person:thierry mariani

  • A Avignon, le « calvaire judiciaire » d’un ancien de l’Urssaf - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/13/a-avignon-le-calvaire-judiciaire-d-un-ancien-de-l-urssaf_1609823

    Philippe Pascal, retraité de l’organisme de recouvrement, est attaqué par François Mariani, influent notable du Vaucluse et cousin de Thierry Mariani. En 2010, ce dernier avait été visé par un contrôle antifraude mené par l’ex-employé de l’Urssaf .

    Philippe Pascal n’était pas seul, c’est déjà ça. Environ 150 personnes se sont réunies ce lundi devant le tribunal de grande instance d’Avignon en soutien à cet ancien inspecteur de l’Urssaf, appelé à comparaître pour la troisième fois en sept ans. Depuis 2010, ce désormais retraité se retrouve pris dans une spirale judiciaire commencée à l’occasion d’un simple contrôle fiscal, initié à la demande de sa direction. Un simple contrôle, mais qui ne visait pas n’importe qui : François Mariani, qui assigne aujourd’hui Philippe Pascal en justice, est un homme d’affaires influent dans le Vaucluse – il fut président de la chambre de commerce et dirige plusieurs sociétés – et est également cousin de Thierry Mariani, ancien ministre Les Républicains.

    En 2010, il est notamment propriétaire d’un hôtel-restaurant dont la gestion questionne la direction vauclusienne de l’Urssaf. Philippe Pascal, alors en charge de la lutte antifraude dans le département, est mandaté pour effectuer le contrôle. Le dossier qu’il constitue entraîne la mise en examen, en février 2011, de François Mariani et de son fils pour « abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux, faux bilan, travail dissimulé et harcèlement moral » avec en prime un redressement annoncé de près de 800 000 euros. Parmi les éléments accumulés par l’inspecteur, un enregistrement fourni par un des employés de l’établissement, sur lequel on entendrait Mariani tenir des propos alimentant les soupçons d’infraction à la législation du travail. C’est cette bande sonore, remise à la justice par Philippe Pascal, qui le mène aujourd’hui devant le tribunal, François Mariani l’attaquant pour « atteinte à la vie privée ».

    « La carte du pourrissement »
    Lundi, l’audience, déjà reportée par trois fois, a une nouvelle fois été repoussée, l’avocat de François Mariani, Olivier Morice, ayant déclaré forfait pour cause de dos douloureux. Une vraie déception pour les soutiens de Philippe Pascal, venus de toute la France pour l’accompagner. « On a l’impression qu’en face, ils jouent la carte du pourrissement, soutient Lionel Zaouati, responsable régional pour la fédération CGT des organismes sociaux. On aurait aimé qu’il soit jugé pour que l’on en finisse, car Philippe reste sur le gril à ressasser cette affaire depuis sept ans déjà. » Car ce n’est pas la première contre-attaque menée par l’entrepreneur sur son inspecteur : depuis 2015, deux autres plaintes ont été déposées, la première, classée sans suite, pour des soupçons de corruption, la deuxième pour atteinte à la présomption d’innocence – procès perdu en première instance par François Mariani, qui a fait appel de la décision.

    De procédures en procédures, c’est un véritable « calvaire judiciaire » selon la CGT, qu’aurait subi l’inspecteur depuis le début de cette affaire. Pire : « Il a aussi été menacé, on a cassé sa voiture, on a recensé tout un tas de faits en vue de l’intimider », assure encore Lionel Zaouati. Une plainte a été déposée en ce sens, mais la justice l’a classée sans suite. De quoi déstabiliser durablement Pascal Philippe : dessaisi du dossier Mariani en 2014 par son administration, il est finalement licencié en juillet 2016 pour inaptitude suite à un burn-out. Une « injustice » pour ses soutiens, alors que François Mariani, toujours mis en examen, n’a lui toujours pas été jugé.

    « Au-delà du cas de Philippe, cette affaire symbolise aujourd’hui la façon dont certaines personnes influentes peuvent avoir un sentiment d’impunité leur permettant de passer entre les mailles du filet, relève Lionel Zaouati. On espère que la justice triomphera parce que son combat est juste. Il n’a fait que son travail. » Pour mobiliser l’opinion en attendant la nouvelle audience, prévue le 26 février 2018, ses défenseurs ont lancé un site internet, « payetescotiz.fr », avec rappel des faits et mention du comité de soutien de l’inspecteur, qui compte quelques personnalités comme Eva Joly, Gérard Filoche ou François Ruffin. L’avocat de François Mariani, lui, n’était pas joignable.

    L’impunité dont jouissent les dominants dans notre pays soit disant démocratique est hallucinante. Non seulement nous vivons dans un état policier, mais qui est par ailleurs contrôlé par une oligarchie politico-industrielle mafieuse.

    #urssaf #contrôle_fiscal #fraude #corruption #harcèlement #impunité

  • Danièle Obono, chiffon rouge de l’Assemblée
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/10/04/25001-20171004ARTFIG00196-daniele-obono-chiffon-rouge-de-l-assemblee.php

    Encore inconnue du grand public cet été, l’ancienne porte-parole de Jean-Luc Mélenchon s’est taillée une notoriété sur un plateau télévisé quelques jours seulement après son arrivée à l’Assemblée. La Franco-gabonaise est interrogée par les Grandes gueules de RMC sur une pétition signée en 2012 en soutien au chanteur rap Saïdou, mis en examen au côté du sociologue Saïd Bouamana, pour sa chanson Nique la France. « La liberté d’expression », justifie une Danièle Obono étranglée par la question qui suit. Désormais élu de la nation, peut-elle dire « vive la France » ? : « Vous voulez que je me mette au garde-à-vous et que je chante la Marseillaise ? » Un refus faisant le miel des réseaux sociaux, notamment sa frange la plus droitière, qui exhume ses années passées à la Ligue communiste révolutionnaire comme sa proximité avec les controversés Indigènes de la République. « Hallucinant ! La députée France Insoumise défend ceux qui chantent ‘nique la France’ mais hésite à dire ‘vive la France’ », s’indignait ainsi sur twitter le député LR sortant, Thierry Mariani.

