person:yves raibaud

  • #Bordeaux, une ville faite pour les hommes  ?

    Un article publié en 2015 et signalé ici https://seenthis.net/messages/718935 par @touti.

    Je remets ici pour mettre en évidence...

    Le géographe #Yves_Raibaud, maître de conférence à Bordeaux-Montaigne, publie un texte argumentatif sur la place des #femmes en ville.

    Yves Raibaud aime les femmes. Disons qu’il ne rechigne pas à sortir la poubelle et à faire la vaisselle en sus. Féministe, donc. Ce géographe, maître de conférences à Bordeaux-Montaigne, est chargé de mission égalité hommes-femmes. Depuis une dizaine d’années, il interroge la ville sous l’angle du genre en se plaçant plus particulièrement… à Bordeaux. La ville où tout le monde rêve de vivre tellement elle est trop tout.

    Yves Raibaud vient de publier aux éditions Belin un petit texte argumentatif, à mettre entre toutes les mains viriles : « La Ville faite par et pour les hommes ». Alors, Bordeaux aime-t-elle les femmes  ? Sourire gêné. « Observer la ville sous cet angle très clivant oblige à tout compter. Tout. Ce #livre est le résumé d’une étude scientifique, avec chiffres, entretiens et statistiques, commence-t-il en se mordant les lèvres. La sentence est sans appel : Bordeaux préfère les hommes. 90 % des #noms_de_rues sont des noms d’hommes, eux qui, par essence, aiment laisser leur trace. Les graffeurs sont des hommes. Seuls les hommes pissent dans la rue, marquent leur territoire, car depuis l’enfance ils savent qu’ils ont la #légitimité de l’#espace_public. »

    #Équipements_sportifs

    Les chercheurs d’Yves Raibaud ont étudié les infrastructures de loisirs en ville, qui sont conçues et utilisées par des hommes à 90 %. « Les #skate-parks à 90 % et les #city-stades à 100 %. À un plus grand niveau, l’infrastructure majeure est le nouveau #stade. 5 % des utilisateurs sont des femmes. Un équipement visant 40 000 femmes n’a jamais encore vu le jour. »

    Voilà une première salve, qui calme. Mais, après tout, il n’y a pas que le sport dans la vie, qu’en est-il des autres espaces de la ville  ? « Pas mieux. On voit que les femmes ne sortent le soir, par exemple, que grâce à des stratégies. Toutes. Les hommes non. Elles calculent comment prendre le moins de risques possible. Elles calculent leur allure : ni trop vite, pour éviter de montrer qu’elles ont peur, ni trop lentement pour éviter de laisser croire qu’elles cherchent, et surtout elles ne stationnent pas. Stationner signifie clairement tapiner. Les étudiantes, par exemple, évitent le tram tard, car il faut attendre aux arrêts et, là, elles sont sûres de se faire embêter. »

    Ah, mais il reste le #vélo. Fidèle destrier désormais entré dans les mœurs urbaines. Moue du géographe. « Moins de 40 % des cyclistes bordelais sont des femmes. En plus, elles décrochent dès le second enfant, ne circulent pas la #nuit et rarement quand il pleut. Lorsqu’on observe les bonnes pratiques conseillées par la ville, on mesure qu’elles sont toutes faites pour les hommes. Et par les hommes. Souvent, ce sont les femmes qui font les courses en ayant récupéré les enfants à l’école, à vélo… pas évident. »

    Donc, il reste du chemin à faire à Bordeaux pour qu’elle dégote un énième label, celui de la ville où les femmes aiment vivre. « Je vais vous dire un secret bien gardé, ironise l’universitaire. Les hommes construisent une ville faite pour eux, la ville heureuse l’est pour les hommes. L’#entre-soi_masculin nie toutes les problématiques féminines. En creux, l’honnête femme ne sort pas le soir, elle garde les enfants. » Ouch.

    https://www.sudouest.fr/2015/09/08/la-ville-qui-fait-male-2117485-2780.php
    #villes #géographie_urbaine #genre #géographie_féministe #féminisme #uriner #pisser #toponymie #sport #mobilité #transport_public

    Le livre « La ville faite par et pour les hommes » déjà signalé ici :


    https://seenthis.net/messages/736428

    • ou celle de fortunes construites sur l’esclavage et la domination.
      Toujours est-il que je suis d’accord avec @mad_meg il n’y a pas de spécificités à Bordeaux concernant les villes, leurs espaces publics, leurs monuments, leurs sorties nocturnes sont faites pour et par les hommes avec une organisation punitive pour les femmes qui enfreignent ces codes machistes censés les exclure un peu plus et leur montrer le chemin pour rentrer chez elles faire le ménage et soigner les enfants.
      Il y a une très bonne émission radio des couilles sur la table là dessus.

    • A #Bordeaux, des étudiantes se mobilisent contre les #violences_sexuelles sur leur campus

      Après un #viol, fin novembre, des étudiantes du campus de l’#université_de_Bordeaux ont organisé une #marche, mercredi 19 décembre, pour interpeller les présidents d’université afin qu’ils se saisissent des problèmes d’insécurité et réalisent les travaux d’aménagement nécessaires.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/211218/bordeaux-des-etudiantes-se-mobilisent-contre-les-violences-sexuelles-sur-l

      #résistance #mobilisation #viols

    • #femmes_dans_la_ville #bordeaux #études_impossibles #discrimination #sexisme

      Quelques liens qui prouvent que rien ne bouge malgré les études qui alertent sur la situation

      https://www.sudouest.fr/2015/09/08/la-ville-qui-fait-male-2117485-2780.php
      (malgré le machisme du journaliste de Sudouest)

      Le géographe Yves Raibaud, maître de conférence à Bordeaux-Montaigne, publie un texte argumentatif sur la place des femmes en ville.

