person:wilhelm reich

  • La Dialectique peut-elle casser des briques ? (1973) - René Viénet [MultiSub] - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=Anr2d_Tuakg

    La #dialectique peut-elle casser des briques ? est un film français de #René_Viénet sorti en 1973. La dialectique peut-elle casser des briques est un film se rattachant au #mouvement_situationniste initié entre autres par #Guy_Debord. Il s’agit du détournement d’un film de kung-fu chinois (唐手跆拳道, 1972) dans lequel des pratiquants de taekwondo coréens s’opposent à des oppresseurs japonais. Le détournement cinématographique est une pratique visant à récupérer un film déjà réalisé et commercialisé en changeant le discours des personnages (post-doublage). Le dialogue original est remplacé par un autre dialogue, généralement à portée humoristique. Le scénario détourné relate comment des prolétaires tentent de venir à bout de bureaucrates violents et corrompus grâce à la dialectique et à la subjectivité radicale. La violence est finalement choisie du fait de l’incapacité des bureaucrates à suivre un argument logique. Le dialogue contient de nombreuses allusions à des révolutionnaires anticapitalistes (Marx, Bakounine, Wilhelm Reich), et évoque au passage des thèmes contemporains : conflits syndicaux, égalité des sexes, mai 68, gauche française et les #situationnistes eux-mêmes

  • Le freudo-marxisme de Wilhelm Reich - Zones subversives
    http://www.zones-subversives.com/article-le-freudo-marxisme-de-wilhelm-reich-114357371.html
    Aujourd’hui, le mariage entre homosexuels conformistes passe pour le summum de la contestation. Le pouvoir écolo-socialiste, avec la collaboration du lobby homosexuel, enferme le désir sexuel dans le cadre glacial de la loi, du contrat, de la norme du couple, du mariage et de la famille. Dans ce contexte étouffant la pensée de Reich semble tout à fait vivifiante. Si la réflexion sur la sexualité semble avoir disparu, le #freudo-marxisme propose une démarche de lutte pour la révolution sexuelle.


    #W.Reich #psychanalyse #théorie #révolution #sexualité

  • « Pourquoi l’islamisme ne peut pas être expliqué à partir de la religion », par Norbert Trenkle - 16 Novembre 2015

    http://www.palim-psao.fr/2015/05/pourquoi-l-islamisme-ne-peut-pas-etre-explique-a-partir-de-la-religion-pa

    Une confrontation sérieuse avec le phénomène du fondamentalisme islamique requiert un changement de point de vue et une critique conséquente des spéculations culturalistes. Pour aller à l’essentiel, vouloir expliquer l’islamisme à partir de l’islam est à peu près aussi insensé que tenter de faire dériver le national-socialisme de l’épopée des Nibelungen ou de l’Edda poétique. Évidemment, les islamistes fanatiques se réclament avec une insistance aussi provocante que lassante du Coran et du prophète, mais en réalité ils se moquent totalement des discussions et spéculations théologiques ; pour eux, l’islam, c’est ce qu’ils en font, c’est-à-dire exactement ce qui correspond à leur besoin identitaire et subjectif. Les récits religieux transmis ne sont rien d’autre pour eux que des chiffres et des codes culturels dont ils se servent pour consolider leur statut-sujet précaire. Les islamistes sont tout sauf des religieux traditionalistes qui auraient manqué le train de la modernité ou refuseraient de sauter dedans. Il s’agit bien plus d’individus tout à fait modernes, marqués par le capitalisme, qui en tant que tels cherchent un appui dans un collectif en apparence puissant, auquel ils puissent s’identifier.