    Moins de quatre mois plus tard, l’histoire se répète. Dimanche dernier, la députée remet en cause sur le plateau de BFM-TV le lien entre un chauffeur de bus RATP refusant de prendre le volant après une femme, et le radicalisme religieux sous-tendu par son acte : « Ca veut dire qu’il a un préjudice contre les femmes. (...) Qu’est ce que ça a à voir avec la question du radicalisme ? », s’interroge-t-elle. Son discours dissociant sexisme et radicalisation est rapidement jugé « complaisant » à l’égard de l’islam radical, notamment par l’ancien premier ministre Manuel Valls : « Je pense que c’est un discours islamo-gauchiste […] C’est plus que la complaisance, c’est une complicité avec un islam politique », a-t-il lâché mardi au micro de RTL.

  • J – 117 : Je n’arrive pas entièrement à me couper de l’actualité, c’en est même étonnant. Il y a quelques bribes qui finissent par passer quand même, à mon insu. En soit les bribes en question ne seraient pas graves, en fait si c’est grave, tant elles ne me donnent pas d’indication directe à propos de ce que je veux ignorer de toutes mes forces, l’identité du prochain locataire-propriétaire de l’Elysée, oui, c’est cela la clef de lecture de Qui ça ? , je peux bien vous le dire maintenant, mais je remarque ces quelques bribes quand je les mets bout à bout finissent par me renseigner sur ce que j’étais parvenu à ignorer jusque-là.

    Donc, Marine Le Pen a pris le pouvoir et personne ne m’en a rien dit. Sans doute que tout un chacun a peur et plus personne n’ose parler, tout le monde fait mine de continuer à poursuivre son petit bonhomme de chemin, comme si de rien n’était, mais c’est surtout dans un souci de ne pas se faire remarquer. Parce qu’en fait, tout le monde a peur. Et cela je l’ai toujours soupçonné. J’ai toujours su que l’arrivée au pouvoir du Front National se passerait de cette façon, que cela passerait inaperçu, qu’en fait c’est déjà arrivé et que l’on ferait tous semblant de rien.

    Déjà en 2002, le 21 avril, c’était comme ça. Le Pen n’a pas été élu mais son programme si. Et cela a trompé tout le monde. On s’est réjoui trop vite et à mauvais escient. Ce qu’il faut retenir c’est qu’en 2002, 100% des Français ont voté pour l’extrême droite et que ce n’est pas une exagération de ma part, que j’ai l’air comme ça de confondre le R.P.R. et le Front National, non, je ne les confonds pas, ils sont strictement identiques. Relisez deux choses, le programme électoral du Front National pour les élections présidentielles de 2002, la section sur la sécurité intérieure, et les lois Sarkozy-Perben, vous verrez que 12 des 24 mesures préconisées par le Front National figurent en bonne place dans ces lois de sécurité, et maintenant imaginez qu’au lieu du candidat d’extrême droite Chirac (le bruit et les odeurs), c’eut été l’autre candidat d’extrême droite, Le Pen (la France aux Français et le steak au poivre) qui ait été choisi, franchement vous pensez qu’il aurait eu la moindre chance de réaliser la moitié de son programme. L’extrême droite de Le Pen en a rêvé, l’extrême droite de Chirac l’a fait.

    Ce n’est pas la tête du candidat qui est importante (et quel concours de beauté vraiment !), ce sont les programmes et les actes qu’il faut lire.

    En 2007, Le Pen a légué son héritage, non pas à sa fille, comme on le dit souvent, mais à son fils spirituel, Sarkozy.

    Pendant cinq ans, Sarkozy a été un président d’extrême droite, plus sans doute que n’aurait pû l’être Le Pen s’il avait été élu ce qu’il n’a pas été parce que justement son fils spirituel lui a volé ses voix. Pour ma part des signes de cet héritage, et de sa mise en action j’en ai relevé tellement, et cela dès le début, dès le printemps 2007 que j’avais entrepris, sans doute échauffé par certaines de mes lectures, notamment celle de Lingua Tertii Imperii (La langue du troisième Reich) de Viktor Klimperer et cette attention de linguiste au moindre glissement du discours, que j’avais entrepris donc d’en noter le moindre fait et geste, pour garder la trace de cette grande glissade : c’était le texte régulièrement mis à jour d’extreme_droite.txt. Mais je dois le reconnaître, j’ai été terrassé par le rythme de mon adversaire, comme on peut l’être par la vitesse d’exécution ou la puissance en mêlée d’un adversaire qui nous domine, contre lequel on ne peut rien, il faut dire, j’avais le sentiment, voilier, de partir à l’abordage d’un cuirassier, je me demande même si ce n’est pas à ce moment-là, qu’ivre de lectures (non pas de chevalerie mais de linguistique de combat), je n’ai pas commencé ma carrière de Don Quichotte du Val de Marne et ses assauts contre des moulins à vent, oui, qui, simple citoyen pouvait lutter contre ce rouleau compresseur, son rythme infernal et sa terrible masse ? C’est en lisant aujourd’hui le Journal de la crise, de 2006, 2007, 2008, d’avant et d’après de mon cher, tellement cher, ami Laurent Grisel que je me console, ma tentative n’était pas entièrement vaine et en deux petits endroits de son livre je lui suis venu en aide à ma tentative avortée, extreme_droite.txt.

    De 2007 à 2012, je n’en démords pas, la politique appliquée par les différents gouvernements Fillon a été une politique d’extrême droite, une guerre déclarée contre les faibles, les démunis au profit des nantis, et il m’est indifférent que les démunis aient pu provenir d’autres pays que le nôtre, surtout quand j’ai désormais acquis l’inébranlable conviction que les nantis n’avaient pas et n’ont toujours pas de frontière pour ce qui est de nous détrousser. De 2012 à 2017, c’est la même politique qui a été appliquée, en laissant croire dans un premier temps que non, pas du tout, on allait voir ce que l’on allait voir, mais en fait si, et même plus que si, il n’est pas exclu, par exemple, que Fillon Sarkozy seraient parvenus à imposer le contenu de la loi Travaille ! Encore une fois ce n’est pas la tête des hommes, et des rares femmes, politiques qui nous gouvernent qui me sert de boussole, mais bien leur programme, dans un premier temps, et leur politique, dans un second temps, et donc ne voyant pas la différence entre le Front National et le RPR et étant désormais convaincu que le PPS (Parti Pseudo Socialiste) avait dépassé les objectifs du RPR, je suis contraint de constater que l’extrême droite est au pouvoir, depuis en fait 15 ans. Que ce soit une photographie de l’oncle Raymond de la qualité française qui soit affichée dans toutes les mairies de France n’est pas un repère pour moi, que l’on plonge de tels portraits dans un bain d’acide et je sais très bien quel est le visage que l’on trouvera en dessous, celui de la présidente du front national un bandeau sur l’œil. Mais encore une fois, leur visage : quelle affaire ! On s’en moque éperdument.

