person:thomas mann

  • Une découverte savoureuse !
    « L’Union n’est plus européenne, mais allemande »
    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2018/09/10/une-allemagne-europeenne-dans-une-europe-allemande

    L’Allemand Manfred Weber, 46 ans, espère succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. Le patron du groupe PPE (parti populaire européen, conservateur) au Parlement européen et vice-président de la CSU bavaroise, l’aile droitière de la CDU, a annoncé, mercredi, qu’il était candidat à la candidature pour devenir tête de liste (Spitzenkandidat, en allemand) de son parti aux élections européennes de mai 2019. S’il l’emporte, lors du congrès du PPE qui aura lieu à Helsinki les 7 et 8 novembre il aura alors toutes ses chances, le Parlement européen ayant imposé en 2014 que la tête de la liste arrivée en tête aux élections soit automatiquement désignée président de l’exécutif européen.

    La candidature à la candidature de Manfred Weber, adoubée par la chancelière Angela Merkel, tout comme les visées germaniques sur la Banque centrale européenne, est symptomatique de l’Europe allemande qui se met impitoyablement en place depuis la crise de la zone euro de 2010. Déjà, le social-chrétien Jean-Claude Juncker, sans être l’homme choisi par Berlin, est extrêmement proche des intérêts allemands, comme il l’était déjà lorsqu’il était ministre des Finances puis Premier ministre du Grand Duché. L’homme qui l’a propulsé à la tête de la Commission et dont il a fait le haut fonctionnaire le plus puissant de l’Union en le nommant secrétaire général de la Commission, Martin Selmayr, est lui-même Allemand. D’ailleurs, il est frappant de constater que trois institutions sur quatre ont des secrétaires généraux allemands : outre la Commission, le Parlement européen (Klaus Welle) et le Service européen d’action extérieure (Helga Schmid). Cela aurait pu être quatre sur quatre si l’Allemand Uwe Corsepius n’avait pas préféré quitter son poste au Conseil des ministres pour retourner à la chancellerie allemande en 2015 après quatre ans passés à Bruxelles… Mieux, le secrétaire général adjoint du Parlement est lui-aussi Allemand, une institution qui a été dirigée pendant cinq ans par un Allemand (Martin Schulz, 2012-2017). Sur huit groupes politiques, quatre, dont les deux plus importants (PPE et PSE), sont présidés par des Allemands. Pour compléter ce tableau, il ne faut pas oublier que les présidents de la Cour des comptes européenne (Klaus-Heiner Lehne), de la Banque européenne d’investissement (Werner Höyer), du Mécanisme européen de stabilité (Klaus Regling), du Conseil de résolution unique des crises bancaires (Elke König) sont Allemands tout comme le commissaire européen chargé du budget, le nerf de la guerre, Gunther Ottinger. Et bien sûr, tous sont membres ou proches de la CDU d’Angela Merkel.

    « Il ne s’agit pas d’une volonté délibérée, mais simplement les Allemands considèrent qu’ils sont les meilleurs Européens et donc qu’ils doivent faire le job pour pallier l’absence des autres capitales », explique Dany Cohn-Bendit, ancien député européen (Grünen). Et il est vrai qu’en dehors de la présidence de la BCE, que vise le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galau, les candidats allemands ne rencontrent aucune opposition sérieuse et organisée. « En 1953, Thomas Mann tint à Hambourg un discours devant un parterre d’étudiants qu’il implorait d’aspirer non pas à une « Europe allemande », mais à une « Allemagne européenne », résume l’historien anglais Timothy Garton Ash. « Nous avons cependant aujourd’hui affaire à une variante (…) : une Allemagne européenne dans une Europe allemande ». Question : les peuples européens sont-ils prêts à accepter d’être ainsi dirigés par l’Allemagne ?

    • L’Europe va dans le mur, Juncker appuie sur l’accélérateur !

      Le président de la Commission européenne prononçait aujourd’hui un discours sur l’État de l’Union européenne devant le Parlement européen. Il a annoncé sur plusieurs points son objectif d’aggraver la déconstruction des États et des démocraties.

      Sur les accords commerciaux, Jean-Claude Juncker a invoqué « la nécessité de partager nos souverainetés ». En réalité, la négociation et la signature récente de l’accord avec le Japon (JEFTA) sont le symbole d’un vol de la souveraineté des peuples. Les députés européens n’ont pas été associés, les Parlements nationaux ne seront même pas consultés. Le véritable visage de la « souveraineté européenne » de Macron, reprise par Juncker apparaît ici en pleine lumière. C’est le retour de la « souveraineté limitée » de Léonid Brejnev.

