person:vanessa beeley

  • [Wikipédia] L’Affaire Philip Cross, par Craig Murray soverain.fr - Craig Murray - Flavien Rehaut
    https://www.soverain.fr/laffaire-philip-cross/?cn-reloaded=1&cn-reloaded=1
    Repris par : https://www.les-crises.fr/wikipedia-laffaire-philip-cross-par-craig-murray

    Note Soverain : Cet article de Craig Murray https://www.craigmurray.org.uk met en évidence les liens entre Wikipédia, généralement réputée pour être une encyclopédie libre et participative (et donc une référence dans le domaine de l’information), et la manière dont elle est utilisée à des fins (géo)politiques avec la complicité supposée de son fondateur et de certains rédacteurs. Cet article traite de l’affaire « Philip Cross », un utilisateur de Wikipédia qui a un grand nombre de révisions à son actif, toutes en faveur des médias néo-conservateurs britanniques et en défaveur des médias indépendants et alternatifs. Cet article apporte des éléments de réponse pour juger de la neutralité de Wikipédia, et permet d’avoir un aperçu des difficultés rencontrées par d’autres personnes physiques ou morales (partis politiques, associations), même en France, pour disposer d’une page objective.

    « Philip Cross » n’a pas eu un seul jour de répit https://wikipedia.fivefilters.org sur sa page Wikipedia depuis presque cinq ans. « Il » a édité tous les jours du 29 août 2013 au 14 mai 2018. Y compris cinq jours de Noël. Ça fait 1 721 jours consécutifs de révisions.

    133 612 modifications ont été apportées à Wikipédia au nom de « Philip Cross » sur une période de 14 ans. C’est plus de 30 éditions par jour, sept jours sur sept. Et je ne l’utilise pas au sens figuré : Les révisions Wikipedia sont enregistrées dans le temps, et si vous les tracez, la carte de temps pour l’activité Wikipedia de « Philip Cross » est étonnante si il s’agit d’un seul individu :


    L’activité se déroule comme une horloge, sept jours sur sept, toutes les heures de la journée, sans variation significative. Si « Philip Cross » est vraiment un individu, on ne peut nier qu’il soit maladivement obsédé. Je ne suis pas psychiatre, mais à mes yeux tout à fait inexpérimentés, cela ressemble au comportement d’un psychotique dérangé sans activités sociales en dehors de son domicile, sans travail (ou un patron incroyablement tolérant), vivant sa vie à travers un écran. Je dirige ce qui est sans doute le blog politique le plus lu au Royaume-Uni, et je ne passe pas autant de temps sur Internet que « Philip Cross ». Ma « timecard » montre les endroits où je regarde le football le samedi, je vais boire le vendredi, je vais au supermarché et me promener ou sortir en famille le dimanche, et en général, je me détends beaucoup plus et je lis des livres le soir. Cross n’a pas les schémas d’activité d’un être humain normal et parfaitement équilibré.

    Il y a trois options. « Philip Cross » est soit une personne très étrange en effet, soit une fausse personne déguisant une activité payante pour contrôler le contenu de wikipedia, soit une vraie personne de façade pour une telle opération en son nom.

    Pourquoi cette qualification d’obsessionnel compulsif sans amis – pour prendre l’explication officielle – est justifiée ?

    Parce que le but de l’opération « Philip Cross » est de systématiquement attaquer et de miner la réputation de ceux qui jouent un rôle de premier plan dans la remise en cause du discours dominant des entreprises et des médias d’Etat, en particulier dans les affaires étrangères. « Philip Cross » cherche aussi systématiquement à faire briller la réputation des journalistes des médias grand public et d’autres personnalités qui jouent un rôle de premier plan dans la promotion de la propagande néoconservatrice et dans la promotion des intérêts d’Israël.

