person:thierry metz

  • terres occupées  _

    dans les terres occupées commencer matin
    tracer dépierrer arpenter dejar la huella
    et sur le bord du mur méditant Thierry Metz
    un vieux compain penchant peut-être moins que nous
    la chose est faite y a pas de rampe ça dévie
    ça veule sur le béton frais Astrée s’en fout
    on appuie sur l’étoile allons à Mars.
    tapons dans les réserves lâchons les rênes
    gavés d’arcanes allons-y chargeons la mule
    totalement incompris foncerons la route
    il va falloir charger la viande se la coltiner
    c’est dur parfois de faire ce boulot mais il faut
    les enfants de septembre apparaissent brusquement
    les frondaisons de l’Isle-Seulte frémissent


     c] bituur esztreym aka e-m gabalda, 2017, LAL1.3.

  • temps grand ouvert  _

    filent les vitres derrière les vitres les branches
    les unes s’emmêlent aux autres selon longueur
    le temps grand ouvert en pleine sieste à l’air
    laissé filent les vitres s’enfoncent les pierres
    des lettres un peu partout réapparaissent
    quand ça se lève on voit se barioler les murs
    sens contre & sens dessus dessous la parlure
    du monde s’épand s’étend tu ne t’attends
    à rien de mieux que la révélation
    tu sais filant dans le monde que ta vue
    l’imprime et qu’il faudra en rendre compte
    dans cent mille ans réveillé on te pressera
    délicate aperception rédifférée
    diras-tu la vérité du temps qui fut tien ?


     c] bituur esztreym aka e-m gabalda, 2014, LAL1.3.

    • Moi non plus je ne sais pas, connais pas bituur mais ses textes parlent haut. Exceptionnels, en route, maîtrisés aussi. Pas de doute (malgré l’enthousiasme et le bonheur d’une lecture si souvent désespérante, enfin rétribuée, ) ce qui rapte l’âme, nourrit l’espoir insensé, rend supporter à jamais... Difficile de se retenir.
      ( D’ac, L-R des Forêts, Jourdan, Metz, collègues de chemin) Ah ça ! Ah ! comme vous dites.

    • Bèh ! total ignorant j’étais de l’ouvrage abondant de Bytuur, oui, parcours des 125 dernières livraisons à seenthis et quelle moisson ! Esztreym ! Pas moins. Salutations très honorées lardées de mille excuses réjouies.

  • prosopopée pour Thierry Metz

    & tu liras “depuis ce matin je tourne autour
    d’un petit poème dont rien n’est le centre” ;
    désormais je tourne autour d’un petit livre
    dont je ne suis que le centre sans bords...
    dernier livre... resté en deçà, regarde un peu
    qui s’en approche, & je ne m’absente plus de ce regard,
    repose désormais dressé dans son écart.
    loin des souffles qui s’échinent sur les murs,
    concentrés sur des plages de nuit restreinte, s’échappent
    voir les couleurs trembler, toutes choses
    désormais mises à plat. sur la pierre demeurée seule
    s’inscrit, syllabe tôt soufflée, mon nom,
    guetteur sombré des jours d’appesanteur...
    je ne suis plus là, elle hésite un peu,
    qui me reconnaissait, un peu plus chaque jour,
    ma voix s’éloigne, rentrée dans son livre,
    la nuit tombe & retombe & moi trop bien caché
    je remplace ma voix, désormais.

    c] bituur esztreym aka eric-marie gabalda
    – 2011 – LAL 1.3 ( http://artlibre.org/lal ) -

    Thierry Metz..

    ça ci-dessus c’est sur/via un bout de L’Homme qui penche . mais y a aussi : Journal d’un manœuvre , Terre , Tout ce pourquoi est de sel , &tc. y a un joyau c’est De l’un à l’autre .