person:vincent crase

  • Vincent Crase : « #Benalla, c’est vrai, ne sait pas s’arrêter » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/04/29/vincent-crase-benalla-c-est-vrai-ne-sait-pas-s-arreter_1724090

    #Keupon_a_croix
    #rock_et_bavures

    A ses heures creuses, #Vincent_Crase écoute du rock. Ses billes s’illuminent : « J’ai toujours été un keupon [punk], moi ! » Il vénère « la sainte trinité : Iggy Pop, Lou Reed, David Bowie ». De son enfance havraise, empreinte de catholicisme, il conserve un passage enchanté chez les scouts et une grosse croix sur le poitrail.

    « Où en êtes-vous aujourd’hui tous les deux ? » « Je lui dois d’être monté très haut. Je n’oublierai pas. Mais ces derniers mois, il m’a clairement tiré vers le fond. » Silence. « Son histoire de passeports diplomatiques utilisés pour voyager en Afrique, c’est dingue. Si, en plus, il a produit des faux dans le cadre de l’enquête judiciaire, il est inexcusable. » Silence. « Je suis obligé de reconnaître que nous n’avons pas vécu l’affaire de la même façon. Moi, j’ai fui dans ma forêt, à Louviers [Eure], il n’y a que là-bas que je suis bien. Lui, il a adoré être au centre du jeu, dans la lumière. » Silence. « Alexandre, c’est vrai, ne sait pas s’arrêter. »

    • La communication est une science toujours inexacte, et parfois mensongère. La majorité actuelle en fait la démonstration quotidienne. Car de la même façon que le président de la République dénonce officiellement les comptes anonymes utilisés sur les réseaux sociaux pour mieux s’en servir dans sa propagande (voir ici notre article), il ne cesse de propager des mensonges tout en prétendant combattre les « fake news ».

      C’est Emmanuel Macron lui-même qui s’est approprié cet anglicisme. Mais qu’on les nomme fake news, informations fallacieuses, « infox », fausses nouvelles, ou juste mensonges, l’intention est la même. Tromper en toute connaissance de cause.

      Il ne s’agit en effet pas ici de faire part de divergences d’analyse, de prétendre que le président ment quand il affirme que la suppression de l’impôt sur la fortune est une bonne chose pour l’économie française. Il est probable que le président croie en ce qu’il dit.

      Il ne s’agit pas non plus de s’attarder sur ses jugements à l’emporte-pièce, du type « Je traverse la rue et je vous trouve du travail ». Il est ici question de mensonges purs et durs. De faits sciemment déformés, omis ou transformés.

      Sibeth Ndiaye, la nouvelle porte-parole du gouvernement, anciennement chargée des relations presse à l’Élysée, doit se mordre les doigts d’avoir un jour dit la vérité à L’Express à propos des bobards de l’exécutif : « J’assume de mentir pour protéger le président. »

      Depuis, elle a nié avoir tenu ces propos. Mais ne dément-elle pas pour « protéger le président » ?

      Comme s’il voulait décrédibiliser par avance les informations à paraître, Emmanuel Macron assurait le 26 juillet 2018 à ses amis, aux prémices de l’affaire Benalla, que « nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité ». En réalité, c’est l’Élysée qui cherche à l’en détourner.

      Les fausses vidéos de l’affaire Benalla (Emmanuel Macron)

      Ismaël Emelien, en promotion pour la sortie de son livre écrit avec David Amiel, a eu les plus grandes difficultés à se défendre. Le 19 juillet 2018, au lendemain des révélations du journal Le Monde sur les agissements d’Alexandre Benalla, le conseiller spécial du chef de l’État avait orchestré la riposte en faisant diffuser par un compte anonyme sur les réseaux sociaux des vidéos censées dédouaner Benalla.

      Deux problèmes se posent. Tout d’abord, Ismaël Emelien a utilisé une vidéo issue des caméras de surveillance de la police, ce qui est illégal. Il prétend qu’il ne connaissait pas l’origine de ces vidéos. Qu’il n’a pas pensé à se renseigner.

      Mais l’Élysée a aussi fait circuler, avec la bénédiction de Sibeth Ndiaye qui a conseillé aux journalistes d’aller consulter ces vidéos, le film d’un homme très agité poursuivant un groupe d’hommes vêtus de noir, chaise à la main.

      Le problème, comme l’a raconté Le Monde, est qu’il ne s’agit pas du tout du jeune homme immobilisé par Alexandre Benalla place de la Contrescarpe. La vidéo a été tournée le soir, bien après l’intervention musclée d’Alexandre Benalla. Et selon une enquête publiée jeudi 4 avril par le site la-bas.org, l’homme à la chaise poursuivait en réalité des militants « antifas ».

      Mais Emmanuel Macron lui-même a endossé ce mensonge, alors que la comparaison des deux hommes sur ces vidéos ne tromperait pas un enfant familier du jeu des sept erreurs (chaussures de couleurs différentes, blouson sans fourrure…).

      Quelques jours plus tard, le 26 juillet, à la Maison de l’Amérique latine, outre le fait qu’il se plaint de cette « presse qui ne recherche plus la vérité », Emmanuel Macron lance : « Les images tournent en boucle d’une scène inadmissible et que je condamne. Je ne vois jamais la scène d’avant, la scène d’après. Quel est le contexte, qu’est-ce qui s’est passé ? S’agissait-il d’individus qui buvaient gentiment un café en terrasse ? Que s’est-il passé juste ensuite ? »

      Le chef de l’État fait ensuite clairement référence à cette vidéo tournée postérieurement. « J’ai cru comprendre qu’il y avait des images, poursuit-il. Où sont-elles ? Sont-elles montrées avec la même volonté de rechercher la vérité et d’apporter de manière équilibrée les faits ? Non. » Avant de conclure : « Je vois un pouvoir médiatique qui veut devenir un pouvoir judiciaire. »

      La réalité est tout autre. Des investigations journalistiques ont mis en lumière des faits avérés sur lesquels la justice enquête aujourd’hui.

      La perquisition à Mediapart sur les enregistrements Crase/Benalla (Nicole Belloubet)

      Après que nous avons diffusé les extraits d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, Mediapart a reçu, le vendredi 1er février, une demande de réquisition de ces extraits par les juges d’instruction de l’affaire du 1er Mai.

      Nous avons tout de suite fait savoir que nous ne nous opposions pas à cette réquisition judiciaire, de façon que des juges indépendants puissent authentifier les documents publiés et statuer, notamment, sur la violation du contrôle judiciaire.

      Cet accord a été renouvelé le lundi 4 février, à 9 heures.

      Pourtant, ce même lundi 4 février, peu après 11 heures, notre journal a fait l’objet d’une tentative de perquisition après l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris des chefs d’« atteinte à l’intimité de la vie privée » et de « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception et de télécommunications ou de conversations ».

      Deux procureurs du parquet de Paris se sont présentés à notre journal et nous ont annoncé qu’ils venaient pour procéder à une perquisition, et non réquisitionner les enregistrements publiés.

      Vu que nous avions déjà donné notre accord pour la réquisition judiciaire, la tentative de perquisition n’avait qu’un seul objectif : identifier nos sources, et faire peur à tous ceux susceptibles de nous parler.

      Devant l’Assemblée nationale, et pour justifier cette tentative de perquisition, la ministre de la justice Nicole Belloubet a cependant déclaré le 5 février : « Mediapart a dans un premier temps refusé cette remise, mais comme la presse s’en est fait l’écho, depuis, les bandes sonores ont été remises à la justice, ce qui est une très bonne chose, je crois, pour que toute la vérité soit faite dans cette affaire. »

      En mélangeant sciemment les deux procédures, Nicole Belloubet a menti.

      Geneviève Legay, blessée à Nice par un policier (Emmanuel Macron)

      Lors de rassemblements à Nice, le 23 mars, Geneviève Legay, porte-parole d’Attac, est blessée lors d’un rassemblement de gilets jaunes.

      Le lundi 25 mars, le procureur de la République indique, lors d’une conférence de presse, que Geneviève Legay « n’a pas été touchée par des policiers. Il n’y a aucun contact direct entre un policier et cette dame ».

      Dans un entretien avec Nice Matin, publié le lundi 25 mars, le président de la République déclare à son tour, sans la moindre prudence, que « cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre ». Il ajoute quelques phrases qui ont profondément irrité Geneviève Legay : « Pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable. […] Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci. »

      Or dès le 23 mars, comme nous l’avons révélé, un policier expliquait le jour même du rassemblement sur procès-verbal qu’au vu des premiers éléments de l’enquête, la victime, âgée de 73 ans, avait été heurtée par « un homme portant un bouclier ».

      Au cours de son audition, un autre policier, ayant participé à la charge, avait précisé : « Nous avons chargé, donc effectivement nous avons poussé les personnes devant nous. […] C’est après la charge en me retournant que j’ai constaté qu’une femme était à terre. »

      Le gouvernement et les chômeurs « trop » indemnisés (Édouard Philippe)

      Le premier ministre et la ministre du travail affirment qu’un chômeur sur cinq gagnerait plus au chômage que dans son travail précédent. Ce chiffre est en réalité totalement vicié et aboutit à un mensonge qui salit 600 000 personnes.

      Comment est-ce possible ? Le gouvernement compare deux périodes qui ne sont pas les mêmes. Avec une méthode de calcul différente, l’Unédic aboutit au chiffre de moins d’un salarié sur 25 se retrouvant dans la situation décrite par l’exécutif.

      Pour le sociologue spécialisé dans les politiques de l’emploi Mathieu Grégoire, il s’agit donc d’« un artefact statistique » et d’« une manipulation assez troublante des chiffres ».

      Selon le gouvernement, ce sont les salariés en contrats courts, généralement peu qualifiés et peu rémunérés, qui sont censés « trop » profiter de l’assurance-chômage. Et en dépit du calcul erroné, c’est sur eux que le gouvernement devrait faire porter l’essentiel des économies à venir.

      Le nombre d’ultras parmi les gilets jaunes (Emmanuel Macron)

      Le jeudi 31 janvier, Emmanuel Macron reçoit cinq journalistes pour une « discussion informelle » autour d’un café. Le président de la République se montre très offensif au moment de dénoncer les violences commises lors des manifestations des « gilets jaunes ». Selon lui, elles seraient l’œuvre « de 40 à 50 000 militants ultras qui veulent la destruction des institutions ». « Face aux violences orchestrées par les extrêmes », rapporte Paris-Match, le chef de l’État « met en garde contre la ‘‘fachosphère’’ et la ‘‘gauchosphère’’ qui ont surinvesti les réseaux sociaux ».

      Pourtant, dans les jours précédents, selon nos enquêtes, des notes des services de renseignement sont remontées à l’Élysée. Et elles disent précisément l’inverse de ce que prétend Macron.

      En effet, à ce moment-là, l’ultradroite se désengage « à Paris comme en province ». Selon la DGSI, « la scène d’ultradroite est quasi inexistante au sein des cortèges ». Même au plus fort de leur mobilisation les premières semaines du mouvement, les services ne comptaient que « quelques centaines d’individus » relevant de cette mouvance.

      À l’ultragauche, alors ? Pas plus. « L’ultragauche s’est impliquée de manière limitée dans un mouvement perçu comme populiste et réactionnaire », écrit-on à la DGSI. Des sources dans différents services de renseignement donnent un même chiffre de 300 militants « au grand maximum » d’ultras de droite et de gauche réunis au plus fort du mouvement, début décembre. En mars, ils n’étaient plus que quelques dizaines.

      Dans la même interview, le président de la République décrit le mouvement des gilets jaunes comme « une manipulation des extrêmes, avec le concours d’une puissance étrangère : la Russie de Poutine ». Or la DGSI et la DGSE n’auraient toujours pas trouvé la moindre trace d’ingérence russe. Et l’Élysée n’a jamais voulu nous faire part de ses sources sur le sujet.

      Le retour des djihadistes français (Emmanuel Macron)

      « Contrairement à ce que j’ai pu lire ou entendre, il n’y a pas un programme de retour des djihadistes qui est aujourd’hui conçu, nous restons sur la même doctrine », explique à l’occasion du « grand débat » Emmanuel Macron à des élus de la Région Grand Est. Selon lui, il n’y aurait donc jamais eu de programme de retour des djihadistes français. Pas question de donner l’impression de tergiverser.

      Selon nos informations, les services des ministères des affaires étrangères, de la défense, de l’intérieur et de la justice travaillaient pourtant bien depuis l’automne 2018 au retour des djihadistes détenus par les Kurdes de Syrie.

      Les conditions du programme de retour étaient tenues pour acquises par les principaux acteurs du dossier lorsque, dans la première quinzaine de février, le président de la République a changé d’avis.

      Qu’est-ce qui a fait changer Emmanuel Macron de position et l’a ainsi fait aller à l’encontre des préconisations de son administration ? L’Élysée n’a pas répondu à nos sollicitations.

      Le chlordécone ne serait pas cancérigène (Emmanuel Macron)

      « Il ne faut pas dire que ce pesticide est cancérigène. » En une phrase, le président de la République a soulevé l’indignation, en particulier des élus d’outre-mer qui lui faisaient face le vendredi 1er février, à l’Élysée, pour une rencontre dans le cadre du grand débat national.

      La discussion portait sur la dangerosité du chlordécone, un pesticide extrêmement toxique et perturbateur endocrinien, classé « cancérigène possible » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dès 1979 et utilisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique. Ce jour-là, pour le président, « il ne faut pas dire que c’est cancérigène. Il est établi que ce produit n’est pas bon, il y a des prévalences qui ont été reconnues scientifiquement, mais il ne faut pas aller jusqu’à dire que c’est cancérigène parce qu’on dit quelque chose qui n’est pas vrai et qu’on alimente les peurs ».

      Presque tous les Guadeloupéens et les Martiniquais sont contaminés au chlordécone, selon une étude publiée par Santé publique France en 2018. Et les sols sont pollués pour quatre cents à sept cents ans.

      Estomaqués par les propos du président, l’urologue Pascal Blanchet et le chercheur à l’Inserm Luc Multigner ont répondu en rappelant, entre autres, que « l’exposition au chlordécone est associée à une augmentation de risque de survenue du cancer de la prostate ».

      Face à la polémique, l’Élysée a maladroitement tenté de faire machine arrière, plaidant le malentendu, sans convaincre personne.

      La mort de Jamal Khashoggi (Jean-Yves Le Drian)

      Dès le 6 octobre 2018, soit quatre jours après la disparition de Jamal Khashoggi, un notable saoudien exilé aux États-Unis et devenu chroniqueur au Washington Post, qui n’est jamais ressorti de son consulat à Istanbul où il venait chercher des papiers administratifs, les autorités turques commencent à laisser filtrer des informations auprès de la presse indiquant que le journaliste a été tué dans l’enceinte diplomatique.

