person:yves rocher

  • Les frères Alexeï et Oleg #Navalny poursuivent Yves Rocher pour « #dénonciation_calomnieuse »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/30/les-freres-alexei-et-oleg-navalny-poursuivent-yves-rocher-pour-denonciation-

    « A l’époque, les autorités cherchaient n’importe quoi pour m’incriminer. Des entreprises russes ont su résister aux demandes, alors qu’Yves Rocher a plié tout de suite. A cause de cela, mon frère a passé trois ans et demi en #prison »

    Cette dénonciation remonte à la fin de 2012. Le 10 décembre, le directeur général d’Yves Rocher Vostok, Bruno Leproux, demande au Comité d’#enquête #russe d’établir si Glavpodpiska, la société de logistique des frères Navalny, prestataire d’Yves Rocher depuis 2008, a escroqué le groupe français. La démarche équivaut à une plainte, et les enquêteurs russes concluront qu’Oleg Navalny a profité de sa position de cadre dirigeant de la poste russe pour contraindre Yves Rocher à signer, en 2008, un contrat avec sa propre société de logistique, dont son frère Alexeï est actionnaire.

    A l’opposé de cette lecture, plusieurs anciens salariés rappellent les défaillances, à l’époque, du centre postal de Iaroslavl, qui approvisionne Moscou et Saint-Pétersbourg. En 2008, le marché russe compte pour plus du quart des bénéfices d’Yves Rocher, et la vente par correspondance occupe une place centrale, avec 4 millions de colis livrés par an. Selon un ancien cadre, le groupe français aurait cherché une alternative et effectué plusieurs essais avant de choisir Glavpodpiska, qui se serait révélée « un bon partenaire ».

    Pourquoi, alors, avoir porté plainte contre ce prestataire ? « Dans un cas comme celui-ci, déposer une plainte est une réaction classique », expliquait, en 2014, le porte-parole de l’entreprise française. Aujourd’hui, la direction précise :

    « La découverte d’importants indices concordants rendant vraisemblable l’existence d’une escroquerie avait imposé à la direction de la filiale de faire appel à la justice russe (…) pour avoir accès au dossier. »

    La direction d’Yves Rocher affirmait également ne pas avoir su que les frères Navalny étaient actionnaires de ce prestataire. Cette naïveté laisse sceptiques plusieurs acteurs ou témoins du dossier. Un ancien diplomate français en poste à Moscou estime que le groupe de cosmétiques « était coincé et n’a pas mesuré le caractère politique de l’affaire ».

    Yves Rocher aurait, en quelque sorte, fauté par légèreté. Lorsque le procès a commencé, l’entreprise s’est montrée particulièrement discrète. « Ils n’ont rien fait pour nous accabler », relève Alexeï Navalny :

    « C’était évident pour tout le monde qu’ils étaient mal à l’aise. Mais ils auraient pu refuser dès le début sans qu’il ne leur arrive rien de grave. A l’époque, les autorités cherchaient n’importe quoi pour m’incriminer. Des entreprises russes ont su résister aux demandes, alors qu’Yves Rocher a plié tout de suite. A cause de cela, mon frère a passé trois ans et demi en prison. »

    Pour nombre d’observateurs, les moyens de pression potentiels des autorités russes ne manquaient pas. A l’époque de la plainte, Yves Rocher fait l’objet de perquisitions du Comité d’enquête, dans le cadre d’un autre dossier impliquant Alexeï Navalny, dans le secteur du bois, celui-là. Le domaine des cosmétiques est vulnérable aux mille petites tracasseries des administrations russes. Un salarié d’#Yves_Rocher se souvient de « choses bizarres » : des visites dans les magasins, des inspections zélées des pompiers, ou ces concurrents qui envoient les services du fisc avec masques et kalachnikovs.

    « En réalité, nous n’avons pas besoin de savoir s’il y a eu des pressions ou simplement une bonne manière faite au pouvoir par Yves Rocher, tempère Me Bourdon. L’acte de dénonciation me suffit, et il ne pouvait être que de mauvaise foi. »

  • Des mésaventures de Monsieur « S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher » en 2018 : Les Champs Elysées, théâtre du pouvoir macronien, de l’investiture aux « gilets jaunes », Ariane Chemin, 29 décembre 2018

    En décembre, retranché à l’Elysée, il a renoncé aux bains de foule et autres déambulations. Pour les fêtes, il s’est privé de vacances au ski, à La Mongie dans les Htes-Pyrénées, où il va depuis son enfance, pour ne pas attiser encore l’exaspération de ses concitoyens. (ailleurs dans le même journal)

    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2018/12/28/aux-champs-elysees-splendeurs-et-miseres-d-emmanuel-macron_5402911_4500055.h

    L’ostentatoire avenue parisienne s’est transformée en rendez-vous des « #gilets_jaunes ». Un retour de bâton pour le président qui y a régulièrement mis en scène son pouvoir « jupitérien ».

    Raide comme un lancier dans son command car , Emmanuel Macron remonte les Champs-Elysées. Il a posé sa main sur l’arceau du véhicule militaire. Derrière lui, le Louvre et sa Pyramide, point de départ de la fameuse « voie royale », perspective esquissée au XVIIe siècle par le jardinier Le Nôtre, qui file désormais sans obstacles jusqu’au quartier d’affaires de la Défense. Un sourire pincé assouplit légèrement les lèvres du héros. Regard martial, maxillaires saillants, il faut clore la séquence du « président normal ». Représenter les Français, mais d’abord incarner la France.