    C’est important parce qu’un lecteur ordinaire qui tombe sur un article questionnant (disons le comme ça) le récit officiel sur les Skripals, est très susceptible de se tourner vers Wikipedia pour obtenir des informations sur l’auteur de l’article. En termes simples, le but de l’opération « Philip Cross » est de s’assurer que si ce lecteur recherche une personne antimilitariste comme John Pilger, ils concluront qu’ils ne sont pas du tout fiables et peu dignes de confiance, alors que s’ils recherchent un journaliste MSM de droite, ils concluront qu’ils sont un modèle de vertu et qu’il faut leur faire pleinement confiance.

    Le traitement « Philip Cross » est réservé non seulement aux partisans de l’aile gauche, mais à tous les sceptiques du néo-conservatisme et qui s’opposent aux « guerres d’intervention ». La liste des victimes de Cross comprend Alex Salmond, Peter Oborne, John Pilger, Owen Jones, Jeremy Corbyn, Tim Hayward, Diane Abbott, Neil Clark, Lindsey German, Vanessa Beeley et George Galloway. Comme on peut s’y attendre, « Philip Cross » est particulièrement actif dans la modification des articles de Wikipedia des médias alternatifs et des sites de critique MSM. « Philip Cross » a fait 36 révisions à la page Wikipedia de The Canary et, de façon stupéfiante, plus de 800 révisions sur Media Lens. George Galloway reste la cible favorite de l’opération « Philip Cross » avec un nombre incroyable de 1 800 révisions.

    Tout aussi révélateurs sont les gens que « Philip Cross » cherche à protéger et à promouvoir. Sarah Smith, l’uber-syndicaliste de la BBC Scotland, a demandé à « Philip Cross » de supprimer les références de son entrée sur Wikipedia aux liens familiaux qui (ahem) ont pu l’aider dans sa carrière. La députée Ruth Smeeth, de Labour Friends of Israel, a fait référence au câble diplomatique américain Wikileaks qui a montré qu’elle était une informatrice à l’ambassade des États-Unis https://search.wikileaks.org/plusd/cables/09LONDON956_a.html
    sur les secrets du Parti travailliste, supprimé par « Philip Cross ». La chroniqueuse de droite Melanie Phillips et son déni du changement climatique s’est fait exciser par Cross.

    « Philip Cross » ne se contente pas de veiller et protèger soigneusement la page Wikipedia de l’éditrice du Guardian Katherine Viner, qui a changé sa plume pour le camp néo-con, mais Philip Cross a aussi rédigé la page hagiographique (NDLT : écriture de la vie des saints) originale. Le contact MI6 du Guardian, Luke Harding, est particulièrement pris en charge par Cross, de même que leurs obsessifs anti-corbyn Nick Cohen et Jonathon Freedland. Il en va de même pour Murdoch, David Aaronovitch et Oliver Kamm.

    Il ne fait aucun doute que Kamm, chef de file du Murdoch’s Times, est en lien avec l’opération « Philip Cross ». Beaucoup de gens croient que Kamm et Cross sont la même personne, ou que Kamm fait partie d’une personne multiple. Six fois j’ai eu personnellement des modifications hostiles à ma page Wikipedia par « Philip Cross » faites en liaison directe avec des attaques de Kamm, soit sur Twitter, dans un éditorial du Times ou dans le magazine Prospect. Au total, « Philip Cross » a effectué 275 modifications sur ma page Wikipedia. Il s’agit notamment d’appeler ma femme strip-teaseuse, de supprimer ma photo, de supprimer ma réponse aux attaques lancées contre moi par Kamm et Harding, entre autres, et de supprimer mon refus de tous les honneurs alors que j’étais diplomate britannique.

    Neil Clark et Peter Oborne sont unes des nombreuses victimes de Philip Cross sur Wikipedia en même temps que les attaques de Kamm sur d’autres médias. Clark poursuit Kamm en justice pour harcèlement criminel – et « Philip Cross » a supprimé toute référence à ce fait de la page Wikipedia de Kamm.

