person:three mile island

  • La revue Mots annonce un numéro spécial sur « Les mots de l’écologie », pour mars 2019.
    https://mots.revues.org/23024

    C’est l’occasion de publier une bibliographie intéressante :

    Amey Patrick, 2002, « “L’énonciation profane” dans le débat sur l’énergie nucléaire en Suisse », Langage et société, no 100, p. 81-106.

    Arquembourg Jocelyne, 2011, L’événement et les médias : les récits médiatiques des tsunamis et les débats publics, 1755-2004, Paris, Archives contemporaines.

    Barbet Denis, 2010, Grenelle. Histoire politique d’un mot, Rennes, Presses universitaires de Rennes.

    Beaurain Christophe, 2003, « Économie et développement durable dans les discours de la production territoriale », Mots. Les langages du politique, no 72, p. 45-59.

    Benjaminsen Tor A., Svarstad Hanne, 2009, « Qu’est-ce que la “political ecology” ? », Natures Sciences Sociétés, no 17, p. 3-11.

    Biros Camille, 2014, « Les couleurs du discours environnemental », Mots. Les langages du politique, no 105, p. 45-66.

    Blais, René, 2000, « Environnement et mondialisation : de la confusion à la convergence des discours », The Canadian Geographer/Le Géographe canadien, no 44, p. 286-297.

    Brown Andrew D., 2003, « Authoritative Sensemaking in a Public Inquiry Report », Organization Studies, vol. 25 (1), p. 95-112

    Caillaud Sabine, Kalampalikis Nikos, Flick Uwe, 2010, « Penser la crise écologique : représentations et pratiques franco-allemandes », Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, no 87, p. 621-644.

    Campion Baptiste, 2013, « Mise en débat de la figure de l’expert dans les échanges en ligne sur les changements climatiques : héros, anti-héros et représentations de la science », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], vol. 13, no 2 | septembre 2013, mis en ligne le 6 octobre 2013, consulté le 7 mars 2017. URL : http://vertigo.revues.org​14007 ; DOI : 10.4000/vertigo.14007

    Carbou Guillaume, « Des contre-discours aux contre-mondes : l’exemple des commentaires d’internautes autour de l’accident de Fukushima », Semen [En ligne], 39 | 2015, mis en ligne le 19 novembre 2015, consulté le 29 mars 2017. URL : http://semen.revues.org​10478

    Cartier Stéphane, 2004, « Le traitement médiatique des catastrophes dans l’histoire, entre oubli et mémoire », Natures Sciences Sociétés, no 12, p. 439-441.

    Chambru Mickael, 2014, « L’évolution des dissonances du syndicalisme français aux prises avec l’énergie électronucléaire et sa critique sociale », Mouvements, no 80, p. 67-77.

    Chansou, Michel, (1994), « Développement durable, un nouveau terme clé dans les discours politiques », Mots. Les langages du politique, no 39, p. 99-105.

    D’almeida Nicole, 2004, « De l’environnement au développement durable, l’institution d’un objet et la configuration d’une question », Communication et Organisation, no 26, p. 12-24.

    Garric Nathalie, Leglise Isabelle, Point Sébastien, 2007, « Le rapport RSE, outil de légitimation ? Le cas Total à la lumière d’une analyse de discours », Revue de l’organisation responsable, no 2, p. 5-19.

    Gautier Denis, Benjaminsen Tor A., 2012, Environnement, discours et pouvoir, Versailles, Éditions Quæ.

    Krieg-Planque Alice, 2010, « La formule “développement durable” : un opérateur de neutralisation de la conflictualité », Langage et société, no 134, p. 5-29.

    Popescu-Jourdy Dana, Colomb Valérie, Vercher Élisabeth, 2012, « Discours environnemental et mise en scène de la solidarité », Recherches en communication, no 35, p. 123-135.

