person:trump

  • ظريف : قادة ايران والعراق اتفقوا على الغاء تأشيرة الدخول وربط سكك الحديد واقامة مدن صناعية مشتركة – موقع قناة المنار – لبنان
    http://almanar.com.lb/4983728

    قادة ايران والعراق اتفقوا على الغاء تأشيرة الدخول وربط سكك الحديد واقامة مدن صناعية مشتركة بين البلدين، ورفع حجم التبادل التجاري من ١٢ الى ٢٠ مليار دولار سنويا

    Visite de Javad Zarif en Irak : accords sur la suppression des visas entre les deux pays, l’interconnexion ferroviaire et projets industriels et commerciaux à hauteur de 20 milliards de dollars. Une grande victoire de la stratégie US.

    https://twitter.com/JZarif/status/1105216113363697664
    –Inclusive regional security -No-fee visas -Connecting railways -Dredging border river after 43 yrs -Joint industrial zones -Energy cooperation -$20B in trade -PTA

    • https://ejmagnier.com/2019/03/12/liran-double-les-etats-unis-en-irak

      En conclusion :

      L’Iran a pris le pas sur les Etats-Unis parce que les responsables irakiens ont rejeté toutes sanctions unilatérales et ont privilégié des échanges commerciaux, y compris pour l’énergie.

      Le général de division Qassem Soleimani a atteint l’objectif iranien de développer une relation amicale avec l’Irak, où les dirigeants sont prêts à suspendre les relations avec les États-Unis si Trump insiste pour imposer des sanctions à tout pays qui traite avec Téhéran. Cela (entre autres haut-faits) a valu à Soleimani la médaille d’honneur la plus prestigieuse de l’Iran, “L’ordre de Zulfiqar” qui lui a été décerné par Sayed Ali Khamenei. Le ministre des Affaires étrangères Jawad Zarif a été le premier à féliciter Soleimani, en le décrivant comme “l’homme qui a fait du Moyen-Orient, un endroit plus sûr”. C’est la deuxième médaille de Soleimani ; la première était “l’ordre de Fath” reçu en 1989 des mains du même Khamenei.

      L’Iran vendra de l’électricité à l’Irak et utilisera le dollar et la monnaie locale dans ses échanges. La République islamique d’Iran a trouvé de nouveaux moyens de contrer les sanctions américaines en construisant des infrastructures industrielles et des lignes chemin de fer, et en développant les échanges commerciaux avec l’Irak. Cela fournira des dollars à l’Iran, qui, en même temps, diminuera sa dépendance au dollar américain en faisant des affaires en monnaie locale.

  • Make Cosa Nostra Great Again
    http://www.dedefensa.org/article/make-cosa-nostra-great-again

    Make Cosa Nostra Great Again

    10 mars 2019 – Que Wayne Madsen, dans sa vindicte pour ne pas dire sa haine (vraiment, il n’aime pas Trump !), en soit néanmoins remercié, pour mon compte dans tous les cas. Grâce à lui et parce qu’il y a toujours une part d’inculture en nous, pour mon compte donc puisque je n’en connaissais rien du tout, voici un mot de plus, moi “qui passais sans le voir“, que je glisse avec délice dans mon arsenal dialectique, ce par quoi les guerres se gagnent aujourd’hui ; voici la kakistocratie...

    (« De l’anglais kakistocracy, attesté en 1644 chez Paul Gosnold. Emprunté au grec ancien κάκιστος, kakistos (“pire”), superlatif deκακός, kakós (“mauvais”), avec le suffixe cratie(“gouvernement”). Gouvernement par les pires (...)

  • USA-OTAN-Turquie : le S-400 comme hypercrise
    http://www.dedefensa.org/article/usa-otan-turquie-le-s-400-comme-hypercrise

    USA-OTAN-Turquie : le S-400 comme hypercrise

    L’extraordinaire comportement des États-Unis officiels de l’administration Trump, leurs extraordinaires exigences aussi bien financières que formelles, leur extraordinaire mépris pour les “laquais” ou “esclaves” (Erdogan dixit) qui constituent l’amical surnom des amis et alliés, leur extraordinaire désintérêt pour toute forme d’approche diplomatique et de légalité internationale, et par conséquent leur extraordinaire brutalité de l’action unilatérale vis-à-vis des autres sont les causes du principal sinon de l’essentiel exclusif de l’aspect catastrophique que prend “la crise des S-400” entre les USA et la Turquie. Il serait difficile en temps normal de croire que des crises d’une telle intensité puissent être activées sur le seul sujet d’une vente d’armes, – mais (...)

  • En fait cela fait un moment (quelques jours) que je me pose cette question.

    Et si l’anti-antisionnisme n’était pas un antisémitisme ?

    Je m’explique. Par exemple, je considère que Dieudonné est un abruti fini (pour base de ce jugement qui est moins péremptoire qu’on ne croit, je prends son sketch où il fait remettre je ne sais quelle récompense à Robert Faurisson par une personne habillé en détenu de camps de concentration nazi). Est-ce que cela fait de moi une personne raciste ? Non, dans la mesure où, évidemment, (pitié !), je considère que la stupidité de Dieudonné a à avoir avec sa bêtise crasse et est sans relation aucune avec le fait qu’il est Noir. Et à vrai dire si je m’empêchais de penser ou d’écrire que Dieudonné est un peigne-cul au motif qu’il est Noir et que je ne voudrais pas paraître raciste, cela ferait de moi, au contraire, un raciste, un raciste honteux.

    Or, je constate, plus ou moins souterrainement, que les motivations étatiques à ne pas condamner la politique délétère d’Israël sont en fait l’effet d’une gêne et d’une mauvaise conscience internationales. On ne peut pas condamner la politique d’Israël (qui est pour ainsi dire génocidaire du peuple palestinien) au motif que toutes les puissances occidentales ont une dette morale inavouable vis-à-vis des Juifs à cause de la destruction des Juifs d’Europe par les Nazis (et ce n’est pas la même dette, le même remords ou la même culpabilité selon les pays, mais c’est toujours de la mauvaise conscience). En s’empêchant ce qui devrait être naturel, couler de source même, les preuves sont suffisamment nombreuses (à savoir condamner la politique d’Israël, singulièrement depuis 1995, depuis l’assassinat d’Yitzhak Rabin, dont il est tout à fait raisonnable de penser, c’est la thèse d’Amos Gitaï dans _Les Derniers Jours d’Yitzhak Rabin, que l’actuel Premier Ministre israëlien en porte la très lourde responsabilité), donc en ne se permettant pas cette pensée claire au motif d’une mauvaise conscience historique, cela revient à ne pas condamner cette politique parce qu’on ne peut pas décemment dire du mal de Juifs. C’est donc un raisonnement antisémite. Trempé dans la honte.

