person:victor hugo

  • Mobilisation à #Grasse samedi 11 mai 2013 en mémoire d’#Abdelhakim_Ajimi
    http://www.etatdexception.net/?p=4727

    Mobilisation à Grasse samedi 11 mai 2013 en mémoire d’Abdelhakim Ajimi, mort le 9 mai 2008 lors d’une interpellation policière : 17h : rassemblement en haut du boulevard Victor Hugo (lieu du drame). 19h : repas à prix de soutien au 11 rue Gazan (Bourse du Travail CGT). 21h : projection (première à Grasse) du documentaire Souvenir de Grasse, en présence du réalisateur Jean-Jacques Béryl et de Mogniss H. Abdallah (agence (...)

    #Agenda #Répression_d'Etat #Justice #Vérité_&_Justice #Violences_Policières

  • Retouches
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/02/retouches.html

    « L’homme retouche la création parfois en bien, parfois en mal », écrivait en son temps Victor Hugo dans « L’Homme qui rit ». Depuis, les allégories (ou les vérités) de nos mutilations « instituantes », le monstrueux et le grotesque, n’ont cessé de croître et de se sophistiquer. Sauf que désormais... notre homme rit jaune, et que les procédés techniques de la « retouche » ont atteint des sommets car cette dernière devient gouvernance. Il y a deux jours, la police grecque a publié sur son site officiel, des (...)

  • Ces drôles de pieuvres dans notre sang
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/01/17/ces-droles-de-pieuvres-dans-notre-sang_1818669_1650684.html

    La pieuvre n’a pas de masse musculaire, pas de cri menaçant, pas de cuirasse, pas de corne, pas de dard, pas de pince (...). La pieuvre est de toutes les bêtes la plus formidablement armée. Qu’est-ce donc que la pieuvre ? C’est la ventouse."

    Décrivant le céphalopode dans Les Travailleurs de la mer, Victor Hugo pouvait-il imaginer que chacun de nous abrite quelque 30 milliards d’animalcules aux mouvements tentaculaires, qui ne sont pas sans évoquer le lancement d’un bras d’une microscopique pieuvre ?

  • LE DIFFUSEUR POETIQUE : Pourquoi #grimper sur les #montagnes ?
    http://lysianerakotoson.blogspot.fr/2012/08/pourquoi-grimper-sur-les-montagnes.html

    Aimer la montagne, c’est aussi aimer passionnément la matière : la lumière, les nuages, et surtout, la pierre. C’est Bachelard qui est ici convoqué. Dans l’Eau et les Rêves, il souligne à quel point la beauté ne réside pas seulement dans la forme, mais aussi dans la matière même. Et l’auteur de commenter ainsi : « L’intérêt pour la roche et ce qu’on pourrait presque appeler sa personnalité, est celui que le profane soupçonne le moins. La texture du rocher, son grain, ses structures et ses sculptures, ainsi bien sûr que ses couleurs, comptent dans la vie d’un grimpeur. »
    Victor Hugo avait déjà, dans Alpes et Pyrénées, donnait un visage aux pierres. Mais approcher la montagne oblige à passer de la contemplation à l’action : "Le travail contre la matière est une sorte de psychanalyse naturelle. Il offre des chances de guérison rapide, parce que la matière ne permet pas de nous tromper sur nos propres forces. [...] « Faire effort, c’est exister soi-même et faire exister les choses autour de soi, précisément parce qu’une volonté n’est réelle qu’à partir du moment où elle rencontre une résistance ». Bachelard

  • Prison de Liancourt (Oise) – Robert Badinter : rencontre avec les détenus. | Résistance Inventerre
    http://resistanceinventerre.wordpress.com/2012/07/26/prison-de-liancourt-oise-robert-badinter-rencontre-a

    Prison de Liancourt (Oise) – Robert Badinter : rencontre avec les détenus.