    Cette soif d’identification à un sujet collectif n’a rien de nouveau. Il fait partie de l’équipement de base constitutif de l’individu moderne formaté pour la société marchande et accompagne l’histoire de la modernisation depuis le début du XIXe siècle. Cela ne peut guère surprendre. Car la gageure de devoir se rendre socialement actif comme sujet particulier isolé, toujours soucieux de défendre ses intérêts privés et de ne considérer finalement les autres membres de la société que comme des instruments pour atteindre ce but, cette gageure engendre le besoin pressant de se fondre dans une communauté imaginaire, au sein de laquelle cet isolement et cette instrumentalisation réciproque seraient abolis en apparence. Cette identification à un grand sujet apaise en même temps le sentiment d’impuissance devant son propre rapport à la société, qui fait face à l’individu comme contrainte collective chosifiée, car cela offre la surface de projection idéale pour des fantasmes compensatoires de toute puissance. Si au cours de l’histoire de la constitution du capitalisme ce sont en premier lieu les grands sujets classiques comme la nation, le peuple et les classes qui se sont trouvés sur le devant de la scène, ce sont pourtant les communautés religieuses qui ont depuis bien trois décennies le vent en poupe – et certainement pas seulement dans l’espace estampillé islamique mais également sous la forme du fondamentalisme protestant, des sectes évangéliques en Amérique Latine et en Afrique ou du nationalisme hindou. Au macro niveau de la société, les causes de cette « mégatendance » globale se trouvent certainement dans le déclin des grandes religions séculières de l’époque bourgeoise, avant tout du socialisme et du nationalisme. Car dans la foulée de la mondialisation engluée dans la crise, soit l’État est largement privé de son pouvoir de contrepoids régulateur face aux impératifs du marché, soit – comme dans de nombreuses régions de l’ancien tiers monde – il a été complètement broyé, tandis que dans le même temps la croyance quasi religieuse dans le progrès qui régnait au début tout comme au moment culminant du capitalisme se voit démentie tous les jours par les catastrophes écologiques de plus en plus aigues ainsi que l’exclusion sociale grandissante.

    • Très intéressant, l’article comme le site de manière plus générale.
      Deux petites réserves : le terme générique d’islamisme manque un peu de précision, à mon avis : on y subsume habituellement trop de choses pour que tout ce que dit l’article sur l’islamisme soit valable.
      Par ailleurs cette assertion me semble très fausse et être une erreur très commune dans une certaine gauche radicale européenne :

      S’ajouta à cela le conflit israélo-palestinien, qui a été chargé, au sein du monde arabe et de l’idéologie anti-impérialiste, d’une énorme signification symbolique largement au-delà de son véritable caractère de problème territorial limité et relativement mineur, et transformé en une surface de projection du ressentiment antisémite, dont l’islamisme recueillit également l’héritage.

      Sans partir dans de grands développements, je pense que l’auteur sous-estime grandement d’une part la projection de puissance israélienne dans le monde qui va bien au-delà des territoires occupés voire de son environnement proche-oriental immédiat, d’autre part sa capacité d’influence sur les politiques étrangères au Moyen-Orient de plusieurs Etats occidentaux. J’ajoute que la singularité radicale d’Israël, qui n’est ni un classique Etat-nation, ni une puissance coloniale, ni même un régime d’apartheid, semble échapper à l’auteur. J’en veux pour illustration ce que dit l’auteur du thème du choc des civilisations, popularisé par Huntington, phénomène perçu par l’auteur comme symptôme du fait que l’Occident en général avait besoin de se trouver un nouvel ennemi à la fin de la guerre froide. Ce à quoi je veux bien souscrire. Mais l’auteur semble ignorer qu’en même temps ce thème n’a pas été inventé par Huntington mais par son mentor l’orientaliste Bernard Lewis (double national américano-israélien) qui a été une des référence principale des néo-conservateurs pour dépeindre le Proche-Orient.
      De plus ce passage reprend une représentation commune des Arabes, panarabistes ou islamistes, obsédé par Israël et les complots, et donc antisémites. Ce n’est pas entièrement faux mais il faut voir aussi qu’en « Occident » il y a une doxa officielle qui agit dans les médias et le champ universitaire (par intimidation/répétition) qui consiste à minorer tout cela et à écarter d’un revers de main toute explication historique recourant à la thèse du complot comme si l’histoire politique au vingtième siècle de cette région n’en était pas remplie...

      Bref, quelqu’un qui s’y connaît pourrait-il me dire s’il existe un ouvrage clair et accessible en français qui permette de s’initier aux enjeux théoriques de la critique de la valeur ? Perso je n’ai lu que le « Debord » de Jappe (qui n’aborde pas la question) et le bouquin de Kurz « les Habits neufs de l’empire ».

