person:thomas sankara

  • ELO#370 - Rocé
    Dror, Entre Les Oreilles, le 24 avril 2019
    https://entrelesoreilles.blogspot.com/2019/04/elo370-roce.html

    A mon tour de participer à une émission de radio d’une heure sur le projet de Rocé, Par les Damnés de la Terre, sur la radio CKUT de Montréal, le 18 avril dernier, avec Stefan Christoff...

    http://www.drorlist.com/Tadamon/Dromotexte180419.mp3

    On y a passé les extraits suivants :

    1) Dansons avec les travailleurs immigrés - Versailles (France et Tunisie 1974) 03:03

    Chansons anti-brutalité policière, suite à la mort de Mohamed Diab, tué par un policier dans un commissariat de Versailles

    2) Jean Marie Tjibaou - Discours (Kanaki 1974) 00:31

    Explique l’importance de la culture dans la lutte anticoloniale, résumé du concept du disque !

    3) Groupement Culturel Renault - Cadences (France 1973) 05:21

    Chanson soul à la Isaac Hayes, écrite à l’occasion d’une grève dans les usines Renault contre les cadences infernales. Le chanteur est Jean-Pierre Graziani, que Rocé a rencontré, anarchiste et ancien métallurgiste chez Renault, qui a monté ce groupe et une maison de disque pour produire des chants de luttes !

    4) Léon Gontran Damas - Il est des nuits (Guyane) 01:10

    Léon-Gontran Damas, l’un des fondateurs de la Négritude, mais aussi ami de Guy Tirolien, grand père de la chanteuse montréalaise Malika Tirolien...

    5) Malika Tirolien, Emrical et Rawn Cana - Revolution (Guadeloupe, Haïti, Montreal 2014) 03:29

    Seule chanson de cette émission qui ne fait pas partie de l’album produit par Rocé...

    6) Manno Charlemagne - Le mal du pays (Ayiti 1984) 02:17

    Peu de gens en France connaissent ce musicien haïtien décédé en 2017, alors qu’il y a une rue à son nom à Miami où il est mort. Connu par la diaspora haïtienne du monde entier, opposant à la dictature de Duvalier, il avait du s’exiler aux États-Unis d’où il écrit cette chanson en 1984. Après la dictature, il retourne à Haïti et sera brièvement maire de Port-au-Prince.

    7) Abdoulaye Cissé - Les vautours (Haute Volta / Burkina Faso 1978) 04:56

    Avant l’arrivée au pouvoir de Thomas Sankara, Abdoulaye Cissé évoque ici les vautours, les colonisateurs et les exploiteurs. Abdoulaye Cissé était un compagnon de Thomas Sankara et il participera à son gouvernement. Le pays changera de nom et s’appellera Burkina Faso, mais les vautours, encore aujourd’hui, n’ont pas disparu.

    8) Les colombes de la révolution - Hommage à Mohamed Maïga (Burkina Faso - 1985) 04:08

    Morceau composé à la demande de Thomas Sankara, en hommage à Mohammed Maïga, journaliste et proche de Sankara, mystérieusement assassiné en 1984. Interprété par Les colombes de la révolution, l’un des groupes qui accompagnait Thomas Sankara. Rocé a trouvé ce morceau dans les archives de la radio du Burkina Faso et a eu l’autorisation de l’utiliser. Le fille de Mohammed Maïga, la comédienne Aïssa Maïga, ignorait l’existence de cette chanson.

    9) Dane Belany - Complexium - After Aimé Césaire (France & USA 1975) 04:03

    Dane Belany est une française d’origine turque et sénégalaise, exilée à New-York au début des années 1970 où elle rejoint le mouvement de la fierté noire et des musiciens de jazz expérimental, dont Ornette Coleman, Errol Parker, Dewey Redman ou Sirone. Pour ce projet, Rocé a rencontré Dane Belany qui lui a raconté son histoire et l’a autorisé à reproduire ici ce morceau...

    #Musique #Musique_et_politique #radio #Rocé #Histoire #damnés_de_la_terre #colonisation #historicisation #Entre_les_oreilles #shameless_autopromo

    Suite du projet longuement discuté ici :
    https://seenthis.net/messages/706642

  • Burkina : une statue de #Thomas_Sankara inaugurée à #Ouagadougou

    Un monument en hommage à Thomas Sankara, président du Burkina Faso assassiné en 1987 et « père de la révolution », a été dévoilé samedi à Ouagadougou, en marge du festival du cinéma africain, le Fespaco.

    https://information.tv5monde.com/afrique/burkina-une-statue-de-thomas-sankara-inauguree-ouagadougou-287
    #statue #monument #toponymie (même si c’est pas vraiment ça, mais c’est surtout pour retrouver un jour si besoin...) #Burkina_Faso #mémoire #Sankara

  • Burkina : une statue de Thomas Sankara inaugurée à Ouagadougou
    02 mar 2019
    https://information.tv5monde.com/afrique/burkina-une-statue-de-thomas-sankara-inauguree-ouagadougou-287

    Inauguration de la statue de l’ancien dirigeant burkinabè Thomas Sankara assassiné en 1987, le 2 mars 2019 à Ouagadougou.
    afp.com - ISSOUF SANOGO

    Un monument en hommage à Thomas Sankara, président du Burkina Faso assassiné en 1987 et « père de la révolution », a été dévoilé samedi à Ouagadougou, en marge du festival du cinéma africain, le Fespaco.

    Le « Che africain », assassiné lors d’un coup d’État après quatre ans au pouvoir, est devenu une icône du panafricanisme, toujours célébré par la jeunesse du continent.

    Il s’était beaucoup engagé pour le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), lui donnant véritablement une dimension internationale.

    Erigée à l’initiative du Comité international mémorial sur les lieux du siège du Conseil national de la révolution, où le président Sankara a été tué, la statue de bronze fait cinq mètres de haut.

    Sur le monument sont aussi représentés les bustes de trois des douze compagnons tués en même temps que le capitaine Sankara lors du coup d’Etat de 1987. (...)

    #Thomas_Sankara

  • #Décès du président de l’association des ivoiriens de #Tunisie après une attaque au couteau lors d’un braquage

    Le président de l’#association_des_ivoiriens de Tunisie #Falikou_Coulibaly, a succombé, dans la soirée du dimanche de ses blessures, après un braquage qui a mal tourné du côté de Dar Fadhal, à la Soukra.

    Selon une source sécuritaire, citée par la radio Mosaïque FM, 6 personnes ont été arrêtées dont une personne qui aurait attaqué le jeune homme au couteau.

    La criminalité a largement augmenté en Tunisie depuis 2011.

    “Quelque 185.617 affaires criminelles, tous délits confondus ont été recensées au cours des dix premiers mois de l’année 2018, un chiffre qui pourrait atteindre le pic de 200 mille à la fin de l’année” avait affirmé en novembre dernier, le président de l’Institut Tunisien des Études Stratégiques (ITES), Néji Jalloul.

    L’Amiral, Kamel Akrout, premier conseiller à la Sécurité nationale auprès du président de la République, avait quant à lui révélé que 48% des prisonniers sont des jeunes, 58% d’entre eux ont entre 15 et 17 ans. 4% des élèves, au sein des collèges et des lycées, consomment de la drogue, et 5% parmi les étudiants.

    Pour lui, cela est dû à la situation qui règne sur le pays après le 14 janvier. “Il y a de la négligence, du laisser-aller, que ce soit de la part de la famille, qui les délaisse, ou de la société en perte de valeurs”, a-t-il signalé.

    “Il y a une justice punitive assez développée, à mon avis. Mais le plus important ce n’est pas la dissuasion, car cela est synonyme d’échec (...) Ce qu’il faut, c’est la prévention, c’est le plus important”, a-t-il affirmé, “Et la prévention n’est pas que de la responsabilité du gouvernement ou de l’État, mais de toute la société. Ce sont nos enfants, l’avenir du pays”.

    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/deces-du-president-de-lassociation-des-ivoiriens-de-tunisie-apres-u
    ping @_kg_

    • Après la mort de Falikou Coulibaly, la communauté subsaharienne de Tunis entre stupeur et indignation (VIDÉO)

      Le président de l’association des ivoiriens de Tunisie Falikou Coulibaly a succombé à ses blessures après un braquage.

      Plusieurs dizaines d’africains subsahariens se sont réuni, lundi, devant l’hôpital Mongi Slim, à l’appel de l’Association des Étudiants et Stagiaires Africains en Tunisie, criant leur détresse face à la mort du président de l’association des ivoiriens de Tunisie, Falikou Coulibaly, à la suite d’une attaque au couteau pendant un braquage, survenu dimanche à la Soukra.

      _ AESAT
      URGENT URGENT :
      L’Association des Etudiants et Stagiaires Africains en Tunisie condamne avec la plus grande fermeté l’agression à l’arme blanche (des coups de couteau) de notre frère Falikou Coulibaly de nationalité Ivoirienne rendant ainsi l’âme à l’hôpital de Mongi Slim. Nous lançons un appel fort à l’endroit des autorités Tunisiennes sur le devoir de la protection des Etrangers.
      Ainsi un appel à mobilisation pour un rassemblement est prévu aujourd’hui à 9h devant l’hôpital Monji Slim.
      Toutes nos condoléances à la famille de la victime et à la communauté Ivoirienne en Tunisie.

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2028583227177956&id=443648175671477_

      “Ici, on nous agresse, on nous tue sans savoir pourquoi” s’emporte une jeune femme. “On nous tue !” déplore pour sa part un jeune homme.