      Les jours suivants, la police et le gouvernement turcs distillent de plus en plus de preuves des agissements d’une équipe de tueurs saoudiens composée de proches du prince hériter Mohammed ben Salamane, qui aurait interrogé, torturé, puis découpé en morceaux la victime.

      Le 11 octobre, Ankara laisse entendre qu’elle possède un enregistrement audio de ce qui s’est déroulé à l’intérieur du consulat, qui ne laisserait aucune doute sur la culpabilité des Saoudiens.

      Le 10 novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme que l’enregistrement a été fourni aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la France, à l’Allemagne et au Canada.

      Pourtant, Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères bien timide sur le dossier, nie le 12 novembre sur France 2 avoir eu connaissance de l’enregistrement. Et il ajoute : « Si le président turc a des informations à nous donner, il faut qu’il nous les donne », soulevant l’indignation des autorités turques.

      Après une longue enquête, Mediapart a obtenu la confirmation auprès de sept diplomates et fonctionnaires du renseignement français que le Quai d’Orsay, à son plus haut niveau, avait bien eu accès à ces enregistrements à la date où le ministre s’exprimait.

      L’hommage au maréchal Pétain (Florence Parly)

      À l’occasion des cent ans de l’Armistice, l’état-major des armées souhaitait organiser, « en présence du président de la République », un hommage aux huit maréchaux de la Grande Guerre, dont Philippe Pétain. Dans un premier temps, l’Élysée laisse passer cette option, qui se retrouve inscrite dans le programme officiel des célébrations.

      Mais face à l’ampleur de la polémique, l’hommage est finalement retiré in extremis. Ce qui n’empêche pas la ministre des armées Florence Parly de jurer au micro de BFM-TV que « l’État-major n’a jamais imaginé rendre hommage au maréchal Pétain », mais qu’il souhaitait uniquement « rendre hommage aux maréchaux qui sont aux Invalides ».

      Cette cérémonie était pourtant bel et bien prévue, comme l’a d’ailleurs confirmé l’Élysée à Mediapart. Et il n’y a pas de place pour le doute. Chaque étape de cette « itinérance mémorielle » avait été minutieusement préparée : les dossiers de presse sur le site de la Mission du centenaire et sur celui du ministère de l’éducation nationale ne faisaient pas mystère de la présence du président de la République.

      Pataugeant dans ses dénégations, Emmanuel Macron aura au passage jugé « légitime » de rendre hommage au maréchal Pétain, soulignant que le dirigeant du régime de Vichy avait été « pendant la Première Guerre mondiale un grand soldat », même s’il a « conduit des choix funestes » pendant la Seconde. Des déclarations qui ont fait bondir la plupart des historiens.

      Un paparazzi placé en garde à vue pour rien (l’Élysée)

      Le Palais n’a pas attendu les derniers mois pour diffuser des craques. Dès septembre 2017, l’Élysée fait fuiter dans Challenges une information censée montrer à quel point Emmanuel Macron est un président magnanime. « EXCLUSIF. Emmanuel Macron vient de décider d’abandonner ses poursuites judiciaires qu’il avait engagé [sic] contre un paparazzi. »

      La réalité est autre. Selon des informations obtenues à l’époque par Mediapart, s’il est mis un terme à cette affaire très médiatisée, c’est en fait parce que le parquet de Marseille a classé sans suite l’enquête préliminaire ouverte en août pour « harcèlement » et « atteinte à la vie privée ». La plainte de l’Élysée ne tenait pas la route : le photographe mis en cause, Thibaut Daliphard, n’avait commis aucun des délits que l’Élysée lui reprochait.

      Ce photographe avait été contrôlé une première fois par un officier de sécurité devant la résidence privée de Marseille où les époux Macron passaient quelques jours de vacances au mois d’août, et s’était vu répondre qu’il n’y aurait pas de possibilité de prendre des clichés ce jour-là.

      Le lendemain, l’Élysée venant de confirmer que le couple présidentiel y passait ses vacances, le photographe s’était présenté à nouveau devant la résidence pour aller aux nouvelles, sans appareil photo.

      Selon Thibaut Daliphard, il s’était alors heurté à un homme qu’il avait pris pour un policier et qui lui avait déclaré : « Je n’aime pas votre métier », « Ce que vous faites, c’est du harcèlement », puis « Je vais vous placer en garde à vue, je vais vous faire coffrer pour 48 heures ».

      Selon Thibaut Daliphard, alors qu’il attend les forces de l’ordre, son téléphone sonne. « Je décroche le téléphone, il me saute dessus, essaie de me l’arracher, je me débats, puis il me dit : vous êtes en garde à vue, vous n’avez pas le droit de téléphoner. » Puis arrivé au commissariat du VIIIe arrondissement de Marseille, le commissaire présent sur place lui aurait confié : « Je suis désolé, on me demande de vous placer en garde à vue. »

      Thibaut Daliphard restera six heures en cellule. Le matériel, la carte-mémoire et l’ordinateur de ce journaliste sont fouillés.

      Ce n’est qu’un an plus tard, à l’été 2018, que Thibaut Daliphard découvrira que l’homme qui l’a violenté n’était pas un policier. Mais Alexandre Benalla.

  • Jean-Pierre Sueur : « Je me sens insulté quand on m’accuse de faire de la politique » (DNA)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15811-jean-pierre-sueur-je-me-sens-insulte-quand-on-m-accuse-de-faire-de-

    Pour en savoir plus sur cette affaire, je vous conseille le C dans l’Air d’hier (il devrait être dispo vers 12h30)

    Le bureau du Sénat a décidé jeudi de saisir le parquet au sujet d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase. Cette saisine vise également trois autres hauts responsables de l’Élysée : Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, et le général Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence de la République. Certains membres de l’exécutif accusent le Sénat de faire de l’instrumentalisation politique. Le co-auteur de la commission d’enquête sénatoriale, Jean-Pierre Sueur (PS), répond à ces attaques.

    Source : DNA.fr

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Affaire Benalla : Edwy Plenel et Fabrice Arfi après la (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Bourde au TGI ? Mis dans un box commun, Benalla et Crase auraient échangé pendant une heure...
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15710-bourde-au-tgi-mis-dans-un-box-commun-benalla-et-crase-auraient-echa

    Vincent Crase et Alexandre Benalla à Paris le 1er mai 2018 (image d’illustration).

    En raison d’un mail qui n’aurait pas été envoyé à l’escorte policière chargée d’encadrer Alexandre Benalla et Vincent Crase lors de leur passage au TGI de Paris, les deux amis auraient pu échanger à loisir, violant à nouveau leur contrôle judiciaire.

    Selon une information de RTL, Alexandre Benalla et son ancien acolyte chez La République en marche (LREM), Vincent Crase, se seraient trouvés ensemble dans un même box pendant plus d’une heure au Tribunal de grande instance de Paris à la suite d’un « cafouillage » le 19 février. Les deux compères étaient placés en détention provisoire pour violation de leur contrôle judiciaire. Les faits remontaient à juillet, lorsqu’il s’étaient déjà (...)

  • Bordeaux : un « gilet jaune » condamné à deux ans de prison ferme
    https://www.europe1.fr/societe/bordeaux-un-gilet-jaune-condamne-a-deux-ans-de-prison-ferme-3863690

    Un « gilet jaune » de 36 ans, sans domicile fixe, a été condamné la semaine dernière pour avoir lancé des fumigènes, pavés et bouteilles sur les forces de l’ordre lors de l’"acte 13" à Bordeaux.

    Un sans domicile de 36 ans, hébergé par une amie, a été condamné à deux ans de #prison ferme en comparution immédiate à Bordeaux, en Gironde, pour des dégradations et des jets de projectiles sur les forces de l’ordre lors de l’"acte 13" des « #gilets_jaunes », rapporte Sud-Ouest lundi. 

    Des jets de projectiles sur les forces de l’ordre et des dégradations. Le « gilet jaune » a été identifié grâce aux images de vidéosurveillance de la place Pey-Berland de Bordeaux et des rues adjacentes mais aussi par celles diffusées sur les réseaux sociaux. Il faisait partie des manifestants qui ont provoqué les forces de l’ordre. Il a incendié un container de poubelle, lancé des fumigènes, des pavés et des bouteilles sur les CRS et les gendarmes mobiles avant de commettre des dégradations, détaille Sud-Ouest. 

    Déjà connu de la justice. Placé en garde à vue la semaine dernière, il a reconnu l’ensemble des faits. Déjà connu de la justice, il a été condamné à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt, une interdiction de manifester à Bordeaux pendant deux ans et celle de détenir une arme.

    Il ya aune semaine la presse des flics si le pléonasme est autorisé évoquait déjà 300 mises sous écrou depuis novembre...

    #justice #bouchers

    • Le zèle des juges à réprimer les gilets jaunes est à l’image de leur zèle à soulager les agresseurs sexuels.

      Affaire Besson : Le parquet de Paris a annoncé lundi le classement sans suite de l’enquête préliminaire pour viol visant le cinéaste. Il a par ailleurs indiqué avoir ouvert une autre enquête préliminaire, le 21 février, après avoir reçu « un signalement visant des faits d’agression sexuelle ».

      #présomption_d'innocence à deux vitesses
      Et ils osent dire :

      « La commission d’enquête du Sénat et le Sénat ont choisi de se livrer à une appréciation qui est, je crois, très politique, a indiqué Édouard Philippe, depuis le perron de Matignon. Je n’en suis pas surpris, mais comme j’ai un attachement très vif et très grand au principe de séparation des pouvoirs , j’en suis un peu déçu. » Jugeant « incompréhensibles et souvent injustes » les recommandations formulées par la chambre haute à l’égard des proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, et en particulier du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, le chef du gouvernement a rappelé que « traditionnellement les chambres ne se mêlent pas de l’organisation interne de la présidence de la République ».

      #séparation_des_pouvoirs à géométrie variable

      #obscénité #injustice

    • Ils auront passé une semaine derrière les barreaux. Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été libérés mardi 26 février, à la suite d’une décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Cette formation de la cour d’appel de Paris a infirmé la décision du juge des libertés et de la détention contre l’avis du parquet général.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/26/alexandre-benalla-et-vincent-crase-obtiennent-leur-remise-en-liberte_5428550

  • #lol #justice
    Gros loupé au palais de justice : Benalla et Crase ont pu se parler durant une heure
    https://www.nouvelobs.com/justice/20190225.OBS0741/gros-loupe-au-palais-de-justice-benalla-et-crase-ont-pu-se-parler-durant-

    Surréaliste : Alexandre #Benalla et Vincent #Crase, arrêtés pour avoir violé leur contrôle judiciaire qui leur interdisait d’entrer en contact, comme l’a révélé un enregistrement diffusé par Mediapart, ont été placés dans un box commun le jour de leur mise en détention. Où ils ont eu tout loisir de bavarder...

    C’est ce que rapporte RTL : les deux hommes ont pu communiquer pendant plus d’une heure, le 19 février. "Une source proche du dossier qualifie la situation d’’ubuesque’ [...]. La présidence du tribunal a opposé un « pas de commentaire » aux questions de RTL."

    RTL indique que cela s’est passé au 9e étage du palais de justice de Paris vers 14 heures mardi. Les deux hommes étaient alors censés être sous main de justice, c’est-à-dire menottés et détenus, en attendant la décision du juge des libertés sur leur éventuel départ en prison.

    Alexandre Benalla et Vincent Crase restent en prison
    Mais « le mail qui transmet les consignes des magistrats n’a pas été envoyé, et les policiers qui escortent les deux comparses n’ont pas d’instructions. Les deux hommes sont donc placés dans un box commun destiné aux entretiens avec les avocats. Et comme leur interdiction de communiquer n’a pas non plus été spécifiée, ils échangent, ils parlent pendant plus d’une heure ».

    Les magistrats ont ensuite réalisé l’erreur : Benalla et Crase ont été menottés et séparés vers 15 heures, avant d’être envoyés en détention un peu plus tard.

  • Volet russe de l’affaire Benalla : le patron de la société Velours s’exprime sur BFMTV
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15640-volet-russe-de-l-affaire-benalla-le-patron-de-la-societe-velours-s-

    Dans un entretien accordé à BFMTV et diffusé en intégralité à 19h, Jean-Maurice Bernard, président de la société Velours, assure que l’ancien chargé de mission de l’Elysée était un intermédiaire majeur de la négociation.

    Le 21 janvier passé devant le Sénat, Alexandre Benalla, alors interrogé sur ses liens avec le gendarme réserviste Vincent Crase, a assuré qu’il n’avait jamais été intéressé par les activités de ce dernier et qu’il n’avait jamais participé à la négociation du contrat passé avec un oligarque russe, Iskander Makhmudov, afin d’assurer la sécurité de sa famille et de ses biens à Monaco. Interrogé par BFMTV ce lundi, Jean-Maurice Bernard, président de la société Velours chargée de la sous-traitance du contrat, balaie d’un revers de main la défense de Benalla.

    "Benalla (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Les biens européens des membres de l’organisation criminelle Izmaylovskaya - Похищение России
    http://rubakhin.org/?page_id=1054

    Je colle pour bookmark n’ai pas encore vérifié cette source mais l’enquête datée de 2016 YT à l’air fournie.
    Des avis ? @simplicissimus @reka ?

    Схемы, через которые в Европе проходили деньги, украденные у России, позволили бывшим мафиози захватить предприятия в нескольких странах ЕС, а также купить элитную недвижимость во Франции. Документы, представленные в фильме, находятся в открытом доступе на сайте rubakhin.org

    #lanceur_d'alerte
    #Makhmudov #Bokarev
    #mafia_russe
    #Izmaylovskaya
    #UGMK

    • https://www.liberation.fr/france/2019/01/31/contrat-russe-alexandre-benalla-rattrape-par-la-bande_1706702

      La société de sécurité privée dont il est le seul actionnaire, Mars, intéresserait aussi les enquêteurs. Selon Benalla, manifestement bien informé, elle serait visée par une discrète enquête de la brigade financière. Quelques semaines plus tôt, le 28 juin, la boîte a en effet reçu un étrange virement de 294 000 euros qui a mis en alerte Tracfin, le service antiblanchiment de Bercy. Or ce versement correspond à la première tranche d’un contrat de sécurité signé avec un oligarque russe proche de Poutine, Iskander #Makhmudov, portant sur la sécurisation de ses biens immobiliers en France et de sa famille à Monaco. Un contrat d’autant plus compromettant qu’il aurait été négocié pour le compte de Benalla alors que ce dernier travaillait encore à l’Elysée. Toujours en charge de la sécurité de LREM, Vincent Crase aurait été sollicité pour permettre aux fonds russes d’arriver sur le compte de sa boîte. Pour les prestations elles-mêmes, Mars a fait appel aux services d’un sous-traitant, la société Velours, qui a touché 172 200 euros sur le premier versement.