    « …Tous les cinq ou dix ans, avec Elisabeth, nous allons fleurir de roses rouges la tombe de Victor Hugo et à chaque fois, je me récite la litanie, toujours plus longue, des pays abolitionnistes… Je suis trop vieux, je ne verrai pas son rêve d’abolition universelle de la peine de mort se réaliser, mais vous, peut-être vous la verrez ... »
    L’ancien garde des sceaux a évoqué le combat contre la peine de mort au centre pénitentiaire de Liancourt, dans l’Oise
    C‘est donc celle-ci… “, a dit Robert Badinter en découvrant ” l’avenue ” qui porte son nom. Une centaine de mètres de bitume bordés de plates-bandes sans grâce au bout desquels se dresse, depuis 2004, l’imposante masse de béton gris de la prison de Liancourt (Oise).
    Le conseil municipal avait un temps pensé à Alphonse Boudard, mais l’idée de baptiser la rue du nom d’un ancien taulard, même devenu un célèbre écrivain populaire, a été écartée. Va donc pour l’avenue Robert Badinter et son numéro unique, celui du centre pénitentiaire, où l’ancien garde des sceaux de François Mitterrand était attendu, jeudi 19 juillet, par une cinquantaine de détenus.
    L’invitation avait été lancée par l’un d’entre eux, qui tient la bibliothèque. Il lui a écrit, Robert Badinter a répondu et a donné son accord, l’administration pénitentiaire a ensuite assuré la (lourde) intendance de la rencontre.

    #prison#Robert_Badinter #abolition

  • Le #droit et la #loi, #Victor_Hugo : Actualités du droit
    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2012/06/02/le-droit-et-la-loi-victor-hugo.html

    Le droit et la loi, telles sont les deux forces ; de leur accord naît l’ordre, de leur antagonisme naissent les catastrophes. Le droit parle et commande du sommet des vérités, la loi réplique du fond des réalités ; le droit se meut dans le juste, la loi se meut dans le possible ; le droit est divin, la loi est terrestre. Ainsi, la liberté, c’est le droit ; la société, c’est la loi. De là deux tribunes ; l’une où sont les hommes del’idée, l’autre où sont les hommes du fait ; l’une qui est l’absolu, l’autre qui est le relatif. De ces deux tribunes, la première est nécessaire, la seconde est utile. De l’une à l’autre il y a la fluctuation des consciences. L’harmonie n’est pas faite encore entre ces deux puissances, l’une immuable, l’autre variable, l’une sereine, l’autre passionnée. La loi découle du droit, mais comme le fleuve découle de la source, acceptant toutes les torsions et toutes les impuretés des rives. Souvent lapratique contredit la règle, souvent le corollaire trahit le principe, souvent l’effet désobéit à la cause ; telle est la fatale condition humaine. Le droit et la loi contestent sans cesse ; et de leur débat, fréquemment orageux, sortent, tantôt les ténèbres, tantôt la lumière. Dans le langage parlementaire moderne, on pourrait dire : le droit, chambre haute ; la loi, chambre basse.

  • Qui a peur de Victor Hugo? | Filigrane | Slate.fr
    http://www.slate.fr/culture/53513/victor-hugo-politique-melenchon-sarkozy-hollande

    On peut pourtant se servir de Victor Hugo très commodément, parce que Toto (comme le surnommait très bêtement Juliette Drouet) avant d’être l’un des grands leaders de la gauche, avait été un grand conservateur. « N’importe qui pourrait se reconnaître dans l’une des étapes de son parcours, explique Arnaud Laster. Mais l’honnêteté serait de reconnaître cette évolution et d’identifier les idées politiques ou sociales de Hugo à celles qui sont le résultat de son évolution et non pas à une phase antérieure. Utiliser tel ou tel discours d’avant 1849, année où il devient député républicain, c’est hypocrite et Hugo ne s’y retrouverait pas. »

    Mélenchon cite Les Misérables : 1862 ; Hollande, Les Caves de Lille, 1851. Sarkozy cite la Profession de foi en vue des élections complémentaires du 4 juin 1848, qui date de mai 1848.

  • Sarkosy ose citer Victor Hugo,
    le même Victor Hugo qui disait :

    « Quand on ferme une école, on ouvre une prison. »

    Manque pas de toupet le président du peuple, le président des invisibles !

  • Le Troisième en pire - [Divergences, Revue libertaire internationale en ligne]
    http://divergences.be/spip.php?article3061

    Vous semblez vous tenir très informé de l’actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?

    Victor Hugo : Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.

    Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?

