person:thomas wieder

  • Lectures géographiques d’un journaliste français à Berlin

    http://journals.openedition.org/echogeo/16427

    Je suis très curieux de savoir ce que @klaus pense de cet entretien... C’est un journaliste du Monde (personne n’est parfait) qui raconte son expérince urbaine alors qu’il est correspondant du journal.

    Après des études à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm et à Sciences Po Paris, titulaire d’une agrégation d’histoire puis d’une thèse en histoire contemporaine, Thomas Wieder devient journaliste au Monde dans le service politique, puis son correspondant en Allemagne à partir de 2016. Son témoignage montre quelle place a la géographie dans son métier et éclaire sur une géographie citadine qui mobilise au quotidien représentations héritées de la ville, analyses statistiques, espaces repères, comparaisons avec Paris, rapport singulier aux distances.

    #berlin #urban_matter

    • L’excès de voiturisme à Berlin ...

      7 -
      ... c’est une ville où la circulation automobile demeure encore aujourd’hui beaucoup plus fluide qu’à Paris, de sorte qu’on peut envisager de la traverser pratiquement d’un bout à l’autre en mettant le temps qu’il faut aujourd’hui à Paris pour se rendre dans un arrondissement voisin.

      ... m’a fait échanger la voiture contre la moto. La description idyllique est datée, là c’est le bouchon permanent á cause d’une politique de transition chaotique de la ville automobile à la ville-où-on-ne-sait-pas-comment-se-déplacer.

      Mais il est vrai qu’à Paris c’est le vélo qui s’impose si on veut se déplacer vite et sans les inconvéniants du métro. Berlin par contre est trop grand pour les adeptes du cyclisme moins fanatiques. J’ai une connaissance qui y fait chaque jour deux fois 15 km á travers la circulation dense. Elle est bien en forme, mais elle dévéloppe un côté agressiv pas très agréable.

      Je n’ai pas encore tout lu.

    • euh ...

      Certes, les loyers restent encore bien moins chers qu’à Paris

      ... c’est encore vrai pour les quartiers en dehors du centre dont la surface correspond à celle de Paris intra muros .
      cf. https://seenthis.net/messages/747182


      Le problème : tout est déjà pris. À l’exception de ceux qui disposent d’un patrimoine assez comfortable pour être en position de pouvoir choisir entre l’achat et la location d’un appartement, les berlinois ne déménagent plus. Seule execption pour les indigènes : passer à côté de la file d’attente parce qu’on a des relations.

      Pour les nouveaux arrivants il y a deux types de solution pour se loger :

      1. Tu es plus ou moins pauvre

      a) Tu dors dans la rue. C’est le cas des européens de l’Est peu qualifiés qui prèrent vivre à la rue Berlin à la mort dans le froid de leur ville d’origine. C’est également le cas des victimes du système Dublin privés de statut officiel.

      b) Tu deviens coloc dans un appartement trop cher pour son locataire. Pour la majorité des étudiants et jeunes employés étrangers c’est la première étape pour se faire une vie à Berlin.

      c) Tu t’inscris sur les listes d’attente de bailleurs municipaux et associatons de copropriété peu chers. Tu aura un appartement quelques années plu tard.

      2. Tu es détenteur d’un patrimone

      a) Tu loues plus cher que tes revenus actuels te le permettent et tu consommes tes épargnes en espérant trouver un travail mieux payé.

      b) Tu achètes ou tu loues prèsque au prix parisien. Là c’est pour tout de suite ou prèsque.

      c) Tu es très riche. Pour toi Berlin est un bain de jouvence qui va rajeunir et toi et tes investissements.

    • C’est vrais ...

      6 -
      7 - Depuis longtemps Berlin se revendique comme ville de « mixité sociale ».

      ... mais la Berliner Mischung date d’une époque quand le propriétaire vivait au premier étage derrière la belle facade de son immeuble qui s’étandait sur parfois sur 10 cours intérieures de plus en plus insalubres où s’entassaient les prolétaires qui travaillaient dans les petites usines et manufactures du bloc.

      Cette forme de cohabiation sociale n’a plus de raison d’être économique. Elle a continué à exister à Berlin après la guerre et a survécu les années 1970 quand cette forme de vie a disparu. C’était dû au côté château de la belle au bois dormante qu’avait la ville pendant la séparation entre Est et Ouest.

