person:thierry tuot

  • Un rapport au vitriol fustige les politiques d’intégration
    http://www.liberation.fr/societe/2013/02/07/un-rapport-au-vitriol-fustige-les-politiques-d-integration_880067
    "« La politique de lutte pour l’intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret (...) plutôt qu’une réalité », écrit le conseiller d’Etat Thierry Tuot. Les responsables, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations, poursuit-il.."

    L’article se fini par une déclaration de Pierre Henry.

    "Elle « risque de détourner l’attention de la question posée : celle de l’intégration », a pour sa part déploré Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile (FTA), qualifiant le rapport de « bienveillant mais confus »."

    Critiques sur France terre d’asile dans WP :
    "

    France terre d’asile est souvent critiquée pour sa proximité avec les pouvoirs publics. Certains suggèrent même que son caractère d’organisation indépendante serait à interroger5. Derrière ces critiques se cachent souvent des positionnements idéologiques différents. France terre d’asile a toujours considéré que l’État devait intervenir dans la gestion des flux migratoires et la protection des populations réfugiées, s’occuper d’assurer le financement de l’accueil et de l’insertion de ces populations. C’est là un enjeu important où l’arbitrage entre solidarité nationale et charité publique est nécessaire. France terre d’asile est également accusée d’être une organisation excessivement professionnalisée. Elle accueille cependant de nombreux bénévoles et tente d’accomplir au mieux les missions complexes et diverses qui lui sont confiées[citation nécessaire]." https://fr.wikipedia.org/wiki/France_terre_d%27asile

    Rapport Thierry Tuot sur l’immigration : des mesures pour aller vers une société « inclusive »
    http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2013/02/09/rapport-thierry-tuot-sur-limmigration-des-mesures-pour-aller-vers-une-so

    "Le site de France Terre d’asile publie un rapport sur les politiques d’immigrations menées en France depuis une trentaine d’année. Commandé par le premier ministre, il a été réalisé par Thierry Tuot, conseiller d’Etat et ancien directeur général du Fond d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS).

    Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il remet en question bon nombre de clichés sur l’immigration. Cité par le journal La Croix, Thierry Tuot estime par exemple que les responsables politiques, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique.

    Mais le plus intéressant dans ce rapport, ce sont les propositions. Elles sont nombreuses, précises, argumentées. Chacune part d’un diagnostic, et s’appuie sur des faits précis.

    La première de ces propositions, demande « la vérité des flux maintenant » : « les chiffres de l’immigration restent parcellaires et ne font l’objet que de peu de publicité ». D’où la difficulté pour « l’élaboration de politiques publiques », et les âneries véhiculées, et rarement contredites, notamment par les officines d’extrême droite. La proposition ? « Confier au Haut conseil à l’intégration refondé la mission d’établir et de rendre publics, au moins annuellement, les chiffres des flux migratoires », qui permettront d’établir clairement les besoins et de cibler les mesures.

    Deuxième proposition : « l’acquisition de la nationalité (française) est présentée comme la consécration d’une intégration réussie. Elle est pourtant rendue difficile » pour « les enfants d’étrangers ayant suivi l’intégralité du parcours scolaire français », et les « ascendants de Français résidant sur le territoire depuis une longue période ». Pour ces deux catégories, Thierry Tuot préconise l’attribution de la nationalité « sur simple déclaration ».

    Les mots aussi ont leur importance : Thierry Tuot préfère parler « d’inclusion » plutôt que « d’intégration » ; et il a titré son rapport : « La grande nation, pour une société inclusive ». "

    Rapport de Thierry TUOT sur la refondation des politiques d’intégration : http://www.france-terre-asile.org/images/stories/interviews-pdf/Rapport_de_Thierry_Tuot_sur_la_refondation_des_politiques_dintgr

    #rapport #immigration #politiques_inclusives #etat_des_lieux #propositions

  • Du rapport sur l’intégration

    "Mais revenons aux rapports, que peu de ceux qui s’en offusquent ont lus, probablement. Alors, ces rapports, ils disent quoi, ils proposent quoi ? Rien de plus et rien d’autre que ce qui se dit et que ce qu’on propose, depuis des années, dans les milieux universitaires. Rien de bien révolutionnaire.

