• Une organisation en #souffrance

    Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de #démissions, les chiffres des #accidents et des #arrêts_de_travail étaient plutôt le signe de #conditions_de_travail délétères.

    Jeté dans une #concurrence accrue du fait d’un #management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une #pression inédite...

    L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre #santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la #santé_mentale. Grâce au travail, votre #identité s’accroît, votre #amour_de_soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre #résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”

    Pourtant, la #quête_de_sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son #organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le #lien_social ?

    Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/une-organisation-en-souffrance-5912905

    #travail #audio #sens #reconnaissance #podcast #déshumanisation #grande_distribution #supermarchés #Carrefour #salariat #accidents_du_travail # location-gérance #jours_de_carence #délai_de_carence #financiarisation #traçabilité #performance #néo-taylorisme #taylorisme_numérique #contrôle #don #satisfaction #modernisation #mai_68 #individualisation #personnalisation #narcissisation #collectif #entraide #épanouissement #marges_de_manoeuvre #intensification_du_travail #efficacité #rentabilité #pression #sous-traitance #intensité_du_travail #santé_au_travail #santé #épidémie #anxiété #dépression #santé_publique #absentéisme #dégradation_des_conditions_de_travail #sommeil #identité #amour_de_soi #santé_par_le_travail #tournant_gestionnaire #gouvernance_de_l'entreprise #direction_d'entreprise #direction #règles #lois #gestionnaires #ignorance #objectifs_quantitatifs #objectifs #performance #mesurage #évaluation #traçabilité #quantification #quantitatif #qualitatif #politique_du_chiffre #flux #justice #charge_de_travail

    25’40 : #Jean-Pierre_Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes :

    « On finit par oublier ce qu’on a appris à l’école nationale de la magistrature, c’est-à-dire la motivation d’un jugement... On finit par procéder par affirmation, ce qui fait qu’on gagne beaucoup de temps. On a des jugements, dès lors que la culpabilité n’est pas contestée, qui font abstraction de toute une série d’éléments qui sont pourtant importants : s’attarder sur les faits ou les expliquer de façon complète. On se contente d’une qualification développée : Monsieur Dupont est poursuivi pour avoir frauduleusement soustrait 3 véhicules, 4 téléviseurs au préjudice de Madame Durant lors d’un cambriolage » mais on n’est pas du tout en mesure après de préciser que Monsieur Dupont était l’ancien petit ami de Madame Durant ou qu’il ne connaissait absolument pas Madame Durant. Fixer les conditions dans lesquelles ce délit a été commis de manière ensuite à expliquer la personnalisation de la peine qui est quand même la mission essentielle du juge ! Il faut avoir à chaque fois qu’il nous est demandé la possibilité d’adapter au mieux la peine à l’individu. C’est très important. On finit par mettre des tarifs. Quelle horreur pour un juge ! On finit par oublier la quintessence de ce métier qui est de faire la part des choses entre l’accusation, la défense, l’auteur de faits, la victime, et essayer d’adopter une sanction qui soit la plus adaptée possible. C’est la personnalisation de la peine, c’est aussi le devenir de l’auteur de cette infraction de manière à éviter la récidive, prévoir sa resocialisation. Bref, jouer à fond le rôle du juge, ce qui, de plus en plus, est ratatiné à un rôle de distributeur de sanctions qui sont plus ou moins tarifées. Et ça c’est quelque chose qui, à la fin de ma carrière, c’est quelque chose qui me posait de véritables problèmes d’éthique, parce que je ne pensais pas ce rôle du juge comme celui-là. Du coup, la qualité de la justice finit par souffrir, incontestablement. C’est une évolution constante qui est le fruit d’une volonté politique qui, elle aussi, a été constante, de ne pas consacrer à la justice de notre pays les moyens dont elle devait disposer pour pouvoir fonctionner normalement. Et cette évolution n’a jamais jamais, en dépit de tout ce qui a pu être dit ou écrit, n’ai jamais été interrompue. Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation de détresse absolue. La France est donc ??? pénultième au niveau européen sur les moyens budgétaires consacrés à sa justice. Le Tribunal de Nîme comporte 13 procureurs, la moyenne européenne nécessiterait qu’ils soient 63, je dis bien 63 pour 13. Il y a 39 juges au Tribunal de Nîmes, pour arriver dans la moyenne européenne il en faudrait 93. Et de mémoire il y a 125 greffiers et il en faudrait 350 je crois pour être dans la moyenne. Il y avait au début de ma carrière à Nîmes 1 juge des Libertés et de la détention, il y en a aujourd’hui 2. On a multiplié les chiffres du JLD par 10. Cela pose un problème moral et un problème éthique. Un problème moral parce qu’on a le sentiment de ne pas satisfaire au rôle qui est le sien. Un problème éthique parce qu’on finit par prendre un certain nombre de recul par rapport aux valeurs que l’on a pourtant porté haut lorsqu’on a débuté cette carrière. De sorte qu’une certaine mélancolie dans un premier temps et au final un certain découragement me guettaient et m’ont parfois atteint ; mes périodes de vacances étant véritablement chaque année un moment où la décompression s’imposait sinon je n’aurais pas pu continuer dans ces conditions-là. Ce sont des heures de travail qui sont très très chargés et qui contribuent aussi à cette fatigue aujourd’hui au travail qui a entraîné aussi beaucoup de burn-out chez quelques collègues et puis même, semble-t-il, certains sont arrivés à des extrémités funestes puisqu’on a eu quelques collègues qui se sont suicidés quasiment sur place, vraisemblablement en grande partie parce que... il y avait probablement des problèmes personnels, mais aussi vraisemblablement des problèmes professionnels. Le sentiment que je vous livre aujourd’hui est un sentiment un peu partagé par la plupart de mes collègues. Après la réaction par rapport à cette situation elle peut être une réaction combative à travers des engagements syndicaux pour essayer de parvenir à faire bouger l’éléphant puisque le mammouth a déjà été utilisé par d’autres. Ces engagements syndicaux peuvent permettre cela. D’autres ont plus ou moins rapidement baissé les bras et se sont satisfaits de cette situation à défaut de pouvoir la modifier. Je ne regrette rien, je suis parti serein avec le sentiment du devoir accompli, même si je constate que en fermant la porte du tribunal derrière moi je laisse une institution judiciaire qui est bien mal en point."