      La mixité sociale d’aujourd’hui est alors un projet politique qui veut améliorer la sécurité et la qualité de vie pour les habitants mais plutôt que de s’imposer il faut un grand effort de la gauche pour la défendre et lui donner une nouvelle raison d’être.

      cf. https://de.wikipedia.org/wiki/Meyers_Hof

    • 5 - (TW). Je suis arrivé à Berlin à l’été 2016.

      Quand Thomas Wieder arrive à Berlin la ville est en pleine crise migratoire. La situation dans le centre d’acceuil pour réfugiés sur les lieux de l’ancien hôpital de Moabit resssemble à un camps au milieu du désert. La réaction des institutions municipales face aux événements est aussi confuse que celle des administrations à Berlin-Est à partir du mois de novembre 1989. D’abord on essaie de tout régler comme prévu alors qu’il n’y a plus rien de prévisible, ensuite on abandonne son poste ou essaie de trouver des solutions improvisées.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Fl%C3%BCchtlingskrise_ab_2015_in_Deutschland

      Dans les deux années après son installation la ville change radicalement parce que les conséquences de la spéculation immobière commencent à se sentir de plus en plus et l’arrivé de nouveaux habitants du monde entier sur le marché du travail a des répercussions sur toute structure en place.

      La modification des quartiers accélère encore. Au fur et à mesure la gentrification s’étend à tous les endroits épargnés jusqu’à cette période.

    • La chute des murs de Jéricho
      http://www.interbible.org/interBible/caravane/voyage/2007/voy_070126.html
      C’est une belle histoire ...

      (Jos 6,2-5) : Josué et ses hommes devaient faire le tour de Jéricho une fois par jour pendant six jours, accompagnés de sept prêtes portant l’Arche d’alliance et sept trompettes en corne de bélier, puis effectuer sept tours de la ville le septième jour, après quoi les prêtres devaient sonner de leurs trompettes, le peuple pousser un grand cri, et alors les murs de Jéricho s’effondreraient.

      ... qui a été entièrement inventée.

      D’ailleurs si les Israélites avaient décidé de prendre la ville, ils n’auraient pas eu besoin d’en faire sept fois le tour pour s’apercevoir que Jéricho avait déjà été détruite depuis longtemps... En effet, l’archéologie montre qu’à l’époque présumée de l’épisode, Jéricho était déjà en ruines et n’était plus habitée depuis environ trois siècles.

      Ce qui est vrai en ce qui concerne Jericho l’est encore davantage pour Berlin. Il n’y a jamais eu de chute du Mur . Après des protestations le gouvernement de la RDA arrête de refuser à ses citoyens de quitter le pays comme il bien leur semble. Pendant ce processus politique assez mal géré - pour éviter des victimes - les gardes frontière acceptent le soir du 9 novembre 1989 de laisser passer tout le monde.

      L’expression chute du Mur est un terme de la guerre froide inspiré par un mythe biblique. Elle suggère l’intervention d’une force providentielle à l’origine d’événements sociaux, politiques et économiques. Cette vision idéologique des événements sert à cacher les véritables forces et mobiles afin de nous empêcher d’utiliser les leçons historiques pour « faire tomber » des régimes en place actuellement.

      9 - ... les ex-quartiers de Berlin-Est sont ceux qui ont le plus évolué en trente ans. Délaissés à la chute du Mur, certains ont rattrapé voire dépassé certains quartiers de l’Ouest en termes de gentrification, comme Prenzlauer Berg et Mitte qui ont perdu tout le caractère « alternatif » qu’ils avaient dans les années 1990 et encore au début des années 2000. Aujourd’hui, ce processus de gentrification s’étend à d’autres quartiers de l’ex Berlin-Est plus périphériques, comme Pankow (au Nord) ou Friedrichshain (à l’Est).

      Les lieux dits alternatifs à Berlin sontun peu cachés. Ce sont des îlots qui témoigent d’une époque passé. Ce constat concerne la ville entière.

      La meilleure source pour se rendre compte de quoi on parle quand on évoque le mouvement alternatif à Berlin, c’est une carte du mouvement des squats entre 1070 et aujourd’hui.
      https://seenthis.net/messages/739643

      Sous les coups des gentrificateurs il est d’autant plus important de conserver et propager les leçons apprises par l’avènement et la disparition de structures autonomes libertaires à Berlin-Ouest. Ceci est aussi important que la conservation des expériences et leçons appris à travers la tentative de réaliser un socialisme autoritare à l’Est.

