person:terry eagleton

  • Misère de l’athéisme
    http://revueperiode.net/misere-de-latheisme

    Il y a une dizaine d’années quelques intellectuels à sensation ont remporté un succès commercial en publiant des ouvrages contre la #religion. C’est le cas notamment de Richard Dawkins et son En finir avec Dieu. Dans cette réponse cinglante, Terry Eagleton fait la prouesse de rendre intelligible la foi religieuse et les fondamentaux de la théologie chrétienne aux athées les plus obtus. C’est notamment parce qu’en plus d’être un brillant critique littéraire marxiste, Eagleton a été l’animateur essentiel du courant de la gauche radicale catholique en Grande-Bretagne dans les années 1960, inspiré par Marx et Wittgenstein. C’est avec ce parcours qu’Eagleton conteste point par point les prétentions des nouveaux athées dans leur croisade antireligieuse. Il propose une défense singulière des croyants, qui (...)

    #Uncategorized #théologie_de_la_libération

    • Ma foi. ;)
      Je ne suis pas fan de Dawkins, mais j’y reconnais des positions assez claire et tranché.
      Je ne vais pas tenter de défendre Dawkins, mais d’indiquer en quoi cette défense de la religion pose problème.
      Corporatisme exclusif contre diversité des croyants . D’abord, elle commence en faisant croire que pour parler de la religion, la critiquer, avoir un avis dessus, il faudrait avoir lu des livres de théologiens et de spécialistes. Eagleton se fait donc corporatiste obtu, car demandons aux croyants ce qu’ils ont lus... Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas forcément les principaux livres de leur religions, (et certains athées d’ailleurs sont parfois plus au fait de ces livres qu’eux), si en plus il faudrait qu’ils aient lu les livres de théologiens sur leur religion autant le dire toute de suite : ce n’est pas que les athées qui ne pourrons pas parler de la religion, ce sont la majorité des croyants, et surnagerons quelques théologiens.

      Religion et endoctrinement . Il n’est pas question (et même pour Dawkins) de dire que toute foi rend aveugle, mais juste de rappeler simplement que oui, certaines religions considèrent des choses comme sacrées, et qui a ce titre ne doivent pas être questionnées ou critiquées. Certaines établissent des dogmes. D’autres pas, tant mieux ! Il ne s’agit pas de faire un inventaire. Mais de constater, que, dans sa démarche la science et la religion diffère.
      Pour Dawkins, le problème n’est pas tant : comment les « enfants chrétiens et musulmans sont élevés », que de dire que la catégorie même de « enfants chrétiens ou musulmans » pose problème : ils ne choisissent pas. C’est leur parents qui décident pour eux. Le fond du problème est là.

      Sur l’opposition entre science et religion , Dawkins est clair : oui, il y a concurrence... mais que a condition que la religion prétendent avoir des savoirs du même ordre que la science. Ce que les théologiens rationalistes n’apprécie pas, c’est qu’on leur rappelle que puisqu’ils prétendent que Dieu existe, c’est à eux de le prouver, et pas à ceux qui n’y croient pas. La charge de la preuve revient a celui qui affirme l’existence d’une chose. Une affirmation sans preuve, peut-être réfuter sans preuve.
      Du reste les formes qu’il dit que Dawkins attribue a Dieu (architecte, artisan...) ne viennent pas de Dawkins, il ne fait qu’analyser les propositions des théologiens plus anciens. Et pendant que le débat dérive, la preuve de l’existence de Dieu se fait toujours attendre (et cela n’empêchera pas le théologien par ailleurs d’affirmer que Dieu est transcendant, qu’il veux ceci cela... le tout avant d’avoir prouver son existence).

      Le jeu de la validation subjective : j’aligne les auteurs qui m’arrange, j’oublie les autres.
      Ensuite, le théologien, aura beau jeu de défendre les idées de Thomas d’Aquin, plutôt aristotélicien et pour cette raison en accord avec l’existence du corps... mais rappelons simplement que sont tout autant reconnu par la théologie saint augustin, beaucoup plus platonicien, et pour la peine, d’un tout autre avis.

      La raison de la vie sur terre. Le théologien prend au pied de la lettre l’humour de Dawkins demandant pourquoi ne désire t’il pas mourrir vite pour rejoindre le paradis et répond en disant que le christianisme accorde une grande valeur a la vie humaine. Mais certainement ! Demandons à ceux qui ont subit l’inquisition, et les hérétiques ce qu’ils en pensaient. Il semble bien plutôt que si les croyants ne veulent pas se donner la mort, c’est parce qu’ils pensent qu’ils ont une mission sur terre. Et cette mission connaît de grande divergence. Pour certains c’est tuer au nom de Dieu, mais aussi pour d’autre, et il faut le reconnaître : se sacrifier par amour pour son prochain. Ce n’est pas forcément négatif que de penser que l’on a une mission. Mais par contre, c’est particulier, nous ne nous pensons pas tous missionné par qq.un d’autres, on peu envisager p.ê soit-même de se donner des objectifs.

