person:youssouf

  • Mali : plus de cent morts dans un massacre dans le village peul d’Ogossagou - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190323-mali-massacre-peuls-ogossagou-centre-100-civils-morts-bankass?ref=tw

    Le village a été attaqué par des chasseurs des milices armées de Dan nan Amassagou, dirigées par Youssouf Toloba. Quand ils sont arrivés dans le village, ils ont commencé à tirer sur la population civile. Ils ont découpé à coup de machette des femmes. Des femmes enceintes ont été éventrées. Un jeune du village a été présenté devant sa mère, ils l’ont assassiné devant sa mère et puis ils l’ont assassinée. Pour le moment, jusqu’à 16h, nous avons compté 115 corps trouvés. Nous sommes en train de chercher d’autres corps. Nous avons 70 cases incendiées, 80 greniers brûlés. C’est une situation très très inquiétante. L’Etat malien doit tout faire pour mettre fin à ces tueries.
    Témoignage de Cheick Harouna Sankaré, maire de la localité voisine de Ouenkoro

    https://www.hdcentre.org/fr/updates/youssouf-toloba-and-his-dan-nan-ambassagou-armed-group-sign-a-commitment-t

    Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) a facilité, jeudi 27 septembre 2018 à Sévaré, au centre du Mali, la signature par Youssouf Toloba et son groupe armé Dan Nan Ambassagou, d’un engagement unilatéral en faveur d’un cessez-le-feu, dans le cadre du conflit qui les oppose à d’autres groupes armés communautaires. Fruit de sept mois de médiation, cet engagement, qui concerne les cercles de Koro, Bankass, Bandiagara et Douentza dans la région de Mopti, vient renforcer la dynamique de paix entre communautés peulh et dogon dans le centre du pays.

    https://www.lepoint.fr/afrique/mali-youssouf-toloba-notre-mouvement-cible-les-malfaiteurs-pas-une-ethnie-pa

    https://www.lepoint.fr/afrique/mali-youssouf-toloba-notre-mouvement-cible-les-malfaiteurs-pas-une-ethnie-pa

    (Entretien avec Youssouf Toloba)

    Un rapport de l’ONG Human Rights Watch sorti la semaine dernière pointe du doigt les attaques meurtrières et exactions commises par les groupes d’autodéfense, dont Dan Na Amba Sagou, qui vise majoritairement la communauté peule. Comment réagissez-vous à ce rapport ?

    Vous savez, si l’eau d’une mare est tranquille et que vous prenez un bâton pour taper sur l’eau, elle va jaillir, et les gens ensuite parleront beaucoup de ce jaillissement. Depuis 2016, les Dogons n’ont jamais attaqué un village peul, ce sont toujours les Peuls qui venaient nous attaquer et nous étions obligés de répondre pour nous défendre et nous protéger, pour notre survie. Comme je l’ai dit, depuis la signature du cessez-le-feu, plus d’une centaine de personnes sont mortes dans ma communauté, mais est-ce que la presse a parlé de ça ? Les Dogons n’ont pas l’habitude de parler, de s’étendre sur ces choses, on a un déficit de communication. Je vous assure que nous sommes aussi les victimes de ces conflits et je dis qu’il y a eu plus de morts chez les Dogons que chez les Peuls.

    Toujours d’après le rapport de HRW, la lutte contre le terrorisme serait souvent une couverture à des actions de banditisme de la part des groupes d’autodéfense. Qu’en pensez-vous ?

    Avant l’arrivée de Dan Na Amba Sagou il y avait déjà du vol de bétail et du banditisme. Chez nous, pour intégrer le mouvement, il faut jurer sur la Bible si on est chrétien ou sur le Coran si on est musulman qu’on ne commettra pas d’actes de ce genre. Chez nous, toute personne prise à commettre des méfaits est sanctionnée et doit partir, nous avons nos règles. Vous savez, le Dogon ne trahit pas, le Dogon ne vole pas, un pays comme la France sait que les Dogons ne sont pas des bandits, il sait que nous sommes des hommes intègres. Ce qui se déroule dans le pays dogon, on le retrouve dans le cercle de Djenné, dans le cercle de Tenenkou, à Hombori, Niono, Fafa. Il n’y a pas de Dogons là-bas, mais il y a des Peuls, les problèmes sont souvent de leur côté.

    Il y a pourtant des témoignages dans le rapport qui indiquent les agissements violents et meurtriers des milices, dont la vôtre, contre les populations peules de ces zones...

    Notre mouvement cible les malfaiteurs, pas une ethnie en particulier. Vous savez, vous pouvez trouver au marché les tenues que portent les éléments de Dan Na Amba Sagou, certains ont pu se les payer et les porter pour se faire passer pour nous, mais ce n’était pas nous. Les chasseurs de Dan Na Amba Sagou ne se cachent pas le visage, ils circulent librement et pas seulement la nuit. Ceux qui font du mal, qui conduisent des actions de banditisme en portant nos tenues pour commettre leurs méfaits, si nous les trouvons, ils seront très durement sanctionnés.