      La sentence est sans appel : Bordeaux préfère les hommes. 90 % des noms de rues sont des noms d’hommes, eux qui, par essence, aiment laisser leur trace. Les graffeurs sont des hommes. Seuls les hommes pissent dans la rue, marquent leur territoire, car depuis l’enfance ils savent qu’ils ont la légitimité de l’espace public. »

      https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2012-2-page-107.htm

      https://www.20minutes.fr/bordeaux/2032051-20170317-bordeaux-efforts-femmes-sentent-plus-securite-campus-vill

      #droit_à_la_ville

    • Prof. B. and the CvB

      Surely the most shocking thing about the chronicle of (self) deceit and abuse at the UvA Law Faculty described in the NRC (https://www.nrc.nl/nieuws/2019/05/14/bij-hoogleraar-b-moesten-de-vrouwen-hakken-dragen-a3960238) yesterday, is that it’s not a shocking exception. The university’s hierarchical structure and the mechanisms it has in place for fighting abuse of power, sexism, marginalization and exclusion, have long been shown to be insufficient. Indeed, they are part of the problem.

      Report after report, external and internal, and the reality on the ground all confirm that the Vertouwenpersoon (VP) system is worthless in fighting abuse of power at the UvA. When the VP is a volunteer only meant to be a confidential ear; when VP’s aggregate and cleansed reports only get sent up the hierarchy not down; and when those in power can easily ignore it, we have all the makings of an untrustworthy system when it comes to detecting and reporting abuse. The threshold is too high, as the blank personnel dossier in Prof. B.’s case attests, despite fifteen years of repeated abuses. The aggregation of the same blank reports is what the CvB holds up as evidence for a healthy work environment and a job well done.

      We demand change. Acknowledgment of the problem and immediate, structural change. Without recognition that what happened with prof. B is symptomatic of a corrupted system, no one will dare to come out and share their experiences, no matter how devastating, since no one is really listening and willing to change. As some of the (ex) colleagues of Prof. B. tragically admitted, they would rather look for another job than file a formal complaint. They are not alone, to say the least. Wringing our hangs isn’t enough. The UvA CvB is hypocritical in saying that such behavior is intolerable while at the same time perpetuating the very system making it possible.

      The irony of power abuse is nowhere as strong as at the public university. When our students and colleagues walk down the university halls, afraid to speak their mind, how would we expect them to do the same in the classroom and grow, emotionally and intellectually? Or is it simply that the much-vaunted “twenty-first-century skills” we seek to promote are nothing but fear, compliance and subordination?

      We call on the CvB to stop pretending they are shocked; from faculty deans and administrative managers and HR personnel to stop pretending they are caught off guard with egregious abuse. Blank reports of abuse in a hierarchical system should be the very first sign of trouble, not a cause to celebrate.

      The cup is full. Our work environment is unsafe and needs to change:

      Let’s give voice and agency to those who have been abused and intimidated, or who have witnessed or suspect it, and let them have recourse to an independent body with legally binding executive power. For obvious reasons, and to avoid repeating the dire mistakes of the past, this body must exercise downwards accountability to the university community through its representatives, not its managers, and its scope and procedures will only be determined by the university community, including the action groups, not the CvB and not only the CoR;
      Beyond developing a robust legal procedure, we should improve our work environment according to each faculty’s needs and effect cultural change through proactive dialog and allyship among the UvA community’s various members.

      CvB, if you don’t take care of this now, a PR crisis will be the least of your worries. Be accountable to us, not the government or the media. Let’s be an example for how a public institution can run, by listening and acting upon the insights of those who feel threatened and excluded.

      CvB, we call on you to publicly and fully consent to the two points made above by Monday at 5pm. Dragging your feet and calling for further dialog will no longer do. If by 5pm on Monday concrete steps will not be taken to meet these urgent needs of the entire university community, we will mobilize and organize to protect ourselves from an increasingly toxic work environment, with leaders who are intentionally blind to their colleagues’ plight. No ranking table or charm campaign will make this go away.

      http://rethinkuva.org/blog/2019/05/16/2187
      #Amsterdam #université_d'Amsterdam #UvA #pouvoir #abus_de_pouvoir #Prof_B #violences_sexuelles #sexisme #harcèlement_sexuel

    • Viols, harcèlement, attouchements : l’ampleur des violences sexuelles à l’Université

      De nombreux cas de harcèlement moral et sexuel, d’attouchements et de viols dans l’enseignement supérieur ont été révélés par Mediapart. Les deux derniers en date concernent la suspension récente de deux enseignants de l’Université Paris 1 accusés de viol.

      https://www.revolutionpermanente.fr/Viols-harcelement-attouchements-l-ampleur-des-violences-sexuell

    • « Violences sexistes et sexuelles à l’université : l’#omerta doit cesser ! »

      Un collectif de près de 500 chercheurs estime que l’enseignement supérieur en fait encore trop peu pour combattre ces phénomènes de violence. Selon eux, des institutions emploient des stratégies d’évitement pour décourager les victimes et protéger les agresseurs.


      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/23/violences-sexistes-et-sexuelles-a-l-universite-l-omerta-doit-cesser_5465816_

    • Violences sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche : il n’y a pas de #neutralité !

      L’Association Française de Sociologie a diffusé en date du 11 février 2020 un communiqué intitulé « Mise en place d’un groupe de travail sur les violences sexistes, sexuelles et de genre » https://afs-socio.fr/creation-dun-groupe-de-travail-sur-les-violences-sexistes-sexuelles-et-de- Ce communiqué est inédit. Il marque un tournant dans notre profession en nous invitant à agir collectivement face aux situations de violences sexuelles sur nos lieux de travail (dans nos congrès mais aussi dans nos laboratoires, nos départements, nos séminaires, etc.). Cette prise de position, qui fait suite à des années de mobilisation du CLASCHES (Collectif de lutte anti-sexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche), est salutaire. Elle doit aboutir à une véritable prise de conscience collective qui seule permettra d’en finir avec de tels agissements.

      La prise de position de l’AFS est aussi l’occasion pour nous, enseignant·es et/ou chercheur·es en sciences sociales, de lancer un appel à notre communauté professionnelle : chacun·e de nous doit apprendre à réagir face aux dénonciations de violences sexuelles ! En effet, trop souvent encore, quand des collègues ou des étudiant·es osent en parler, les réactions immédiates protègent le mis-en-cause et renforcent la violence subie par la personne dénonçant les violences.

