person:thomas vescovi

  • La « #Nakba » vue par #Israël : une paix impossible sans un accord sur l’Histoire ? - France 24
    http://www.france24.com/fr/20180509-express-orient-israel-70-ans-creation-palestine-nakba-catastrophe

    Cette semaine, les Israéliens célèbrent les 70 ans de la création de leur État. Un évènement que les Palestiniens désignent, eux, sous le nom de « Nakba », ou « catastrophe » synonyme d’expulsion pour des centaines de milliers d’entre eux. Comment ce concept est-il perçu en Israël ? Qu’en est-il du supposé « droit au retour » des Palestiniens ? Nous en discutons avec Thomas Vescovi, auteur de « La Nakba en Israël, le regard de la société israélienne sur la tragédie palestinienne » (éd. L’Harmattan).

    #palestine #catastrophe

  • Israël hanté par la Nakba
    Thomas Vescovi, Monde diplomatique, mai 2018
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/VESCOVI/58636

    « La marche du grand retour » : c’est ainsi que les organisations politiques palestiniennes nomment les actions menées chaque année depuis 2009 entre le 30 mars et le 15 mai. Pour l’État d’Israël, le 14 mai marque le souvenir de ce jour de 1948 où David Ben Gourion déclara l’indépendance. La société palestinienne, elle, commémore le lendemain la Nakba (« catastrophe », en arabe) : l’expulsion des 805 000 Palestiniens dont les descendants attendent encore l’application de la résolution 194, votée le 11 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce texte fonde leur « droit au retour » : c’est-à-dire de pouvoir rentrer dans leurs foyers ou de recevoir une compensation. Enfin, c’est à cette date que l’administration de M. Donald Trump entend inaugurer la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem.

    Au terme de la première guerre israélo-arabe, des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent éparpillés aux quatre coins de la région. Des historiens enregistrent les événements, conscients que la version du vainqueur risque de s’imposer. Les écrits de Walid Khalidi ou Sami Hadawi sont sans ambiguïté : qu’il ait préféré fuir de lui-même pour se protéger ou qu’il y ait été forcé, le peuple palestinien a été chassé de sa terre (1). Mais, pour que cette version des événements de 1948 se diffuse au-delà du monde arabe, il a fallu attendre 1987 et la publication des premiers ouvrages des « nouveaux historiens » israéliens, parmi lesquels Benny Morris, Tom Segev, Ilan Pappé et Avi Shlaïm (2). En s’appuyant sur les archives de leur État, ces chercheurs ébranlèrent un à un les piliers de l’historiographie officielle.

    La temporalité de ces publications n’est pas anodine. Le premier ouvrage paraît lorsque se déclenche la première Intifada, près d’une décennie après l’arrivée au pouvoir de la droite et le début du mouvement refuznik, qui voit des objecteurs de conscience refuser de servir dans les territoires occupés tandis que des militaires israéliens s’interrogent à propos des pratiques de leur armée. Les pacifistes entrent dans une phase d’ouverture et d’interrogation sur leur société, leur État et leur rapport à l’autre. L’accession d’Itzhak Rabin au poste de premier ministre en 1992 et le début des négociations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui conduisent à la signature des accords d’Oslo en septembre 1993, s’inscrivent dans ce cadre. C’est l’époque où la guerre froide se termine et où le soutien de nombreux pays arabes à la coalition anti-irakienne durant la guerre du Golfe de 1991 sonne le glas d’un panarabisme longtemps opposé à toute négociation avec Israël.

    Au cours de la première moitié des années 1990, les travaux des « nouveaux historiens » suscitent un réel intérêt au sein d’une partie de la société israélienne. Conférences, séminaires, débats dans les médias : sans être acceptées par tous, les thèses avancées dans ces ouvrages sont du moins discutées. Des projets d’écriture d’une histoire israélo-palestinienne surgissent, de même que des commissions visant à revoir les programmes d’histoire dans les écoles. Cependant, les discussions restent cantonnées aux milieux intellectuels. L’assassinat de Rabin par un extrémiste juif en 1995, puis l’arrivée au pouvoir de M. Benyamin Netanyahou en 1996 et le début des attentats-suicides sur le sol israélien mettent à mal ce processus d’ouverture, mais ne l’interrompent pas.