    Picoche Jacqueline, 2003, « Champ actanciel du mot environnement et discours sur l’environnement », La polysémie ou l’empire des sens : lexique, discours, représentations, Rémi-Giraud S. et Panier L. éd., p. 255-262.

    Mariscal Vincent, Garric Nathalie, 2009, « L’argument écologique dans les livres-programmes électoraux », communication, journée d’étude Les discours écologistes. Colloque international (Paris, 26/09/2009).

    Mauger-Parat Marion, Peliz Ana Carolina, 2013, « Controverse, polémique, expertise : trois notions pour aborder le débat sur le changement climatique en France », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], vol. 13, no 2 | septembre 2013, mis en ligne le 6 novembre 2013, consulté le 7 mars 2017. URL : http://vertigo.revues.org​14297 ; DOI : 10.4000/vertigo.14297

    Moirand Sophie, 2007, « Discours, mémoires et contextes : à propos du fonctionnement de l’allusion dans la presse », Corela [En ligne], HS-6 | 2007, mis en ligne le 1er novembre 2007, consulté le 7 mars 2017. URL : http://corela.revues.org​1567 ; DOI : 10.4000/corela.1567

    Petiot Geneviève, 1994, « Les mots de l’écologie », Mots. Les langages du politique, n° 39, p. 69-78.

    Pottier Antonin, 2013, « Le discours climato-sceptique : une rhétorique réactionnaire », Natures Sciences Sociétés, no 21, p. 105-108.

    Rakotonoelina Florimond, 2014, « L’e-conférence écologiste sur les sites web d’(in-) formation : entre genre ordinaire et genre spécialisé », Les Carnets du Cediscor. Publication du Centre de recherches sur la didacticité des discours ordinaires, no 12, p. 75-96.

    Tassin Jacques, Kull Christian A., 2012, « Pour une autre représentation métaphorique des invasions biologiques », Natures Sciences Sociétés, no 20, p. 404-414.

    Senkel Marie Pascal, 2011, « L’analyse longitudinale du discours sur l’environnement dans le rapport d’entreprise : le cas Deutsche Post-DHL », Recherches en communication, no 35, p. 105-121.

    Veron Eliseo, 1981, Construire l’événement : les médias et l’accident de Three Mile Island, Paris, Minuit.

    Vignes Laurence, 2014, « Le (s) Vert (s) en politique. Étude symbolique et onomastique d’une couleur qui nomme un parti », Mots. Les langages du politique, no 105, p. 27-43.

    Revues :

    Chetouani L., Tournier M. (coord.), 1994, Environnement, Écologie, Verts, Mots. Les langages du politique, no 39.

    Kovacs S. (coord.), 2012, Discours sur le changement climatique et jeunesse : formes et enjeux de la médiation, Communication et langages, no 172.

    Peytavin J.-L. (coord.), 1992, Discours de l’écologie, Quaderni, no 17.

    Où je trouve cet article :

    Controverse, polémique, expertise : trois notions pour aborder le débat sur le changement climatique en France
    Marion Mauger-Parat et Ana Carolina Peliz, VertigO 13, septembre 2013
    http://vertigo.revues.org/14297

    #Mots #vocabulaire #écologie, mais aussi
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
    #réchauffement_climatique #dérèglement_climatique

    Ajouter à la compilation :
    https://seenthis.net/messages/499739

  • L’eau contaminée de #Fukushima devrait être déversée dans le #Pacifique - polynésie 1ère
    http://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/eau-contaminee-fukushima-devrait-etre-deversee-pacifique-494789.

    Juillet 2017

    777.000 m3 d’eau ayant servi à refroidir les réacteurs ou issus des inondations dans les sous-sol de la centrale, sont stockées à la centrale #nucléaire de Fukushima. Un traitement supprime 62 molécules radioactives, mais pas le #tritium, un isotope radioactif qui ne peut pas disparaître par traitement industriel. L’eau est donc stockée depuis des années, mais les volumes atteignent des niveaux importants et Tepco cherche maintenant à s’en débarasser. L’exploitant, Takashi Kawamura, n’attend plus que le feu vert du gouvernement japonais.

