cabinet, qui était dirigé par Stéphane Séjourné, mais elle a refusé, arguant qu’elle dirigeait aujourd’hui un pôle d’une centaine de personnes », assure un membre du premier cercle du chef de l’Etat. D’autres évoquent sa possible arrivée au service d’information du gouvernement (SIG), l’organisme chargé de gérer la communication de l’exécutif. « Mais elle peut tout aussi bien rester et s’occuper de la réorganisation de la communication de l’Elysée, un chantier qui n’est pas achevé, en se déchargeant des relations quotidiennes avec la presse », assure une proche.

    Seule certitude : l’Elysée a sondé nombre de communicants pour rejoindre l’Elysée. Les noms de Pierre-Henry Brandet, ex-porte-parole du ministère de l’intérieur, de Laurent Glépin, ex-conseiller de Jacques Chirac, ou de Marie-Emmanuelle Assidon, qui a travaillé avec Bernard Cazeneuve à Beauvau puis à Matignon, ont circulé. Franck Louvrier, l’ancien communicant de Nicolas Sarkozy, a même été reçu par M. Macron à l’Elysée.

    Selon nos informations, c’est une femme qui tiendrait aujourd’hui la corde pour reprendre le rôle d’« agent traitant » des journalistes : Mayada Boulos, qui fut la conseillère presse de Marisol Touraine au ministère de la santé lors du précédent quinquennat et qui travaille aujourd’hui au pôle « influences » de l’agence Havas. « C’est une excellente professionnelle », reconnaît-on à l’Elysée, où l’on se refuse néanmoins à confirmer son arrivée, assurant que le président n’a pas pris sa décision.

    Reste le cas d’Alexis Kohler. Ancien directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, le secrétaire général de l’Elysée est considéré comme le « frère jumeau » du chef de l’Etat. Mais l’énarque alsacien serait épuisé par les vingt premiers mois du quinquennat et chercherait une porte de sortie. Selon nos informations, il aurait un temps envisagé de rejoindre Renault avant de finalement y renoncer, par crainte du conflit d’intérêt mais aussi face aux réticences du constructeur automobile. Contacté par Le Monde, l’Elysée assure qu’il n’en a jamais été question mais reconnaît que M. Kohler ne restera sans doute pas cinq ans au secrétariat général. « La difficulté, c’est qu’il faut lui trouver une sortie par le haut et ce n’est pas évident », décrypte un membre influent de la Macronie.

    Alexis Kohler, le bras droit de Macron critiqué dans la majorité, Sarah Belouezzane, Cédric Pietralunga et Alexandre Lemarié, 19 décembre 2018
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/19/alexis-kohler-bras-droit-du-president-critique-dans-la-majorite_5399763_8234

    Le secrétaire général de l’Elysée est de ceux qui ont milité pour ne pas céder aux « #gilets_jaunes ».

    Il y a encore quelques mois, tout le monde louait son « intelligence », sa « force de travail », sa « maîtrise » des dossiers les plus techniques. Secrétaire général de l’Elysée et très proche d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler est désormais dans le viseur d’une partie de la majorité, qui l’accuse d’isoler le chef de l’Etat et de trop incarner cette technocratie honnie par les « gilets jaunes ».

    Alors que de nombreux parlementaires alertaient ces dernières semaines sur l’état d’exaspération du pays, le haut fonctionnaire est de ceux qui ont milité pour ne pas céder à la rue. « Il était inflexible, disait qu’on devait rester cohérents, ne pas reculer », assure un parlementaire de La République en marche (LRM). « Si le président a mis des semaines à réagir, il n’y est pas pour rien », abonde un conseiller de l’exécutif.

    D’autres s’agacent de la supposée réticence de l’ ancien directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovici à Bercy à s’affranchir de la contrainte des 3 % de déficit public, qui aurait empêché l’exécutif de répondre plus vite aux revendications des « gilets jaunes ». « Kohler est comme Edouard Philippe ou Ribadeau-Dumas [le directeur de cabinet du premier ministre], c’est un orthodoxe budgétaire », assure un ministre venu de la gauche. « Il a les yeux rivés sur les chiffres et ne peut donc pas évaluer les effets d’une mesure dans la vie réelle et ses conséquences politiques. C’est un problème », observe un député LRM.