    Ce qui est clair, c’est que Kamm et Cross ont des opinions politiques extrêmement similaires, et que la ligne de démarcation entre ceux qu’ils attaquent et ceux qu’ils défendent est basée clairement sur les principes du Manifeste d’Euston (NDLT : une déclaration de principes d’un groupe de journalistes et activistes libéraux basés au Royaume-Uni). C’est peut-être un peu flou, mais il s’agit en fait d’une importante déclaration blairite de soutien à Israël et aux guerres néo-conservatrices d’intervention, et elle était liée à la fondation de la Henry Jackson Society. Qui est responsable de l’édition de la page Wikipedia du Manifeste d’Euston ? « Philip Cross ».

    Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que les positions de « Philip Cross » sont exactement les mêmes que celles de Jimmy Wales, le fondateur de Wikipedia. Jimmy Wales a été sur Twitter ces trois derniers jours extrêmement grossier et désagréable pour quiconque remettait en question les activités de Philip Cross. Son engagement en faveur de la liberté de Cross d’opérer sur Wikipedia serait bien plus impressionnant si l’opération Cross ne faisait pas la promotion des propres opinions de Wales. Jimmy Wales s’est activement prononcé contre Jeremy Corbyn, soutient le bombardement de la Syrie, soutient Israël, est tellement blairite qu’il a épousé la secrétaire de Blair, et siège au conseil d’administration de Guardian Media Group Ltd aux côtés de Katherine Viner.

    L’attitude extrêmement défensive et le caractère surnaturel des réponses twitter de Wales sur l’opération « Philip Cross » est très révélateur. Pourquoi pensez-vous qu’il réagit ainsi ? C’est assez intéressant. Le bras mendiant de Wikipedia UK, Wikimedia UK, les a rejoint avec des réponses hostiles identiques à tous ceux qui remettent en question Cross.

    En réponse, de nombreuses personnes ont envoyé des preuves à Jimmy Wales, qu’il a ignorées, tandis que sa » fondation » s’est fâchée contre ceux qui remettent en question les activités de Philip Cross.

    Wikimedia est arrivé sans y être invité dans un fil twitter discutant des activités « Philip Cross » et a immédiatement commencé à attaquer les gens qui remettent en question la légitimité de Cross. Quelqu’un voit-il quelque chose d’insultant dans mon tweet ?

    Je le répète, la coïncidence des opinions politiques de Philip Cross avec celles de Jimmy Wales, alliée à l’hostilité immédiate de Wales et de Wikimedia à l’égard de quiconque remet en question les activités de Cross – sans avoir besoin d’examiner des preuves – soulève un grand nombre de questions.

    Philip Cross ne cherche pas à cacher son mobile https://wikipedia.fivefilters.org ou sa haine de ceux dont il attaque les pages de Wikipedia. Il les raille ouvertement sur Twitter. La malhonnêteté évidente de ses révisions est évidente pour tout le monde.

    Dans le passé, j’ai échangé des messages avec « Philip Cross ». Il dit qu’il est une personne, et qu’il édite en lien avec les tweets d’Oliver Kamm parce qu’il suit Kamm et que ses tweets l’inspirent à éditer. Il dit qu’il a rencontré Kamm et admet être en contact électronique avec lui. Cet échange que j’ai eu avec Cross, c’était il y a quelques années. Communication plus récente avec Cross (qui a maintenant changé son ID Twitter en « Julian »).


    a été moins coopératif et il n’a pas répondu :
    George Galloway offre une récompense de £1,000 pour le nom et l’adresse de « Cross » afin qu’il puisse également intenter une action en justice.

    Je pense que Philip Cross est probablement une personne physique, mais qu’il fait la couverture d’un groupe agissant sous son nom. Il est incontestable, en fait le gouvernement s’en est vanté, que le MOD et le GCHQ ont tous deux des opérations de « cyberguerre » visant à défendre le récit « officiel » contre les médias alternatifs, et c’est précisément le but de l’opération « Philip Cross » sur Wikipedia. L’extrême régularité de la production plaide contre le fait que « Philip Cross » soit une opération à un seul homme ou bénévole. Je n’exclus cependant pas la possibilité qu’il ne soit vraiment qu’un seul fanatique extrêmement obsédé par la droite.