    Le tritium existe naturellement dans l’environnement et les autorités affirment qu’il est présent en très petite quantité dans l’eau de Fukushima. Mais cette perspective d’un déversement inquiète la population locale et les pêcheurs. 

    Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire de Fukushima avait été touchée par un tremblement de terre, suivi d’un tsunami. Trois des six réacteurs sont continuellement arrosés d’eau pour les refroidir.

    Fukushima Plant Is Releasing 770,000 Tons of Radioactive Water Into the Pacific Ocean
    http://www.truth-out.org/news/item/41564-fukushima-plant-is-releasing-tons-of-radioactive-water-into-the-pac

    “Once toxic tritium makes it into the environment, it will bind anywhere hydrogen binds,” Savabieasfahani said. “Imagine a toxic particle that can freely travel through our cells and bind to every molecule of life in our bodies and cause damage. Tritium is a carcinogen, a teratogen and a mutagen all rolled into one.”

    According to Savabieasfahani, there is no safe threshold level for tritium, as it can harm living organisms no matter how low its concentrations.

    • https://www.britannica.com/science/tritium
      http://www.truth-out.org/news/item/5210

      The event is known in Japanese as Fukushima #genpatsu-shinsai: from genpatsu, nuclear plant; shin, earthquake; and sai, disaster. Its gravity is classified as level 7 on the International Nuclear and Radiological Event Scale (INES), the maximum possible level and one reached only by the Chernobyl disaster.

      http://www.lifegate.com/people/news/fukushima-video

      The 26th of April 1986 is still an indelible date in the minds of millions of people around the world. The explosion that destroyed reactor number four at the Chernobyl Nuclear Power Plant in the former Soviet Union changed people’s perception of nuclear power forever, making them question its safety. Controversy regarding the death toll and environmental consequences is still an ongoing debate. An area of 2,600 square kilometres in Ukraine and Belarus, part of the Exclusion Zone, will be contaminated for at least the next 24,000 years.

      http://www.lifegate.com/people/lifestyle/chernobyl-30-years-later

    • La preuve par Fukushima : pas de nucléaire sans catastrophe !
      article de Daniel Tanuro publié le 15/03/2001.
      http://alencontre.org/asie/la-preuve-par-fukushima-pas-de-nucleaire-sans-catastrophe.html

      Windscale en 1957, Three Mile Island en 1979, Tchernobyl en 1986, Tokai Mura en 2000, et maintenant #Fukushima. La liste des accidents dans des centrales nucléaires continue de s’allonger. Il ne peut tout simplement pas en être autrement. Il n’est pas nécessaire d’être docteur en physique pour le comprendre . Une centrale nucléaire fonctionne un peu sur le mode d’une bouilloire électrique. La résistance dans la bouilloire correspond aux barres de combustibles dans la centrale.

      S’il n’y a pas d’eau dans la bouilloire et que la résistance chauffe, il y a un problème. Même chose dans la centrale : les barres de combustible doivent baigner en permanence dans l’eau qu’elles font bouillir. La vapeur produite fait tourner des turbines qui produisent l’électricité. La centrale consomme donc de grandes quantités d’eau dont la circulation est assurée par des pompes.

      Si les pompes tombent en panne, l’eau vient à manquer et les barres surchauffées se dégradent. Si on n’ajoute pas rapidement de l’eau, la chaleur produite par la réaction au sein des barres est telle que les barres fondent et tombent sur le fond de la cuve(qui correspond à l’enveloppe de la bouilloire). Cette cuve à son tour est enfermée dans une double enceinte de sécurité : le réacteur dont tout le monde connaît la silhouette extérieure, qui est caractéristique. Si cette enceinte ne résiste pas à la chaleur intense des barres en fusion et qu’elle se fissure, la #radioactivité est lâchée dans l’environnement, avec toutes les conséquences mortelles qui en découlent.