      En matière d’immigration, sa principale proposition pour l’Afrique est un « accord de libre-échange de continent à continent » ! Cela revient à appauvrir toujours plus les pays africains et aggraver les causes qui poussent des centaines de milliers de gens à l’exil.
      jlm

      http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Doctrine%20Brejnev/fr-fr

      #Europe_contre_les_peuples #Juncker #Macron

  • Davos et la montée sinistre des manipulateurs de symboles
    http://www.dedefensa.org/article/davos-et-la-montee-sinistre-des-manipulateurs-de-symboles

    Davos et la montée sinistre des manipulateurs de symboles

    « La force motrice des oligarques est leur conviction de bien faire. »

    Jack London

    Rappelons que Davos est le lieu où se déroule la Montagne magique de Thomas Mann, qui nous offrait de belles discussions entre dionysiaques et apolliniens - ces derniers ayant bien sûr perdu la joute. Ce livre ouvrait les thèmes de la mondialisation à l’époque où Edmond Husserl évoquait l’Europe et ses sempiternelles crises de la culture.

    Le développement forcé et forcené de l’informatique depuis deux générations a abouti à la création d’un Etat postmoderne renforcé, plus totalitaire et espionnant que jamais ; et à l’émergence d’une surclasse de manipulateurs de symboles, un nouveau clergé planétaire dont les riches et les plus puissants se réunissent en Suisse pour (...)

  • Un thriller rural avec site internet
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/300917/un-thriller-rural-avec-site-internet

    « Parce que la société ne fonctionne plus comme à l’époque de Balzac ou de Thomas Mann, Brandebourg est une œuvre d’art totale, littéraire et virtuelle », explique #Juli_Zeh, auteure de ce #roman stupéfiant dont l’intrigue sur papier se prolonge, en vrai, dans le monde virtuel.

    #Culture-Idées #Allemagne #En_attendant_Nadeau

  • https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211175292890-peter-drucker-le-pape-du-management-2019295.php

    Peter Drucker, le « pape du management »

    Cette largeur de vue doit sans doute beaucoup à son milieu d’origine. Vienne, la capitale de l’empire des Habsbourg où il naît en 1909, est alors l’une des villes d’Europe les plus dynamiques sur le plan culturel. Ses parents eux-mêmes appartiennent à l’élite intellectuelle de l’Empire austro-hongrois. Son père est un haut fonctionnaire du ministère de l’Economie et sa mère l’une des très rares femmes médecins que compte alors le pays. Le couple et ses deux enfants habitent dans une maison cossue des environs de Vienne, qu’ils partagent avec le compositeur et historien de la musique Egon Wellesz. Chaque soir ou presque, Adolph et Caroline Drucker reçoivent chez eux des intellectuels - comme l’écrivain Thomas Mann -, des juristes, des artistes, des élus du Parlement autrichien - comme Thomas Masaryk, futur président de Tchécoslovaquie - et des économistes. Parmi eux, Joseph Schumpeter, alors jeune professeur en économie politique et futur théoricien de l’« entrepreneur innovateur », et Ludwig von Mises, conseiller économique du gouvernement et spécialiste des questions monétaires. Les discussions sont sérieuses, graves parfois. Peter Drucker racontera plus tard son premier souvenir, celui de cette soirée d’août 1914 lorsque, la guerre déclarée, il avait entendu son père, son oncle - un célèbre juriste de Vienne - et Thomas Masaryk prédire : « Ce n’est pas seulement la fin de l’Autriche, c’est la fin de la civilisation. » Devenu adolescent, le jeune Peter est admis à assister aux discussions savantes des convives et même à y participer. « Ce fut ma véritable éducation », devait-il avouer. [...] Il connaît les positions d’Hitler sur les juifs. Or sa famille, si elle s’est convertie au christianisme, a des origines juives...

    [...]

    En 1943, Peter Drucker commence donc une mission d’audit et de conseil de deux années chez General Motors. [...] C’est de cette mission qu’il tire « Concept of the Corporation », premier ouvrage à décortiquer l’organisation managériale d’une entreprise.