    • L’auteur de la vidéo (février 2016) est Constantin Roubakhine (ou Konstatin Rubakhin)

      La Lituanie ouvre ses bras à l’opposition russe - Libération
      (article de mai 2016)
      https://www.liberation.fr/planete/2016/05/24/la-lituanie-ouvre-ses-bras-a-l-opposition-russe_1454897

      Dans les rues de Vilnius, on croise aussi Konstantin Rubakhin, exfiltré vers Vilnius en novembre 2013 grâce à des Lituaniens. Connu pour sa lutte contre l’exploitation du nickel dans la région de Voronej, il a échappé de justesse à la police russe.

      sa notice WP[ru] (je la reproduis ici pour disposer du traducteur…)
      Рубахин, Константин Викторович — Википедия
      https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%A0%D1%83%D0%B1%D0%B0%D1%85%D0%B8%D0%BD,_%D0%9A%D0%BE%D0%BD%D1%81%D

      Константин Викторович Рубахин (род. 9 июля 1975, Губкин) — российский поэт и общественный деятель.

      Биография
      Сын предпринимателя Виктора Емельяновича Рубахина, на рубеже 1990—2000-х гг. топ-менеджера Лебединского ГОКа, затем члена Совета директоров компании «Рудгормаш».

      Окончил факультет журналистики Воронежского университета (1997) и аспирантуру Санкт-Петербургского университета (кафедра социальной философии).

      С 2001 г. жил и работал в Москве как сотрудник аналитической редакции телеканала ОРТ, аналитического отдела Министерства транспорта Российской Федерации, политтехнолог, советник руководителей Росавиации и авиакомпании «Атлант-Союз». Был помощником народного депутата РФ Ильи Пономарёва.

      Общественная деятельность
      С 2012 г. лидер общественного движения «В защиту Хопра», выступавшего против сооружения Уральской горно-металлургической компанией никеледобывающего производства в Воронежской области.

      В 2014 г. бежал из России в Литву, затем перебрался в Латвию. Выступает с общественными расследованиями российской коррупции.

      sa page FB
      https://www.facebook.com/konstantin.rubakhin

    • La #mafia_d'Izmaïlovo est une #bratva, dite aussi #Izmaïlovskaya
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Izmaïlovskaya

      notice évidemment beaucoup plus détaillée en russe
      https://ru.wikipedia.org/wiki/Измайловская_организованная_преступная_группировка

      On y découvre ainsi un certain Alexandre Litvinenko, le transfuge assassiné au Polonium 210 en novembre 2006 dont les fonctions au FSB l’ont mis en relation et amené à collaborer avec la bratva d’Izmaïlovo sur laquelle il détenait certainement des informations précises…
      (traduction automatique très médiocre…)

      Александр Литвиненко – подполковник ФСБ, который в 1990-е служил в Центральном аппарате на Лубянке в подразделении по борьбе с организованной преступностью. Эмигрировал в Англию, где был убит в 2006 году. По данным Литвиненко, в середине 1990-х ФСБ оказала большую помощь кадрами, техникой и оружием ЧОПу «Стелс», который работал при измайловской ОПГ. Поддержка «Стелсу» была оказана по решению самого Коржакова, начальника охраны Ельцина, под предлогом того, что ЧОП будет использоваться для оперативных целей ФСБ, для борьбы с преступностью. Поддержка измайловской ОПГ со стороны ФСБ заключалась не только в том, что шеф контрразведки ФСБ сливал им информацию, «чтобы эффективнее осуществлять вымогательство». По данным Литвиненко, в ЧОПе «Стелс», собрали бывших бойцов спецназа, специалистов по наружному наблюдению, личной охране. Они образовали мощное боевое подразделение, численность которого доходила до 600 человек. Ни одна из бандитских группировок в России ничего подобного не имела. История с ЧОПом «Стелс», раскрытая Литвиненко показательна. По сути она говорит о том, что подольско-измайловская ОПГ– порождение спецслужб и людей из окружения Ельцина-Коржакова.

    • @simplicissimus #merci pour tes recherches.
      Les journalistes préfèrent nous abreuver de la perquisition de Médiapart alors que l’organisation criminelle Izmaïlovskaya s’est installée confortablement en France.
      Attends Manu, j’ai une question, c’est les gilets jaunes ou les complets noirs qui sont en accointance avec la mafia russe ?

      #macron_t'es_fini

    • Oui, dans mes recherches, j’ai vu d’ailleurs avec étonnement que RFI (pas RT, ni Sputnik, hein) titrait ainsi son article sur les révélations de Mediapart : les relations entre l’ex-conseiller de Macron et Makhmoudov
      le reste y figure aussi, plus bas.
      (bon, c’est la version en russe de RFI,…)
      Mediapart опубликовал новое расследование о связях экс-советника Макрона с Махмудовым - ФРАНЦИЯ - RFI
      http://ru.rfi.fr/frantsiya/20190202-mediapart-opublikoval-novoe-rassledovanie-o-svyazyakh-eks-sovetnika-

      Александр Беналла и Эмманюэль Макрон в апреле 2018 года

      REUTERS/Gonzalo Fuentes

      Mediapart опубликовал новое расследование о связях экс-советника Макрона с Махмудовым - ФРАНЦИЯ - RFI

      Издание Mediapart публикует расследование, подтверждающее связи Александра Беналлы, бывшего сотрудника Елисейского дворца, приближенного к президенту Макрону, и Искандера Махмудова, российского олигарха, которого Mediapart называет близким к Владимиру Путину.

      Mediapart публикует запись переговоров 27-летнего Александра Беналлы, бывшего сотрудника Елисейского дворца, и Венсана Краза, бывшего начальника службы безопасности партии «Вперед, Республика!».

      Речь идет о разговоре, произошедшем 26 июля 2018 года. Оба его участника, Александр Беналла и Венсан Краз, находились в это время под следствием по делу об избиении участников первомайской демонстрации в Париже и не имели права встречаться.

  • enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla
    https://twitter.com/Mediapart/status/1092378594716856320

    URGENT. Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière.

    La vie privée de Benalla est importante. Le procureur n’a pas classé l’affaire sans suite. Y-a des fois, y-a des principes importants. La parité des conseils municipaux de l’opposition. Et la vie privée de Benalla.

  • Affaire Macron-Benalla : les enregistrements qui en disent long sur la protection dont il bénéficiait de la part du chef de l’Etat (Vidéo)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15570-affaire-macron-benalla-les-enregistrements-qui-en-disent-long-sur-l

    Mediapart vient de publier des enregistrements de conversations sur les violences du 1er mai entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l’ancien gendarme aussi accusé d’avoir frappé des manifestants. Il évoque notamment le soutien que Macron lui aurait manifesté.

    Le site Mediapart a publié ce jeudi des enregistrements de conversations d’Alexandre Benalla avec Vincent Crase, l’ancien gendarme employé au siège de La République en marche, accusé lui aussi d’avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris.

    Les enregistrements ont été publiés sur le site, où l’on peut notamment entendre :

    -- Alexandre Benalla, badin : « Truc de dingue, le "patron" [c’est ainsi qu’il surnomme Emmanuel Macron — ndlr], hier soir il m’envoie un message, il me dit : "Tu vas (...)

  • Affaire Macron-Benalla : les enregistrements qui changent tout - Page 1 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/310119/affaire-macron-benalla-les-enregistrements-qui-changent-tout?onglet=full

    Ils sont cool les barbouzes de la République :)

    — Alexandre Benalla, badin : « Truc de dingue, le “patron” [c’est ainsi qu’il surnomme Emmanuel Macron – ndlr], hier soir il m’envoie un message, il me dit : “Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi. Je suis avec Isma [Ismaël Emelien, conseiller spécial du président – ndlr], etc., on attend Le Monde, machin, etc.” »

    — Vincent Crase : « Donc le “patron” nous soutient ? »

    -- Benalla : « Ah bah, il fait plus que nous soutenir […]. Il est comme un fou […]. Et il a dit comme ça, il a dit, il m’a dit : “Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux.” C’est énorme quand même. »

    • Il faut dire qu’ils autohébergent les enregistrements et que forcément, tout le monde veut les entendre et que ça plombe nettement plus les serveurs que juste du texte.
      Je les ai entendu, il y a un peu plus d’une heure.
      N’importe quel gouvernement sauterait.

      Mais eux, ils en ont tellement rien à foutre de la démocratie, des institutions, de la justice et de l’ensemble du pays : un peu comme si tous les mafieux de l’histoire du cinéma avaient pris les commandes en même temps !

    • Je trouve ça quand même hallucinant la différence avec la plupart des pays anglophones où quand il y a une affaire même bien moindre que ça, les politiques sont complètement mis à l’index et ne peuvent plus être légitimes au niveau politique. Ils ont toujours une vie largement correctes, mais ils sont obligés de se barrer dans le privé, ils ne peuvent plus être élus, ils sont placardisés de ce côté là. En France, tout continue (Pasqua, Chirac, tellement…). C’est quand même la grosse honte au niveau du peuple, des médias, etc, d’accepter tout ça.

    • #Alain_carrignon #Monsieur_le_maire_de_Levalois_Perret alias #patrick_Balkany et enfin, qui se souvient du film où apparaissent #Gilles_Catoire et le très grotesque (ou obscène, je n sais pas quel st le qualificatif qui sadapte le mieux) #Didier_Schuller - La conquête de Clichy (Schuller était un copain de Balkany). Y a #Charles_Millon, #Gérard_collomb, #Jacques_médecin : Vous pouvez allonger la liste si vous pensez à quelqu’un en particulier.

      A voir ou a revoir :

      https://www.lesinrocks.com/1997/10/22/cinema/actualite-cinema/la-conquete-de-clichy-jours-imbeciles-a-clichy-11231924

      La Conquête de Clichy, formidable document de Christophe Otzenberger sur les politiciens de terrain, et notamment le fameux Didier Schuller, est enfin diffusé sur France 2 après deux années de censure télévisuelle. Depuis son tournage, la configuration de la ville a totalement changé : le maire PS en examen, le notable RPR en cavale, une opposition en charpie, le FN qui fait des cartons et une majorité très plurielle. Retour sur place.

    • La Conquête de Clichy - Un extrait assez significatif - en 1 minute 17 secondes, tout est dit (les escrocs sont pris la main dans le pot de confiture, condamnés, et reviennent à la vie politique, redeviennent maire (Carrignon à Grenoble) ou députés. Et les électeurs le savent et ça ne leur posent aucun problème.

      Didier Schuller de retour en campagne à Clichy :

      « Y a eu un lien qui a été brisé il y a 20 ans dans des affaires politico-financière » dit-il, sans honte apparente.

      « Condamné à trois ans de prison pour financement illégal de ses activités, politiques, Schuller a été condamné à trois ans de prison dont un ferme en 2007, une affaire qui aurait ou mettre un point final à sa carrière, mais à 65 ans, il a décidé de faire son grand retour ! [Note de Reka : il a fuit en Rep. Dominicaine et/ou Israël] » explique la journaliste

      « Vous savez, nul n’est parfait, faut donner une deuxième chance » dit une dame dans la rue

      https://www.dailymotion.com/video/xytq40

    • je me souviens avoir vu ce film et en être sortie sur ma faim. Est-ce parce que Christophe Otzenberger se réclamait de Depardon ? avec l’idée de seulement montrer. Certes on « voit » un spectacle consternant des politiques hypocrites en campagne. Mais il m’avait manqué de ne pas y trouver les véritables ficelles de cette mafia vantarde des hauts de seine, poulains de Pasqua et copains du futur Sarko1er piochant tous dans le même sac. La dangerosité réelle de ces personnages n’était pas abordée.

    • Hier soir sur LCP, dans l’émission « Droit de suite » Alstom : une affaire d’état ? je ne trouve pas le lien mais ce sera rediffusé, on commence à savoir qui a tiré les marrons du feu dans cette affaire.
      https://www.youtube.com/watch?time_continue=465&v=88cZestFj9c


      https://stratpol.com/alstom

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/04/05/rachat-d-alstom-par-ge-patrick-kron-ne-convainc-pas-les-deputes_5281052_3234
      https://www.fayard.fr/documents-temoignages/alstom-scandale-detat-9782213686882
      http://multinationales.org/Alstom
      http://podcast.grafhit.net/cultureProhibee/CP_S10E05.mp3

      Cette semaine, un cadre dirigeant d’Alstom, qui a été détenu pendant deux ans aux Etats Unis pendant les négociations de rachat de la société française #Alstom Energie par l’Américain #General_Electric, témoigne dans un livre, « Le piège Américain » , de la façon dont l’entreprise américaine a racketté l’entreprise française. Dans la foulée, l’ex président de la commission parlementaire de l’Assemblée Nationale sur « les décisions de l’État en matière de politique industrielle », concernant notamment Alstom, signale à la justice qu’à l’occasion de ce rachat, un possible « pacte de corruption » a pu impliquer le ministre de l’économie de l’époque, devenu depuis président de la république. Deux très importants articles dans le journal Le Monde. Puis, plus rien dans les médias. Silence. Serait-ce que Macron est bien protégé ? C’est plus grave que cela. L’affaire Alstom est un révélateur de l’état dans lequel se trouve la démocratie française. Je m’explique.
      Premier acte. Au début des années 2010, l’entreprise est accusée par la justice américaine de pratiques douteuses en Indonésie. En 2013 un de ses dirigeants, Frédéric Pierucci, est arrêté aux Etats Unis, mis en prison. L’objectif de la justice américaine est clair dès ce moment : par la menace, les pressions, obtenir la vente d’Alstom à GE. Le gouvernement, l’Assemblée Nationale en sont-ils officiellement informés ? Leur avis a-t-il été sollicité ? Alors qu’Alstom Énergie est une pièce maitresse de notre industrie nucléaire et, entre autres, de la maitrise de notre marine militaire (sous marins et porte avions), alors que l’Etat a sauvé l’entreprise quelques années plus tôt, et continue à la soutenir ? Absolument pas. L’information circule dans certains réseaux opaques, qui prennent des décisions secrètes dont ils ne rendront jamais de comptes. Dans une affaire qui met en jeu l’avenir énergétique du pays, et son indépendance militaire, les instances politiques et gouvernementales régulières ont été totalement hors jeu.
      Deuxième acte. Le chantage de la justice américaine a été efficace parce qu’il a pu s’appuyer sur des relais dans l’entreprise et dans la haute administration. Il existe des institutions, agences, commissions dites indépendantes chargées d’assurer le contrôle d’un bon fonctionnement de la vie économique, le respect de la déontologie et de lutter contre la corruption. Ont elles rempli leur rôle ?
      Dans le cours de l’opération, le PDG d’Alstom diffuse à la presse une information sur les très grandes difficultés de trésorerie de l’entreprise qui est, dit il, à cours de cash. Sans surprise, l’action s’effondre en bourse, ce qui facilite les manœuvres de GE. L’information est fausse, le PDG le sait, le bilan officiel de l’entreprise le montrera. Ce type de manœuvre tombe donc sous le coup de la loi. Il existe une Autorité des Marchés Financiers chargée en principe de faire respecter la loi. Est elle intervenue pour bloquer la manœuvre ou sanctionner le PDG d’Alstom ? Je n’ai pas trouvé trace d’une telle intervention.
      Autre manquement. Il existe une Agence des Participations de l’Etat, qui gère les avoirs de l’Etat dans les entreprises. Son patron est un très haut fonctionnaire (avec un très haut salaire), qui dans le cas d’Alstom a été informé très tôt (2012, la vente sera effective en 2015) des appétits de GE, et a largement donné son avis en coulisse, dans les réseaux obscurs dont on parlait plus haut. Dès l’affaire conclue, il démissionne de son poste en cours de mandat, et va prendre un poste de direction dans Bank of America, une des banques impliquées dans le rachat d’Alstom. Ce comportement n’est pas conforme aux règles de déontologie de la Fonction Publique qui imposent des délais de plusieurs années pour se faire embaucher dans des entreprises avec lesquelles on a traité comme fonctionnaire, pour éviter les risques de corruption. Et une Commission de déontologie de la Fonction Publique est chargée de faire respecter ces règles. Va-t-elle intervenir pour interdire au directeur de l’APE de prendre son nouveau poste ? Elle lui signale le problème, il suggère alors de faire endosser son embauche non directement par Bank of America, mais par une filiale de la banque, Merrill Lynch, pour que ce soit moins voyant. Et la commission s’estime satisfaite.
      Parlement et gouvernement hors jeu, institutions de contrôle défaillantes, de quoi Alstom est il le nom ?
      Consanguinité, soucis de carrières faites d’incessants allers-retours public-privé, porosité aux pressions des entreprises et des lobbys, nous sommes sur la voie de la république bananière, mais en costume cravate, question de standing.