    « Il est d’une loyauté totale au président »

    S’il est diplômé de l’ENA, le numéro deux de l’Elysée ne fait pourtant pas partie des « grands corps ». A sa sortie de l’école strasbourgeoise, l’Alsacien a intégré le corps des administrateurs civils du ministère des finances, alors qu’Emmanuel Macron a rejoint l’inspection des finances et Edouard Philippe le Conseil d’Etat. Mais il a fait toute sa carrière à Bercy, au Trésor ou à l’Agence des participations de l’Etat. Il fut aussi le directeur de cabinet de M. Macron au ministère de l’économie.
    Alexis Kohler, 46 ans, ferraille d’ailleurs régulièrement avec le chef de l’Etat. « Il passe la moitié de son temps à faire décider le président, ou à l’empêcher de revenir sur une décision prise », assure un familier du château, pour qui le haut fonctionnaire « se crève à cet exercice » alors qu’Emmanuel Macron serait gagné par la procrastination. « Kohler et Macron ne sont pas jumeaux, le président peut lui imposer des choses », estime un poids lourd du gouvernement.

    D’autres réfutent l’idée même d’un président sous influence. « Macron n’aime pas l’idée de premier cercle, de se mettre dans la main de quelqu’un. Il aime diversifier ses interlocuteurs, prendre la température un peu partout », assure un ministre familier des deux hommes. De fait, si le secrétaire général est informé de tous les rendez-vous pris à l’Elysée par le président, il n’a pas la maîtrise de sa messagerie Telegram, que M. Macron utilise pour se forger une opinion, au même titre que les notes techniques de ses conseillers.

    Dans les cabinets, certains voient d’ailleurs en Alexis Kohler un fusible facile pour qui n’ose pas attaquer le chef de l’Etat lui-même : « Il est d’une loyauté totale au président. Ceux qui le critiquent sont ceux qui n’osent pas critiquer Macron », tranche, sévère, un conseiller. Après avoir quitté le gouvernement en 2016, Emmanuel Macron avait lui-même théorisé son rôle de secrétaire général adjoint de l’Elysée auprès de François Hollande : « J’assume tout en n’étant politiquement responsable de rien, puisque je n’étais que conseiller. »

  • Elysée : « Courage fuyons... »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15455-elysee-courage-fuyons

    Gérard Collomb avait donné le signal du départ. Le mouvement devrait tourner bientôt à la débandade… OD

    « ‘Les rats quittent le navire’, telle est l’affirmation que l’on peut entendre ici et là depuis l’annonce du départ de la « plume » d’Emmanuel Macron…

    L’annonce, il y a quarante-huit heures, du prochain départ de Sylvain Fort, directeur de la Communication et des Relations avec la presse de l’Élysée a fait d’autant plus de bruit dans les rédactions que cet « ami de la première heure » était la « plume » du président de la République. Sylvain Fort – 300 discours durant la campagne puis dans le cadre de la mandature ! – a notamment rédigé le contenu de plusieurs interventions très remarquées d’Emmanuel Macron ; parmi elles, le discours qu’avait prononcé le chef de l’État en hommage au commandant Arnaud Beltrame, (...)

  • Le monarque vous parle ce soir à 20 heures
    Vœux. Dans la tête d’Emmanuel Macron | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/voeux-dans-la-tete-demmanuel-macron-665703

    De retour de Saint-Tropez, le chef de l’État peaufine son allocution télévisée de la Saint-Sylvestre. Dans un climat, imagine l’Humanité, de pensée complexe.