    Min. 33’15, #Christophe_Dejours, psychanaliste :

    « Mais quand il fait cela, qu’il sabote la qualité de son travail, qu’il bâcle son travail de juge, tout cela, c’est un ensemble de trahisons. Premièrement, il trahi des collègues, parce que comme il réussi à faire ce qu’on lui demande en termes de quantité... on sait très bien que le chef va se servir du fait qu’il y en a un qui arrive pour dire aux autres : ’Vous devez faire la même chose. Si vous ne le faites pas, l’évaluation dont vous allez bénéficier sera mauvaise pour vous, et votre carrière... vous voulez la mutation ? Vous ne l’aurez pas !’ Vous trahissez les collègues. Vous trahissez les règles de métier, vous trahissez le justiciable, vous trahissez les avocats, vous leur couper la parole parce que vous n’avez pas le temps : ’Maître, je suis désolé, il faut qu’on avance.’ Vous maltraitez les avocats, ce qui pose des problèmes aujourd’hui assez compliqués entre avocats et magistrats. Les relations se détériorent. Vous maltraitez le justiciable. Si vous allez trop vite... l’application des peines dans les prisons... Quand vous êtes juges des enfants, il faut écouter les enfants, ça prend du temps ! Mais non, ’va vite’. Vous vous rendez compte ? C’est la maltraitance des justiciables sous l’effet d’une justice comme ça. A la fin vous trahissez la justice, et comme vous faites mal votre travail, vous trahissez l’Etat de droit. A force de trahir tous ces gens qui sont... parce que c’est des gens très mobilisés... on ne devient pas magistrat comme ça, il faut passer des concours... c’est le concours le plus difficile des concours de la fonction publique, c’est plus difficile que l’ENA l’Ecole nationale de magistrature... C’est des gens hyper engagés, hyper réglo, qui ont un sens de la justice, et vous leur faites faire quoi ? Le contraire. C’est ça la dégradation de la qualité. Donc ça conduit, à un moment donné, à la trahison de soi. Ça, ça s’appelle la souffrance éthique. C’est-à-dire, elle commence à partir du moment où j’accepte d’apporter mon concours à des actes ou à des pratiques que le sens moral réprouve. Aujourd’hui c’est le cas dans la justice, c’est le cas dans les hôpitaux, c’est le cas dans les universités, c’est le cas dans les centres de recherche. Partout dans le secteur public, où la question éthique est décisive sur la qualité du service public, vous avez des gens qui trahissent tout ça, et qui entrent dans le domaine de la souffrance éthique. Des gens souffrent dans leur travail, sauf que cette souffrance, au lieu d’être transformée en plaisir, elle s’aggrave. Les gens vont de plus en plus mal parce que le travail leur renvoie d’eux-mêmes une image lamentable. Le résultat c’est que cette trahison de soi quelques fois ça se transforme en haine de soi. Et c’est comme ça qu’à un moment donné les gens se suicident. C’est comme ça que vous avez des médecins des hôpitaux, professeurs de médecine de Paris qui sautent par la fenêtre. Il y a eu le procès Mégnien, au mois de juin. Il a sauté du 5ème étage de Georges-Pompidou. Il est mort. Comment on en arrive là ? C’est parce que les gens ont eu la possibilité de réussir un travail, de faire une oeuvre, et tout à coup on leur casse le truc. Et là vous cassez une vie. C’est pour cela que les gens se disent : ’Ce n’est pas possible, c’est tout ce que j’ai mis de moi-même, tous ces gens avec qui j’ai bossé, maintenant il faut que ça soit moi qui donne le noms des gens qu’on va virer. Je ne peux pas faire ça, ce n’est pas possible.’ Vous les obligez à faire l’inverse de ce qu’ils croient juste, de ce qu’ils croient bien. Cette organisation du travail, elle cultive ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain. »

    #suicide #trahison #souffrance_éthique

    • Quels facteurs influencent la capacité des salariés à faire le même travail #jusqu’à_la_retraite ?

      En France, en 2019, 37 % des salariés ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite. L’exposition à des #risques_professionnels – physiques ou psychosociaux –, tout comme un état de santé altéré, vont de pair avec un sentiment accru d’#insoutenabillité du travail.

      Les métiers les moins qualifiés, au contact du public ou dans le secteur du soin et de l’action sociale, sont considérés par les salariés comme les moins soutenables. Les salariés jugeant leur travail insoutenable ont des carrières plus hachées que les autres et partent à la retraite plus tôt, avec des interruptions, notamment pour des raisons de santé, qui s’amplifient en fin de carrière.

      Une organisation du travail qui favorise l’#autonomie, la participation des salariés et limite l’#intensité_du_travail tend à rendre celui-ci plus soutenable. Les mobilités, notamment vers le statut d’indépendant, sont également des moyens d’échapper à l’insoutenabilité du travail, mais ces trajectoires sont peu fréquentes, surtout aux âges avancés.

      https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-facteurs-influencent-la-capacite-des-salaries-faire-
      #statistiques #chiffres

  • Das Bundesministerium für Bildung und Forschung hat Ende April 2021...
    https://diasp.eu/p/12865404

    Das Bundesministerium für Bildung und Forschung hat Ende April 2021 den ersten Schritt für den Aufbau einer Nationalen Bildungsplattform unternommen. Ein piqd von Anja C. Wagner https://www.piqd.de/zukunft-der-arbeit/die-nationale-bildungsplattform-als-digitales-grossprojekt und der Artikel auf haufe.de: https://www.haufe.de/personal/hr-management/nationale-bildungsplattform_80_542294.html #Bildung

    • Die nationale Bildungsplattform als digitales Großprojekt

      https://www.piqd.de/zukunft-der-arbeit/die-nationale-bildungsplattform-als-digitales-grossprojekt

      Anja C. Wagner
      Freitag, 07.05.2021

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      Zum Ende der großen Koalition werden die seit Langem schwelenden Forderungen nach einer nationalen, überregionalen Bildungsplattform für die gesamte Bevölkerung nun seitens des BMBF mit einer ordentlichen Summe angeschoben.

      Was spricht dafür?

      Spätestens die Corona-Krise hat die digitalen Schwächen in den Verwaltungen und etablierten, öffentlichen Systemen offengelegt. Zwar haben es die Bildungsangebote für Erwachsene halbwegs realisiert bekommen, ihre Lehre, wenn schon nicht zeitgemäß asynchron, wenigstens digital synchron zu absolvieren. Die Videokonferenz- und „Mirokompetenz“ sind deutlich gestiegen. Gleichzeitig kämpfen die meisten gegen Ermüdungserscheinungen ob dieser doch sehr trägen Präsenzformate.