      https://www.dominiquemanotti.com/2019/01/20/de-quoi-alstom-est-il-le-nom
      https://seenthis.net/messages/732835
      #panier_de_crabes #république_bananière

  • #Benalla #s03e07

    Un nouveau lien apparaît entre #Alexandre_Benalla et l’affaire du #contrat_russe - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290119/un-nouveau-lien-apparait-entre-alexandre-benalla-et-l-affaire-du-contrat-r

    #Reynald_Chevallier, un agent de sécurité du parti présidentiel La République en marche (#LREM), qui interviendrait comme « prof de sport à l’#Élysée », selon Benalla lui-même.

    Mediapart avait révélé, mi-décembre, que l’oligarque en question, Iskander #Makhmudov, avait rémunéré à hauteur de 300 000 euros la société d’un proche de Benalla, le gendarme #Vincent_Crase, à une date où ce dernier était encore chargé de la sécurité du parti LREM, tandis qu’Alexandre Benalla travaillait encore à l’Élysée. Ce virement a été effectué le 28 juin, depuis l’un des comptes à Monaco de l’oligarque. Proche de #Vladimir_Poutine, M. Makhmudov est soupçonné par plusieurs magistrats européens d’accointances avec l’un des pires groupes criminels moscovites.

    Selon nos informations, c’est en effet ce qui s’est passé. L’été dernier, Vincent Crase et Alexandre Benalla ont organisé la transition afin de garder la main sur le contrat russe. La société France Close Protection a pris le relais de Mars, d’après plusieurs sources informées du dossier. Cette entreprise de sécurité, dont l’objet social est, selon ses statuts, d’assurer, « en France et à l’étranger », « la protection » de personnes et de réaliser du « conseil pour les affaires », a été créée en octobre dernier, au moment même où Vincent Crase fermait le compte bancaire de #Mars. La boîte aux lettres de France Close Protection a été installée dans le même centre de domiciliation que celui utilisé par Mars, rue de Penthièvre, à Paris, à trois cents mètres de l’Élysée.

    Mais l’oligarque est également soupçonné de longue date d’être personnellement lié au groupe criminel moscovite #Ismajlovskaya, réputé l’un des plus dangereux au monde, comme Mediapart l’a raconté, en s’appuyant sur des documents judiciaires obtenus en Espagne et en Allemagne.

    un docu sur les biens du clan en Fr (paris, sologne, nice...)
    http://rubakhin.org/?page_id=1043

  • Le journaliste Alexis Kraland doit être libéré

    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/031018/le-journaliste-alexis-kraland-doit-etre-libere

    Depuis 10h00, ce mercredi 3 octobre 2018, le photo-journaliste Alexis Kraland, convoqué par la police dans le cadre de sa couverture de la manifestation de la place de la Contrescarpe, le 1er mai à Paris, ne donne plus de nouvelles. Nous, reporters, journalistes, photographes, pigistes ponctuels ou permanents, demandons qu’il soit immédiatement relâché et qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, et plus largement, que ces situations cessent immédiatement.

    Depuis 10h00, ce mercredi 3 octobre 2018, notre collègue et ami, Alexis Kraland est en garde à vue.

    Reporter indépendant, il a été convoqué par la Sûreté Nationale ce jour pour expliquer les raisons de sa présence, lors de la manifestation parisienne du 1er mai 2018.

    Manifestation qui, on s’en souvient, avait été durement réprimée, par la police, mais également par des proches non assermentés du président de la République, Vincent Crase et Alexandre Benalla.

    Alexis Kraland était ce jour là, en soirée, place de la Contrescarpe, sensiblement au même moment que le duo Benalla – Crase. Il a d’ailleurs vendu une vidéo à l’émission « Quotidien » présentée par Yann Barthès. Ses images ont été diffusées dans l’édition du 20 Septembre 2018.

    On y voit un groupe de CRS frappant et gazant à plusieurs reprises un petit groupe de manifestant.es. On distingue très clairement qu’ Alexis Kraland, pourtant identifié comme reporter, caméra à la main, se fait gazer à plusieurs reprises, au visage et sur l’objectif de sa caméra. Dans cette séquence, on constate une volonté manifeste des agents de police de nuire à l’intégrité physique et au travail d’Alexis Kraland.

    Nous sommes sans nouvelle de notre confrère, depuis ce mercredi 3 octobre, 10h00, heure de sa convocation.

    Nous savons que plusieurs personnes étaient également convoquées pour des faits de « participation à une manifestation violente ». Parmi elles, plusieurs ont été placées en garde à vue.

    Nous dénonçons vigoureusement ces méthodes de placement en garde à vue de journalistes, photographes, reporters, pour le seul motif de leur présence sur une manifestation, certes violente, mais qu’ils documentent par leur travail. Nous dénonçons ce qui s’apparente à du harcèlement policier, dont l’objectif reste de pousser les journalistes, photographes, reporters indépendants à cesser de couvrir ces événements, où, souvent, ils sont les seuls à rapporter la violence des forces de l’ordres. Nous dénonçons cette méthode policière de plus en plus courante, qui consiste à nous empêcher physiquement et juridiquement de faire notre travail, d’effacer nos images, de détruire notre matériel, et ainsi nous empêcher de les diffuser sur tous supports de presse nationales ou internationales.

    Au même titre qu’on ne reproche pas à un reporter de guerre d’être en zone de conflit, on ne peut reprocher à un reporter qui couvre une manifestation de « participer à une manifestation violente ».

    Nous, reporters, journalistes, photographes, pigistes ponctuels ou permanents, demandons qu’il soit immédiatement relâché et qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, et plus largement, que ces situations cessent immédiatement.

    Premiers signataires :

    Collectif OEIL,

    Fumigène Magazine,

    Collectif La Meute,

    Syndicat national des journalistes,

    Revue Etats d’urgence

    (d’autres signataires à venir...)

  • Affaire Benalla : le couple molesté le 1er mai livre sa version
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/09/20/affaire-benalla-le-couple-de-la-contrescarpe-livre-sa-version_5357770_3224.h

    Chloé P. et Georgios D. n’avaient pas encore donné leur version des faits impliquant l’ancien chargé de mission de l’Elysée. Ils ont été entendus par la justice mercredi.

    Ils étaient les muets de la journée du 1er mai 2018. « Deux casseurs », avait dit Alexandre Benalla dans son entretien au Monde, le 26 juillet. Les seuls dont on n’avait pas encore entendu la version des incidents de la place de la Contrescarpe, à Paris, même si leurs visages étaient connus.

    Lui, Georgios D., 29 ans, est l’homme qui, sur une vidéo désormais fameuse publiée sur YouTube, se fait molester par Alexandre Benalla sur cette place du Quartier latin, dans le 5e arrondissement. Elle, Chloé P., 30 ans, la jeune fille que le chef de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron, « M. Benalla » comme elle dit, attrape par le cou. Ils sont le « couple de la Contrescarpe » qui intrigue depuis que l’affaire a éclaté, à la mi-juillet.

    L’audition d’Alexandre Benalla devant les sénateurs de la commission d’enquête avait commencé depuis une heure, mercredi 19 septembre, quand Georgios D., fin jeune homme aux cheveux noirs, chemise blanche et pantalon clair, est entré dans le cabinet des trois juges qui instruisent l’affaire. Chloé P., un brin timide, longs cheveux dénoués, lui a succédé en début d’après-midi. Quatre heures pour lui, trois pour elle.

    A la nuit tombée, ils se sont retrouvés pour prendre un verre au pied du Panthéon, leur quartier préféré. Au Monde, il confie n’avoir « toujours pas bien compris ce qui leur est tombé sur la tête », sourit Georgios D. avec son fort accent grec. « On n’est rien ! On n’avait rien demandé », ajoute-t-elle.

    Ce 1er mai, le jeune couple — elle, graphiste, lui, « cuistot » — installé « au calme » dans un pavillon en colocation à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), avait décidé de fêter les six ans de leur « coup de foudre ». Ils se sont rencontrés le 30 avril 2012 à Thessalonique, la ville natale de Georgios D., où ses parents travaillent dans une entreprise de textile. Pour cet anniversaire, ils prévoient simplement une balade en amoureux le long des quais de Seine, et pourquoi pas une crêpe et une bière à « Mouffetard », où le jeune homme a travaillé un temps comme serveur en arrivant en France et dont l’enfilade de bars leur rappelle Thessalonique.

    Lorsqu’ils atteignent le 5e arrondissement, vers 18 heures, ils remarquent un attroupement « de très jeunes gens » rue Blainville, courte artère qui débouche sur la Contrescarpe. Des CRS bloquent le passage. Le couple ignore qu’un comité d’action interlycéen organise un apéro militant. Eux ne sont pas militants, jurent-ils. Georgios D. dit n’avoir participé qu’à une seule manifestation, « j’avais 15 ans. Avec toutes les écoles de Thessalonique, contre la guerre en Irak ».

    Le couple n’est pas connecté non plus. Seul Georgios D. se sert de Facebook pour garder un lien avec sa famille. « Pas d’inscription au TAJ » non plus, le fichier de traitement des antécédents judiciaires, a aussi confirmé la police au procureur de la République de Paris. « Jamais convoqués dans un commissariat », ajoutent-ils.

    « J’ai perdu le contrôle »

    Ils s’approchent, intrigués. Les forces de l’ordre, qui viennent de recevoir un verre du dernier étage d’un immeuble, éloignent les badauds. « Inutile de pousser », dit répliquer le jeune cuistot. Pour toute réponse, il aurait reçu un jet de gaz lacrymogène. « Tout le monde était étonné, raconte la jeune graphiste. Les étudiants nous aidaient à nous nettoyer les yeux. »

    Georgios D. décide de s’approcher à nouveau.

    « Pourquoi tu m’as poussé avec la matraque ?, lance-t-il à un CRS.

    – Si tu n’es pas content, rentre chez toi ou dans ton pays. »

    Chloé P., « choquée et honteuse de ces paroles », l’entraîne. « N’y fais pas attention, viens, on va boire un verre. Nous sommes dans un pays libre ! »

    Le couple s’arrête au Chapi Chapo, rue Descartes, les yeux encore rougis des gaz lacrymogènes. Puis ils se lèvent pour gagner la Kantina, rue Mouffetard, commander leur crêpe. « Place de la Contrescarpe, les terrasses sont pleines. Des jeunes gens sont assis par terre, canettes à la main, l’atmosphère est calme », décrit la jeune femme. Un cordon de CRS barre la rue Lacépède. Ils veulent le contourner lorsque des policiers, agacés par des ballons de baudruche de peinture jetés sur eux, chargent et dispersent la foule avec des gaz lacrymogènes.

    « Pourquoi vous traitez les gens comme ça ? » En réponse, selon eux, « un des policiers du bout de la ligne shoote dans une bouteille de verre dans [leur] direction ». C’est là que tout bascule. « J’ai perdu le contrôle », convient le cuisinier. Il jette une carafe attrapée sur une table vers les forces de l’ordre. Etait-ce un cendrier, un sous-verre ? Chloé P. ne s’en souvient plus, mais elle vise aussi les CRS : « Une réaction sanguine, stupide, que nous regrettons mais en aucun cas de la provocation. »

    « Un CRS me frappe derrière les genoux »

    « On voulait manger deux crêpes, on a mangé deux tartes », résume Georgios en riant. Chloé P. se souvient d’un coup de sifflet. « Puis, j’ai vu Georgios se faire attraper par un policier en civil. Un autre, avec un casque de CRS, me saisit par la nuque et le bras. » Ils l’apprendront bien plus tard. Ce sont « M. Alexandre Benalla et M. Vincent Crase », gendarme réserviste, crâne chauve, déjà régulièrement enrôlé par l’Elysée, et dont on sait désormais qu’il était armé ce jour-là. La jeune femme ne résiste pas.

    Georgios D., lui, se débat. « J’entendais Chloé crier. J’essaie de me libérer pour la rejoindre. » Selon le major Philippe Mizerski, chargé d’encadrer les deux « stagiaires », la jeune fille lance un « bâtards ! » — elle ne s’en souvient pas. Georgios D., lui, se retrouve à terre devant Vincent Crase. « J’essaie de m’expliquer, mais M. Benalla arrive derrière moi, m’attrape par la nuque, m’étrangle, me soulève. Je reçois un coup à l’estomac, un coup sur le visage. Il me tient toujours. » Il croit que c’est fini. Mais non. « Un CRS me frappe derrière les genoux avec sa matraque. Je tombe par terre. Et je reçois un coup de pied final de M. Benalla, qui m’écrase le thorax. »

    Un passant crie : « Il faut l’amener à l’hôpital », en voyant que le jeune homme a du mal à respirer. L’homme qui filme, portable à la main, désigne le policier à la foule : « Regardez bien sa tête, regardez bien sa tête, il l’a tabassé par terre. » Alexandre Benalla s’éloigne. Chloé P., elle, attend par terre, une main de M. Mizerski sur la tête. « Avec lui, je n’ai eu aucun problème. Il était calme. Son comportement n’a rien à voir avec celui de M. Benalla, qui donnait l’impression de se défouler », précise-t-elle.