    Vous parliez précédemment de plus de 5 000 hommes sous vos ordres. Pouvez-vous garantir que toutes vos recrues sont sous contrôle ?

    Toutes mes recrues sont encadrées par une hiérarchie. Il y a les commandants de compagnie, les chefs de bataillon, les chefs de camp, les chefs d’équipe, tout est structuré. Cependant, quand vous avez la charge de diriger et commander des hommes, des problèmes peuvent subvenir et sont souvent inévitables, mais ces problèmes-là, nous savons les gérer au quotidien.

    L’enquête de HRW rapporte aussi que la lutte contre les islamistes armés pourrait servir de prétexte pour expulser les Peuls, les déloger de leurs terres pour installer des projets agricoles à grande échelle. Que répondez-vous à cela ?

    Peuls, Bambaras, nous sommes avant tout des Maliens, mais si on parle de la paternité du territoire, alors il faut que les gens sachent que lorsque nous sommes arrivés là-bas il n’y avait pas de Peuls, aucun, c’est ensuite qu’ils sont venus nous trouver. Le Dogon est social, on a cohabité avec eux depuis des siècles, nous sommes cultivateurs et ils sont éleveurs. Ils nous donnent le lait et nous leur donnons le mil, ce sont eux qui gardent notre bétail. Le Dogon n’a jamais dit à un Peul de quitter cette zone pour un quelconque projet et il ne le dira pas. Entre nous, Dogonw, il y a aussi des problèmes de terres, ce n’est pas avec les Peuls seulement, on voit ça un peu partout en Afrique. Nous sommes régulièrement attaqués et menacés, nos ennemis veulent notre disparition totale, ils veulent que nos coutumes disparaissent, donc, si ces malfaiteurs essaient de créer la zizanie, le chaos, ils peuvent craindre d’être chassés, de devoir partir, sinon nous ne chassons personne.

    Comment pouvez-vous distinguer les terroristes ou les bandits alors qu’ils se fondent dans la population de ces villages ou hameaux peuls ?

    Pour nous, ils ne sont pas cachés. Quand un voleur ou un bandit va commettre ses vols, des pillages, semer la mort, puis rentre dans un village, dans une maison où il est hébergé, ceux qui l’hébergent doivent lui dire de partir. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’ils sont complices. Quand nous voulons appréhender ce type de personne, il arrive que dans nos opérations, à cause des tirs, il y ait des victimes, mais dire que l’on va sciemment dans les villages s’en prendre aux gens et les exécuter chez eux, ce n’est pas vrai. Ce sont des accidents malheureux, mais je tiens à redire que toute personne qui abrite un malfaiteur dans sa maison est aussi un malfaiteur. L’héberger, c’est être complice et dans ce cas ces personnes seront poursuivies et nous agirons en conséquence.

    Il y a une sorte d’impunité concernant les violences envers les Peuls, il n’y a souvent pas de poursuites et pas d’enquêtes, vous-mêmes agissez dans des zones où la loi ne prévaut pas. Cela ne contribue-t-il pas à rompre définitivement toute relation intercommunautaire avec cette communauté et donc à empêcher une sortie de crise ?

    Tous les Peuls ne sont pas des bandits, des terroristes ou des voleurs, nous collaborons avec toutes les personnes de bonne volonté qui respectent notre honneur et notre dignité, qui ne se commettent pas dans le banditisme, ceux qui font le banditisme sont les terroristes. Vous savez, tout récemment, nous avons sécurisé des Peuls, dans la commune de Bandiougou, non loin de Bandiagara, dans le village de Piron, nous sommes passés là-bas, les écoles étaient fermées, j’ai sensibilisé les populations, je leur ai dit de se donner la main. Dan Na Amba Sagou tend la main à tous les Peuls de bonne volonté. Ce que je demande aux Peuls qui ne sont pas avec les terroristes, c’est de les signaler à l’État, de les dénoncer. S’ils le font, une grande partie du problème sera résolu.

    #Mali #conflits_inter-ethniques (?) #Youssouf_Toloba

  • (4) Au #Tchad, les #forces_françaises frappent aussi les #rebelles - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/02/04/au-tchad-les-forces-francaises-frappent-aussi-les-rebelles_1707408

    Dans le désert de l’Ennedi, des bombes de l’armée française ont été lâchées dimanche soir pour arrêter une colonne de 40 pick-up. Elles ne visaient pas une organisation jihadiste mais un groupe rebelle tchadien, l’Union des forces de la résistance (UFR), venu de Libye. « Ils sont entrés sur le territoire tchadien dans la nuit de jeudi à vendredi », précise le porte-parole de l’état-major français des armées, le colonel Patrik Steiger. Après que l’aviation nationale a échoué à stopper sa progression, N’Djamena a appelé Paris à la rescousse. Une patrouille de Mirage 2000 partie de la capitale tchadienne a effectué « deux séquences de tirs avant la tombée de la nuit » et « dispersé la colonne », affirme Patrik Steiger. En 2008, les troupes de l’UFR, dirigées par Timan Erdimi, un neveu du président Idriss Déby, étaient entrées à N’Djamena au terme d’un raid fulgurant mené depuis le Soudan voisin. Le régime avait réussi in extremis à repousser l’assaut rebelle.