    De même qu’entre 2007 et 2012, dans mon petit fichier extreme_droite.txt ( http://www.desordre.net/bloc/extreme_droite/index.htm ), j’avais relevé les faits suivants :

    20/07/2007 : Quatre syndicats de l’inspection du travail ont annoncé, vendredi 20 juillet, qu’ils déposaient un recours devant le Conseil d’Etat contre les attributions du ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, qui permettent à ce dernier d’utiliser les inspecteurs du travail dans la recherche des travailleurs étrangers illégaux.

    5/09/2007 : La Ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, proteste contre cette citation dans une définition du Petit Robert : " Rebeu ou Reubeu, n. et adj. -1988 verlan de beur. FAM. péj. Arabe, beur. « T’es un pauvre petit rebeu qu’un connard de flic fait chier. C’est ça ? » Izzo. Des rebeux." et apporte son soutien à l’Unsa-police, premier syndicat de police dans sa volonté de faire pression pour censurer cette citation.

    13/09/2007 : Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse a proposé un amendement à l’assemblée visant à recourir à des test d’ADN à la charge des personnes déposant un dossier de regroupement familial.

    20/09/2007 : Le délai de recours contre les décisions de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), qui accorde ou refuse l’asile politique en France, a été réduit d’un mois à quinze jours.

    10/10/2007 : Des policiers en civil se font passer pour des conseillers d’éducation d’un collège pour arrêter des parents d’élèves sans papier dans le XVIIIème arrondissement de Paris.

    17/10/2007 : Les syndicats de l’ANPE et de l’Assedic dénoncent une « nouvelle mission d’auxiliaire de police », une « chasse à l’étranger », de « la délation »... En cause, un décret publié le 11 mai 2007, pris en application de la loi Sarkozy sur l’immigration et l’intégration du 24 juillet 2006, qui oblige, depuis le premier octobre, les agents de l’ANPE et des Assedic à transmettre « systématiquement » aux préfectures copie des titres de séjour et de travail des demandeurs d’emploi étrangers pour vérification.

    4/12/2007 : la police nationale propose des récompenses de plusieurs milliers d’euros pour encourager les habitants de Villiers le Bel à la délation, après les émeutes de fin novembre, dans le but de traquer les émeutiers les plus violents.

    Avez-vous le sentiment que ce soit là de petits faits, des faits anodins, comme l’étymologie du mot le signifie, a nodos, hors douleur en grec, des faits qui soient tellement différents de ceux d’aujourd’hui finalement ?

    Doutez-vous encore de la vraie couleur de ce régime politique ? Et du coup, vous m’expliquerez comment il est possible sinon, que nous ne soyons pas encore sous le régime politique du Front National et qu’un enseignant et un agriculteur soient poursuivis en justice pour avoir apporté secours à des personnes entièrement égarées à la frontière entre la France et l’Italie, frontière dont j’entends qu’elle a été rétablie, alors que ces deux pays font partie du même espace européen, on ne me dit pas tout mais je comprends certaines choses tout de même, qu’un automobiliste a sciemment écrasé trois femmes voilées dans les rues d’Armentières, Nord, qu’il a été relâché peu de temps après les faits et que le commissariat de police d’Armentières, Nord a d’abord refusé de recevoir la plainte contre X d’une de ces femmes, la première qui soit parvenue à se relever de son lit d’hôpital, et qu’un maire a envoyé la police municipale dans une école au motif qu’un professeur entendait y faire étudier à ses élèves la langue arabe, je rappelle qu’en république, l’école est un sanctuaire que la police n’a rien à y faire, donc toutes ces petites choses que j’apprends malgré tout, en faisant tant d’efforts pour les ignorer, pour n’en rien savoir, surtout ne rien savoir des grandes agitations, de ceux qui se disputent aujourd’hui le déshonneur d’être dictateur à la place du dictateur, vous voudriez me faire croire que le Front National n’est pas au pouvoir.

    Encore une fois j’en ai rien à foutre de la tête du ou de la locataire-propriétaire de l’Elysée, je ne vote pas pour des personnes, je vote pour un programme, enfin cela c’était du temps où je votais, il m’en aura fallu du temps pour comprendre que le vote, son droit et son exercice, étaient des leurres.

    Il vous faut encore quelques preuves supplémentaires pour comprendre que la peste brune est déjà au pouvoir ? Ou est-ce que vous voulez attendre qu’on n’ait vraiment même plus le droit de le dire pour être sûr qu’effectivement, l’extrême droite, le front national, le fascisme, le racisme sont au pouvoir ? Soyez alors tranquille, je crois qu’il n’y a désormais plus très longtemps à attendre.

    #qui_ca

  • La Syrie fracture les partis politiques français

    À droite, le candidat F. Fillon se rapproche du FN en défendant le régime d’Assad & V. Poutine. Le PS & les écologistes relaient l’opposition syrienne, quand JL. Mélenchon défend une lecture anti-impérialiste où les États-Unis sont le principal adversaire.

    La chute d’Alep est un révélateur. Y compris des fractures au sein des partis politiques français. À droite, la primaire a désigné un candidat, F. Fillon, qui s’est distingué de nombre de ses compagnons par son soutien à V. Poutine, voire à B. al-Assad, sur une ligne proche de celle du Front national. À l’inverse, le PS et les écologistes condamnent sans hésiter le régime dictatorial et soutiennent l’opposition syrienne non-djihadiste. Jean-Luc Mélenchon, lui, cultive une lecture anti-impérialiste qui suscite de vives polémiques.

