person:xavier darcos

  • Enquête. Les écoles d’Espérance banlieues, un danger public
    https://humanite.fr/enquete-les-ecoles-desperance-banlieues-un-danger-public-646259

    Ces établissements portent une conception réactionnaire et rigoriste de l’éducation.

    C’est un courriel de professeurs du Rhône qui a levé le lièvre : « Le numéro deux de la région Rhône-Alpes, Étienne Blanc (“Les Républicains” — NDLR), a assisté le 6 novembre à la cérémonie de remise des uniformes aux élèves d’Espérance banlieues Pierre-Bénite. » Suivaient quelques lignes décrivant ces écoles hors contrat, « fer de lance de la mouvance réac-républicaine », qui, « sous couvert de lutte contre le décrochage scolaire », privilégieraient une approche « néocoloniale » de l’éducation avec « lever des couleurs » hebdomadaire au son de la Marseillaise et inscription dans le règlement intérieur de l’« interdiction de parler la langue des parents ». Des établissements gérés par « la droite catholique et réactionnaire », qui cherchent à s’implanter en banlieue, ciblant un public pour partie d’origine immigrée et/ ou de confession musulmane, du moment qu’il paie. Un réseau dont la gestion va « à l’encontre de (leur) vision d’une école émancipatrice », alertaient ces enseignants. Le ton grave du message, les mots alarmants sont partagés par toutes les personnes que nous avons interrogées sur le fonctionnement de ces écoles hors contrat. De Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à Marseille (Bouches-du-Rhône), en passant par Pierre- Bénite (Rhône), la fondation Espérance banlieues, parfois appuyée au plus haut sommet de l’État, organise son réseau dans le but – officieux mais dénoncé par de nombreux enseignants – de « dynamiter l’école publique ».

    • « Espérance banlieue » : quand la #privatisation (rampante) récupère la désespérance des familles à l’encontre de l’incurie du service public d’éducation, incurie provoquée par l’abandon de l’état des fameux « quartiers pourris »

      https://www.humanite.fr/sous-le-masque-social-une-machine-broyer-lecole-republicaine-646233

      Éducation. Dans les écoles du réseau Espérance banlieues, on affiche les valeurs de la République comme un refuge pour des enfants de quartiers populaires en mal de repères. Mais entre lacunes éducatives et rigorisme nationaliste, un drame éducatif se joue avec la complicité passive de l’État.

      Dans la galaxie réactionnaire, le soutien à ces écoles va de soi : Radio Courtoisie, le site Internet catholique traditionaliste le Salon beige… Logique. Après tout, la fondation a été créée par une des futures têtes de la Manif pour tous, Anne Coffinier. Dans son numéro du 15 septembre dernier, le Figaro Magazine consacre un dossier vantant les « nouvelles pédagogies » qui seraient appliquées dans ces établissements (1)… Sans surprise, l’hebdomadaire conservateur est enthousiaste, avançant la « liberté d’éducation », de ces « laboratoires » que sont les écoles hors contrat. Comme Causeur, autre titre de la même eau, dans les colonnes duquel Élisabeth Lévy s’extasiait en septembre sur la façon d’enseigner l’éducation civique : « Quand même, entendre des petits Alioune et Sanaa brailler l’hymne national avec tant de cœur, ça rend optimiste… »
      Les filles balayent la cour, font la vaisselle... pendant que les garçons jouent au football

      La palme revient à ce documentaire de la série Infrarouge produit par Mélissa Theuriau et diffusé sur France 2 en novembre 2016. Là encore sans commentaires ni analyse, le ton mielleux laisse pourtant percevoir d’inquiétantes fractures. Le cours Alexandre-Dumas de Montfermeil y est présenté comme une « école privée laïque », sans que la pertinence des enseignements y soit interrogée. À peine y entend-on des échanges entre le directeur et des élèves, certes intéressants, sur le sentiment d’appartenance à la nation. Ou des recadrages de professeurs sur la discipline. En matière d’éducation, on appréciera aussi de voir les filles balayer la cour, faire la vaisselle collective, nettoyer les tables à grande eau… pendant que les garçons jouent au football. Pour le reste, on s’étonne que le creusement d’une tranchée derrière les préfabriqués de l’école tienne lieu de cours sur l’histoire de la Première Guerre mondiale. Ou que la fin de l’Empire carolingien, si on lit bien le cahier de cet élève de primaire que la caméra saisit au vol, ne soit imputée qu’aux « barbares » qui « lancèrent des raids contre l’occident chrétien : les Arabes remontèrent le Rhônes, à l’Oest les Wikings vinrent de Norvège et du Danemark à bort de leurs drakkars et les Hongrois vinrent de l’Est. Ils pillèrent les villes, les églises et les monastères »… Passons sur les fautes oubliées par les corrections en rouge. Le seul fait de présenter « l’Occident chrétien » – en fait le royaume franc de Charlemagne divisé en trois à sa mort – comme la France assiégée conjointement par les Vikings, les Sarrasins et les Hongrois (des invasions qui ont eu lieu avec parfois soixante ans d’écart !) offre une vision pour le moins particulière de l’histoire…
      « Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales »

      Hormis en épluchant ces reportages bienveillants, il est assez difficile d’obtenir des informations de première main sur le contenu des cours dispensés dans les écoles labellisées EB (Espérance banlieues). Professeur au collège Pablo-Picasso de Montfermeil, Jordi Le Cointe a « récupéré » plusieurs élèves que leurs parents, « déçus », « soucieux », voire « alarmés », ont retirés du cours Alexandre-Dumas. « On n’a aucune trace de leur vie scolaire passée », soupire-t-il. La direction de Dumas inciterait, selon les membres du collectif Pour l’école de la République, dont il fait partie, à « cacher ou à détruire les cahiers » même après avoir quitté l’établissement. Ce que l’on connaît, c’est « le niveau catastrophique » de ces élèves : « Ils sont arrivés en 3e, mais on a été obligés de les inscrire en 5e pour qu’ils rattrapent leur retard. Je leur parlais de génétique, ils me répondaient que “Dieu a tout créé”… Les collègues de français disaient qu’ils n’avaient aucun esprit critique, prenant les écrits au premier degré. Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat… » Dominique Dellac, conseillère départementale communiste de Seine-Saint-Denis, affirme avoir rencontré à Montfermeil une mère de famille qui elle aussi a retiré sa fille d’Alexandre-Dumas car « au bout d’un an en CP elle ne savait pas lire ». Les chiffres de réussite au brevet des collèges eux aussi en disent long : « Trois élèves sur cinq présentés » l’ont validé, soit « 60 % », contre 83 % dans les des établissements publics du département. Au temps pour l’excellence… Il faut dire que, selon les fiches de recrutement des professeurs visibles sur le site de la fondation, aucun diplôme n’est requis pour diriger un de ses établissements, ou pour enseigner, quel que soit le niveau. Il ressort que l’attachement aux « valeurs » est plus important que les capacités à transmettre le savoir.

      Espérance banlieues le reconnaît d’ailleurs sur son site, sa « mission fondamentale » n’est pas l’enseignement au sens où il se pratique dans le public, mais « l’instruction. Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales : lire, écrire, compter, calculer, ainsi que les fondements de la culture occidentale (repères historiques, géographiques, littéraires, spirituels) » et de donner « le goût et la recherche du vrai en toute chose ». Repères historiques désuets, repères « spirituels » orientés, à base de chants catholiques, voire de prières, rapportent les observateurs… En décembre 2015, le Figaro assistait, au cours Saint-Exupéry d’Asnières (Hauts-de-Seine), à un cours de mathématiques consacré à la lecture d’un texte de… Madeleine de Jessey, égérie de la Manif pour tous, alors porte-parole de Sens commun : « Notre société devra réaffirmer l’amour de sa culture et de ses grands penseurs, la fierté de toute son histoire, des Gaulois à notre République, et l’attachement aux racines judéo-chrétiennes qui lui donnent sa stabilité et ses ressources spirituelles. » La charte des écoles d’Espérance banlieues a beau proclamer qu’elles « n’affichent ni ne conduisent aucun enseignement religieux » – même si « les appartenances religieuses des élèves (et des professeurs – NDLR) ne sauraient être mises “entre parenthèses” » –, voilà « un arrière-plan idéologique assez inquiétant pour une association qui se présente comme “aconfessionnelle” », explique à l’Humanité l’inspecteur de l’éducation nationale Paul Devin, secrétaire général du Syndicat des personnels d’inspection FSU.

      Le développement du réseau s’appuie sur des élus de droite dure, voire extrême. Les maires des communes où il s’implante, comme Xavier Lemoine (Parti chrétien-démocrate) à Montfermeil, ou « les Républicains » Jérôme Moroge à Pierre-Bénite ou Manuel Aeschlimann à Asnières, appuient sans réserve son action. À Pierre-Bénite, sous l’impulsion d’un maire « de droite droite », l’école bénéficie d’un « bâtiment avec un bail emphytéotique (au minimum 99 ans – NDLR), l’ancien hôtel de ville de la jeunesse », déplore le conseiller municipal PCF Daniel Deleaz. L’opposition a dénoncé cette aide, et la municipalité a renoncé à verser en prime une subvention. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris le relais, et pris en charge la construction d’une salle d’activités à 250 000 euros, « au nom de la politique de la ville ! » s’étrangle Daniel Deleaz. À Montfermeil, le terrain où s’élève l’école EB a été acquis par la ville dirigée par « un fou de Dieu », selon ses opposants, pour 2 millions d’euros, plus 1,25 million de travaux, « pour un prix de location dérisoire », s’étonne l’opposition : 1 500 euros pour 1 500 mètres carrés. À Béziers, Robert Ménard aimerait verser son obole, mais son projet n’a pas été retenu parmi la vingtaine qu’Espérance banlieues compte ajouter aux onze existants, dans des villes reconquises par la droite en 2014 (Le Blanc-Mesnil, Saint-Ouen), des villes de gauche (Nantes, Trappes), voire à direction communiste (Nanterre).