      Ainsi, lorsqu’est évoquée, au détour d’un séminaire ou d’une pause-café, une « affaire » de violences sexuelles dans notre communauté professionnelle, on entend encore trop souvent :
      – « C’est compliqué, il vaut mieux rester neutre ».
      – « Est-ce qu’elle a porté plainte ? » – « Non, elle a préféré ne pas porter plainte » – « Ça ne doit donc pas être si grave ».
      – « Est-ce qu’elle a porté plainte ? » – « Oui » – « Alors, attendons l’issue de la procédure, il faut rester neutre » (et d’ailleurs, s’il est condamné, il aura suffisamment payé).
      – « Concrètement, il s’est passé quoi ? » – « Ah bon, y’a pas mort d’homme ».
      – « Ah, c’est Untel qui est mis en cause ? Non, je n’y crois pas. C’est quelqu’un de bien ».
      – « Attention à la diffamation, il faut rester neutre ».
      – « On ne va pas cesser les collaborations avec lui, se priver de ce bon chercheur, on ne va pas se substituer au juge, il faut rester neutre ».
      – « On ne va pas la dénigrer mais quand même… elle s’est mise dans une situation-limite, non ? ».
      – « Elle ne serait pas en train de régler des comptes professionnels ? En tout cas, cette plainte, ça en arrange bien certains et certaines ».
      – « Il vaut mieux ne pas faire trop de bruit tant qu’elle n’a pas soutenu, c’est mieux pour elle ; mais si elle préfère arrêter, ça se comprend ».
      – « Si elle n’est plus à l’aise en sa présence, elle peut ne pas venir à la prochaine réunion ou au prochain colloque, pas de problème, on comprend ».
      – « Le papier qu’elle préparait pour le numéro de revue en commun avec lui, si elle ne le sent plus, elle peut le retirer. On comprend ».

      Adoptées souvent par souci de « neutralité », ces réactions et attitudes n’ont pourtant rien de neutre dans leurs conséquences. Elles favorisent le déni et valorisent le business as usual. In fine, elles protègent le mis-en-cause et renforcent la violence subie par la personne dénonçant les violences.

      A tout cela, nous voulons répondre :

      – Premièrement, en tant que chercheur·es en sciences sociales, et en tant que spécialistes du genre et de la sexualité pour certain·es d’entre nous, nous ne pouvons attendre, pour reconnaître la parole des personnes ayant subi des violences sexuelles et lui donner du crédit, l’issue de procédures pénales dont les enquêtes – aussi bien statistiques qu’ethnographiques et historiques – montrent la durée, les embûches et les biais en défaveur des plaignant·es.

      – Deuxièmement, ce type de réactions se focalise sur les coûts professionnels pour la personne mise en cause et passe sous silence les conséquences pour la personne qui a subi les violences sexuelles et qui ose les dénoncer. Pour celle-ci, par-delà les conséquences personnelles, les coûts professionnels sont immédiats et systématiques. Il suffit de regarder autour de nous pour les observer, ils se font sentir très vite : interruption de son travail de mémoire ou de thèse, impossibilité de continuer ses collaborations avec son agresseur, exclusion et auto-exclusion des réunions de travail, séminaires, colloques, jurys, comités où il pourrait être présent, difficulté à maintenir un papier dans des numéros ou ouvrages communs, difficulté à soumettre un article à une revue dont il pourrait être l’évaluateur, à candidater à un concours de recrutement dont il serait membre du jury… Dans ces conditions, ne rien dire, ne rien faire, c’est accentuer activement l’asymétrie des conséquences de la dénonciation au profit du mis-en-cause et au détriment de la personne qui dénonce les faits.

      Faut-il encore et toujours rappeler que dénoncer des violences sexuelles subies est non seulement un risque personnel et professionnel mais que cela n’apporte jamais aucun bénéfice de carrière, au contraire ? Que dénoncer « par plaisir » ou « par opportunisme » n’existe pas ? Que la question du consentement sexuel n’est pas plus « compliquée » que celle du consentement à une tasse de thé (cf. cette courte vidéo bien connue : https://www.youtube.com/watch?v=S-50iVx_yxU

      ) ?

      Il est temps de bannir ces réactions et attitudes qui infligent une violence supplémentaire aux personnes qui osent dénoncer les violences sexuelles qu’elles ont subies, et contribuent à protéger les agresseurs. Nous nous devons d’adopter d’autres réactions et comportements, de croire la parole des collègues et étudiant·es qui paient immédiatement et cher le fait d’avoir le courage de dénoncer ces violences. De les protéger et pas leurs agresseurs !

      Sous couvert de « neutralité », nous contribuons collectivement à renforcer l’asymétrie. Nous portons, chacun et chacune d’entre nous, la responsabilité que cela ne se passe plus comme ça.

      Une personne a subi des violences sexuelles,
      faisons en sorte qu’elle ne subisse pas aussi des violences professionnelles !

      Signataires :

      Catherine Achin (Univ. Paris-Dauphine/IRISSO), Eric Agrikoliansky (Univ. Paris-Dau- phine/IRISSO), Viviane Albenga (Univ. Bordeaux Montaigne/MICA), Olivier Allard (EHESS/LAS), Armelle Andro (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/IDUP), Valérie Asensi (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CESSP), Christelle Avril (EHESS/CMH), Nathalie Bajos (INSERM/IRIS), Pascal Barbier (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CESSP), Lucie Bargel