    « Bon, opération reconquête. Qu’est-ce que j’avais dit aux Français le 31 décembre 2017, déjà ? Voyons, “sur le plan national, l’année 2018 sera celle de la cohésion de la nation”. Moui, je ne peux pas trop la resservir, cette phrase. Là, entre Alexandre Benalla qui m’a pourri l’été et réduit à néant l’effet Coupe du monde comme il s’apprête à le faire avec la trêve des confiseurs, les gilets jaunes qui m’ont pourri l’automne et l’hiver, comment dire… “Nous nous sommes trop longtemps et trop souvent divisés : les débats sont nécessaires mais les divisions irréconciliables minent notre pays”, disais-je aussi l’an dernier. Ah ça, c’était visionnaire en revanche. Mon souci, c’est que le discours de vœux aux Français, je l’ai déjà prononcé le 10 décembre pour répondre aux gilets jaunes. “Françaises, Français, nous voilà ensemble au rendez-vous de notre pays et de notre avenir.” Bien, ça. Solennel, ça fait très “moi président”. “Cette colère (…) je la ressens comme juste à bien des égards. Elle peut être notre chance.” Bien, ce truc, là, de la crise-qui-peut-être-une-chance. Très start-up dans l’esprit.

    « J’ai renoncé au ski à La Mongie pour les fêtes. Trop ostentatoire. »
    Sylvain ? Sylvain ! (Sylvain Fort, directeur de la communication et superviseur des discours élyséens, féru d’opéra, passe une tête par l’entrebâillement de la porte, sifflotant le Mi chiamano Mimi de la Bohême. L’allusion à Mimi Marchand qui s’est occupée de l’image des Macron l’amuse beaucoup – NDLR). Dis, Sylvain, n’oublie pas dans mon discours de ce soir de caser quelque chose qui fasse président humble, genre “je vous ai compris”. Comme devant cette retraitée, là, en octobre, qui déplorait sa maigre pension, à qui j’ai cité du de Gaulle : “La seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est de se plaindre.” Et toc. Sylvain, trouve-moi une formule comme dans le discours du 10, là, où j’ai dit “je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos”. C’est bien, ça, en une phrase, hop, je fais oublier le pognon de dingue, les illettrées, le costard, et traverser la rue pour trouver un emploi. Déjà que j’ai dû m’excuser fin septembre pour avoir parlé de “Gaulois réfractaires au changement”. J’ai dit que “c’était une erreur”, que “ça nourrit toutes ces espèces de confusions”. Que veulent-ils de plus ? Que j’augmente le Smic ?

    Ah, penser après le discours à tweeter un petit mot aux Français pour le Nouvel An. À Noël j’avais écrit quoi, déjà ? Ah oui : “Brigitte se joint à moi pour souhaiter un joyeux Noël à chacun d’entre vous.” Bien trouvé, ça, juste le prénom, ça fait intime, et en même temps (Pfff !, faut vraiment arrêter avec cette expression) un petit côté Giscard et Anne-Aymone réunis pour les vœux, qui rassure. Quand même, je fais tout mon possible. Je prends la peine de déjeuner dans un Courtepaille à Meaux, la semaine dernière. Ça fait pas président des riches, le Courtepaille. Jolie photo diffusée par la photographe de l’Élysée. Si ça pouvait faire oublier l’épisode du Puy-en-Velay où mon convoi s’est fait courser et insulter par des gilets jaunes… Dire à Brigitte d’éviter à l’avenir de se faire photographier tout sourire avec Marcel Campion, depuis ses saillies homophobes. Et puis zut, quoi, j’ai fait fuiter dans la presse au mois d’avril que je payais moi-même les croquettes de Nemo ! J’ai renoncé au ski à La Mongie pour les fêtes. Trop ostentatoire. Trop tentant aussi pour des gilets jaunes qui s’aventureraient sur les pistes rouges… Je fais tout pour apparaître normal. Un président norm… Non, ce n’est pas le bon mot, ça. Je ne vais tout de même pas annoncer le rétablissement de l’ISF pour les calmer, les gilets jaunes !

    « Les Tontons flingueurs , me voilà en plein dedans »
    Allez, zou, question suivante, justement. Les gilets jaunes. Vont-ils voir que je ne leur ai accordé que de la poudre de perlimpinpin ? Vendu des carabistouilles ? “Nous sommes à un moment historique pour notre pays : par le dialogue, le respect, l’engagement, nous réussirons.” Tiens c’est bien ça, ce que je disais début décembre, qui ne serait pas d’accord ? Moi qui expliquais en 2017 que l’un de mes films préférés était les Tontons flingueurs, me voilà en plein dedans. Audiard a raison, “aujourd’hui, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente”. Il me faudrait Paul Volfoni à l’intérieur. Tiens, Gérard Collomb me manque. Hulot, pas trop.