      Pour Paul Devin, le soutien plus ou moins discret à ces écoles prépare une « libéralisation du marché de l’école » (voir encadré). Le faisceau des soutiens à Espérance banlieues et à la Fondation pour l’école le laisse craindre. "Dès 2007, Nicolas Sarkozy écrivait dans une lettre de cadrage à son ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation. » Le plan Espoir banlieues était né. L’année suivante, la Fondation pour l’école, qui pilote Espérance banlieues, est reconnue d’utilité publique. En 2016, lorsque le président LR du Sénat, Gérard Larcher, visite l’école la Boussole de Mantes-la-Jolie (Yvelines), il y voit « la réalisation de l’école telle que la décrivait son rapport sénatorial de 2015  : basée sur l’autorité et débarrassée du pédagogisme », analyse Paul Devin." Durant la campagne présidentielle, François Fillon, dont une des porte-parole, l’ex-déléguée à l’éducation des « Républicains » Annie Genevard (sa fille est chargée de projet à Espérance banlieues), reprenait les mots de Sarkozy dans son discours de Besançon du 9 mars 2017 : « L’État ne devra plus s’opposer à cette nouvelle offre éducative issue de la société civile ; il devra leur faciliter la tâche et les aider. » Depuis, les réseaux LR sont mobilisés : Laurent Wauquiez et François Baroin ont pu « apprécier les vertus » du cours la Passerelle de Pierre-Bénite (le Progrès du 15 mars 2017), et la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a octroyé l’an dernier 35 000 euros à la Fondation pour l’école. Logique, pour Céline Malaisé, présidente du groupe Front de gauche au conseil régional : « Il y a trois élus de Sens commun dans notre assemblée, qui ont une influence démesurée. » Même le très consensuel Jean-Louis Borloo s’était affiché, en 2016, aux côtés de la journaliste Natacha Polony au colloque annuel d’EB. Il n’est pas le seul à être là où on ne l’attend pas…
      Le ministre de l’éducation nationale est resté discret sur son attachement à « l’école libre »

      Qu’Éric Zemmour dise le plus grand bien de ce système éducatif est compréhensible, mais nombre de stars ont prêté leur concours à la fondation. Le journaliste de TF1 Harry Roselmack a signé en 2015 la préface du livre Espérance banlieues, en réalité écrit par Anne Coffinier, nous apprend le rapport d’activité de la Fondation pour l’école. L’acteur Jamel Debbouze en a fait la promotion, avec sa compagne Mélissa Theuriau, sur le plateau de Michel Drucker (Vivement dimanche) la même année. Mais le soutien le plus inattendu, bien qu’officieux, reste celui… du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ! Aujourd’hui, déplore Paul Devin, qui affirme n’avoir eu accès à aucune des enquêtes de l’inspection, « on ne sait pas trop quelle est la position du gouvernement ». Depuis sa nomination, Blanquer est resté relativement discret sur son attachement à « l’école libre », dans ou hors contrat avec l’éducation nationale. Mais, en 2016, il avait fait passer un message vidéo diffusé lors du colloque d’Espérance banlieues pour dire « (s)on soutien » sans ambiguïté : « À mes yeux elle rassemble les ingrédients de ce qui réussit le mieux dans un système scolaire », notamment « l’engagement des professeurs » avec « une formation appropriée pour chacun d’entre eux » (sic). Et de vanter ces « convergences » qu’il a mises en œuvre en tant que recteur de l’académie de Créteil entre 2007 et 2009 avec « les internats d’excellence ». Il avait pris position à l’avance.

      (1) L’Humanité a cherché à contacter la fondation, via son site Internet, sans résultat.

      Grégory Marin

    • L’abandon de la population ouvrière des banlieues (voir la politique de Levallois entre 1995 et 2000) avec la nécessité de construire un ennemi/bouc émissaire, a aussi permis l’instauration d’une soumission au préceptes religieux à la place d’un accueil libre et ouvert pour tout·es. Les imams comme les curés ont senti l’aubaine que les politiques leurs ont offerte, se retrouvant les seuls à proposer un accueil aux enfants. Honte à tous ces crevards.

      Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat…

      #montfermeil
      #école_alexandre_dumas

  • Un CAP « petite enfance » pour les parents : l’annonce contestée de Marlène Schiappa
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/07/21/un-cap-petite-enfance-pour-les-parents-l-annonce-contestee-de-marlene-schiap

    Jeudi 20 juillet, auditionnée par la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale, Marlène Schiappa a expliqué son projet de création d’un dispositif de validation de l’acquis de l’expérience (VAE) des jeunes parents pour favoriser « l’insertion professionnelle des mères ».

    La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a déclaré vouloir transformer les « compétences des jeunes mères » en certificat d’aptitude professionnelle (CAP) « petite enfance », ou en « brevet d’Etat d’éducateur de jeunes enfants » grâce à une formation diplômante.

    Toute personne en fin de congé parental et non titulaire d’un diplôme pourrait bénéficier de cette aide, même si les femmes sont les principales concernées. Elles représentent en effet 97 % des parents en congé parental. Marlène Schiappa cible ainsi les mères dont « le CV est une page blanche, qui n’ont pas de diplôme et dont le seul argument en entretien d’embauche est “j’ai élevé mes enfants” », a t-elle expliqué.

    L’idée de permettre aux mères de famille d’accéder à un CAP « petite enfance » avait déjà été abordée par Marlène Schiappa lors d’une consultation des associations féministes au moment de son investiture, en mai. La secrétaire d’Etat avait reçu un mauvais accueil.
    « Stratégie médiatique »

    « D’un avis unanime, les associations lui ont alors indiqué que son projet n’était pas une solution au vrai problème que rencontrent les mères. Il ne permettait ni de reconnaître leur travail en tant que parent, ni de les soutenir », explique Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole de Osez le féminisme.