    Et il est particulièrement tordu.

    Attention, je ne fais pas d’Yitzhak Rabin un saint, tant s’en faut, ni des accords d’Oslo l’alpha et l’oméga de ce que devraient être les relations entre Palestiniens et Israéliens. En revanche l’assassinat d’Yitzhak Rabin semble marquer un point de non retour dans ce qui devrait être unanimement condamné dans la politique d’Israël, justement parce que c’est une relance sioniste.

    Si je me trompe, et je pense la chose possible, et que justement vous pensez que je me trompe j’aimerais que vous l’exprimiez sans violence excessive, je m’engage à la même courtoisie, dans le cas présent j’essaye de comprendre, si possible avec l’aide de toutes et tous ici, ce qui me taraude depuis quelques jours.

    • Réfléchissons à la phrase « il est normal que les Juifs aient le droit à un État à eux », sans même revenir sur le fait qu’il est loin d’être normal que chaque religion puisse permettre de revendiquer un territoire, ni sur le fait que tant qu’à revendiquer un territoire, il serait préférable qu’il ne soit pas déjà habité...

      Réfléchissons juste à ce que cette phrase veut dire d’un point de vue géopolitique : "nous, occidentaux, reconnaissons que les Juifs ont souffert depuis des siècles de l’antisémitisme européen qui a culminé avec la Shoah, et plutôt que de nous débarrasser de cet antisémitisme endémique qui nous permettrait de vivre en paix avec les Juifs, nous préférons la création de l’État d’Israël qui permettra de se débarrasser de « nos » Juifs, et de transférer le problème et la responsabilité du problème à un conflit entre Juifs et Palestiniens".

      Cette phrase est donc bien antisémite et complice d’antisémitisme, en plus d’être anti-palestinienne et complice de colonialisme...

      #antisémitisme #antisionisme #colonialisme #Palestine #Etat

    • Cela dit je pense aussi qu’il est naïf de croire que les grandes puissances occidentales défendent Israël parce qu’elles veulent protéger les Juifs. Ce serait bien la première fois qu’elles se préoccupent du bien être d’humains.

      Si elles protègent l’existence de cet État envers et contre tout, c’est bien plus à cause d’intérêts économiques, géopolitiques, stratégiques et militaires, qui convergent avec ceux des dirigeants israéliens qui l’ont bien compris.

    • @sinehebdo Quand tu écris

      Réfléchissons à la phrase “il est normal que les Juifs aient le droit à un État à eux”, sans même revenir sur le fait qu’il est loin d’être normal que chaque religion puisse permettre de revendiquer un territoire, ni sur le fait que tant qu’à revendiquer un territoire, il serait préférable qu’il ne soit pas déjà habité...

      Il me semble que tu décontextualises beaucoup. En 1945, oui, c’était même plus ou moins une question de vie ou de mort. Les survivants et survivantes polonaises n’ont jamais pu rentrer chez elles, leurs demeures et leurs biens avaient été annexés par d’autres. Et bien souvent quand celles et ceux qui avaient survécu ont tenté de faire valoir l’antériorité de leurs droits, cela ne s’est pas exactement bien passé, des centaines de personnes ont été tuées de cette manière, sans jugement. Et l’heure n’était pas une forme ou l’autre de rééducation des populations occidentales. Il y avait urgence.

      De même ce n’était pas leur religion qui unifiait les Juifs alors.

    • Pour les mêmes raisons, il y a urgence d’accueillir du mieux que nous pouvons les réfugiés de Syrie, sans pour autant que personne n’imagine que ces réfugiés plantent un drapeau dans la Creuse et déclarent ce département comme leur pays... Mais on s’éloigne de la question...

  • « Der Pegel des Stumpfsinns steigt », écrit Thomas Bernhard. « L’échelle de la débilité augmente ». « Stupidité » pour « Stumpfsinn » me paraît faible, surtout dans la bouche de Bernhard qui l’emploie assez souvent, aussi l’adjectif « stumpfsinnig ».

    « L’échelle de la débilité augmente » signifie qu’elle prend une ampleur chaque jour nouvelle et qu’elle s’étend à des domaines et des niveaux où elle n’existait pas ou en tout cas ne se montrait pas. Au sommet de l’Etat par exemple. La débilité qui consiste à dire tout et son contraire chez Macron et ses laquais. La débilité extrême de plus en plus de dirigeants comme Trump s’inscrit dans un processus global – un changement de civilisation ? – où les gens veulent bien être dirigés mais de préférence par des débiles mentaux qui soi-disant leur ressembleraient, se produit ce qu’on pourrait appeler une débilisation du monde et des esprits du bas jusqu’en haut de la société, l’échelle de la débilité est en train de se confondre avec l’échelle sociale, il faut que tout le monde soit plus ou moins débile, c’est-à-dire membre des réseaux mondiaux qui sont les voies de communication et d’expression de la débilité individuelle et collective –, si tu n’es pas débile – comme chanteur, écrivain, intellectuel, politicien, journaliste, etc. – alors tu n’es tout simplement pas crédible, et donc tu n’existes pas, plus tu es débile, plus tu progresses dans l’échelle sociale (des débiles), plus tu montes vers le sommet où trône l’empereur des débiles. Il y a une offensive générale de la débilité absolue contre toute forme de raisonnement et de vérité qui pourrait être le fruit d’une réflexion longue et construite (d’où le programme de destruction de l’université et des instituts de recherche « à l’ancienne », c’est-à-dire d’avant le règne de la débilité). Le débile assène débilité après débilité, la rapidité de son expression est essentielle, d’où l’existence des chaînes dites d’information qui n’ont qu’une seule raison d’être, celle d’alimenter en permanence les cervelles disponibles en débilités nouvelles et donc excitantes, génératrices de nouvelles débilités, etc. Il faut quand même préciser que les maîtres de la débilité moderne sont en majorité au sommet de l’échelle sociale-débile, l’échelle de la débilité monte (c’est aussi comme ça qu’on peut traduire le verbe steigen utilisé par Bernhard), il semble que la débilité soit avant tout l’arme de puissants leur servant à maîtriser et écraser les faibles, d’où le fait que les puissants seront de mieux en mieux formés en matière de débilité, toujours plus rapides, toujours plus performants, et plus personne de disons normal ou non-formé (mais est-ce que cela existe encore après un siècle de mass-médias et une accélération due aux réseaux dits sociaux et aux chaînes dites d’information, j’ai des doutes) ne pourra plus concourir avec eux, ils seront les maîtres du monde pour l’éternité, une éternité de débilité toujours croissante.