      Une alternative à ce système infernal est plus urgente que jamais. Elle passe par la réduction radicale du temps de travail sans perte de salaire, avec embauche proportionnelle et baisse des cadences de travail : pour produire moins, il faut travailler moins, et le faire en redistribuant les richesses. Elle passe aussi par la propriété collective des secteurs de l’énergie et de la finance, car les renouvelables sont plus chers que les autres sources, et le resteront pendant une vingtaine d’années, au moins. Elle passe enfin par une planification à tous les niveaux, du local au global, afin de concilier le droit du Sud au développement et la sauvegarde des équilibres écologiques. En fin de compte, elle implique le projet écosocialiste d’une société produisant pour la satisfaction des besoins humains réels, démocratiquement déterminés, dans le respect des rythmes et des fonctionnements des écosystèmes.

      Faute d’une telle alternative, la #croissance_capitaliste provoquera toujours plus de catastrophes, sans satisfaire pour autant les besoins sociaux. Telle est, en dernière instance, la terrible leçon de Fukushima.

  • Zones Sensibles – John D’Agata – Yucca Mountain

    http://www.zones-sensibles.org/livres/john-dagata-yucca-mountain

    En 1980, un an après l’accident du réacteur de la centrale de Three Mile Island, le Comité américain de l’énergie atomique fait pression sur le Congrès pour que tous les déchets nucléaires du pays soient stockés sur un seul site. Ce sera Yucca Mountain, à 140 kilomètres de Las Vegas, Nevada. Ce livre révèle les moindres détails de ce projet d’enfouissement massif : les dizaines de millards de dollars nécessaires pour aménager la montagne ; le rôle des lobbyistes pro-nucléaires sur le vote des élus corrompus ; l’échec des géologues à rendre la montagne imperméable ; les 250 camions qui passeront chaque mois par le centre de Las Vegas, remplis de déchets radioactifs ; les manuels scolaires financés par l’État pour convaincre les élèves que le « nucléaire est écologique » ; le comité d’expert chargé d’inventer une enseigne indiquant la dangerosité du site et compréhensible dans 10 000 ans ; la visite guidée des entrailles de la montagne… Mais la force du texte ne réside pas seulement dans les cris suscités par la peur du nucléaire. Mêlant avec force détails enquête de terrain et dialogues personnels – où s’invitent Noam Chomsky, Edward Abbey et Edvard Munch –, John D’Agata scrute les néons d’une ville derrière lesquels les suicides se comptent en masse et où la démesure ultime prend la forme d’un hôtel stratosphérique indestructible. Un récit sombre et éblouissant, servi par une écriture cinématographique, qui s’avale aussi vite qu’une pastille d’iode et dont la chute est vertigineuse.

    • Oui, c’est Que faire de corps qui tombe, chez Vies parallèles, maison soeur de Zones sensibles. (Je l’ai lu à sa sortie donc ce n’est pas tout frais – j’y avais d’ailleurs pioché cette vieille info « insolite » http://seenthis.net/messages/358573 .)

      Jim Fingal est le fact-checkeur de Jim D’Agata, qui a écrit un essai sur le suicide de Levi Presley, dont il a déjà parlé dans Yucca Mountain. Il y est question de Las Vegas, de son urbanisme, de la construction du Stratosphere du haut duquel s’est jeté Levi, dont il tente de retracer le parcours avant sa mort. Au centre de chaque page on trouve l’essai de D’Agata, et tout autour, en rouge, les remarques de Fingal.

      La lecture de l’essai originel est constamment interrompue par les remarques de Fingal, ce qui n’aide pas tellement à profiter du style de D’Agata. Au début celui-ci répond à Fingal et tente de se justifier mais il abandonne vite la partie, et laisse l’autre passer au crible son texte. A la longue je me suis un peu lassé des détails donnés par le fact-checkeur. A la fin les deux auteurs en viennent au fond du problème et confrontent leurs positions sur la « non-fiction ».