    Deux mois plus tard, les associations apprennent que le projet est de nouveau évoqué par la secrétaire d’Etat alors que, dans le même temps, une coupe budgétaire de 25 % dans le budget du secrétariat d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes a été rendue publique – une manifestation s’est tenue, vendredi, devant le ministère de l’économie pour protester contre cette annonce. Raphaëlle Rémy-Leleu dénonce aujourd’hui une forme de « contre-feu, une stratégie médiatique pour dissimuler les débats concernant les moyens alloués aux droits des femmes ».

    Sur le fond de la déclaration de Marlène Schiappa, Osez le féminisme pointe du doigt une erreur d’analyse, rappelant que c’est sur la difficulté des jeunes mères à concilier vie familiale et professionnelle (ou étudiante) qu’il faut se concentrer. L’association dénonce notamment la « rareté des structures publiques soutenant la parentalité, comme les crèches », qui imposent aux parents une prise en charge de l’enfant à temps plein.

    Les propos de Marlène Schiappa devant l’Assemblée nationale ont aussi provoqué l’agacement des professionnels de la petite enfance. Le 20 juillet, la pétition « Marlène Schiappa, non à la dévalorisation de la petite enfance » a été lancée en ligne et elle a recueilli plus de 3 500 signatures en une journée. Dans son texte, l’auteure, anonyme, demande à la secrétaire d’Etat de l’aide pour « faire comprendre que le monde de l’enfance n’est pas exempt de rigueur et de connaissances intellectuelles ».
    Professionnels « indignés »

    La Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (FNEJE) partage ce point de vue. Dans une tribune adressée à Marlène Schiappa, Julie Marty-Pichon, coprésidente de la FNEJE, explique son « indignation » concernant les déclarations de la secrétaire d’Etat, qui démontrent, selon elle, « l’ignorance des enjeux de l’accompagnement des jeunes enfants et de leurs familles dans notre société ».

    Elle pointe la différence de compétences développées entre les parents et les professionnels de la petite enfance : « L’accompagnement des personnes en situation de fragilité et de vulnérabilité que sont les jeunes enfants ne s’improvise pas ».

    L’enjeu affectif – absent des relations professionnel-enfant et omniprésent au sein de la famille – est ainsi cité en exemple : « La mère ou le père ont avec leur enfant des relations humaines très spécifiques, fondées sur le lien d’attachement. »

    Plusieurs points d’ombre demeurent concernant le projet de Marlène Schiappa. Les coûts d’une validation des acquis de l’expérience sont variables d’un certificateur à l’autre et la porte-parole d’Osez le féminisme évoque un dispositif « très complexe, qui prend du temps et qui coûte cher ».

    Des mesures de financement existent, en fonction du statut du candidat, reste à savoir comment le secrétariat d’Etat mettra en place son projet s’il aboutit. Il reste aussi à définir quel diplôme sera délivré à la suite de la formation, une question actuellement débattue avec le ministère de l’éducation nationale.

    #femmes #éducation #travail

    Quelle idée stupide, inutile, couteuse, dangereuse....

    Ce diplôme va juste devalorisé ceux des professionnel·le·s de la petite enfance (des emplois très féminisés). J’imagine que cette mesure est fort compatible avec les économies que les marcheurs vont faire sur l’education nationale. Exit les instit, les puériculteurices... on va les remplacé par des mères payé au rabais avec leur diplôme certifiant leur absence de diplôme, sans statu et parfaitement jettable selon les besoins.

    • CAP petite enfance : « Il y a une différence entre s’occuper de ses enfants et ceux des autres »
      http://www.liberation.fr/france/2017/07/21/cap-petite-enfance-il-y-a-une-difference-entre-s-occuper-de-ses-enfants-e

      Ce qui nous indigne, c’est qu’avec cette annonce, on laisse croire qu’il suffit d’avoir eu des enfants pour s’occuper de ceux des autres. Xavier Darcos expliquait déjà il y a quelques années [alors qu’il était ministre de l’Education nationale, ndlr] qu’il n’y avait pas besoin d’un bac + 5 pour changer des couches. On réduit notre métier à changer des couches ou donner des biberons, alors que les éducateurs de jeunes enfants sont des travailleurs sociaux spécialistes de la petite enfance. On fait trois ans d’étude, on est titulaire d’un diplôme d’Etat [différent du « CAP petite enfance », qui va devenir un « CAP accompagnant éducatif petite enfance » à la rentrée], comme les assistant sociaux par exemple On peut être responsable d’une structure d’accueil, proposer un accompagnement très pointu…

      La mesure vise les mères précaires, qui vivent dans des zones défavorisées. N’est-ce pas louable de vouloir les intégrer dans le marché du travail ?

      Oui, mais si c’est un choix de leur part ! Il faut d’abord se demander pourquoi, aujourd’hui, ces femmes-là se retrouvent dans ces situations. On prend le problème à l’envers. Comment se fait-il qu’aujourd’hui 80% des tâches domestiques et d’éducation des enfants reviennent aux femmes, qu’elles ont moins de postes à responsabilité, que seulement 2% des pères prennent un congé parental ? Encore une fois, on cantonne les femmes à leur rôle de mère. Cela me fait penser aux femmes au chômage à qui Pôle Emploi proposait jusqu’à encore récemment de devenir assistante maternelle, comme si elles n’avaient pas d’autre choix.