  • Une “incivilité” de gangsters dévoyés
    http://www.dedefensa.org/article/une-incivilite-de-gangsters-devoyes

    Une “incivilité” de gangsters dévoyés

    L’une des caractéristiques psychologiques reflétant la crise du pouvoir aux USA, c’est ce qui est désigné comme l’“incivilité”, c’est-à-dire la dégradation des relations au niveau de la communication publique, à la fois à l’intérieur du monde politique washingtonien entre politiciens, à la fois dans les relations internationales. Cette dégradation se répercute évidemment au niveau de la politique elle-même autant qu’elle en est l’effet, et cette politique devenue complètement vide en perdant toute substance n’est plus que l’écho d’une communication devenue catastrophique.

    Le parallèle fait entre le monde politique washingtonien et le monde du “crime organisé” US, comme nous l’avons fait à propos de Trump, est de plus en plus courant et visible. L’essentiel ici n’est pas tant la (...)

  • Séléné entre dans le Grand jeu
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/03/selene-entre-dans-le-grand-jeu.html

    Cachemire, Iran, Venezuela, Corée, Syrie... Les points chauds du globe se multiplient dans un Grand jeu en perpétuel mouvement, encore compliqué par l’erratisme de la tête impériale suite à l’élection de Trump. L’Inde et le Pakistan sont en crise ouverte...

  • RBG est un #documentaire de Julie Cohen et Betsy West sur la juge de la cour suprême américaine, #Ruth_Bader_Ginsburg, connue pour ses positions #féministes et #anti-Trump, et qui a aujourd’hui 85 ans.
    https://www.imdb.com/title/tt7689964/?ref_=fn_al_tt_1

    La chanson du film, I’ll Fight, est interprétée par #Jennifer_Hudson, est donc très politisée :
    https://www.youtube.com/watch?v=ho0aVZHQnNM

    Les paroles :
    https://genius.com/Jennifer-hudson-ill-fight-lyrics

    #Musique #Musique_et_politique

  • Trump aux origines (II)
    http://www.dedefensa.org/article/trump-aux-origines-ii

    Trump aux origines (II)

    Dans le texte du Journal-dde.crisis de PhG de ce jour, il est beaucoup question de la psychologie du président Donald Trump, et avant lui, du candidat Donald Trump, et d’une façon générale de l’homme d’affaire Donald Trump, tout cela dans la perspective de ce que ferait Trump s’il était battu aux présidentielles USA-2020. Une référence était faite à un texte du cinéaste-activiste Michael Moore d’août 2016, repris par nous en octobre 2016 :

    « ...[P]arce qu’au départ[Trump] ne s’est jamais lancé dans la campagne pour être élu, que cela ne l’intéressait foutre pas, qu’il se fichait de la politique. C’était à l’époque la thèse de Michael Moore, étayée je pense sur des informations très sérieuses, et pour cette raison il me semble judicieux de repasser un texte d’août/octobre 2016 où était (...)

  • L’Amérique sous nos yeux
    http://www.dedefensa.org/article/lamerique-sous-nos-yeux

    L’Amérique sous nos yeux

    26 février 2019 – Ayant hier quelques échos de la cérémonie des Oscars, je me disais que nous sommes vraiment dans une époque où la vérité-de-situation laisse partout ses signes que nous ignorons absolument, complètement, avec un entêtement extraordinaire... S’il y a aujourd’hui un événement politique qui me surprend et me rend incrédule, et même me désoriente, c’est l’espèce d’aveuglement complet que nous montrons par rapport à l’évolution de l’Amérique (des USA). Toutes nos belles plumes commentateuses (*) sont totalement tournées vers le phénomène Trump à la sauce des salons et de la presseSystème, qui (la majorité) pour le maudire, qui (la minorité) pour célébrer la “révolution” qu’il a lancée ; personne ne semble envisager l’hypothèse selon laquelle Trump est d’ores et déjà un phénomène (...)

  • « Whiteness studies » : il était une fois les Blancs…

    L’historienne américaine Nell Irvin Painter publie une ambitieuse « Histoire des Blancs », qui montre que l’humanité s’est bien longtemps passée du concept de « races ». Née en Europe au XVIIIe siècle, l’idée de la supériorité des « Caucasiens » jouera un rôle central dans la construction de l’identité américaine.

    « Whiteness studies » : il était une fois les Blancs raconte que l’idée d’écrire une Histoire des Blancs lui est venue en lisant le New York Times, chez elle, à Princeton. Une photo montrait Grozny, la capitale tchétchène, rasée par les Russes. « Une question m’est alors venue : pourquoi appelle-t-on les Blancs américains les "Caucasiens" ? Ça n’a aucun sens. Autour de moi personne n’avait de réponse. Tous me disaient s’être déjà posé la question sans jamais oser demander… Un non-dit. » On est en 2000 et Nell Irvin Painter, historienne afroaméricaine jusqu’alors spécialisée dans l’histoire des Etats-Unis, se lance dans une longue recherche qui s’achèvera dix ans plus tard avec la parution, outre-Atlantique, de son livre The History of White People . Il vient d’être traduit et paraît ces jours-ci en France, aux éditions Max Milo.

    « La plus belle race d’hommes, la géorgienne »

    Sa quête la mène d’abord à Göttingen, en Allemagne, sur les traces du médecin Johann Friedrich Blumenbach (1752-1840), l’inventeur de la notion de « race caucasienne ». Ses caractéristiques : « La couleur blanche, les joues rosées, les cheveux bruns ou blonds, la tête presque sphérique », écrit le savant dans De l’unité du genre humain et de ses variétés . L’homme classe dans cette catégorie « tous les Européens, à l’exception des Lapons et des Finnois », et l’étend aux habitants du Gange et de l’Afrique du Nord. « J’ai donné à cette variété le nom du mont Caucase, parce que c’est dans son voisinage que se trouve la plus belle race d’hommes, la géorgienne », conclut Blumenbach.

    Nell Irvin Painter poursuit ensuite le fil de ses recherches en France, dans les salons de Mme de Stael qui publie en 1810 un livre à succès, De l’Allemagne . L’ouvrage popularise en France la manie qu’ont les savants allemands (ils ne seront bientôt plus les seuls) à classer les Européens entre différentes « races ». Mme de Stael en voit trois : la latine, la germanique et la slave. L’enquête de Painter la porte encore vers l’Angleterre de l’écrivain Thomas Carlyle, dont la théorie de la « race saxonne » traversera l’Atlantique et exerça une grande influence sur le poète et philosophe américain Emerson (1803-1882). Celui-ci, père de la philosophie américaine, abolitionniste convaincu, est aussi l’un de ceux qui a lié pour longtemps la figure de « l’Américain idéal » à celui de l’Anglais, parangon de beauté et de virilité. Son idéologie « anglo-saxoniste » marquera, selon Nell Irvin Painter, la conception de la « blanchité » américaine jusqu’au XXe siècle.