    À chaque président, son mini-coup d’Etat dans des protocoles trop huilés. Ce dimanche 14 mai 2017, la passation des pouvoirs s’est déroulée selon le rituel constitutionnel : tapis rouge, garde républicaine, tête-à-tête avec François Hollande, visite du PC Jupiter, ce bunker réservé au commandement militaire. Emmanuel Macron est devenu à 39 ans le 25e président de la République française.

    Mais, au moment de quitter l’Elysée pour gagner la place de l’Etoile et raviver la flamme du tombeau du Soldat inconnu, surprise : ce n’est pas la traditionnelle Citroën qui patiente devant la grille du Coq, sortie la plus discrète du Palais. Emmanuel Macron n’a pas fait son service militaire mais raffole de l’uniforme. Sa griffe, ce sera ce VLRA (véhicule léger de reconnaissance et d’appui) en « livrée camouflage ».

    Ce jour-là, les Champs-Élysées s’imposent comme la scène politique du pouvoir macronien

    Hormis les cordons de chevaux et de motards de la garde républicaine, rien ne protège le nouveau président des spectateurs postés le long des trottoirs. De quoi aurait-il peur ? On ne hait pas un inconnu. À mi-parcours, plusieurs chevaux se cabrent brusquement, manquant de semer la panique dans le cortège, mais les ruades sont vite oubliées, un épiphénomène dans ce cours radieux. Qu’importe s’il a été élu par moins de 21 millions d’électeurs [8 657 000 au premier tour, ndc] : Macron a conquis le pouvoir à la vitesse d’un Rafale, sans mandat ni parti. Il a raflé 66 % des voix au second tour, face à Marine Le Pen, et savoure son apothéose sur l’avenue de la mémoire nationale.

    Le pays tout entier a pris l’habitude de s’y rassembler pour fêter ses triomphes, deux millions de personnes pour la libération de la capitale en août 1944, un million et demi pour la victoire des Bleus de Zidane en juillet 1998. Ce 14 mai 2017, dans l’objectif des photographes, le visage juvénile du président sur « la-plus-belle-avenue-du-monde », encadré par l’écarlate des plumets, le cuivre des casques, le bleu des gyrophares, symphonie de couleurs devenue spécialité française, offre des clichés de rêve. Comment imaginer que l’avenue de son sacre deviendra bientôt le théâtre de sa disgrâce, l’artère d’une tragédie en plusieurs actes ? Ce jour-là, les Champs-Élysées s’imposent comme la scène politique du pouvoir macronien.

    Un spectacle en trompe-l’œil

    14 juillet 2017. C’est encore l’état de grâce. Le lendemain de son investiture, Emmanuel Macron a rendu visite à Angela Merkel, puis reçu Vladimir Poutine à Versailles. Pour son premier défilé militaire, il a même convaincu le président des États-Unis, installé six mois plus tôt à la Maison Blanche, de traverser l’Atlantique. Comme pour chaque fête nationale, les Champs ont sorti le grand jeu. Tout au long de ses deux kilomètres, l’avenue est pavoisée, drapeaux, fourreaux et kakémonos. Le président savoure le spectacle. On lui donne même les clés des jardins des Tuileries, qu’il traversera à pied, sous la lune, le 8 mars 2018, au retour d’un dîner officiel.

    Cette année, centenaire de l’engagement américain dans la guerre de 1914-1918 oblige, cinq militaires en uniforme de « Sammies » défilent avec l’armée française. Somptueux. Des chars vieux d’un siècle descendent les pavés de l’avenue. « Il y avait beaucoup d’avions », commente Donald Trump, emballé. « Les gens ne savent pas quels grands guerriers il y a en France », s’émerveille le chef d’Etat américain. Il repart même à Washington avec un projet fou : copier ce défilé sur Pennsylvania Avenue, entre le Capitole et la Maison Blanche. « France is back », se réjouissent les diplomates.

    Seuls quelques gradés le savent, les Champs-Elysées offrent ce jour-là un spectacle en trompe-l’œil. En arrivant place de l’Etoile, le président a tapé en souriant sur l’épaule galonnée du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, comme si de rien n’était. Après son élection, Emmanuel Macron a souhaité garder près de lui le général de 60 ans une année supplémentaire. Mais, deux jours plus tôt, on a rapporté au locataire de l’Elysée le coup de gueule du haut gradé devant la commission défense de l’Assemblée à l’annonce de coupes programmées dans le budget militaire : « Je ne vais pas me faire baiser comme ça ! »

    Macron n’a pas apprécié. Villiers veut faire de la politique ? O.K., il va comprendre. Le nouveau chef de l’Etat l’a recadré lors de la traditionnelle garden-party du ministère des armées, la veille du défilé. « Il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique. J’aime le sens du devoir. J’aime le sens de la réserve. » Réserve, devoir, le président reprend à son compte les obligations des militaires pour mieux mettre au sol le chef des armées. « Je suis votre chef ! », claque aussi Macron en poussant les octaves jusqu’au fond des jardins de l’hôtel de Brienne.

    Macron tremble un court moment

    Depuis, les deux hommes n’ont pas échangé un mot. Sur le command car, le visage de Villiers reste blanc comme la nuit qu’il vient de passer. Seule son épouse a pu le convaincre d’aller défiler. Il est seul à savoir que cette revue des troupes est sa ronde d’adieu : allez, se persuade en effet l’Elysée, il ne partira pas, aucun chef des armées n’a osé le faire depuis 1958. La Macronie se trompe. Les militaires ont l’habitude de se faire broyer le dos par des rangers, pas par des souliers vernis, et Villiers est une sacrée tête de lard. Cinq jours après la parade sur les Champs, le général cinq étoiles démissionne.