    C’est par un communiqué d’à peine quelques lignes, que François Fillon a rompu jeudi 15 décembre le silence de plus en plus pesant qu’il observait depuis la chute d’Alep. « L’indignation est nécessaire mais elle n’a jamais sauvé une vie », explique-t-il. Pour « arrêter le massacre, il n’y a que deux solutions », poursuit celui qui, isolé dans sa famille politique, prône depuis des mois une alliance stratégique avec le régime de Damas.

    La première, celle d’« une intervention militaire que seuls les Américains peuvent conduire », n’a pas sa faveur « compte tenu de ce qu’il s’est passé en Irak ». La seconde, qu’il défend, « c’est une initiative puissante, européenne, diplomatique pour mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui ». Pour François Fillon, reprendre le dialogue avec Bachar al-Assad, mais aussi avec Vladimir Poutine, est la seule voie de sortie pour le conflit syrien.
    .
    Il y a quelques semaines, Fillon a refusé de parler de « crimes de guerres » à Alep. « Il ne faut pas utiliser des mots comme ça, sans pouvoir vérifier », affirmait-il, dans L’Émission politique, sur France 2. « Quand on est en guerre, on doit choisir son principal adversaire », écrivait-il aussi dans Vaincre le totalitarisme islamique (Albin Michel, 2016) pour justifier un rapprochement avec Damas et Moscou. « Il y a deux camps en Syrie et non pas trois comme on le dit », assurait-il le 13 octobre dernier lors d’un débat avec ses concurrents à la primaire, parlant des partisans d’un « régime totalitaire islamique » et « des autres », oubliant au passage l’opposition syrienne non-djihadiste. « Moi, je choisis les autres parce que je considère que ce danger-là est trop grave pour la paix mondiale. »

    Mais, jeudi, Fillon, tout à sa volonté de rassemblement post-primaire, a nommé Bruno Le Maire « représentant pour les affaires européennes et internationales ». Un Bruno Le Maire qui défendait pourtant des positions diamétralement opposées à celle du vainqueur de la primaire sur le dossier syrien, allant jusqu’à prôner une intervention militaire au sol menée par la France. « Il faut que la France prenne le leadership d’une coalition internationale qui associerait des États européens et des États de la région. Entre l’alignement sur les États-Unis et la vénération aveugle de la Russie, il y a un choix alternatif : l’indépendance », déclarait-il dans le JDD. Choisir Bruno Le Maire laisse-t-il entrevoir un infléchissement de la ligne de François Fillon ? « Il n’y a aucune inflexion et il n’y a qu’un chef, c’est François Fillon », répond aujourd’hui son porte-parole Thierry Solère.

    Cela dit, la ligne pro-Assad de certains des soutiens historiques de Fillon, comme le député Thierry Mariani qui s’est félicité de la chute d’Alep-Est, risque de poser des problèmes au candidat LR, dont les positions ressemblent parfois à s’y méprendre à celles du Front national.

    Ce jeudi, Marine Le Pen n’avait toujours pas réagi à la chute d’Alep entre les mains d’un régime qu’elle a de toutes façons toujours défendu. Lundi, au lendemain de l’attentat perpétré contre une église copte au Caire, la candidate du FN avait pourtant immédiatement rédigé un communiqué de soutien aux chrétiens « sauvagement frappés par le fondamentalisme islamique ».
    .
    « Alep était infestée d’islamistes, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des drames avec des civils (…), il y en a », a répondu Florian Philippot ce jeudi sur BFMTV. Reprenant la ligne du parti d’extrême droite, il a, de nouveau, déclaré qu’il fallait « parler avec la Russie ». « Au lieu d’observer et de se lamenter, il aurait fallu être acteur : (…) La France aurait œuvré à créer une vraie coalition mondiale avec les États-Unis, avec les pays européens dont la France, mais aussi avec la Russie ; cela aurait été plus responsable. »
    .
    Outre les liens étroits du FN avec la Russie, notamment financiers (lire nos enquêtes), le FN a toujours, dans ce conflit repris, à la virgule près, la propagande de Bachar al-Assad, estimant que son régime permettait de faire « cohabiter pacifiquement des minorités qui demain vont se faire massacrer », comme l’affirmait en 2013 Marion Maréchal-Le Pen. L’entourage de la dirigeante du FN a parfois noué des liens d’affaires avec Bachar al-Assad. La société de communication de Frédéric Chatillon, conseiller officieux de Marine Le Pen, Riwal a perçu, comme le racontait Mediapart, entre 100 000 et 150 000 euros par an du régime syrien, pour gérer la communication dudit régime.

    Les candidats à la primaire du PS : le soutien à l’opposition syrienne

    Ils ne sont d’accord sur rien, ou presque. Sauf sur la guerre en Syrie. Les principaux candidats à la primaire du PS, prévue les 22 et 29 janvier, reprennent tous à leur compte la ligne des autorités françaises, définie sous Nicolas Sarkozy et poursuivie par François Hollande : condamnation du régime de Bachar al-Assad et soutien à l’opposition syrienne, dite modérée (hors djihadistes). Mais la plupart se gardent bien d’aller au-delà sur le terrain diplomatique. Seul véritable point de discorde : la question des réfugiés entre, d’un côté, Manuel Valls, renvoyé à son discours de Munich dans lequel il avait critiqué la politique d’accueil de la chancelière Angela Merkel, et, de l’autre, tous ses concurrents.

    Manuel Valls a tweeté mardi un appel à la Russie de Vladimir Poutine, avant de critiquer « un tropisme pro-russe chez François Fillon ». La France « doit parler avec la Russie mais aussi dire avec la plus grande fermeté que ce qui se passe à Alep est intolérable, indigne, c’est une blessure pour l’humanité », a-t-il déclaré au média en ligne Brut.