    • Texte intéressant trouvé sur le site signalé et écrit par le petit groupe post-situ des Amis de Némésis :
      http://www.palim-psao.fr/2015/03/etat-islamique-inc-par-les-amis-de-nenemis.html

      Une fois de plus, la Maison Blanche veut rassembler une coalition mondiale contre l’Axe du Mal. Trois années de guerre devaient suffire, et la première campagne inclut des frappes aériennes en Syrie, ainsi qu’un budget exceptionnel de 500 millions USD. Il s’agit à présent d’aider les « rebelles syriens modérés », après avoir aidé avec les monarchies du Golfe une opposition syrienne comprenant toute une série de milices islamistes, dont l’EI. Ces prétendus « modérés » sont en réalité eux-mêmes dirigés par des islamistes concurrents de l’EI, comme l’alliance baptisée Front Islamique, fortement liée au groupe djihadiste Al-Nosra. Ces groupes islamistes issus d’Al-Qaida essaient de se différencier de l’EI, qui les a défaits militairement, et s’entraînent désormais en Arabie saoudite. En résumé, l’Occident est à nouveau en train d’armer des islamistes contre d’autres islamistes, en espérant servir ainsi ses intérêts géostratégiques et abattre le régime d’elAssad. La radicalisation successive des groupes instrumentalisés n’est qu’une affaire de temps. La personnalité autoritaire est le profil commun entre le fascisme et l’islamisme. Dans les deux cas, il s’agit de se soumettre à un destin inamovible, atemporel, dans les deux cas la haine de celui qui ne se soumet pas (l’infidèle, le chômeur, le marginal, le librepenseur) exprime la souffrance de celui qui a décidé de se soumettre mais ne veut pas avouer que son fétichisme consenti le mutile, dans les deux cas (le lecteur est renvoyé à Psychologie de masse du fascisme de Wilhelm Reich). Les nombreuses et terribles exactions sexuelles au Proche-Orient en sont un exemple pesant. Une vie sexuelle libre y est aussi impossible que la fondation d’une famille tant la misère l’interdit. En même temps, l’imposition du voile et d’autres rituels aux femmes traduit l’échec complet des tentatives d’occidentalisation de ces pays. Rappel de la théorie de l’Abspaltung et du fait que la dégradation capitaliste de l’ordre patriarcal et agricole, qui avait pris des siècles en Europe, se présente brutalement dans les pays arabes et y engendre une peur terrible des femmes, et donc une haine décuplée contre elles. Les autres points sont identiques avec l’article précédent.

      Notes :

      [1] http://www.konicz.info/?p=2929

      [2] http://www.exit-online.org/textanz1.php?tabelle=aktuelles&index=9&posnr=622

      [3] [1. L’expansion par la conquête est une constante dans l’histoire, à commencer par la guerre menée par le Prophète aux débuts de l’Islam. De même, la guerre a toujours été une entreprise rationnelle et son succès dépend largement de cette qualité. Ce n’est donc pas en cela que l’EI se singularise forcément. Note des Amis de Némésis]

      [4] [2. Samuel Laurent, dans son livre hâtivement concocté L’Etat islamique, s’étend à juste titre sur la présence massive de l’Etat islamique sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook, qui leur assure une visibilité mondiale, mais ne mentionne même pas la publication des bilans « al-Naba ». Note des Amis de Némésis]

      [5] [3. Chiffres qui pour l’occasion semblent assez ridicules. Note des Amis de Némésis]

      [6] [4. Cette différence semble moins évidente que cela : d’une part l’EI ne se livre à ses horribles destructions que pour mieux accumuler et dominer des pays à exploiter, tout comme l’avait fait le nazisme, et d’autre part sa mainmise sur les ressources (notamment pétrolières) peut très bien produire un return on equity, direct ou indirect, pour ses commanditaires et sponsors. Note des Amis de Némésis]

      [7] [5. Ce qui est sûr, c’est que dans les deux cas, ces massacres génocidaires ont effectivement lieu et sont proclamés comme des objectifs supérieurs à tout le reste : les deux aspects paraissant du coup parfaitement cohérents ; il n’en reste pas moins que, 4 dans un cas comme dans l’autre, ces massacres répondent au souci de s’accaparer les richesses des étrangers ainsi dépossédés (les juifs étant considérés comme des étrangers de l’intérieur) et la « politique » nazie (ou islamiste) traduisant ainsi une « économie » de pillage. Note des Amis de Némésis]

      [8] [6. La formule reste elliptique. Nous supposons qu’il s’agit d’une récession à l’échelle mondiale de la socialisation par le travail, à laquelle répondent des formes de socialisation barbares. Dans ce cas, la formule s’applique aussi bien aux pays condamnés à une guerre civile ininterrompue, comme l’Iraq, la Syrie, la Libye, le Liban, l’Afghanistan, le Yémen, et aux zones « de non-droit » dans les pays occidentaux. Note des Amis de Némésis]