      (Univ. Côte d’Azur/ERMES), Christian Baudelot (émérite ENS/CMH), Pierre-Yves Baudot (Univ. Paris-Dauphine/IRISSO), Aude Béliard (Univ. de Paris/Cermes3), Marlène Benquet (CNRS/IRISSO), Hourya Bentouhami (Univ. Toulouse 2/ERRAPHIS), Céline Béraud (EHESS/CéSor), Laure Bereni (CNRS/CMH), Sophie Bernard (Univ. Paris- Dauphine/IRISSO), Yasmine Berriane (CNRS/CMH), Céline Bessière (Univ. Paris-Dau- phine/IRISSO), Marc Bessin (CNRS/IRIS), Emilie Biland (Sciences Po/CSO), Laetitia Bis- carrat (Univ. Côte d’Azur/LIRCES), Michel Bozon (INED/IRIS), Hélène Bretin (Univ. Paris 13/IRIS), Carole Brugeilles (Univ. Paris Nanterre/CRESPPA), Coline Cardi (Univ. Paris 8, CRESPPA), Sylvie Chaperon (Univ. Toulouse 2/FRAMESPA), Marion Charpenel (Univ. Rouen Normandie/DySoLab), Sébastien Chauvin (Univ. Lausanne/CEG), Isabelle Clair (CNRS/IRIS), Stéphanie Condon (INED), Christel Coton (Univ. Paris 1 Panthéon-Sor- bonne/CESSP), Baptiste Coulmont (Univ. Paris 8/CRESPPA), Thérèse Courau (Univ. Tou- louse 3/IPEAT), Martine Court (Univ. Clermont Auvergne/LAPSCO/Centre Max Weber), Caroline Datchary (Univ. Toulouse 2/ LISST), Alice Debauche (Univ. de Strasbourg/SAGE), Pauline Delage (CNRS/CRESPPA), Magali Della Sudda (CNRS/Centre Émile Durkheim), Benjamin Derbez (Univ. de Bretagne Occidentale/LabERS), Virginie Descoutures (Univ. Picardie/CURAPP-ESS), Christine Detrez (ENS Lyon/Centre Max We- ber), Anne-Marie Devreux (CNRS/CRESPPA), Lucia Direnberger (CNRS/CMH), Anne-Cécile Douillet (Univ. de Lille/CERAPS), Delphine Dulong (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CESSP), Dorothée Dussy (CNRS/Centre Norbert Elias), Virginie Dutoya (CNRS/CEIAS), Jean-Sébastien Eideliman (Univ. de Paris/CERLIS), Eléonora Elguezabal (INRA/CESAER), Arnaud Esquerre (CNRS/IRIS), Didier Fassin (Institute for Advanced Study/Collège de France), Eric Fassin (Univ. Paris 8/LEGS), Fanny Gallot (Univ. Paris- Est-Créteil/CRHEC), Jérôme Gautié (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CET), Vincent Gay (Univ. Paris Diderot/LCSP), Marie-Laure Geoffray (Univ. Sorbonne Nouvelle/IHEAL- CREDA), Violaine Girard (Univ. Rouen Normandie/DySoLab), Colin Giraud (Univ. Paris Nanterre/CRESPPA), Isabelle Gouarné (CNRS/CURAPP-ESS), Sarah Carton de Grammont (Univ. Nanterre/LESC), Karima Guenfoud (Univ. Paris 13/IRIS), Stéphanie Guyon (Univ. Picardie/CURAPP-ESS), Rémi Habouzit (Univ. Paris 13/IDPS), Christine Hamelin (Univ. Versailles-St-Quentin/Printemps), Karim Hammou (CNRS/CRESPPA), Jean-Pascal Higelé (Univ. de Lorraine, 2L2S), Alban Jacquemart (Univ. Paris-Dauphine/IRISSO), Florence Jamay (Univ. Picardie/CURAPP-ESS), Julie Jarty (Univ. Toulouse 2/CERTOP), Solenne Jouanneau (Univ. de Strasbourg/SAGE), Romain Juston Morival (Univ. Rouen Nor- mandie/DySoLab-IRIHS), Danièle Kergoat (CNRS/CRESPPA), Rose-Marie Lagrave (EHESS/IRIS), Anne Lambert (INED/CMH), Nathalie Lapeyre (Univ. Toulouse 2/CER- TOP), Sylvain Laurens (EHESS/CMH), Bleuwen Lechaux (Univ. Rennes 2/ARENES), Cécile Lefèvre (Univ. de Paris/ CERLIS), Elise Lemercier (Univ. Rouen Normandie/DySolab), Éléonore Lépinard (Univ. de Lausanne/CEG), Amélie Le Renard (CNRS/CMH), Sandrine Lévêque (Univ. Lumière Lyon 2/TRIANGLE), Marylène Lieber (Université de Genève/IEG), Wilfried Lignier CNRS/CESSP), Léa Lima (CNAM/ LISE), Pascal Marichalar (CNRS/IRIS), Audrey Mariette (Univ. Paris 8/CRESPPA), Catherine Marry (CNRS/CMH), Elise Marsicano (Univ. de Strasbourg/SAGE), Olivier Martin (Univ. de Paris/CERLIS), Camille Masclet (CNRS/CESSP), Frédérique Matonti (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CESSP), Dominique Méda (Univ. Paris-Dauphine/IRISSO), Pierre Mercklé (Univ. de Grenoble Alpes/Pacte), Muriel Mille (Univ. Versailles-St-Quentin/Prin- temps), Hasnia-Sonia Missaoui (Univ. Toulouse 2/LISST), Lamia Missaoui (Univ. Ver- sailles-St-Quentin/Printemps), Stéphanie Mulot (Univ. Toulouse 2/CERTOP), Michel Naepels (EHESS/CEMS), Delphine Naudier (CNRS/CRESPPA), Hélène Nicolas (Univ. Paris 8/ LEGS), Alexandra Oeser (Univ. Paris Nanterre/ISP), Anne Paillet (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CESSP), Elise Palomares (Univ. Rouen Normandie, DySolab), Paul Pasquali (CNRS/CURAPP-ESS), Bibia Pavard (Univ. Paris 2/CARISM), Ana Perrin-Heredia (CNRS/CURAPP-ESS), Laure Pitti (Univ. Paris 8/CRESPPA), Clyde Plumauzille