    [...] Dans son livre, celui-ci plaide en effet pour une plus grande décentralisation opérationnelle et pour la création de petites divisions dont les salariés disposeraient d’une très large autonomie, seul moyen à ses yeux d’accroître la productivité de l’entreprise. Au PDG tout-puissant qui donne des ordres que tous doivent suivre il substitue une approche plus interactive fondée sur des échanges permanents, reprenant ainsi les intuitions de Donaldson Brown. Il suggère enfin de céder aux employés un certain nombre d’actions du groupe pour les impliquer encore davantage dans la réalisation des objectifs communs. [...]

    Convaincu très tôt que « dans l’avenir, le travailleur redonnera du sens à sa vie grâce à son action bénévole dans les organisations du secteur social », il se fait le promoteur inlassable du « tiers secteur » tout en jetant un regard sévère sur certaines dérives du capitalisme. Lorsqu’il meurt en Californie en 2005, à l’âge de quatre-vingt-seize ans, la plupart de ses idées sont devenues des standards dans le monde industriel.

    #économie #management #peter #drucker #autriche #generalmotors

  • We Spoke to the Surgeon Who Gave a Man His Penis Back - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/we-spoke-to-the-surgeon-who-gave-a-man-his-penis-back

    Leonardo da Vinci’s “Vitruvian Man” (1490)FlickrIn May this year, Curtis Cetrulo, a plastic-reconstructive surgeon at Massachusetts General Hospital, performed the first penis transplant in the United States. Previously his patient, Thomas Manning, 64, had most of his penis amputated to stem penis cancer, a rare form of the disease. Since the transplant, Manning has received a wave of media attention, and been a remarkably good sport about it. After the amputation, he told the New York Times, “I couldn’t have a relationship with anybody. You can’t tell a woman, ‘I had a penis amputation.’” Cetrulo is thankful that Manning has been so good-natured about the media attention . “He’s doing it because he wants people to realize there’s some hope, despite the fact that no one’s talking about it,” (...)

  • Un chef d’entreprise sur cinq serait psychopathe.
    http://www.books.fr/psychopathe-cest-moi

    Un chef d’entreprise sur cinq serait psychopathe, selon une étude présentée la semaine dernière au Congrès annuel de la société australienne de psychologie. Soit la même proportion qu’au sein de la population carcérale. Les psychopathes présentent des troubles asociaux, sont égocentriques, dépourvus de morale et manipulateurs. Mais ils ne sont pas tous meurtriers. L’Américain James Fallon, neuroscientifique, entrepreneur et conseiller auprès du Département de la Défense, s’est ainsi autodiagnostiqué psychopathe, comme il le raconte dans The Psychopath Inside. C’est par hasard, en comparant des scanners de son cerveau (sans savoir qu’il s’agissait du sien) à ceux de psychopathes avérés, qu’il a découvert… les mêmes traits. La suite de ses recherches lui a appris qu’il possédait toutes les caractéristiques génétiques liées aux propensions à l’agressivité, à la violence et au manque d’empathie. Une enquête généalogique a également révélé l’existence de sept meurtriers parmi ses ancêtres.

    S’il a d’abord eu du mal à accepter le diagnostic, James Fallon s’est vite rendu à l’évidence : il se reconnaît assoiffé de pouvoir, manipulateur et imperméable aux sentiments de ses proches (y compris sa femme et ses enfants). Mais le chercheur a eu plus de mal à renoncer au déterminisme génétique dont il se réclamait : si les gènes sont tout puissants, il aurait dû faire une carrière de meurtrier. Il met cet échec à la biologie au crédit de sa mère, dont l’attention et l’amour auraient permis de domestiquer sa nature. Fallon appartient à la catégorie que lui et d’autres appellent les « psychopathes pro-sociaux », dont l’agressivité est sublimée, par exemple dans la compétition intellectuelle. Pour le reste, les psychopathes ont des raisons d’aimer leur condition, assure-t-il. « Ils peuvent travailler très vite et ont un QI apparent plus élevé qu’il ne l’est réellement, car ils ne sont pas inhibés par des questions morales », explique-t-il. Fallon essaie aujourd’hui de se montrer plus empathique envers les siens, pas par gentillesse, mais simplement par fierté et désir de prouver qu’il peut se rendre maître de lui-même.

    • Je viens de tomber là-dessus @blevaldu :

      Patrons fraudeurs et tueurs fous, par Denis Duclos (août 2002)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2002/08/DUCLOS/9202

      La crise de 1929 fut alimentée, comme l’a rappelé John K. Galbraith, par les investissements les plus déraisonnables. A l’époque déjà, les banquiers se jetaient par les fenêtres des tours de Wall Street, ce qui avait intrigué les psychanalystes : se suicidaient-ils par dépit, ou au contraire — comme les joueurs invétérés qui ruinent leur entourage avant de se détruire — était-ce l’achèvement d’une folie dans laquelle ils se plaisaient à entraîner le maximum de crédules, à la façon des gourous de sectes suicidantes ?