      – vidéo : https://www.facebook.com/ayebbechir.ayeb/videos/2219546101441724/?t=0

      – vidéo : https://twitter.com/medzepplin/status/1077146719392014336

      Contacté par le HuffPost Tunisie, un membre de l’AESAT, déplore cet énième acte de violence, ayant conduit cette fois-ci à la mort : “Cela devait arriver !! À force de nous faire attaquer, de nous faire injurier, de nous faire violenter, sans sanctions contre nos agresseurs, la mort était inévitable. Je ne dis pas que Falikou a été tué parce qu’il est noir, mais le fait est là, nous perdons un de nos frères les plus proches et les plus actifs au sein de la communauté”.

      Stupeur sur les réseaux sociaux

      Sur les réseaux sociaux, l’heure est à la stupeur après ce crime, entre condoléances, appels à la mobilisation et condamnations.

      Une marche spontanée, en mémoire de Falikou, vers l’ambassade ivoirienne en Tunisie se déroule actuellement.

      – vidéo : https://www.facebook.com/Union.Leaders.Africains/videos/2178537942411256/?t=0

      _ Union des leaders Africains
      L’ALDA exprime ses sincères condoléances à la famille du président de l’AIT qui a été assassiné suite à une agression à l’arme blanche (Braquage).
      Actuellement il y a une marche spontanée vers l’ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie.
      Nous sommes solidaires avec la communauté ivoirienne en Tunisie.

      https://www.facebook.com/Union.Leaders.Africains/posts/1138674886314256_

      _ Yamina Thabet
      Terriblement choquée par le meurtre de Coullibaly Fallikou , 33 ans , président de l’Association des Ivoiriens en Tunisie .... terriblement triste et choquée par une telle violence ! Ce qui était arrivé à Najmatar comme déchaînement raciste, n’écarte pas pour moi la piste du règlement de compte ..
      Paix à son âme et sincères condoléances à toute sa famille et à la communauté ivoirienne

      https://www.facebook.com/yamina.thabet/posts/10216616546873601_

      _ Jean Marie Kone
      TRISTE NOUVELLE :
      En effet, triste nouvelle : le jeune étudiant ivoirien Falikou COULIBALY résidant enTunisie ne fêtera pas le réveillon 2018 parmis les siens.
      L’ignominie de son assassinat le week-end en pleine capitale tunisienne marquera à jamais son symbolisme sacrificiel, la marche inexorable vers la réalisation effective de l’Etat de droit en Tunisie.
      Mais, du fond de ce malheur qui noue encore les tripes, méditons froidement sur l’avenir que cet événement nous propose.
      Face à ce drame confirmé et désormais archivé dans la mémoire collective de la communauté des africains subsahariens et en particulier des ivoiriens résidents en Tunisie , je voudrais présenter toutes mes sincères condoléances à toute la famille, amis, et compatriotes du jeune frère COULIBALY.
      Je souhaite que la lumière soit faite sur cette énième assassinat que je qualifie d’inacceptable, de barbarie et sauvage.
      Heureusement, que la Tunisie et la côte d’Ivoire
      entretiennent de bons rapports depuis très longtemps et que nous n,accepterons pas qu’une minorité d’individus ni foi ni lois viennent perturber cette cohésion qui existe entre nos deux "peuples amis et frères ".
      Chers amis et chers compatriotes, je vous invite à la retenue et la sérénité totale afin que les autorités tunisiennes et ivoiriennes mènent des enquêtes pour situer les responsabilités.
      Repose en paix frero Cool !
      Bon courage à toutes et à tous !
      Vive la fraternité et l’intégration africaine !
      #JMK_

      https://www.facebook.com/africa.i.ua/posts/1116490248518762_

      Rafik Shimi
      Une nouvelle journée ordinaire pour les tunisiens, mais un début de semaine triste et sanglant pour nos amis ivoiriens résidents en Tunisie.
      Hier soir, le jeune Falikou Coulibaly, étudiant ivoirien en Tunisie et président de l’AIT ( association des ivoiriens en Tunisie) a été sauvagement poignardé par des criminels tunisiens dans la région de Soukra à Tunis, et le pauvre a trouvé la MORT, succombant à ses blessures.
      Vous vous rappelez bien mon dernier appel il y a une semaine pour le secours des africains subsahariens résidents en Tunisie, mais personne ne s’y intéressait.
      Je présente mes condoléances et mes excuses au nom des tunisiens libres à toute la famille du défunt et À Bas le Racisme !

      https://www.facebook.com/rafikbi9a/posts/10156281715308740_

      _ Mabrouka Khedir
      A dieu mon ami , paix à ton âme ...
      Le président de l’association des ivoiriens en Tunisie AIT - Association des Ivoiriens en Tunisie FALIKOU COULIBALY poignardé au couteau dans un braquage à Tunis ...

      https://www.facebook.com/mabrouka.journaliste/posts/798810053800993_

      _ #OIM Tunisie
      [Condoléances] C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès tragique de Falikou Coulibaly, survenu hier dans la nuit du Dimanche 23 Décembre 2018.
      Selon les sources sécuritaires, M. Coulibaly a perdu la vie en succombant à ses blessures suite à une agression à l’arme blanche dans le quartier de La Soukra, Gouvernorat de l’Ariana. Six suspects ont été arrêtés par les autorités locales. L’enquête suit son cours.
      Nous présentons nos sincères condoléances à la jeune épouse de M. Coulibaly et sa petite famille, à ses proches et à toute la communauté ivoirienne en Tunisie à qui nous assurons notre soutien et notre solidarité.
      Nous nous rappellerons avec gratitude de l’excellente coopération avec M. Coulibaly et de sa contribution décisive aux efforts visant à promouvoir les droits humains, l’intégration et la cohésion sociale et à célébrer le vivre-ensemble au sein de la communauté ivoirienne et migrante en Tunisie.
      Nous saluons finalement l’engagement continu de la Tunisie en matière de Droits Humains. Nous restons toutefois consternés par la mort prématurée du jeune Falikou Coulibaly et nous condamnons fermement toute forme de violence, quels qu’en soient la victime et l’auteur.

      https://www.facebook.com/iomtunis/posts/281702155880300_

      Le président de l’association des ivoiriens de Tunisie Falikou Coulibaly, a succombé, dans la soirée du dimanche à ses blessures, après un braquage qui a mal tourné du côté de Dar Fadhal, à la Soukra.

      Selon une source sécuritaire, citée par la radio Mosaïque FM, 6 personnes ont été arrêtées dont une personne qui aurait attaqué le jeune homme au couteau.

      https://www.huffpostmaghreb.com/entry/apres-la-mort-de-falikou-coulibaly-la-communaute-subsaharienne-de-t

      @deka : j’ai des vidéo témoignages en plus, partagés par les réseaux, fais signe si t’as besoin...

    • Racisme : « La Tunisie doit proclamer son africanité ! »

      Tribune. Mon pays, la Tunisie, se trouve au nord de l’Afrique, à la pointe septentrionale, si proche de l’Europe mais aussi étranger au continent auquel il appartient. Ce petit pays a réalisé d’extraordinaires avancées modernistes, comme l’abolition de l’esclavage en 1846 – une première dans le monde arabo-musulman –, avec une longueur d’avance sur les Etats-Unis et la France. Ou le code du statut personnel, qui octroie en 1956 aux Tunisiennes des droits et une liberté dont rêvent encore des millions de femmes dans le monde.

      Seule une frange de la population est restée dans l’ombre de ces avancées. Même après la « révolution » de 2011, les Tunisiens noirs peinent encore à trouver leur juste place dans la société. Les raisons sont multiples, mais la principale est la méconnaissance de l’Histoire. Dans la mémoire collective, le Noir est arrivé en #Afrique_du_Nord asservi, les chaînes aux pieds, chose que certains compatriotes nous crachent à la figure au moment où nous nous y attendons le moins. On sous-entend ceci : « Quoi que vous fassiez, n’oubliez surtout pas que vous êtes arrivés ici en tant qu’esclaves, que nous achetions pour quelques pièces. » Mais ont-ils pensé, ne serait-ce qu’une fois, que les Noirs pouvaient aussi être des enfants de la région ?
      Lire aussi A Tunis, le meurtre d’un Ivoirien cristallise la colère de la #communauté_subsaharienne

      Le grand tacticien Hannibal Barca était un guerrier noir. Pourtant, peu à peu, il est devenu méconnaissable, ses représentations prenant les couleurs et les traits d’un Nord-Africain. Fini les cheveux frisés et le nez aplati des pièces vues dans mon enfance au musée du Bardo. Tout se transforme, même l’Histoire ! Comment voulez-vous que les jeunes Tunisiens se sentent africains s’ils méconnaissent le passé du continent ? Combien d’entre eux connaissent Cheikh Anta Diop et ses œuvres capitales ? Ont-ils une idée de qui était Thomas Sankara, l’homme intègre, ou encore le président-poète Léopold Sedar Senghor, l’un des pères de la négritude, mouvement de résistance d’une Afrique qui s’éveille ?

      Crimes de haine

      Quand je leur parle de #racisme, mes compatriotes ont des réactions assez amusantes. Ils ou elles ont toujours un ou une ami(e) noir(e) avec qui ils mangent dans la même assiette. Mais seraient-ils prêts, pour autant, à l’épouser ? Le Tunisien a beaucoup de mal à reconnaître que le racisme existe dans son pays, comme partout ailleurs. Quand le racisme mène à l’#agression, les commentateurs ont vite fait de disqualifier cette motivation de l’#attaque. On parle de « déséquilibrés » qu’il ne faut surtout pas prendre au sérieux. Pourtant, ces dernières années, la liste des victimes de #crimes de haine s’est tristement allongée.