    Enfin, il convient de noter que sur Wikipedia, une campagne visant à renforcer la narration des médias grand public et à dénigrer les sources alternatives présente l’énorme avantage que seule l’information provenant des médias grand public est autorisée dans les articles politiques.

    En conclusion, quelques images des pages de révision des articles de Wikipedia pour donner un petit aperçu de ce dont je parle :


    Je m’inquiète un peu, de peur de devenir moi-même obsédé. Trouvez-vous cela aussi fascinant que moi ?

    #Philip_Cross #Wikipédia #propagande #censure #entreprises #médias #Jimmy_Wales #cyberguerre #information_alternative #Wikimedia #encyclopédie #cyberguerre #décodex

  • Reporter Sans Frontières Suisse demande d’annuler une conférence sur les casques blancs

    Guy Mettan sommé d’annuler une conférence

    Genève : RSF demande au président du Club suisse de la presse d’annuler une conférence sur les Casques blancs.

    Le Club suisse de la presse doit accueillir mardi une conférence de presse consacrée aux Casques blancs syriens. Un sujet sensible. Plusieurs fois récompensée pour son action sur le terrain au profit des populations civiles, l’ONG reste dans le collimateur des autorités syriennes et de son allié russe. Damas et Moscou n’ont eu de cesse de dénoncer la proximité de cette organisation crée par un ancien officier britannique avec les « rebelles syriens ». Sous le titre « They don’t care about us » (Ils ne se soucient pas de nous. Casques blancs, leur véritable agenda), la conférence organisée lundi annonce la couleur. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

    Dans un courrier adressé jeudi au Club Suisse de la presse (lire ci-contre), Gérard Tschopp et Christiane Dubois, respectivement président et directrice de Reporters sans frontières (RSF) en Suisse, pressent son directeur, Guy Mettan, de renoncer à l’organisation de cette conférence de presse qui, selon eux, porterait « atteinte à l’image du Club suisse de la presse ». Ils menacent de s’en retirer si la conférence n’est pas annulée. Ils accusent deux des intervenants – Vanessa Beeley et Marcello Ferranda De Noli, président de Swedish Doctors for Human Rights – d’être au service de « la propagande russe ».

    RSF, qui figure dans la liste des membres médias du Club suisse la presse, refuse d’être associé à un tel événement. Joint par téléphone, Guy Mettan avoue tomber de sa chaise (lire sa réponse intégrale ci-contre). « Je n’ai jamais vu une chose pareille, soupire le président. Voilà qu’une organisation qui défend la liberté d’informer me demande de censurer une conférence de presse. »

    Guy Mettan, qui a souvent été « attaqué » pour ses engagements « prorusse », assure qu’il s’est toujours employé à donner la parole à tout le monde. « D’habitude, les pressions pour faire annuler des conférences de presse viennent de pays qui sont connus pour être des dictatures. La démarche de RSF me stupéfait. C’est prendre les journalistes pour des imbéciles. Comme s’ils n’étaient pas capables de se faire une opinion par eux-mêmes. »

    TDG : https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Guy-Mettan-somme-d-annuler-une-conference/story/14091151

    La lettre de RSF adressée à Guy Mettan

    Genève, le 23 novembre 2017,

    Monsieur le Directeur, cher Monsieur,

    Nous avons eu connaissance de l’événement organisé par le Club suisse de la Presse le 28 novembre prochain : « They don’t care about us ». About white helmets true agenda. » Nous avons également été interpellés sur notre « soutien » à cette conférence, le nom de notre organisation apparaissant dans la liste des membres médias.