    Depuis, les combattants de l’UFR « s’étaient installés dans le Sud libyen, profitant de l’absence d’autorité centrale et tissant des alliances changeantes avec les forces locales », explique un connaisseur de la région : « Ces derniers temps, le maréchal Haftar [maître de l’Est libyen, ndlr] a entrepris une opération de nettoyage du Sud libyen, ce qui a obligé l’UFR à chercher une base à l’intérieur du Tchad. »

    Les véhicules des rebelles ont été bombardés alors qu’ils se trouvaient à « 400 kilomètres à l’intérieur du territoire », ajoute Patrik Steiger. Se dirigeaient-ils vers le Darfour, au Soudan, qui a longtemps constitué une de leurs bases arrières ? Ou bien étaient-ils en mouvement vers N’Djamena ? « On progresse toujours, on est prêt à [affronter] tout ce qui va se placer devant nous, on n’a pas peur des frappes aériennes françaises », a indiqué Youssouf Hamid, porte-parole de l’UFR, interrogé au téléphone par l’Agence France-Presse.

    Le mandat de l’opération française « #Barkhane » au Sahel, dont le quartier général est installé à N’Djamena, est limité à la lutte antiterroriste. Pilonner un groupe armé d’opposants au régime d’Idriss Déby rentre difficilement dans ce cadre… « Les moyens de Barkhane ont été utilisés, mais ce n’est pas Barkhane, c’est la France qui a été sollicitée », nuance le porte-parole de l’état-major des armées.

  • « La police assassine, la justice s’acharne » - Soutien à la famille Traoré
    https://iaata.info/La-police-assassine-la-justice-s-acharne-Soutien-a-la-famille-Traore-1771.ht

    Mercredi 14 décembre était une journée de mobilisation partout en France en soutien aux proches d’Adama Traoré, tué par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Ce jour-là, ses frères Youssouf et Bagui passaient en procès après trois semaines de détention pour faire payer à toute une famille leur combat pour (...) — http://fb.me/soutientraore31

  • Assa Traoré : « Allions nos forces »
    http://www.revue-ballast.fr/assa-traore-allions-nos-forces

    Rencontre avec la sœur d’Adama Traoré, mort dans les locaux de la gendarmerie en juillet 2016.

    Avant, elle n’était pas militante, nous dira-t-elle. Avant que son petit frère, Adama Traoré, ne ressorte sans vie de son interpellation par la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise, en juillet dernier. Le corps sera rendu inaccessible à sa famille durant plusieurs jours et aucune autorité d’État ne présentera de condoléances à la famille. Avant, Assa Traoré n’était pas consciente de la profondeur du racisme en France, nous dira-t-elle encore. Elle nous accueille à son domicile, en banlieue parisienne, nous offrant des gâteaux et du thé. Depuis le 19 juillet 2016, Assa Traoré, sa famille et de nombreux soutiens anonymes, militants et artistes, sont entrés en lutte pour, selon les mots de la première, « la justice et pour la vérité ». Deux autres de ses frères, Youssouf et Bagui, sont à l’heure qu’il est emprisonnés : leur jugement tombera dans quelques jours. Le regard d’Assa Traoré est ferme et la fatigue recouverte par une détermination marquante : celle de porter la voix de ces « bavures » qui, en France, ont tué 445 personnes depuis 50 ans.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/44946 via Ballast

  • Un antisémitisme virulent mais marginal, par Dominique Vidal
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/VIDAL/52630

    L’assassinat de quatre otages par Amedy Coulibaly à la supérette kasher de la porte de Vincennes a sidéré de nombreux juifs de France. Après l’enlèvement et la mise à mort d’Ilan Halimi par M. Youssouf Fofana en 2006, puis le massacre perpétré par Mohamed Merah à l’école Ozar-Hatorah de Toulouse en 2012, nombre d’entre eux y ont vu l’expression d’une vague d’#antisémitisme qui déferlerait sur notre pays.

  • Tensions en Côte d’Ivoire, l’armée ferme les frontières - Reuters
    http://fr.news.yahoo.com/4/20101203/tts-cote-divoire-election-tp-ca02f96.html

    « L’armée ivoirienne a fermé jeudi soir toutes les frontières de la Côte d’Ivoire, après l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle, résultat contesté par le Conseil constitutionnel qui l’a jugé sans valeur juridique. »

    « Selon un diplomate occidental, Youssouf Bakayoko a choisi d’annoncer les résultats dans l’hôtel sous protection de l’Onu plutôt qu’au siège de la CEI par crainte pour sa sécurité. »

    Je me souviens qu’en 1996, à l’hôtel Ivoire, chez le disquaire, il y avait une copie de The Public Image, album de 1978, en parfait état.


    Nous avons mangé des glaces à une petite cafetaria au fond dans le hall. La lagune est vraiment très belle.

    Un autre jour, nous avons eu un accident de voiture sur le boulevard Giscard d’Estaing, mais c’est une autre histoire.