      Le 7 décembre 2016, à Tunis, une jeune Ivoirienne échappe in extremis à une tentative d’#égorgement. Dix-sept jours plus tard, à la veille de Noël, deux étudiantes congolaises sont poignardées en plein centre-ville à 11 heures du matin. Un jeune Congolais qui tente de les secourir est, lui, atteint au bras. Ces victimes ont survécu mais elles ont gardé de douloureuses séquelles physiques et psychologiques. Quant à l’agresseur, il avouera ne pas supporter de voir des Noirs parler une autre langue entre eux. Il ne sera pas inquiété par la justice car considéré comme malade.

      Quelque mois après ces attaques, un douanier tunisien noir, en vacances avec sa famille dans un hôtel à Mahdia (centre-est), est agressé par un serveur qui refuse de le servir à cause de la couleur de sa peau. Le douanier termine ses congés à l’hôpital.

      Le 23 décembre 2018, l’Ivoirien Falikou Coulibaly, 33 ans, père de deux enfants, est poignardé à mort à Tunis. Décidément, en Tunisie, les veilles de Noël ont un goût de larmes et de sang pour certaines communautés.

      Sortir du #silence

      Ce #meurtre s’est produit deux mois après l’adoption d’une loi pénalisant le racisme en Tunisie. C’était une première dans le #monde_arabe. Ce texte, que nous attendions avec impatience, a été voté par 125 députés. On notera l’absence, ce jour-là, d’environ 40 % des représentants du peuple… La Tunisie aime à dire qu’elle est africaine, mais dans les faits elle ne proclame ni son #africanité, ni son caractère #multiethnique. Une #multiculturalité qui n’est d’ailleurs pas inscrite dans la nouvelle Constitution post- « révolution ».

      Malgré tout, cette #loi permet aux victimes de racisme de sortir du silence et à la société tunisienne de s’extraire de son long déni. Mon constat est cependant amer : les lois – celle-ci ou celle à venir concernant les #migrants – sont écrites avec le sang de nos congénères, nos frères et sœurs, citoyens subsahariens. Une société change non pas grâce à ses réglementations pénalisantes mais par la volonté de tous d’adhérer à un #projet_commun, celui du « #vivre_ensemble ». La loi est un recours quand l’éducation échoue.

      Pour combattre la bête immonde, l’#Education_nationale doit lancer un travail en profondeur. Le racisme et la violence se manifestent dès le plus jeune âge, à l’école. Il est nécessaire de former les enseignants. Sur le volet de la représentation, une présence visuelle des Noirs dans les #médias, les publicités, les affiches, au cinéma, à la télévision me parait indispensable. Ceci afin que le Tunisien noir ne soit plus cette tache de naissance que l’on porte honteusement sur le visage et qu’on veut oublier ou faire disparaître, mais un joli grain de beauté.

      #Saadia_Mosbah est présidente de l’Association M’nemty (« mon rêve »), qui lutte contre les discriminations raciales en Tunisie.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/12/29/racisme-la-tunisie-doit-proclamer-son-africanite_5403434_3212.html

  • Mort de Thomas Sankara : la France transmet un premier lot d’archives au Burkina
    RFI - Par RFI Publié le 11-12-2018
    http://www.rfi.fr/afrique/20181211-burkina-faso-archive-mort-thomas-sankara-france-justice

    Le président français Emmanuel Macron avait promis de mettre à la disposition du Burkina Faso les documents d’archives dans le cadre de l’enquête sur la mort du président Thomas Sankara en 1987. Environ un an après la promesse du président français, la justice burkinabè vient de recevoir un premier lot de documents d’archives, comprenant les dossiers des ministères français concernés, notamment de l’Europe et des Affaires étrangères, et qui a été transmis au juge burkinabè en charge du dossier.

  • La voix #Sankara

    Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara tombait sous les balles d’un commando dont les commanditaires pensaient le réduire définitivement au silence. Mais trente ans plus tard, la voix du jeune capitaine n’a jamais été aussi présente. A la lumière des témoignages de ses proches, nous redécouvrons les #discours de Thomas Sankara, orateur hors norme et incarnation de la seconde #indépendance de la #Haute-Volta qu’il rebaptise #Burkina_Faso. Le pays des hommes intègres est alors en pleine crise de la dette. Les plans d’#ajustements_structurels accroissent la #dépendance_alimentaire et la #pauvreté. Thomas Sankara annonce alors une société nouvelle, débarrassée de l’#injustice sociale et de la #domination_impérialiste.


    http://www.rfi.fr/emission/20180819-burkina-faso-sankara-thomas-voix
    #Thomas_Sankara #histoire #résistance #impérialisme

  • Le système Pierre #Rabhi, par Jean-Baptiste Malet (Le Monde diplomatique, août 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/MALET/58981

    Frugalité et marketing
    Le système Pierre Rabhi


    La panne des grandes espérances politiques remet au goût du jour une vieille idée : pour changer le monde, il suffirait de se changer soi-même et de renouer avec la #nature des liens détruits par la modernité. Portée par des personnalités charismatiques, comme le paysan ardéchois Pierre Rabhi, cette « insurrection des consciences » qui appelle chacun à « faire sa part » connaît un succès grandissant.
    En se répétant presque mot pour mot d’une apparition à une autre, Rabhi cisèle depuis plus d’un demi-siècle le récit autobiographique qui tient lieu à la fois de produit de consommation de masse et de manifeste articulé autour d’un choix personnel effectué en 1960, celui d’un « retour à la #terre » dans le respect des valeurs de simplicité, d’humilité, de sincérité et de vertu. Ses ouvrages centrés sur sa personne, ses centaines de discours et d’entretiens qui, tous, racontent sa vie ont abouti à ce résultat singulier : cet homme qui parle continuellement de lui-même incarne aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites. Rues, parcs, centres sociaux, hameaux portent le nom de ce saint laïque, promu en 2017 chevalier de la Légion d’honneur. Dans les médias, l’auteur de Vers la sobriété heureuse (Actes Sud, 2010) jouit d’une popularité telle que France Inter peut transformer sa matinale en édition spéciale en direct de son domicile (13 mars 2014) et France 2 consacrer trente-cinq minutes, à l’heure du déjeuner, le 7 octobre 2017, à louanger ce « paysan, penseur, écrivain, philosophe et poète » qui « propose une révolution ».

    par Jean-Baptiste Malet

  • Poétique politique, une histoire des chansons de luttes francophones.

    Pendant une semaine, Rocé explique sa recherche de plusieurs années sur l’histoire des musiques de luttes francophones, par les damnés elleux-mêmes, les colonisés, les ouvriers. Avec pas mal de femmes aussi dedans. Une redécouverte de slam et spoken word en français, depuis longtemps avant que le rap n’arrive de ce côté de l’océan. C’est un énorme projet ! Qui sort en septembre.

    Rocé, aux origines de la recherche
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/roce-aux-origines-de-la-recherche

    (Je ne sais pas comment trouver les mp3 de l’émission comme sur radio france depuis les RSS ping @intempestive)

    Le rappeur Rocé livre les coulisses de son projet Par les damnés de la terre, qui va faire l’objet d’une compilation à la rentrée de septembre. Une recherche de plusieurs années, de rencontres de hasard en flair attentif, il est parti à l’origine du spoken word à la française, via les « chansons de luttes » depuis la fin des années 1960. On part dans le XIXe arrondissement de Paris, au Cameroun, au Burkina, à Haïti, à New York... « C’est important de réunir avec cohérence cette énergie du passé si présent dans nos quotidiens, ces voix qui résonnent aujourd’hui dans le rap et ailleurs, les voix des vaincus, des subalternes, des damnés de la terre », nous dit Rocé.

    Des morceaux qui servaient pour les luttes sociales ou anticoloniales. Une quête subjective, qui l’a mené de rencontres en rencontres. Selon lui, on trouve là une des sources d’un spoken word francophone, qui a nourri plus ou moins directement le slam et le hip-hop français. Comme une branche de l’arbre pas encore totalement découverte.

    2ème : L’esthétique et la politique
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/lesthetique-et-la-politique

    Parti du free jazz, conseillé par un ami disquaire, mais passé aussi par un underground sans œillère et l’écoute de francs-tireurs multiples, le projet de Rocé se nourrit de multiples racines. Ce qui lui parle : le mélange d’une teneur politique, mais esthétique forte : funk, blues... « Je cherche les Last poets à la française », dit Rocé. « Le proto-rap, le rap avant le rap ». La playlist du jour va de Francis Bebey aux chants de luttes sociales de la Régie Renault à la fin des années 1960.

    3ème : Un nom en entraîne un autre
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/un-nom-en-entraine-un-autre

    En partant d’une pochette de disque, Rocé trouve des noms de labels, puis des figures comme François Tusques, pièce maîtresse du free jazz français, et enfin des noms qui restent clandestins et compliqués à trouver. À l’écoute, notamment : « Déménagement », par Salah Sadaoui, « Le Mal du pays », par Manno Charlemagne...

    4ème : Dane Belany, l’aventure américaine
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/dane-belany-laventure-americaine

    Le projet a permis à Rocé de retrouver des artistes oubliés. Dane Belany en faire partie. Chanteuse noire d’origine turque et sénégalaise, qui chantait dans les cabarets de Pigalle, elle côtoyait du beau monde parisien, avant de partir à New York. Là-bas elle a rencontré Thelonious Monk, Miles Davis, croisé James Baldwin. Une maladie lui fait perdre sa voix. Elle s’est mise à clamer des textes en français, de David Diop, Aimé Césaire... Ce qui donne un disque dédicacé à Frantz Fanon. Rocé l’a retrouvée...