    En même temps, je ne suis pas venu beurrer les sandwichs, moi. J’ai une élection à gagner, en mai. Le grand débat national qui replace l’immigration dans les questions abordées, sacrée idée pour remettre en selle Marine Le Pen. Ça peut se présenter pas trop mal. J’ai aussi la réforme de l’assurance-chômage, de la fonction publique et des retraites à faire passer en 2019. Déjà que les gilets jaunes ont obtenu le retrait des hausses de carburant et des mesures sociales, il ne faudrait pas qu’ils découvrent tout de suite que, sur le contrôle technique durci au 1er juillet, j’ai déjà fait signer les décrets à Rugy. La réforme institutionnelle ou la PMA, je les ai déjà repoussées. “Réformer sera beaucoup plus compliqué qu’avant”, a confié un ministre à RTL. Je veux son nom. »

    Lionel Venturini


    #Macron

  • Macron : levée de fonds dans la banlieue bruxelloise des exilés fiscaux - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-05/Macron-levee-de-fonds-dans-la-banlieue-bruxelloise-des-exiles-fiscau

    D’où vient le financement de la campagne d’Emmanuel Macron ? De gentils donateurs anonymes installés à Paris, Londres, New York… mais aussi à Uccle en Belgique, arrondissement chic de Bruxelles bien connue pour abriter des exilés fiscaux français. En effet, selon le site Mediapart qui passe au crible le porte-monnaie du candidat et de son mouvement En marche !, Macron est allé récolter en octobre dernier, dans ces faubourgs bruxellois huppés, des fonds pour sa campagne auprès de contributeurs invités par le fondateur de la marque Celio, Marc Grosman.

    • «  il a donc pas mal dépensé  »

      De fait, ces soirées levées de fond qui ne disent pas leur nom sont souvent lucratives. A en croire Mediapart, Macron a déjà récolté 8 millions d’euros, soit « la moitié du plafond de dépenses autorisé par la loi pour le premier tour d’une présidentielle. Du jamais vu pour un parti tout neuf ». De même, on apprend qu’en trois collectes organisées à Londres, « plaque tournante pour le financement de l’entreprise politique Macron », l’équipe de campagne « escompte plus de 200 000 euros de recettes. Un jackpot, à une heure de Paris par l’Eurostar… »

      Macron et l’argent : ce sujet intéresse de nombreux médias depuis le début de l’année... En effet, d’aucuns se demandent comment cet ancien banquier d’affaires qui a engrangé plus de 2,8 millions chez Rothschild entre 2009 et 2012 peut publier en octobre 2016 auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) une déclaration de patrimoine bien moindre. Réponse (pour l’heure) de son porte-parole Sylvain Fort au JDD : « pendant les années Rothschild, Emmanuel Macron a adapté son train de vie à ses revenus et il a donc pas mal dépensé ». Pas dit que les médias se satisfassent de cette réponse d’ici le premier tour.

  • Emmanuel Macron : avec quel argent va-t-il financer sa campagne ? - L’Obs
    http://actualites.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2017/20170104.OBS3388/emmanuel-macron-avec-quel-argent-va-t-il-financer-sa-campagne.

    J’aime bien cette citation de Sylvain Fort, le porte-parole d’Emmanuel Macron :

    Nous comptons aujourd’hui 14000 donateurs et seulement 220 ont versé plus de 5000 €. Ils sont noyés dans la masse.

    Sachant que d’après l’article, E. Macron dispose de 3,9 millions d’euros et qu’un donateur ne peut verser plus de 12100 € (7500 au parti et 4600 au candidat pour la campagne), quelle part représente ces 1,6 % de donateurs à 5000€ ?
    Ils cumulent entre 1 100 000 € (28,2 %) et 2662000 € (68,3 %). Ils ne sont pas « noyés ».

    • Avec l’argent des contribuables.
      Les dons officiels étant déductible des revenus.
      Tous les contribuables financent donc ce candidat et les autres.

      Bon, c’est souvent pas assez, voir les histoires de valises de billets, il y en a une par mois en ce moment.