    • Le CAP petite enfance existe deja, il prend 3 ans et il est déjà ouvert aux personnes sans diplôme, qu’elles aient des enfants ou pas.

      http://www.cned.fr/inscription/22250DIX

      Aucun diplôme n’est requis pour passer l’examen. Ce dernier est divisé en deux parties :

      Les épreuves du domaine général

      3 épreuves générales pour évaluer vos connaissances sur les matières suivantes :

      EG1 - Français (écrit) et Histoire-Géographie (oral avec dossiers)
      EG2 - Mathématiques et Sciences physiques (écrit)
      EG3 - Éducation physique et sportive (vous pouvez être dispensé à votre demande auprès de votre académie)

      Vous êtes dispensés de ces épreuves si vous êtes titulaire d’un CAP, BEP, BEPA BAC ou équivalent.

      Les épreuves du domaine professionnel

      3 épreuves professionnelles qui témoignent de vos compétences pratiques :

      EP1 - Prise en charge de l’enfant à domicile (écrit et pratique)
      EP2 - Accompagnement éducatif de l’enfant (entretien avec le jury autour du dossier professionnel), incluant l’épreuve de Prévention, Santé et Environnement (PSE) (écrit)
      EP3 - Techniques de services à l’usager (pratique et écrit)

    • S’obstiner avec son ado c’est chiant, mais s’obstiner avec l’ado de son/sa partenaire c’est double chiant.

      La première année de cohabitation, je me disais que j’étais une mauvaise personne de ne pas l’aimer comme ses parents l’aiment

      http://urbania.ca/250653/la-belle-mere-de-cendrillon-navait-pas-tout-a-fait-tort

      Personne t’enseigne à devenir une belle-mère. Ça s’apprend sur le tas.

      personne t’enseigne, non plus, à devenir mère ou père. Tu apprends beaucoup au près des gosses, à se demander qui éduque l’autre.
      #beautiful_mother

  • Vieille archéologie d’un hoax qui revient en ce moment, à l’occasion de la réforme du collège : le « référentiel bondissant », qui n’a évidemment jamais existé.

    Le référentiel bondissant… ou l’usage du faux | Interro Ecrite
    http://education.blog.lemonde.fr/2008/03/31/le-referentiel-bondissant%E2%80%A6-et-surtout-medisant

    Comme d’habitude, il est réapparu par surprise. Le « référentiel bondissant » est une vieille connaissance. Le voici qui vient de rebondir à propos des projets de nouveaux programmes de l’école primaire que Xavier Darcos a présentés le 20 février et qui suscitent beaucoup de polémiques.

    Enthousiaste sur le « retour aux fondamentaux » de l’école primaire, l’édito du Figaro paru le lendemain saluait avec ferveur l’ambition « d’oublier les pratiques détestables et l’infernal jargon du monde éducatif ».

    « Il suffit de rappeler, affirmait la phrase suivante, que dans certaines écoles on a pu décréter qu’un ballon de football était un « référentiel bondissant » et un ballon de rugby un « référentiel bondissant aléatoire » pour mesurer l’étendue des dégâts… »

    Les dégâts, en fait, ne sont pas ceux qu’on croit. Et l’usage de cette historiette finit par poser un réel problème d’éthique.

    #pédagogie #collège #EPS #Allègre #référentiel_bondissant #éducation

  • Communautarismes et marchés scolaires par Eddy KHALDI octobre 2010 | Eglise et Ecole
    http://www.eglise-et-ecole.com/?p=179&preview=true

    « l’identification des verrous et les moyens de les faire sauter » (…) L’association préconisait, non pas une révolution, mais une réforme de velours. « Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. (….)La solution réside sans doute dans la mise en œuvre de dispositifs dérogatoires, qui n’obligent pas à la remise en cause systématique de tout l’existant, mais qui permettent d’importantes innovations au niveau des établissements d’enseignement. »

    Parmi les membres fondateurs de cette ambitieuse confrérie : Maurice Quenet, Dominique Antoine et…Xavier Darcos ! Soit, dans l’ordre, à l’époque, le Recteur de Paris, le Conseiller Education du nouveau Président de la République, et le Ministre de l’Education nationale. Aujourd’hui, l’actuel ministre de l’Education nationale se contente d’assurer la continuité des réformes, pour la plupart, engagées par son prédécesseur.

    Ainsi, alors qu’on lui assène des coups multiformes et répétés, l’Ecole publique subit, en suivant les prescriptions et la méthode des « Créateurs d’école », une avalanche de mesures sourdes, disparates, menées au pas de charge, au nom d’une même formule magique « maintenir le cap de la réforme ». De quelle réforme ? Ces opérations, au-delà de logiques comptables, ne masquent-t-elles pas une stratégie plus élaborée, un projet global ? Une volonté, aujourd’hui assumée, d’organiser une concurrence redoublée autour du service public d’éducation ? De participer à son démantèlement ?