  • Poème de Victor Hugo en hommage à Louise Michel et à la Commune de Paris (18 mars 1871)

    Poème de Victor Hugo en hommage à Louise Michel et à la Commune de Paris (18 mars 1871)
    Ayant vu le massacre immense, le combat
    Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat, La pitié formidable était dans
    tes paroles.
    Tu faisais ce que font les grandes âmes folles Et, lasse de lutter, de rêver
    de souffrir, Tu disais : « j’ai tué ! » car tu voulais mourir.
    Tu mentais contre toi, terrible et surhumaine.
    Judith la sombre juive, Aria la romaine
    Eussent battu des mains pendant que tu parlais.
    Tu disais aux greniers : « J’ai brûlé les palais ! »
    Tu glorifiait ceux qu’on écrase et qu’on foule.
    Tu criais : « J’ai tué ! Qu’on me tue ! - Et la foule Ecoutait cette femme
    altière s’accuser.
    Tu semblais envoyer au sépulcre un baiser ; Ton oeil fixe pesait sur les
    juges livides ; Et tu songeais pareille aux graves Euménides.
    La pâle mort était debout derrière toi.
    Toute la vaste salle était pleine d’effroi.
    Car le peuple saignant hait la guerre civile.
    Dehors on entendait la rumeur de la ville.
    Cette femme écoutait la vie aux bruits confus D’en haut, dans l’attitude
    austère du refus.
    Elle n’avait pas l’air de comprendre autre chose Qu’un pilori dressé pour
    une apothéose ; Et, trouvant l’affront noble et le supplice beau Sinistre,
    elle hâtait le pas vers le tombeau Les juges murmuraient : » Qu’elle meure !
    C’est juste Elle est infâme - A moins qu’elle ne soit Auguste « Disait leur conscience. Et les jugent, pensifs Devant oui, devant non, comme
    entre deux récifs Hésitaient, regardant la sévère coupable.
    Et ceux qui, comme moi, te savent incapable De tout ce qui n’est pas
    héroïsme et vertu, Qui savent que si l’on te disait : » D’ou viens tu ? « Tu répondrais : » Je viens de la nuit ou l’on souffre ; Oui, je sors du
    devoir dont vous faites un gouffre !
    Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux, Tes jours, tes nuits, tes
    soins, tes pleurs donnés à tous, Ton oubli de toi-même à secourir les
    autres, Ta parole semblable aux flammes des apôtres ; Ceux qui savent le
    toit sans feu, sans air, sans pain Le lit de sangle avec la table de sapin
    Ta bonté, ta fierté de femme populaire.
    L’âpre attendrissement qui dors sous ta colère Ton long regard de haine à
    tous les inhumains Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ;
    Ceux-là, femme, devant ta majesté farouche Méditaient, et malgré l’amer pli
    de ta bouche Malgré le maudisseur qui, s’acharnant sur toi Te jetai tout les
    cris indignés de la loi Malgré ta voix fatale et haute qui t’accuse Voyaient
    resplendir l’ange à travers la méduse.
    Tu fus haute, et semblas étrange en ces débats ; Car, chétifs comme tous les
    vivants d’ici-bas, Rien ne les trouble plus que deux âmes mêlées Que le
    divin chaos des choses étoilées Aperçu tout au fond d’un grand coeur
    inclément Et qu’un rayonnement vu dans un flamboiement.

    http://fa-cantal.blogspot.fr/2012/03/poeme-de-victor-hugo-en-hommage-louise.html

  • Cinq nouvelles chaudes autour du numérique…
    http://numeriterature.com/2012/03/11/en-vrac-4
    Certains d’entre vous auront certainement vu tourner cet article sur les réseaux sociaux. Celui-ci m’a paru d’une telle pertinence, cependant, que je ne pouvais m’empêcher de l’épingler ici. Et ce n’est pas tant le plaidoyer en faveur du numérique qui s’y trouve intéressant, mais bien cette très juste définition de la littérature : « L’expérience littéraire ne repose pas sur un moment de perception, ou sur un contact physique avec un objet matériel (…), elle réside dans le mouvement de l’esprit suivant une séquence de mots de son début à sa fin. Plus que toute autre forme d’art, c’est du pur matériel mental, aussi proche que possible de la pensée elle-même. »

    Peut-être êtes-vous au courant qu’un nouvel éditeur 100% numérique a fait son apparition sur la Toile. Il s’agit des « Éditions de Londres », qui publient pour le moment et gratuitement plusieurs œuvres tombées dans le domaine publique ( Voltaire, Victor Hugo, Rimbaud, Gérard de Nerval, Jules Vernes ,…), initiative toujours bonne à prendre. Voici une interview assez franche du fondateur, Vincent Potier.