    « On part en vacances »

    Le couple est conduit à « l’Evangile », des locaux de police proches de la gare du Nord utilisés pour accueillir les gardes à vue lorsqu’il n’y a plus de place dans les commissariats. A nouveau, ils déclinent leur identité, sans se défausser, comme l’avait dit un temps Alexandre Benalla, mais aussi le préfet de police de Paris, devant l’Assemblée nationale, le 25 juillet, expliquant que les deux trentenaires avaient « déclaré une fausse identité ».

    Dès le lendemain, le couple s’interroge. Faut-il porter plainte ? « On ne connaît rien à la justice, et à tout ça. » Ils s’attendent surtout à être convoqués à nouveau. « On part en vacances. Ça allait mieux. On rentre, on fête la Coupe du monde dans des bars autour de la Contrescarpe. » Trois jours plus tard, l’affaire les rattrape. « Benalla ou pas Benalla, ce qu’on a retenu, nous, ce sont les violences. ­L’affaire politique nous dépasse complètement. »

  • Affaire Benalla-Macron : ce que révèle l’affaire sur la mixité dans l’administration - Terrafemina
    http://www.terrafemina.com/article/affaire-benalla-macron-ce-que-revele-l-affaire-sur-la-mixite-dans-l-administration_a344160/1

    Ce mardi 24 juillet, le JT de France 2 a largement parlé de l’affaire Benalla : les auditions du jour devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, les dernières infos sorties à son propos, l’absence de réaction du président Macron... Dans l’un des sujets, les journalistes de la chaîne ont fait un récapitulatif de la galaxie de personnes qui sont partie prenante dans ce scandale. Le journal Le Monde a aussi fait un beau graphique pour tout nous expliquer. On compte bien évidemment le principal protagoniste Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, mais aussi :

    Gérard Colomb, le ministre de l’Intérieur, son directeur de cabinet Sébastien Fratacci et son chef de cabinet Jean-Marie Girier.

    Le préfet de police de Paris Michel Delpuech et son subordonné, le contrôleur général Laurent Simonin (accusé d’avoir organisé la venue de Benalla sur la manifestation le 1er mai sans prévenir Delpuech), mais également Jean-Yves Hunault et Maxime Creusat, respectivement commandant chargé de la liaison entre la préfecture et l’Élysée et commissaire de police, tout les deux mis en examen pour avoir transmis la vidéo surveillance des faits.

    Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron : Patrick Strzoda, qui suspend Benalla deux semaines et qui prévient le secrétaire général de l’Elysée, un proche du président : Alexis Kholer.

    le chef de cabinet d’Emmanuel Macron : François-Xavier Lauch, le supérieur hiérarchique direct d’Alexandre Benalla.

    Laurent Hottiaux, le conseiller « intérieur et justice » d’Emmanuel Macron qui prévient par téléphone Michel Delpuech dès le 2 mai des agissements de Benalla. On compte aussi Vincent Caure, le conseiller réseaux sociaux d’Emmanuel Macron qui a repéré la vidéo scandale le 2 mai.

    Vincent Crase, le chargé de sécurité de La République en Marche.

    Reportage du 20h de France 2 sur les hommes autour de l’affaire Benalla

    Mais pas besoin de graphique pour comprendre une chose. Rien ne vous choque ? Tous les protagonistes de cette histoire sont des hommes. A l’exception près, Marie-France Monéger-Guyomarc’h, directrice de l’inspection générale de la Police nationale, la fameuse « police des polices ».

    Une absence de mixité effarante et qui n’a pas manqué de faire réagir l’ex-députée Cécile Duflot, actuellement à la tête d’Oxfam France, sur Twitter :

    Nous aussi, on se fait la réflexion. L’absence de cette belle égalité femmes-hommes tant vantée par Emmanuel Macron (qui promettait d’en faire la grande cause de son quinquennat), nous saute aux yeux dans toute les sphères de son entourage. Le milieu de la police est connu pour être masculin, mais ce n’est pas que la police. Toute la galaxie des personnes des cabinets qui naviguent autour de la présidence et du ministère de l’Intérieur sont des hommes.

    Tenez-vous bien : dans la haute fonction publique, 72% des postes sont occupés par des hommes. Bel exemple que l’État donne à la société civile. Sauf que la parité, cela n’est pas beau que sur le papier glacé des rapports RSE ou dans les coquilles vides des labels égalité. Il faut que cela soit effectif dans la réalité.

    Autre chiffre frappant datant de 2011 et fournis par l’Institut Montaigne : dans l’administration publique, 51% des agent·e·s sont des femmes et elles ne sont que 16 % à des postes de direction.
    Une obligation de recrutement bien faible

    Comme le rapporte Le Monde dans un article de décembre 2017, selon le Journal officiel du 18 septembre, l’équipe d’Emmanuel Macron à l’Élysée comptait 53 personnes, dont 36 hommes et 17 femmes. « Parmi les douze conseillers directement nommés auprès de la présidence (les autres sont rattachés au cabinet), une seule femme, la secrétaire générale adjointe, Anne de Bayser. »

    Celui qui n’était pas encore président avait aussi promis la nomination d’une femme à Matignon et d’une présidente à l’Assemblée nationale. On sait ce qui est advenu par la suite. Le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait alors eu cette phrase : « Les recrutements ne se font pas en fonction des sexes mais de la qualité des personnes, et il y a un objectif qui est celui de la parité »

    Argument éculé auquel nous pouvons répondre grâce à l’aide de la grande Françoise Giroud : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »

    Tout ne va malheureusement pas changer du jour au lendemain. Cela tombe bien, parce que depuis une loi de 2012, les administrations sont obligées d’embaucher 30 % de femmes parmi les personnes nommées pour la première fois. Aujourd’hui, en lissant les différents ministères, on atteint le mirobolant 33 %.

    Une lettre ouverte des femmes de l’administration laissée lettre morte

    Le ministère de la Justice est l’avant-dernier cancre du gouvernement avec 20 % de nominations féminines. Interrogée par France 2 en janvier 2018, Françoise Lebon-Banchard, présidente de l’association Femmes et Justice, dénonçait cette situation : « Ce que je peux dire, c’est qu’il y a des femmes de qualité qui méritent des hauts postes. Il y a des femmes qui se sont préparées, qui sont compétentes mais malheureusement, on ne les voit pas. »

    Dans une lettre ouverte en début d’année, les réseaux féminins de l’administration avaient interpellé Emmanuel Macron sur le sujet : « Force est de constater que, malgré les annonces faites dans les premiers mois de votre quinquennat, que les réseaux féminins saluent, l’inquiétude prédomine sur la place des femmes dans le pilotage de l’État, sur leurs parcours professionnels et sur la lutte contre les stéréotypes, le sexisme et le harcèlement sexuel. »

    Elles ajoutent : « Le portage politique de ce sujet par vos ministres régresse par rapport à la mandature précédente. La composition de leurs cabinets en témoigne, les nominations aux postes de responsabilité également. » Elles se désolaient notamment des « mécanismes d’éviction des femmes au cours de leur vie » de l’administration, proposant une modernisation de l’organisation du travail pour qu’hommes et femmes puissent « mieux articuler leur vie professionnelle et leur vie personnelle. »

    Loin de nous l’idée de penser que si cela avait été des femmes, les dysfonctionnements autour de l’affaire d’Alexandre Benalla auraient été plus minimes. Si elles sont capables de grandes choses, les femmes foirent (parfois) aussi bien que les hommes.

  • Affaire Benalla : encore un conseiller bien caché !
    Mediapart - 7 août 2018 Par Pascale Pascariello et Jacques Massey
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070818/affaire-benalla-encore-un-conseiller-bien-cache?onglet=full

    Alexandre Benalla n’était pas le seul pivot de l’équipe de sécurité d’Emmanuel Macron. Mediapart reconstitue le réseau informel de ces conseillers de l’ombre du président, et révèle l’existence d’un autre de ses membres, Alexandre Carayon, placé au renseignement et à la lutte contre le terrorisme. Des « copinages malsains » au cœur de l’Élysée.


    #Benalla #BenallaMacron

    • Diplômé d’HEC, ex-salarié de la BNP-Paribas, ce jeune ingénieur est souvent présenté comme un surdoué de l’informatique. Dès janvier 2016, il rejoint l’équipe de campagne d’En Marche ! en tant que « directeur des nouvelles technologies ».

      Ses compétences en matière de sécurité informatique et de hacking ainsi que ses relations privilégiées avec Ismaël Emelien, le conseiller spécial d’Emmanuel Macron, lui ont permis de rejoindre le Palais au cœur du dispositif coordonnant le renseignement et la lutte contre le terrorisme. Quelle est la fonction exacte d’Alexandre Carayon ?

      Contacté par Mediapart, l’Élysée précise : « Ce recrutement a donné lieu à un contrat entre l’intéressé et les services du Premier ministre dont relève administrativement la CNRLT. M. Alexandre Carayon fait partie du pôle technique TIC [Techniques de l’information et de la communication – ndlr] dont les missions sont de veiller aux aspects numériques, notamment la cyber sécurité, pour la CNRLT. »

      Le CV de la séquence macronienne d’Alexandre Carayon présente bien des similitudes avec celui d’une autre cheville ouvrière de la campagne présidentielle, un homme pareillement reversé dans des fonctions sécuritaires à l’Élysée : Ludovic Chaker, secrétaire général d’En Marche ! (auquel Le Monde a consacré un portrait).

      Surnommé « le Ninja » en raison de sa connaissance des arts martiaux, Ludovic Chaker prend une part active au mouvement, dont il devient l’un des piliers avec l’actuel secrétaire d’État, Julien Denormandie, alors chargé du développement d’En Marche !. Ils partagent, eux aussi, une réelle complicité avec Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron.

      Au terme de son équipée électorale, Ludovic Chaker fait son entrée à l’Élysée en tant que chargé de mission à l’état-major particulier de la présidence de la République (EMP). Une vraie récompense, si l’on considère les qualités requises pour intégrer ce cénacle très fermé de la rue de l’Élysée. Formé de quatre officiers supérieurs « de très haut niveau », en liaison avec les armées, ce cercle restreint est dirigé par l’amiral Bernard Rogel. Son rôle est capital. Il conseille le chef de l’État dans la conduite de la politique de défense.
      Dans un article de L’Opinion consacré à Ludovic Chaker, Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions militaires et stratégiques, note que « ce serait la première fois qu’un tel poste est créé au sein de l’une des institutions les plus confidentielles du pays. “Nous sommes hors-sol”, juge un bon connaisseur de ces milieux ».

      Le tandem Benalla-Chaker

      « Fana mili » (fanatique militaire, passionné de la chose militaire), Ludovic Chaker intègre en 2005 la réserve opérationnelle du corps des officiers de l’armée de terre avec le grade de sous-lieutenant. Depuis, il est régulièrement promu, jusqu’à l’obtention du grade de commandant en 2018.
      Souvent, durant la campagne, il s’est présenté comme « ancien militaire, 44e régiment d’infanterie », une formation administrative des militaires de la DGSE. Mais d’autres personnels peuvent aussi y être rattachés.

      Comme le précise Jean-Dominique Merchet : « Il est étonnant qu’un responsable d’En Marche ait ainsi fait état de cette appartenance. Il n’est pas exclu qu’il fasse partie “de la mouvance des réservistes du J9”, le bureau en charge des actions civilo-militaires du commandement des opérations spéciales, “qui ne servent pas beaucoup”. »

      Hors de tout organigramme, quel emploi occupe-t-il vraiment à l’état-major particulier de la présidence de la République ? « Concernant le contenu de ses missions, elles portent sur des sujets de coordination (entre l’EMP, le CNRLT et le cabinet par exemple), (...) de veille sur différents sujets », répond vaguement l’Élysée à Mediapart. Selon des sources du milieu militaire, il rédigerait, « pour la présidence », des notes de synthèse sur la menace terroriste.

      C’est en tant que secrétaire générale d’En Marche ! que Ludovic Chaker a travaillé avec Alexandre Benalla, recruté par ses soins en décembre 2016 pour assurer la sécurité du candidat Macron. La lecture des échanges de mails entre Alexandre Benalla et Ludovic Chaker durant la campagne présidentielle (consultables dans les MacronLeaks) montre que cette relation a vite prospéré. Benalla se prévaut, notamment, de l’autorisation de « Ludo » pour acheter des armes. Demande finalement refusée par le parti.

      En cela, l’intégration en début d’année, au sein du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), de leur ami Christian Guédon a été vécue comme la confirmation de leur légitimité. Cet ancien du GIGN a lui aussi servi, avec Pierre-Yves Baratier, ancien militaire reconverti dans le privé, et Vincent Crase, officier de réserve de la gendarmerie – l’acolyte d’Alexandre Benalla lors de la manifestation du 1er mai –, au quatrième étage des locaux du mouvement En Marche !. Étage du QG de campagne qui regroupe le service d’ordre.

      Concernant Christian Guédon, son entrée au Palais n’était pourtant pas évidente. Ayant quitté le service actif depuis sept ans, sa reprise d’activité avait été jugée irréalisable administrativement par la hiérarchie de la Gendarmerie. Mais tout comme Emmanuel Macron a su imposer Alexandre Benalla au colonel Lionel Lavergne et au général Éric Bio-Farina dès son arrivée à l’Élysée, le président a, là aussi, obtenu gain de cause pour faire entrer Guédon dans l’unité de protection présidentielle...

  • Affaire Benalla : le couple de la Contrescarpe n’a pas menti à la police
    07.08.2018 à 06h38 • Mis à jour le 07.08.2018 à 10h43 | Par Ariane Chemin
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/08/07/affaire-benalla-le-couple-de-la-contrescarpe-n-a-pas-menti-a-la-police_53399

    Le jeune couple connu pour avoir été molesté par Alexandre Benalla sur la place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris, le 1er mai, est vierge d’antécédents judiciaires, n’a pas cherché à dissimuler son identité et n’a pas provoqué de violences « graves » ou « répétées » contre les CRS massés sur les lieux. C’est du moins ce qu’ont indiqué deux services de police au procureur de la République de Paris, François Molins, dans des courriers dont Le Monde a pris connaissance.

    Le 1er mai, peu avant 20 heures, un jeune homme de nationalité grecque, travaillant à Paris comme cuisinier, et une jeune graphiste française, vivant ensemble dans la banlieue sud de Paris, se trouvent sur cette place touristique du Quartier latin, où quelques dizaines de manifestants se sont donné rendez-vous. Un petit groupe de CRS charge en direction de la fontaine, au centre de la place, sans viser directement le jeune couple. Tous deux lancent alors des objets sur les forces de l’ordre, y ajoutant un bras d’honneur et un index menaçant.

    C’est à ce moment qu’Alexandre Benalla, adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, et Vincent Crase, gendarme réserviste employé régulièrement par l’Elysée (et dont on sait aujourd’hui qu’il était armé), entrent en scène. Les coups pleuvent sur le jeune homme, comme en témoigne une vidéo désormais fameuse.