    Car pour le reste, l’histoire que retrace Nell Irvin Painter dans son livre est bien celle des Blancs d’Amérique. « Painter montre la construction endémique, aux Etats-Unis, de la question raciale, analyse l’historienne Sylvie Laurent, qui a coordonné le livre De quelle couleur sont les Blancs ? (La Découverte, 2013). Dès la fondation des Etats-Unis, les Américains se sont construits comme une nation blanche. Sa généalogie de la "race blanche" est un travail passionnant, même s’il n’est pas transposable à la situation française. »

    En France, parler de « Blancs » (plus encore qu’évoquer les « Noirs ») reste très polémique. Notamment parce que parler de « race » (une notion construite de toutes pièces et qui n’a rien de biologique), comme de couleur de peau, pourrait finir par leur donner une réalité qu’elles n’ont pas. Sans doute aussi parce qu’il est difficile pour un groupe majoritaire, les personnes perçues comme blanches, d’accepter qu’elles bénéficient de privilèges sans même s’en rendre compte… Les récents passages de Nell Irvin Painter à la radio ou à la télévision ont suscité des mails outrés d’auditeurs. « C’est touchant, ironise l’historienne américaine, lors d’un passage à Paris. Mais cette crispation face à ces questions passera. » Déjà, des chercheurs, comme Maxime Cervulle à l’université Paris-VIII, revendique la notion émergente de « blanchité » : « Alors que le terme "blancheur" renvoie à une simple propriété chromatique, parler de blanchité, c’est parler de la façon dont le fait de se dire ou d’être perçu comme blanc a été investi d’un rapport de pouvoir : l’idéologie raciste qui continue d’associer la blancheur de la peau à la pureté, la neutralité ou l’universalité. »

    « La question raciale, indissociable de la question sociale »

    Aux Etats-Unis, les whiteness studies se sont développées dès les années 80 et 90. Des départements d’université ou des maisons d’édition y sont consacrés. « Les années Reagan ont accouché de ce nouveau champ d’études, explique l’historien Pap Ndiaye, spécialiste des Etats-Unis et auteur de la Condition noire (Calmann-Lévy, 2008). Reagan s’est fait le porte-parole des Blancs "abandonnés" par le Parti démocrate… Un discours qu’on retrouve aujourd’hui avec Trump. Des historiens ont voulu étudier ce backlash conservateur. » L’historien David Roediger est l’un des premiers à travailler sur l’invention de la « race » blanche. En 1991, il publie The Wages of Whiteness . « Il a montré que la blanchité n’était pas un universel fixe et sans histoire. Et qu’on pouvait donc faire l’histoire des Blancs », note Pap Ndiaye. Roediger, marqué par le marxisme, relit la culture ouvrière au prisme de la « race ». « La question raciale est indissociable de la question sociale, confirme Pap Ndiaye. Les immigrés italiens aux Etats-unis ont été animalisés et victimes d’un racisme incroyable. Ils ne se sont "blanchis" qu’au fil de leur ascension sociale. Quand on est tout en bas de l’échelle, on n’est jamais totalement blanc. Les hiérarchies de races sont aussi des hiérarchies de classes. » Au fil des années, les whiteness studies ont diversifié leur approche s’ouvrant largement à la dimension du genre, et dépassant les frontières américaines pour tenter d’écrire une histoire transnationale des « races ».

    Pourtant, selon l’américaniste Sylvie Laurent, « les recherches sont sans doute aujourd’hui plus stimulantes parmi les working class studies ou les gender studies, que dans les départements de whiteness studies des universités ». « Au fond, dit-elle aussi, les chercheurs des whiteness studies se sont toujours appuyés sur les grands penseurs noirs, ceux qui ont été exclus du groupe des Blancs : le sociologue et militant pour les droits civiques W.E.B. DuBois (1868-1963) ou James Baldwin, qui a été un grand théoricien du "pourquoi les Blancs se pensent blancs". Aujourd’hui encore, ce n’est pas un hasard si cette vaste Histoire des Blancs est écrite par une femme noire, Nell Irvin Painter. »

    « Embrasser une histoire beaucoup plus large »

    Née en 1942, celle-ci a été parmi les premières femmes noires a devenir professeure d’histoire dans les facs américaines - elle a enseigné à Princeton. Elle a consacré un livre à la migration de Noirs vers le Kansas après la guerre de Sécession et a écrit une biographie reconnue de la féministe et abolitionniste Sojourner Truth. « Cette Histoire des Blancs je l’ai écrite en tant qu’historienne, pas en tant qu’afroaméricaine. Je suis noire, c’est un fait, mais "it’s not my job" », prévient-elle. Painter n’est pas issue des départements de whiteness studies et revendique un regard différent de celui de la plupart de ses collègues. « A travers leurs recherches, ils ont retracé leur généalogie : leurs grands-pères étaient juifs d’Europe de l’Est ou italiens… Ils commencent donc leur histoire des Blancs à la fin du XIXe siècle, le moment où leurs aïeux ont débarqué du bateau. Je voulais au contraire embrasser une histoire beaucoup plus large. »

    A tel point que Nell Irvin Painter fait démarrer son livre… dans l’Antiquité. Manière de démontrer à quel point le concept de « race » est récent. « Contrairement à ce que croient des gens très éduqués encore aujourd’hui, les Anciens ne pensaient pas en terme de race », insiste Nell Irvin Painter. Les Grecs distinguaient les hommes en fonction de leur lieu d’origine ou du climat de leur région. Les Romains pensaient en terme de degrés de civilisation. Les Blancs ne sont donc pas les illustres et exclusifs descendants des démocrates grecs. « C’est le XIXe siècle qui a "racialisé" l’Antiquité, précise l’historienne. Des historiens de l’art, comme Johann Joachim Winckelmann notamment, s’en sont servis pour glorifier les Européens blancs, cette fois dans une perspective esthétique : "Nous n’avons pas seulement le génie de gouverner les autres, nous avons également toujours été les plus beaux." Un tableau exposé au Boston Museum représente ainsi des Grecs beaux et blonds, dont même les montures sont blondes ! »

    L’humanité a donc passé le plus clair de son temps à se passer des « races ». « Celles-ci sont nées au XVIIIe siècle dans les travaux de savants qui cataloguaient le monde entier : les plantes, les oiseaux, les rochers, les abeilles… et bientôt les êtres humains, dit encore l’historienne Nell Irvin Painter. Leur visée n’était pas raciste, mais chauviniste plutôt. Ethnocentriste. »