      [9] [7. Cette nouvelle armée en expansion permanente, prête à exécuter les basses œuvres un peu partout où ses chefs, connus ou cachés, lui disent d’aller semer la destruction, est dirigée comme on sait par un certain Abou Bakr al-Baghdadi, de son vrai nom Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri, natif de Samarra (d’autres sources disent Fallujah ou Diyala) en Iraq. Selon certaines sources (Samuel Laurent, op. cit., Seuil 2014, p. 121 à 124), qui sont contredites par d’autres, lui ainsi que l’Etat-Major qui l’entoure (une dizaine d’hommes), aurait été faits prisonniers par les Américains en 2004, en raison de nombreux crimes déjà commis à cette époque. Ce qui leur était reproché justifiait donc de très longues périodes de détention. Or, ces hommes auraient tous été libérés en bloc quelques mois plus tard, sans aucun motif visible. Donc, avec des motifs invisibles. De là à imaginer que se répète ici la politique secrète et absurde qui avait déjà présidé à la création d’Al-Qaida, il n’y a pas très loin : mettre en place des organisations criminelles pour les utiliser contre un ennemi commun (à l’époque les Soviétiques en Afghanistan, aujourd’hui les régimes iranien, iraquien et syrien) et pour s’assurer d’une main mise directe sur les champs pétrolifères. Laisser une armée de criminels détruire des pays entiers en se disant que le moment venu, on les remettra dans leur boîte. Pour d’autres sources, comme Wikipedia, les dates ne sont pas les mêmes – arrestation en 2005 et libération en 2009 – et il est avancé qu’al-Baghdadi aurait été arrêté par erreur, et donc relâché sans problème au bout de quatre ans. Note des Amis de Némésis

    • @souriyam en français, c’est surtout Jappe du coup, donc il y a Les aventures de la marchandise, en 2003. Je ne crois pas qu’il y ait de brochure plus courte avec uniquement les trucs de base, sans rentrer dans les détails. @ktche une idée d’un ouvrage ?

      M’est-avis que les participants aux groupes de critique de la valeur feraient bien de s’associer avec des spécialistes de l’éducation populaire, pour vulgariser les théories dans un langage commun, avec des exemples, des schémas, ou que sais-je encore…

    • M’est-avis que les participants aux groupes de critique de la valeur feraient bien de s’associer avec des spécialistes de l’éducation populaire, pour vulgariser les théories dans un langage commun, avec des exemples, des schémas, ou que sais-je encore…

      Oui surtout Clément :-p

  • Solution anti-terroriste dans Libé : du sexe gratuit pour les islamistes - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/solution-anti-terroriste-sexe-gratuit-islamistes

    Mauvais timing pour Libération. Quelques heures avant les attentats de Paris, le journal publiait sur son site internet – et le lendemain dans son édition papier – une tribune signée Marcela Iacub, De la misère sexuelle des islamistes. Où la polémiste développe une thèse simple à résumer, même si elle l’exprime de façon désordonnée : contre la radicalisation, la prostitution.

    Un thème qui lui est cher. En septembre 2012, en plein débat sur la pénalisation des clients de prostituées, Marcela Iacub proposait un « service public sexuel » (SPS) gratuit qui pourrait « tel un antidépresseur, aider la société française à trouver de nouvelles solutions aussi originales que celle-ci pour faire face à toutes les autres formes de la misère ». Le résultat, le SPS, calqué sur le don des organes et du sang, est moins choquant que le postulat de départ : les hommes ont par essence besoin de sexe – quid des femmes ? – et la société leur doit de « satisfaire leurs désirs sexuels ».

    Pas étonnant donc que l’essayiste décline cette invention aux islamistes, « victimes » d’une idéologie, qui les empêche d’être libres sexuellement : « La société enfantée par la révolution sexuelle a provoqué tellement de frustrés – plus les mâles sont pauvres et sans diplômes, moins ils trouvent de partenaires sexuelles, démontrent les études sociologiques – qu’ils peuvent être facilement tentés par l’islamisme. »

    Le lien est clair, vite établi : la frustration sexuelle conduit à la violence, à la radicalisation. La solution est donc simple : « Donner tous les moyens possibles pour que chacun d’entre eux ait une sexualité sinon épanouie, tout au moins possible et agréable, afin qu’ils ne transforment pas leurs désirs refoulés en actes de violence. » Ailleurs, elle est plus claire encore en déplorant que ces pauvres frustrés n’aient « même plus la possibilité de découvrir leur sexualité avec des prostituées ».