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    Affaire Benalla : la fausse information sous serment du préfet de police
    Par Magazine Marianne | Publié le 07/08/2018 à 10:02
    https://www.marianne.net/politique/affaire-benalla-la-fausse-information-sous-serment-du-prefet-de-police

    Le couple arrêté par Alexandre Benalla le 1er mai n’avait pas menti à la police... Selon « Le Monde » de ce 7 août, les deux trentenaires ont bien livré leur véritable identité aux forces de l’ordre, contrairement à ce qu’a affirmé sous serment le préfet de police, le 25 juillet dernier, devant la commission d’enquête de l’Assemblée.

    Qu’est-il passé par la tête du préfet de police, Michel Delpuech ? Le 25 juillet dernier, le haut-fonctionnaire a expliqué devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, réunie pour tirer au clair les évènement du 1er mai, que les deux trentenaires vivement appréhendés par le collaborateur du président de la République, Alexandre Benalla, place de la Contrescarpe, « n’avaient pas de papiers sur eux » et avaient « déclaré de fausses identités ». Une information qui pouvait jeter le discrédit sur un couple au mensonge suspect. Or, Le Monde révèle ce mardi 7 août que les trentenaires, un jeune homme de nationalité grecque, travaillant à Paris comme cuisinier, et une jeune graphiste française, ont bien dit la vérité aux forces de l’ordre. Tous deux ont notamment livré leur véritable identité aux policiers.

    #Benalla

  • Armes à feu, nettoyage d’appartement : les dernières révélations rocambolesques de l’affaire Benalla - Challenges.fr
    https://www.challenges.fr/politique/armes-a-feu-nettoyage-d-appartement-les-dernieres-revelations-rocambolesq

    En plus du Glock 17 que portait Vincent Crase le 1er-Mai, et qui appartient selon lui à La République en Marche, deux autres pistolets ont été découverts par les enquêteurs au siège du parti lors d’une perquisition. Fait aggravant, les trois armes ne sont pas déclarées à la préfecture. Vincent Crase dit avoir déposé une demande, mais que celle-ci n’a pu être validée en raison d’un dossier incomplet. Il se trouvait donc en possession d’une arme le 1er-Mai sans autorisation. Ses justifications laissent les enquêteurs pantois. « J’ai toujours une arme sur moi, c’est une habitude de travail et de sécurité », affirme-t-il. Selon l’enquête, il détenait aussi à son domicile un fusil sans permis.

    J’ai du mal à comprendre pourquoi ils sont tous autant armés... Le Président est un parrain ?

    J’ajoute : tous les partis possèdent-ils des armes, à la façon de La République En Marche ?

  • Le Monde : trois pistolets non déclarés découverts dans les locaux d’En Marche
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15037-le-monde-trois-pistolets-non-declares-decouverts-dans-les-locaux-d-

    Rappel : Benallagate : L’Affaire Benalla témoignage explosif sur les barbouzes de Macron

    Trois pistolets non déclarés ont été découverts par la police lors des perquisitions dans les locaux d’En Marche, a annoncé mercredi Le Monde.

    Le Monde a rendu publiques de nouvelles révélations sur l’affaire Benalla issues de l’enquête judiciaire ouverte le 22 juillet. Selon le quotidien, l’arme portée le 1er mai par son comparse Vincent Crase, un Glock 17, n’était pas à son nom et appartenait à La République en Marche.

    Une perquisition réalisée dans les locaux du parti a permis de découvrir deux autres pistolets, soit au total trois armes non déclarées, relate Le Monde.

    L’ex-chargé de mission de l’Elysée avait initialement nié avoir porté une arme lors de la manifestation du 1er (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • 1er mai : deux nouvelles vidéos montrent l’implication de Benalla et Crase dans une autre interpellation
    Mediapart - 30 juillet 2018 Par Pascale Pascariello
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300718/1er-mai-deux-nouvelles-videos-montrent-limplication-de-benalla-et-crase-da

    Mardi 31 juillet, Mediapart a reçu une seconde vidéo. Elle a été tournée à 16 h 53, soit une minute après la précédente, par un autre témoin qui souhaite garder l’anonymat. Il s’agit de la même interpellation réalisée par Alexandre Benalla et Vincent Crase. Le premier prend soin de remettre sa capuche sur la tête.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=zAKnCWT1iCA

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    Paris France 1 May 2018 Riot police arrests a man during a demonstration on the sidelines of the march for the annual May Day workers’ rally, in Paris, on May 1, 2018.


    https://www.alamy.com/paris-france-1-may-2018-riot-police-arrests-a-man-during-a-demonstration-on-t

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    Nicolas Offenstadt
    ‏ @Offenstadt

    L’exercice de la violence physique contre les opposants politiques sans mandat légal, ou avec le soutien implicite des institutions, est un des traits marquants du fascisme. Même si ce n’est pas la situation contemporaine, on ne voit pas en quoi il faudrait "passer à autre chose"
    https://twitter.com/Offenstadt/status/1023901823688761344

    cité par Par Edwy Plenel, 31 juillet 2018
    L’affaire Benalla est bien une affaire Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310718/l-affaire-benalla-est-bien-une-affaire-macron?onglet=full
    #Benalla

    • ’Benalla et l’arc d’extrême droite" par Frédéric Lordon, 23 juillet 2018
      ....Faire peur en massacrant le premier venu et, sous le regard terrorisé des autres, faire passer à tous l’envie de revenir. Voilà le régime politique dans lequel nous vivons, dont les médias, dans un mélange de collusion fondamentale et d’insuffisance intellectuelle, ne diront jamais le moindre mot en toute généralité – l’affaire Benalla de ce point de vue est idéalement faite pour leur (re)donner l’impression d’être le fer de lance de la démocratie : parbleu, ils enquêtent ! ils soulèvent, ils sont intransigeants, ils n’hésitent pas à fièrement bousculer le pouvoir, ils sont la liberté en marche (pardon – enfin oui quand même, justement, la « liberté en marche », c’est-à-dire la version « En marche » de la liberté, la liberté Potemkine qui ne sait rien, ne veut rien savoir, et ne rien dire, de toutes les offenses aux libertés réelles).

    • Comme une illustration supplémentaire de cette propension des médias à croire s’acquitter d’un devoir de rapporter sans en fait jamais rien montrer, on devrait se souvenir de cette étude d’un chercheur américain (2), reprise aussi platement que possible et sans aucun esprit de suite dans la presse française, s’appuyant sur le World Values Survey et l’European Values Survey pour établir ce paradoxe que les électeurs du centre, et non les « extrémistes » comme on l’aurait attendu (souhaité), sont les moins attachés aux principes de la démocratie. Ici, il faut sans doute en revenir à la catégorie d’extrême centre, proposée par Alain Deneault (3) pour dire comme il convient cette forme inaperçue de fanatisme qu’emporte le néolibéralisme, et être un peu plus au clair quant à la question de savoir qui sont les vrais radicalisés dans la société – ils sont au pouvoir.

      (2) https://seenthis.net/messages/697160

      Traduit ici: https://lemediapresse.fr/politique-fr/les-centristes-sont-les-plus-hostiles-a-la-democratie-pas-les-extremis

    • Alors désormais nous attendons. Nous attendons de voir s’il se trouve quelque média pour enfin montrer toutes ces choses, entendons : pour les montrer vraiment, c’est-à-dire autrement que comme une série d’articles factuels mais sans suite ni cohérence, par-là voués à l’oubli et l’absence d’aucun effet politique, quelque média pour connecter ce qui doit l’être, non pas donc en en restant au confortable FN, mais en dessinant enfin l’arc qui est maintenant sous nos yeux, l’arc qui emmène de Marine Épouvantail Le Pen à Valls, Collomb, Macron, qui fait le rapport entre la violence pluri-décennale dans les banlieues et celle plus récente dans la rue, ou contre les syndicalistes trop remuants, et ceci quitte, s’il le faut (on sent qu’il le faudra…), à demander aux journalistes-remparts-de-la-démocratie d’aller puiser dans leurs souvenirs d’enfance : « relie les points dans l’ordre des numéros et tu verras apparaître une figure ». Avertissons d’emblée ces âmes sensibles : ici on va voir apparaître une sale gueule.

      Article remarquable ! C’est comme si au travers de cette affaire, tout devenait transparent jusqu’au mensonge du Monde à propos de son soit-disant contrepouvoir

    • merci @aude_v parce que la façon de crier au loup de Lordon est fatiguante (et à côté de la plaque compte tenu de la violence policière intrinsèque cf Maurice Rajsfus) et combien je suis d’accord avec ta phrase

      est-ce que le rôle de la police est de dispenser des châtiments corporels ou d’amener les personnes qui ont commis des délits devant la justice

      #punishment_park

    • Lordon est comme pleins d’autres intellos qui n’ont un point de vue sur les choses que très éloigné... « du terrain ». Ils ont une pensée très construite, très intéressante, ils font des liens entre les choses passionnants. Mais oui, ils ont des « blancs » dans leur réflexion, simplement parce qu’ils n’y croient pas à ces violences tant qu’elles ne les touchent pas. Ils ne le savent pas qu’elles font système, et qu’elles disent quelque chose.

      Cela m’a aussi choqué cette tentative de sa part de mettre une date sur le début d’un quelque chose plus violent. Ce quelque chose, pour lui, dans l’alimentation de sa culture politique, c’est de découvrir que les socialistes AUSSI sont des pourritures, et que même, ils le sont encore plus que les ennemis politiques « normaux », ceux de droite. Nous, là, ici, on le sait « à coup sûr » depuis 2005 en général que les PS sont des ordures. On savait que le ver était dans le fruit depuis un moment... là, si je cherche, je me souviens de DSK et du gouvernement Jospin... Les 35 heures d’un côté, les privatisations à tout va de l’autre... Mais on pourrait aussi se souvenir de Delors, de Maastricht... puis de 1983 encore plus loin...

      Bref. On en revient à l’état et à sa violence légitime qui mériterait bien qu’on la remette en cause. La peine de mort est abrogée et on (la justice, les journalistes, nous ?...) trouve « normal » que des citoyens meurent au contact des forces de l’ordre. Comment ne pas utiliser le mot « impunité » quand on constate que ces membres des forces de l’ordre ressortent d’un tel évènement sans aucune sanction d’aucune sorte.
      Et on pourrait ensuite embrayer sur les mutilations. Sur Ruffin qui n’est au courant de rien à propos d’Adama Traoré ; lui aussi, très cultivé, mais grosse impasse sur les violences racistes...
      Etc.

      @aude_v : Condoléances. On ne choisit pas forcément les gens qui nous accompagnent tout au long de notre vie... mais même avec des désaccords, ils étaient là et en faisaient partie... de notre vie.

    • Au journal télévisé, ils ont (très rapidement) montré des vidéos où ces deux personnes lançaient des verres en direction des forces de l’ordre. Ce n’était pas du « canardage ». Mais à priori, ils avaient commis un acte répréhensible (justifiant tabassage et pourquoi pas, mise à mort, évidemment, si par hasard, ces fâcheux avaient eu l’outrecuidance d’obliger les forces de l’ordre d’en arriver à de telles extrémités).

    • Quelle honte, ce comportement d’Alexandre Benalla lors de la manif du 1er mai ! Les syndicats de policiers en ont eu l’estomac retourné : « Nous sommes ici face à un comportement de petite frappe de cité qui tranche avec l’attitude professionnelle des CRS », s’est insurgé Patrice Ribeiro, patron du syndicat Synergie-Officiers ("Le Figaro", 20/7).
      Quand les CRS matraquent eux-mêmes les manifestants, c’est beaucoup plus « professionnel ».

      #Le_Canard_enchaîné 25/7/2018


      https://trouden.blogspot.com
      #Troud #police #matraque

    • Vidéo : comment Benalla et Crase, au cœur du dispositif policier, lancent les deux interpellations - Libération
      http://www.liberation.fr/france/2018/07/22/video-comment-benalla-et-crase-au-coeur-du-dispositif-policier-lancent-le

      Presque au contact de la ligne de CRS, on reconnaît sans difficulté les deux manifestants qui seront quelques instants plus tard interpellés par Alexandre Benalla et Vincent Crase. Ce couple, qui parle en grec et en français dans les vidéos et qui n’est pas réapparu depuis, jette alors violemment trois objets sur la ligne de CRS, qui est à quelques mètres d’eux. Juste avant que la jeune femme leur fasse un bras d’honneur.

  • L’affaire Benalla est explosive car elle contient 4 scandales
    https://www.nouvelobs.com/edito/20180720.OBS9980/l-affaire-benalla-est-explosive-car-elle-contient-4-scandales.html

    Si le Benallagate est si explosif, c’est qu’il combine quatre affaires : la violence gratuite, l’usurpation de fonctions, le retour des barbouzeries, et la tentative d’étouffer l’affaire.

    Si le « Benallagate » a pris une telle ampleur, ce n’est ni parce que les médias s’ennuient l’été ni parce que l’opposition, jusque-là très faible, n’attendait qu’une occasion pour s’en prendre à Emmanuel Macron et son prétendu nouveau monde. C’est parce qu’il y a en réalité quatre affaires Benalla, emboîtées les unes dans les autres telles des poupées russes. En se combinant, elles forment un ensemble explosif.
    Quatre affaires

    La première affaire est la scène violente de la place de la Contrescarpe. Un homme casqué agrippe par le cou et frappe un homme déjà maîtrisé par les forces de l’ordre. Les témoins de l’affaire se récrient en vain. En soi, cet épisode est un scandale, qui légitime les discours dénonçant la violence démesurée contre les manifestants.

    La seconde affaire est l’usurpation de fonctions. L’homme qui frappe n’est pas policier. Il n’est pas investi du droit d’exercer cette violence. Il porte un brassard de la police, et les forces de l’ordre le laissent faire. L’Etat de droit, fondement d’une démocratie, est donc remis en cause.

    La troisième affaire est la découverte que cet homme, grisé par son propre pouvoir, est un collaborateur du président de la République. Qu’il existe au « château » des nervis au statut flou (Alexandre Benalla, mais aussi son copain Vincent Crase...), chargés d’opaques sinon basses besognes. On se croirait revenu au sale temps des barbouzeries orchestrées par le SAC gaulliste. Cette découverte fissure l’image d’Emmanuel Macron, qui a toujours insisté sur l’exemplarité et l’intégrité nécessaire à sa fonction. La communication présidentielle, jusque-là parfaitement lissée, a volé en éclat. Et l’on constate que le vieux monde, rance, est toujours bien là.

    La quatrième affaire, peut-être la plus explosive, est la tentative manifeste d’étouffer le scandale. Aux Etats-Unis, depuis le Watergate, un proverbe politique dit : « It’s never the crime, always the cover up. » Ce n’est jamais le crime lui-même qui cause le scandale, ce sont les manœuvres pour le dissimuler… Cela s’est vérifié à de nombreuses reprises, notamment à l’occasion de l’affaire Monica Lewinsky sous Clinton, ou lors des justifications de la guerre en Irak, sous Bush junior.

