person:victor malka

  • A propos de : Salomon et Victor Malka, « Le grand désarroi, Enquête sur les juifs de France », Albin Michel, 2016
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2448

    Une enquête journalistique, impressionniste, menée surtout parmi des notables de différentes villes de France et qui ignore totalement le point de vue des Juifs antisionistes, athées ou agnostiques, tout en s’étendant plus ou moins longuement sur les déclarations de Christian Estrosi, Georges Frèche, (...) — Livres

  • MAISON D’ETUDE - Idées - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-maison-d-etudes-maison-d-etude-2012-10-07

    MAISON D’ETUDE

    Victor Malka recevait ce matin Sylviane Goldberg, directrice d’études à l’école des hautes études en sciences sociales.

    Elle présentait son livre Transmettre l’histoire juive (Albin Michel) qui est un recueil des entretiens avec Yosef Hayim Yerushalmi , historien du judaïsme ( à Harvard et Columbia) disparu en 2009 à New York.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Yosef_Hayim_Yerushalmi

    Extrait ( 18:30 ) :

    Victor Malka : L’observation qu’il fait sur les juifs américains, je dois dire qu’elle m’a posée beaucoup de problèmes, il écrit ceci : « L’identité des juifs américains est aujourd’hui fondée, pour autant que je puisse en juger sur deux éléments seulement dont aucun ne tient à une créativité indigène, la Shoah et Israël avec un poids particulier accordé à la Shoah. »
    (19:00) Moi, je me suis dit , mais finalement cette définition est celle de tout le monde aujourd’hui, c’est pas seulement des juifs américains.

    Sylviane Goldberg : Elle est valable ici aussi, c’est vrai, c’est vrai mais c’est quelque chose que Yerushalmi déplorait beaucoup. Il pensait que l’identité juive c’était bien autre chose qu’un simple rappel de la Shoah et d’un simple soutien inconditionnel à l’état d’Israël.

    Victor Malka : Tout ce qu’il dit de la Shoah est marqué au coin du bon sens, il ne manquerait plus que ça que.. que... qu’il ne le soit pas, mais je veux dire, il avait le sentiment ou la conscience que la Shoah était en train de devenir une religion ?

    Sylviane Goldberg : Tout à fait, tout à fait, justement c’est ce contre quoi il s’élève en tenant ces propos, lui il pensait que l’identité juive c’était bien autre chose et que … à la limite, à la limite, il trouvait que c’était très malsain.

    Victor Malka : Je pense qu’il a raison, est-ce que vous le pensez aussi ?

    Sylviane Goldberg : ah moi tout à fait, tout à fait. D’ailleurs moi j’ai toujours, comme lui d’ailleurs, c’est marrant parce que là c’est lui qui le dit , lui dit : « J’ai toujours refusé d’enseigner la Shoah »
    Moi je vais vous raconter une anecdote personnelle. À l’époque je n’avais pas de poste à l’université, mon directeur François Furet m’a dit : « Écoutez, lancez-vous …

    Victor Malka :... un homme admirable et il connaissait beaucoup de choses du point de vue du judaïsme, moi j’ai eu la grâce de l’avoir comme professeur, je sais de quoi je parle

    Sylviane Goldberg : oui , c’est lui qui avait invité Yerushalmi à faire des conférences à l’école. À l’époque, il m’a dit : « Écoutez, lancez-vous dans l’histoire de la Shoah et vous avez un poste assuré dès demain. » Et moi je lui ai dit : « Non merci Monsieur, je voudrais beaucoup avoir un poste mais jamais je ne voudrais enseigner cette histoire-là, parce que d’une part ce n’est pas mon domaine et d’autre part il y a tellement d’autres choses à enseigner. » (20:55)