    • Ça n’a pas de rapport direct mais sur la relation entre crise et folie collective, je suis tombé sur cet extrait d’un manuscrit de Thomas Mann, daté d’août 1942 (à propos de l’hyperinflation allemande de 1922-23) :

      [...] Que précisément la chute du cours du mark n’en soit pas restée à 10 ou 100% mais ait atteint le billion, cela ne s’explique pas par des raisons purement économiques, mais aussi politiques et psychologiques. La tendance allemande à la démesure, son penchant pour le déraisonnable et le catastrophique, dont le monde a fait depuis l’expérience effroyable, est devenue manifeste dès ce moment-là. Tout comme la passivité avec laquelle le peuple allemand accepte de subir ce que ses dirigeants ont considéré comme opportun, et peu importe de quoi il s’agit. Pour au moins une partie de ses dirigeants, pour nombre de très puissants industriels à coup sûr, l’inflation fut une bonne affaire à laquelle ils n’avaient pas intérêt à mettre fin prématurément. [...]
      La folie du Troisième Reich s’inscrit dans le droit fil de la folie de l’inflation allemande. De la même façon que les Allemands virent leur monnaie enfler jusqu’au million, au milliard et au billion pour exploser au bout du compte, de la même façon ils virent plus tard leur État enfler pour devenir le Reich de tous les Allemands, l’espace vital, l’ordre européen, l’hégémonie mondiale, et le verront encore éclater au bout du compte. La crémière qui réclamait « cent billions » pour un œuf a perdu alors l’habitude de s’étonner ; et rien depuis n’a été trop fou ou trop cruel pour qu’elle s’en étonne.

      (Thomas Mann, Être écrivain allemand à notre époque , Paris, Gallimard, 1996, p 289 s.).

      On trouve le même type de raisonnement chez Elias Canetti dans _Masse et puissance_, publié en 1960. Celui-ci va jusqu’à établir un lien direct entre la dévaluation de la vie humaine représentée par l’Holocauste et l’inflation allemande. L’expérience de l’absurdité des chiffres aurait conduit à traiter les calculs de vies humaines avec la même désinvolture que se faisaient les calculs quotidiens du temps de l’inflation.


      Je précise que la thèse, si elle donne à penser, est discutable car elle pousse à l’essentialisation, c’est-à-dire qu’elle opte pour la théorie qui veut que le nazisme soit dû à une « exceptionnalité » de la société allemande, à un caractère spécifique de la germanité qui aurait un rapport différent à la vie humaine (voir ce qu’on appelle la théorie du « Sonderweg », c’est-à-dire de la « voie particulière allemande », qui expliquerait le nazisme et les camps d’extermination).

    • Power Causes Brain Damage - The Atlantic
      https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2017/07/power-causes-brain-damage/528711

      When various lawmakers lit into John Stumpf at a congressional hearing last fall, each seemed to find a fresh way to flay the now-former CEO of Wells Fargo for failing to stop some 5,000 employees from setting up phony accounts for customers. But it was Stumpf’s performance that stood out. Here was a man who had risen to the top of the world’s most valuable bank, yet he seemed utterly unable to read a room. Although he apologized, he didn’t appear chastened or remorseful. Nor did he seem defiant or smug or even insincere. He looked disoriented, like a jet-lagged space traveler just arrived from Planet Stumpf, where deference to him is a natural law and 5,000 a commendably small number. Even the most direct barbs—“You have got to be kidding me” (Sean Duffy of Wisconsin); “I can’t believe some of what I’m hearing here” (Gregory Meeks of New York)—failed to shake him awake.

      What was going through Stumpf’s head? New research suggests that the better question may be: What wasn’t going through it?