    Il est une autre idée - fausse - qui a pour longtemps suggéré une différence d’essence entre les Blancs et les Noirs, « creusant définitivement un abîme entre eux », écrit Painter. Etre noir, ce serait avoir été esclave ; être blanc, serait donc ne jamais l’avoir été. Or des Blancs, rappelle-t-elle, furent longtemps esclaves ou serfs : les Vikings ont massivement déplacé les peuples européens, et au XIe siècle, au moins un dixième de la population britannique a été réduit en esclavage. « P artout où il y a des gens pauvres, il y a de l’esclavage. Si nous le relions aujourd’hui aux Noirs, c’est parce que la traite africaine a coïncidé avec le moment où ont émergé les théories racialistes. Avant, il n’y avait pas le "langage racial" pour "légitimer" ce phénomène. C’est important de le dire : cela montre que l’esclavage n’est pas un problème racial, c’est un problème de droits humains. »

    « Discours embrouillés et changeants »

    Dernière idée que cette Histoire des Blancs met en charpie : il n’y a jamais eu une « race » blanche bien définie. Construction sociale et imaginaire comme toutes les races, la « blanchité » n’a jamais été stable, mais au contraire le fruit de « discours embrouillés et changeants », explique Nell Irvin Painter. Au XIXe siècle, les Saxons étaient censés être des Blancs supérieurs aux Celtes (ce qui expliquera en partie le racisme des Américains descendants des Anglais envers les Irlandais). « L’histoire des Blancs américains n’a pas de sens si on ne parle pas des vagues successives d’immigration aux Etats-Unis. » Progressivement, les Irlandais, les Italiens, les Juifs d’Europe de l’Est, les Grecs… intégreront et construiront l’identité américaine. C’est ce que Painter appelle les « élargissements » successifs de la figure de « l’Américain ». L’ère Obama, en est la dernière étape. « Qu’on ait la peau noire ou brune, pourvu qu’on soit riche, puissant ou beau, on a désormais accès aux atouts et privilèges de la blanchité », conclut Nell Irvin Painter.

    L’élection de Trump a représenté un point de bascule pour l’identité blanche, estime encore l’historienne : « Avant Trump, les Blancs se considéraient comme des individus. Les "races", les "communautés", c’était les autres : les Noirs, les Mexicains… Mais pendant sa campagne, le slogan "Make America great again" a été clairement entendu comme "Make America white again". Et les Blancs, même ceux qui n’étaient pas des suprémacistes, se sont découverts blancs. »

    Au fil de ses recherches, Painter a trouvé, bien sûr, l’origine du mot « caucasien ». Dans son cabinet d’anthropologue, Johann Friedrich Blumenbach, le savant de Göttingen, conservait des crânes. Il estimait que le plus « parfait » d’entre eux était celui d’une jeune fille géorgienne, une « caucasienne », qui fut violée et mourut d’une maladie vénérienne. Le terme « caucasien », qui devait devenir au fil des siècles le mot de ralliement de « Blancs » qui, dans le monde entier, se sentiront supérieurs, venait en fait d’une petite esclave sexuelle.

    Sonya Faure

    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/24/whiteness-studies-il-etait-une-fois-les-blancs_1711379

  • Plus que jamais, l’Iran entre USA et Europe
    http://www.dedefensa.org/article/plus-quejamais-liran-entre-usa-et-europe

    Plus que jamais, l’Iran entre USA et Europe

    La dernière Grande Idée de Trump, qui est opérationnalisée par son gendre Kushner, c’est le transfert de capacités nucléaires vers les amis de l’Arabie Saoudite. Un certain nombre d’articles à ce propos ont été publiés, notamment sur CounterPunch le 20 février 2019. Cette question du “nucléaire saoudien” ainsi posée de façon très “opérationnelle” si l’on a l’esprit le rôle important de négociateur secret pour Trump que Kushner tient en général, devient pour de nombreux commentateurs la question de “l’Arabie armée de nucléaire éventuellement pour frapper l’Iran”. Dans son texte de CounterPunch, Charles Pierson rappelle que MbS (Mohammed ben Salman) déclarait le 18 mars 2018 dans une interviewsur CBS, dans l’émission 60 Minutes :

    « L’Arabie Saoudite ne veut pas acquérir de (...)

  • Trump-2019 nous rejoue Reagan-1986
    http://www.dedefensa.org/article/trump-2019-nous-rejoue-reagan-1986

    Trump-2019 nous rejoue Reagan-1986

    Wayne Madsen est connu pour la qualité et la minutie de ses informations concernant les covert operations, impairs et coups fourrés de l’appareil de sécurité nationale US (ou “appareil de subversion nationale” US). Il est très bien informé, depuis des décennies, sur certaines de ces opérations notamment en Amérique Centrale, à l’époque Reagan avec l’Irangate. Comme de plus il n’aime pas Trump, Madsen se plonge avec délice dans les “coups fourrés” de l’équipe Trump qui accompagne l’incroyable campagne de communication pour des agressions et des pressions contre quatre pays de la zone (Venezuela certes, Nicaragua, Cuba, Haiti).

    Madsen fait un parallèle avec l’action dans les années 1980 de l’équipe d’Irangate, dont Abrams, rappelé au service pour le Venezuela, était l’un des (...)

  • Secondary border wall construction starts

    U.S. Customs and Border Protection started Tuesday construction on its second border wall project along the U.S-Mexico border.

    The 14-mile long project consists of crews replacing existing barriers with new 30-foot tall steel bollards.

    The contract was awarded to Texas-based construction company #SLSCO Ltd.

    The secondary wall project runs just north of the primary fence replacement project which started last summer.
    “These two important barriers, in combination with a patrol road and technology, create an enforcement zone for the USBP as part of a border wall system,” wrote CBP in a statement, “given the high-density population in the San Diego-Tijuana area, the updated border infrastructure is critically needed.”

    Both projects are funded by Border Patrol’s 2017 and 2018 appropriations, not the money President Trump is seeking with his emergency declaration.

    Border Patrol has been highlighting their aging infrastructure as the wall debate has raged on.

    Department of Homeland Security says they have apprehended more than 18,500 people illegally crossing the border in San Diego since October 2018.


    https://www.10news.com/news/local-news/secondary-border-wall-construction-starts
    #murs #construction #migrations #frontières #barrières_frontalières #Mexique #USA #Etats-Unis #San_Diego #mur_secondaire

  • PRÉSIDENTIELLES ET MANIFESTATIONS EN ALGÉRIE : SCÉNARIOS PROBABLES POUR UNE FIN DE RÈGNE – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/02/18/presidentielles-et-manifestations-en-algerie-scenarios-proba

    Le constat est établi par tous : ce régime n’a aucun atome de légitimité, aucune capacité à innover pour remettre l’Algérie en mouvement et s’assurer une sortie honorable ou un maintien au pouvoir sous de nouvelles formes plus subtiles et moins brutales. La raison est évidente : la tête est sénile, le corps moribond, les organes maintenus en vie par la rente qui s’appauvrit et ne suffit plus à tous.