      Ce qui rend le livre très intéressant, c’est que les deux ont raison. D’Agata cherche à donner du sens à cette histoire, à la faire ressentir d’une certaine façon au lecteur. Toutes les approximations ou les distorsions de la réalité dont il est l’auteur visent selon lui à rester fidèle à ce qu’il a ressenti et à l’idée qu’il voudrait partager. Je me suis senti du côté de D’Agata dès le début parce que Fingal est assez relou et pas très diplomate, mais on ne peut pas lui donner tord non plus. Il reproche à D’Agata de tromper le lecteur, et c’est vrai qu’il prend pas mal de libertés. Mais toutes les recherches qu’il fait sur la moindre phrase de l’essai sont intéressantes en elles-mêmes et montrent que la réalité est plus complexe et riche. Mais la quête de véracité de Fingal vire à l’obsession et on se demande si elle n’est pas vaine.

    • c’est un de mes livres préférés ! et j’ignorais qu’il avait un compagnon-de-pinaillage, que je vais m’empresser de rechercher :)

    • En anglais ça s’intitule The Lifespan of a Fact, et doté de la même exceptionnelle maquette

      Pas fini, mais déjà trouvé à redire : à la page 25, Fingal a oublié de vérifier le taux de chômage ?

      Le plaisir est aussi dans la dissection de ces phrases et statistiques qui sont assenées comme argument (5 contre 3, ce n’est pas tout à fait égal à 2 contre 1, mais ça a sonne mieux).


      #livre

  • 430 milliards d’euros : un accident #nucléaire majeur mettrait la France en faillite - Le blog de Fukushima
    http://fukushima.over-blog.fr/article-430-milliards-d-euros-un-accident-nucleaire-majeur-mettr

    Addendum
    Une lectrice du blog apporte une information de taille, puisqu’il s’agit d’une autre estimation de l’IRSN, énoncée dans le rapport public de la Cour des Comptes sur les coûts de la filière nucléaire mis en ligne le 31/01/12. Voici ce qu’indiquait la note 200, page 242 :

    « Les estimations de l’IRSN donnent un coût moyen compris entre 70 Md€ pour un accident modéré sur un réacteur comme celui qui s’est produit à Three Mile Island en 1979, et 600 Md€ à 1 000 Md€ pour un accident très grave comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima. »

  • Yucca Mountain | John d’Agata
    http://www.zones-sensibles.org/index.php?mod=auteurs&a=04

    En 1980, un an après l’accident du réacteur de la centrale de Three Mile Island, le Comité américain de l’énergie atomique fait pression sur le Congrès pour que tous les déchets #nucléaires du pays soient stockés sur un seul site. Ce sera Yucca Mountain, à 140 kilomètres de Las Vegas, Nevada. Ce #livre révèle les moindres détails de ce projet d’enfouissement massif

    http://www.zones-sensibles.org/files/img/Y3-2.jpg

    (A noter : le projet a été enterré en avril 2011 [ http://www.nytimes.com/gwire/2011/05/10/10greenwire-gao-death-of-yucca-mountain-caused-by-politica-36298.html ]… mais le bouquin reste passionnant, et tellement bien écrit — d’ailleurs l’auteur est prof d’écriture.)

  • Plateforme du comité « Irradiés de tous les pays, unissons-nous ! », 1987 « Et vous n’avez encore rien vu…
    http://sniadecki.wordpress.com/2012/04/14/plateforme-irradies

    Le temps des hypothèses sur le nucléaire est fini. De Hiroshima à Tchernobyl, de Three Mile Island à Goiania, les faits ont suffisamment parlé. Par ces preuves catastrophiques, mais aussi dans son existence moins déflagrante, le nucléaire s’affirme aujourd’hui comme l’un des instruments privilégiés de l’édification de nouvelles conditions de survie auxquelles les hommes sont contraints de s’adapter alors même qu’elles les tuent à petit feu.