    Si vous habitez la France (et plus particulièrement les villes de Paris, Nantes, Rennes, Toulon, ou Toulouse ), je souhaite attirer votre attention sur divers événements organisés ce lundi 12 mars . Leur but étant de faire se rencontrer grand publique et édition numérique.

    Voilà justement quelques chiffres concernant les parts de marché du numérique dans le monde de l’édition. ( 8% aux États-Unis , 6 % en Grande-Bretagne , et seulement 1,8% en France )

    Je vous parlais précédemment du premier éditeur 100% numérique belge, et de la revue littéraire dont il était en quelque sorte le prolongement. Cette dernière a précisément eu la fierté de publier son centième texte. Lequel est signé par Nicolas Ancion , dont je vous invite à découvrir le fameux « Tant de chiens » .

    À bientôt pour un prochain aperçu de l’actualité numérique !

  • Alexandre Grothendieck
    Un voyage à la poursuite des choses évidentes
    http://images.math.cnrs.fr/Alexandre-Grothendieck.html

    Les plus prestigieuses universités l’accueilleraient volontiers pour conforter leur renommée internationale, mais lui préfère achever sa vie en reclus dans les Pyrénées, dont les routes tournicotantes du piémont semblent faites pour envoyer les visiteurs au diable. Longtemps, il a jonglé avec les X et les Y comme Victor Hugo jouait avec les mots pour écrire Les Misérables, ou comme Beethoven plaçait les notes sur la partition pour composer la Neuvième Symphonie. Ses pairs le placent au niveau d’Albert Einstein, dont il partage l’aversion pour l’apprentissage scolaire, l’indépendance de pensée et une puissance de travail stupéfiante.

  • Top 10 des écrivains oubliés qui en leur temps vendaient plus de papier que Victor Hugo | Topito
    http://www.topito.com/top-ecrivains-populaires-oublies

    Ils ont connu la gloire de leur vivant, ont parfois créé des personnages appartenant au patrimoine culturel et ont écrit les pages les plus emblématiques du roman-feuilleton. Et pourtant, leur nom est aujourd’hui inconnu.

    La manie du top 10 est un peu stupide, mais la liste vaut d’être vue et complétée ...

    #écrivains

  • « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. » A Besançon, le Front de gauche enflamme la campagne | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/240112/besancon-le-front-de-gauche-enflamme-la-campagne

    Avec sérieux, rage et humour, il a cloué au pilori les banques, les agences de notation ainsi que « les quatre Dalton de l’austérité » (Sarkozy, Hollande, Bayrou, Le Pen), fustigeant longuement l’une d’entre eux, la candidate du Front national. En guise de conclusion, comme à son habitude, une citation de Victor Hugo, qui a pris une résonance toute particulière dans la ville natale de l’auteur des Misérables : « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. » Reportage dans la cité bisontine avec les militants qui ont préparé ce meeting.

    #mélenchon #campagne_présidentielle #fuck_fn

    • Le livre n’est pas qu’un support : c’est un objet en lui-même. Son essence, son toucher, sa qualité lui donnent du sens autant que son contenu. Même gavé d’ordinateurs, de bidules et autres gadgets électroniques, le livre reste irremplaçable.

    • Bon sang, vous parlez tous du livre comme si vous n’aviez pas vécu (et profité de) la révolution de l’internet, de l’accès de tous à l’autopublication. Est-ce qu’un blog est simplement un magazine-papier-en-moins-bien ?

      Le livre électronique, ce sera au moins :
      – la même chose que le livre, mais sans le processus industriel qui impose une structure capitalistique lourde pour atteindre le public (fabrication, distribution, publicité) ;
      – éventuellement de nouvelles formes de narration, interaction, citation, réécriture, appropriation…

      Il faut arrêter avec le fétichisme du livre : le livre est déjà largement « remplaçable », et son économie est déjà bousculée par ses remplaçants (et d’ailleurs ça illustre le paragraphe précédent) :
      – les livres d’informatique sont morts ; la pédagogie et l’information technique sont en ligne, gratuits, interactifs et crowdsourcés ;
      – les dictionnaires et encyclopédies : sérieux, vous cherchez encore des mots dans le dictionnaire « papier » plutôt que de le googler ? Même le Bescherelle des conjugaisons est moins pratique qu’un accès Web. Le Quid papier est mort depuis 2007.
      – les « essais » politiques, perso je n’en achète plus du tout ; pas grand intérêt par rapport à tout ce que je lis déjà sur le Web…
      – le livre de poche qui parvient à vendre l’impression d’un livre du domaine public, ça ne va pas durer…