      Was fällt auf?

      Wir haben in der breiten Bevölkerung über die Jahre keine digitale Lehr- und Lernkompetenz entwickelt. Es existieren kaum Formate für die selbstorganisierte, asynchrone, informelle Bildung. Und es fehlt an geeigneten, attraktiven Inhalten ebenso wie an einer konsequenten Heranführung der Menschen an das Netz als Lernraum. Kaum jemand weiß, wie man das Netz für sich gewinnbringend für die eigene Weiterentwicklung nutzt.

      Woran liegt das?

      Das traditionelle Bildungssystem mit Lehrenden, die Lernende beschulen, hat sich institutionell verfestigt. Je nach nachgewiesenen Lernstunden und erfolgreicher Prüfung der gelernten Inhalte, erhält man ein Zertifikat, das den Lernfortschritt standardisiert dokumentieren soll. Inwiefern diese Zertifikate inter-institutionell anerkannt werden, obliegt meist der Willkür der jeweiligen Folgeinstitution. Eine synergetische Unterstützung der Lernenden, die sich je nach persönlichem Interesse mal hier, mal da bedienen, ist nicht vorgesehen für die Etablierung flexibler Bildungsbiografien. Das bräuchten wir aber angesichts einer Zukunft, die völlig ungewiss ist und auf die wir uns nicht mehr standardisiert vorbereiten können.

      Vielmehr ist es in der digitalen Transformation dringend erforderlich, in einen gesamtgesellschaftlichen Weiterentwicklungsprozess zu gelangen, der nicht die Einzelnen in die Pflicht nimmt, sondern auf die intrinsische Motivation im vernetzten Flow abzielt.

      Jetzt die große Frage: Hilft uns dabei die angedachte nationale Bildungsplattform?

      Angesichts der offensichtlichen Überforderung des föderalen Bildungssystems, den Bedarfen der Menschen zeitgemäß und agil entgegenzukommen, scheint es geboten zu sein, auch das Bildungssystem transformativ zu denken. Dies kann im ersten Schritt durchaus eine nationale Ebene sein. Hier einen zentralen Zugang mit unterschiedlichen, personalisierbaren Lernpfaden anzulegen, der alle bestehenden Lernangebote synergetisch integriert und zugänglich macht, sie somit individuell synchronisiert, kann sicherlich hilfreich sein für suchende Lernende.

      Wie das nun konkret ausgestaltet sein wird, muss die Zukunft zeigen. Dies wird der entscheidende Punkt sein, wie zukunftsfähig das System ist. So, wie es Karliczek darstellte, klang es sehr nach dem Versuch, ein adaptives Lernsystem entwickeln zu wollen, das Menschen dahin führt, was die Entscheidungsträger*innen für sinnvoll erachten. Das ist die entscheidende Trennlinie: Wer gibt den Lernpfad vor? Ist es die Industrie aka der Staat – oder ist es die Zivilgesellschaft, die sich vielfältig auf den Weg machen will?

      Standardisierte Lernpfade mit sicheren Zertifikaten für Bildungsmodule, wie klein auch immer gestaltet, die in einem individuellen Portfolio für die nächsten Jahrhunderte gespeichert sind, machen eigentlich im 21. Jahrhundert kaum mehr Sinn. Es scheint mir vielmehr die Verlängerung des Status quo mit einem digitalen Anstrich zu sein. Mit aller Überforderung und Selbstüberschätzung, die Zukunft der Menschen und der Welt vorhersehbar gestalten zu wollen.

      Was wir aus meiner Sicht stattdessen bräuchten, wäre eine selbstbestimmte Kompetenz von jede*r Einzelne*n, wie sie sich entlang ihrer eigenen Interessen weiterentwickeln möchte. Es gibt ja bereits die vielfältigen Angebote im Netz, die sich dynamisch weiterentwickeln. Die Menschen müssen insofern sich und ihre eigenen Talente besser kennen und verstehen lernen. Und dann gemeinsam ausbauen für die gemeinsame Zukunft. Dies lässt sich nicht mehr top-down regeln. Wir brauchen die Ideen der Crowd im dynamischen Netz. Nur dann lässt sich die kollektive Intelligenz der Bildungsrepublik Deutschland wirklich heben.

      Wenn dabei die nationale Bildungsplattform unterstützen kann, dann könnte sie sinnvoll sein. Ob sie dies angesichts der Geschwindigkeit der digitalen Transformation tatsächlich schafft, bis Ende 2023 im Prototypen und bis 2025 als „fertige“ Instanz zur Verfügung zu stehen, um die Menschen dann zeitgemäß zu unterstützen, muss zumindest infrage gestellt werden. Es wird sich zeigen, ob in staatlich geförderten, digitalen Großprojekten tatsächlich die benötigte agile Entwicklungsdynamik entstehen und sich weiter nachhaltig entfalten kann. Zu wünschen wäre es, keine Frage. Aber ist man sich der Folgekosten bewusst, diese Systeme immer und immer wieder neu aufzusetzen, zu restrukturieren, zu verwerfen und wieder in neuer Komposition bereitzustellen? Alles im Echtzeitbetrieb, möglichst von Beginn an mit Nutzer*innen, entlang derer Datenspuren man erkennt, was von ihnen gewünscht ist oder was sie überhaupt nicht schätzen?

      Die deutschen Großprojekte der letzten Jahre lassen Schlimmes befürchten. Und die digitale Entwicklungskompetenz jenseits von #Wordpress, #Drupal und #Moodle ist in Deutschland außerhalb der Start-up-Szene nicht sonderlich ausgeprägt. (Wobei letzterer meist der bildungspolitische Überblick für eine transformative Entwicklung fehlt.)

      Wenn es klappen sollte, eine lebendige, nationale, lernende Bildungsplattform im Sinne des 21. Jahrhunderts aufzusetzen, die smart und intelligent die Synergien nutzt, wäre es sicherlich ein großer Schritt in die richtige Richtung. Meine Zweifel bleiben bestehen. Zu groß ist der Druck privater Anbieter, die auf einer fundierten Datenbasis aufsetzen und den Menschen (!), die sich weiterentwickeln wollen, helfen, sich weiterzuentwickeln. Das werden die Lernenden dann für sich nutzen, wenn sie wissen, wie es geht – und den Anspruch haben, dass die nationale Plattform vergleichbar arbeitet.