      #socialisme #mouvement_alternatif

    • Là encore le journaliste raconte l’histoire de Berlin, l’ex-ville-du-mur . Cette approche est erronnée car elle met l’accent sur un bref interlude historique qui n’est aujourd’hui qu’une USP (unique selling proposition) de la part de l’office du tourisme municipal. Berlin est l’ancienne et l’actuelle capitale de la plus grande puissence politique et ećonomique en Europe centrale et continue son développement suivant ce paradigme.

      - 10 Près de trente ans après la chute du Mur, l’Est et l’Ouest continuent néanmoins de charrier des clichés qui leur sont propres. Ainsi, l’Ouest a toujours la réputation d’être plus bourgeois et résidentiel à cause de certains quartiers comme Charlottenburg ou Grünewald, mais cela ne doit pas faire oublier le fait que certains des quartiers les plus pauvres et cosmopolites du Berlin d’aujourd’hui, comme Neukölln, au sud, ou Wedding, étaient jadis à l’Ouest du Mur…

      Les deux facteurs principaux pour le développment des villes européennes sont d’ordre géographique y compris de climat et sociologique avec les facteurs économiques comme moteur de propulsion.

      Initialement Berlin est constitué de quelques maisons autour d’une île . Cette configuration structurelle ne change pas pendant des siècles jusqu’au début de l’industralisation.

      Depuis les vents de l’ouest courants et la pollution des cheminées industrielles et d’habitation font fuir la bonne société vers l’ouest. C’est ainsi qu’à Berlin et à Londres prospèrent les beaux quartiers appellées Westend . A l’est de la ville se développe une ceinture d’habitations ouvrières et d’usines exposée aux nuages noirs polluantes. Cette situation reste inchangeée jusqu’à la disparition des industries berlinoises après 1989 et le remplacement de la quasi totalité des chauffages « prussiennes » au charbon dans les années 1990. Encore au début de cette décennie on sentait l’arrivée de l’hiver par son odeur de charbon brulé et de soufre.

      Voici la raison principale pour la popularité de #Moabit, #Wedding, #Gesundbrunnen, #Prenzlauer_Berg, #Friedrichshain, #Kreuzberg et #Neukölln : Depuis l’an 2000 on peut y respirer librement pour la première fois depuis 150 ans.

      En réalité, certains quartiers qui se trouvaient de part et d’autre du Mur se sont rapprochés avec le temps. Ainsi de Kreuzberg (Ouest) et Friedrichshain (Est), qui constituent aujourd’hui un seul et même arrondissement et présentent une assez grande homogénéité sociale, culturelle et politique : aux élections régionales de 2016, les Verts y ont ainsi obtenu environ 30 % des voix, bien plus que partout ailleurs à Berlin.

      Thomas Wieder parle ici de l’arrondissement Friedrichshain-Kreuzberg, ces quartiers pas seulement séparés par le mur mais par la rivière de la Spree. J’ai de fortes doutes s’il sont vraiment aussi homogènes comme il dit. Quand on regarde de près la carte des résultats électoraux on y identifie des disparité remarquables. Je commence à douter encore plus de sa description quand je regarde aussi l’autre arrondissements unique d’aujourd’hui dont les quartiers font partie des deux Berlin jusqu’en 1989.

      On risque de se tromper sur Fredrichshain et Kreuzberg, mais à Berlin Mitte on constate une situation complètement disparate. C’est une combinaison de Gesundbrunnen (ouest), Wedding (ouest), Moabit (ouest), Tiergarten (ouest) et Mitte (est). Gesundbrunnen , Wedding et Moabit sont des quartiers ouvriers « rouges », Tiergarten est un quartier chic et bourgeois à toutes les époques, Mitte est traditionellement l’endroit avec le plus de disparités sociales imaginables. Le Kaiser y vit à quelques centaines de mètres des juifs de l’Est les plus pauves d’Allemagne. Cette disparité sociale continue à marquer le centre de Berlin au sein des quartiers comme au niveau de sa structure générale.

    • Il a parfaitement raison quand il décrit l’implémentation des quartiers #Potsdamer_Platz et #Regienrungsviertel.