    Un lent travail de déconstruction de l’œuvre, plus que centenaire, des bâtisseurs de l’Ecole laïque constitue, en fait, un véritable projet de gouvernement avec une stratégie élaborée de longue date par ses acteurs institutionnels d’aujourd’hui.

    #école_publique #laïcité #déconstruction

  • Rythmes scolaires : pourquoi Vincent Peillon ne parvient pas à rassembler (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/01/12/rythmes-scolaires-pourquoi-vincent-peillon-ne-parvient-a-rassemble

    – le contexte

    Les années Sarkozy ont laissé des traces. Durant 5 ans, Xavier Darcos puis Luc Chatel ont mené une politique agressive envers les enseignants, les dévalorisant fréquemment, les stigmatisant souvent, les pointant du doigt comme responsables de tous les maux de l’école, ils ont abîmé leurs conditions de travail, organisé un caporalisme stérile et stressant, et surtout réformé en toute méconnaissance de l’école et des besoins des élèves. Cette période noire pour l’école peut être élargie à une dizaine d’année, période sur laquelle le niveau général des élèves a baissé sensiblement, à mesure que baissait le pouvoir d’achat des profs, - 14 % depuis 1999.
    […]
    Lassitude, démotivation, colère, rancœur se sont durablement emparés de nombreux collègues. Les troupes sont à fleur de peau, ne sont plus en mesure d’accepter quoique ce soit, se réfugient dans des réflexes de protection – donnez-nous d’abord, nous verrons ensuite ce qu’on pourra, éventuellement, donner.

    – la réforme des rythmes scolaires

    À titre personnel, comme nombre de mes collègues je pense, je me suis toujours prononcé pour la semaine de 4 jours ½, ai toujours regretté le samedi matin, et suis prêt à venir travailler le mercredi matin (là, c’est l’instit qui parle, le père de famille n’est pas d’accord), si et seulement si j’ai la certitude, au moins la conviction que cette matinée supplémentaire s’inscrit dans un dispositif qui offrira de meilleures conditions de travail aux élèves (donc au prof que je suis) et permettra leur progression.
    […]
    Peillon n’a pas les sous, ce n’est donc pas sa faute. Ce qui l’est, en revanche, c’est de ne pas avoir envisagé plus tôt les implications matérielles et financières d’une telle modification des rythmes, d’une part, d’avoir érigé cette réforme en grande priorité malgré ces difficultés de faisabilité immédiate, quitte à brader ses objectifs même, d’autre part.

    – la « Refondation »

    Le monde de l’école espérait beaucoup de la Refondation annoncée par Peillon : des réformes profondes, radicales, un nouveau sillon creusé pour l’école, ses problèmes pris à bras le corps, une vision à la barre. Après 7 mois, une grande concertation estivale ayant associé « le millier de personnes traditionnellement impliqué dans le fonctionnement de l’institution » mais « sans que les acteurs de terrain aient les moyens de s’en saisir » (Meirieu), après des annonces en veux-tu en voilà, des reculs et des tergiversations, la grande Refondation que tout le monde appelait de ses vœux n’est pas au rendez-vous, et même les observateurs les plus peillonnistes commencent à avouer à demi-mots leur déception. Si Peillon passe à côté de la Refondation, qui parviendra à réformer l’école pour de bon ?

    #éducation #réforme_rythmes_scolaires

  • Pourquoi le nucléaire ne peut être condamnable « Et vous n’avez encore rien vu…
    http://sniadecki.wordpress.com/2012/05/07/nucleaire-darco

    A Monsieur le secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques,

    Monsieur Xavier Darcos

    Je réagis tardivement à la tribune intitulée “Pourquoi le nucléaire ne peut être condamnable” que vous avez fait publier dans le journal Le Figaro du 9 avril 2012.

    Permettez-moi d’abord de féliciter votre Académie pour cette prise de position courageuse et impartiale en faveur d’une industrie trop injustement décriée ces derniers temps.

    J’ai été particulièrement sensible à cette déclaration : “Craindre le nucléaire au point de vouloir l’éradiquer n’est pas une attitude rationnelle.” Que n’avez-vous pas développé plus avant les arguments imparables qui viennent soutenir cette affirmation frappée au coin du bon sens ! Et notamment celle-ci qui devrait clouer le bec à nombre d’écologistes extrémistes : il est impossible de “sortir du nucléaire” puisque certains déchets nucléaires resteront actifs pour encore quelques milliers d’années !

  • Et si on aimait enfin l’école ! (Histoire et politiques scolaires)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/090112/et-si-aimait-enfin-lecole