    Dans le cas du Benallagate, il est clair que l’Elysée a cherché à cacher ce qui s’était passé le 1er-Mai. Le parquet (contrairement à ce qu’impose l’article 40 du Code de procédure pénale) n’a pas été saisi. La brute a été légèrement sanctionnée, en catimini. Censé avoir été déchargé de ses fonctions de sécurité, on la retrouve lundi sur les Champs Elysées, dans le bus des champions du monde de foot…

  • Alexandre Benalla, Vincent Crase, Patrick Strzoda... Qui sont les personnes concernées par l’affaire de l’agression d’un manifestant le 1er mai ?
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/alexandre-benalla-vincent-crase-patrick-strzoda-qui-sont-les-personnes-

    Le directeur de cabinet du chef de l’Etat est celui qui a autorisé Alexandre Benalla à assister, auprès des policiers, aux rassemblements du 1er-Mai. Le chargé de mission « m’avait prévenu deux jours plus tôt qu’il souhaitait participer à une intervention auprès de la préfecture de police, pour voir comment se gérait une grande manifestation », a révélé Patrick Strzoda au Monde. « Il m’en a demandé l’autorisation, je la lui ai donnée, mais en précisant bien qu’il y allait en observateur », a-t-il ajouté.

    Le directeur de cabinet a été informé dès le lendemain des faits commis par son collaborateur. Il a alors alerté Emmanuel Macron sur ces violences, qui lui a répondu que « si les faits sont avérés, il faut prendre des sanctions », rapporte Le Monde. Patrick Strzoda a par la suite convoqué Alexandre Benalla, qui a reconnu les faits face à lui.

    Condamnant un « comportement manifestement inapproprié » qui a « porté atteinte à l’exemplarité qui est attendue, en toutes circonstances, des agents de la présidence de la République », le directeur de cabinet a annoncé par courrier au chargé de mission qu’il était mis à pied pour une période de deux semaines. « Je vous invite (...) à faire preuve, à l’avenir, d’un comportement exemplaire », lui a-t-il écrit. « A défaut, je mettrai fin définitivement à votre collaboration au sein des services de la présidence de la République. »

    Directeur de cabinet du chef de l’Etat depuis le 16 mai 2017, selon Ouest-France, Patrick Strzoda doit prendre sa retraite au mois d’octobre,

  • « Le Monde » identifie sur une vidéo un collaborateur de Macron frappant un manifestant le 1er mai à Paris
    https://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/07/18/le-monde-identifie-sur-une-video-un-collaborateur-de-m-macron-frappa

    Cette histoire est hallucinante. Un policier menteur libéré à Nantes, un homme de main de l’Elysée qui frappe les gens à terre (vous me direz que c’est une excellente métaphore de toute la politique de Macron que de s’attaquer aux plus faibles)... qui a dit "Etat policier" ? Tuer la contestation dans l’oeuf par la violence, ce n’est pas la République. On est en train de passer à "autre chose". "Démocratie autoritaire" est un terme en deça même de la réalité. Il faudrait analyser les nouvelles formes politiques basées sur l’intimidation. Intimidation par tweets chez Trump, par la menace financière contre la presse, par la marginalisation des chercheurs qui contestent l’ordre des multinationales, par la peur d’être désigné comme appartenant à un groupe anti-étatique comme en Turquie, par la menace du chômage pour tous, par..., par..., par toutes les méthodes possibles pour imposer le silence, le replis dans la coquille, la fin des solidarités.
    Oui, cet agent de l’Elysée est plus qu’un symptôme du dérèglement politique et social que nous vivons.

    Une mise à pied de quinze jours et toujours un bureau à l’Elysée… C’est la sanction que s’est vu signifier, dans la plus grande discrétion, Alexandre Benalla, un proche collaborateur du président de la République, après s’être livré, le 1er mai, à des violences restées inconnues jusqu’ici. Ce jour-là, ce chargé de mission d’Emmanuel Macron, équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, s’en est pris à un jeune homme qui se trouvait à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris. Il s’est vite éloigné, de peur d’être reconnu.

    • #démocratie_autoritaire, comme nouveau concept après la #démocratie_de_façade, c’est pas mal, sinon la politique de Macron et l’attitude de celles et ceux qui le soutiennent, en tête Amélie de Montchalin, m’inspire souvent le terme #crapulerie_policée ou to put it more mildly #politique_d_imposture et enfin pour exprimer le niveau en général raz des paquerettes de la pensée des macronistes, #pensée_régressive (je pense à la belle sortie de Jupée qui répondait à la minablerie d’un député macroniste lors des discussions sur les droits humains). Y a du boulot pour remonter le niveau.

    • Violences sur un manifestant : le parquet ouvre une enquête visant un collaborateur de Macron
      https://lemonde.fr/societe/article/2018/07/19/violences-sur-un-manifestant-le-parquet-de-paris-ouvre-une-enquete-prelimina

      L’enquête préliminaire vise Alexandre Benalla. Elle porte sur les chefs de violences par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions et usurpation de signes réservés à l’autorité publique.

      Qui est Alexandre Benalla, ce proche de M. Macron, auteur de violences le 1er mai ? Ariane Chemin

      Peu connaissent le visage de « l’adjoint au chef de cabinet » du président, identifié comme ayant frappé un jeune manifestant. Mais à l’Elysée son goût pour les démonstrations de force ne passe pas inaperçu.

      Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, au palais de l’Elysée à Paris, le 18 mai 2017.
      C’est la règle pour les « chargés de mission » auprès de la présidence de la République : leur nom n’a pas besoin d’être publié au Journal officiel (JO). Alexandre Benalla, l’homme qui a frappé, le 1er mai, un jeune manifestant place de la Contrescarpe, à Paris, coiffé d’un casque de policier – ce qui lui a valu une mise à pied de quinze jours –, n’apparaît pas dans l’organigramme officiel de l’Elysée.

      Rares sont ceux, hormis les chargés de la sécurité de ministres, les journalistes, les conseillers et le personnel de l’Elysée – où il dispose d’un bureau – qui connaissent le visage, voire l’existence, de « l’adjoint au chef de cabinet » d’Emmanuel Macron.

      Les premières armes politiques d’Alexandre Benalla remontent à 2011. « Il était tout jeune, 20 ans à peine, se souvient Eric Plumer, ancien responsable du service d’ordre national du Parti socialiste. Il avait fait la sécurité de plusieurs artistes, il en voulait, il était intelligent et compétent, dans mon souvenir, posé. Nous sommes en pleines primaires socialistes, je le charge de la protection de Martine Aubry. Puis je le prends dans mon service d’ordre durant la campagne 2012 de François Hollande. »

      « Viré manu militari » par Montebourg

      Il se met ensuite brièvement au service d’Arnaud Montebourg, avant d’être « viré manu militari » par ce dernier : « Le SPHP [le Service de protection des hautes personnalités] me l’avait proposé comme chauffeur en 2012, raconte au Monde l’ancien ministre du redressement productif. Je m’en suis séparé au bout d’une semaine après une faute professionnelle d’une première gravité : il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite. »

      On retrouve enfin ce très jeune homme au JO au printemps 2015. Par arrêté du premier ministre de François Hollande, ce titulaire d’un master de droit est admis dans la quarantaine d’étudiants et de jeunes professionnels de moins de 35 ans autorisés à suivre la session « jeunes » de l’Institut des hautes études de la sécurité et de la justice (IHESJ), une semaine de formation de haut niveau organisée à l’école des officiers de la gendarmerie à Melun. Un an et demi plus tard, il rejoint la campagne de M. Macron, où il est nommé responsable de la sécurité du candidat, pour un salaire de 3 500 euros net.

      Selon des indiscrétions de lettres confidentielles, La Lettre A et Maghreb Confidentiel, il a travaillé plusieurs années pour le groupe Velours, spécialisé dans la sécurité privée et fondé par d’anciens policiers. D’après le registre du commerce marocain, il devient le codirigeant d’une antenne montée par l’entreprise à Casablanca, en octobre 2015, qui cesse vite son activité avant d’être dissoute en 2017.

      Pistolets, Flash-Ball et boucliers antiémeute

      Comme l’entourage du nouveau chef de l’Etat, son nom apparaît ensuite à plusieurs reprises dans les « MacronLeaks », les courriels et documents internes d’En marche ! dérobés par des hackeurs anonymes et postés sur WikiLeaks à l’été 2017.

      Durant la campagne présidentielle, plusieurs conseillers proches de M. Macron s’interrogent. Par exemple, lorsque M. Benalla, du moins selon les « MacronLeaks », fait établir pour son équipe un devis pour deux pistolets lanceurs de balles en caoutchouc, un Flash-Ball et des boucliers antiémeute. « Je n’ai jamais entendu dire que les partis politiques avaient des vigiles armés, je trouve même ça dangereux », rétorque alors par e-mail Cédric O, trésorier de la campagne et aujourd’hui conseiller à l’Elysée chargé des participations de l’Etat et de l’économie numérique.

      Le responsable de la sécurité du candidat Macron ne manque en effet pas d’imagination. Le 17 avril 2017, 20 000 personnes sont réunies à l’AccorHotels Arena de Paris, le plus gros meeting de la campagne. On craint une opération terroriste. M. Benalla a une idée. « Une trappe avait été sciée, racontera à Midi Libre, Ludovic Chaker, coordinateur des meetings. En cas de tir, le pupitre devait basculer et M. Macron, se retrouver dans la partie creuse de la scène où avaient été placés un kit de secours et un gilet pareballes. »

      Même les professionnels de la sécurité privée connaissent mal M. Benalla. En avril 2016, le jeune consultant a pourtant créé une Fédération française de la sécurité privée avec une connaissance, Vincent Crase. Cet officier de réserve de la gendarmerie basé dans l’Eure et reconverti dans la sécurité privée serait, selon les « MacronLeaks », l’un des prestataires du service de sécurité de la campagne présidentielle. C’est avec lui que M. Benalla commande les fameux pistolets qui inquiétaient Cédric O.

      Le goût des démonstrations de force

      « La commande a été refusée par la direction d’En marche ! », confie au Monde Vincent Crase. Cette association, selon les statuts déposés à la Préfecture de police de Paris, se voulait « un lieu d’échange entre les différents acteurs de la sécurité privée » et entendait régler « tous les différends entre les professionnels du secteur et les pouvoirs publics ou les clients ». Les activités de cette ambitieuse fédération n’ont laissé aucune trace : elle a été dissoute rapidement.

      A l’Elysée, en revanche, le caractère d’« Alexandre » et son goût pour les démonstrations de force ne passent pas inaperçus. Lors d’un meeting à Caen du candidat d’En marche !, le 4 mars 2017, des témoins se souviennent l’avoir vu soulever de terre et évacuer manu militari un photographe local, qui s’était approché de trop près à son goût de l’ancien ministre de l’économie. Et, à l’occasion d’un déplacement de M. Macron dans un centre de formation des apprentis de Tours, le 15 mars, le « M. Sécurité » du chef de l’Etat s’en était aussi pris à un commissaire de police en tenue, accusé de ne pas libérer assez vite le passage au président de la République. « Alexandre, faut pas l’embêter », avait soufflé ce jour-là un proche de M. Macron qui assistait à la scène.

      Alexandre Benalla au lendemain de la victoire française au foot

      Un autre #gendarme_réserviste, de #LREM celui-ici, intégré au dispositif policier ce Premier Mai
      https://lemonde.fr/politique/article/2018/07/19/violences-sur-un-manifestant-l-elysee-annonce-avoir-mis-fin-a-toute-collabor

      Bruno Roger-Petit a également annoncé que M. Benalla était ce jour-là accompagné d’un autre homme, Vincent Crase – que l’on voit également sur la vidéo –, un gendarme réserviste par ailleurs employé de La République en marche. D’après le porte-parole, ce dernier était « très ponctuellement mobilisé comme d’autres réservistes par le commandement militaire de la présidence de la République ».

      Au cours de l’intervention filmée le 1er mai, M. Crase a « outrepassé son autorisation de la même manière qu’Alexandre Benalla et a été sanctionné comme lui d’une mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire », a déclaré Bruno Roger Petit. « Il a été mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République », a-t-il ajouté.

      et lui était armé ce jour là

      Toujours plus loin. @enmarchefr appelle à re-créer des milices à Nantes
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1019531540756299777

      Pour le flicage généralisé transcourant c’est open bar. Se rappeller la #garde_nationale de Hollande, et noter qu’Hidalgo envisage de créer une police municipale armée à Paris
      https://seenthis.net/messages/708749

      On frappe à terre (Contrescarpe, Premier Mai), on abat d’un tir dans la nuque (Ababakar, Le Breil), on mitraille un fuyard (Luis, à Montargis, il y a un an), on écrase à plusieurs gendarmes un Noir jusqu’à l’étouffer à mort (Adama Traoré), c’est le panard de terroriser les déviants, les opposants (utilisation constante de grenades « de désencerclement » comme arme offensive lors de charges policières), d’écraser les faibles (innombrables condamnations à la prison, destruction des effets des migrants à la rue, tri social relancé par parcoursup, coupure d’eau des fontaines publiques, ..., ...). Ça pue.

      Le preneur de vue avait été gazé
      https://twitter.com/NicolasLescaut/status/991380127803170816

      L’incroyable dans cette affaire, c’est pas tant le maintien des traditions barbouzardes au sein de l’État -Salcon affiche ouvertement une grossièreté et une intransigeance qui sont un appel constant et réitéré à exercer la domination par tous les moyens nécessaires mais aussi tout simplement pour le plaisir - que cette généralisation d’un « effet Rodney King » où la multiplication des images et leur mise en circulation pèse d’un poids inédit (y compris contre les salariés, les manifestants, les mis en cause par la justice, etc.).

      Image encore, voilà que je trouve un autre Salcon s’amuse, faites en autant .

      #police #sécuritaire #décomplexé #préfet #Collomb #Elysée #barbouzes (aux petits pieds) #milice #nervis #vidéo #scandalisation #mdr

    • Un militant communiste accuse Alexandre Benalla de l’avoir frappé lors de la déclaration de candidature de Macron
      https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/un-militant-communiste-accuse-alexandre-benalla-de-lavoir

      Ça fait du bruit, pour l’impunité c’est beaucoup moins pratique que les policiers anonymes et sans matricule, mais, rendez vous compte, c’est « la plus forte sanction jamais infligé à un collaborateur de l’Elysée : 15 jours de mise à pieds … » ( Bruno Roger-Petit, porte parole de la présidence).

      #observation_participante

    • LA MILICE DE MACRON - A propos de « l’affaire Benalla » -
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1020035513909219328

      ...il y a aussi un troisième homme, lui aussi en civil, pas encore identifié, qui prend le relai de Benalla lorsqu’il exfiltre brutalement une jeune manifestante. Ces hommes semblent eux aussi se connaître, fonctionner ensemble. (...)