      Also, bleiben wir kritisch wie zuversichtlich zugleich und bauen darauf, dass 450 Millionen Euro letztlich einen Beitrag leisten, die digitale Programmierkompetenz in Deutschland zu heben – auch wenn vermutlich wieder das meiste in den etablierten, großen Konzernen versandet.

      Und nebenbei wird die Entwicklung einer Meta-Plattform dazu beitragen, dass die Qualität der digitalen Angebote im nationalen Wettbewerb steigt, da nicht mehr in jedem Dorf derselbe Lerninhalt neu aufbereitet werden muss. Das wäre sicherlich ein Gewinn für alle

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      #initiative #éducation #formation #enseignement #platforme_numérique_nationale / #fédérale #Allemagne
      #école #individualisation #adaption_individuelle #personnalisation

      #privatisation

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      Dans les commentaire :

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      Personalisierte Lernpfade, ein Traum :) Und zwar so, dass Lernende trotzdem ohne Probleme Zertifikate, Abschlüsse und der gleichen absolvieren können; sowie Lehrer in die Lage versetzt werden das Ganze zu managen ohne dabei ein Burn-Out zu bekommen. Ohne elektronische Unterstützung geht das sicher nicht.

      Ich denke es gibt mittlerweile die Werkzeuge - es gibt ja auch Beispiele auf der Welt, wo so was umgesetzt wird. Siehe hier Khan-Academy https://www.ted.com/talks/sal_khan_let_s_use_video_to_reinvent_education?language=en oder das Schulsystem das R. Semler initiiert hat https://www.ted.com/talks/ricardo_semler_how_to_run_a_company_with_almost_no_rules, bridges Academy etc etc.. Es gibt SOOOOO viele Beispiele weltweit. Nur in Deutschland, einem der reichsten Länder der Welt, sind wir schultechnisch in der Zeit von vor einem Jahrhundert verhaftet.

      Wenn man dann noch die Erkenntnisse nutzen würde, wie man die Kinder, die lerntechnisch nicht der Norm (bzw. dem in der hiesigen Schule erwarteten Lerntyp) entsprechen (das sind ca. 1 von 6!!) von Anfang an bzw. sogar vor Schulstart clever unterstützen würde, dann hätte die Gesellschaft ein enormes Potenzial gehoben und den Kindern und ihren Familien viel Leid erspart. Man könnte sich z.B. bei Prof. Sharkardass https://www.ted.com/talks/aditi_shankardass_a_second_opinion_on_developmental_disorders?language=en oder bei Frau Pappa informieren wie das geht https://www.youtube.com/watch?v=4mNY6YZ-xqg

      .

      Im Kontext Schule muss das aber imho von oben kommen - denn solange es eine so unflexible Schulpflicht gibt (die an sich ja gut ist, aber eben in der Praxis viel zu rigide), kann ein Kind ja nicht wirklich von den bestehenden Angeboten im Netz oder vor Ort profitieren.

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  • Facebook va laisser les utilisateurs désactiver son algorithme de sélection de contenus
    https://www.bfmtv.com/tech/facebook-va-laisser-les-utilisateurs-desactiver-son-algorithme-de-selection-d

    En fait, l’important est là :

    Même si l’utilisateur opte pour un affichage chronologique, il retombera sur le fil d’actualité personnalisé à chaque nouvelle ouverture de l’application. Pour définitivement se passer de l’algorithme du réseau social, il faudra donc renouveler l’opération à chaque fois.

    Comme Twitter quoi... donc inutile.
    En design, cela s’appelle un « dark pattern » : on vous fait croire que vous avez la liberté, mais en fait vous retombez dans les rêts à chaque fois.

    Le réseau social déploie une nouvelle option dédiée au fil d’actualité, qui consiste à remplacer la sélection de Facebook par un affichage chronologique bien plus basique.

    Retour aux sources pour Facebook. Face aux nombreuses critiques liées à l’opacité de ses algorithmes de sélection de contenus sur le fil d’actualité des utilisateurs, l’entreprise californienne propose une nouvelle option de personnalisation, détaille Alexandru Voica, en charge de la communication de l’entreprise.

    Depuis quelques heures, la firme californienne déploie une fonction laissant un plus grand choix aux utilisateurs concernant l’affichage des publications sur leur fil d’actualité. Ils peuvent notamment opter pour une disposition sans sélection algorithmique, qui se contente d’afficher les publications par ordre chronologique (avec les plus récentes en haut de page). Une mise en page déjà accessible, mais sur une page différente du fil d’actualité.
    Retour aux Facebook des débuts ?

    En optant pour l’option “Récents”, les utilisateurs retomberont donc sur un fil d’actualité fonctionnant sur les mêmes bases que celui du Facebook des débuts, avant la création d’algorithmes chargés de n’afficher que les contenus les plus “pertinents”, susceptibles de maximiser le temps passé sur le réseau social - et ses revenus publicitaires.

    En choisissant cette option, qui devrait arriver dans les prochains jours en France, l’utilisateur pourrait ainsi voir apparaître des publications issues “d’amis” Facebook que l’algorithme choisissait de ne plus afficher, les jugeant trop éloignés de ses centres d’intérêts.

    La fonction "Récents" devrait être proposée dès l’ouverture de l’application ou du site du réseau social. Il sera également possible de l’activer dans l’onglet "Préférences du fil d’actualité", accessible depuis le menu "Paramètres et confidentialité".

    Pour Facebook, il n’est toutefois pas question d’abandonner sa sélection algorithmique. Même si l’utilisateur opte pour un affichage chronologique, il retombera sur le fil d’actualité personnalisé à chaque nouvelle ouverture de l’application. Pour définitivement se passer de l’algorithme du réseau social, il faudra donc renouveler l’opération à chaque fois.
    https://twitter.com/GrablyR
    Raphaël Grably

    #Facebook #Algorithme #Personnalisation #Foutaise

  • Off the chart: the big comeback of paper maps | Travel | The Guardian
    https://www.theguardian.com/travel/2019/jan/08/off-the-chart-the-big-comeback-of-paper-maps-stanfords-print-any-map

    I think paper is going to make a comeback. You just cannot orientate yourself as well with a handheld device.”
    ‘In a time when facts are to be treasured, perhaps paper maps have real significance.’