    Le postulat de départ n’a rien de révolutionnaire. En août dernier encore, une sociologue britannique justifiait la prostitution par la nécessité de répondre aux pulsions sexuelles masculines. Son adaptation aux islamistes n’est juste qu’une ré-actualisation d’une idée réactionnaire : celle que les hommes sont domptés par leur libido. Le sexisme ne touche pas que les femmes.

    #misogynie #prostitution #esclavage #libération #machisme #Iacub

    • Je me rappelle que c’était un discours équivalent qui était servi sur la « liberté sexuelle », voir notamment les textes de Dworkin qui démolissent bien ce processus. Si la société était violente, c’était à cause de la frustration sexuelle (en l’occurrence celle des hommes, constituant de la violence et des armées). Il en allait donc de la responsabilité des femmes qui se refusaient, et pour participer à la politique révolutionnaire d’émancipation du monde, il fallait donner son cul.
      Ben, en fait, ça marche pas très bien, surtout pour les femmes.

    • Oui c’est un classique cet argument. Ca montre que les femmes ne sont vues que comme du bétail par les personnes qui utilisent cet argument. Les femmes ne sont pas de vertébrales êtres humains. Envoyer des femmes être violé par les « terroristes » c’est vraiment une idée qui montre que le ressentie de ces femmes n’existe pas.
      Les femmes sont tolérés uniquement si elles servent la consommation des seuls véritables humains, les phallophores.

    • En dehors du savoir-faire-du-buzz de Marcela Iacub pour vendre ses productions (qui ne me parait pas pire que tous les Pujadas et autres Finkielkraut qui colonisent nos médias). Mettons cela à part.

      Ce qui m’interroge au sujet du rapport de notre société au sexe, c’est la demande (qui m’est apparue réelle) de certaines femmes de pouvoir être rémunérées pour donner un plaisir sensuel et sexuel à des personnes assez lourdement handicapées. (Je pense qu’il pourrait y avoir également des hommes qui demandent à pouvoir être rémunérés pour la même chose)

      On peut argumenter qu’on peut « rencontrer l’amour » même lourdement handicapé, mais je pense que statistiquement c’est plus rare que pour quelqu’un qui ne l’est pas.

      Moi cette demande-là de ces femmes ne me choque pas. Personne ne trouve d’ailleurs choquant que des personnes (souvent des femmes) fassent la toilette intime des malades.

      Et je pense que cette demande a été repoussée rapidement, non par féminisme (ces femmes ne m’ont paru dépendre de personne, elles m’ont paru autonomes ; et on pourrait imaginer des hommes ayant le même type d’activité) mais par puritanisme.

    • Le texte de Iacub me semble illustrer assez tragiquement au genre d’égarements que parvient à formuler un point de vue libéral-vaguement libertaire : une forme de degré zéro de l’analyse politique, tant au niveau de la critique du patriarcat que de la critique décoloniale. C’est une caricature de pensée, que l’on voit surtout empressée d’être conforme à l’idéologie dominante, ou plutôt à celle des dominants, voir de la précéder. Un grossier et sommaire écran de fumée, où l’argument de la « libération sexuelle » sert surtout à venir dissimuler et nier l’histoire coloniale et impériale

      Les lignes finales, et leur banale ressassage nombriliste de la mythologie républicaine masculiniste la plus franchouillarde,

      ne vaut-il pas mieux prendre le risque de faire de la France une république libertine et démocratique, plutôt que de la transformer en une usine d’assassins chastes et pieux ?

      ,(mazette, rien que ça !)

      portent le simplisme affligeant de la thèse raciste et sexuelle de Iacub au comble de la complaisance. Nous, les sexuellement libérés, eux, les frustrés...

      Quant au (très, très) critiquable ( et quelque peu dépassé, tout de même, et de loin) Wilhelm Reich, mérite-t-il vraiment de subir pareil dévoiement ? Faire passer au chausse-pieds son analyse de la psychologie de masse du fascisme pour un modèle pertinent d’analyse de la « radicalisation islamiste » actuelle est une supercherie intellectuelle de très mauvais goût. Mais il est vrai qu’une partie du monde libertaire-révolutionnaire blanc et islamophobe, profondément ralliée à la thèse du choc des civilisations, se plaît tant à parler de l’ « islamo-fascisme » qu’elle a fini par y croire.