      - 12
      – 13 ... c’est un espace quasi autonome, où l’on n’a aucune raison de se rendre au quotidien. Une sorte d’espace à part, beaucoup moins intégré à la vie quotidienne que ne le sont les lieux du pouvoir politique à Paris.

      Chacun des quartier est le fruit de quelques réunions au plus haut niveau du pouvoir sans la moinde concertation ou participation des berlinois.

      C’est surtout le chancelier Helmut Kohl qui y impose sa vision de la capitale allemandes. La nation, c’est à dire tout le monde y compris les gens simples, ne compte pas. Dans les momente historiques décisifs c’est ou la révolution ou la dictature. Les joyaux de la « Berliner Republik » expriment la volonté des détenteurs du pouvoir de prendre des décisions rapidement afin de ne pas être incommodé par cet animal capricieux qu’est le peuple.

    • On parle, ...

      - 18 (TW). La part des étrangers est très variable selon les quartiers de Berlin. Cela a toujours été le cas, certains quartiers comme Kreuzberg ayant accueilli de très longue date un nombre important d’immigrés, turcs en particuliers. On estime à environ 80 000 le nombre de demandeurs d’asile arrivés à Berlin entre 2015 et 2017. Même si certains quartiers en ont accueilli plus que d’autres (Neukölln, au sud-est de la ville, par exemple), leur arrivée n’a pas fondamentalement changé l’image de la ville.

      Il faudrait préciser et paler des raisons pour la présence massive des turcs et squatteurs `Kreuzberg etc.

      Mixité sociale, immigration ... au fond il ne dit rien du tout mais recrache des bribes d’infos dont on pourrait faire une critiques, mais #bof ...

  • Ah ! Les #moutons_noirs... les revoilà, en #Allemagne :


    #criminels_étrangers
    –-> il y a un tag spécialement dédié sur seenthis, si jamais : https://seenthis.net/tag/criminels_%C3%A9trangers

    #modèle_suisse ?

    En lien avec mon billet publié sur @visionscarto :
    En Suisse, pieds nus contre rangers

    Septembre 2015 : au cœur de ce que l’Europe appelle sa « plus grande crise migratoire depuis la fin de la seconde guerre mondiale », les consciences se réveillent-elles enfin ? Après des années de monopolisation du débat public par les discours haineux de l’extrême droite, citoyens et migrants s’organisent pour exprimer leur indignation face au sort des réfugiés. Le point en Suisse, où l’image des pieds nus s’oppose à celle des rangers.


    https://visionscarto.net/en-suisse-pieds-nus-contre-rangers
    #suisse

    Source de l’image de Chemnitz :
    Saluts #nazis et slogans anti-immigrés : récit d’un “jour de honte” à #Chemnitz