    Macron tremble un court moment, à l’automne, en apprenant que son ancien chef d’état-major s’apprête à publier un livre : il se rassure en notant que l’ouvrage ne comporte aucune petite phrase ou règlement de comptes. Un coursier a d’ailleurs apporté courtoisement le premier exemplaire de l’ouvrage dédicacé à l’Elysée.

    Dans les jours suivants, Servir (Fayard) est dans toutes les librairies. Depuis les années 1970, les salles de cinéma de l’avenue demeurent, chaque mercredi, le meilleur baromètre du succès d’un film, et le drugstore Publicis, au pied de l’Arc de triomphe, est un bon sismographe des ventes de livres. Dès le 8 novembre, les écrits du général y font chauffer les étals.

    Le grondement de 700 bikers déboulant sur les Champs, le 9 décembre, couvre heureusement cette onde de choc. Johnny Hallyday, ce morceau du patrimoine français, est mort. C’est l’une des dernières mythologies nationales qu’on enterre. L’Elysée a décidé de lui offrir des obsèques XXL. Des dizaines de milliers de fans patientent entre l’Etoile et la Concorde. Des motards venus de tous les pays se joignent aux Harley rutilantes qui escortent le cercueil blanc du rocker. « Johnny était là pour vous, vous êtes là pour lui » : pour mettre en mots les liens tissés par un autre, Macron, ce jour-là, est très bon. Jeunes, vieux, femmes et hommes, urbains et « périphériques », une foule accourue de toute la France pleure un gilet de cuir sur l’avenue la plus courue de France.

    Ici siègent l’argent, le pouvoir, la réussite

    C’est ici, en 2015, qu’Emmanuel Macron a testé pour la première fois sa popularité. Manuel Valls avait pris l’habitude chaque 11-Novembre de prendre un verre avec quelques-uns de ses ministres sur une terrasse des Champs-Élysées. Mais sur BFM-TV, autour de la table du bistrot, c’est le tout frais patron de Bercy qui prend la lumière. Il a l’habileté de descendre seul le trottoir des Champs. « Vous êtes le seul intelligent de ce gouvernement, les autres on ne veut pas en entendre parler », lance une vendeuse de chaussures. Cette fois, la caméra du « Petit journal » est là et immortalise ce premier bain de foule, sa première échappée.

    Vuitton et ses monogrammes dorés, Ladurée et ses macarons parfumés, Lancel, Guerlain, Cartier… Entre l’avenue Montaigne et l’avenue George-V, le « triangle d’or » des Champs-Elysées concentre toutes les griffes du luxe français. Ici siègent l’argent, le pouvoir, la réussite. Le chef de l’Etat connaît bien le quartier. C’est là que banquiers et avocats d’affaires se donnent rendez-vous. Là qu’ils ont leurs bureaux. À l’été 2014, lorsqu’Emmanuel Macron avait quitté le secrétariat général de l’Elysée et réfléchissait à se lancer dans les affaires, Antoine Gosset-Grainville l’avait hébergé quelques semaines dans son cabinet, au 44 de l’avenue.

    Les Champs, c’étaient surtout Henry Hermand. Le mécène d’Emmanuel Macron donnait ses rendez-vous au Lancaster, un palace de la rue de Berri, l’adresse de ses premiers bureaux avant d’emménager rue Lamennais. Le vieux monsieur s’était entiché d’« Emmanuel » en 2002, et le président sait bien que son « casse » électoral aurait été impossible sans ce généreux patron de la grande distribution. Hermand s’est éteint quelques mois avant la présidentielle, au 288e rang des fortunes françaises, sans avoir vu son protégé au faîte de la gloire.

    Les gênantes punchlines du président

    L’aurait-il mis en garde, cet homme de la « deuxième gauche », contre ses saillies de plus en plus gênantes, de plus en plus voyantes ? Ces « gens qui ne sont rien », « le Gaulois réfractaire au changement », « les fainéants, les cyniques, les extrêmes ». Et puis cette phrase volée à de Gaulle : « La seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est de se plaindre. » Un festival.

    Les punchlines présidentielles glissent sur les pavés des Champs-Elysées, mais pas sur le bitume des nationales et des départementales, ces routes des triangles de détresse que déploie la France des vieux diesels, des petites retraites, cette France des cuves à fioul qu’il va falloir remplacer au plus vite pour se mettre aux normes.

    Le pays silencieux a la mémoire longue. Les formules tournent dans les têtes et les groupes Facebook, prêtes à surgir sous un gros feutre ou une bombe de peinture. Tout cloche dans les phrases de ce président-là, même le « pognon de dingue ». Pognon, c’est de l’argot de riches, un mot de tradeurs ou de théoriciens de la « société inclusive » encanaillés devant les films d’Audiard, de jeunes banquiers qui fument sur les trottoirs au coin des Champs-Élysées, en bras de chemise et pantalons slimissimes.