    Qu’est ce qui pourrait se passer de salutaire ou de catastrophique pour mettre fin au marasme et à la honte ?

    PLUSIEURS SCÉNARIOS SONT POSSIBLES D’AUTRES SONT PROBABLES
    Parmi les scénarios possibles, les choses continuent dans leur pourrissement, car rien ne va s’opposer à la tricherie. On installe le même président, la même équipe, on révise la constitution et on installe les valets de la France ou des USA et les serviteurs-accapareurs de la rente. Mais il y a trois facteurs qui échappent à la raison humaine. Le premier facteur est d’ordre eschatologique : Bouteflika rappelé à Dieu avant que le scénario ne se déroule. Le second facteur est que Macron et Trump ne se mettent pas d’accord sur le profil du dauphin vu le désordre actuel sur la scène mondiale et le caractère trumpien « America first ». Nous revenons à la case de départ avec plus de chaos et surtout l’impossibilité des clans de se départager et de trouver un consensus. Une fois Bouteflika disparu ou maintenu en vie, mais avec une évidence notoire, qu’il est incapable de gouverner et que son équipe est incapable de trouver une voie de sortie de crise. Le troisième facteur, que ce soit avant ou après les élections, l’armée se divise entre clans et ces clans se radicalisent pour des solutions incompatibles. Dans ce climat de divergence générale, toutes les convergences idéologiques, régionalistes, nationalistes ou préférence à l’étranger ainsi que la convergence des pourris du système avec la lie de la société (baltagia à l’égyptienne financée par le marché noir et organisé par les réseaux occultes nationaux et étrangers) vont cristalliser les paradoxes et générer une guerre civile étendue à tout le territoire.

    La conscience du militaire le plus politisé et qui dispose d’unités combattantes efficaces, discipliné, loyal peut être choqué par ce qui se prépare. Il doit savoir qu’il s’agit de l’anéantissement de l’Algérie et que les circonstances géopolitiques ainsi que la situation de déstabilisation de la Libye et du Mali avec tout l’armement disponible et tous les services secrets du monde qui y opèrent en liaison avec les mercenaires professionnels sont favorables à l’embrasement de l’Algérie pour une guerre de cent ans. Ajouter à cela la convergence des revendications à l’autonomie des grandes régions d’Algérie et le désir des Français de récupérer le Sahara, Mers el Kebir ; et des Américains de disposer de bases navales et aériennes. Ce militaire conscient va-t-il cette fois-ci laisser l’Algérie s’embraser et tolérer que l’ANP continue à jouer le rôle d’agent de répression pour maintenir au pouvoir des gens qui ont la haine du peuple et l’incompétence de gouverner. La logique veut qu’il tente un coup de force. La crise va atteindre son paroxysme et il va (il doit) se passer quelque chose de dramatique qui va nous amener vers le salut ou vers le néant.

    Cela va dépendre d’un dernier facteur : quel est le désir le plus intime et le plus sincère des Algériens ?

    Parmi les scénarios les plus probables, c’est le pire par la convergence des bêtises et des méchancetés qui ont des armes, de l’argent, des réseaux avec l’oisiveté irresponsable et délinquante dans la jeunesse algérienne. Ces jeunes sont déjà fichés, organisés et préparés à accomplir le pire, à leur insu. L’argent sale et les experts en guerre psychologique et en opérations de sape militaire vont les mobiliser et les mettre en situation d’offensive pour créer le chaos, du moins l’insécurité et imposer un Etat d’urgence, des tribunaux d’exception et un directoire d’administrateurs civils et militaires supervisé par des conseillers étrangers. Cela peut se produire avant le vote pour se débarrasser d’une procédure à risque ; cela peut se produire avant l’annonce des résultats officiels car plus que jamais le vote sanction sera présent même s’il y aura beaucoup d’abstention. Le régime a su créer les conditions psychologiques pour disqualifier les candidats en donnant la parole aux fous et aux insensés ; l’opposition inféodée à ce régime a accepté de jouer le rôle de lièvre en ordre dispersé et confus. Dans cette confusion tout est possible. Sur ce scénario catastrophe trois facteurs peuvent fausser les calculs. Le premier facteur est un événement eschatologique. Le second est le refus de l’armée (les chefs des unités combattantes qui vont aller sur le terrain et se confronter aux algériens pour une effusion de sang inutile pour un destin joué d’avance : ce régime est fini). Le troisième est qu’un candidat sérieux et compétent, nous pensons au général Ali Ghediri, prenne l’initiative historique au péril de sa vie et de sa liberté d’appeler le peuple et l’armée à garder le calme, à ne pas tomber dans le piège. Il doit annoncer les deux couleurs que les Algériens attendent : la rupture totale et définitive avec ce régime. L’avertissement aux étrangers qui veulent s’ingérer dans les affaires intérieures. Il doit rester non partisan et surtout sans attache avec les forces de l’argent et les entités oppositionnelles qui vont l’encombrer et le miner. S’il n’y a pas d’appel haut et fort et si cet appel n’est pas entendu, alors tous les rassemblements pré-électoraux et post électoraux seront l’étincelle mise dans une poudrière. Les régimes en place, en Algérie et en France, savent diaboliser, criminaliser, infiltrer et pousser à la violence pour justifier la répression et faire passer des lois liberticides et des mesures antipopulaires. Les Algériens, faute d’encadrement politique ne savent pas contester, ils passent à la violence sans organisation et sans but, ils saccagent les biens publics, et donnent ainsi toutes les justifications « légales », morales et médiatiques pour que la violence « institutionnelle » s’exerce contre eux d’une manière démesurée et impitoyable.

    Si Ali Ghediri ne dispose pas d’une équipe de campagne compétente, d’un directeur de communication efficace et de garanties, le conseil le plus sincère que nous nous permettons de lui donner et d’annoncer officiellement le retrait de sa candidature pour laisser le régime en place face à ses responsabilités et le déshabiller totalement, lui enlevant le peu de crédibilité ou d’intelligence qu’il affiche en vain. Si par contre il veut la rupture, il doit aller sur le terrain et prendre la posture de président en attente d’investiture. La crise va atteindre son paroxysme : ceux qui vont gérer la suite doivent se préparer maintenant et être connu ainsi que leur équipe. L’expérience de Lamine Zéroual et de Mohamed Boudiaf doit nous inciter non seulement à la prudence, mais à la mobilisation des forces du changement sous une seule bannière. La situation est grave, elle ne permet aucune improvisation, elle interdit de laisser l’ennemi prendre une quelconque initiative. Il faut l’acculer à la défensive, à la rupture de ses lignes et à la débâcle qui ne permet plus jamais de se remobiliser et d’engager un nouveau combat ni dans l’ombre ni dans les arrières.