    Mercredi à Paris, Benoît Hamon a commencé son discours en rendant hommage à « nos frères et sœurs en humanité » qui meurent à Alep et en parlant de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité ». « Je me refuse à graduer l’horreur selon qu’elle est perpétrée par Daech ou par Bachar al-Assad », a-t-il argumenté, mais sans s’avancer sur les solutions diplomatiques. Il s’est en revanche clairement distingué de Manuel Valls sur l’accueil des réfugiés – alors premier ministre, il avait critiqué les choix d’Angela Merkel. « J’ai eu honte que des responsables soient allés tancer une chancelière (allemande) pour lui dire de ne pas en faire autant sur les réfugiés », a balayé Hamon mercredi, qui veut créer un visa humanitaire, sortir des accords de Dublin et octroyer plus rapidement aux migrants le droit de travailler.
    .
    Même tonalité chez Vincent Peillon qui, interrogé sur France Inter, a surtout appelé à accueillir les Syriens réfugiés : « Si l’on peut faire quelque chose, c’est les accueillir », a-t-il expliqué.
    .
    Seul Arnaud Montebourg, après avoir exprimé son « indignation profonde », s’est un peu plus avancé sur le plan diplomatique : dans un communiqué publié sur son site, il salue « les efforts diplomatiques que la France a entrepris ces dernières années avec Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault ». Avant d’ajouter : « Mais nous ne pouvons agir ou peser seuls. (...) Il faut exiger dès les prochaines heures une initiative commune de l’ensemble des chefs de gouvernements pour mobiliser les autres puissances mondiales, Chine et États-Unis notamment, faire pression sur la Russie, l’Iran afin que cesse l’un des plus sinistres épisodes et l’un des plus lourds échecs diplomatiques de ces dernières décennies. »

    Les écologistes, fidèles à leurs traditions

    Droits de l’homme, aide humanitaire et appel à la communauté internationale : les dirigeants d’Europe Écologie-Les Verts, et le candidat Yannick Jadot, sont fidèles à la tradition politique de leur mouvement. Dans une tribune publiée par Le Monde, après avoir condamné les massacres du régime, le candidat Yannick Jadot appelle avec l’essayiste Raphaël Glucksmann au renforcement des sanctions contre la Russie (« Ce régime russe est aussi une oligarchie qu’il faut frapper au portefeuille »), et à refuser que la Coupe du monde de football ait lieu en Russie en 2018.
    .
    Ils s’en prennent aussi à plusieurs dirigeants français : « Alep crève depuis des mois et Marine Le Pen a applaudi Assad et Poutine, son modèle et son parrain. Alep crève et François Fillon a dit, dans un débat de la primaire démocratique de la droite française, “choisir Assad” avant de justifier Poutine. Alep crève et Jean-Luc Mélenchon a affirmé dans une émission populaire du service public : “Je pense que Poutine va régler le problème en Syrie.” »
    .
    Quant à l’ancienne ministre Cécile Duflot, elle s’est rendue en début de semaine à la frontière turco-syrienne – la délégation, également composée des députés Patrick Mennucci (PS) et Hervé Mariton (LR), a demandé, en vain, à accompagner jusqu’à Alep le président du comité civil d’Alep-Est Brita Hagi Hasan. Plusieurs responsables écologistes, dont Jadot et Jacques Boutault, maire du IIe arrondissement de Paris, ont aussi participé jeudi, aux côtés d’Anne Hidalgo (PS), à la manifestation organisée pour le départ d’un convoi d’aide humanitaire.

    Mélenchon, contre l’impérialisme américain mais à quel prix ?

    À gauche, seul Jean-Luc Mélenchon se distingue réellement. Au centre de nombreuses polémiques, il a pris soin, depuis quelques mois, de préciser ses propos. Dans sa dernière émission, Revue de la semaine, mise en ligne sur Youtube jeudi, le candidat de la France insoumise insiste sur cette information qui le « percute ». « Ces dernières heures nous avons tous été bouleversés par la diffusion des images en provenance d’Alep et de la partie est de cette ville, des bombardements qu’elle est en train de subir », commence Mélenchon, qui en profite pour répondre à ses détracteurs, qui font de lui « un ami des bombardements sur cette partie de la ville ». « Comment peut-on penser qu’il y a une personne ici ou là qui aime les bombardements et leurs conséquences ? À ceux qui se posaient des questions, je leur dis que je suis comme eux : indigné, blessé », poursuit-il.
    .
    Jean-Luc Mélenchon réexplique, dans cette vidéo, la série d’arguments qui lui permettent de se définir comme un « non aligné » (« une propagande mortelle interdit tout débat, toute critique, tout point de vue non aligné », déclarait-il dans une note de blog mercredi 14 décembre). D’abord le fait que, selon lui, cette guerre en Syrie n’est pas celle qu’on croit, mais bien une guerre pour les matières premières (le gaz et le pétrole).

    « Il s’agit d’une guerre du pétrole et des gazoducs qui n’a pas d’issue sans une coalition universelle ! Nul n’admet, contre les faits eux-mêmes, que ce sont les États-Unis et la France qui ont refusé la formation d’une coalition universelle avec la Russie pour combattre les bandes armées de Daech, Al Nostra [le Front Al-Nosra – ndlr] et compagnie », détaillait Mélenchon le 14. « Le problème de la guerre en Irak et en Syrie, ce n’est pas la religion, ce sont les oléoducs et les gazoducs. (...) Ce sont des guerres traditionnelles pour l’accès aux matières premières et l’accumulation de la richesse. Et dans l’affaire de la Syrie c’est tout à fait ça au point de départ », déclarait-il le 11 décembre à l’émission Question politique.

    Au début du soulèvement syrien en 2011, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon faisait pourtant partie des formations politiques à saluer les printemps arabes, y compris en Syrie. Sa coprésidente Martine Billard signait, le 28 août 2013, un communiqué condamnant clairement les bombardements à l’arme chimique quelques jours plus tôt, commis par le régime. « Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. » Mais, déjà, elle prévenait qu’« une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région ».

    Depuis, si le PG a changé de pied, c’est à la fois à cause de la montée en puissance des groupes armés islamistes et djihadistes (les deux étant parfois confondus dans le discours du parti) parmi l’opposition syrienne au régime, du soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite et de la Turquie à certains de ces groupes, et le déclenchement de l’intervention internationale emmenée par les États-Unis. Or, pour le parti de Mélenchon, « le monde est entré dans l’ère des “guerres de l’Empire global” », selon son texte de congrès de juin 2015. Peu à peu, cette grille d’analyse a effacé celle présidant au soulèvement des peuples de Tunisie, d’Égypte, de Bahreïn ou de Syrie contre leurs dictateurs, indépendamment de tout agenda extérieur.

