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  • La Chine trempe le Yuan dans l’acier pour porter une estocade capitale au dollar | L’Actu du pouvoir
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    La monnaie constitue une arme majeure dans la guerre économique. La Chine s’applique à tremper d’acier inoxydable un Yuan encore fragile, mais qui se développe et devient en Asie une réelle alternative au dollar. Elle trouve en l’Europe un allié surprise pour l’aider à fortifier l’épée vouée à transpercer le billet vert.

    L’UE adopte le Yuan

    Le Luxembourg aspire à devenir une plaque tournante du Yuan. Alors que le Yuan a été considéré majoritairement comme une monnaie locale, il va devenir un moyen d’échange international. C’est ainsi que s’exprimait le ministre des finances Pierre Gramegna devant un parterre de 300 représentants d’institutions financières européennes en février dernier.

    Yves Mersch, un cadre dirigeant de la BCE va plus loin dans ses prédictions : « avec suffisamment de succès, le Yuan pourrait devenir un jour une monnaie de réserve majeure ». « Etant donné la taille de l’économie chinoise, son importance dans le commerce mondial, et potentiellement, la finance, le Yuan peut finalement être amené à concurrencer le dollar américain ».

    Lors de son dernier déplacement en Europe, le 28 mars, Xi Jinping s’est entendu avec Angela Merkel pour créer à Francfort un système facilitant les paiements en Yuan. Trois jours après, La Bank of England et la People’s Bank of China signaient un accord définissant le Yuan comme moyen international de règlement.
    Une arme qui se fortifie rapidement

    La monnaie constitue une arme puissante dans la guerre économique mondiale. Les premières sanctions américaines à l’encontre de la Russie l’illustrent, de même que les troubles rencontrés par les émergents suite au début de réduction du quantitative easing de la Fed. En fait, l’histoire du dollar depuis les accords de Bretton Woods a constitué une lutte permanente des Etats-Unis pour conserver l’avantage extraordinaire acquis au sortir de la seconde guerre mondiale : être la monnaie de référence dont le monde a besoin pour se développer.

    En termes de planning, dès 2015, le Yuan pourrait s’octroyer la troisième place derrière le dollar et l’euro ; la devise chinoise occupe actuellement la 7ème place. Le dollar a cependant encore de belles années devant lui avant de se faire dépasser (tant qu’une nouvelle crise ne survient pas…), car si la Chine a dépassé les USA sur le plan des échanges commerciaux en 2013, le Yuan ne représente encore que 5% des transactions tandis que la part de marché du commerce libellé en dollar US est de 60 à 70%.

    Sources :

    – NEW SUPERPOWER RELATIONS : Beijing’s high hopes for renminbi to rival U.S. dollar, The Asahi Shimbun

    – China’s yuan might ultimately challenge dollar : ECB’s Mersch, Reuters

    – Le Yuan devrait devenir une monnaie de réserve mondiale d’ici 2030, Le quotidien du peuple..

    #économie
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    #Yuan
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  • La BCE est-elle sexiste ? - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-bce-est-elle-sexiste_354341.html

    Mario Draghi l’assure : il n’y a pas de discrimination au sein de la BCE. Pourtant, l’institution, dont le siège se situe à Frankfort, ressemble à un club de vieux garçons. Alors que les femmes représentent le tiers des 751 députés européens, les 23 membres du Conseil des gouverneurs de la BCE - dont six membres du directoire - sont tous des hommes. Seules deux femmes ont réussi à siéger dans les plus hautes instances de l’institution depuis 1998. La première, la finlandaise Sirkka Hämäläinen, jusqu’en 2003, puis l’Autrichienne Gertrude Tumpel-Gugerell jusqu’en 2011

    La tendance ne semble guère vouloir s’inverser. Depuis le départ, le 31 mai dernier, de José-Manuel Gonzalez-Paramo, l’un des six postes du directoire de la BCE est à pourvoir. Et c’est un homme, le luxembourgeois Yves Mersch, actuel gouverneur de la Banque centrale du Luxembourg, qui tient la grosse cote. Aucune candidature féminine n’a été proposée pour ce poste. Si M. Mersch était élu, il n’y aurait plus aucune femme parmi les 23 membres du Conseil des gouverneurs de la BCE jusqu’en 2018, compte tenu du calendrier de renouvellement des membres.

    Cette situation exaspère de plus en plus les eurodéputés. Le Parlement européen, qui a un rôle consultatif dans ce dossier, s’est donc opposé à la nomination de Mr Mersch. Un total de 325 eurodéputés ont voté contre la nomination du Luxembourgeois, tandis que 300 ont voté en sa faveur et que 49 se sont abstenus. Un vote historique. Jamais le parlement ne s’était opposé à la nomination d’un membre de la BCE. Mais cet avis négatif ne vise pas seulement la BCE. Il vise aussi les Etats. En effet, ce sont eux - et non pas la BCE - qui s’occupent des nominations. M. Mersch a été recommandé en juillet dernier par les ministres des Finances de l’Union européenne, sur proposition des ministres de la zone euro. Il s’agit là de la procédure normale.
    Manque de candidatures féminines ?

    « Cette procédure semble exclure systématiquement les femmes. Chaque fois qu’il y a un poste à pourvoir, le Parlement demande au Conseil européen de respecter de l’égalité hommes / femmes, et donc de proposer des candidatures féminines, mais le Conseil passe outre », constate l’eurodéputée française Sylvie Goulard.

    #sexisme #BCE