    Le déclenchement de la seconde Intifada, fin septembre 2000, referme néanmoins les derniers espaces d’échange et de dialogue entre Israéliens et Palestiniens au sujet de leurs récits historiques. Principaux promoteurs de ces relations, les mouvements pacifistes s’effondrent à la suite de l’échec, en juillet 2000, du sommet de Camp David ; un échec dont le premier ministre travailliste Ehoud Barak, par un tour de passe-passe masquant sa propre intransigeance (il reconnaîtra plus tard n’avoir rien proposé au dirigeant palestinien), impute la responsabilité au seul Yasser Arafat. Sans représenter l’avant-garde du mouvement, les militants de la gauche sioniste parvenaient à rassembler de larges secteurs de la société israélienne. Avec les déclarations de M. Barak et le déclenchement d’un second soulèvement palestinien bien plus meurtrier et militarisé que le premier, la majeure partie d’entre eux cessent toute activité pacifiste ; leurs organisations s’essoufflent.

    Pour la société juive, il n’y aurait alors « plus de partenaire » avec qui faire la paix. Les Israéliens perçoivent la seconde Intifada comme une attaque sans sommation des Palestiniens, qui plus est marquée par la mobilisation du Hamas, nouvelle force politique à tendance islamiste, ce qui fait écho à une actualité mondiale anxiogène. En 2001, Ariel Sharon, chef de file de la droite, remporte les élections en proposant une autre issue : puisque la cohabitation est impossible, la séparation amènera la paix. Conformément à cette logique unilatérale, un mur est construit en Cisjordanie entre Palestiniens et colons israéliens et l’armée se retire de la bande de Gaza.

    La mémoire de la Nakba est à nouveau profondément enfouie au profit de la vieille propagande : les Palestiniens auraient quitté leur terre pour ne pas vivre avec des Juifs ; Israël a droit à cette terre que Dieu aurait donnée à Abraham. Dès sa prise de fonctions, Sharon fait retirer des écoles le manuel d’histoire d’Eyal Naveh, qui introduisait une vision hétérodoxe de 1948. À l’université, les travaux des « nouveaux historiens » sont combattus avec virulence. Aujourd’hui, cette bataille est au cœur des actions d’Im Tirtzu, une organisation estudiantine proche du dirigeant d’extrême droite et actuel ministre de l’éducation Naftali Bennett, dont les militants ont mené ces dernières années une campagne baptisée « La Nakba est un mensonge » (3). Les Israéliens refusent de se considérer comme partie prenante de l’histoire palestinienne, et les institutions leur martèlent qu’ils sont les héritiers d’idées émancipatrices et progressistes.

    La création d’Israël a lieu au lendemain de la guerre la plus meurtrière de l’histoire, à l’issue de laquelle les idéaux de liberté ont triomphé du fascisme. Les Juifs incarnent les principales victimes de la terreur nazie, et la fondation d’un État-refuge au Proche-Orient doit venir réparer cette tragédie pourtant européenne. Dès lors, la défense d’Israël devient un enjeu à la fois politique et civilisationnel. La mémoire de la Nakba risque de ternir la totale innocence qu’affiche l’appareil d’État israélien. Accepter qu’à la création du pays ses combattants n’aient pas été des victimes, mais des bourreaux, ruinerait la « pureté des armes » dont se targue l’armée dite « de défense » d’Israël.

    La logique de séparation a entraîné dans la société juive israélienne un profond désintérêt pour la question palestinienne. Lors des élections législatives de mars 2015, seuls 9 % considéraient l’obtention d’un accord de paix avec les Palestiniens comme une priorité pour le prochain gouvernement (4). Ce sujet devenant invisible à leurs yeux, une forte proportion d’Israéliens se rallient aux idées les plus nationalistes. En 2001, lorsque la violence de la seconde Intifada était à son paroxysme, 35 % d’entre eux se disaient favorables à un « transfert » de la population arabe hors d’Israël vers la Cisjordanie ou la Jordanie (5). En 2015, 58 % soutiennent cette proposition, et 59 % la mise en place d’un régime d’apartheid privilégiant les Juifs en cas d’annexion de la Cisjordanie.