    « En Libye, en Irak, en Syrie ou au Yémen, les États-Unis tirent prétexte du chaos qu’ils ont eux-mêmes créé, en armant des terroristes islamistes, avec l’aide de leurs alliés pour justifier les interventions meurtrières pour les populations. Quatre ans après les soulèvements populaires du monde arabe, les peuples restent pris en étau entre les régimes autoritaires et dictatoriaux (comme le régime d’Assad), la progression d’un fanatisme subventionné par les monarchies wahhabites du Golfe, les seigneurs de guerre mafieux », écrivait alors le PG.

    De là découle, par exemple, le refus de Mélenchon de parler de « crimes de guerre » : le 16 octobre, dans le JDD, il rétorquait : « Toute guerre est une addition de crimes ! À quoi bon cette escalade verbale de Hollande ? Nous sommes déjà en danger de guerre généralisée. Pourquoi en rajouter avec cette menace du Tribunal pénal international ? Sait-on que ni les USA ni la Russie ne le reconnaissent ? Le dire n’est pas soutenir Poutine. D’ailleurs, il a mis en prison mes amis en Russie. »

    L’entrée en guerre de la France n’a fait que renforcer Mélenchon dans sa grille d’analyse. C’est aussi en défenseur des « intérêts de la France » qu’il se présente : « Depuis le début de la crise, d’un excès à l’autre, la diplomatie française s’est inutilement identifiée au camp des faucons nord-américains, écrivait-il le 4 novembre. Il n’y a plus de représentation diplomatique française à Damas. Comment envisager une discussion sur la paix et même une transition démocratique en Syrie en maintenant la rupture de toute relation diplomatique avec l’État syrien ? Ce choix n’est pas celui de tous les pays européens. Sept pays de l’UE conservent des relations diplomatiques avec la Syrie, dont la Grèce et l’Espagne. (...) La voix présidentielle de la France s’égarant actuellement dans le soutien aveugle aux islamistes turcs, c’est à nous d’incarner la France qui ne se trompe pas d’amis en Turquie. Nous l’avons fait concrètement en accueillant des parlementaires et dirigeants du HDP à nos universités d’été. »

    Ses positions sont l’objet de toutes les polémiques et gênent une partie de la gauche radicale (lire à ce sujet le texte de Julien Salingue*), et de ses soutiens. Mercredi, Clémentine Autain a condamné un « crime contre l’humanité » commis « au nom de la lutte contre Daech » et son mouvement, Ensemble, a relayé l’appel à manifester à Paris avec le collectif Avec la Révolution syrienne, et dénoncé un « dictateur sanguinaire ».

    Le PCF est beaucoup plus mesuré : dans un communiqué publié mercredi, les communistes demandent un cessez-le-feu pour les populations civiles d’Alep mais renvoient dos à dos « chacun des belligérants, et de leurs soutiens ». « Des crimes de guerre ont été commis par toutes les parties en présence, et leurs alliés, depuis le début de l’offensive sur Alep et de la guerre en Syrie », dit encore le Parti communiste, qui appelle à une « transition démocratique » en Syrie avec « un processus conciliant les ennemis d’aujourd’hui », sans un mot de condamnation sur Bachar al-Assad.

    Lénaïg Bredoux, Lucie Delaporte & Christophe Gueugneau

    *http://resisteralairdutemps.blogspot.be/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html

  • La Russie, agent électoral de Washington à Paris
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/07/30/la-russie-agent-electoral_4976579_3232.html

    le Parti républicain ferait bien de ramener son candidat à la raison, si c’est encore possible, et de lui rappeler qu’en démocratie les campagnes électorales se mènent à l’intérieur du pays, pas en suscitant l’intervention de régimes étrangers, a fortiori ceux dont le blason démocratique est sérieusement terni.

    On aimerait aussi rappeler ce message à Marine Le Pen et au Front national, qui se financent auprès de banques russes proches du Kremlin, ainsi qu’aux divers élus français qui défilent sous les ors du Kremlin avant de s’envoler pour la Crimée, au mépris de la politique de leur gouvernement, comme c’est le cas d’un groupe de onze parlementaires emmené ces jours-ci par Thierry Mariani, du parti Les Républicains de Nicolas Sarkozy. Dans ce domaine, leur souci du respect du droit international semble, malheureusement, à la hauteur de celui de Donald Trump.

    • RT a souvent 24 à 48h d’avance sur les médias français en effet. Et avec une hiérarchisation de l’information différente, pouvant en effet prêter à confusion, quand on se contente de la hiérarchisation « à la française ». Les 24 à 48h, c’est sans doute que chez nous, les journalistes vérifient l’information auprès des sources autorisées... ou quelque chose comme ça, ayant à voir avec leur extrême professionnalisme.

      Hier soir, par exemple, après une semaine d’absence totale de devant un journal télévisé, j’ai entendu sur la 2 le récit de la conférence de presse des proches d’Adama Traoré à la Gare du Nord, (Adama Traoré, c’est le gars qui a été condamné à la peine de mort pour avoir osé prendre la fuite face aux glorieuses forces de Police, alors qu’il n’avait rien commis d’illégal), le présentateur a terminé son récit par un truc signifiant « la justice a conclu que le jeune homme n’est pas mort des suites de l’intervention des forces de police », ne retenant donc que la première autopsie, et occultant les deux autres autopsies, connues depuis déjà au moins 24 heures.

    • A propos de cette information sur #adama_traore et de la hiérarchisation des nouvelles dans nos médias occidentaux équilibrés ; il y a bien une intervention humaine dans la hiérarchisation, sur plusieurs jours, et quand un média décide de taire 24 à 48 heures une information, ce n’est pas forcément pour maintenir un équilibre, c’est aussi parfois pour l’invisibiliser tout en expliquant « mais on en a parlé » :
      https://seenthis.net/messages/513597

  • Sarkozy’s Russian fling – POLITICO
    http://www.politico.eu/article/sarkozy-russia-fling-putin-nato-united-states

    Once upon a time, Nicolas Sarkozy was such a fervent admirer of the United States that an American diplomat described him in 2009 as “the most pro-American French president since World War II,” according to a Wikileaks embassy cable.

    That version of Sarkozy seems to be lost, replaced by one whose gaze points east. On Thursday, the conservative leader of the “Républicains” party is heading with a small delegation to Moscow, where he will sit down for a face-to-face meeting with Russian President Vladimir Putin.