    Des milliers de sympathisants d’extrême droite se sont réunis lundi soir dans cette ville de Saxe, aux cris de “L’Allemagne aux Allemands, les étrangers dehors”. La discipline a rapidement dégénéré.
    Ce devait être une marche funèbre, souligne le journal allemand Die Zeit. Mais la manifestation qui s’est déroulée lundi soir à Chemnitz, en Saxe, n’avait rien de solennelle. Deux jours après le meurtre d’un Allemand d’une trentaine d’années dans une rixe, pour lequel ont été arrêtés un Irakien et un Syrien, environ 2.000 sympathisants d’extrême droite ont réclamé que le gouvernement garantisse “la sécurité de ses citoyens”, au cours d’un rassemblement qui a rapidement dégénéré. “Jour de Honte à Chemnitz”, titre mardi le quotidien Bild, listant les violences et les slogans nazis recensés lors de la manifestation. Sur son situation web, Der Spiegel va plus loin, allant jusqu’à comparer les “foules excitées d’extrême droite” de Chemnitz et le caractère “dépassé” de l’État de droit à “la discipline de la République de Weimar”.”La custom plutôt que l’invasion”. À l’initiative de plusieurs organisations dont le mouvement anti-islam Pegida et le parti native Pro-Chemnitz, qui compte trois élus au conseil municipal de la ville, les participants se sont réunis lundi en fin d’après-midi sur la characteristic Karl Marx. Des reportages et vidéos amateurs réalisés sur les lieux montrent majoritairement de jeunes hommes au visage parfois masqué, portant des vêtements sombres. Mais aussi des femmes, comme une sexagénaire interrogée par Der Spiegel, venue manifester son désaccord “avec l’arrivée de tant d’étrangers”. “Je me demande pourquoi mes impôts sont dépensés pour eux. Ils veulent tous être footballeur professionnel ou chanteur, mais quand on leur demande de porter des planches pendant une journée, ils ont mal au dos.”A #Chemnitz, t-shirt « Rapefugees no longer welcome » – ou quand les réfugiés sont tout simplement assimilés à des violeurs… pic.twitter.com/nwjfjIeB6w— Thomas Wieder (@ThomasWieder) 27 août 2018Sur les drapeaux et les t-shirts, des slogans sans équivoque : “la custom plutôt que l’invasion” ou encore “nous sommes multicolores, jusqu’à ce que le sang coule”. Au mégaphone, un jeune homme crie “vous êtes Allemands” et donne le départ du cortège. Selon Die Zeit, une partie des sympathisants présents sont alcoolisés. Certains montrent leur postérieur aux caméras présentes. En passant devant les forces de l’ordre, beaucoup leur adressent des doigts d’honneur. D’autres ne cachent pas leur volonté d’en découdre avec un cortège de quelques centaines de militants d’extrême gauche, venus soutenir les migrants. À l’image de cette réflexion d’un manifestant à un policier, rapportée par Der Spiegel : “envoyez les femmes à la maison, et ensuite : homme contre homme.””L’Allemagne aux Allemands”. La manifestation s’envenime vers 20 heures. Débordée, la police ne peut interpeller les auteurs de saluts nazis, dont decided ne dissimulent pas leurs visages. Des pavés sont arrachés, des bouteilles jetées sur les forces de l’ordre et le camp d’en face. Les engins pyrotechniques et projectiles font plusieurs blessés, mais les slogans ne cessent pas : “L’Allemagne aux Allemands, les étrangers dehors”.Neonazis setzen sich ohne Absprache mit Polizei in Bewegung. Einer macht den Hitlergruß. #Chemnitz#c2708pic.twitter.com/tto1GroPe3— Felix Huesmann (@felixhuesmann) 27 août 2018″Il y a quelques mois j’étais à Kandel, où une adolescente allemande s’est fait trucider par un réfugié afghan”, témoigne auprès du Mondeun manifestant venu spécialement de Cologne pour le rassemblement. “Aujourd’hui je suis à Chemnitz, où un père de famille allemand s’est, fait, lui aussi, poignarder par des réfugiés. (…) Quand il s’agit de sauver son pays, il faut être prêt à tout.” Vers 22 heures, la police annonce le retour au calme sur Twitter. Mais jusqu’à quand ? Une nouvelle manifestation est annoncée mardi après-midi à Dresde, voisine de Chemnitz et capitale de la Saxe, où l’extrême droite est fortement implantée. Elle y est arrivée en tête des dernières législatives en septembre 2017, créant un séisme politique en Allemagne.Qui est à l’origine de ces rassemblements ?Dimanche soir déjà, quelques centaines de militants d’extrême droite avaient lancé dans les rues de Chemnitz des “chasses collectives” contre des étrangers, dont plusieurs ont été blessés. Au sein de la ville “une alliance assez incroyable mêlant des hooligans, des néonazis, l’AfD (le parti d’extrême droite Different für Deutschland, ndlr) et les militants de Pegida s’est constituée”, a estimé la directrice de la Fondation Amadeu Antonio contre le racisme sur la chaîne de télévision allemande n-tv, mardi. “Les violences montrent que des mouvements se réunissent qui au final sont tous issus du même moule, le tout dans une atmosphère extrêmement xénophobe et agressive.””Les premières émeutes contre les étrangers ont eu lieu en Saxe après la réunification, il y a plus de 25 ans. Depuis tout ce temps, le gouvernement fédéral les a négligées, relativisées et minimisées”, élargit le Berliner Morgenpost, mardi, évoquant d’autres manifestations de hooligans difficilement contenues par la police ces dernières années.

    https://newsline.com/2018/08/28/saluts-nazis-et-slogans-anti-immigres-recit-dun-jour-de-honte-a-chemnitz
    #néo-nazis #manifestation #extrême_droite #asile #migrations #réfugiés #anti-réfugiés

  • La drague triste en Allemagne par Thomas Wieder
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete-2018-long-format/article/2018/08/08/la-drague-triste-en-allemagne_5340562_5325928.html

    Les hommes allemands ne sont pas des conquérants. Leur vision de la séduction, sans fantaisie ni ambiguïté, témoigne d’une remise en question de leur place vis-à-vis des femmes.