    Part of the reason for this possible comeback is that Stanfords can now print any map you need, centred on the place you choose, at a scale that suits your purpose.

    http://www.stanfords.co.uk

    #cartographie #papier #personnalisation

  • Netflix : quand la série s’adapte aux goûts du client
    https://www.franceinter.fr/emissions/la-fenetre-de-la-porte/la-fenetre-de-la-porte-09-octobre-2018

    #Netflix personnalise le visionnage des séries et des films. Mais avec des fins alternatives, on franchit une étape supplémentaire, puisque l’objet lui-même s’adapte aux goûts du client de Netflix (et on pourrait tout à fait imaginer que bientôt, la plateforme choisisse la fin pour moi, parce qu’après tout, ayant des données très précises sur mon visionnage, elle connaît mes goûts). 

    Si tant est que ce type d’initiative se développe, cela pose question sur la capacité à créer du récit commun. 

    Si on n’a pas vu la même fin de film, la même fin de série, comment on va en parler ensemble ? 

    Comment va-t-on l’interpréter ? 

    Comment ça va nous servir pour nous construire ? 

    Bref, il me semble que ça relève d’une incompréhension assez fondamentale de ce à quoi sert la #fiction

    Personnellement, je n’ai pas envie qu’on me demande de choisir la fin d’une histoire. En matière de fiction, je jouis de me soumettre à l’autorité. Et donc, je me permets ici de prédire solennellement l’échec de cette initiative.

    #personnalisation #black_mirror @xporte

  • Quantifying Biases in Online Information Exposure | Center for Complex Networks and Systems Research, Indiana University
    https://arxiv.org/abs/1807.06958
    https://arxiv.org/pdf/1807.06958.pdf

    Our consumption of online #information is mediated by filtering, ranking, and recommendation algorithms that introduce unintentional biases as they attempt to deliver relevant and engaging content. It has been suggested that our reliance on online technologies such as search engines and social media may limit exposure to diverse points of view and make us vulnerable to manipulation by disinformation. In this paper, we mine a massive dataset of Web traffic to quantify two kinds of bias: (i) homogeneity bias, which is the tendency to consume content from a narrow set of information sources, and (ii) popularity bias, which is the selective exposure to content from top sites. Our analysis reveals different bias levels across several widely used Web platforms. Search exposes users to a diverse set of sources, while social media traffic tends to exhibit high popularity and homogeneity #bias. When we focus our analysis on traffic to news sites, we find higher levels of popularity bias, with smaller differences across applications. Overall, our results quantify the extent to which our choices of online systems confine us inside “social bubbles.”

    #personnalisation #médias_sociaux #algorithme via @pomeranian99

  • In an Age of Privilege, Not Everyone Is in the Same Boat - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2016/04/24/business/economy/velvet-rope-economy.html

    With disparities in wealth greater than at any time since the Gilded Age, the gap is widening between the highly affluent — who find themselves behind the velvet ropes of today’s economy — and everyone else.

    It represents a degree of economic and social stratification unseen in America since the days of Teddy Roosevelt, J. P. Morgan and the rigidly separated classes on the Titanic a century ago.

    What is different today, though, is that companies have become much more adept at identifying their top customers and knowing which psychological buttons to push. The goal is to create extravagance and exclusivity for the select few, even if it stirs up resentment elsewhere. In fact, research has shown, a little envy can be good for the bottom line.

    Today, ever greater resources are being invested in winning market share at the very top of the pyramid, sometimes at the cost of diminished service for the rest of the public. While middle-class incomes are stagnating, the period since the end of the Great Recession has been a boom time for the very rich and the businesses that cater to them.

    #Inégalités #Personnalisation

  • La personnalisation : un mythe ? | InternetActu
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/11/11/la-personnalisation-un-mythe

    Mais où est passée la personnalisation ?

    Pourtant, quand on regarde un peu le fonctionnement des services en ligne, force est de constater qu’à mesure qu’elle nous est assénée comme notre avenir le plus certain, la personnalisation ressemble chaque jour un peu plus à une illusion. En fait, ce qu’on tente d’adapter, ce n’est pas notre unicité à un service, mais les caractéristiques d’un service à de grands ensembles d’utilisateurs auxquels les systèmes tentent de nous faire correspondre peu ou prou. La publicité en ligne ne nous cherche plus nous, internautes uniques dans l’océan des logs, elle cible les cohortes auxquels nous correspondons : cohortes d’âges, de revenu, de résidences, d’intérêts… Hormis quand nous revenons d’un magasin en ligne, où elle s’affole pour nous montrer les produits qu’on a le plus souvent déjà acheté, la publicité nous montre, au mieux ce qu’ont vus nos cohortes d’amis, ce qu’ont vus des cohortes de gens censés nous ressembler, au pire ce que voit n’importe qui.

    Après avoir longtemps cherché à découvrir nos singularités, les grandes machineries du web semblent même avoir fait machine arrière sur la question de la personnalisation. Le moteur de recommandation de YouTube en fournit une très bonne illustration : les outils de personnalisation comme l’historique où les abonnements à des chaînes ont été peu à peu abandonné au profit d’outils qui produisent du consensus, de l’adhésion, de l’engagement. Le Time Watch, le temps passé des autres utilisateurs, et la fraîcheur des contenus, sont devenus les critères principaux de la recommandation. On vous recommande ce que les autres ont vu, viennent de voir, ce qu’ils sont censés avoir le plus apprécié seulement parce qu’ils y ont passé du temps. On en revient – ou on ne sort pas – au plus lu, au plus vu, au plus recommandé… La personnalisation semble en passe de devenir rien d’autre qu’un prétexte pour adapter les contenus les plus vus à notre réceptivité. Elle ressemble de plus en plus à une optimisation de l’audience qu’à une personnalisation.

    La catégorisation est finalement bien plus simple que la personnalisation. Gérer des catégories, des familles, des groupes, de larges pans d’utilisateurs est bien plus commode. Cela permet de créer quelques profils types… et depuis eux, quelques routines qui suffises pour gérer des millions d’utilisateurs. L’identification des schémas ne consiste pas à identifier chacun, mais seulement des caractéristiques qui se prêteront à l’exploitation. Or, l’enjeu de la catégorisation est bien de rendre les profils productifs, ce que ne permet pas en fait l’individualisation.

    En fait, force est de constater que servir le plus vu, le plus partagé, le plus écouté… fonctionne bien mieux qu’un matching – qu’un appariement – qui serait taillé sur mesure pour chacun. Certes, en étant au croisement de multiples catégories publicitaires, chacun est unique. Mais cette unicité, tout le monde s’en fout. Ceux qui cherchent à nous atteindre ne regardent au mieux que les catégories, les communautés, les groupes auxquels on appartient… Si nous n’entrons dans aucune, au pire, ils feront ce qu’ils ont toujours fait : ils déverseront ce qui marche le mieux, ce qui marche pour le plus grand nombre.