    L’été 2018 approche. 2017 avait laissé croire au retour de la croissance, mais elle semble désormais un brin compromise. En bas des Champs, côté pair – celui que préfère la banlieue –, les galeries et boutiques de prêt-à-porter notent que l’économie nationale donne des signes de faiblesse. Mais la veine sourit au président. Dimanche 15 juillet, l’équipe de France de football remporte le Mondial 2018. Dans les loges du stade Loujniki, à Moscou, Macron bondit en l’air comme un coach sur le bord du terrain. Voilà à nouveau la place de l’Etoile au cœur de la folie qui s’empare du pays. La foule entonne même un chant à la gloire du milieu de terrain N’Golo Kanté sur l’air des « Champs Elysées » de Joe Dassin : « Il est petit, il est gentil, il a stoppé Leo Messi, mais on sait tous c’est un tricheur, N’Golo Kanté… »

    Le bus accélère, le quinquennat s’emballe

    En écho aux réseaux sociaux, la RATP rebaptise la station de métro en bas de l’avenue « Deschamps-Elysées Clémenceau », spéciale dédicace au sélectionneur des Bleus. Les noms des vingt-trois joueurs s’affichent sur le fronton de l’Arc de triomphe. Ces dernières années, hélas, le monument a surtout servi d’épitaphe : « Paris est Charlie », pleurait en janvier 2015 une bannière noire projetée sur le monument. Deux ans plus tard, un policier, le capitaine Xavier Jugelé, mourait sous les balles d’un islamiste au 104 de l’avenue, entre les magasins Marionnaud et Yves Rocher. Ce dimanche d’été 2018, le triomphe des hommes de Didier Deschamps permet de retrouver la légèreté oubliée. De l’avenue Marigny au Grand Palais s’improvise une samba endiablée.

    Les champions sont attendus le lendemain, au même endroit. Ce lundi 16 juillet, l’avion de l’équipe de France a atterri à 17 heures à l’aéroport Charles-de-Gaulle, avec pas mal de retard. Quand, à 19 h 20, les héros atteignent enfin la place de l’Etoile, la foule des supporteurs cuit depuis des heures dans une chaleur d’étuve. D’un coup, dans le halo des fumigènes, apparaît le bus à impériale. L’avenue s’efface dans une brume rose, presque un spectacle de Disney. Trop courte extase.

    Jean Lassalle inscrit le « scandale des Champs » aux questions d’actualité de l’Assemblée. « M. Macron a voulu accaparer [les joueurs] à l’Elysée. Résultat : un peuple entièrement déçu, moins de dix heures après avoir dansé tous ensemble. »

    Il y a vingt ans, le bain de foule de l’équipe d’Aimé Jacquet avait duré quatre heures. Cette fois, les groupies de Kylian Mbappé et d’Antoine Griezmann n’ont droit qu’à une parade express. À l’avant de l’autocar, un jeune homme a l’oreille vissée à son portable. Il raccroche et fait un geste au conducteur. Le bus accélère, et c’est tout le quinquennat qui s’emballe avec lui.

    Les 1 700 mètres du parcours prévu sont bouclés en vingt minutes. Tant pis pour la foule massée le long des trottoirs : le couple Macron guette les joueurs sur le perron de l’Elysée et aimerait faire profiter les JT de 20 heures de leurs retrouvailles. À 19 h 51, les Bleus prennent la pose entre coupe et président. Place de l’Etoile, la fan-zone commence à comprendre qu’elle s’est fait voler ses champions.

    Furieux qu’on soit « capable de faire tourner au vinaigre ce qu’il y a de plus beau », le député Jean Lassalle, fils de bergers occitans de la vallée d’Aspe, un fort en gueule réélu sans souci depuis 2002, inscrit le « scandale des Champs » au menu des questions d’actualité de l’Assemblée nationale. « M. Macron a voulu accaparer [les joueurs] à l’Elysée. Résultat : un peuple entièrement déçu, moins de dix heures après avoir dansé tous ensemble. (…) le petit peuple [n’aurait] pas le droit de voir l’équipe qui vient de triompher en son nom devant la planète tout entière ? Il est trop petit, le peuple, trop petit ! »
    Jamais sans Benalla

    Même la coupe a été dérobée aux regards. « On la cherchait partout », a dit Philippe Tournon, l’attaché de presse de l’équipe de France. Le jeune inconnu du bus l’a gardée avec lui et trimballe pendant quelques jours et quelques nuits le trophée dans une malle en aluminium. Il la montre à ses amis de l’Elysée et de la Préfecture de police de Paris, la pose fièrement sur le bureau du commandant Jean-Yves Hunault, propose à Laurent Simonin, autre ponte de la « préf », de l’admirer à son tour.

    Le nom de ce conseiller ? Alexandre Benalla. Depuis la campagne, cet adjoint au chef du cabinet d’Emmanuel Macron ne compte pas ses heures et peut tout dire ou presque au chef de l’Etat. Brigitte Macron a « Mimi » (Marchand), le président peut compter sur Alex. Dans les moments délicats, Benalla sait tout faire, même faire accélérer le bus des Bleus sur les Champs-Elysées.

    Emmanuel Macron a pourtant failli le perdre. Le 1er mai 2018, Benalla a été autorisé à assister en « observateur » aux manifestations aux côtés des forces de l’ordre. Bien qu’il ne soit pas policier, il portait ce jour-là un casque et un brassard. Face à un manifestant, puis à un couple lançant des bouteilles sur des agents, place de la Contrescarpe, il n’a pu se retenir d’intervenir, avec balayette et clés de bras. Suffisant en principe pour saisir la justice. Mais, en un an à l’Elysée, Benalla a tout vu, tout su, et s’est rendu indispensable : le chef de l’Etat a choisi d’étouffer la faute.