      Bref : le livre existe parce qu’il est une solution industrialisée à la diffusion de textes. Si on trouve une solution plus efficace pour diffuser des textes, le livre sera remplacé. On peut fantasmer sur les petites librairies, les livres d’art, les romans qu’on conserve amoureusement… mais ça n’est qu’une infime partie de l’économie du livre. Il y a déjà des pans entiers de l’édition qui sont bousculés par le Web ; il y en a encore des tripotées qui vont chavirer avec la banalisation des liseuses (qui sont tout de même encore fichtrement rudimentaires).

      Et encore, on a très peu d’exemples d’auteurs qui ont bousculé l’édition grâce à ce nouveau médium. Mais ça va venir. Prenez quelqu’un comme @davduf, et demandez-vous ce qu’il pourrait faire s’il se mettait à imaginer des narrations sur livre électronique. Mettez-vous dans la peau d’un jeune auteur qui vient de découvrir l’existence de cette jeune américaine qui gagne des millions chaque année en vendant directement et pour pas cher ses bouquins sur Amazon sans passer par un éditeur : est-ce qu’il va, ce jeune auteur, continuer à fantasmer sur l’objet-livre qui sent bon et les gentils petits libraires qui sentent la vieille pipe ? Ou est-ce qu’il va imaginer son avenir dans un monde de liseuses, de contact directe avec ses lecteurs, de publication rapide, etc. et, surtout, où il ne se contente pas de 5% sur le prix de vente ?

    • Pas d’accord,
      L’internet ne permet pas une lecture posée, sereine (twiiter, mail, ira et autres sollicitations empêchent la concentration).
      Le format d’écran est fixe et pas forcément adapté au contenu : schémas techniques, tableaux etc.
      Internet a supprimé totalement chez moi le poste de dépenses sur les magazines : les articles superficiels, d’idéologie de base, de réactions spontanées.
      Il permet de faire du data-mining : récupérer des points précis d’informations mais aucunement de faire des synthèses cohérentes avec des ouvrages de référence.

      L’internet c’est un plus, les liseuses ou les écrans des erzats de livres en moins adapté.

    • Les deux ne sont pas contradictoires, pourquoi l’un devrait-il exclure l’autre ? On peut en effet jouir d’internet et aimer les livres. L’objet tablette, est jusqu’à preuve du contraire, un produit industriel qui s’appuie lui aussi une structure capitalistique et des processus de fabrication exigeants. Tout le monde n’a pas les moyens d’acquérir cette petite merveille technologique et le livre reste pour une bonne part de la population le moyen d’accéder à la culture.

    • En fait tous les usages décrits par ARNO* sont effectivement remplaçables par un format électronique. Le livre papier reste, au moins culturellement pour beaucoup d’entre nous, un moyen d’apprentissage maîtrisé sans aléa technique.

      Je vois mon aîné de 19 ans qui alterne livre/lecture en ligne même pour des ouvrages de fond.

      Mon 2e enfant, 17 ans, ne touche jamais un livre sauf obligation (bac de Français), pour lui tout est dématérialisé et j’ai du mal à le comprendre :-)

      Sa soeur, 13 ans, jongle entre livres et électronique…

      Donc, les deux me semblent complémentaires et effectivement, pour ce qui est de la production de masse, l’électronique peut remplacer le papier.

    • @odilon, je me souviens qu’on a déjà eu cette discussion après un article sur uZine. Bon, sur le prix, on a tout de même désormais des infos concrètes : une tablette coûte aujourd’hui 100 euros ; le Petit Robert coûte à lui seul 56 euros. Par ailleurs, l’intégralité des classiques français du domaine public sont complètement gratuits, légalement, sur le Web. Tu veux tout Balzac et tout Victor Hugo : va-s-y, c’est gratuit. Et je ne parle que du légal. L’accès à la culture favorisé par le livre imprimé, c’est de moins en moins pertinent, et dans la pratique ça n’est que très peu le cas.