    Si les données personnelles s’avèrent ne plus être le pétrole des grandes machineries du web, alors la collecte sans fin de la moindre de nos données n’a plus d’intérêt. Cela signifie que si l’on reconnaissait que la personnalisation est un échec et qu’elle ne mène nulle part, nous pourrions enfin nous attaquer à réduire l’hypersurveillance organisée.

    Pour autant, personne ne semble être prêt à céder. Même si elle est un leurre pour entretenir notre consentement à l’utilisation de nos données, nulle ne souhaite reconnaitre que la personnalisation est un mythe, de plus en plus délaissé par ceux-là mêmes qui la portaient aux nues. Tous les business models de demain continuent à reposer sur l’analyse de toujours plus de données. Même si dans la réalité, les services commencent à se rendre compte que cette perspective hypercroissantiste ne mène nulle part…

    #Recommandation #Algorithmes #Personnalisation #Plateformes

  • Comment YouTube s’est transformé | InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/comment-youtube-sest-transforme
    /assets/images/logo_ia.png

    Longtemps, en matière de personnalisation, YouTube est resté assez timide : l’utilisateur pouvait s’abonner à des chaînes… et c’était à peu près tout. Le temps moyen passé sur YouTube ne progressait guère. Désormais (au grand drame des youtubeurs d’ailleurs), les chaînes ne dominent plus YouTube. Quand vous ouvrez YouTube, quelques recommandations proviennent encore des chaînes auxquels vous vous êtes abonnés, mais pas l’essentiel. Il vous recommande plutôt des vidéos selon des critères d’audience, de fraîcheur des contenus ou de centre d’intérêts liés aux mots clefs qui les indexent. Petit à petit, YouTube a modifié ses outils de recommandation dans le but d’augmenter le temps moyen que chacun passe à regarder des vidéos.

    Ce changement et cette réussite, YouTube le doit à Google Brain, la division intelligence artificielle de Google, à laquelle YouTube a recours depuis 2015. Alors que YouTube a longtemps recommandé des vidéos très similaires (d’autres vidéos d’un même compte ou d’un même humoriste par exemple), l’apprentissage automatisé a permis d’élargir la recommandation. Pour cela, YouTube a développé la catégorisation des vidéos (un peu comme Netflix et ses générations de catégories à la volée que décodait Ian Bogost…). Si pour l’instant elles ne semblent pas générées automatiquement, les catégories permettent de recommander des vidéos adaptées : recommander une vidéo politique à quelqu’un qui regarde de la politique par exemple.

    Google Brain s’est mis aussi à recommander des vidéos plus courtes à ceux qui se connectent à YouTube depuis un mobile et plus longues à ceux qui se connectent depuis un écran de télévision. YouTube a réalisé quelque 190 changements en 2016 et il devrait en réaliser plus de 300 cette année. Des tas de petites améliorations qui s’ajoutent les unes aux autres au fil du temps. Il a également adopté un fonctionnement plus rapide qui permet de mieux repérer les vidéos les plus récentes et identifier les vidéos virales pour mieux les recommander. Brain a eu un très fort impact : 70 % du temps passé sur YouTube est le fait des recommandations algorithmiques, estiment ses promoteurs.

    Ce qui a tout changé, explique Jim McFadden, le responsable technique des recommandations de YouTube, c’est quand le moteur de recommandation a décidé de baser ses recommandations algorithmiques non pas sur le nombre de personnes ayant cliqué sur une vidéo, mais sur le temps que les gens passaient à la regarder, le fameux time watch. Le temps passé sur YouTube a alors augmenté de 50 % par an (et ne cesse d’augmenter à un rythme soutenu). Pour YouTube, le fait de regarder une vidéo est devenu un indicateur de sa qualité, tout comme le nombre de liens pointant vers une page a été le critère principal de qualité du pagerank de Google Search.

    Pour Todd Beaupre, responsable de la découverte chez YouTube, le moteur de recommandation de YouTube réussit à la fois à croiser ce que vous avez déjà aimé (essentiellement les catégories liées aux contenus sur lesquels vous avez passé du temps) avec ce qui est à la mode et populaire (lié aux mêmes catégories).
    Plutôt que d’élargir les choix, beaucoup reprochent à YouTube d’être très enfermant, notamment du fait de son choix de recommander ce que d’autres ont également regardé et sur lequel ils ont passé du temps. Ces choix de conception ne sont pas sans biais

    C’est moi qui souligne :

    La popularité et l’ addictivité semblent être devenues des critères forts de la recommandation chez YouTube, plus fort que la personnalisation déterminée par les like et dislike (qui semblent n’avoir plus aucun impact), les abonnements ou l’historique de navigation.

    En fait, tous les algorithmes des médias sociaux se désintéressent des choix de l’usager. Ainsi quand on suit une Page de Facebook, cela ne veut aucunement dire que l’on reçoit des informations de nouveautés sur cette page...

    En fait, ce n’est plus la « bulle de filtre » composée de notre réseau social qui est en jeu, mais une « bulle individuelle fabriquée par algorithme ». Le Meilleur des mondes quoi.

    #YouTube #Recommendation #Algorithme

  • Au-delà du mur : l’#algorithme de #Facebook mis à l’épreuve
    https://theconversation.com/au-dela-du-mur-lalgorithme-de-facebook-mis-a-lepreuve-84295

    Presque tous les groupes ont observé une #polarisation de leur mur d’actualité en lien avec les idées du candidat suivi. Pour autant, c’est plus les #médias (et leur couleur politique) que les contenus eux-mêmes qui semblaient déterminants pour l’algorithme.

    Voici schématiquement les concordances entre les médias principalement présents dans le fil d’actu et la couleur politique des profils :

    Profils Macron : BFM, Les Echos, Le Point, Marianne ;

    Profils Hamon : Libération et Médiapart ;

    Profils Fillon : Le Figaro et Valeurs Actuelles ;

    Profils Le Pen : Valeurs Actuelles, Français de souche et Boulevard Voltaire.

    Et le tri effectué est redoutable. Pour l’ensemble des groupes, le News Feed ne se concentre que sur une dizaine de médias.