    • Son texte est un ramassis d’idioties, mais qui va perdre du temps à démontrer que sa proposition puérile et toxique ne fait qu’entériner la suprématie masculine et toute la violence qui en découle. #sexual_traitre

      http://jonahmix.com/2015/10/12/mass-shooters-dont-have-a-warped-view-of-masculinity-liberal-men-do

      The liberal notion of “healthy” masculinity is either a distraction, or a lie. It can be ahistorical and meaningless, by turning masculinity into an empty term indistinguishable from ‘decent human,’ or it can be a benign patriarchy that confirms the sex stratification at the heart of male power. But what it cannot be is an effective antidote to the militarized psychology of domination that drives male atrocities from mass shootings to genocide.

      #statistiques

    • Libération a trouvé un article « croustillant » pour amener des internautes à s’abonner à son site. Je n’ai pas lu l’article, mais, telles que décrites, les « propositions » de Mme Marcela Iacub n’ont pas vocation à être prise au sérieux par quiconque. Je ne comprends pas bien la débauche de commentaires.

  • Wilhelm Reich par Jacques Lesage de La Haye
    http://www.zinzine.domainepublic.net/index.php?theurl=emmission2.php&id=2624

    Suite à la sortie de son dernier ouvrage, ’’Psychanalyse corporelle et sociale, l’analyse reichienne’’, Jacques Lesage de la Haye nous raconte comment il est passé de la prison à la psychanalyse, pour finalement devenir un praticien de la psychanalyse reichienne. On en profite pour revenir sur l’itinéraire de Wilhelm Reich, dont les observations et la liberté de penser se sont heurtés à des murs au fil du XXe siècle, d’autant qu’il poussait à la libération des corps, comme source d’énergie, et au besoin de cohérence des êtres... Durée : 1h. Source : Radio Zinzine

  • Génération 68, un mythe - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-11-13-Generation-68-un-mythe

    S’il existe une génération 68, c’est dans l’esprit de ceux qui ne l’aiment pas : ses aînés qui ruminent encore l’émeute, les grèves, l’argent perdu et la mise en cause sauvage des vertus familiales et civiques ; ses cadets qui attribuent les errements actuels à une dérive originelle, presque un demi-siècle après, portée aujourd’hui par des soixante-huitards au pouvoir. S’il fallait traduire en termes politiques, on dirait que la haine vient de tous côtés, des conservateurs, catholiques, traditionalistes, entrepreneurs dynamiques, mais de la gauche aussi, convertie au management ou accrochée aux positions de la vieille gauche. Au moins ces hostilités convergentes permettent-elles de révéler un fait négligé : la génération 68 n’a jamais pris le pouvoir.

    On avait cru qu’une telle génération, éveillée à la politique en mai 68 et souvent un peu avant, avait vocation à prendre les rênes un jour. Et pourtant, son absence est spécialement aveuglante si on considère son poids démographique, son cœur en étant les enfants du baby-boom, la classe d’âge la plus nombreuse que la France a jamais connue. Or combien sont arrivés au pouvoir ? Dans un pays où la Résistance a été le principal creuset de la classe politique pendant 50 ans, où la guerre d’Algérie a constitué l’école politique d’une génération née avant la guerre, on cherche vainement des dirigeants politiques issus de la génération 68 : pas un président de la République, pas un premier ministre, peut-être quelques ministres discrets et oubliés. Si l’on veut bien considérer la génération dans sa définition politique, les exceptions ne concernent guère que des ministres dont la jeunesse, de bonne naissance et dans les grandes écoles, fut fort éloignée de la contestation de ce temps. Cette absence fut sans doute d’abord l’effet de la domination de la droite au pouvoir. Mais quand la gauche le conquit, ses dirigeants répétèrent la même méfiance à l’égard de la critique, de l’ironie et de la provocation, une méfiance de professionnels de la politique.