    Sur les ruines du grand mouvement pour la paix ont toutefois émergé de petites organisations agissant sur des questions plus ciblées. Ainsi Zochrot, fondée en 2001, se donne pour objectif d’enseigner la Nakba à la société israélienne. Elle a pris l’initiative de la première conférence sur le droit au retour des réfugiés palestiniens en Israël et organise depuis 2013 un festival annuel de films intitulé « De la Nakba au retour ». Elle propose également des visites de sites palestiniens « abandonnés » en 1948. La résidence d’un cheikh devenue cafétéria de l’université de Tel-Aviv, des maisons palestiniennes transformées en centre psychiatrique à Kfar Shaul : autant d’éléments du paysage israélien qui rappellent l’arabité de la terre. Pour les fondateurs du centre de recherche alternatif De-Colonizer (décoloniser), Éléonore Merza et Eitan Bronstein, la Nakba reste un tabou en Israël. En pratique, « la discussion se limite généralement à la question de savoir s’il est souhaitable ou même permis d’en discuter ». Cependant, ils notent que la situation a évolué, puisque le mot bénéficie d’un écho suffisant pour inquiéter les responsables politiques.

    Le 23 mars 2011, la Knesset, le Parlement israélien, adopte un amendement au budget prévoyant qu’aucune organisation commémorant le jour de la fête nationale comme un deuil ne reçoive plus de subventions. Naturellement, ces associations n’en bénéficiaient pas auparavant, mais il s’agit de les stigmatiser et de diffuser le sentiment que prendre part à ce type de manifestations vous place en dehors de la société. Par ailleurs, l’amendement dénie à la population arabe d’Israël, soit un habitant sur cinq, le droit d’honorer son histoire. D’ailleurs, depuis 2009, les écoles arabes n’ont officiellement plus le droit d’utiliser le terme « Nakba » dans leurs programmes.

    Pour la sociologue Ronit Lentin, il existe en Israël trois manières de considérer la Nakba (6). Une minorité ressasse la vision fantasmée de la Palestine comme « terre sans peuple pour un peuple sans terre ». D’autres reconnaissent partiellement la tragédie vécue par les Palestiniens, mais refusent d’admettre une quelconque responsabilité juive, voire répètent les arguments éculés sur les liens entre les Arabes et les nazis (7). Enfin, certains reconnaissent explicitement l’expulsion, mais refusent l’idée de présenter des excuses, ou regrettent même que le transfert n’ait pas été total — comme le « nouvel historien » repenti Benny Morris, qui a fini par affirmer : « Un État juif n’aurait pas pu être créé sans déraciner les Palestiniens (8). »

    Le Likoud, quant à lui, s’en tient à la version officielle niant toute expulsion, et par conséquent tout droit des Palestiniens sur la terre. La gauche sioniste reconnaît des massacres et des expulsions, mais en attribue la responsabilité aux milices nationalistes du Parti révisionniste, l’Irgoun et le Lehi.

    Pour certains militants anti-occupation, la découverte de la réalité de 1948 a marqué le début d’une remise en question plus générale de l’État d’Israël. D’où la réticence de beaucoup de leurs concitoyens à s’interroger sur cette période. Accepter de voir s’effondrer le récit inculqué depuis l’école les condamnerait à une marginalisation, voire à une stigmatisation ; on les accuserait d’accepter le discours de l’adversaire. Ainsi, certains parviennent à enfouir ces vérités au plus profond d’eux-mêmes afin de poursuivre normalement leur vie.

    Conformément à la théorie freudienne (9), Israël agit avec la Nakba comme un esprit traumatisé qui tente de refouler ce qui le hante. Une sorte d’« inquiétante étrangeté », à la source d’un sentiment de honte ressenti à l’égard d’actes passés, provoque un malaise qui pousse à vouloir les faire disparaître. Ce passé dérangeant revient, selon Freud, lorsque s’effacent les limites entre l’imagination et la réalité. La mémoire de la Nakba remonte à la surface par l’intermédiaire de divers acteurs qui détruisent les créations imaginaires pour montrer la réalité, et de Palestiniens qui saisissent toutes les occasions de resurgir dans l’espace public.