      (CNRS/Centre Roland Mousnier), Sophie Pochic (CNRS/CMH), Edmond Préteceille (émérite CNRS, OSC), Wilfried Rault (INED), Gianfranco Rebucini (CNRS/IIAC), Juliette Rennes (EHESS/CEMS), Olivier Roueff (CNRS/CRESPPA), Marie Saiget (Univ. Lille/CERAPS), Olivia Samuel (Univ. Versailles-St-Quentin/Printemps), François Sarfati (Univ. Evry/Centre Pierre Naville), Regis Schlagdenhauffen (EHESS, IRIS), Gabrielle Schütz (Univ. Versailles-St-Quentin/Printemps), Yohan Selponi (Univ. Paris 1 Panthéon-Sor- bonne/CESSP), Delphine Serre (Univ. de Paris/CERLIS), Yasmine Siblot (Univ. Paris 8/CRESPPA), Patrick Simon (INED/Centre d’études européennes), Maud Simonet (CNRS/IDHES), Sabrina Sinigaglia-Amadio (Univ. de Lorraine, 2L2S), Paul Sorrentino (EHESS/CASE), Hélène Steinmetz (Univ. du Havre/IDEES), Stéphanie Tawa Lama-Rewal (CNRS/CEIAS), Albena Tcholakova (Univ. de Lorraine/2L2S), Françoise Thébaud (émérite Univ. Avignon/IEG Genève), Marion Tillous (Univ. Paris 8/LEGS), Sylvie Tissot (Univ. Paris 8/CRESPPA), Mathieu Trachman (INED/IRIS), Benoît Trépied (CNRS/IRIS), Ingrid Volery (Univ. de Lorraine/2L2S), Florian Vörös (Univ. de Lille/GERIICO), Anne-Catherine Wagner (Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CESSP), Karel Yon (CNRS/IDHES), Michelle Zancarini-Fournel (émérite Univ. Lyon 1/LAHRA).

      https://gps.hypotheses.org/2572

  • Le sexe des villes
    http://rebeccarmstrong.net/2050-le-podcast-ep-57-le-sexe-des-villes-en-2050-avec-yves-raibaud

    Yves Raibaud est géographe du genre. C’est à Bordeaux que je l’ai rencontré en début d’année. C’est la lecture de son live « La ville faite par et pour les hommes » qui m’a donné envie de partager avec lui une conversation tournée vers 2050… Femmes, villes, pratiques sportives, hommes : une discussion passionnante qui bouleverse notre façon de voir et vivre les villes… A l’heure de la mobilisation post #BalanceTonPorc et #MeToo il est intéressant de regarder les espaces publics et ce qu’ils peuvent générer d’emprise masculine au détriment des femmes. Durée : 46 min. Source : #2050 le podcast

  • Fais ta thèse et tais-toi !
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-1722/fais-ta-thei-se-et-tais-toi.html

    Pour qu’une commission disciplinaire soit lancée, elle doit elle-même recueillir des témoignages pour valider le sien. « La procédure a été sauvage, pas égalitaire. Lui avait le droit à un avocat, pas moi [dans les commissions internes, la victime est seulement citée en tant que témoin] », déplore-t-elle. Le harceleur, déjà écarté du laboratoire, a été sanctionné par deux semaines de suspension. « Ça m’a secouée de savoir qu’il continuerait à diriger des doctorantes », s’alarme Audrey, qui réfléchit à porter l’affaire en justice.

    Les sanctions déçoivent souvent, mais comment s’en étonner ? Les sections disciplinaires sont composées, entre autres, d’enseignants qui jugent donc leur propre collègue. Pis, seul le mis en cause ou le président de l’#université peut faire appel d’une décision, et tant pis si la victime n’est pas satisfaite.

    [...] Dans un rapport de 2013, la sénatrice Françoise Laborde (Parti radical de gauche) alertait sur la réalité du #harcèlement moral et sexuel à toutes les étapes d’un cursus universitaire, en particulier en #doctorat, « propice au harcèlement par la relation doctorant-directeur, qui suppose des réunions régulières en tête à tête, échappant à tout contrôle social ».

    [...] « Lors des consultations sur la loi sur le harcèlement, en 2012, l’université est le milieu dans lequel on a rencontré le plus de freins », retrace Catherine Coutelle, présidente de la Délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes.

    • À Bordeaux-III, lors de la création de la cellule sur le harcèlement, Yves Raibaud, chargé de mission égalité, a dû faire face au barrage d’un chercheur qui dénonçait des structures « encourageant la délation » et « menaçant les enseignants, à la merci de n’importe quelle étudiante manipulatrice ».

      #délation

  • Enregistrement sonore de la conférence de Yves Raibaud-Nebuleuses
    http://nebuleuses.info/penser-le-travail/article/enregistrement-sonore-de-la-conference-de-yves-raibaud

    @Ad Nauseam - Sur le site de l’université populaire de Toulouse, on peut écouter l’enregistrement d’une conférence du Jeudi 9 février 2017 qui a eu lieu à Toulouse sur Care, genre et travail social. " Qui sont les animateurs.trices aujourd’hui, des femmes ou des hommes ? Font-elles.ils les mêmes métiers ? Sont (...)

    #Nebuleuses / #Mediarezo

  • Enregistrement sonore de la conférence de Yves Raibaud
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article917

    Jeudi 9 février 2017 Bourse du Travail, Toulouse. " Care, genre et travail social " " Qui sont les animateurs.trices aujourd’hui, des femmes ou des hommes ? Font-elles.ils les mêmes métiers ? Sont elles.ils neutres dans leurs pratiques professionnelles, dans les activités qu’elles.ils proposent au public de l’animation ? Qui sont les « publics » de l’animation, des filles ou des garçons ? Comment peut-on analyser le décrochage des filles des équipements socioculturels et sportifs des quartiers à (...)