    « S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher », lance, fin juillet, Emmanuel Macron devant les députés de sa majorité.

    Le 18 juillet, trois jours après la victoire des Bleus, le chauffeur de Laurent Simonin est occupé à admirer la Coupe du monde quand il entend Benalla souffler : « Mon affaire va sortir. C’est une question d’heures. » Dès le lendemain, l’« affaire » vire au scandale. Le parquet de Paris ouvre une information judiciaire, le Parlement deux commissions d’enquête. « S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher », lance, fin juillet, Emmanuel Macron devant les députés de sa majorité. Etrange formule, aussitôt moquée sur les réseaux sociaux et qui ne tombe pas dans l’oreille de sourds.

    Le 11-Novembre, Donald Trump est de retour sur la place de l’Etoile, pour célébrer le centenaire de l’armistice de 1918. Il a cette fois sa tête des mauvais jours : Emmanuel Macron vient d’avancer sur CNN l’idée d’une « armée européenne », un projet « très insultant », a tweeté, de son avion, le président américain. Il sèche la remontée des Champs, comme Vladimir Poutine.

    Un souci de plus pour Emmanuel Macron qui sort à peine d’une minitornade médiatique : il s’est englué tout seul dans un débat sur l’opportunité d’un hommage au maréchal Pétain, choquant pas mal de Français et, surtout, d’historiens. La chanteuse béninoise Angélique Kidjo peine à détendre l’atmosphère. L’ambiance a bien changé depuis juillet 2017.

    Et les « gilets jaunes » vinrent chercher Macron…

    Six jours plus tard, les premiers « gilets jaunes » fleurissent sur l’avenue. Ils n’ont pas supporté l’annonce de la hausse du prix des carburants. Ils se donnent rendez-vous sur Facebook et sur les ronds-points des zones commerciales. Parmi eux, peu d’ouvriers, peu d’habitants des quartiers, mais des tas de gens qui se sentent seuls et viennent se réchauffer autour des flammes des braseros. Beaucoup pensent que tous les journalistes et tous les politiques mentent. Ils ont la rage.

    Qu’ils viennent me chercher, disait Macron. « On vient te chercher chez toi ! », crient les manifestants. Ils ont l’intention d’approcher aussi près que possible du palais de l’Elysée. Les rues qui bordent le Faubourg-Saint-Honoré sont bloquées ; le repli se fait donc sur les Champs. Le samedi 17 novembre, ce ne sont que de petites grappes, du côté de la Concorde. Le 24, ils investissent la place de l’Etoile, sur du Joe Dassin encore : « J’manifestais sur l’avenue, mais mon gilet leur a pas plu… ».

    Sur leurs dossards fluo, des doléances sur la vie chère, le smic, l’ISF. « Macron, invite-nous au Fouquet’s ! » Il y a surtout le RIC, ce référendum d’initiative citoyenne, qui pourrait peut-être permettre de renverser le président. L’un des porte-parole du mouvement rêve tout haut du général de Villiers à l’Elysée ; d’autres crient « All cops are Benalla » (« tous les flics sont des Benalla »), détournement improvisé de « All cops are bastards ». Tout s’emmêle, mais un slogan, « Macron démission », fédère les participants, et l’arrière-plan demeure le même : les Champs-Elysées.

    Début décembre, cette fois, ce sont des blindés de la gendarmerie qui encerclent la place de l’Etoile, du jamais-vu depuis la guerre. Le samedi précédent, l’Arc de triomphe a en effet été vandalisé. De Tokyo à New York, la photo fait la « une » des magazines de la planète, qui racontent même que Paris brûle. Dans les entrailles de son musée, la réplique en plâtre d’une statue de François Rude a perdu un œil.
    Le lendemain, Macron s’y rend à pied. Se recueille devant le Soldat inconnu. Ne dit rien. Sauf ces quelques mots, glissés au président du Centre des monuments nationaux : « Rouvrez le plus vite possible. » En s’éloignant, il peut voir des touristes faire des selfies devant les piliers de l’Arc tagués d’insultes. Le 15 mai 2017, l’avenue était le champ d’honneur d’un jeune président. Aujourd’hui, on photographie les stigmates d’un champ de bataille.

  • Yves Rocher maquille la réalité ! De la poudre aux yeux pour masquer l’exploitation
    https://nantes.indymedia.org/articles/43354

    Flormar est une des plus grandes marques de cosmétiques en Turquie, elle appartient à 51% au groupe Rocher et elle licencie dès que les salarié.e.s se syndiquent pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail. Yves Rocher embauche plus de 4 000 personnes dans des usines de production de cosmétiques et parfums dans la périphérie de #Redon. Compte tenu de la désindustrialisation de la région, cette entreprise a une importance très grande. C’est pourquoi nous avons voulu soutenir les travailleuses.eurs de Turquie qui luttent tous les jours devant leurs usines depuis leur licenciement en diffusant ce tract dans la plus grande fête annuelle de Redon, la fête de la bogue, le week end du 26-27-28 octobre.

    #luttes #salariales #luttes,salariales

  • Kadınlardan Flormar işçilerine destek eylemi: Boykot edeceğiz, suça ortak olmayacağız — Gazete Karınca
    http://gazetekarinca.com/2018/07/kadinlardan-flormar-iscilerine-destek-eylemi-boykot-edecegiz-suca-ort

    Kadınlardan Flormar işçilerine destek eylemi: Boykot edeceğiz, suça ortak olmayacağız
    4 Temmuz 2018 09:59
    HABER MERKEZİ – Flormar kozmetik firmasında sendikalaşmak istedikleri gerekçesiyle işten çıkarılan ve fabrika önünde direnişe başlayan işçilere destek eylemi düzenleyen kadınlar, Flormar ve Yves Rocher’i boykot çağrısı yaparak, “Flormar’ın suçuna ortak olmayacağız” dedi.