    5ème : Un chapitre africain
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/un-chapitre-africain

    On termine cette Nova Story par un zoom sur la partie africaine des recherches de Rocé. Qui commence par un morceau d’Abdoulaye Cissé, figure de la musique burkinabè, mandaté par le président Thomas Sankara, créateur à sa demande de deux groupes : Les chanteurs au poing levé et Les Colombes de la Révolution. Rocé retrouve Abdoulaye Cissé, qui l’aide aujourd’hui dans ses travaux.

    #musique #Rocé #Histoire #luttes_sociales #damnés_de_la_terre #colonisation #chanson #spoken_word #slam #radio #audio #Radio_Nova #historicisation

    et cc @intempestive @sinehebdo @mad_meg @odilon @touti

    • les urls sont des redirections du proxy google, il faut donc cliquer sur celles que tu as données pour les retrouver ! (ce qui permet à google d’enregistrer qui va écouter quoi avant de te laisser l’accès)

    • L’album arrive ! Premier extrait ! (et on peut le commander)
      https://horscadres.bandcamp.com/album/par-les-damn-e-s-de-la-terre

      Je fais partie de cette génération qui a vu naître le rap français, et avec lui l’énorme engouement pour cette musique des enfants de la deuxième et troisième génération d’immigrés. J’ai voulu creuser au-delà du rap, fouiller les artistes de la langue française qui véhiculent la poésie de l’urgence, la poésie à fleur de peau, engagée malgré elle parce que le contexte ne lui donne pas le choix. La poésie des « damné.e.s de la terre ». Dans l’ombre des chanteurs à texte médiatisés existent des femmes et des hommes devenus artistes juste le temps d’un disque.
      Inutile de chercher dans ce recueil le morceau « exotique et funky », extrait du folklore destiné à la métropole. Rythmes et textes sont vêtus de leur propre « blues » dur et sincère. La langue française réunit des régions du monde qui portent des fardeaux communs. Géopolitique et sentiments se mêlent. Les paroles des anciens résonnent jusque dans les oreilles des enfants d’aujourd’hui, ceux des diasporas. Un bon nombre des artistes présent.e.s dans ce recueil n’a pas eu la chance de croiser son public à l’époque, je pense que le contexte actuel des migrations et des questionnements identitaires donnera une résonance toute particulière à ces textes et à ces musiques.

      Deux historiens, Naïma Yahi et Amzat Boukari-Yabara, écrivent le livret du disque, ils décrivent les contextes de l’époque et des pays dont proviennent les morceaux.

      Ce projet, musical et de patrimoine, répond à un besoin : (re)donner la voix aux nouvelles générations qui évoluent en France avec une absence d’identification, un oubli de l’histoire de leurs parents dans le paysage politique et culturel qu’elles traversent en grandissant. Il écrit une autre histoire de la musique en français. A la jonction des luttes de libération des pays d’origines, des luttes ouvrières, des exils, il cristallise une époque où les luttes bâtissaient des fraternités, des affirmations, de la dignité, des liens entre les peuples opprimés et des convergences que l’Histoire des livres scolaires ne dit pas. Il est important à mes yeux de transmettre ces moments de tous les possibles afin d’en imprégner la morosité dans laquelle grandissent les nouvelles générations.

      Les enfants des diasporas et ceux des travailleur.euse.s ouvrier.ère.s ont besoin d’avoir des espaces de transmission de l’histoire de leurs parents. Ces parents qui ont sacrifié des années dans des luttes ou dans l’exil et qui ont choisi pour leurs enfants une intégration dans la discrétion et pointée vers un futur sans le poids d’une lourde mémoire. Le passé ne se transmet pas facilement lorsqu’il est emprunt de tabous et qu’on pense ses enfants libres, sauvés, car nés en France. Mais les combats de nos aînés, à la vue des luttes actuelles, sont précieux et utiles. Le présent se débrouille mieux lorsqu’il a de la mémoire.

      Ce disque est donc un constat, un bout de mémoire qui montre que le champ des possibles était ouvert un court moment, avant d’être refermé, nous plongeant dans l’individualisme, le court terme, l’absence de projets de société. L’absence des ces histoires dans l’Histoire nous prive de l’espoir, des notions de fraternité, de résistance, de modes d’emplois d’autodéfense. L’époque actuelle nous impose ses fictions dystopiques, des histoires d’échecs et d’impasses.

      Le sillon fossilisé dans le disque m’a permis de découvrir des artistes et intellectuels qui ont transmis des solutions multiples. On connaît trop peu le personnage de Frantz Fanon, ce Martiniquais qui a épousé la cause algérienne, on connaît trop peu le grand Franklin Boukaka, artiste congolais qui rend hommage dans une chanson à Mehdi Ben Barka, homme politique marocain. Il a existé un soutien entre étudiants guadeloupéens pour l’indépendance de la Guadeloupe et un militant corse du FLNC qui a décidé d’héberger sur son label leur musique.
      Nous pouvons être tous d’accord, ça ne sert à rien s’il n’y a pas de projet commun. Je ne sais pas comment sera demain, ce que je sais c’est qu’avec la mémoire nous pouvons additionner la force et l’union des peuples d’hier aux diasporas et subalternes d’aujourd’hui. Nous placer au centre de l’histoire que l’on nous conte afin de rompre avec la logique impérialiste.


      « Voir ce qui n’avait pas lieu d’être vu, faire entendre comme discours ce qui n’était entendu que comme un bruit. » Jacques Rancière

      Rocé

    • Yes ! et vendredi 2 novembre, à l’occasion de la sortie du projet tant attendu, grand entretien avec Rocé sur www.jefklak.org ! Le livret, le projet et les sons/chansons sont plus qu’indispensables !

    • Pour celles et ceux qui ont aimé Par les damné·es de la terre collecté par monsieur @Roce, on pourra continuer le chemin avec

      MOBILISATION GENERALE/ Protest and Spirit Jazz from France 1970-1976

      Commande & écoute ici : http://www.bornbadrecords.net/releases/bb057-va-mobilisation-generale-protest-and-spirit-jazz-from-france-1

      1968. France société anonyme. L’incendie est déclaré et tout l’immeuble est entrain de s’effondrer. On ne sauvera rien. Des décombres du vieux monde les enfants de Marx et de Coca Cola surgissent pour arracher le bleu et le blanc au drapeau tricolore. Le fond de l’air est rouge et la musique n’adoucira plus les mœurs. Le chantier peut commencer.

      Si les Stones, les Who, les Kinks ou le MC5 composent la bande son de la revolution à coups de singles Molotov, ce sont des noirs américains qui ont fait sauter les digues durant les sixties. Contre le jazz à papa et la tradition occidentale Ornette Coleman, Cecil Taylor, Eric Dolphy, Albert Ayler ou Archie Shepp libèrent alors la note, explosent les formats, se lancent dans des improvisations furieuses qui redessinent un territoire sans frontières, aussi spirituel que politique. Avec le free jazz, le saxo devient lui aussi une machine à détruire l’ordre établi.

      L’Art Ensemble of Chicago qui atterrit à Paris en 1969 au Théâtre du Vieux Colombier allume une nouvelle mèche. Le quintette intègre au linup traditionnel une multiplicité de « petits instruments » dénichés un peu partout (de la sonnette de bicyclette aux wind chimes en passant par le steel drum, le djimbe ou le vibraphone : rien ne leur échappe) dont ils usent en fonction de leur inspiration. Sur scène le groupe détonne en arborant boubous et peintures de guerre afin de célébrer les pouvoirs d’une musique libre et hypnotique, en connexion directe avec ses racines africaines. La rencontre avec le label Saravah (fondé en 1965 par Pierre Barouh), alors aux avant postes d’une world music qui ne porte pas encore de nom, est évidente. L’album Comme à la radio de Brigitte Fontaine enregistré en 1970 à l’issue d’une série de concerts donnés au Théâtre du Vieux Colombier scelle l’union de cette héritière d’une chanson française, poétique et engagée (Magny, Ferré, Barbara) avec le jazz voodoo de l’Art Ensemble of Chicago et la tradition arabe perpétuée par son compagnon Areski Belkacem.

      Un ovni vient de se poser sur les platines des ados français qui découvrent la culture underground via Actuel, Libération, Charlie Hebdo, Rock’n Folk et une free press en pleine ébullition. Une jeunesse qui est de tous les combats : aux cotés des paysans sur le plateau du Larzac, des ouvriers de l’usine Lip, contre le nucléaire à Creys-Malville, la guerre du Vietnam, la peine de mort, les discriminations subies par les femmes, les homosexuels et les immigrés. Faire de la musique quand on a 20 ans au début des années 70, c’est faire de la politique. On ne prend pas un micro pour devenir une rock star mais pour faire avancer ses idées. Tandis que le prix du baril s’enflamme et que Pompidou bétonne à tout va en développant les grands ensembles et en « adaptant la ville à l’automobile », on prend la route pour se réfugier à la campagne. Des communautés qui se forment aux quatre coins de l’hexagone naissent des groupes (ou plutôt des collectifs) à géométrie variable qui mélangent allégrement musique, happening théâtral et agit prop sous une bonne dose d’acide. Le grand n’importe quoi est souvent de mise (le prog rock est la tarte à la crème de l’époque), mais ceux qui empruntent le sentier dessiné par le spiritual jazz planent vers d’autres cieux. La véhémence (voir la grandiloquence) des propos est alors portée et transcendée par la finesse et l’inspiration du jeu. La France de Claude François n’a jamais entendu ça. À la fois spatiaux, pastoraux et tribaux, les morceaux réunis ici font la jonction parfaite entre un certain héritage psychédélique, le space jazz de Sun Ra et l’Afro Beat qui se met alors en place à Lagos avec Fela, ils sont autant des incantations (l’usage du spoken word est récurrent), des cris de guerre, des poèmes que des tracts.