    #Féminisme_-_Question_de_genres

    • Des milliers de personnes ont marché lundi dans les rues de Pampelune, un papier rouge à la main, portant l’inscription « Non c’est non », pour dénoncer ces agressions. Ça n’était jamais arrivé alors que le phénomène n’est pas nouveau. En 2011 déjà, des associations féministes parlaient d’un climat permissif et accusaient la mairie de dissimuler ces agressions pour ne pas nuire à l’image de la fête. Les Pamplonais semblent prendre peu à peu conscience de ces débordements. La mairie, dirigée depuis 2015 par une coalition de gauche indépendantiste, avait d’ailleurs lancé une campagne pour promouvoir « des fêtes sûres pour les femmes », « sans agression sexiste ». Pour Aritz Romeo, conseiller à la sécurité, c’est justement cette campagne qui explique le nombre d’interpellation de ces derniers jours. « Je ne crois pas qu’il se passe plus de choses à Pampelune que dans d’autres villes festives, nous avons simplement mis des moyens avec 3 400 policiers efficaces pour interpeller les agresseurs. »

    • « Dans toutes les grandes fêtes publiques, il y a des agressions sexuelles ou des comportements sexistes. Le nier, c’est ne pas vouloir le voir », affirme Yves Raibaud. Un simple coup de fil à la mairie de Dunkerque permet de s’en rendre compte. A la question « y a-t-il des problèmes d’agressions sexuelles au carnaval de Dunkerque ? » (qui réunit chaque année des milliers de personnes), elle répond : « Oh mon Dieu pas du tout. Je suis extrêmement surprise par la question. L’ambiance est vraiment bon enfant. Les gens ne viennent pas pour faire ce genre de choses. Ça existe peut être dans le Sud mais pas ici. » « Ce discours qui consiste à dire "ça ne se passe pas chez moi mais chez les autres" est très caractéristique », explique le chercheur Yves Raibaud qui a épluché la presse locale dunkerquoise et constaté qu’il y a chaque année des agressions sexuelles qui n’aboutissent pas forcément au dépôt de plainte. Le problème peut être d’autant plus minoré qu’il est « individualisé », explique le chercheur : « c’est toujours une fille qui s’est trouvée au mauvais endroit seule par exemple ». Reste que ce sujet très tabou émerge peu à peu en France « où le harcèlement est devenu intolérable depuis deux trois ans grâce aux associations, au Haut Conseil à l’égalité et aux grandes villes qui mènent aussi des enquêtes à ce sujet », remarque Yves Raibaud. Résultat : la parole se libère peu à peu chez les femmes. Selon une enquête du Figaro publiée en 2015, le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18 % en cinq ans.

  • Calenda - Être parisienne sous l’Ancien Régime : des femmes dans la ville - Moyen Âge-XVIIIe siècle

    http://calenda.org/354313

    Je suis sur que certain·e·s ici seront très intéressé·e·s

    Dans un billet récent paru dans le Journal du CNRS, le géographe Yves Raibaud formule le constat que la ville du XXIe siècle est « une ville faite pour les garçons ». Si un regard genré sur l’espace urbain permet aujourd’hui d’interroger les pratiques et les politiques de la ville, que peut nous apprendre l’histoire sur la place, l’activité et les représentations des femmes dans la ville ? Notre colloque voudrait ainsi, à partir d’approches pluridisciplinaires, penser les liens entre femmes et ville du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle. Paris, en tant que centre urbain majeur et ville capitale du royaume, mais aussi en tant que creuset privilégié des modèles sociaux et culturels français, apparaît comme un lieu à la fois exemplaire et singulier pour tenter cette approche.

    Différents axes de réflexion peuvent être envisagés :

    quels espaces, laïcs ou religieux, pour les femmes dans la ville de Paris ? quels modes de déplacements ? quels lieux leur sont réservés/interdits ? dans quels lieux parisiens les femmes sont-elles visibles ?
    quel travail pour les femmes en ville ? quelles sont les corporations qui leur sont ouvertes ? à quelles conditions ? dans quels champs d’activité exercent-elles leurs compétences ? quel poids économique représente le travail féminin urbain ?
    existe-t-il des instances représentatives des Parisiennes, des lieux ou des structures qui permettraient à des voix féminines de se faire entendre, y compris auprès de la municipalité ?
    au-delà de l’évocation de grandes figures féminines de l’histoire de Paris, que doit l’actuelle ville de Paris à ses anciennes habitantes ? quelles traces ont-elles laissées dans la toponymie, dans les monuments, dans l’architecture et le tissu urbains ?
    existe-t-il de réelles spécificités de la Parisienne par rapport aux femmes des autres cités du royaume, des autres grandes villes européennes ?
    quelles représentations de la Parisienne sont diffusées, du Moyen Âge au XVIIIe siècle, par la littérature, les arts de la scène, la musique, l’iconographie ? peut-on faire l’hypothèse qu’existe alors une figure de « la Parisienne », et à quelle fin a-t-elle pu être utilisée en France et en Europe ?
    au-delà du XVIIIe siècle, quelle est la réception de l’imaginaire de la Parisienne d’antan ?

    • Ca a l’air bien passionnant @reka mais je ne comprend pas bien ce que c’est. Est-ce que ca donnera une publication ? des conférences ? Pour le moment on dirait une sorte d’appel à contribution. En tout cas j’aimerais bien avoir les réponses à toutes ces questions. Merci pour l’info.

  • Séminaire de recherche, Pinar Selek : « Devenir homme en rampant »
    #Bordeaux 3-Montaigne, Vendredi 20 novembre, 9h30
    http://gironde.demosphere.eu/rv/5322

    Sociologue, #Pinar_Selek est l’invitée de l’UMR Adess/Passages et l’Université Bordeaux Montaigne. Elle présentera son dernier ouvrage « Devenir homme en rampant » qui traite du formatage des identités viriles chez les jeunes appelés du service militaire en Turquie.

    Pinar Selek a défendu pendant des années les minorités turques. Lourdement condamnée par la justice turque pour des faits qui n’ont jamais été prouvés, elle a trouvé l’asile politique en France où elle poursuit ses travaux de sociologue des minorités.

    Le débat sera animé par Yves Raibaud, géographe, membre d’Adess/Passages, chargé de mission égalité femmes hommes et référent sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme à l’Université Bordeaux Montaigne.

    La venue de Pinar Selek à la Maison des Suds a été rendue possible par la collaboration avec l’association Lettres du Monde, dans le cadre du Festival Haute Tension.

    Vendredi 20 novembre à 9h30, amphi de la Maison des Suds, 12 Esplanade des Antilles, Pessac.