      Depuis mercredi, ce qui choque les #médias et la classe politique, ce ne sont pas les innombrables exactions commises contre les manifestants depuis des mois.

      Ces violences policières ont causé des centaines de blessures, et parfois des mutilations, et ont abondamment été filmées et documentées. Ce qui choque, c’est le caractère « non-règlementaire » des agressions commises par le milicien Benalla.

      Si les mêmes violences avaient été commises par les CRS ou la BAC, personne ou presque n’aurait réagi. Ce que les médias reprochent à Benalla et ses complices, c’est de ne pas avoir été officiellement policiers.

      @ellensalvi, Journaliste - Mediapart
      https://twitter.com/ellensalvi/status/1020048309740802049

      Quelque chose d’étrange dans la présentation que fait l’Élysée des fonctions d’#AlexandreBenalla.

      – Adjoint du chef de cabinet (poste déjà occupé par un autre)
      – En charge de la sécurité du président (responsabilité du seul patron du GSPR)

      Pourquoi a-t-il été recruté au juste ?

      Une SARL, des achats d’armes, un employeur/protecteur commun, pour cette affaire d’État.

      #milice #présidence

    • http://www.vududroit.com/2018/07/affaire-benalla-code-penal-quoi-faire

      Le comportement d’Emmanuel Macron est désarmant de sincérité. Le président de la République affiche un narcissisme permanent et infantile auquel vient s’ajouter un étonnant sentiment d’impunité. Et avec lui, aucune relâche, nous avons droit tous les jours à un épisode destiné à nourrir notre stupéfaction devant l’absence de limites du personnage. Il y a eu l’épisode qui a suivi la victoire française en Coupe du Monde de football, occasion à laquelle Emmanuel Macron a été incapable de se maîtriser, en a fait des tonnes de façon gênante, avant de signifier son égoïsme méprisant avec la confiscation de la descente du bus sur les Champs-Élysées. « Moi d’abord, les autres ne sont rien. »Il y a maintenant l’incroyable affaire qui concerne une espèce de « garde-du-corps-porte-flingue-conseiller » à l’Élysée auprès du chef et dont on apprend qu’il joue les nervis en allant casser du passant dans les rues de Paris. Une vidéo nous montre Monsieur Alexandre Benalla profitant d’un temps libre pour revêtir les signes liés à la fonction de policier et passer à tabac les gens qu’il soupçonne d’être des opposants à son patron. Au plan juridique, judiciaire et administratif, cette affaire est d’une gravité exceptionnelle. Elle s’est déroulée il y a plus de deux mois et demi et jusqu’à présent, la seule conséquence avait été une mise à pied de 15 jours de l’apprenti milicien !

      Ces psychopathes qui nous gouvernent.

    • @aude_v merci mais guère d’analyse de ma part, tout juste d’hypothétiques scénarios (et l’argent dans tout ça ? par exemple), et des extraits de presse et twitts

      Un aperçu d’un moment de #crise_de_régime, hier, selon Le Monde

      Dans cette ambiance électrique, l’agenda si bien huilé de l’exécutif est chamboulé. Les députés ont du mal à poursuivre l’examen de la révision constitutionnelle. Les incidents de séance se multiplient. Depuis une semaine, les débats sur cette réforme s’éternisaient, cette fois ils s’enlisent. A 18 heures, un conciliabule s’improvise dans la cour d’honneur du Palais-Bourbon. Après avoir quitté précipitamment le siège de LRM, Christophe Castaner échange avec François de Rugy, Richard Ferrand, Nicole Belloubet, Marc Fesneau, président du groupe MoDem, la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet et la conseillère parlementaire d’Edouard Philippe.

      Des membres de cabinets ministériels sont également présents, « au bout de leur vie », relate un participant. Des députés de l’opposition immortalisent la scène sur Twitter. Tout le monde perçoit le désarroi du premier cercle. La crise se déroule à ciel ouvert.

      Aujourd’hui, outre la GàV du suspect (...) et son licenciement (la barbouze au petit pied doit changer d’appart, il loge à l’Élysée...), trois responsables #policiers sont suspendus #fusibles
      https://lemonde.fr/societe/article/2018/07/20/affaire-benalla-trois-responsables-policiers-ont-ete-suspendus_5333963_3224.

      Il s’agit de deux membres de la direction de l’ordre public et de la circulation à la préfecture de #police et d’un commandant chargé de faire la liaison entre la #préfecture et l’#Elysée.

      Ils étudient si bien les autonomes (et leurs propres troupes...) avec leurs observations participantes, ils pigent si bien ce qui se passe dans cette société filmée par tous les bouts qu’ils ont pas retenu que « pas vu pas pris » implique dans nombre de cas d’avoir à se masquer.

      edit La préfecture de police de Paris embarrassée et fragilisée par l’affaire Benalla, Soren Seelow et Julia Pascual

      Les policiers s’indignent qu’un «  observateur  » de l’Elysée ait pu outrepasser son rôle. Des cadres de la préfecture de police sont mis en cause.

      La stupéfaction le disputait à la colère dans les rangs des forces de l’ordre, jeudi 19 juillet, alors que l’« affaire Benalla », du nom de cet employé de l’Elysée surpris en train d’interpeller et de molester deux manifestants le 1er mai, affublé d’un casque de police, prenait l’ampleur d’un scandale. Alexandre Benalla, 26 ans, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, avait été suspendu deux semaines, puis réintégré au service de la présidence de la République. Une mansuétude incompréhensible pour bon nombre de policiers.

      Au-delà de son retentissement politique, cet épisode fragilise la préfecture de police de Paris (PP), chargée de l’organisation du maintien de l’ordre et de l’accompagnement des « observateurs », dont faisait théoriquement partie M. Benalla le 1er mai. Trois cadres de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), qui gère les manifestations dans le ressort de la PP, ont ainsi été suspendus jeudi soir à titre conservatoire : Laurent Simonin, un contrôleur général membre de l’état-major de la DOPC ; le commissaire Maxence Creusat, également membre de l’état-major ; et un commandant, chargé de la liaison entre l’Elysée et la PP. Ils sont soupçonnés d’avoir récemment fait parvenir un film de l’incident issu de la vidéosurveillance à l’employé de l’Elysée.

      Benalla connu des services de la préfecture

      D’après nos informations, la demande d’intégrer M. Benalla à la manifestation a en outre été faite directement par l’Elysée auprès de la DOPC, sans passer par le ministère de l’intérieur. Une autorisation sans doute facilitée par son statut particulier : M. Benalla, qui a travaillé durant la campagne présidentielle de M. Macron en tant que responsable de la sécurité, puis comme « chargé de mission » à l’Elysée, est en effet loin d’être inconnu des services de la préfecture.

      « Je l’ai croisé plusieurs fois pendant la campagne, confirme un commissaire de la PP, et il était très présent sur les déplacements présidentiels. » Ce n’est pas la première fois qu’il participait à un service d’ordre, ajoute David Le Bars, du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) : « Cela fait des mois qu’il est présent sur les gros dispositifs de maintien de l’ordre. Il participe aux briefings préliminaires et aux débriefings et vient avec sa radio, donne des orientations à des commissaires en jouant de sa qualité. »

      D’après les informations du Monde, M. Benalla était également présent au sein de la salle de commandement de la DOPC, le soir du 1er mai, lorsque le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, et le préfet de police, Michel Delpuech, ont rendu visite aux troupes. Mais selon une source policière, ce n’est que le lendemain, en découvrant les vidéos, que la haute hiérarchie de la PP aurait rapporté l’incident au ministère de l’intérieur.

      Lire aussi : Sous la pression, l’Elysée lâche Benalla

      Brassard et talkie-walkie

      Le 1er mai, M. Benalla était présent place de la Contrescarpe, à Paris. Le secteur est placé sous l’autorité déléguée du commissaire Maxence Creusat, qui a été suspendu jeudi soir. La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux montre M. Benalla et l’un de ses proches — Vincent Crase, employé de La République en marche — participant à l’interpellation de deux manifestants, un jeune homme et une jeune femme. Selon une information du Monde, la présence de ce second collaborateur occasionnel de l’Elysée n’avait pas été autorisée par la PP, qui ne l’aurait découverte que jeudi 18 juillet, lorsque l’Elysée a dévoilé son identité au lendemain de la révélation du scandale.

      Sur plusieurs films, on aperçoit M. Benalla frapper un jeune homme et s’en prendre à une jeune femme, sous le regard passif de CRS. Comment expliquer que M. Benalla ait pu bénéficier d’autant de largesses dans son encadrement ? « L’Elysée, ça fout la trouille à tout le monde », lâche, prosaïque, Philippe Capon, du syndicat de gardiens de la paix UNSA-Police. « On n’est pas obligé de jouer les laquais de la présidence ! », s’étrangle un commissaire.

      Place de la Contrescarpe, ainsi que sur d’autres images prises dans Paris, un homme en civil accompagne M. Benalla sans jamais s’interposer : il s’agit pourtant d’un membre de l’état-major de la DOPC, Philippe Mizerski, chargé d’encadrer l’« observateur » de l’Elysée, et qui ne pouvait donc ignorer sa qualité. Jeudi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs déclaré identifier « formellement » ce policier comme étant celui qui lui « a demandé (…) de [s]e retirer de la marche silencieuse », en hommage à Mireille Knoll, le 28 mars, où il avait été chahuté. Une vidéo atteste de la présence de ce fonctionnaire.

      Autre question soulevée par cette affaire : comment Alexandre Benalla a-t-il pu arborer un brassard de police, ainsi qu’en témoignent plusieurs vidéos ? La PP précise qu’elle dote les observateurs qu’elle accueille « de casques et de gilets pare-balles permettant d’assurer leur protection. » Les brassards de police ou la radio portative, en revanche, ne font pas partie du matériel attribué.

      « Des amateurs »

      Afin d’éclaircir ces aspects du dossier, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé, jeudi, au Sénat, avoir saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Cette enquête administrative vient en complément de l’enquête judiciaire ouverte jeudi matin par le parquet de Paris pour « violences par personne chargée d’une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l’autorité publique », dans le cadre de laquelle M. Benalla et M. Case ont été placés en garde à vue vendredi. Le parquet de Paris a par ailleurs à son tour cosaisi l’IGPN pour mener l’enquête judiciaire.

      Ce n’est pas la première fois que M. Benalla témoigne de son goût pour les attributions régaliennes. Compte tenu de son rôle pendant la campagne présidentielle et à l’Elysée, il bénéficie d’une autorisation de port d’arme. D’après nos informations, la demande a été faite par l’Elysée auprès de la PP et a été satisfaite en octobre 2017. M. Benalla est donc connu du SDLP, le service de police spécialisé dans la protection des personnalités, et de son émanation le GSPR, chargé de la protection du président de la République.

      Sa situation ne manque pas, là non plus, d’interroger. « Depuis quand met-on des amateurs pour s’occuper de la protection du président alors qu’on a des policiers et des gendarmes qui sont des professionnels ?, interroge Jean-Paul Mégret, du Syndicat indépendant des commissaires de police. Résultat, on se retrouve avec des gens qui n’ont aucun sang-froid. » Un connaisseur de la question fait remarquer que « c’est la première fois depuis le général de Gaulle qu’on contourne les services officiels ».

      #vidéo #violences_policières

    • Non bis in idem.

      Je suis toujours atterré par la capacité de la presse à aboyer avec la meute. Et l’absence de mobilisation du moindre neurone…

      À propos du motif de licenciement d’A. Benalla, «  mais pas pour les événements du 1er mai  ». cf. p. ex.

      Alexandre Benalla. Le point sur l’affaire qui secoue l’Elysée - France - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/france/alexandre-benalla-le-point-sur-l-affaire-qui-secoue-l-elysee-20-07-2018

      Alexandre Benalla n’est pas licencié pour les violences du 1er-Mai mais pour avoir reçu des enregistrements vidéo le concernant : il « aurait été destinataire d’un document de la préfecture de police qu’il n’était pas autorisé à détenir », explique l’Elysée.

      … on rappellera qu’il ne peut être licencié pour ce fait, puisqu’il a déjà été sanctionné. Même symboliquement (et encore…) N’importe quelle instance juridique, Tribunal Administratif, probablement, mais on ne sait rien de son contrat (on va certainement encore apprendre des choses…) et donc, peut-être Prud’hommes, quelle que soit la juridiction, l’employeur se ferait exploser un tel motif de licenciement. (note aux journalistes : c’est qu’il faut indiquer les 7 semaines de délai en plus du rappel de l’impossibilité de double sanction).

      On notera d’ailleurs que le motif retenu est tout à fait délicieux – et tombe à pic, un contentieux là dessus serait intéressant à suivre : si on appliquait une telle (future) jurisprudence Benalla, il manquerait rapidement une part considérable de la police et de la gendarmerie, étant donné les habitudes d’accès illégal au STIC, voire de commercialisation de ses infos (moisies…)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_traitement_des_infractions_constat%C3%A9es#Fuites

    • Entre autres détails du Parisien,…

      Il est quasiment certain que l’identification du gugusse et la transmission au Monde sont issues de la #Grande_Maison.

      Les réseaux d’Alexandre Benalla au cœur de l’enquête - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-reseaux-d-alexandre-benalla-au-coeur-de-l-enquete-20-07-2018-7828155.

      Selon nos informations, le jeune chargé de mission a été aperçu mercredi soir en train de récupérer un CD-ROM contenant les fameuses vidéos, dans un bar du VIIIe arrondissement de Paris. Benalla comptait, semble-t-il, s’en servir pour préparer sa défense. Il va devoir s’en expliquer devant les enquêteurs. Dans l’attente, les trois policiers ont été suspendus administrativement à titre conservatoire.

    • Où l’on apprend que la @prefpolice conserve les images de vidéo surveillance au delà du délai maximal d’un mois.

      https://twitter.com/raphkempf/status/1020560892948344832
      Se découvrir filmé, après coups (prise par trois objectifs ici, sans compter la vidéo surveillance)

      Ça se complique pour les politiciens ? Une réponse à la défense de l’honneur de la police par la gauche représentative :

      Quand la vidéo est sortie le 1er mai, personne, jamais, n’a dit « ça peut pas être des flics, ils se comportent pas comme ça », pas @Francois_Ruffin, pas la FI. Personne.
      On y a tous vu que du feu, précisément parce qu’on sait qu’ils se comportent comme ça.

      https://twitter.com/Aur0rax/status/1020540665028136960

      #nervi #bouffon #barbouze_manquée #vidéosurveillance #boomrang

    • question que nul ne pose ?

      cf. mon message d’il y a 2 jours. Visiblement, l’incroyable grade de lieutenant-colonel, sans parler des (encore plus) incroyables avantages et rémunération, passe très très mal dans un corps qui n’a pas vraiment besoin de cette cerise pour avoir des états d’âme (dont l’expression est illégale…)