    Il faut éviter la violence, la manipulation et méditer l’invitation de Marx qui demeure l’un des analystes les plus précis et les plus honnêtes sur le pouvoir de la bourgeoisie : « Il faut oser provoquer le scandale pour ne pas devenir sa proie (otage) ». La conjugaison des désabusés, des frustrés, des revanchards peut entrer en collusion avec la convergence du crime, de la subversion et de la rente. Cette collusion peut se révéler désastreuse. L’intelligence, c’est de donner des voies de sorties ou prendre l’initiative. L’armée est la seule capable de prendre l’initiative et d’imposer une solution favorable au changement pacifique. Ses chefs ne veulent pas et ils doivent assumer leur responsabilité, devant leurs soldats, si la catastrophe venait à se produire. La menace intégriste ne peut plus être invoquée puisqu’il est évident que la menace vient des imposteurs et des usurpateurs qui nous gouvernent contre notre gré.

    Le régime a peur, il panique, il est sans solution crédible, faisable et viable. Il peut assassiner un peuple sans état d’âme. Il n’y a pas d’État pour le contenir et lui fixer des limites. Mais il peut se produire deux choses qu’il fait provoquer : la panne qui le pousse à se suicider comme ce fut le cas en fin de règne de l’Empire romain ; la fuite dans le désordre du « sauve-qui-peut » comme celle des Haragas sur des embarcations de fortune sans garantie de trouver bon port.

    Je rappelle que j’ai écrit sur les garanties minimales qui manquent pour mener à bon port les élections. Nous voyons déjà comment s’opère le volet des signatures des candidats et nous voyons pire que cela : l’intimidation, la menace et les voies de fait sur des candidats en campagne. La police, la Gendarmerie et les forces de sécurité publique devraient assurer leur protection, mais ils sont jetés en pâture aux Baltagisqui se structurent et montent en puissance pire que le terrorisme de la « décennie noire ».

    J’ai écrit un livre, une cinquante d’articles sur le printemps arabe (Syrie, Libye, Égypte et Tunisie) à chaud, sans prendre de distance avec les événements, mais sans esprit partisan. J’ai réfléchi sur la « décennie noire » et ses causes justes pour interroger ma conscience et pouvoir dire un jour comment éviter l’impasse et l’effusion de sang. Il n’y a toujours pas de cadre de débat sérieux et responsable.

    Des manifestations menées par des activistes (progressistes ou islamistes) pour dénoncer un régime sans plateforme de changement, sans vision doctrinaire sur le changement, sans programme alternatif de gouvernance, sans garantie de ne pas être récupérés par les appareils de l’opposition classique et incompétente ne peut que déboucher sur une caporalisation des jeunes émergents et une confiscation de leurs sacrifices. Les Etrangers et les Maffieux locaux savent converger pour trouver les interlocuteurs valides et éradiquer les rebelles. Ils parviennent à remettre en selle l’ancien régime avec de nouveaux visages en donnant l’illusion du changement. Ils trouvent les opportunités et les pertinences que leur donnent l’absence de cadre réformateur et la confusion sur les positions du curseur idéologique pour imposer par la violence leurs solutions. La contestation d’un régime ne suffit pas pour opérer le changement, il faut l’adhésion à un programme de rupture. Ce programme n’est pas encore explicite et visible pour être compris et porté par des millions de gens et un seul cri.

    Il ne s’agit pas d’une affaire technicienne où on fait appel à des experts, mais une vision où les sincères et les compétents se mobilisent pour effectuer ensemble la quête de résolution des problèmes. Mouloud Hamrouche et Ghazi Hidouci ont initié et conduit des réformes avec un contenu et des perspectives dignes de considération, mais ils se sont appuyés sur des techniciens sans vision sur l’Algérie et sans connaissance de l’humain. Ça ne pouvait donc passer, mais casser. Un exemple parmi tant d’autres est la nomination de Monsieur Aboud à la tête de la télévision algérienne qui était libre d’avoir une idéologie laïque et d’être porté sur l’alcool, mais il ne pouvait mépriser le peuple algérien en disant que la télévision n’est pas une mosquée. Au lieu de toucher aux sensibilités religieuses des gens, il aurait du répondre à la demande du peuple algérien. S’il était intelligent il aurait ouvert le débat religieux et théologique en appelant des sommités mondiales et algériennes pour s’opposer à la montée de l’intégrisme. Les actuels ministres de l’Éducation nationale et des Affaires religieuses ont le même travers et continuent de heurter le peuple algérien au lien de le guider et de lui ouvrir des horizons plus sereins. Tous veulent caporaliser le peuple algérien et croire qu’ils connaissent son bien et le chemin de sa libération mieux que lui.

    Face à eux il y avait des aventuriers, les uns au nom de « l’Islam est la solution » et les autres au nom de « la République laïque est la solution », ainsi que ceux qui revendiquent « Haybat ad Dawla – l’autorité de l’Etat est la solution) par la force des armes et de la répression. Avec toutes ces fausses ou imparfaites solutions et leurs paradigmes singuliers nous sommes demeurés sans solution et inertes dans un système sénile et moribond. Personne n’avait et n’a de vision d’éducateur et de réformateur qui s’appuie sur la réalité de l’Algérie, la connaissance des Algériens et qui met ses pas à la suite des Prophètes et des visionnaires. A quelques semaines ou à quelques jours de la rencontre des Algériens avec un destin que personne ne peut deviner, nous n’avons toujours pas mis le curseur idéologique sur l’essentiel et nous n’avons toujours pas identifié la bannière de rassemblement. Dénoncer les généraux algériens et criminaliser l’armée algérienne est à la portée de n’importe quel oisif de n’importe quel café maure. Refuser Bouteflika, maintenant qu’il est en fin de vie, ne va pas donner naissance à un vivant capable de gouverner l’Algérie. Nous sommes enterrés sous des tonnes de faux calculs, de fausses idéologies, de fausses promesses.

    En définitive nous n’avons qu’une alternative : ou fin existentielle de l’Algérie ou rupture avec le système qui anéantit l’avenir.

    Omar MAZRI – www.algerie-rupture.com

    https://www.euroalgerie.org/2019/02/17/presidentielles-algerie-scenarios-probables-pour-une-fin-de-regne

  • Les #Etats-Unis, première #menace d’une #Europe divisée - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/etatsunis-premiere-menace-dune-europe-divisee

    US poses bigger threat than Putin or Xi, say voters | World | The Times
    https://www.thetimes.co.uk/article/trump-a-greater-threat-to-peace-than-xi-or-putin-polls-suggest-ds8qrr5s6

    The US under President Trump is perceived as a greater threat to Europe’s security than China or Russia, according to an international opinion poll.