    #féminisme #antimilitarisme

    j’ai comme l’impression que c’est ce qu’il faut en ce moment...
    @rastapopoulos @koldobika & autres

  • C’est ennuyeux mais... la ville écolo est sexiste
    http://www.reporterre.net/C-est-ennuyeux-mais-la-ville-ecolo-est-sexiste

    Yes, je n’ai pas de voiture et ça limite considérablement les sorties le soir, notamment pour aller au spectacle.

    Les piétonnes regrettent qu’on éteigne de bonne heure les éclairages de rue pour faire des économies tandis qu’on éclaire et arrose abondamment des stades, considérés comme nécessaires à l’attractivité des métropoles et fréquentés uniquement par des hommes. Le harcèlement dans la rue et les transports en commun apparaît, à Bordeaux comme ailleurs, si peu anecdotique et tellement systématique (100 % de femmes en ont été victimes, selon le rapport 2015 du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes) qu’on s’étonne du tabou qui entoure ce sujet, pourtant central dans la mise en place des mobilités alternatives. Dans ces conditions, la voiture, plus qu’un outil de mobilité, représente un moyen de protection pour affronter la nuit.

    #urbanisme #urban_matter #transport #sexisme

  • Un certain urbanisme écologique qui creuse en fait les inégalité de genre par Yves Raibaud, Géographe.

    En premier lieu, l’analyse d’une enquête montre que les femmes, de tous âges, seraient défavorisées par les « bonnes pratiques » de mobilité dans la ville durable, et notamment l’abandon de la voiture. Les raisons en sont aussi bien la nature des tâches qui leur sont encore majoritairement dévolues (accompagnement des enfants, des personnes âgées, courses) que leur sentiment d’insécurité dans l’espace public (crainte de l’agression dans certains quartiers ou bien la nuit). Les études réalisées entre 2010 et 2014 sur la métropole bordelaise montrent ainsi que les femmes sont toujours moins nombreuses à vélo (en particulier la nuit ou lorsqu’il pleut) et qu’elles l’abandonnent à la naissance d’un deuxième enfant.
    Les piétonnes regrettent qu’on éteigne de bonne heure les éclairages de rue pour faire des économies tandis qu’on éclaire et arrose abondamment des stades, considérés comme nécessaires à l’attractivité des métropoles et fréquentés uniquement par des hommes.

    Comment cela arrive ?

    L’une de nos enquêtes sociologiques3 porte en particulier sur une opération de concertation autour des nouvelles mobilités urbaine organisée en 2012. Pendant six mois, cette démarche participative exemplaire a réuni des centaines de citoyens, experts, élus et responsables associatifs. Mais elle n’a mobilisé que 23 % de femmes, représentées par seulement 10 % du temps de parole et par 0 % d’experts. La faiblesse du temps de parole des femmes n’était pas due à des mécanismes d’auto-censure : les femmes n’étaient tout simplement pas « prioritaires » aux yeux des présidents de séances ; des mesures quantitatives (temps de parole) et qualitatives (pertinence de l’intervention) le prouvent.
    L’étude montre ainsi comment les préoccupations portées par des voix de femmes (concernant en particulier les enfants, les personnes âgées ou handicapées, la sécurité) sont ignorées ou jugées comme des « cas particuliers » et écartés de ce fait des conclusions et synthèses des séances au profit de sujets qui paraissent plus importants aux yeux des hommes : la ville créative, intelligente, postcarbone, hyperconnectée. L’évocation du réchauffement climatique, de la pollution et de la protection de l’environnement a un effet anxiogène et culpabilisant. De nombreux aspects de la vie quotidienne des femmes sont donc minorés, renvoyés à la vie privée : comment oser dire qu’on a besoin de la voiture pour accompagner les enfants ou qu’on a peur de marcher dans la ville le soir lorsqu’il s’agit de l’avenir de la planète et de l’intérêt général ?

    https://lejournal.cnrs.fr/billets/la-ville-durable-creuse-les-inegalites

    #ville, #inegalité #genre #urbanisme

  • Les avantages à naître et grandir homme en France - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2014/10/07/privilege-masculin

    Les jeux et activités

    Les jeux et activités proposés aux enfants dépendent de leur sexe ; ce qui entraîne une relation différente à l’espace. En effet les garçons sont davantage supposés jouer au foot, à la bagarre dans l’espace public alors que les filles restent plutôt jouer à l’intérieur dans des espaces plus réduits. Ainsi, les garçons apprennent à occuper l’espace et à se l’approprier ; les femmes apprennent à le partager.
    Cette socialisation se poursuit à l’adolescence. Yves Raibaud a étudié les espaces de loisir pour jeunes et a ainsi pu constater que les filles disparaissent progressivement du secteur public de loisirs à partir de 12 ans. Dans toutes les structures d’animation en France, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles, toutes activités confondues.

    Avec l’étude de Yves Raibaud
    http://www.injep.fr/spip.php?page=publications_detail&language_id=4&products_id=268

  • Les femmes ont un usage réduit de l’espace public
    le Monde 22 août 2014
    http://diaconam.blogspot.fr/2014/08/les-femmes-ont-un-usage-reduit-de.html