    Nous nous dissocions totalement de cet événement et ne souhaitons en aucune manière être associés à une conférence qui accueille une soi-disant journaliste, Madame Vanessa Beeley,qui justifie l’utilisation dela torture par lerégime syrien afin de le préserver.Quand bien même elle n’a jamais été publiée dans un média indépendant, il est étonnant qu’elle soit référencée au moins deux cents fois dans les médias russes de propagande (SputnikNews, Russia Today).

    De plus, il est pour le moins inacceptable d’inviter Monsieur Marcello Ferranda De Noli, président de Swedish Doctors for Human Rights, une association qui, selon nos informations, agit comme un outil de propagande russe. Il est probable que vous n’avez pas eu connaissance de ces éléments d’information, nous tenons le cas échéant les liens utilesà cet effet.

    Quoi qu’il en soit, nous vous invitons à renoncer à ce projet qui portera atteinte à l’image du Club suisse de la Presse. Selon votre décision, nous nous réservons l’opportunité d’étudier de conserver notre carte de membre.

    Dans l’attente de vos nouvelles, nous vous adressons, Monsieur le Directeur, cher Monsieur, nos salutations les meilleures,

    Gérard Tschopp et Christiane Dubois

    La réponse de Guy Mettan à RSF

    Chère Madame, Cher Monsieur,

    J’ai bien reçu votre courrier qui a retenu toute mon attention.

    En ma qualité de membre fondateur de Reporters sans frontières aux côtés de François Gross dans les années 1980, je dois avouer que j’ai été atterré par sa teneur. Je peux comprendre que le fait de donner la parole à des voix dissidentes puisse susciter de la réprobation. Mais de là à exiger l’annulation de cette conférence de presse, il y a un pas dont je n’aurais jamais pensé que vous puissiez le franchir.

    D’une part, cela me semble une atteinte grave à la liberté d’expression et en totale contradiction avec la « liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde » que RSF prétend défendre dans sa charte et qui figure en toutes lettres sur votre papier à en-tête. Cela reviendrait ensuite à prendre les journalistes et les rédacteurs en chef pour des imbéciles incapables d’analyser les faits et les arguments qu’on leur présente et de se forger une opinion par eux-mêmes.

    Par ailleurs, depuis 20 ans que j’exerce mes fonctions au Club suisse de la presse, j’ai toujours été soumis à des pressions afin d’empêcher des gens de s’exprimer. Mais jusqu’ici ces pressions sont toujours venues de régimes autoritaires ou dictatoriaux, tels que la Chine, l’Arabie saoudite, l’Egypte ou le Bahrein. C’est la première fois qu’une organisation de défense des journalistes d’un pays démocratique m’adresse une telle demande. Il va sans dire que je ne peux y donner suite. Ce serait déshonorer un métier qui, je l’espère, est toujours le vôtre.

    Plutôt que de pratiquer la censure, je ne peux donc que vous proposer de participer à cette conférence de presse, comme je l’ai d’ailleurs suggéré aux partisans des Casques blancs, et de poser les questions que vous jugerez utiles aux intervenants. Pour ma part, fidèle à l’esprit d’ouverture et de recherche de la vérité qui caractérise le Club suisse de la presse depuis sa fondation, je suis naturellement prêt à accueillir une rencontre de presse avec les organisations qui soutiennent les Casques blancs afin qu’ils puissent faire valoir leur point de vue. Mais ils n’y ont pas donné suite pour l’instant.

    Vous me permettrez de ne pas vous répondre en ce qui concerne les attaques personnelles que vous avez adressées à notre consœur Vanessa Beeley et à M. De Noli. Elles sont indignes du journalisme.

    Enfin, je vous transmets par courrier séparé quelques-uns des innombrables messages de soutien que je reçois d’un peu partout dans le monde et qui me confortent dans la conviction que la liberté d’expression est désormais davantage menacée chez nous que chez les « autocrates » que vous prétendez dénoncer.