    A party official traveling with Sarkozy to Moscow described the trip as little more than a courtesy visit to Putin, whom Sarkozy has taken to calling a “friend” since he left office three years ago.

    This is about a leader of the opposition who is going to meet a head of state with whom he worked very closely while he was president,” said Thierry Mariani, a Russophile MEP in Sarkozy’s party, as he was about to board a plane to Moscow. “[Putin] is one of the personal contacts that Sarkozy has kept since he left office.

    Il ne viendrait évidemment à l’idée de personne que le probable candidat futur à l’élection présidentielle viendrait demander un petit soutien à cet autre grand ami de la démocratie.

  • La délégation française surprise par ce qu’elle découvre en Crimée / Sputnik France - Actualités - Prises de Position - Radio
    http://fr.sputniknews.com/international/20150724/1017223791.html

    La situation réelle en Crimée se distingue drastiquement de celle, éclairée par les médias occidentaux, déclarent les parlementaires français actuellement en visite en Crimée.

    [...]

    Jeudi soir, les représentants français se sont baladés le long de la promenade de Yalta et ont parlé avec des dizaines de personnes sur la plage et quelques jeunes représentants des Tatars de Crimée. a différence de ce qu’ils ont vu avec l’image créée par les médias occidentaux s’avère énorme, a expliqué Marie-Christine Dalloz.

    [...]

    « Nous parlons notre langue. Et si en Ukraine nos fêtes ont été ignorées par l’Etat, en Crimée elles sont devenues officielles », a précisé le responsable de la république.

    Aucun des interlocuteurs des Français n’a dit rien de négatif sur la réunification avec la Russie. « Nous sommes revenus à la maison, tout est bien », ont souligné les Criméens, en invitant les députés à revenir encore une fois dans la région.

    [...]Quand il y a deux sons de cloche les gens commencent à réfléchir

    Quant à la réaction du député Thierry Mariani, il a remercié les autorités locales pour l’entretien du cimetière militaire français. « A cause de la situation diplomatique actuelle, la France ne s’en occupait plus et donc je remercie monsieur le Président d’avoir pris la relève », a dit le parlementaire.

    [...]

    Il a également précisé qu’actuellement, la France vivait la crise agricole et les gens commençaient donc à se rendre compte que c’était en partie un impact des sanctions.

    Le résumé des deux jours, selon M. Mariani, « c’est qu’il vaut toujours mieux venir sur place pour discuter avec les gens et se rendre compte soi-même ».

    « On ne voit pas de forces militaires, d’occupation, on ne voit pas des gens qui sont forcés, c’est finalement une région qui vit en paix où les gens ont l’air heureux », a ajouté M.Mariani.

    #crimée #politique

  • Café serré avec les parlementaires français qui se rendent en Crimée
    http://www.lecourrierderussie.com/2015/07/cafe-parlementaires-francais-crimee

    Parmi eux, figurent les députés Les Républicains Yannick Moreau, Nicolas Dhuicq, Patrice Verchère, Claude Goasguen, Jacques Myard, Sauveur Gandolfi-Scheit et Marie-Christine Dalloz, le député des Français de l’étranger Thierry Mariani, le sénateur UDI de Paris Yves Pozzo di Borgo et le député du groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP) de Charente Jérôme Lambert.

  • Laurent Fabius « hostile » à la visite de parlementaires français en Crimée
    http://www.lecourrierderussie.com/2015/07/laurent-fabius-hostile-visite-parlementaires-francais-crimee

    Le député des Français de l’étranger Thierry Mariani a annoncé mardi 21 juillet que dix parlementaires français se rendraient à Moscou avant de décoller pour la Crimée, où ils visiteront les villes de Simféropol, Yalta et Sébastopol.

  • Communiqué du CRCUF - Thierry Mariani confirme son soutien à la politique agressive de son ami Vladimir Poutine - Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne en France (CRCUF)
    http://crcuf.fr/communique-de-presse/cp-22-juillet-2015

    Comité Représentatif
    de la Communauté Ukrainienne en France
    Communiqué du CRCUF - Thierry #Mariani confirme son soutien à la politique agressive de son ami Vladimir #Poutine

    Depuis l’annexion de la #Crimée par la #Russie en mars 2014, Thierry Mariani a multiplié les tables rondes « d’experts » français ou russes à Paris (souvent au siège de l’UMP) et les missions de parlementaires français à Moscou.

    Le 20 juillet 2015, contre l’avis du Quai d’Orsay, le député membre du parti « #Les_Républicains » et président de l’association Dialogue France-Russie annonce qu’il organise, en Crimée, une mission terrain avec une dizaine de ses collègues.

    La communauté ukrainienne de France est dubitative sur les compétences d’observateur de ce parlementaire qui semble ne pas avoir eu accès à l’interview de mars 2015 de son ami Vladimir Poutine décrivant en détails la chronologie de l’annexion de la Crimée et l’organisation par ses soins de « prétendu référendum ».

    Le CRCUF est choqué que le parti « Les Républicains » et que l’un de ses députés en charge des Français de l’étranger et ancien Ministre, puisse aujourd’hui encore déclarer la légitimité du référendum de Crimée, dénoncé par la communauté internationale.

    La communauté ukrainienne de France et ses sympathisants seront attentifs au rapport de mission qui sans aucun doute sera rendu public.

    ► Les Français pourront ainsi être rassurés sur
    la situation des Tatars de Crimée (Mustafa Djemilev et Refat Tchoubarov, responsables de la Communauté des Tatars de Crimée, interdits de séjour),
    connaître le nombre d’expropriations de lieux de culte, d’entreprises ou de logements,
    le nombre d’Ukrainiens et de Tatars qui ont été dans l’obligation de trouver refuge en Ukraine continentale pour avoir refusé la nationalité russe,
    le nombre d’enlèvements et d’assassinats d’opposants à cette annexion illégale de la péninsule ukrainienne par la Russie,
    –* et enfin le sort qui sera réservé aux prisonniers politiques Oleksandr Kolchenko et Oleg Sentsov, arrêtés en Crimée, enlevés et illégalement détenus dans les prisons russes.