    L’industrie nucléaire civile et militaire est l’exemple le plus extrême et le plus significatif des conséquences désastreuses qu’inflige à l’humanité un développement de la production émancipée de toute raison humaine, soumis aux seuls impératifs de l’économie autonome. La mise en route du programme nucléaire a été, dès le début, le type même d’activité productrice excluant le vivant et cela à double titre : biologique et historique.

  • Les 100 jours de #Fukushima : 621 millions de Curie d’effluents aériens.
    http://aipri.blogspot.com/2011/06/les-100-jours-de-fukushima-621-millions.html

    Pendues aux sous-évaluations périodiquement revues à la hausse de la Tepco, ces « institutions » nucléaires restent ainsi muettes sur ce point capital de radioprotection. (Sans compter qu’elles taisent le risque permanent d’explosion #nucléaire par sédimentation du plutonium fondu : un tiers de litre de plutonium, 6 kg, réuni par malheur dans une poche sphérique du magma et c’est l’explosion atomique au sol.) Elles ne savent à l’évidence ni reconstruire l’inventaire des cœurs atomiques avec la courbe de rendement des produits de fission, ni tirer parti du retour d’expérience des accidents de Shellafield, de Three Mile Island, de Tchernobyl, etc. pour quantifier les effluents en fonction de la volatilité des éléments (en clair de leur température d’ébullition). Elles sont à l’évidence indifférentes au sort d’une population et d’une humanité soumise à une #contamination interne supplémentaire dont les effets délétères se manifesteront dans toute leur implacable ampleur génotoxique et oncologique avec le temps ici même.

  • Risque nucléaire - Sécurité nucléaire - Fukushima - Tchernobyl

    Je reçois ce matin de la part de Bernard Laponche et benjamin Dessus ces réflexions très intéressantes, accompagnées du texte que Libération a publié vendredi 3 juin 2011. Je les reproduis ici en intégralité :

    « Dans le dernier numéro de Global Chance (GC 29) que nous avons présenté à la presse le 10 mai dernier, nous citions en page 72 cette déclaration du directeur de l’IRSN, Jacques Repussard :

    « Sur le parc mondial, 14 000 années-réacteur sont déjà passées, et les statistiques montrent qu’on est à 0,0002 (2-10-4) accident nucléaire grave par an, soit vingt fois plus qu’attendu selon les études probabilistes, qui ne savent pas bien prendre en compte l’aléa naturel et le facteur humain. Le nucléaire fait jeu égal avec l’industrie chimique. C’est insuffisant. On peut donc se poser la question : l’homme est-il en mesure de maîtriser cette technologie pour diviser au moins par deux ce risque d’accident ? Y a-t-il une barrière ? Ce serait une conclusion inquiétante, car cela signifi erait qu’avec 1 000 réacteurs installés, un accident nucléaire grave se produirait en moyenne tous les dix ans, ce qui n’est pas supportable ».

    Ce calcul était basé sur une probabilité d’accident nucléaire grave par "année.réacteur" de 1 /100 000. Pour 14 000 année.réacteur, cela indiquait une occurrence "attendue" de 0,14 accidents pour l’ensemble du parc mondial de 450 réacteurs ayant une vie moyenne de 31 ans (450 x 31 = 13 950 année.réacteur). Or les accidents graves sur ce parc pris en compte par J. Repussard ont été d’après lui de trois : Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima. Une occurrence constatée de 3 comparée à une occurrence "attendue" calculée de 0, 14 donne bien un facteur 20 (3 : 0,14 = 21).

    Nous avons repris le même raisonnement mais en modifiant les données de base car :

    a) Three Mile Island est un accident grave (classé au niveau 5 de l’échelle INES) mais les accidents de Tchernobyl et de Fukushima sont des accidents majeurs (classés au niveau 7 de l’échelle INES) pour lesquels la probabilité d’accident calculée est de 1 pour 1 million d’années.réacteurs.

    b) Puisque les calculs sont faits par rapport à l’unité "année.réacteur", il faut prendre en compte le nombre de réacteurs accidentés : 1 à Tchernobyl et 3 à Fukushiam, soit 4 accidents majeurs.