    Utiliser le mot « #intégration » à propos de personnes issues de l’#immigration mais nées en France est évidemment un non-sens. Thierry Tuot, conseiller d’Etat, le disait avec éloquence dans un autre rapport, présenté au Premier Ministre en février 2013... et lui aussi aussitôt enterré (il y a beaucoup de places au cimetière des rapports) ! Sa liberté de parole lui a coûté son poste. Ne savait-il donc pas qu’on préfère la langue de bois ? Titre de son œuvre ? La Grande Nation. Pour une société inclusive.

    Ca s’annonçait mal, c’est sûr. M. Tuot, qui avait dirigé le Fasild et qui, à ce titre, connaissait bien le sujet, appelait déjà à une refonte de la politique d’intégration, il utilisait déjà le mot « inclusion ». Or les rapports qui font jaser aujourd’hui abordent de la même manière certaines des questions soulevées par M. Tuot. Les auteurs de V ers une politique française de l’égalité demandent ainsi qu’on travaille le sentiment d’appartenance, plaident pour un « Nous inclusif et solidaire », et pour cela préconisent de reformuler la question nationale. Ils ajoutent, avec raison, que l’altérisation des populations perçues comme « étrangères » a pour conséquence immédiate et nocive de restreindre la définition du « Nous ». La stigmatisation de l’immigration, de l’islam ou des populations dites Roms renforce et relégitime le « Nous » nationaliste qui périphérise d’emblée des groupes entiers tenus pour des « outsiders ».

    La récurrente instrumentalisation politique de quelques populations construites en ’bouc émissaire’, insistent les auteurs du même rapport, se retrouve à peu de choses près dans les discours de tout l’échiquier politique". Qui pourrait dire le contraire ? Mais cela ne plaît évidemment pas à ceux qui se croyaient vertueux en la matière et découvrent qu’ils ne le sont guère... Allons, encore une belle phrase qui froissera les mêmes, je suppose : « le grand retour du thème de la laïcité est moins lié à un enjeu de religion (et de rapport de l’Etat avec les religions, problème qui est globalement réglé) qu’avec un enjeu idéologique pour le nationalisme : utiliser la question de la religion pour maintenir à distance la reconnaissance des populations vues comme ’musulmanes’. » Cela me semble assez clair.

    Ce diagnostic est posé par les concernés eux-mêmes. Pas par des technocrates à la langue de bois. Pas par des chercheurs théorisant dans leur cabinet sans avoir à salir leurs mocassins dans les quartiers. Cette parole-là, les politiques ont du mal à l’entendre. Ils préfèreront toujours, sur ces sujets, un autisme protecteur à la prise de conscience, qui oblige à faire retour sur ses préjugés et qui dérange. Ceux qui parlent là savent de quoi ils parlent, ils l’approchent avec les outils de la critique, mais ils l’ont aussi vécu dans leur chair. Insupportable prise de parole qui est une prise de pouvoir.

    C’est sans doute ce qui fait dire au chercheur Hervé Le Bras, de son bureau du 6e arrondissement de Paris, dans le JDD du 15 février : « aucun des chercheurs qui font autorité sur ces questions à droite comme à gauche, n’y a participé ». C’est sûr : ces chercheurs aux noms à consonance arabe (à côté, tout de même, de quelques autres aux noms « bien français »), ces associatifs qui sont sur le terrain, tous ces auditionnés venus d’"en bas" ne sont de toute évidence pas les mieux placés pour parler de ce dont ils parlent... On le sait depuis longtemps, et on n’est pas étonné : les élites sont un vrai frein pour l’"inclusion", le grand « Nous » préconisé par les rapporteurs leur fait peur. Et si ces gens-là, si mal-nommés, venaient un jour leur prendre leurs places ?"

    Esther Benbassa

    http://www.huffingtonpost.fr/esther-benbassa/quand-les-arabes-prennent_b_4451281.html

  • « C’est tellement simple de dire 
qu’il y a trop d’immigrés… »

    Remis il y a peu au premier ministre Jean-Marc Ayrault, le rapport (PDF) du conseiller d’État Thierry Tuot pointe les ratés de trente ans de politiques d’intégration et d’immigration. Ancien juge délégué de la reconduite aux frontières, Thierry Tuot appelle à un « devoir d’intelligence et de vérité » sur le sujet. Entretien avec un haut fonctionnaire qui n’a pas la langue dans sa poche.

    http://www.laissezpasser.info/post/tuot

    #migration