    N.B. Thierry Mariani aurait pu évoquer sur iTélé son observation du 2nd tour des élections présidentielles de 2004. Il a été le seul a déclaré que les élections s’étaient déroulées dans le respect des critères électoraux démocratiques et en toute transparence !... quand déjà tous dénonçaient des fraudes massives et grossières qui déclencheront la Révolution Orange.

    Initialement publié le 22-07-2015

    #FreeSavchenko #Ukraine http://crcuf.fr

    Nadiya Savtchenko, se retrouve au cœur d’un bras de fer diplomatique. Celle que l’on appelle désormais le « soldat Jane ukrainienne », a été enlevée fin juin 2014 par des rebelles pro-russes à l’est de l’Ukraine, alors qu’elle tentait de secourir des blessés pendant sa permission. La vidéo de son interrogatoire a fait le tour du monde et le courage de la jeune femme a fait l’admiration de toute la nation ukrainienne. Transférée dans une prison russe à Voronej où elle est désormais détenue en attente de sont procès. La Russie accuse Nadiya Savtchenko d’être impliquée dans la mort de deux journalistes russes dans l’est de l’Ukraine.

    https://www.youtube.com/watch?v=Y3G6rVsherQ

  • Blog Libre | Clowns institutionnels
    http://blog-libre.org/post/2014/11/05/clowns-institutionnels

    ❞Petit matin dans la salle de bains, radio allumée. J’écoute les invités parler d’un futur programme de téléréalité inventé par une chaîne dont j’ai oublié le nom. Le concept : travestir des femmes et des hommes politiques pour les confronter aux problèmes des vrais gens. Premiers acteurs grimés immergés, Samia Ghali, sénatrice-maire, et Thierry Mariani, député. Petite parenthèse toute personnelle et méchante concernant ces deux-là, ont-ils vraiment besoin de se grimer pour passer pour des #clowns ?

    Je ne participerai pas du bashing général sur nos #politiques et le dis tout de go, non je ne les crois pas tous pourris, tous corrompus, tous nuls. Dans le lot il y en a des compétents de tous bords, essayant de faire pour le mieux dans des circonstances bien difficiles. Barrer dans le mauvais temps est un art difficile.

    Mais revenons au concept de l’émission. Bien grimés pour ne pouvoir être reconnus nos élites de la nation . . . ❞

  • Thierry Mariani : « La suspension du contrat Mistral va à l’encontre des intérêts de la France »
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/09/mistral-thierry-mariani

    "La parole de la France sur des contrats qui l’engagent dans le domaine militaire se révèle peu fiable"The post Thierry Mariani : « La suspension du contrat Mistral va à l’encontre des intérêts de la France » appeared first on Le Courrier de Russie.

  • Comme prévu, les pitbulls sont lâchés... La mauvaise foi sera servie à volonté. Les magistrats sont prévenus...

    Et attention les dialogues ne vont pas être beaux à voir...
    http://www.20minutes.fr/article/1154025/ynews1154025?xtor=RSS-176

    Pour ce député des Français de l’étranger, « il n’y a rien de très sérieux dans cette mise en examen. C’est comme pour Eric Woerth, qu’on a fait chier (sic) pendant cinq ans, éjecté du gouvernement, pour terminer par une demande de non-lieu du parquet », continue le député Thierry Mariani.
    Une mise en examen qui rappelle la sienne : « Il y a plusieurs années, j’ai été mis en examen par une juge totalement incompétente qui avait pété un câble. J’ai appris la nouvelle par la presse, et pendant toute la procédure, elle ne m’a jamais rencontré. Tout ça pour quoi ? Après deux ans, j’obtiens un non-lieu ! », tempête-t-il.

    « Une juge totalement incompétente qui avait pété un câble. »
    Tu voulais dire une hystérique ?
    On notera que le juge Gentil, lui, pour une mise en examen tout aussi hasardeuse et polémique, n’a pas été soupçonné d’hystérie, juste d’animosité malveillante. Ben oui, les mecs savent se contrôler, eux...

    #sexisme

  • La République des fiches | Jet Lambda
    http://reflets.info/la-republique-des-fiches

    « Pour réduire la fraude, le premier impératif me paraît être la sensibilisation des acteurs des prestations sociales (...). Cette culture du contrôle, de la sanction, du ciblage, que l’on connaît dans l’administration fiscale, doit se répandre chez les prestataires sociaux. Cette révolution culturelle me semble bien partie. Dès le moment où les acteurs des prestations sociales – qui sont les seuls à maîtriser l’information – arriveront à détecter précocement les fraudes, nous pourrons avoir une action beaucoup plus pertinente, y compris sur le plan judiciaire. » Non, raté. Celui qui parle ainsi n’est pas Xavier Bertrand, ni même l’un des soldats du groupe Droite populaire comme Thierry Mariani, en verve cet été en pour relancer l’idée de la traque aux "fraudeurs sociaux". Non, celui qui prône cette "révolution culturelle" est un haut gradé du ministère de l’Intérieur. Commissaire divisionnaire, Alain Winter est "chef adjoint du pôle judiciaire, prévention et partenariats"

  • David Douillet se vautre dans le nettoyage ethnique des maternités « # numéro lambda #
    http://numerolambda.wordpress.com/2010/10/07/david-douillet-se-vautre-dans-le-nettoyage-ethnique-des-mate

    La question s’est posée au détour de l’examen de la loi Besson sur l’immigration, qui a éclipsé celui sur la LOPPSI-2 (reporté à la mi-novembre) en ce mois d’octobre. Un projet qui laisse libre cours aux idées nauséabondes des députés de la majorité. Au point que le ministre Besson, comme le rapporteur du texte à l’Assemblée, Thierry Mariani (un expert : c’est l’homme des « tests ADN » de la précédente réforme en 2007/08…), ont du siffler la fin de la récré devant des propositions si radicales. L’idée de Douillet serait de créer des maternités extraterritoriales en Guyane et à Mayotte… Pour qu’un enfant de clandestins ne soit pas automatiquement français à sa naissance. « Votre hôpital extraterritorial, l’a recadré Christine Taubira, députée de la Guyane, ce serait en fait un centre de rétention administrative à l’hôpital… Merci pour l’innovation ! »

    #honte #racisme #for:rezo.net #for:twitter