  • David Blackbourn reviews ‘Weimar’ by Michael Kater · LRB 19 May 2016

    http://www.lrb.co.uk/v38/n10/david-blackbourn/princes-counts-and-racists

    Pay-wallmais je crois que ça vaut la peine

    http://cdn.lrb.co.uk/assets/covers/q/cov3810.jpg?1462968560

    In March 1932, Thomas Mann visited Weimar in central Germany. For the last thirty years of the 18th century, this modestly sized town was home to Goethe, Schiller, Herder and Wieland, but by the 1930s it had become a hotbed of the radical right. ‘The admixture of Hitlerism and Goethe affects one strangely,’ Mann wrote in ‘Meine Goethereise’. ‘Of course, Weimar is a centre of Hitlerdom. Everywhere you could see Hitler’s picture etc in the National Socialist newspapers on exhibit. The town was dominated by the type of young person who walks through the streets vaguely determined, offering the Roman salute.’ Cultural greatness in decline and the juxtaposition of Goethe with Hitler – these are the two narrative axes along which Michael Kater tells the story of Weimar.

  • La barbarie gagne du terrain — Luciana BOHNE
    http://legrandsoir.info/la-barbarie-gagne-du-terrain.html

    Les rats infestés de la peste sont de retour dans une Europe frappée de stupeur opiacée
    La barbarie gagne du terrain
    Luciana BOHNE

    En Octobre de 1930, Thomas Mann lançait un « Appel à la raison » dans le Berliner Tageblatt :

    "Cet état d’esprit fantastique, d’une humanité qui n’a plus d’idées, est compensé par une mise en scène politique grotesque, qui utilise les techniques de l’Armée du Salut : alléluias, tintements de cloche et la répétition de slogans monotones à la manière des derviches, jusqu’à ce que tout le monde ait l’écume à la bouche.

  • La connexion Thomas Mann Charles-Louis Philippe, une lecture des observations de Judith Marcus
    http://www.larevuedesressources.org/la-connexion-thomas-mann-charles-louis-philippe-une-lecture-de

    Quand le lyrisme du mal circule à travers la structure évolutive d’un roman, ou d’une nouvelle, alors il devient organique — il monte en puissance de façon subliminale puis advient en nécessité esthétique. C’est la sublimation du mal. Cela peut concerner le meurtre, la maladie, je jeu et toutes sortes de désirs destructeurs ou auto-destructeurs, ou de prédations, à propos desquels la liberté de penser et de créer n’est pas imputable à la morale. On découvre ainsi au détour des recherches universitaires (...)

    #Dossier_Charles-Louis_Philippe

  • ‘Kiss Me!’ says Bibi to Boehner, by Raouf J. Halaby
    http://mondediplo.com/blogs/kiss-me-says-bibi-to-boehner

    Published in 1929, Thomas Mann’s novella Mario and the Magician compellingly evokes the rise of fascism in Italy and Germany. It is also a character template for egotistical megalomaniacs enamored of their (delusional) self-importance and nationalistic jingoism. Collectively, these tyrants share one pathological obsession: they love to give speeches to adoring audiences.

    How like Bibi Netanyahu.

  • La connaissance de la fête | Période
    http://revueperiode.net/la-connaissance-de-la-fete

    De nos jours, nous ne sommes plus capables d’éprouver la fête. C’est le constat que dressait Furio Jesi en 1972 dans « Connaissance de la fête ». De Thomas Mann à Proust, la modernité semble frappée par l’impossibilité d’une expérience collective véritable. In fine, la #fête ne peut être réellement approchée que par le regard de l’anthropologue vers « les autres », les « primitifs », les « archaïques ». Prisonnière d’un regard extérieur, la fête est coincée entre les rites pacifiques et leur dimension utopique, et les rites agressifs ou guerriers, entre la fête des communards insurgés et la fête ostentatoire de la bourgeoisie. Cette impossible expérience festive signale ainsi les coordonnées idéologiques de la #modernité : la prégnance d’images de sociétés archaïques, anciennes ou exotiques comme substitut à une authentique expérience festive. Pour Jesi, résoudre cette contradiction est une tâche politique, détruire la société bourgeoise, s’avancer au-delà des limites de sa #culture.

  • Ça tourne mal en OTANie du sud (Asia Times)
    [ Breaking bad in southern NATOstan / Apr 15, ’14 ]
    — Pepe ESCOBAR
    http://www.legrandsoir.info/ca-tourne-mal-en-otanie-du-sud-asia-times.html

    (...)
    On trouve difficilement un millimètre de nature sur la côte autour de Marseille – chapitre d’un dossier bien connu, la destruction de l’environnement en OTANie du sud. Nous parvenons quand même à trouver un coin tranquille pour laisser libre cour à notre humeur rimbaldienne (la mer, la mer, toujours recommencée).