      Après, les comparaisons basées sur la situation d’aujourd’hui, ça reste difficile :
      – l’offre « légale » d’ebooks reste chère à mon avis, et liée aux éditeurs ; mais la jeune américaine qui court-circuite les éditeurs vous vendre des centaines de milliers de livres, vent ses bouquins entre 1 et 3 dollars ; un article suggérait aux éditeurs : « les prix vont chuter très très bas, et il faudra vous y faire » ; dans ce cas, la comparaison livre/liseuse va évoluer lourdement ;
      – les liseuses, je le répète, sont encore rudimentaires ; les petites liseuses à 99 euros, c’est tristoune au possible, alors que les tablettes façon iPad sont illisibles dehors ; l’iPad est trop lourd pour lire un livre, et les petites liseuses que j’ai essayé en magasin, c’est pas encore super-léger ; on n’est clairement pas arrivés à un produit définitif pour lire sur écran ;
      – il y a un marché de l’occase pour les livres, il y a les bibliothèques, alors si on veut lire vraiment pas cher sur papier, y’a moyen ; on ne sait pas encore trop ce qu’il y aura avec le numérique (mais bon, comme pour le reste : si l’offre légale est perçue comme abusive, les gens pirateront et ça forcera une position d’équilibre).

      Et j’insiste : le Quid sur papier est mort. Il n’y a pas d’un côté un livre papier et de l’autre un site Web : il n’y a plus de version papier du tout. Alors qu’il s’agissait d’un des best-sellers qui faisaient le chiffre d’affaire des libraires. Il ne faut pas être naïfs : il va y avoir des évolutions économiques lourdes.

    • Le petite américaine qui vends sans passer par un éditeur a de facto un éditeur : Amazon. Qui est un gros industriel. Il me semble naïf de voir, pour ce qui est du livre, un côté plus libre, moins industriel dans le numérique. Quand tu dis « la même chose que le livre, mais sans le processus industriel qui impose une structure capitalistique lourde pour atteindre le public (fabrication, distribution, publicité) » => en dehors de la fabrication, qui est certes un point important mais qui pour cette génération au moins tient souvent à cœur aux auteurs, je ne vois pas en quoi le numérique permettrait de se passer du reste. Et même si les éditeurs sont souvent de purs marchands, se passer de relecture et de correction pour publier des livres me semble problématique.

    • @baroug : non, Amazon n’est pas un éditeur et ne fabrique pas les livres. S’il faut comparer, c’est le distributeur/détaillant. Sauf erreur, dans le marché du livre imprimé, tu signes avec un éditeur (exclusivité, et tu lui transmets la gestion de tes droits) et 95% du prix de vente part dans le travail éditorial, la fabrication et l’impression du livre, la distribution et le détail. L’auteur récupère 5 à 10% du prix final. En tant qu’auteur, une fois que tu as signé (si tu signes…), tu restes là. Avec Amazon, l’auteur signe pour la vente, touche 70% du prix final, qu’il fixe lui-même, et peut distribuer en même temps sur Amazon, Fnac Store, Apple Store…

      La fabrication du livre lui-même n’est plus un processus industriel. Ça peut être, évidemment, un travail effectué par des professionnels qui apportent une véritable valeur ajoutée, mais il n’y a pas d’obstacle économique en dehors de la compétence (qui est par ailleurs pour l’instant assez limitée).

      Et c’est, boudiou, comme nos webzines/blogs face aux médias traditionnels. On a gagné un accès direct au public, alors qu’auparavant l’accès à l’expression publique était monopolisé par un investissement capitalistique lourd. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’on fabrique nos propres serveurs et qu’on tresse notre propre fibre optique et qu’on est totalement autosuffisants. Mais c’est bien le fait qu’on passe des médias « sur papier » à des médias hors papier qui a été une véritable révolution. Après, on peut toujours dire que c’est pas mal qu’il y ait des médias qui paient, qui relisent, qui assurent la cohérence éditoriale… mais c’est tout de même largement passer à côté de l’intérêt de la chose.

      Proclamer son amour du livre-papier à tout bout de champ, tourner autour du pot sur la qualité, la relecture, la promotion, le conseil, le métier d’éditeur, de libraire passionné, c’est se préparer des jours mauvais. Le monde du livre va changer, qu’on le veuille ou non. Je pense qu’il y a des choses très positives là-dedans. Et, si on veut préserver les aspects positifs du livre papier, il devient très urgent de trouver des arguments un peu plus costauds que l’odeur du vrai papier ou la durée des piles.