    L’algorithme est peu subtil

    Ceux qui ont voulu tester des hypothèses un peu complexes, voire mettre en défaut l’algorithme, ont été déçus ! Car l’algorithme n’offre finalement que peu de résistance aux challenges et s’avère très peu subtil dans la compréhension de ses usagers. Par exemple, ceux qui ont voulu commenter de manière négative des posts associés à leur opposant politique ou encore réagir à des contenus avec des « Grrrr » pour marquer leur mécontentement se sont rapidement aperçus que de telles subtilités échappaient à l’algorithme et qu’une action, qu’elle soit positive ou négative, vaut la même chose. Seule la trace de l’interaction, « l’engagement » dans le vocabulaire facebookien, compte. Ainsi, s’évertuer à commenter des posts de Français de souche pour déconstruire son discours produit finalement l’effet inverse : l’algorithme vous servira d’autres contenus d’extrême droite par la suite.

    • Profils Macron : BFM, Les Echos, Le Point, Marianne ;

      Profils Hamon : Libération et Médiapart ;

      Profils Fillon : Le Figaro et Valeurs Actuelles ;

      Profils Le Pen : Valeurs Actuelles, Français de souche et Boulevard Voltaire.

      Et le tri effectué est redoutable. Pour l’ensemble des groupes, le News Feed ne se concentre que sur une dizaine de médias.

      L’algorithme est peu subtil

      Le journaliste est peu subtil aussi, il manqué un profil insoumis-melanchon.

    • Profil insoumis-melanchon ?
      – Acrimed.
      – Rézo.
      – Le Grand Soir.
      – Les Crises.
      – Démosphére.
      – La Bas si j’y suis.
      Allez, soyons fou : Russia Today. On est informé plus de 24 heures à l’avance, même si le style est plutôt celui de valeurs actuelles.

    • A propos des (grands-méchants) #algorithmes :

      Bon, le sujet est hyper-vaste et pas vraiment simple, mais j’ai essayé de faire au mieux. C’est pas parfait, mais à un moment il a fallu que je bloque le texte, sinon ça serait vraiment parti trop loin (de digression en digression). J’ai essayé de synthétiser à la fois le côté technique et le côté politique sans raconter trop de conneries. Je m’excuse d’avance si je suis passé un peu vite sur certaines notions. Mais si ça peut permettre à certains d’y voir un peu plus clair, c’est toujours ça de gagné.

      Plongeons donc dans le monde merveilleux des algorithmes…

      https://grisebouille.net/panique-algorithmique

  • Internet, raison et sentiments
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/internet-raison-et-sentiments


    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-28.12.2016-ITEMA_21179411-1.mp3

    Le web - et notamment via les réseaux sociaux - est devenu un espace majeur pour le partage des émotions. Les sentiments vécus lors de chaque événement, collectif ou privé, trouve un terrain d’expression sur le net. Mieux, si le partage de nos émotions est un élément fondamental de la vie sociale, le moyen numérique permettrait encore plus au groupe de bénéficier d’une expérience particulière. L’expression des émotions semble être néanmoins exacerbée dans cette relation dématérialisée. On constate en effet que l’émergence d’Internet modifie la définition sociale des émotions. Que devient notre vie émotionnelle dans un environnement qui exclut toute présence physique ? Quelles nouvelles formes d’échanges émotionnels Internet crée-t-il ? On en parle avec le sociologue Dominique Cardon.

    "La grande transformation numérique est en train de bouleverser la forme de l’espace public. Or, on applique à cette nouveauté beaucoup de critères, de raisonnements, d’interprétations qui viennent de la forme ancienne de l’espace publique. Et du coup, on a du mal à comprendre la nouveauté."

    #filter_bubble #personnalisation #médias_sociaux etc.

    Où j’apprends qu’il y a eu une tribune pour des États généraux du Web indépendant ? On a du en parler ici forcément.

    Et aussi que Google a mis en place un Google actu inversé (qui ne recense que les infos dont tout le monde se fout).

    J’irais chercher les liens plus tard.

  • Nous sommes responsables de nos aveuglements
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/eh-bien-oui-nous-sommes-responsables-de-nos-aveuglements

    @xporte : Sauf qu’il y a deux jours, le sociologue Dominique Cardon m’a orienté vers une étude qu’il estime solide méthodologiquement, une étude effectuée en 2015 par trois chercheurs de l’Université du Michigan qui ont analysé les relations politiques de 10 millions de comptes Facebook. Les chercheurs sont très prudents, ont bien conscience de tous les biais de leur travail, mais l’étude apporte deux résultats à méditer.

    => http://cn.cnstudiodev.com/uploads/document_attachment/attachment/681/science_facebook_filter_bubble_may2015.pdf

    Le premier, c’est que les utilisateurs de Facebook sont plus exposés qu’on ne le croie à des opinions en contradiction avec les leurs. En moyenne, ils sont exposés à hauteur de 20% à des avis politiques qui contredisent les leurs. (…)

    Le second résultat de ce travail est plus troublant. Etudiant de manière comparée les réseaux de personnes se disant démocrates et de personnes se disant républicaines, les chercheurs ont remarqué que les républicains étaient plus enclins à se confronter aux contenus démocrates, que l’inverse. (…)

    #filter_bubble #personnalisation #algorithmie etc.

    Étude à regarder de plus près, et à comparer à celle-ci : https://seenthis.net/messages/305366

    • [...] si les gens de droite s’exposent plus aux idées de gauche que l’inverse, c’est lié à un engagement politique plus faible. [...]

      Mais comme cette conclusion ne me paraît pas complètement satisfaisante, j’en appelle à votre sagacité pour formuler des hypothèses plus convaincantes.

      Les gens de droite sont plus enclins à suivre les contenus produits par les gens de gauche sur les réseaux sociaux car leur engagement politique se traduit plus facilement sous la forme du harcèlement de l’opposant, sous couvert de confrontation des idées ? Ce que les gens de gauche ont tendance à considérer comme un « engagement faible »...

    • Une autre :

      Les gens de droite sont plus enclins à suivre les contenus produits par les gens de gauche sur les réseaux sociaux car... ce sont des contenus de droite ? Chaque fois que Mélenchon se lance dans une défense du « travail honnête », il y a forcément quelques électeurs F.N. qui s’abonnent à son fil twitter...

  • Et si on arrêtait avec les bulles de filtre ? – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/3666
    Le Monde n’est pas plus objectif que Facebook, explique André Gunthert, dans une critique de l’aveuglement de la presse au lendemain de l’élection de Trump.