    La marche du 30 mars et celles qui ont suivi, avec leur lourd bilan humain, sont un cauchemar pour l’État d’Israël ; un rappel du fait que cinq millions de Palestiniens, les réfugiés et leurs descendants qui vivent à Gaza, en Cisjordanie ou dans d’autres pays de la région continuent de s’accrocher à leur droit au retour, ou à une indemnité à titre de compensation pour avoir été chassés de leur terre et de leurs demeures. Ils incarnent une injustice dont les Israéliens restent comptables.

    Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine, auteur de La Mémoire de la Nakba en Israël, L’Harmattan, coll. « Comprendre le Moyen-Orient », Paris, 2015.

    (1) Walid Khalidi, Nakba, 1947-1948, Sindbad - Actes sud - Institut des études palestiniennes, Arles, 2012.
    (2) Lire Dominique Vidal, « L’expulsion des Palestiniens revisitée par des historiens israéliens », Le Monde diplomatique, décembre 1997.
    (3) Lire Charles Enderlin, « Israël à l’heure de l’Inquisition », Le Monde diplomatique, mars 2016.
    (4) The Times of Israel, Jérusalem, 25 janvier 2015.
    (5) Gideon Levy, « Survey : Most Israeli Jews wouldn’t give Palestinians vote if West Bank was annexed », Haaretz, Tel-Aviv, 23 octobre 2012.
    (6) Ronit Lentin, Co-memory and Melancholia. Israelis memorialising the Palestinian Nakba, Manchester University Press, 2010.
    (7) Lire Gilbert Achcar, « Inusable grand mufti de Jérusalem », Le Monde diplomatique, mai 2010.
    (8) Haaretz, 9 janvier 2004.
    (9) Sigmund Freud, L’Inquiétante Étrangeté et autres essais, Gallimard, coll. « Folio essais », Paris, 1985 (1re éd. : 1919).

    #Palestine #Nakba #Histoire

  • À l’ouest du Jourdain, d’Amos Gitaï : nouvelle plongée au cœur de la gauche sioniste
    Middle East Eye | Thomas Vescovi | 13 octobre 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-ouest-du-jourdain-d-amos-gita-nouvelle-plong-e-au-c-ur-de-la-gauche

    (...)Une représentation coloniale du Palestinien

    Par ailleurs, n’espérez pas en voyant ce documentaire entendre l’opinion de dirigeants palestiniens. Il n’y en a tout simplement pas. Gitaï donne la parole à des journalistes et des intellectuels juifs israéliens, à d’anciens et actuels ministres du gouvernement Netanyahou, à une Tzipi Livni qui nous parle de la Bible… Mais pas un seul intellectuel ou dirigeant palestinien n’apparaît à l’écran.

    Le réalisateur a beau être de gauche, il n’en n’est pas moins sioniste : l’objectif recherché est et demeure la défense d’une société basée sur le privilège juif

    Pire, Gitaï se retrouve, durant une scène, seul sur une terrasse avec un enfant palestinien qui lui explique vouloir devenir martyr. On ne sait rien de cet enfant, de sa famille, de sa situation géopolitique. Simplement qu’il semble être tenu par une profonde volonté de donner sa vie et de tuer pour « la cause ».

    Amos Gitaï laisse planer implicitement l’idée que les jeunes martyrs palestiniens incarnent l’exacte symétrie des colons israéliens. Mais le conflit israélo-palestinien n’est pas symétrique, et si des jeunes palestiniens choisissent le martyr, c’est parce que la politique coloniale et oppressive du gouvernement israélien ne leur laisse pas d’autres perspectives. Et non l’inverse.(...)

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    Le cinéaste Amos Gitai a reçu la Légion d’Honneur
    Paris Match| Publié le 29/10/2017 à 10h33
    Catherine Schwaab
    http://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Le-cineaste-Amos-Gitai-a-recu-la-Legion-d-Honneur-1381430

  • “Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme” : le doc d’Arte jugé sévèrement par trois historiens - Télévision - Télérama.fr

    http://television.telerama.fr/television/les-nouveaux-visages-de-l-antisemitisme-le-doc-d-arte-juge-sever