    J’aimerai bien lire au delà du #Paywall, si qqun a un abo.

    On dirait quand même que cet article hétéro-centré parle du sempiternel cas de figure ou l’homme fait le premier pas, actif et la femme passive.

  • Quand le FN décide du casting d’un plateau de France Culture | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/marine-turchi/blog/210317/quand-le-fn-decide-du-casting-d-un-plateau-de-france-culture

    Un dirigeant politique qui menace de ne pas venir en plateau si tel journaliste s’y trouve. C’est en France, sur une radio du service public.

    Le 1er mars, coup de fil de l’émission « L’Atelier du pouvoir » sur France Culture pour m’inviter en studio, deux jours plus tard, en tant que journaliste couvrant le Front national. Le thème : « l’organisation du Front national, son fonctionnement ». « Et on abordera aussi l’affaire des assistants parlementaires du FN », me dit-on. L’un des dirigeants du FN, Jean-Lin Lacapelle, un vieil ami de Marine Le Pen qui occupe le poste stratégique de secrétaire national aux fédérations, a été invité, ainsi qu’un ou une chercheur/chercheuse. Je refuse d’abord, j’ai un rendez-vous déjà calé cette matinée-là. Mon interlocuteur insiste. Je finis par accepter.

    Le lendemain, nouveau coup de fil. Il s’excuse platement mais il est « contraint d’annuler » mon invitation. Le motif ? Jean-Lin Lacapelle ne viendra pas si je suis en studio. Je ne suis pas sûre d’avoir bien entendu. Je lui fais répéter. « Vous comprenez, avec les temps de parole, il faut qu’on invite le FN », m’explique mon interlocuteur. Je tombe de ma chaise. Depuis quand un dirigeant politique, qu’il soit du Front national ou d’un autre parti, choisit-il les invités ?

    En fin de journée, texto de Thomas Wieder, le journaliste du Monde qui co-anime cette émission diffusée le samedi midi sur France Culture. Il tient « à [s’]excuser de cette annulation ». Je lui demande des explications sur les raisons fournies par Jean-Lin Lacapelle, et par cette décision pour le moins incroyable de France Culture. « Comment pouvez-vous annuler la venue d’une journaliste sur volonté d’un dirigeant du FN ? ». « Ça n’a évidemment rien à voir avec le fait qu’il soit FN. Il arrive que des invités déjà bookés réagissent ainsi dans tous les domaines », me répond-il. Ah bon ?

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Sidération générale devant les propos de Nadine Morano : « La France est un pays de race blanche »
    http://blogs.mediapart.fr/blog/loic-cery/270915/sideration-generale-devant-les-propos-de-nadine-morano-la-france-est

    La sidération est-elle une position qui vaut la conscience des phénomènes insidieux ou avoués qui se déroulent sous les yeux de tous, ou trahit-elle au contraire une paralysie généralisée, une torpeur confinant au silence et à l’inaction ? Nadine Morano, reçue samedi 26 septembre 2015 dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, a déclenché par ses propos une sidération de cet ordre, un état d’étonnement qui est en lui-même révélateur de ce que beaucoup de Français n’ont pas vu venir ce qui se passe dans ce pays, ce glissement aujourd’hui revendiqué, à force de renoncements et de torpeur justement, vers l’extrême droite, ce que naguère on avait nommé la « lepénisation des esprits ». Est-il trop tard pour réagir ?

    Simultanément, l’analyse de Sudhir Hazareesingh, professeur d’histoire française à Oxford met en exergue une « tentation du repli » des élites françaises.

    Michel Onfray, Eric Zemmour, Régis Debray, Michel Houellebecq... tous ces intellectuels occupent le devant de la scène médiatique, affichant leur conviction selon laquelle la France est au bord du gouffre, la culture française moribonde. « Une tentation du repli », selon Sudhir Hazareesingh, spécialiste de l’histoire française et auteur de Ce pays qui aime les idées (Flammarion).

    Interviewé par Thomas Wieder, ce professeur à Oxford explique les origines « de ce mouvement presque philosophique de pessimisme et de déclinisme en France ».

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/videos/video/2015/09/26/onfray-zemmour-houellebecq-pourquoi-cette-tendance-francaise-au-declinisme_4