    Le nombre d’accidents majeurs calculés à partir des probabilités théoriques serait alors de 0,014 pour le parc mondial et ses 31 ans de fonctionnement en moyenne patr réacter.

    La comparaison entre occurrences attendues et occurrences constatées est donc de 4 : 0,014 = 286.

    C’est ce que nous présentons dans l’article publié dans le journal Libération du 3 juin dernier et dont vous trouverez le texte ci-dessous

    –----

    Libération du vendredi 3 juin 2011

    ACCIDENT NUCLEAIRE : UNE CERTITUDE STATISTIQUE
    Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, président de Global Chance.
    Bernard Laponche, physicien nucléaire, expert en politiques de l’énergie.

    Le risque d’accident majeur dans une centrale nucléaire a été généralement considéré comme la combinaison de la gravité extrême d’un tel accident et de la très faible probabilité de son occurrence. Certes la multiplication de zéro par l’infini pose quelques problèmes mais les promoteurs du nucléaire, mettant en avant cette très faible probabilité, affirmait « qu’il n’y avait aucun danger ». Si la gravité des conséquences d’un tel accident a bien été confirmée par Tchernobyl et Fukushima, que peut-on dire aujourd’hui de la probabilité de son occurrence ?

    Il y a deux méthodes pour estimer la probabilité d’un accident : la méthode théorique qui consiste à la calculer sur la base de scénarios de simulation d’accidents prenant en compte les systèmes de défense et les risques de dysfonctionnement ; la méthode expérimentale qui consiste à prendre en compte les accidents survenus (ce que l’on fait par exemple pour les accidents de voiture). Les résultats de l’approche théorique, issus des travaux des experts de la sûreté nucléaire, nous indiquent que, pour les centrales actuellement en fonctionnement dans le monde, on distingue deux types d’accidents : « l’accident grave » avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de 1 pour 100 000 « année.réacteur » (un réacteur fonctionnant pendant un an) et « l’accident majeur », accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de 1 pour 1 million d’année.réacteur.

    Le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires étant estimé à 14 000 année.réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant pendant 31 ans, la probabilité théorique ainsi calculée conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Résultat très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible.

    Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle est environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée.
    Cet écart est considérable et conduit à un constat accablant quand on prend conscience de la pleine signification de ces chiffres. La France compte actuellement 58 réacteurs en fonctionnement et l’Union européenne un parc de 143 réacteurs. Sur la base du constat des accidents majeurs survenus ces trente dernières années, la probabilité d’occurrence d’un accident majeur sur ces parcs serait donc de 50% pour la France et de plus de 100% pour l’Union européenne. Autrement dit, on serait statistiquement sûr de connaître un accident majeur dans l’Union européenne au cours de la vie du parc actuel et il y aurait une chance sur deux de la voir se produire en France. On est très loin de l’accident très improbable...Et cela sans prendre en compte les piscines de stockage des combustibles irradiés, les usines de production et d’utilisation du plutonium, les transports et stockages des déchets radioactifs.

    Plutôt que de continuer à calculer des probabilités surréalistes d’occurrence d’événements qu’on ne sait pas même imaginer (cela a d’ailleurs été le cas pour Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima), n’est-il pas temps de prendre en compte la réalité et d’en tirer les conséquences ? La réalité c’est que le risque d’accident majeur en Europe n’est pas très improbable, mais au contraire statistiquement sûr.

    Croyez vous que si on le disait comme cela aux Français, il s’en trouverait encore beaucoup pour faire l’impasse sur le risque au prétexte du « on ne peut pas faire autrement » ?

    Benjamin Dessus et Bernard Laponche

    #nucléaire #fukushima #tchernobyl #sécurité #principedeprécaution