    La #rue serait-elle devenue un univers masculin ? Avec ses commerces, ses cafés, ses squares et ses terrains de jeux, l’espace public apparaît ouvert et mixte. Pourtant, plusieurs études et expériences montrent que la ville demeure un lieu sexué. Où l’on se croise mais où on ne partage pas la même liberté de mouvement selon qu’on soit #femme ou #homme. Et où des « #murs invisibles » sont dressés à l’encontre de celles qui tentent d’y évoluer. Une réalité plus prégnante encore en banlieue.
    Selon une étude de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), plus d’une femme sur trois éprouve un « sentiment d’#insécurité » dans son quartier, contre une femme sur cinq dans les centres-villes. Et d’après l’enquête de victimation annuelle réalisée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France auprès de 10 500 femmes, la peur fait partie du vécu de 69 % des Franciliennes, " au moins de temps en temps «  le soir.
    Si les agressions ne sont pas plus fréquentes ni nombreuses dans les cités, cette sensation y est cependant plus ancrée :  » Il n’y a pas plus de harcèlement en banlieue mais l’effet grand ensemble y est patent. Le contrôle social collectif qui s’exerce au bas des tours est plus fort qu’ailleurs « , remarque le géographe Yves Raibaud. Or, observent les sociologues, le sentiment d’insécurité provient beaucoup des injonctions sociales que les femmes reçoivent – leur place n’est pas dehors, dans la rue.
    Selon le sexe, l’usage de la rue n’est donc pas le même : les hommes occupent les trottoirs, les cafés, les bas d’immeubles de manière statique ; les femmes, elles, ne stationnent pas. Elles sont en mouvement, flânant rarement et évitant les lieux trop masculins. Leur usage de la rue est plus pratique que ludique : aller chez le médecin ou au métro pour rejoindre son travail, faire ses courses…
    C’est ce qu’a pu mettre au jour l’ethnologue-urbaniste Marie-Christine Hohm dans une étude réalisée en 2012 dans le quartier du Grand Parc, dans le nord de Bordeaux, auprès de femmes recrutées en trois groupes : lycéennes et étudiantes, femmes précaires et isolées, et seniors. Toutes avaient une » #carte_mentale « de leur quartier avec des rues fréquentées et d’autres à éviter, a noté cette responsable de l’Agence d’urbanisme de Bordeaux métropole Aquitaine.
    Jeunes ou plus anciennes, elles adoptent des stratégies pour ne pas se faire remarquer et être tranquilles, surtout le soir. Vêtements passe-partout, baskets, marchant vite sans répondre aux interpellations, un baladeur sur les oreilles. Elles sortent de préférence en groupe. Dans les transports, elles s’assoient près du chauffeur.  » Les femmes ne se sentent pas légitimes dans l’espace public. Elles n’y sont pas avec la même insouciance « , assure Mme Hohm.
    Les politiques d’aménagement ont renforcé cet aspect sexué de la ville avec une géographie de lieux de loisirs essentiellement masculine. On sait que les cafés restent majoritairement fréquentés par les hommes. Mais pas seulement. Terrains de pétanque pour les seniors, city stades, skateparks, terrains de football, studios de répétition… autant d’espaces où les femmes sont absentes.
    75 % des budgets publics servent à financer les loisirs des garçons, a ainsi constaté M. Raibaud.  » Or en consacrant des espaces virils et dominants, on renforce la présence des hommes dans l’espace public « , remarque-t-il.
    Cette tendance s’inscrit aussi dans les politiques locales en direction de la jeunesse : les équipements comme les dispositifs de loisirs sont pensés pour les #garçons. Edith Maruéjouls, doctorante à l’université de Bordeaux a ainsi montré, en mêlant toutes les activités proposées dans une commune populaire de l’agglomération – sections sportives, accueil loisirs, maisons de jeunes, écoles de musique et de danse, médiathèques – que 60 % sont fréquentées par des garçons. Avec 100 % pour les terrains de sports d’accès libre, ou encore 70 % pour les séjours d’été organisés pour les jeunes de banlieue, les maisons de quartier ou de jeunes.
    Les #filles, elles, disparaissent de ces structures à l’entrée du collège.  » Cela interroge sur les #stéréotypes. Il faut que les pouvoirs publics se demandent pourquoi le sport pratiqué de manière mixte au collège, ne l’est pas à l’extérieur ", insiste la sociogéographe.
    Pour l’heure, la prise de conscience de cette ville genrée n’est qu’embryonnaire.
    Sylvia Zappi

    #espace_public

  • Comment rendre la #ville aux femmes - Télérama
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/90441732840

    "Il faut rebattre les cartes de la ville. En se rappelant que la testostérone est hégémonique bien avant l’âge des sorties entre ados. Dès l’école élémentaire, les petites se serrent dans les marges et les recoins de la cour de récréation tandis que leurs petits camarades occupent tout le centre. Au collège, les adolescentes délaissent les loisirs proposés par les municipalités ou les associations subventionnées — elles ne représenteraient qu’un tiers environ des bénéficiaires de l’offre sportive. La faute à qui ? « On attribue aux filles le choix de ne pas fréquenter ces lieux », observe Yves Raibaud. Pour preuve, ces propos recueillis lors d’entretiens réalisés auprès d’animateurs socio-culturels, d’élus et de responsables des politiques jeunesse : « Les filles sont plus mûres, elles ­savent mieux s’occuper, (...)

    #genre #femme #citelabo

  • Comment rendre la ville aux femmes - Télérama
    http://www.telerama.fr/idees/comment-rendre-la-ville-aux-femmes,113059.php

    "Il faut rebattre les cartes de la ville. En se rappelant que la testostérone est hégémonique bien avant l’âge des sorties entre ados. Dès l’école élémentaire, les petites se serrent dans les marges et les recoins de la cour de récréation tandis que leurs petits camarades occupent tout le centre. Au collège, les adolescentes délaissent les loisirs proposés par les municipalités ou les associations subventionnées — elles ne représenteraient qu’un tiers environ des bénéficiaires de l’offre sportive. La faute à qui ? « On attribue aux filles le choix de ne pas fréquenter ces lieux », observe Yves Raibaud. Pour preuve, ces propos recueillis lors d’entretiens réalisés auprès d’animateurs socio-culturels, d’élus et de responsables des politiques jeunesse : « Les filles sont plus mûres, elles ­savent mieux s’occuper, elles préfèrent rester chez elles. » Ou encore : « On ne peut pas forcer les filles, c’est leur affaire. » De là à concentrer les investissements sur les loisirs virils, il n’y a qu’un pas, vite franchi par des élus persuadés de canaliser ainsi la violence des jeunes."

    La ville a besoin d’inventer des équipements moins sexués et éviter que l’action publique ne contribue au renforcement des stéréotypes : "L’idée d’un « gender budgeting » fait pourtant son chemin. Cette stratégie consiste à évaluer les budgets publics sous l’angle du genre pour rééquilibrer les dépenses en faveur des femmes. Des ludothèques plutôt que des Citystades, des patinoires plutôt que des terrains de foot, des agrès plutôt que des paniers de basket ? Toute la difficulté est de favoriser les filles sans se complaire dans la culture girly."