    Les deux auteurs considèrent que durant ces dix dernières années s’est opéré un déplacement depuis le collège (considéré comme ‘’le’’ lieu des difficultés) jusqu’à la mise en cause - récente et privilégiée - de l’#école primaire. […]
    Après avoir mis en avant certaines arrières pensées foncièrement politiciennes (en particulier durant les ministères de Gilles de Robien et de Xavier Darcos) […], il n’en reste pas moins qu’ « il faut admettre que l’école primaire rencontre des difficultés réelles et qui sont plutôt en train de s’aggraver ».
    […] "Les plus grandes lacunes repérées par les #évaluations nationales et internationales se situent dans le domaine de la compréhension de l’écrit et de la production de textes. Nos écoliers s’avèrent plutôt ’’bons déchiffreurs’’, mais mauvais ’’compreneurs’’ et ’’faibles scripteurs’’. On peut échouer à comprendre un texte parce que trop de mots (bien déchiffrés) sont inconnus, parce que la syntaxe n’est pas limpide (sujet inversé, phrases négatives, passives, propositions trop longues), parce que l’effort de déchiffrage mobilise trop l’attention, parce que le contenu même du texte est trop étranger aux savoirs du jeune lecteur...".
    […] il faut aussi reconnaître le rôle fondamental que doit jouer l’école primaire. Cela n’a pas été le cas jusqu’ici si l’on en juge par la part inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE dévolue à l’enseignement primaire en France selon quelques #indicateurs significatifs. Ainsi le coût de l’élève de l’enseignement primaire français est de 14% inférieur à celui du coût moyen de l’élève d’école primaire dans les pays de l’OCDE (alors que c’est exactement l’inverse pour ce qui concerne le coût de l’élève de lycée). Et le taux d’encadrement dans l’enseignement primaire français est inférieur de 25% au taux d’encadrement moyen de celui des pays de l’Union européenne.

    #lecture

    • C’est quoi le « on » dans « et si on aimait enfin l’école » ? Apparemment pas les enfants, car il n’en pas question dans cet article, sauf dans les statistiques de difficulté en lecture/écriture.

    • Bin "on", c’est le "ça" de la majorité silencieuse, comme dans "on a gagné" ou "on veut pas de ça chez nous"…
      Plus sérieusement, Claude Lelièvre est un "expert sur les questions d’éducation auprès du P‘S’", plus "systémique" dans ses analyses que "pédagogique" d’où l’absence des enfants dans ce billet, il a largement inspiré les propositions de M. Aubry pendant les primaires ‘socialistes’ mais, à ma connaissance, n’a pas été repris dans l’équipe de campagne de F. Hollande.
      Je précise que je référence des articles qui ne reflètent pas nécessairement mon point de vue. En l’occurrence, en dehors de certains chiffres qui vont à l’encontre de certaines idées reçues, ce qui m’intéresse c’est ce concept d’« école fondamentale », leitmotiv actuel de C. Lelièvre (cf. http://seenthis.net/messages/33477 qui t’avait déjà fait réagir).
      Le débat est toujours implicite et jamais médiatisé, mais il me semble important. Nous sommes à une fin de cycle : à la suite des trente glorieuses, il y a eu un projet de démocratisation de l’école qui n’a jamais été effectif (l’école ne s’est pas démocratisée), mais qui a vu le collège, le lycée et les universités accueillir des publics qui n’y arrivaient pas avant. Sans doute que cette "démocratisation" était portée par des nécessités économiques : besoin d’une main d’œuvre plus qualifiée. Depuis quelques années déjà, on remet en cause cette "démocratisation", la pierre angulaire étant l’officialisation du décès du "collège unique". L’école primaire est touchée aussi puisqu’elle devient "jardin d’éveil" en maternelle et machine à sélectionner les "bons" collégiens à l’élémentaire… sans doute que ce reflux idéologique s’explique en partie par les nouveaux besoins économiques, après 30 ans de délocalisation, inutile de faire des études longues pour faire les métiers qui restent : torcher les vieux et livrer des pizzas aux cadres burn-outés…
      Bref, le concept d’« école fondamentale » est ambigü comme l’était le « socle des compétences » : s’agit-il de refonder une démocratisation réelle du système scolaire ou d’acter la mort de cette ambition (l’école fondamentale sera alors l’ancien certificat d’étude) ? Et puis surtout peut-on s’en saisir pour reposer des exigences fondamentales sur l’éducation, ses finalités, son organisation, ses objectifs, la place des différents acteurs dont les enfants, etc.

    • J’avais bien compris que ce que tu référençais n’étais pas forcément de ton point de vue. Et je m’excuse pour mes commentaires parfois un peu lapidaires, j’ai tendance à avoir des réactions épidermiques sur le sujet et pas forcément le temps ou les compétences pour développer de manière intéressante... :-)

      Je suis tout à fait d’accord avec ton commentaire, qui m’a fait penser à un article dans le dernier Diplo qui parle des États-Unis et d’un discours en vogue qui dit que la solution à la pauvreté et aux inégalités c’est l’éducation, comme si la pyramide des inégalités scolaires ne correspondait pas à celle des inégalités ensuite dans le monde du travail.

      En fait ce qui m’énerve dans tous ces articles et discours sur la refondation de l’école et tout le toutim, c’est l’absence quasi totale de prise en compte de la place de l’enfant, de ce qu’il vit à l’école et qui est bien souvent assez terrible : humiliations et perte d’estime de soi pour ceux qui ne « réussissent » pas, soumission à une autorité quasi totale et à une charge de travail très élevée pour tous, etc. Je caricature mais à peine.

      Je me sens vraiment proche d’un Bernard Collot, que tu dois connaître j’imagine, sur tout ça :

      http://education3.canalblog.com

    • Concernant la vie des enfants à l’école, il y a cette phrase terrible du beau Raoul « L’école est au centre d’une zone de turbulence où les jeunes années sombrent dans la morosité, où la névrose conjuguée de l’enseignant et de l’enseigné imprime son mouvement au balancier de la résignation et de la révolte, de la frustration et de la rage. » (http://seenthis.net/messages/45989) : le fonctionnement institutionnel ne sauve personne…
      Du côté vie de classe, tu cite Bernard Collot, du côté des réflexions plus institutionnelles, j’aime beaucoup l’approche de Charlotte Nordmann (http://seenthis.net/tag/charlotte-nordmann) qui tente de concilier dans ses réflexions les deux versants - émancipateur et oppressif - de l’école.