    Gebze Organize Sanayi Bölgesi’nde yer alan Flormar kozmetik firmasında sendikalaşmak istedikleri gerekçesiyle işten çıkarılan 119 işçinin 15 Mayıs’tan bu yana fabrika önünde sürdürdükleri eyleme kadınlar destek verdi.

    Yoğurtçu Kadın Forumu (YKF) ve Mor Dayanışma aktivistleri, dün Kadıköy Bahariye’de bulunan Yves Rocher mağazası önünde toplandı.

    “Flormar değil direniş güzelleştirir”, “Sendika haktır”, “Biz istersek grev de yaparız”, “Gözün doysun Flormar” yazılı dövizler taşıyan kadınlar, Yves Rocher’ın Flormar’ın yüzde 51 hissesine sahip olduğunu hatırlatarak, Yves Rocher ve Flormar’ı boykot çağrısı yaptı.

    Buradan Mühürdar Caddesi üzerinde bulunan Flormar mağazası önüne yürüyen gruba, Kadıköy halkı da eşlik etti. Yol boyunca alkış ve sloganlarla yürüyen grup, taşıdıkları dövizleri mağaza önüne bıraktıktan sonra dağıldı.
    “Flormar’ın suçuna ortak olmayacağız”

    120 işçinin sendikalaştıkları için işten çıkarıldığını ve Mayıs ortasından beri fabrika önünde direnişte olduklarını hatırlatan YKF üyesi Selin Top şu açıklamayı yaptı:

    “Bizler sendikal haklarını kullandıkları için işten atılan işçiler işerine iade edilene kadar Flormar ve Yves Rocher’i boykot ediyoruz. İşçilerin yeniden iş sağlığı ve güvenliğinin sağlanmasını istiyoruz. Çalışma saatlerinin insancıl koşullara getirilmesi için çağrı yapıyoruz. Bu isteklerimiz işten atılan işçilere sağlanıncaya kadar mücadele edeceğiz. Boykot edeceğiz. Flormar’ın suçuna ortak olmayacağız.”
    Bu haber, Bianet ve MA’dan derlenmiştir.

    • L’image est celle d’une manifestation appelant au boycott d’Yves Rocher organisée par le Yoğurtçu Kadın Forumu ou Yoğurtçu Women’s Forum cf. leur page FB (pas vu de site…)
      https://www.facebook.com/yogurtcukadin.forumu
      et la vidéo de la manif (FB itou)
      https://www.facebook.com/aktivistkamera/videos/vb.206806486192405/803231816549866

      Call for Demonstration in Front of Yves Rocher, Flormar for Flormar Workers - english
      https://www.bianet.org/english/women/198805-call-for-demonstration-in-front-of-yves-rocher-flormar-for-flormar-wo

      Call for Demonstration in Front of Yves Rocher, Flormar for Flormar Workers
      Yoğurtçu Women’s Forum has made a call for silent protest in front of Yves Rocher and Flormar in Kadıköy in support of Flormar workers, who were fired for unionizing and are on 50th day of their resistance.

    • Licenciements suite à création d’une section syndicale. Article (de mai) du syndicat, avec vidéo (j’ai pas tout regardé – 15 minutes)

      La marque française de cosmétiques Yves Rocher licencie des adhérents syndicaux | IndustriALL
      http://ia_node_api_upstream/api/node/?url=fr%2Fla-marque-francaise-de-cosmetiques-yves-rocher-licencie-

      https://www.youtube.com/watch?v=ouLaZLJx44o

      Dernières informations au 18 mai : YVES ROCHER LICENCIE 115 ADHÉRENTS SYNDICAUX. Depuis la première publication de l’article, le 16 mai, la situation en Turquie s’est gravement détériorée. La direction locale de l’entreprise Yves Rocher continue à licencier des adhérents syndicaux. Au 18 mai, les travailleurs et travailleuses licenciés ont atteint le nombre de 115.

      Le syndicat Petrol-Is est ses membres ont constitué un piquet devant l’usine et mènent des actions, malgré le Ramadan en cours. Les actions entreprises par le syndicat reçoivent une attention soutenue de la part du public. Tous les cas de licenciement ont été portés en justice, car la résiliation de contrat en raison d’une appartenance syndicale est injustifiée.

      À l’origine, après s’être joints à l’affilié d’IndustriALL Petrol-Is, 85 travailleurs et travailleuses de la filiale turque de l’entreprise de cosmétiques française Yves Rocher, Kosan Kozmetik Pazarlama ve Ticaret AS, avaient été licenciés.

      À l’issue d’une intense campagne de recrutement menée en mars par Petrol-İş, le syndicat du pétrole, de la chimie et du caoutchouc de Turquie, un nombre suffisant de travailleurs et travailleuses de la filiale turque de la firme Yves Rocher, Kosan Kozmetik, ont choisi, en exerçant leur libre arbitre, d’adhérer au syndicat. Dès lors que la preuve que le syndicat détenait une majorité a été obtenue, la direction de Petrol-İş a tenté de construire un dialogue social constructif et a approché l’entreprise avec une offre pour discuter de négociations collectives. L’entreprise a rejeté cette offre et a contesté devant un tribunal la certification accordée par le Ministère du Travail, en utilisant des arguments sans fondement et des failles au sein de la législation nationale pour mettre des bâtons dans les roues de la négociation collective.