      La vie de Jésus Il est vrai que les interprétation de la vie de jésus diverge. Et on a droit ici à celle classique de gauche qui en font un rebelle.... mais ce n’est pas qu’une interprétation qui nous est livré la. C’est plus : c’est une invention. On ne sais pas autant de chose sur jésus. On est loin de connaître toute sa vie (si l’on accepte l’idée qu’il est existé : est c’est probable) d’une part, et d’autre part, on ne connait de sa vie que des discours qui parfois sont contradictoire et son rapporté par des gens... QUI N’ETAIENT PAS LA DE SON VIVANT. Le plus récent des récit est fait 40 ans après sa mort !

      Faut-il respecter une croyance religieuse Le théologie argue du fait qu’il faudrait respecter une croyance parce qu’elle est ancienne (appel à la tradition : ce n’est pas un argument), populaire (appel au nombre : ce n’est toujours pas un argument) et qu’elle a des effets (beaucoup de croyance on des effets). Le problème c’est de confondre : respecter une croyance et respecter un croyant. Car évidement que l’on respecte les personnes, mais ça n’implique pas de ne pas pouvoir formuler d’avis sur leurs croyances. Car c’est bien ce qui est sous-entendu la dessous. Si l’on pousse le raisonnement, il est fort probable, que la demande de « respect » d’une croyance, rappelle simplement : le retour du blasphème. Espérons que non.

      La critique du libéralisme de Dawkins Pourquoi pas. Comme je l’ai dit, je ne cherche pas à le défendre.

      Que reste t’il a l’athéisme ? Enfin, je voudrais terminer avec cette précision. Dawkins est loin d’être le seul nouvel athée, et il défend même une position très exigente rationnellement qui je trouve p.ê pertinente avec certains théologiens, ou croyants rationnels, mais qui n’a aucun effet avec la plupart des croyants. Car la plupart sont fidéïstes. C’est à dire qu’ils croient en Dieu, par confiance, sans exiger de preuve de son existence. Et si ils n’affirment rien, pourquoi faudrait-il les critiquer ainsi ? Il existe aujourd’hui un courant de sceptisme, et de socratisme, mené par Peter Boghossian, qui consiste non pas a critiquer les religieux, mais questionner la démarche de prosélytisme des croyants. Pas pour dire qu’ils ont tort de croire et qu’ils devraient être athée. Pas pour avoir raison en public, en débat devant eux. Mais simplement discuter, et se demander ensemble, pourquoi est ce que je devrais adhérer a t’elle croyance ? Quel est la démarche épistémologique. Personnellement j’ai besoin de rationalité, de fait, je n’exclue pas de changer d’avis, mais j’attends qu’effectivement on me parle sur ce terrain. « Le coeur de la démarche, n’est pas de faire changer les croyances, mais la manière dont nous formons nos croyances ». Et précisons que ce n’est pas du prosélytisme : « le prosélytisme signifie essayer de convaincre quelqu’un d’une conclusion. Je n’essaye pas d’amener les gens a une conclusion. je veux savoir, comment les gens savent ce qu’ils prétendent savoir ».

  • Introduction à Raymond Williams
    http://revueperiode.net/introduction-a-raymond-williams

    Raymond Williams est bien connu comme précurseur des études culturelles, c’est-à-dire comme un marxiste préoccupé par les questions culturelles dont les travaux auraient (mal) vieilli. Si la connaissance de cet auteur s’arrête souvent ici, Daniel Hartley propose au contraire de redécouvrir Williams comme un marxiste particulièrement novateur, dont les percées théoriques sont encore bien d’actualité. Dans ce texte, Hartley éclaire trois concepts de Williams qui en font un auteur central pour aujourd’hui : la complexité, l’immanence et la longue révolution. Confrontant Williams à la critique althussérienne de son temps (Terry Eagleton), Hartley le présente comme un penseur des pesanteurs matérielles, culturelles et économiques, qui donnent à la transition socialiste une dimension tragique, c’est-à-dire (...)

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  • Capitalisme et forme
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    « Ce qui semblait stable et solide part en fumée, tout ce qui était sacré est profané » : selon Marx, l’avènement du capitalisme, son dynamisme économique, la circulation abstraite des marchandises, ont déstabilisé les hiérarchies morales, religieuses et esthétiques établies. Pour autant, il est notoire que le capital a historiquement coexisté avec les figures de l’autorité, de la discipline et du conservatisme. Ce paradoxe est, pour Terry Eagleton, constitutif de toute l’écriture romanesque. Le roman est le lieu où peuvent se combiner l’héroïsme et la banalité, l’explosion du désir et sa répression, l’exaltation du crime comme de la vertu. À travers Goethe, Balzac, Zola, Mann et bien d’autres, Eagleton offre dans ce texte, devenu classique, un condensé saisissant de ce que les romans ont à dire sur (...)

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