“Ni Dieu ni Syriza ?” : immersion chez les antifas grecs
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C’est pas l’article du siècle (au-delà du titre cliché), mais j’ai lu peu de choses sur les réactions des anars grecs face à l’élection de Syriza. Intéressant du coup, même si je suis pas sûr que le point de vue de Yannis Youlountas, abondamment cité, soit très représentatif.
Syriza, Argyris n’y est, à priori, pas hostile. Comme beaucoup des plus de 10 000 anarchistes que compte la ville d’Athènes, il admet que les premières mesures prises vont plutôt dans le bon sens, comme l’instauration du droit du sol : “Pour les immigrés, la vie va s’améliorer. A l’heure actuelle, leur situation est terrible, ils sont parqués dans des centres de rétention surchargés pendant des mois, et une fois sortis, se retrouvent traqués par les milices Aube Dorée. Tsipras va leur réserver un accueil plus humain que les anciens gouvernements.”
Sur le plan économique en revanche, il admet que les choses seront sans doute plus compliquées :“C’est bien d’avoir des idées quand on est loin du trône, mais dès lors qu’on est au pouvoir, on fait partie du système. Et je pense que le système oppresse, limite les marges de manoeuvre. Avec la mondialisation et l’Union européenne, qu’est-ce qu’il va pouvoir faire Tsipras ?” Fidèle à ses convictions, Argyris n’a pas franchi la porte du vote de vote dimanche 25 janvier. “À quoi bon ?” Mais il l’avoue à mots couverts : “Ce n’est pas le cas de tous ici. Parmi nous, beaucoup ont glissé un bulletin dans l’urne…”