    • article de juin

      Flormar-Yves Rocher workers continue to struggle | soL InternationaL
      https://news.sol.org.tr/flormar-yves-rocher-workers-continue-struggle-174893

      The Flormar workers’ resistance, which has made a tremendous impact in public opinion, pertinaciously continues with a great determination of cosmetics workers, who were fired because of unionising.

      As Flormar administration tries to protect its “brand reputation” by advertising and press releases since it cannot conceal the company’s anti-labour policies, its sales rate has seriously started to decline.

      Another effort of the Flormar administration and Groupe Rocher, which is a worldwide French cosmetics brand and actual owner of Flormar, along the workers’ resistance is to try to acquit Yves Rocher brand, the flagship of Groupe Rocher.

      Although there is a great effort to not to link Yves Rocher with the protests in public opinion and social media, it is quite clear that all anti-labour practices in Flormar are directly related to Yves Rocher company and its administration.

    • Entretien avec Bris Rocher, PDG du Groupe Rocher : « Nous croyons au commerce physique » – LSA septembre 2017
      https://www.lsa-conso.fr/entretien-avec-bris-rocher-pdg-du-groupe-rocher-nous-croyons-au-commerce-p

      Le très discret président-directeur général du Groupe Rocher a accordé une interview exclusive à LSA. L’occasion de parler distribution, écologie et développement international.

      Non, le Groupe Rocher ne se résume pas à Yves Rocher. Tant s’en faut. Huit autres marques constituent son portefeuille : le textile Petit Bateau, les produits d’entretien écologiques Stanhome, les marques de beauté Dr Pierre Ricaud, Daniel Jouvance, Kiotis, ID Parfums et, plus récemment, le maquillage Flormar et les savons Sabon. Même si l’enseigne historique de la société représente encore plus de 60% du chiffre d’affaires du groupe (hors Sabon), ces huit autres marques prospèrent et participent au développement du Groupe Rocher. Bris Rocher, petit-fils du fondateur Yves Rocher et PDG du groupe depuis 2010, a confié à LSA ses ambitions en France et surtout à l’international.

    • https://www.bugunkocaeli.com.tr/haber/1559869/emo-kocaeli-subesi-flormar-iscisi-kazanacak

      Gizle
      12 Haziran 2018- Gündem
      EMO Kocaeli Şubesi; Flormar İşçisi Kazanacak!

      EMO Kocaeli Şubesi Kadın Komisyonu Flormar’da çalışan çoğunluğu kadın 120 işçi, Petrol-İş Sendikasına üye oldukları için işten çıkarılmasına tepki gösterdi. EMO Kocaeli Şubesi; «Flormar İşçisi Kazanacak» dedi.
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      FLORMAR İŞÇİSİ KAZANACAK!

      Flormar’da çalışan çoğunluğu kadın 120 işçi, Petrol-İş Sendikasına üye oldukları için geçtiğimiz Mayıs ayında işten çıkarıldı. Kadınlar için ürettiği ürünleri, reklamlarında kadınları kullanarak, kadınlara satmaya çalışan Flormar, kendisi için üreten kadınları ise işten atmıştır.

      Kocaeli Gebze Organize Sanayi Bölgesi’ndeki fabrikada çalışan işçiler, Ocak ayında başlattıkları 5 aylık bir örgütlenme sürecinin sonunda yasal çoğunluğu sağlayarak Sendikal yetki hakkını elde etmişlerdir. Sendikanın Çalışma Bakanlığı’ndan «işyerinde yetkili sendika» olduğuna dair onay almasının ardından işveren, İş Kanunu’nun 25/2 maddesine dayandırarak sendikalı işçilerin işine, tazminat ödemeden, işsizlik maaşı almalarının bile yolunu tıkayarak son vermiştir. Yapılan bu işlemlerin hukuki ve meşru hiçbir dayanağı bulunmamaktadır.

      Flormar yönetiminin yaptığı «hiçbir yasal dayanak olmaksızın ve çalışma kanununa aykırı olarak iş durdurma, işyerini işgal etme, üretimi durdurma, iş başında olan çalışanları yasa dışı eyleme teşvik etme» açıklamasının gerçekliği yoktur, sendikaya üye olmak, sendikal faaliyet yürütmek anayasal bir haktır, Flormar işçileri hukuksuz olarak işten çıkarılmışlardır. Flormar, işçilerin hem ulusal hem de uluslararası hukukla korunan yasal haklarını gasp etmektedir. Reklam kampanyalarında «biz istersek yaparız» gibi sloganlarla güçlü kadın imajını öne çıkaran Flormar, kendi çalışanlarının güçlü olmasına tahammül edememektedir.

      Firma yöneticileri ayrıca işçilerin önünde eylem yapmaya devam ettiği fabrikanın etrafını branda ve tel örgülerle çevirerek işten atılanların, diğer işçilerle temaslarını kesmeye çalışmış, içerideki işçileri adeta bir kapalı cezaevine hapsetmiştir. Örgütlenme sürecinde tek tek işçileri kenarı çekerek tehdit eden, sonrasında toplu olarak işten çıkaran, çay molasında alkışlarıyla arkadaşlarına destek olan işçileri bile işten atan Flormar’ı bu despotik, emek düşmanı uygulamalarını derhal sonlandırmaya çağırıyoruz.