    #génération-68
    #pouvoir
    #soixante-huitards
    #société

  • Mais qu’est-ce qu’on va faire… des électeurs du Front national - @cqfd CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Mais-qu-est-ce-qu-on-va-faire-des,628

    À côté des purs militants nostalgiques du pétainisme, le gros des électeurs du FN sont là, partout : ces voisins, passants, collègues de boulot ou de file d’attente à Pôle emploi, allocataires des aides sociales, habitants de territoires où ne vit aucun Magrébin… Ils composent le gros des contingents de l’aigreur et du ressentiment contemporains. Et ils réclament plus de flics, de taules, de contrôles, moins de syndicats, moins d’aides … pour les autres, bien sûr. Alors que le plus grand nombre d’entre eux fait partie du cœur de cible des technocrates de l’oppression. C’est vrai qu’il est moins périlleux de s’en prendre à ses congénères plutôt qu’aux puissants. Comme la mesure d’une époque où les lois de la concurrence auraient déteint sur les plus simples relations de voisinage. Wilhelm Reich définissait cette mentalité comme un mélange de « concepts réactionnaires s’ajoutant à une émotion révolutionnaire ». Cette « peste émotionnelle », qui agite des têtes ne supportant plus la vie qui leur est faite en même temps qu’elles s’effraient de leurs propres ombres, peut s’avérer volatile. Qui n’a jamais rencontré un de ces flippés, engagé par exemple dans une lutte collective contre la fermeture de sa boite et soudain se dit honteux de l’amer bulletin de vote qu’il avait lâché dans l’isolement ?

    #extrême-droite #dépolitisation
    je ne suis pas si optimiste quant à cette volatilité

  • Le mariage pour tous, la hadopi de la gauche | j’aime quand @authueil réfléchit
    http://www.authueil.org/?2013/01/14/2101-le-mariage-pour-tous-la-hadopi-de-la-gauche

    Le droit de la famille est à revoir, c’est une évidence. L’augmentation du nombre de divorces, les familles recomposées, l’allongement de la durée de vie, tout cela demande, au minimum, un toilettage du code civil. Des ajustements ont eu lieu, mais très partiels, et souvent, par le biais de pratiques des juges, qui utilisent les outils du droit, conçus pour traiter des exceptions, de manière massive. Quitte à devoir mettre l’ouvrage sur le métier, il aurait été possible d’en sortir une grande loi de réforme de la filiation, comme nous avons eu, en 1975, une grande loi sur le divorce. Une telle loi aurait permis de commencer par poser les problèmes à résoudre, puis d’étudier les outils juridiques permettant de le faire, avec de trancher. Les problèmes que rencontrent les couples homosexuels font partie de ceux qui doivent être résolus, le mariage étant une solution parmi les autres. Au lieu de cela, le gouvernement socialiste a préféré décider d’emblée de l’outil juridique, sans se poser la question de savoir ce que, concrètement, cela résolvait comme problème (et ce que cela ne résolvait pas), sans replacer cette réforme dans son contexte d’ensemble. C’est, pour moi, une erreur politique majeure.

  • http://leplus.nouvelobs.com/contribution/179835;pour-en-finir-avec-le-national-racisme-de-l-extreme-droite.

    "Parmi l’offre des excitations comblant le manque à vivre, celle de l’extrême droite peut paraître alléchante : le national-racisme. Frissons garantis. Il suffit d’avoir le bon prénom et la bonne couleur de peau pour prendre part à ce sport d’équipe addictif, entre le défoulement adolescent et la chasse aux faibles, avec pour seuls adversaires ceux qui les protègent (les « bien-pensants »), et pour seule règle du jeu la jouissance de haïr en commun. "

    "Pour comprendre le national-racisme, il faut retenir certaines leçons de Wilhelm Reich sur ce qu’il appelle la « peste émotionnelle ». Elle se propage chez des individus « désespérément frustré[s] », « qui n’[ont] jamais songé à [leur] responsabilité sociale » et qui succombent « à l’érotisme tapageur du fascisme » : « Le pestiféré , écrit le philosophe, s’insurge contre le genre de vie des autres, même s’ils ne gênent en rien ses propres habitudes car il considère leur existence comme une provocation ». Et les fascistes ne jouissent qu’en s’identifiant à l’autorité, « les yeux constamment tournés vers le haut ».
    (...)
    La pépinière nationale-raciste délivre une drogue dure. Elle réduit le monde à des dimensions plus faciles à gérer ; elle réduit la pensée à du « Nous contre Eux » binaire. En France, la droite sarkozyste s’est grossièrement abîmée dans ce trafic