      1978. Giscard est à la barre. Le punk et la disco décapitent les derniers hippies. Si le sang bout toujours, il est déjà trop tard. La guerre est finie, elle a été perdue sans que personne ne s’en aperçoive, et l’on a beau se battre encore contre des moulins à vent, faire parfois parler la poudre et le plomb dans des luttes sans issues (du rêve au cauchemar il n’y a qu’un pas), on sait que la parenthèse enchantée vient de se refermer, que les lendemains qui chantent sont désormais derrière nous et qu’on ne laissera que quelques disques à nos enfants. Le spectre d’un single prophétique peut alors ressurgir des speakers. Brigitte Fontaine y interroge Areski : « Hey mais je pense à un truc, on ne va pas mourir dans une minute ? »

    • Très bonne interview : http://dialna.fr/interview-par-les-damne-e-s-de-la-terre-lhommage-aux-luttes-du-passe-de-roce

      Évocation de #archivage_militant (mais au final tout le projet en est question)

      Cet album est aussi possible car ces luttes ont été gravées sur vinyles, ou sur bandes. D’après toi, que garderons-nous de nos luttes actuelles ?
      Rocé : Je pense que c’est un peu le problème de notre époque. Tu peux le voir avec notre consommation de la musique, des photos, etc .. Aujourd’hui tu changes de téléphone, tu perds tes photos. Avant tu avais moins ce problème. On a beaucoup plus de choses aujourd’hui, mais on les transporte beaucoup moins longtemps avec nous. Je ne sais pas ce qu’il advient des albums photos de famille, plus personne n’en a. C’est tout con, mais on fait une confiance aveugle en la technologie mais l’obsolescence fait qu’on peut tout perdre du jour au lendemain. Il y a des morceaux qui cartonnent grâce à des plateformes de téléchargement, mais tout ne tient qu’à ces plateformes. J’ai réédité mon premier album qui date de 2001. Le graphiste de l’époque avait gardé un disque dur avec les morceaux, la pochette, etc. Le disque dur ne démarrait pas quand on l’a branché. On a dû reprendre la pochette vinyle et allait la faire une reproduction de la photo. Encore une fois, le vinyle a sauvé l’affaire, c’est du sillon gravé. Le numérique, c’est limité. Que va-t-il advenir de nos luttes d’aujourd’hui ? On va y arriver mais ça va être moins simple.

  • Thomas Sankara, héros de la « guerre des pauvres » (1&2)
    RFI - Par Alain Foka - Diffusion : samedi 23 juin 2018
    http://www.rfi.fr/emission/20180623-thomas-sankara-heros-guerre-pauvres-12

    Il y a trente-cinq ans, le 4 août 1983, Thomas Sankara accédait au pouvoir dans son pays, la Haute-Volta. Alain Foka vous propose, pendant plusieurs semaines, de revenir sur la vie de ce capitaine révolutionnaire, véritable idole sur le continent africain, jusqu’au coup d’état de 1987 qui lui a coûté la vie.

  • Rêve d’un balcon face à une mer déchaîné
    Rêve d’un petit déjeuner dans un café
    En pyjama, rêve d’apprentissage de l’homosexualité !

    Transition difficile
    Entre monde des rêves
    Et monde du lundi matin

    Zoé me fait tourner en bourrique
    Je me fais tourner tout court
    Oublis et kilomètres inutiles

    Pas grand-chose
    De la matinée
    On me lit en open space

    On me lit en open space
    Début des ennuis ?
    Un chef se dit stupéfait

    Un chef se dit stupéfait
    Oui, début des ennuis
    À n’en plus douter

    Pause méridienne
    Je pars au BDP
    Tapuscrit sous le bras

    J’en oublie l’heure
    Digressions à tout-va
    Endiguer le flot ou le déchaîner ?

    1839
    1957
    1987

    1839 : invention
    1957 : premier poème
    1987 : entrée dans le numérique

    Invention par Talbot, Daguerre et Niepce
    Les Américains de Robert Frank
    Photoshop ®©™ 1.0

    Je suis le pire des dictateurs
    Je réécris l’histoire sans cesse
    Et mes victimes (de purges) sont nombreuses

    Retour en open space
    Je perds toute mesure
    Et pose tapuscrit sur clavier

    Tradition de la galette en open space
    Intérimaires et prestataires
    Ne sont pas invitées : y a de l’ambiance !

    Retour à la maison
    Mail de mon conseil
    Plongée archéologique dans archives

    Quenelles gratinées au parmesan
    Salade de chicons, noix, poires
    Fruits

    Zoé n’aime pas les quenelles
    Scène de théâtre
    Éclats de rire avec les enfants

    Le Capitaine Thomas Sankara
    De Christophe Cuvelin
    Film amateur qui se fie aux apparences

    Film qui s’attache au folklore
    De Sankara et qui passe entièrement
    À côté de son caractère visionnaire

    Film qui éprouve quelques tendresses
    France-africaines dans des archives
    De sommets Mitterrand - Sankara

    Film qui ne mène pas du tout l’enquête
    À propos du meurtre de Sankara
    Pas même une interrogation

    Film
    In fine
    Colonialiste

    Film pseudo documentaire
    Qui ne résiste à aucun effet
    Décoratif !

    Film qui suinte même
    Le mépris
    Un film de droite en somme

    Et la soirée au Kosmos
    Piratée par un conseiller municipal
    Qui fait une belle démonstration de petit pouvoir

    Je fais une petite heure de guitare
    Au casque
    Pour laver ma déception cinéphile

    #mon_oiseau_bleu

  • Qui es-tu octobre ?
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/varia/article/qui-es-tu-octobre

    Julie Jaroszewski, 2017, BE-BF, DCP, VO FR ST FR, 56’

    « À vous qui avez accepté de revivre vos réels par l’artifice du jeu et de la mise en scène. À vous qui avez accepté le Français comme butin de guerre afin que ce qui nous unis puisse accéder à demain. » C’est par cette adresse aux acteurs du film et du Burkina Faso que démarre l’évocation d’instants intimes d’un pays en pleine bascule. Trois fois le même mois : Octobre 1983 et l’accession au pouvoir de Thomas Sankara ; Octobre 1987, Blaise Compaoré prend le pouvoir suite à l’assassinat de Sankara ; Octobre 2014, la rue destitue Compaoré. Suivies d’images de la destitution, ces annonces dévoilent le contexte pour mieux s’immiscer dans le quotidien d’un foyer de femmes de Ouagadougou et de Mika… Très liée au destin du Burkina Faso, Julie (...)

  • #Achille_Mbembe : « L’influence française est partout en recul en Afrique » | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/281117/achille-mbembe-linfluence-francaise-est-partout-en-recul-en-afrique

    Achille Mbembe : « L’influence française est partout en recul en Afrique »

    28 novembre 2017 Par Rachida El Azzouzi

    Penseur de la postcolonisation, Achille Mbembe est l’un des plus grands intellectuels africains. Pour Mediapart, il livre sa réaction à chaud au discours d’Emmanuel Macron, et donne son point de vue sur les grands défis du continent, la réapparition de l’esclavage en Libye, et son inquiétude face à la montée du racisme.

    Grand penseur de la postcolonisation, Achille Mbembe est l’un des intellectuels africains les plus brillants de sa génération. Né au Cameroun, il enseigne l’histoire et la science politique à l’université du Witwatersrand, à Johannesburg, en Afrique du Sud. On lui doit plusieurs ouvrages de référence comme Sortir de la grande nuit (2010), réflexion sur la décolonisation, et Critique de la raison nègre (2013), déconstruction de l’idée de race. Son dernier livre, Politiques de l’inimitié (La Découverte, 2016), s’appuie en partie sur l’œuvre psychiatrique et politique de Frantz Fanon et raconte un continent rongé par le « désir d’apartheid », le désir de «  communauté sans étranger  », la recherche obsessionnelle d’un ennemi et la passion de la guerre. Pour Mediapart, il revient sur le discours de « politique africaine » de Macron.

    Achille Mbembe © dr Achille Mbembe © dr
    Mediapart : Emmanuel Macron a prononcé ce mardi 28 novembre son discours de « politique africaine ». Se démarque-t-il vraiment de ses prédécesseurs ? Comment avez-vous accueilli son discours ?

    Achille Mbembe : Emmanuel Macron a compris qu’au cours des dernières années, la France avait perdu énormément de terrain et que son influence était partout en recul en Afrique, que le moment était venu d’une profonde adaptation et d’un nouveau réalisme. Son discours montre que ce nouveau réalisme concerne en particulier la politique économique, c’est-à-dire tout ce qui a trait à la rude compétition pour l’accès aux parts de marché en Afrique.

    Il a aussi lâché du lest sur quelques questions symboliques (restitution des œuvres d’art, référence à Thomas Sankara, un mot ou deux sur le colonialisme, possibilité de changement du nom du franc CFA, etc). Ici et là, il a mis sur la table quelques propositions qui pourraient servir de base pour un dialogue constructif, au-delà des États.

    Sur le plan militaire, la donne n’a changé ni sur le fond ni sur la forme. Bien au contraire, sous prétexte de lutte contre le djihadisme et de sécurité des Africains, la remilitarisation est à l’ordre du jour, et avec elle le risque d’une fragmentation spatiale plus nette de l’ensemble sahélo-saharien. Nul doute que sur ce plan, la pirouette qui consiste, sous le feu du verbe, à faire applaudir les soldats français ne durera que le temps d’une fleur. La présence militaire française en Afrique fait en effet partie des foyers structurants du contentieux franco-africain.