    • Oui, tu as raison de pointer que l’école est aussi un lieu de souffrance pour ceux qui y travaillent. Néanmoins j’ai tendance à tordre un peu le bâton du côté de la souffrance des enfants, car celle-ci me semble encore plus invisible (en-dehors des cas de harcèlement par d’autres élèves). La souffrance des profs, on en parle un peu plus, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’on fait quoi que ce soit pour y remédier...

      Merci pour la référence à Charlotte Nordmann, je ne connaissais pas, je vais jeter un coup d’oeil.

    • Non, je ne voulais ni comparer, ni opposer les souffrances. En dernière analyse, l’enseignant, dépositaire de l’autorité de l’État, reste l’oppresseur :)
      Je voulais juste noter que les dysfonctionnements se nourrissent les uns les autres en un bel effet miroir. Sans un « pas de côté », chacun s’enferme dans un dysfonctionnement renforcé par le système. Le « pas de côté » est pédagogique donc du ressort de l’enseignant…
      Réclamer des moyens en plus est nécessaire, se demander « qu’est-ce qui se vit dans la classe où j’enseigne » est essentiel…

  • Retraites des mères sauvées, mais le débat sur l’égalité professionnelle et salariale est encore esquivé
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/34-civilisation-categorie/97-retraites-meres-sauvees-debat-egalite-professionnelle-salariale-

    Finalement, rien ne devrait changer pour les retraites des femmes, a dit Xavier Darcos, le ministre du travail sur Europe 1 ce dimanche. Encore une occasion ratée de débattre et de trouver des solutions aux inégalités de salaire et de retraite entre hommes et femmes. Les lois sur l’égalité salariale et professionnelle sont sans cesse repoussées et, faute de systèmes de gardes d’enfants adaptés, les femmes sont toujours obligées de consentir des sacrifices professionnels.

    #femmes #travail #retraite #inégalités #for:rezo.net #for:twitter

  • Désobéir à Darcos : pourquoi je refuse d’évaluer mes élèves | Rue89
    http://www.rue89.com/2009/02/08/desobeir-a-darcos-pourquoi-je-refuse-devaluer-mes-eleves

    Là-dessus le ministre Xavier Darcos a ajouté que cette évaluation était le « bilan de huit années d’école primaire » : si ça devait être le cas, pourquoi ne trouve-t-on aucune évaluation des acquis précédents ? Et comme il faut envisager la possibilité que le ministère souhaite se débarrasser d’une partie de l’Education nationale (rappelez-vous, les enseignantes de maternelle payées si cher pour surveiller des siestes et changer des couches), il est probable que cette évaluation, dont les résultats assez faibles seront imputés à des responsables tout trouvés, soit l’instrument d’une fragilisation et d’une dépréciation de l’école, et certainement pas un outil pédagogique. Je ne souhaitais donc pas collaborer à cette entreprise.

    #éducation #lutte #manipulation

  • Les projets de Xavier Darcos : du cahier de texte électronique à l’académie virtuelle - Localtis.info
    http://www.localtis.info/servlet/ContentServer?c=artVeille&cid=1232603483384&pagename=Localtis/artVeille/artVeille

    Xavier Darcos a livré les cinq priorités du ministère de l’Education nationale en matière de développement numérique à l’école à l’occasion de sa conférence de presse du 22 janvier. Pour développer les usages des TIC par les élèves et éviter « la fracture entre les familles, l’école et l’inégalité entre les écoles », un « volet numérique » sera inclus dans les projets d’école et les projets d’établissement. Dans tous les établissements scolaires, un cahier de texte électronique permettra de mieux informer les familles. Pour que les enseignants puissent « mutualiser leurs expériences », une plate-forme d’identification et de présentation des ressources, des usages et des bonnes pratiques sera créée. Il sera également créé un observatoire national des technologies de l’information et de la communication « pour mener une réflexion de très haut niveau sur la place des TIC dans l’enseignement ». Enfin, les personnels d’encadrement et de direction seront formés aux TIC et projets numériques. L’utili

    #techno #éducation

  • Education : Xavier Darcos invente la fonction publique des précaires - SLOVAR les Nouvelles - Expressions libres
    http://slovar.blogspot.com/2009/01/education-xavier-darcos-invente-la.html

    Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l’employeur bénéficie d’aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l’embauche, d’exonérations de certaines cotisations sociales, d’aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d’embauche et/ou de formation pour l’employeur. Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des « publics cibles », telles les personnes « en difficulté sur le marché du travail » ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c’est le cas par exemple des contrats « initiative emploi ») ou du secteur non marchand (par exemple contrats « emploi-solidarité »). Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par des associations, des collectivités territoriales ou des entreprises publiques ... / ... Les personnes « en difficulté sur le marché du travail » sont : les demandeurs d’emploi de longue ou de très longue durée (par exemple les personnes

    #précarité #éducation