    Avec mes messages confraternels

    Guy Mettan

    Source : Les Crises : https://www.les-crises.fr/rsf-suisse-demande-dannuler-une-conference-sur-les-casques-blancs

    #RSF #presse #Suisse #casques_blancs #Syrie #censure #Démocratie #Club_suisse_de_la_presse #Russie #dictature #Guy_Mettan #Journalistes #gérard_tschopp #christiane_dubois #Chine, #Arabie_saoudite #Egypte #Bahrein #Liberté_d’expression

  • Syrie, un état (provisoire) des lieux
    http://www.dedefensa.org/article/syrie-un-etat-provisoire-des-lieux

    Syrie, un état (provisoire) des lieux

    Les représentants des casques Blancs n’ont pu se rendre aux Usa pour la cérémonie des Oscars. Ils figuraient dans un documentaire tourné en Syrie The White Helmets. L’enquête de Vanessa Beeley démontre la réalité de leur activité, un simulacre grossier de secourisme déployé pour des caméras sur téléphones portables. La non admission de ces trancheurs de têtes d’enfants enrôlés par les Séoud sur le territoire étasunien peut être attribuée à l’application rigoureuse du bannissement édicté par le Décret Trump. Mais elle peut aussi être comprise comme une volonté de rupture avec ce type de politique d’ingérence des Usa au Moyen Orient. Ce qui signifierait désengagement dans une perspective isolationniste et donc un abandon relatif des provinces vassales qui devront régler leurs (...)

  • Alep : la musique orientale de la propagande de l’Occident 14 déc. 2016 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/alep-la-musique-orientale-de-la-propagande-de-l-occident-14-dec.20
    https://cdn.rt.com/french/images/2016.12/article/58516b45c461888f1f8b457f.JPG

    Tout le monde prend ce que racontent les médias pour argent comptant, sans s’interroger sur les sources. Or il n’y a pas un seul journaliste occidental sur place à Alep, s’indigne l’historien John Laughland.

    Dimanche à Paris, vers 7h30. Le parfum montant du café matinal est accompagné d’un air diffusé sur France Musique. Ces quelques moments de musique orientale sont dédiés, nous annonce doucement le présentateur, aux victimes du génocide qui est en train de se dérouler à Alep. Décidément, même les émissions de musique sont désormais pénétrées de propagande politique, comme au bon vieux temps soviétique !

    Le pauvre présentateur de radio ne fait que danser à la mélodie de tous les médias occidentaux. Qui paie les violons choisit la musique. Depuis le début de la bataille d’Alep, en effet, cette dure campagne militaire - la guerre urbaine est sans doute la plus atroce de toutes - est présentée par les médias occidentaux uniquement sous l’angle de la souffrance humaine. Ces médias répètent obsessionnellement que les civils en sont les victimes. A Alep-Est il ne semble y avoir que des hôpitaux, tellement on en a bombardé. Et parmi les « résidents » de cette ville, on a l’impression qu’il n’y a que des jardiniers et des filles de sept ans qui savent tweeter, à en croire au reportages de CNN.

    " Une image vaut mille mots et la guerre d’information est une guerre d’images "
    Et partout, les mêmes images de bébés portés dans les bras d’hommes, des clichés évidemment taillés sur mesure pour les caméras. Il y a un nombre quasiment infini de ces photos sur internet, comme on peut le constater en tapant « man carrying baby aleppo » dans Google images. De nombreuses vidéos montrent des personnes qui témoignent des pires atrocités mais qui n’ont pas la moindre tache de poussière sur leurs vêtements plutôt coûteux, et encore moins d’égratignure ou même de saleté sur leur visage. (Voir par exemple ce reportage de France Info, à partir de 0.40, mais il y en a tant d’autres.) Ont-ils vraiment vu ce qu’ils affirment ? Il est permis d’en douter.