    En ce qui concerne la question si cruciale de la mobilité et de la circulation, la seule concession est le visa de circulation de longue durée pour certaines catégories professionnelles. À propos des arts et de la culture, ces parents pauvres de cet âge de l’affairisme, le projet d’une saison des cultures africaines en 2020 sera bien accueilli. Il en est de même des initiatives concernant la recherche scientifique. Pour le reste, son attachement à la francophonie étonne alors que le concept, du côté des grandes élites culturelles africaines, est désormais désuet. À relever également, le fait qu’il n’a eu presque aucun mot sur les valeurs et encore moins sur la démocratie.

    Qu’attendez-vous ou plutôt que n’attendez-vous pas, plus d’un président français, de la France en Afrique ?

    Avec la France comme avec d’autres États étrangers, il faut comprendre qu’on est dans un jeu de puissance, dans un rapport de force qui nous est, pour le moment, défavorable. Ceci n’empêche pas qu’ici et là, il puisse y avoir convergence d’intérêts. Mais globalement, on n’est en aucun cas dans une relation de parenté ou dans un rapport sentimental.

    Il ne faut s’attendre qu’à ce que l’on crée soi-même. Dans ce cadre, la seule question que nous sommes en droit de nous poser est la suivante : « Afrique, qu’attends-tu de toi-même ? » Il n’y en a pas d’autre. C’est à nous de prendre soin de nous-mêmes. Tout – et je dis bien tout – est entre nos mains. Les Africains ne peuvent pas d’un côté refuser le rapport colonial et, de l’autre, nourrir des attentes déplacées à l’égard de la France. Le président de la France n’est pas le président des Africains. Si tant est que nous avons des intérêts, c’est à nous de les défendre avec intelligence, adresse et acharnement.

    Pressentant la mise en scène du président Macron et de sa tournée africaine, vous avez pris les devants et coécrit, avec Felwine Sarr, une tribune dans Le Monde sans concession sur le lien France-Afrique : « Africains, il n’y a rien à attendre de la France que nous ne puissions nous offrir à nous-mêmes ». Comment réinventer les rapports entre la France et l’Afrique ?

    Il ne s’agit pas seulement d’une affaire de style ou de mise en scène. Avec la France comme avec les autres puissances, il ne devrait être question que de rapports d’égalité, de mutualité et de réciprocité. Ça ne peut être ni un rapport de contrainte, ni un rapport de chantage, ni du paternalisme, ni de la condescendance. Emmanuel Macron semble avoir compris que l’époque où les uns et les autres préféraient se raconter des histoires, auxquelles d’ailleurs nul ne croyait, est révolue. Mais déduire de cela qu’il n’y a plus aucun contentieux serait tout aussi ridicule. Il a posé quelques bases assez sérieuses d’un dialogue qu’il faut espérer constructif. Il s’agit maintenant de le prendre au mot.

    L’Afrique est un continent si riche, mais elle a été et reste encore le théâtre de tant de manipulations, d’exploitations, de pillages… Comment peut-elle se réapproprier son destin ? Comment rendre l’Afrique aux Africains ?

    Elle ne s’en sortira pas avec cinquante-deux États croupions et tirant dans tous les sens. Elle ne s’en sortira pas en l’absence d’un réaménagement spatial et territorial de très grande envergure, et dont le but serait de la constituer en force propre sur la scène du monde. Un des obstacles auxquels elle fait face, c’est le vide hégémonique. Le continent a besoin qu’émergent trois ou quatre puissances régionales qui travaillent de concert sur le long terme, impulsent les transformations radicales dont elle a besoin et la tirent vers le haut, entraînant au passage tous les autres États. Tant que persistent ce vide hégémonique et l’absence d’imagination historique, elle sera manipulée, exploitée et pillée par d’autres puissances.

    Pour repenser l’Afrique, il faut repenser les frontières, dites-vous, car le grand enjeu philosophique, politique, économique du siècle en cours est celui de la mobilité, de la circulation. Cela suppose l’abolition des frontières, notamment héritées de la colonisation. Comment y parvenir, à l’heure où l’Europe se barricade en forteresse et fait des pays d’Afrique du Nord ses « gardes-chiourmes », ainsi que vous le dénoncez, emprisonnant à ciel ouvert les migrants venant de l’Afrique subsaharienne, criminalisant les migrations ?

    Il faut remuscler les politiques dites d’intégration régionale. En réalité, ce devrait être la seule et unique fonction de la Banque africaine de développement. Sa fonction historique devrait être la mise en réseau du continent et son maillage. L’abolition des frontières internes doit être l’horizon final du projet africain. Tout doit être mis en œuvre pour transformer l’Afrique en un vaste espace de circulation pour ses enfants, ses talents, ses professionnels. En attendant de les abolir, l’objectif est de rendre les frontières internes plus fluides qu’elles ne le sont actuellement et d’en faire des lieux de connexion et de passage.

    Ceci passe, par exemple, par la généralisation du principe d’obtention des visas à l’arrivée pour tous les citoyens porteurs d’un passeport africain. Cela passe par d’énormes investissements dans la construction d’infrastructures régionales, des ports, des aéroports, des autoroutes, des voies navigables. Cela passe par l’harmonisation, grâce aux technologies digitales, des registres d’état civil, et ainsi de suite. Le coût de l’unification de l’Afrique sera élevé. Mais les retombées économiques et culturelles seront considérables.

    En Algérie, où il doit se rendre la semaine prochaine, Emmanuel Macron est très attendu sur la question de la repentance coloniale. Il avait évoqué, lorsqu’il était candidat à la présidentielle, la colonisation comme un crime contre l’humanité avant de se rétracter. Pour vous, le futur de la démocratie en Europe dépendra de la capacité des sociétés européennes à s’autodécolonialiser. Comment les y pousser ?

    En nous occupant d’abord de nous-mêmes. L’Afrique ne gagne rien à entretenir des relations privilégiées avec des pays ou des puissances qui, au fond d’elles-mêmes, sont incapables de s’interroger sur le bien-fondé de leur présence chez nous, ou qui sont absolument persuadés des bienfaits de la colonisation ou de la traite des esclaves. Pendant trop longtemps, nous avons laissé l’Europe se complaire dans de telles attitudes. Alors que partout plane de nouveau le spectre du racisme, il nous faut être plus exigeant, faire preuve de plus de fermeté, ne pas accepter que notre humanité est d’ores et déjà déchue, faire réviser drastiquement à la baisse les désirs de quiconque d’abuser de nos vies, de nos corps et de nos capacités de création.

    On ne peut pas faire un bout de chemin ensemble si l’on ne partage pas un même dessein, celui de l’émancipation de l’ensemble de l’humanité. De ce point de vue, il est possible qu’avec l’Europe, nous ne partagions guère aujourd’hui la même idée concernant le sens du processus historique. Pour nous, l’Histoire est entièrement à faire et à refaire. Tout est à reconstruire. Pour eux, il se pourrait que l’Histoire ait déjà eu lieu ; qu’elle se soit d’ores et déjà terminée. Nous avons besoin d’avancer. Eux veulent continuer de profiter de la rente d’une rencontre dont nous sommes sortis vaincus, d’un passé qui nous a été largement défavorable. Voilà le différend auquel il faut s’attaquer.

    Comment avez-vous réagi devant les révélations sur les traitements de migrants africains en Libye, réduits à l’esclavage parce que noirs ?

    Il y a un fond négrophobe qui travaille en sous-main les sociétés du Maghreb. Il faut l’exposer et l’interroger publiquement. Il existe de nombreuses études sur les traites arabes. Il faut les porter à la connaissance de tous et entamer, dans ces pays, le même genre de travail mémoriel que l’on exige du monde atlantique. Ceci dit, le chaos en Libye est la conséquence de l’intervention militaire occidentale dans nos affaires qui, loin de résoudre quoi que ce soit, expose nos États à plus de violence et à plus de destructions. Elle finit toujours par détruire les milieux de vie et les rend inhabitables.

    Par ailleurs, on aura beau pointer du doigt les trafiquants de tout acabit, l’externalisation des frontières de l’Europe au-delà de la Méditerranée est en train de créer dans le Sahel et le Sahara les conditions de tragédies à venir, dont il faudra tenir l’Europe pour responsable. Aucun Africain ne doit être étranger sur le continent africain, et le plus vite nous mettrons en place une politique continentale de la circulation, le mieux nous serons à même de protéger notre souveraineté.

    Comment voyez-vous l’avenir du pays dans lequel vous enseigniez, l’Afrique du Sud ?

    L’Afrique du Sud vient de perdre de très précieuses années, en partie à cause de la faiblesse de sa démocratie. L’absence d’imagination de ses élites et son tempérament insulaire l’empêchent de devenir la force d’entraînement qu’elle aurait pu être en Afrique.

    Vous êtes très pessimiste sur le racisme qui ne cesse de monter et de se banaliser, en Europe, aux États-Unis et ailleurs dans le monde… Pourquoi ?

    On est sur une dynamique à la fois d’involution et de cabrage. L’amplification des affects négatifs et la polarisation structurelle des clivages au sein du corps social sont, partout, en train d’ouvrir la voie à des formes de violence à la fois virulentes et vindicatives. La haine elle-même et le désir de vengeance sont devenus des passions théologiques. Il en va de même de la construction effrénée d’objets de crainte commune. À peu près partout, le politique est investi par le désir d’infliger le plus de mal possible à ceux que l’on hait, à ceux qui ne sont pas des nôtres.