      Yaklaşık 2 yıldır uygulanan OHAL, tüm demokratik alanı daralttığı gibi emekçilerin sendikal haklarının ihlali için de zemin oluşturmuştur. Güvencesiz, esnek ve fazla mesai saatleri ile düşük ücretlerle çalışmak zorunda kalan emekçilerin sendikal hakları ihlal edileceği bir ortam yaratmış, anayasal hak olan sözleşme ve grev hakkı erteleme kararları ile fiilen ortadan kaldırılmıştır. OHAL rahatlığında KHK’lar eliyle kamuda büyük bir tasfiye yaşanmış, iş cinayetleri artmış, ihraç edilen ve işten çıkarılan emekçilerin büyük hak kayıpları ve mağduriyetleri olmuştur. Patronlara cesaret vererek onları pervasızlaştıran ve emek sömürüsüne zemin hazırlayan OHAL, bir an önce kaldırılmalıdır. Flormar yöneticileri OHAL koşullarının sağladığı rahatlıkla işten çıkarmaları gerçekleştirmiştir.

      İşten çıkarılan Flormar işçilerinin en kısa zamanda geriye dönük haklarının da ödenerek işe iade edilmelerini istiyoruz. EMO olarak haklı mücadelelerinde Flormar işçilerinin yanındayız ve herkes işine iade edilene kadar sürecin takipçisi olacağız.

      12 Haziran 2018

  • 120 salariés d’une usine turque ont été licenciés en quelques mois seulement alors qu’une campagne de recrutement syndical était lancée dans l’entreprise. Les ONG accusent le groupe Rocher, actionnaire majoritaire, de casse syndicale. Elles ont lancé une pétition signée par plus de 100 000 personnes et manifestent devant les magasins Yves Rocher, fleuron de la maison-mère, pour la pousser à se rétracter.
    https://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/entreprises-controversees/isr-rse/le-groupe-rocher-accuse-de-casse-syndicale-dans-une-usine-en-turquie-146116

    Le géant français des cosmétiques est accusé d’avoir licencié 120 ouvrières en Turquie pour avoir adhéré à un syndicat. En mars dernier, une intense …

  • Quelles sont les #marques_bienveillantes ?
    http://www.latribune.fr/technos-medias/publicite/quelles-sont-les-marques-bienveillantes-598705.html

    Nouvelle vertu clé pour les marques, la bienveillance est le sujet d’une enquête réalisée par BVA pour l’agence Change. Elle présente un classement des bons (et moins bons) élèves. Avec quelques surprises !

    En quelques années, les rapports entre les individus et les pouvoirs, qu’ils soient politiques ou économiques, se sont rééquilibrés. Les discours et les comportements de ces figures de l’autorité ont donc dû évoluer, tout comme les attentes du public à leur égard :

    « Aujourd’hui, on attend plus d’une marque que d’un homme politique, remarque Patrick Mercier, président de l’agence Change. L’évolution est intéressante et vertueuse, mais aussi très engageante : une marque et son utilité doivent impérativement être bien perçues par le public et la société, sinon, elle est vouée à disparaître. Elle doit donc être perçue comme étant attentive à ses clients et agissant concrètement pour améliorer leur vie. En d’autres termes, les marques doivent être bienveillantes. »

    Pour valider cette intuition, l’agence s’est rapprochée de l’institut BVA pour réaliser une enquête demandant à 5.000 personnes d’évaluer quelque 150 marques représentant 20 secteurs d’activité, de l’alimentaire à l’automobile en passant par les banques, les assurances, le bricolage, les médias, le retail, les pure players du digital...
    […]
    Au classement général auprès des Français clients ou non, les trois champions de la bienveillance sont BlaBlaCar et Europ Assistance, ex-æquo, suivis de Décathlon. Si la présence de ce dernier n’a rien d’étonnant au regard des innovations réalisées, tant en termes de produits que d’actions (Tente deux secondes, Trocathlon...), on imaginait moins voir une marque comme Europ Assistance devancer les mutuelles et les assurances.
    […]
    À l’image des autres marques du Top 10 : Yves Rocher, Carglass, Ikea, Leroy Merlin, Samsung, Leclerc, et Gerblé.

    Mais les résultats les plus surprenants se situent vers le bas du classement qui « consacre » dans l’ordre Quick, HSBC, McDonald’s, KFC, Burger King, Facebook, Twitter, Coca-Cola, Volkswagen et Pepsi.

  • Prix « Terre des femmes » : la fondation Yves Rocher récompense ses lauréats
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/03/fondation-yves-rocher-laureats

    Le jeudi 6 mars, l’ambassade française en Russie accueillait la sixième cérémonie du Prix « Terre des femmes », organisée par la fondation Yves Rocher.The post Prix « Terre des femmes » : la fondation Yves Rocher récompense ses lauréats appeared first on Le Courrier de Russie.

  • Revue du 30/10 – Alexeï Navalny et son frère accusés de fraude et blanchiment d’argent
    http://www.lecourrierderussie.com/2013/10/30/revue-navalny-fraude-blanchiment-argent

    Alexeï Navalny et son frère Oleg sont accusés d’avoir détourné 26 millions au préjudice d’#Yves_Rocher et de blanchiment de plus de 21 millions de roubles.The post Revue du 30/10 – Alexeï Navalny et son frère accusés de fraude et blanchiment d’argent appeared first on Le Courrier de Russie.

    #Revues_de_la_presse_russe #blanchiement