    Deux choses sont particulièrement dérangeantes pour un citoyen de l’Occident dit démocratique. D’abord les deux poids, deux mesure qui consistent à évoquer Alep uniquement sous l’angle de la souffrance humaine - le fait que celle-ci soit sans doute exagérée ne veut pas dire, bien au contraire, qu’elle n’est pas aussi très réelle - mais la bataille simultanée de Mossoul uniquement sous l’angle des forces qui sont en train de prendre la ville. 

    D’Alep les médias racontent combien d’enfants blessés, combien d’hôpitaux touchés. On ne dit jamais combien de rebelles tués ou combien de civils en zone gouvernementale attaqués par ceux-ci. Il n’y a strictement rien sur les civils qui se réjouissent de leur sort, ayant pu quitter la prison des milices islamistes dans laquelle ils sont enfermés depuis des années. Il n’y a que des allusions très pudiques aux civils d’Alep Est qui cherchent refuge auprès des forces de l’armée syrienne. Il n’y a surtout rien sur les attaques d’obus lancés par les rebelles sur la population civile d’Alep Ouest, où les hôpitaux peuvent aussi être les cibles.

    " Il n’y a pas un seul journaliste occidental sur place à Alep, et pourtant le monde occidental se croit le mieux informé sur la situation dans cette ville "
    De Mossoul, c’est le contraire : les civils y sont les otages des rebelles ; ceux-ci y commettent des atrocités - ils mettent, par exemple, des bombes dans des jouets d’enfants ; la population ne rêve que de sa libération par l’armée irakienne soutenue par les Etats-Unis. On rend compte de cette bataille uniquement depuis la perspective des forces de libération. Samantha Power, faisant ce qui sera, on s’en réjouit, un de ses derniers numéros au Conseil de sécurité de l’ONU, demande aux Russes s’ils n’ont honte de rien. Mais c’est plutôt à soi-même, et à son propre gouvernement, qu’elle devrait poser cette question.

    Le deuxième élément, plus préoccupant encore, est la crédulité des élites occidentales. Tout le monde prend ce que racontent les médias pour argent comptant, sans s’interroger sur les sources. Or le New York Times envoie ses dépêches sur Alep depuis Beyrouth, The Guardian depuis Istanbul, la BBC depuis Londres, et ainsi de suite. Il n’y a pas un seul journaliste occidental sur place à Alep, et pourtant le monde occidental se croit le mieux informé sur la situation dans cette ville. L’ONU condamne des massacres mais elle ne dispose d’aucune source information fiable sur celles-ci. Tout ce que montrent les journalistes de RT, est balayé comme de la « propagande pro-Kremlin », pour reprendre le langage infantile et paranoïaque de l’officine bruxelloise, Stratcom.

    Cette crédulité dangereuse a deux causes. La première, ce sont les images dont les gens semblent être devenus les victimes passives. Une image vaut mille mots et la guerre d’information est une guerre d’images. Les fameux Casques blancs, depuis longtemps démasqués par Vanessa Beeley comme les récipients de centaines de millions de dollars occidentaux, ont surtout le rôle de produire des images. Avec leur vidéo promo confectionnée par une société américaine de communication, ce groupe semble ne disposer ni de brancards ni d’aucun matériel paramédical. Mais il y a toujours un photographe sur place pour filmer leurs prouesses.

     "Croire aux péchés de l’autre, c’est éprouver un sens intoxicant de sa propre supériorité "
    En octobre, un député britannique a même comparé la bataille d’Alep au bombardement de la ville espagnole de Guernica par les Nazis en 1937. En effet, une comparaison s’impose - mais non pas pour les raisons qu’a données cet ancien ministre. On se souvient de Guernica principalement à cause du tableau de Picasso, l’un des tableaux les plus connus de l’histoire de l’art - à cause d’une image, donc. Taper « Guernica » dans Google images et vous y trouverez essentiellement des images du tableau, mais non pas de la vraie ville. C’est l’image qui créé la réalité virtuelle, et qui par conséquent façonne la perception et la mémoire.