    À peu près partout, également, on assiste à un recul spectaculaire de l’idée d’égalité. Les niveaux réels d’inégalité n’ont jamais été aussi élevés dans l’histoire de l’humanité. L’esprit de sécession est partout. Les riches ne veulent plus vivre avec les pauvres, les citoyens ne veulent pas partager leur sol avec les migrants. Partout sont érigées des frontières, miniaturisées, militarisées, voire mobiles. L’Autre ne semble plus susciter que dégoût, la figure même de ce que l’on ne supporte plus. C’est cette configuration passionnelle du monde que j’ai qualifiée de “politique de l’inimitié”. À sa base se trouve le racisme.

    Cofondateur des Ateliers de la pensée à Dakar, qui rassemblent intellectuels et artistes africains ou de la diaspora pour réfléchir aux mutations du monde, vous avez placé au début du mois de novembre la seconde édition sous le signe de “la condition planétaire” et de “la politique du vivant”. Comment l’Afrique, où se manifestent les conséquences les plus tragiques d’un capitalisme sauvage et effréné, peut-elle être une terre d’alternative ?

    Pourvu que nous mettions d’ores et déjà en place les conditions de notre futur, le temps joue en faveur de l’Afrique. Vers la fin du siècle, plus d’un quart de l’humanité sera africain. Tout n’est pas affaire de nombre. Mais dans le contexte qui s’annonce de vieillissement du monde et de son repeuplement simultané, le poids du nombre n’est pas rien. Tout est dans l’anticipation. À commencer par une profonde remise en ordre de nos États et une libération sans condition de toutes nos énergies.

    #afrique #colonialisme #colonisation

  • Adresse de la Coalition Ditanyè au Président français Emmanuel Macron - Le Balai Citoyen
    http://www.lebalaicitoyen.com/m-371-.html

    Monsieur le Président, à l’instar de la Belgique sur le dossier Lumumba, il est nécessaire que la France ouvre enfin ses archives sur celui de Thomas Sankara ; afin que la vérité et la justice triomphent pour les générations présentes et futures. Cette France là n’en sortira que grandie, l’amitié et le partenariat s’accommodant mal de la suspicion.
    Monsieur le Président, ce sentiment que la France constitue un frein à la justice est le même qui nous anime en ce qui concerne Monsieur François Compaoré. En tant que suspect sérieux dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, nous avons été tristes de constater que François Compaoré pouvait aller et venir en toute quiétude sur le territoire français. Il trouve d’ailleurs encore gîte et couvert en France. Il n’était aucunement inquiété jusqu’à une période très récente où il fut mis aux arrêts par la police des frontières françaises avant d’être remis en liberté conditionnelle. L’extradition de monsieur François COMPAORE est pour nous une composante nécessaire à la bonne marche des relations franco-burkinabè.

    #Burkina #France #Sankara #Compaoré


  • "Qui a fait tuer Sankara ? Carine Frenk pour RFI
    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara

    15 octobre 1987, Thomas Sankara tombe sous les balles d’un commando. Trente ans plus tard, on ignore toujours qui a commandité l’assassinat, l’a encouragé ou laissé faire. La justice burkinabè s’est saisie du dossier. Quel a été le rôle de son frère d’armes Blaise Compaoré ? Celui du président Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire ? Celui de la France ? De la Libye ? RFI a retrouvé des témoins, dépouillé des archives et propose une enquête exclusive.

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    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-01/index.html
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    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-02/index.html
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    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-03/index.html
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    Le rôle de la France : soupçons et démentis" - Pierre Firtion et Léa-Lisa Westerhoff pour RFI
    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-04/index.html

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    Sankara et ses ennemis : ce que disent les archives " - Michel Arseneault pour RFI
    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-05/?ref=tw

  • « Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple »
    https://loveliveminimal.tumblr.com/post/166422983870/malheur-à-ceux-qui-bâillonnent-le-peuple

    15 octobre 1987, Thomas Sankara, dirigeant révolutionnaire alors à la tête du Burkina Faso suite au coup d’Etat populaire du 4 août 1983, est assassiné. Exactement trente ans plus tard, le CADTM tient à commémorer celui qui représentait un espoir d’émancipation pour les peuples voltaïque et africains. « Oser inventer l’avenir » Au virage des années 1980, le Burkina Faso et le Tiers-monde, subissent de plein de fouet la crise de la dette. Il faut donc sortir de toutes relations de dépendances …

  • L’anarchiste d’Etat
    https://nantes.indymedia.org/articles/38840

    Thomas Sankara, né le 21 décembre 1949 à Yako #en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso, est un homme d’État anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste voltaïque, puis burkinabè1,2,3,4, chef de l’État de la République de Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Sankara

    #-ismes #tout #genres #_anarch-fémin #libérations #nationales #-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,libérations,nationales

  • l’histgeobox : Thomas Sankara (1949 - 1987)
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/10/thomas-sankara-1949-1987.html

    Le nouveau chef d’État, seulement âgé de 34 ans, entend agir vite. Soucieux de s’affranchir de la toponymie coloniale, il rebaptise la Haute-Volta en Burkina Faso, « le pays des hommes intègres », mots empruntés au mooré, la langue parlée par les Mossi. Le nouveau nom associe aussi le dioula puisque Faso signifie « territoire » dans cette langue. Et l’adjectif invariable qui désigne les habitants du pays emprunte sa structure à la langue peule. Une manière pour lui de dépasser les clivages traditionnels de la société dont son identité mêlée est le symbole, sa mère étant mossi et son père peule .
    Afin d’assainir les finances nationales, Sankara diminue le train de vie du gouvernement, remplaçant par exemple le parc de Mercedes ministérielles par des R5. Il convient dès lors pour les hauts fonctionnaires et les cadres dirigeants d’afficher des signes extérieurs de pauvreté. Lui-même ne se paye que modestement. Dans le même temps, il réduit également les salaires des fonctionnaires qui représentent alors 75% des dépenses du budget de l’État.
    Les autorités sankaristes entreprennent la nationalisation des terres et abolissent les redevances et corvées dont bénéficiaient encore les chefs coutumiers. Pour relayer sa politique, le pouvoir crée dans chaque quartier, chaque village, chaque usine, des comités de défense de la révolution dont les représentants sont élus par la population. Afin d’encourager le développement d’une économie nationale, on cherche à valoriser les cultures vivrières et les industries locales dans le but d’accéder à l’autonomie plutôt que de dépendre de l’aide alimentaire. Pour Sankara, « celui qui vous donne à manger vous dicte ses volontés [...] Ils y en a qui demandent : mais où se trouve l’impérialisme ? Regardez dans vos assiettes. Quand vous mangez les grains de mil, de maïs et de riz importés, c’est ça l’impérialisme, n’allez pas plus loin. »
    Le slogan « consommons burkinabè » devient un impératif. Pour encourager la production du textile locale, le port d’une tunique de coton aux motifs traditionnels, le faso dan fani, devient obligatoire dans les administrations.

  • Qui a fait tuer Sankara ? Le jour où Thomas #Sankara est tombé (1/6) - RFI

    http://webdoc.rfi.fr/burkina-faso-qui-a-fait-tuer-sankara/chap-01

    Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le président du #Burkina_Faso, tombe sous les balles d’un commando. Trente ans après, à Ouagadougou, le souvenir de cet assassinat reste frais dans les mémoires de ses contemporains. Les questions hantent les anciens. RFI est allée à la rencontre de ceux qui étaient là, au moment de la mort puis de l’inhumation du capitaine révolutionnaire. A la rencontre de ceux également qui ont vu monter les tensions entre deux amis proches, Sankara et Compaoré. Ils disent leurs convictions sur ce qui s’est passé, à Ouaga, en cet an V de la Révolution.

  • Colère sound system (54 minutes)
    #Soro_Solo, France Inter, le 1er octobre 2017
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-afrique-en-solo/l-afrique-en-solo-01-octobre-2017

    Entre la voix de la rue, de la protestation et des chansons, il n’y a souvent qu’un pas.

    Aujourd’hui, je vous propose d’ouvrir la sono des mouvements porteurs de la colère des peuples sur le continent Africain. Car depuis la nuit des temps, la douleur des opprimés se raconte souvent en musique.

    De l’insurrection des écoliers Sud-Africains en 1976 à la destitution de Blaise Compaoré en 2014 au Burkina Faso en passant par le Printemps Arabe en Tunisie en 2011, depuis des décennies, les peuples se dressent contre les pouvoirs liberticides, coupables d’injustice et de violation des droits de l’homme.

    Les mouvements porteurs de ces frondes sont aujourd’hui identifiés par les sociologues, comme sentinelles de la démocratie. Leur défiance est toujours portée par les hauts parleurs de la musique.

    Bienvenue à la maison, bienvenue dans le studio des Sounds System en colère.

    (1) « Salut aux Combattants » Pierre Claver Akendengue

    « Salut aux Combattants » du Gabonais Pierre Akendengue, est une photo sonore des souffrances des Noirs sous l’Apartheid érigé en système de gouvernement en Afrique du Sud par le pouvoir Blanc en 1948. Les lois de l’Apartheid ne seront abolies qu’en Juin 1991 par le gouvernement Frederik de Klerk après la sortie de prison de Nelson Mandela en février 1990 qui a enduré vingt-sept années d’incarcération. Le 10 mai 1994 Nelson Mandela est élut premier président noir d’Afrique du Sud.

    (2) « Lettre au Président » Valsero

    La lettre du rapper Camerounais Valsero à Paul Biya, président du Cameroun depuis 35 ans, le questionne sur le dénuement des Camerounais qui en bave encore et encore...

