person:walid eïdo

  • La Syrie, le terrorisme et la tuerie de #Charlie Hebdo | Un oeil sur la #Syrie
    http://syrie.blog.lemonde.fr/2015/01/14/la-syrie-le-terrorisme-et-la-tuerie-de-charlie-hebdo

    (...)
    Ils font valoir par ailleurs que, sous le règne de Hafez comme sous celui de Bachar al-Assad, ces mêmes services n’ont jamais hésité à passer à l’acte, en se dissimulant évidemment derrière des proxys ou en manipulant des groupes terroristes. Ils ont ainsi commandité des attentats dans plusieurs pays occidentaux… dont la France. Ils ont fait procéder un peu partout à l’élimination de ceux qui se mettaient en travers des intérêts ou des projets de leur pays. Et ils citent à l’appui de leur affirmation le florilège suivant : (...)

    Ils rappellent qu’une série d’attentats s’est déroulée au Liban depuis l’accession au pouvoir de Bachar al-Assad, et que, avant et après l’assassinat de Rafiq al-Hariri, elle a tué ou blessé une douzaine d’intellectuels de renom et de militants politiques : Samir Kassir, Georges Hawi, Gebran Tueni, Pierre Gemayel, Walid Eïdo..., Marwan Hamadeh, Elias Murr, May Chidiac... Tous étaient connus pour leur opposition résolue à la présence et à l’intervention de la Syrie dans les affaires de leur pays.

    Ils ne manquent pas d’avantage d’exemples s’agissant de la manipulation des groupes #terroristes #islamistes, mais ils se contentent, dans ce cadre, de renvoyer aux propos tenus par le général Ali Mamlouk, directeur général des Renseignements généraux, devant un haut responsable américain en visite à Damas. Pour convaincre son interlocuteur de l’intérêt des Etats-Unis et des autres Etats occidentaux à coopérer avec son pays dans la lutte contre les organisations terroristes, il avait expliqué que les #moukhabarat ne cherchaient ni à attaquer immédiatement les groupes qu’ils repéraient, ni à tuer leurs membres. Au contraire, ils les infiltraient, ils les accompagnaient, et ils ne se retournaient contre eux qu’au moment opportun… après les avoir utilisés, comme le Fath al-Islam de Chaker al-Absi pour les groupes armés, ou comme le cheykh alépin Abou al-Qaaqaa, pour les individus.

    Nul n’est obligé d’entendre ce que disent ces Syriens.

    Mais nul ne peut nier que ces éléments, qui sont loin d’épuiser le sujet, méritent d’être gardés en tête dans les circonstances présentes.

    • C’est du pur complotisme, mais lui, visiblement il a le droit. Auparavant : Nusra était un faux-nez des services syriens, puis Daech travaillait pour les services syriens, encore récemment « Bachar ne bombarde pas Daech il fait semblant »… Puisqu’il évoque le Liban : une des théories de ses copains du 14 Mars, c’était que le Fatah al-Islam à Nahr el-Bared (dont l’élimination a coûté la vie à une centaine de soldats libanais en 2007) était aussi une manipulation des services syriens (depuis même Now a reconnu que c’était faux – on a encore retrouvé le Fatah al-Islam à Qusayr début 2012).

      Pour ce qui est de citer la phrase de Mamlouk, c’est encore une de ces lectures totalement tordues d’une phrase pourtant assez directe. Ce qui est ici totalement fumeux, c’est que les services français, assez clairement, continuent à réclamer le retour à leur collaboration avec les services syriens – c’est assez transparent dans les « fuites » qui arrivent dans les médias français depuis 2012, c’est très clair dans toute le bouquin de Chesnais-Malbrunot (qui repose beaucoup sur les confidences des responsables sécuritaires des services français). Les services syriens n’ont pas besoin de convaincre grand monde, il est assez notoire que les Occidentaux sont les demandeurs dans ce domaine (la rencontre avec Mamlouk, ce n’est pas pour vendre la collaboration sécuritaire, qui existe déjà et/ou qui est ici une demande américaine, c’est pour réclamer une reconnaissance politique en échange de cette collaboration).

      Après, en ce genre de matière, tout est évidemment possible. Mais pour l’instant, ce que raconte Ignace relève de la pure fantaisie complotiste, « bien que non étayée par des preuves tangibles ».

      (Au fait, les frères Machin, ils auraient mis les pieds en Syrie un jour ? À quel moment les services syriens les auraient manipulés/retournés/je-ne-sais-quoi ?)