    “Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme”, ce documentaire qu’Arte ne voulait pas diffuser, le sera finalement mercredi 21 juin à 23h. Objectif : éteindre une polémique grandissante et les accusation de censure. Nous l’avons montré à trois historiens. Leur jugement est unanime et accablant.
    Situation rare pour ne pas dire inédite. Arte diffuse ce mercredi à 23h00 un documentaire – Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme – dont elle a accepté la commande et assuré le financement, mais qu’elle ne cautionne pas. La chaîne culturelle ne souhaitait pas diffuser ce film et l’avait fait savoir à ses réalisateurs allemands Joachim Schröder et Sophie Hafner. Raison invoquée : l’œuvre livrée ne correspondait pas à celle qui avait été commandée. Ce refus sur un sujet aussi sensible a soulevé un véritable tollé en Allemagne où la chaîne s’est retrouvée accusée de censure. Devant l’ampleur de la polémique, la télévision publique allemande a finalement décidé de programmer le documentaire ce soir. Dès lors, Arte n’avait plus d’autre choix raisonnable que de prendre une décision analogue. « Les téléspectateurs allemands ayant accès à ce documentaire, il convient de faire en sorte qu’il en soit de même pour les français », a expliqué la chaîne.

    Polémique
    Antisémitisme : finalement, Arte diffusera le documentaire controversé
    Arte a-t-elle voulu censurer un film dérangeant ou bien les auteurs du documentaire ont-ils abusé la chaîne en concevant un autre film que celui dont le projet avait été débattu et accepté par ses responsables des programmes ? A chacun maintenant de se forger sa propre opinion sur son contenu. Pour notre part, après avoir exprimé toutes les réserves que nous avions sur ce documentaire, nous avons demandé à trois historiens, spécialistes des thématiques abordées dans le film, de le regarder et d’en donner leur vision.

  • “Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme” : le doc d’Arte jugé sévèrement par trois historiens - Télévision - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/les-nouveaux-visages-de-l-antisemitisme-le-doc-d-arte-juge-sever

    “Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme”, ce documentaire qu’Arte ne voulait pas diffuser, le sera finalement mercredi 21 juin à 23h. Objectif : éteindre une polémique grandissante et les accusation de censure. Nous l’avons montré à trois historiens. Leur jugement est unanime et accablant.

    #documentaire #antisémitisme #manipulation

  • Ces citoyens français complices de la politique israélienne en Palestine
    Middle East Eye | Thomas Vescovi | 1 février 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/ces-citoyens-fran-ais-complices-de-la-politique-isra-lienne-en-palest

    Affiche du programme Sar’El, qui propose à des volontaires non-israéliens de vivre trois semaines dans une base militaire israélienne

    (...) La France en tête de l’émission de volontaires

    Les Français sont désormais les plus représentés parmi les volontaires : en 2015, 43 % d’entre eux venaient de l’Hexagone, 90 % étaient répartis dans des unités combattantes

    Plusieurs reportages ont déjà fait état de la présence de citoyens français dans l’armée israélienne. Selon Le Nouvel Obs, le programme Mahal comptait près de 500 Français lors de l’opération israélienne contre la bande de Gaza durant l’été 2014. L’un d’entre eux, Jordan Bensemhoun, a été tué dans le quartier de Shuja’iyya à Gaza. Les députés Jean-Jacques Candelier (PCF) et Pouria Amirshahi (ex-PS) avaient immédiatement questionné le gouvernement sur d’éventuelles poursuites judiciaires à leur encontre et sur les activités de ces jeunes qui « alimentent les tensions entre les peuples et importent […] un conflit qui met en danger l’unité nationale ».

    Mais les cas s’accumulent. Le 30 octobre 2015, c’est une soldate franco-israélienne, Alison Bresson, qui exécute à un check-point, sur la route de Naplouse, Qasem Saba’aneh, 19 ans, et blesse grièvement Fares Al Na’asane, 17 ans. En 2016, elle a été invitée à allumer une des douze torches traditionnelles lors de la cérémonie de la fête nationale israélienne, Yom Ha’atzmaout.

    Le ministère français de la Défense s’appuie sur une convention signée le 30 juin 1959, et publiée au Journal Officiel le 19 décembre 1961, faisant état d’un accord entre le gouvernement de l’État d’Israël et les autorités françaises sur l’autorisation du service militaire pour les doubles nationaux. Cependant, les soldats volontaires n’ont pas la citoyenneté israélienne. Ils sont français, et ne peuvent donc pas bénéficier de la protection de cette convention.(...)