    Cette crédulité a une deuxième cause dont il ne faut sous-estimer l’importance. Croire aux péchés de l’autre, c’est éprouver un sens intoxicant de sa propre supériorité. La condamnation morale est contagieuse parce qu’elle flatte l’orgueil de celui qui condamne. On se lave de tout soupçon en projetant les maux de ce monde sur l’autre. Plus fort on tape, plus on se blanchit. C’est cela qui entraîne la spirale de la violence, contre laquelle nous prévenait le grand anthropologue, feu René Girard. La foule joue un rôle clé dans cette violence, les vraies foules comme les foules virtuelles qui sont créées par la pensée unique. La foule a tendance à se focaliser sur des individus considérés comme l’incarnation du mal, dans ce cas Bachar el-Assad ou Poutine. Voilà pourquoi le Christ avait raison de désamorcer la foule, et de la faire disparaître en identifiant les individus qui la composent, quand il a demandé à celui qui est sans péché de lancer la première pierre contre la femme adultère. C’est une leçon qui est plus actuelle que jamais.

     
    Par John Laughland                                    https://francais.rt.com

    • Les Russes sont tous honnêtes, transparents et ne font, eux, pas la moindre propagande. D’ailleurs leurs bombes ne tuent que les méchants.

      Russia Today est un média parfaitement neutre.

      Je ne fais pas confiance aux médias occidentaux (mais je fais confiance à certains journalistes occidentaux), mais je ne fais pas confiance non plus aux médias russes, ni aux sanguinaires Poutine et Bachar qui ont maintes fois fait leurs preuves en crimes de masse abominables.

    • Bombes et propagande
      http://www.politis.fr/articles/2016/12/bombes-et-propagande-35951

      Pourquoi les habitants d’Alep n’ont pas droit aux manifestations qui ont suivi le massacre de My Lai, la guerre d’Irak ou les bombes sur Gaza ? Sans doute parce que la propagande diffusée par le régime de Damas, reprise et amplifiée par Moscou, puis relayée dans nos régions, a été d’une redoutable efficacité. Et pourquoi donc ? Parce qu’elle est entrée en résonance avec nos doutes, nos peurs et nos confusions. Elle a atteint une société – la nôtre – meurtrie par les attentats de l’an dernier. Comme s’il suffisait aujourd’hui de dire « jihadistes » pour que la machine à comprendre s’enraye.

    • Je ne crois pas que la propagande russe ait quoi que ce soit à voir avec la supposée absence de réaction des populations.

      A moins que tu ne supposes que les occidentaux soient totalement innocents et absents dans ce qu’il se passe à Alep et en Syrie en général ? Comment les « rebelles » peuvent-ils encore se nourrir, avoir des munitions et se battre depuis 5 ans que la guerre dure ? Avec les armes des russes peut-être ?

  • Syrie : Une journaliste britannique révèle la gigantesque intox médiatique sur Alep
    https://www.crashdebug.fr/international/12481-syrie-une-journaliste-britannique-revele-la-gigantesque-intox-media

    Sur Alep et sur les « casques blancs », cette organisation pseudo-humanitaire qui a été à deux doigts de recevoir le prix Nobel de la paix… OD

    « Que se passe-t’il réellement à Alep ? Assad et Poutine massacrent-ils la population innocente par plaisir comme le clament Hollande, Ayrault et leurs collègues des pays de l’OTAN ? Les miraculeux sauveteurs aux « casques blancs » sortis de nulle part comme par magie sont-ils vraiment les héros sans peur et sans reproches que célèbrent « Le Monde », l’AFP et consorts dans leurs éditos dithyrambiques ? Les « rebelles modérés » méritent-ils le prix Nobel de la Paix ? La journaliste britannique Vanessa Beeley, tout juste de retour d’Alep répond sans détours à toutes ces questions ».

    Source : Olivierdemeulenaere

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Alep : (...)