    L’une des cerises sur le gâteau du régime du président Paul Biya, c’est d’avoir proposé en 2007 d’amender la Constitution du Cameroun, qui limitait la Présidence de la République à deux termes de sept ans. En réponse, l’artiste Lapiro de Mbanga compose la chanson « Constitution constipée »

    Malgré l’interdiction d’antenne de cette chanson, elle fut reprise lors des manifestations de février 2008. Lapiro de Mbanga est arrêté en avril 2008 et condamné à trois ans de prison par le Tribunal de Grande Instance. L’amendement contre lequel Lapiro a composé « Constitution Constipé » a tout de même été adopté et permit à Paul Biya d’être réélu en octobre 2011.

    (3) « Constitution Constipée » - Lapiro de Mbanga

    Au Cameroun, « Constitution Constipée » a fait incarcérer Lapiro De Mbanga en 2008 à la prison de New Bell à Douala où il contracte la fièvre typhoïde. Après sa Libération en 2011, il s’exile aux États-Unis où il décède en 2014 à New York.

    Partout en Afrique quand la jeunesse se dresse, c’est parce qu’elle n’en peut plus des politiques stériles qui les affament.

    En Tunisie par exemple, c’est le désespoir qui emmena un vendeur ambulant, le jeune Mohammed Bouazizi, à s’immoler par le feu à Sidi Bouzid en Décembre 2010 pour protester contre la saisie de sa marchandise par la police. Son suicide enclenchera une vague de contestation qui emportera le régime du président Ben Ali. Il s’en suivra une avalanche de grogne dans le monde Arabe qui gagnera le Yémen en Janvier 2011 où les manifestants réclament le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978.

    En Février 2011, au Caire la bourrasque de la contestation a fait tomber le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981,

    En Mars 2011 la grogne explose à Damas

    En Avril, de la même année, elle s’étend en Lybie et emportera le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969.

    Cette insurrection baptisée "Printemps Arabe" est incarnée par la chanson "Kelmti Horra" de la Tunisienne Emel Matlouthi qui a obtenu le Prix Nobel de la paix en 2015, avec le Quartet du dialogue national ayant accompagné le renouveau démocratique en Tunisie.

    (4) « Kelmti Horra » Emel Mathlouthi

    Apparu en 2011 au Sénégal, initié par les rapper Thiat et Kilifeu du groupe Keur Gui, le mouvement « Y’en a Marre » arrangue les populations à se dresser comme un seul homme contre la volonté du président Abdoulaye Wade qui voulait modifier la constitution et briguer un nouveau mandat. En déjouant les visés du vieux président Wade au Sénégal, « Y’en a Marre » catalysera des organisations similaires dans différents pays au Sud du Sahara

    (5) « Coup de Gueule » Keur Gui

    De Dakar à Libreville, Kinshasa, en passant par Ouagadougou le modèle « Y’en a Marre » se reproduira dans diverses capitales Africaine.

    (6) « De La Lutte qui Libère » Joey Le Soldat

    Le Burkina Faso, pays de Joey le Solda a enduré 27 ans de régime de Blaise Compaoré présumé coupable de l’assassinat de président Thomas Sankara en 1987. En 2014, Blaise Compaoré tente de tordre le coup à la Constitution et se maintenir au pouvoir Le 30 Octobre de cette année-là quand les députés du Burkina Faso se retrouvent pour examiner le projet de loi portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré après 2015, Le Mouvement « Balaie Citoyen », portées par l’esprit de Thomas Sankara, appel les populations à descendre dans la rue et battent le pavée pour empêcher la révision de la loi fondamentale.

    (7) « Thomas Sankara » Debademba

    Tous ces mouvements citoyens se nourrissent d’exemples révolutionnaires africains et se posent comme héritiers de figures respectées et admirées devenus des mythes sur le continent. Notamment le nigérian Tafawa Balewa, le congolais Patrice Lumumba ou le burkinabé Thomas Sankara.

    Ils revendiquent la défense du panafricanisme et fustigent sans détours l’impérialisme occidental. Leur rêve, opérer et réaliser une vraie Union des peuples Africains qui ne serait pas selon eux - une coquille vide comme l’Union Africaine actuelle, incapable de gérer le mal être du continent.

    Les régions qui n’ont pas encore de force citoyenne organisée, les individualités comme Cheikh MC des Comores usent de la musique pour booster les mentalités.

    (8) « Na Rende » Cheikh MC

    En égrenant le chapelet des mouvements sociaux de cette décennie en Afrique, on constate que les artistes musiciens sont en première ligne des combats. Et s’il est une référence en la matière, c’est bien le nigérian feu Fela Anikulapo Kuti. Pourfendeur de la corruption, du néo-colonialisme, des manœuvres de la classe politique et des détournements d’argents fait par les militaires, toute sa vie durant, il n’a eu de cesse de tarauder tous les régimes qui se sont succédés à la tête du Nigéria. Sa volumineuse œuvre musicale a souvent égratigner nos mentalité de colonisées.

    (9) « Mister Felow Felow » Fela Anikulapo Kuti

    #Musique #Musique_et_politique #radio

  • 30 ans après l’assassinat de Thomas Sankara : résistances en Afrique
    http://cric-grenoble.info/home/chroot_ml/ml-cricgrenoble/ml-cricgrenoble/public_html/local/cache-vignettes/L500xH351/sankara_flyer-c0688.jpg?1505468900
    http://cric-grenoble.info/memoires-des-luttes/article/30-ans-apres-l-assassinat-de-thomas-sankara-resistances-en-afrique-2

    Le Comité international du mémorial Thomas Sankara lance le 2 octobre prochain une campagne populaire de levée de fonds pour la construction d’un mémorial dédié au capitaine révolutionnaire burkinabè Thomas Sankara
    http://www.jeuneafrique.com/474359/politique/bernard-sanou-nous-voulons-faire-revivre-le-souvenir-de-lhomme-du-peup

    « Nous voulons faire revivre le souvenir de l’homme du peuple qu’incarnait Thomas Sankara » Bernard Sanou

    #Thomas_Sankara

  • BALLAST | Bruno Jaffré : « En tuant #Sankara, on s’est débarrassé de quelqu’un de gênant »

    https://www.revue-ballast.fr/bruno-jaffre-en-tuant-sankara

    Le président du #Burkina_Faso, Blaise Compaoré, a été contraint de démissionner le 31 octobre 2014, suite à d’importantes mobilisations populaires. Il était au pouvoir depuis le putsch qui coûta la vie à l’ancien président, le révolutionnaire panafricain Thomas Sankara. C’était il y a 27 ans. Entretien avec Bruno Jaffré, historien de la révolution du Burkina Faso et biographe de l’ancien président (il est notamment l’auteur de Biographie de Thomas Sankara — La patrie ou la mort… et l’un des animateurs du site www.thomassankara.net).

  • Livre du samedi : Thomas Sankara, la liberté contre le destin / Bruno jaffré
    https://loveliveminimal.tumblr.com/post/163564604180/livre-du-samedi-thomas-sankara-la-liberté

    Thomas Sankara reste une figure révolutionnaire de premier plan pour la jeunesse africaine en lutte. Durant son passage bref mais fulgurant à la tête du Burkina Faso, interrompu par son assassinat en 1987, le jeune officier a marqué l’histoire de son pays et de l’Afrique, ainsi que la mémoire des luttes anti-impérialistes.<p>On trouvera dans ce recueil, outre les principaux discours de Thomas Sankara, des discours inédits. En plus de faire des bilans réguliers de la révolution, il aborde les …

    http://ift.tt/2tMBwhg

  • Capitaine Thomas Sankara
    http://www.capitainethomassankara.net

    Ce documentaire captivant dépeint avec humour la révolution conduite par Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso.

    De 1983 à 1987, Sankara se bat en faveur de l’indépendance politique du pays, de son désendettement, mais aussi de l’éducation des jeunes, de l’émancipation des femmes et de l’éradication de la corruption. Cette politique intransigeante et les frasques de ce jeune, beau et brillant dirigeant font trembler le monde des puissants et s’achèvent en 1987, année de son assassinat.

    Depuis plus de 25 ans, Christophe Cupelin collecte inlassablement les archives écrites, sonores et audiovisuelles et réussit à travers un montage méticuleux à brosser un portrait exceptionnel de cette icône révolutionnaire.

    Excellent documentaire, diffusé hier soir sur LCP mais pas dispo en replay malheureusement.

    #Thomas_Sankara #Burkina_Faso #film

    • Oui, pour savoir un peu quelle économie il propose, d’où il vient, quelles sont ses caractéristiques etc.

    • https://yggtorrent.com
      Il est apparu après un teasing sur twitter suite à la fermeture de t411.

      C’est sur inscription (ouverte), et pour l’instant sans ratio mais une fois connecté le site indique « Ratio : illimité » et « Freelech activé ».
      Peut être que ça changera à l’avenir donc, une fois que la base de données sera suffisamment qualifiée.

      Économiquement c’est une initiative auto financée pour l’instant :

      Un système de don est mis en place sur le site afin de financer les coûts qu’engendre l’infrastructure globale du tracker.

      Ce coût est actuellement porté par le staff. Cette solution au vue des frais engagés est difficilement tenable sur le long terme, vu que nous (le staff) somme tous bénévoles

      Pas de pub pour l’instant, et les dons se font en bitcoin.

      La communauté commence à s’organiser autour du tracker, sur les forums il y a des « recrutements » de modérateurs, team pending (ceux qui valident les uploads), donc ça s’oriente vers un contenu « de qualité » (dans le sens où les fakes et les arnaques sont supprimés).

      Les habitués de t411 s’y retrouvent et ré-uploadent leurs torrents, la base de données grossit très très vite.