    Puis le moment redouté montre son hideux visage – à Sanary-sur-mer, où Huxley écrivit le meilleur des mondes dans sa villa Huley et où Thomas Mann eût sa cour au chemin de la Colline. Peut-être Brecht a-t-il chanté des chants anti-nazis à une table de « la Nautique » ; et donc après avoir débattu des mérites comparés des voiliers de Beneteau, je décidai finalement de mettre fin à toute distanciation brechtienne, me rendis au kiosque le plus proche pour acheter les journaux, commandai un café au lait, et rallumai le portable.

    Dire que je ne fus pas surpris est en dessous de la vérité. Une semaine à l’écart, et la même sarabande de paranoïa, pivotement frénétique et exceptionnalisme monochrome. Et pourtant elle était là, comme une perle au bord de la méditerranée turquoise, enfouie sous l’info-avalanche : la nouvelle de la semaine, peut être de l’année, peut-être de la décade.

    Le PDG de Gazprom Alexeï Miller a rencontré le président de la Corporation Chinoise Nationale du Pétrole Zhou Jiping à Pékin mercredi. Ils vont signer un méga-contrat de 30 ans pour la fourniture à la Chine du gaz sibérien « aussi tôt que possible ». Probablement le 20 mai, quand Poutine se rendra à Pékin.

    Ça c’est de la bonne camelote. Pipelineistan rencontre le partenariat stratégique Chine-Russie, qui se construit au sein des BRICS et de l’OCS,

    avec la perspective alléchante de la fixation des prix et du paiement évitant le pétrodollar, autrement connue sous le nom d’option thermonucléaire. L’Ukraine, à côté de ça, c’est de la rigolade. (...)

    • Ukraine and the grand chessboard
      By Pepe Escobar / Apr 17, ’14

      (...) The EU will be mired in a perennial lose-lose situation if Brussels does not talk seriously with Moscow. There’s only one explanation for the refusal: hardcore Washington pressure, mounted via the North Atlantic Treaty Organization (NATO).

      Again, to counterpunch the current hysteria - the EU remains Gazprom’s top client, with 61% of its overall exports. It’s a complex relationship based on interdependence. The capitalization of Nord Stream, Blue Stream and the to-be-completed South Stream includes German, Dutch, French and Italian companies.

      So yes, Gazprom does need the EU market. But up to a point, considering the mega-deal of Siberian gas delivery to China which most probably will be signed next month in Beijing when Russian President Vladimir Putin visits President Xi Jinping.

      The crucial spanner in the works
      Last month, while the tortuous Ukraine sideshow was in progress, President Xi was in Europe clinching deals and promoting yet another branch of the New Silk Road all the way to Germany.

      In a sane, non-Hobbesian environment, a neutral Ukraine would only have to gain by positioning itself as a privileged crossroads between the EU and the proposed Eurasian Union - as well as becoming a key node of the Chinese New Silk Road offensive. Instead, the Kiev regime changers are betting on acceptance into the EU (it simply won’t happen) and becoming a NATO forward base (the key Pentagon aim).
      (...)

  • #Georg_Lukács et #Charles-Louis_Philippe l’énigme de #Thomas_Mann
    http://www.larevuedesressources.org/georg-lukacs-et-charles-louis-philippe-l-enigme-de-thomas-mann

    « [...] Dans les années 1940, Mann, alors qu’il travaille sur L’histoire d’un roman : La genèse du « Docteur Faustus », se rappelle les termes lukácsiens et les note : « Si des œuvres de mes actes de jeunesse avaient assumé un caractère monumental... elles l’auraient fait de façon inattendue et involontaire. » En dépit d’une grande importance dans le contexte de la relation Lukács-Mann, concernant une preuve directe de la présence d’une symbiose mentale (geistige Symbiose — affinité (...)

    Dossier (...)

    #Dossier_Charles-Louis_Philippe #Judith_Marcus_Judith_T._Marcus_ #La_revue_blanche #Georg_Lukacs_and_Thomas_Mann_:_A_Study_in_the_Sociology_of_Literature

  • Une chevauchée fantastique
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/RICHARD/48752

    D’Alfred Döblin (1878-1957), on ne connaît guère en France que le magistral Berlin Alexanderplatz (Gallimard), du moins de réputation : comme le rappelle Michel Vanoosthuyse, son remarquable traducteur et commentateur, la gloire de son contemporain Thomas Mann ou celle, surprenante, d’Ernst Jünger (...) / #Allemagne, #Europe, #Christianisme, #Conflit, #Histoire, #Littérature, #Religion, #Violence - (...)

    #2013/02