      Encore une fois, et vraiment je ne pige pas qu’on passe à côté de ça : le Quid est mort ! Toute ma vie a été rythmée par les sorties du Quid, annoncées à la téloche, gamin j’en voulais un (j’en ai jamais eu), les libraires faisaient leur année avec ça (et le Robert et le Larousse…). Et ça n’existe plus.

    • @ARNO Je ne pense pas que nous remettions en cause l’évolution du support avec la place exponentielle que prendra le support électronique pour la publication. La nuance est que nous (enfin au moins moi) ne vois pas comment le dématérialisé pourra facilement remplacer le livre papier pour la qualité de lecture des ouvrages de fond et des ouvrages spécifiques par leur contenu et par la qualité de leur fabrication. C’est sûr que c’est une partie infime de ce qui est publié, mais c’est celle qui a une vraie valeur ajoutée.

    • Moi j’avoue que le Quid et le dico je m’en fous, leurt nature même les poussait à être détrôné par le Web (ceci dit je consulte toujours mes dicos papier de temps à autre, probablement par fétichisme). La littérature, c’est pas tout à fait la même chose. Quand aux sommes versées, un auteur peut être lu en ne passant que par Amazon, mais je ne vois pas comment ce processus pourrait fonctionner de manière globale : comment sélectionner un bouquin parmi, dans le cas ou le système deviendrait global, les millions qui sortiraient spontanément et sans travail d’édition ? Je ne dis pas qu’il n’y a pas de choses positives mais je ne saisis juste pas comment cela fonctionnerait. C’est très différent de la musique par exemple ou il est possible d’écouter de myspace en myspace des groupes directement (ce que je ne fais néanmoins pas).

      Par ailleurs, si Amazon est éditeur : http://www.amazon.com/gp/feature.html?docId=1000664761

    • @baroug : comment fais-tu pour lire des choses intéressantes sur le Web parmi les millions de trucs publiés sans travail d’édition préalable ? Blogrolls, Twitter, Rezo.net, Seenthis.net…

      Comment cette jeune américaine vend des dizaines de milliers d’exemplaires de livres de vampires pour ados goths sans la promo d’une maison d’édition ? C’est la même question, non ? Je n’ai pas la réponse exacte, mais si tu veux une réponse, à mon avis il y a beaucoup d’enseignements de ce côté.

    • C’est sûr que l’édition papier littéraire, scolaire et scientifique va morfler, le numérique va s’imposer dans ces domaines. Mais du coup, les beaux livres d’art, les livres pour enfants, la bd, etc, tout ça ça va devenir des produits de luxe, ça c’est un peu embêtant.

    • Je ne suis pas sur que le système informel qui s’est créé autour des « nouvelles » politiques, géopolitiques, wtf, etc. qui s’alimente tout de même pas mal, de toute façon, dans des journaux ou des organisations qui font un travail d’édition, soit transposable pour la littérature. Dont on parle finalement relativement peu ici par exemple. Qu’un post de blog intelligent sur un sujet social, par exemple, soit bien écrit est relativement secondaire du moment que c’est lisible ; pour la littérature, fatalement, c’est un peu différent.
      Mais peut-être que je manque simplement d’imagination, j’en serais ravi sur ce point !

  • Victor Hugo et les barricades de juin 1848.
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article541

    Voici un chapitre des Misérables, intitulé « la Charybde du Faubourg Saint-Antoine et la Scylla du Faubourg du Temple ». (chapitre 1 du livre I du tome V). Un aperçu du « problème » que pose la démocratie véritable à un partisan de la souveraineté générale, même honnête.

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/EnregistrementBarricadesMiserables.mp3
    http://anarsonore.free.fr/IMG/pdf/MiserablesT5L1CH1.pdf

  • Victor Hugo aimait les ouvriers, bien saignants | Langue sauce piquante
    http://bit.ly/qphCa0

    lors de l’insurrection ouvrière parisienne de juin 1848 il participa énergiquement à... sa répression et se vanta d’avoir raffermi le moral défaillant de la Garde nationale et commandé lui-même le feu contre les ouvriers. Il est vrai que c’étaient, il le dit dans une lettre à sa femme, de « pauvres ouvriers égarés ». Il fallait les ramener au bercail par la mitraille : l’amour du peuple se confond parfois avec l’amour vache.