    Mr Trump’s standing has fallen so low among America’s allies that people in France and Germany are now significantly more likely to say they trust President Putin or President Xi to “do the right thing” on the global stage. A clear majority of people in eastern European countries including Poland fear that war will break out with Russia as the US-backed liberal order threatens to dissolve into an era of renewed conflict.

  • Arrêtées pour avoir parlé espagnol, elles poursuivent la #police des #frontières | #États-Unis
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201902/15/01-5214973-arretees-pour-avoir-parle-espagnol-elles-poursuivent-la-police-d

    Ana Suda et Martha Hernandez expliquent dans la plainte que M. O’Neal les a retenues pendant quarante minutes. Elles soulignent également que la première est née au Texas et la seconde en Californie.

    Dans la plainte, elles racontent qu’elles étaient en train d’attendre leur tour pour acheter du lait et des oeufs quand cet officier a fait un commentaire sur l’accent de Mme Hernandez et a demandé aux femmes leur lieu de naissance.

    « Cet incident fait partie d’une tendance plus large que nous avons observée de tactiques abusives utilisées par les agents aux frontières, qui se sont aggravées sous l’administration Trump », a indiqué à l’AFP Cody Wofsy, avocat de l’#ACLU.

    « Ca a été épouvantable » pour elles, a-t-il ajouté, rapportant qu’elles s’étaient senties « mal accueillies dans leur propre ville et dans leur propre pays ».

    Il a noté que les États-Unis n’avaient pas de #langue officielle et que l’#espagnol était, de loin, la deuxième langue la plus parlée dans le pays après l’#anglais.

    #air_du_temps

    • Dans un article au titre évocateur - L’incroyable rétrécissement de l’Europe - le pourtant européiste Wall Street Journal se lamente : selon la Banque mondiale, entre 2009 et 2017, la croissance a atteint 139% en Chine, 96% en Inde, 34% aux Etats-Unis et... - 2% dans l’UE !! Bruxelles ou la seule zone de décroissance de la planète. De quoi donner du grain à moudre aux z’horribles partis « populistes » qui ne manquent pas de répéter que la zone euro est un véritable trou noir économique, un tonneau sans fond, et que la monnaie unique est un boulet.

      Le micron élyséen s’en rend bien compte, en proie à son propre « Maïdan » des Gilets Jaunes. L’ironie n’aura échappé à personne... Ceux-la même qui tressaient des louanges aux cagoulés néo-nazis de Kiev prennent aujourd’hui des airs consternés devant la révolte de la France d’en bas. Dans le rôle du clown de service, BHL est imbattable. Celui qui tapait sur l’épaule des nervis de Svoboda et du Pravy Sektor est soudain terrorisé devant le « fascisme nouveau » qui verrait apparemment le jour en France. Si les cons volaient...

    • Complètement perdue dans ce maelstrom, la presstituée européenne tente maladroitement de surnager. Ne sachant plus très bien dans quel sens doit aller sa propagande, elle se contente ces derniers temps de couvrir ses mensonges passés.

      Quand le comité d’enquête bipartisan du Sénat américain arrive à la conclusion qu’il n’y a pas eu de collusion entre Trump et la Russie, la MSN états-unienne fait une tête d’enterrement mais se voit tout de même obligée d’en parler. Ce n’est pas le cas de sa consoeur européenne qui, après deux ans de désinformation systématique, passe tout simplement la nouvelle sous silence. Pas vu, pas pris...

      Autre nouvelle escamotée, l’admission par le producteur de la BBC en charge de la Syrie que l’attaque chimique de la Douma était une mise en scène, une obscène masqarade. Certes, le fidèle lecteur du blog le sait depuis longtemps, mais imaginez la panique parmi la journaloperie. On imagine la fébrilité gagner les couloirs des rédactions et le caquètement de nos plumitifs : que fait-on ? La solution la plus simple est souvent la meilleure : rien. Le silence des vautours soudain devenus agneaux.

  • Notes sur les vertus des filles du Congrès
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-les-vertus-des-filles-du-congres

    Notes sur les vertus des filles du Congrès

    16 février 2019 – Les choses sont ainsi faites qu’il nous faut chaque jour, selon la course folle des événements, louer le comportement d’une personne que nous dénoncions la veille. Cela se comprend dans le cadre de l’affrontement entre le Système et l’antiSystème, essentiellement dans la monde politique des USA, dans cette époque nouvelle ouverte en 2015-2016, dans un cadre totalement pris par la démence de la haine contre Trump, – au moins, cet étonnant président des États-Unis sert à cela, – tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. Nous voulons dire par là que The-Donaldcomme tête de Turc des démocrates, tantôt se trouve comme involontairement soutien des antiSystèmeet par conséquent diablement vertueux, tantôt se trouve totalement absorbé par une position (...)

  • Warren’s foreign policy shows she’s missing why Trump was elected | William M Arkin | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/feb/11/elizabeth-warren-foreign-policy-trump-war

    The United States, Warren says, has embarked on “a series of seemingly endless wars, engaging in conflicts with mistaken or uncertain objectives and no obvious path to completion”. It’s fine rhetoric but the obvious path to completion is merely to end the wars. And yet the Bush White House couldn’t or didn’t want to. And Obama vacillated and expanded to the point where bombing and killing was being pursued in almost a dozen countries when he left office. And as for Trump? He’s done little and he’s been publicly admonished by his own secretary of defense when he decided he wanted to end just one of those conflicts.

    But “the United States”? Really? Other than Afghanistan after 9/11 – and that’s all – “the United States” didn’t embark on these wars. The national security community did. The government. Overtly, covertly, with high hopes or unwarranted self-confidence, they got their way.

    Who is the real culprit then? It isn’t Warren’s “elites”, the corporation, or Trump. It is Washington and its ability, indeed even its self-appointed duty, to stand in the way of anything that it sees as not in its interest.

    She may not think it, but Warren is merely genuflecting before this deep state, declaring her allegiance to a “muscular military” and calling for “strong yet pragmatic security policies”. She of course offers a laundry list of things that must be preserved or strengthened that’s non-military – from technological superiority to diplomacy to strong alliances. And she decries the military and civilian policymakers who “seem [in]capable of defining success”. But in her innocence as to why we are stuck in seemingly endless wars she also seems oblivious to the fact that she is already capitulating to the very forces that ensure that we can’t change anything.

    #complexe_militaro_industriel #etats-unis #guerres