    Plutôt que de bulles, indépendantes et forcément étanches, la dynamique des réseaux sociaux produit des essaims informationnels perméables, orientés par les préférences et les affinités, mais toujours susceptibles d’être traversés par les impulsions virales, la contagion du LOL ou la sérendipité du web. Habités par la conviction de l’universel, les vieux médias découvrent avec frayeur les îlots minoritaires et la fragmentation communautaire, sans s’apercevoir qu’ils ne sont eux-mêmes pas moins polaires, relatifs et bornés. En réalité, c’est à une nouvelle pensée du divers qu’invite la conversation en ligne, faite de mobilisations ponctuelles et de repositionnements instantanés, reflet d’une société de moins en moins fondée sur des logiques d’appartenance, avec laquelle il va bien falloir apprendre à composer.

  • TLS — How Facebook divides us
    http://www.the-tls.co.uk/articles/public/facebook-trump-brexit

    When #Facebook emphasizes only what I like from the subset of friends that agree with me, instead of what I have in common with all my friends across political stripes, it undermines the very relationships that power the site. When Facebook makes posting content an all-or-nothing affair that drives users to only post upbeat, insipid posts such as the ice bucket challenge and cat gifs, it undermines our capacity for civil dialogue in what has become the world’s largest public sphere.

    Facebook’s blind emphasis on openness undermines the complex and often mutually incompatible facets of our lives. Facebook has collected an unprecedented trove of data about its users. It is time they consider ways to use this information to bring users together across political, ideological and cultural lines, rather than either hide us from each other or push us into polarized and hostile camps.

    #personnalisation via @antoniocasilli

  • ProPublica crée un plugin Chrome pour savoir dans quelles catégories #Facebook vous range https://www.propublica.org/article/breaking-the-black-box-what-facebook-knows-about-you

    We built a tool that works with the Chrome Web browser that lets you see what Facebook says it knows about you — you can rate the data for accuracy and you can send it to us, if you like. We will, of course, protect your privacy. We won’t collect any identifying details about you. And we won’t share your personal data with anyone.
    https://chrome.google.com/webstore/detail/what-facebook-thinks-you/eoknmaajkanapojcdeccofmeimpddoim

    This is the same information that Facebook itself offers users — buried deep in its site. (It’s in a section of its settings called “Ad Preferences.”) It’s not clear if this data represents all that Facebook knows about a person. For instance, we haven’t yet seen anyone with credit card or property ownership listed. Which is why we’re particularly interested in hearing what you found out.

    You can help us examine whether what Facebook says it knows matches up with the #categories it sells.

    #privacy #publicité #personnalisation via @opironet

  • The Most Interesting Curator on the Internet Knows Exactly What You Want to See | Motherboard
    http://motherboard.vice.com/en_ca/read/the-most-interesting-curator-on-tumblr-knows-exactly-what-you-want

    Archillect’s brand of imagery consists of lots of abstract forms, fashion photography, and striking, surrealist GIFs. While nice to look at, it’s not a huge departure from some of the better-curated mood boards that have existed on Tumblr for quite some time. Instead, the thing that makes Archillect unique is who’s doing the curating.

    No human is directly involved in deciding what gets posted on Archillect. Archillect herself is an artificial intelligence that curates her own content. Deploying a network of bots that crawl Tumblr, Flickr, 500px, and other image-heavy sites, Archillect hunts for keywords and metadata that she likes, and posts the most promising results.[...]

    All of this popularity has gone to Archillect’s head a bit. Because of her own reputation, her followers are liking her posts simply because they come from her, which is making it rather difficult for her to discern which of her posts are actually “good.” Since her whole method of curation is based on the relative popularity of her different posts, this situation is giving her a bit of an existential crisis.

  • Les nouveaux outils de personnalisation d’interface de Medium
    https://medium.com/une-histoire/how-to-make-your-publication-look-great-6a6d38175faa

    Medium vient d’ajouter des outils pour personnaliser ses pages, donc faire un site plus perso. C’est intéressant de voir que ça permet des choses mais tout en restant limité. Header, grilles, etc. Ça a l’air simple et bien fichu, sans 40000 options trop compliquées.

    Idées à piquer pour un squelette SPIP qui aurait des options de personnalisation mais-pas-trop ?

    #idée_pour_SPIP #Medium #interface #personnalisation #ergonomie

  • L’internet des émotions : comment réintroduire nos personnalités dans la #personnalisation ?- Mashable
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/138915312299

    Sur Mashable, John C. Havens (@johnchavens), auteur de Heartificial Intelligence : embracing our humanity to maximise machines, nous explique que l’avenir de la connectivité est l’analyse et la manipulation de nos émotions. Nos objets connectés, via leurs capteurs, via la reconnaissance faciale ou l’analyse de l’émotion, vont mesurer nos sentiments pour les influencer. Le problème est que cet “internet des émotions” n’a pas de normes éthiques. Qui décide des normes qui vont demain commander notre vie émotionnelle ? Qui jugera si les dispositifs sont “positifs” pour les utilisateurs ? Pour John C. Havens, cela implique la nécessité d’étendre la notion de “populations vulnérables”. Nos machines nous connaissent déjà mieux que nous mêmes et ces données, combinées à l’analyse émotionnelle, nous seront demain (...)

    #informatique_affective #Internet_des_objets

  • « Varoufakis pourrait être le prochain premier ministre de la Grèce, il faut donc l’anéantir maintenant »
    http://www.okeanews.fr/20150724-varoufakis-pourrait-etre-le-prochain-premier-ministre-de-la-grece-

    J’avoue lorsque j’ai appris la démission de Varoufakis, j’ai pensé que c’était un truc décidé entre Tsipras et lui.

    Que vouliez-vous que je pense alors que le lendemain du NON qui gagne avec 61,3%, le premier ministre demande la démission de son ministre de l’économie ?

    Je me mets à penser alors que Tsipras a fait le référendum en pensant que le OUI gagnerait et qu’il s’est juste fait avoir !

    Et là tout est dévoilé. On voit la vérité sans maquillage. Et inexistante.

    Ce n’est pas un hasard si Alexis Tsipras a essayé de diminuer la portée des paroles de Varoufakis lors de son interview à la télé (ERT) après l’accord pour le nouveau Mémorandum en disant qu’il est un bon économiste mais pas nécessairement un bon politique.

    C’est donc Tsipras qui aurait du déchirer et abolir le Mémorandum et qui a fait un référendum où les citoyens se sont prononcés pour le NON à 61,3% et qui, par la suite, est allé signer l’accord pour le Mémorandum le plus sauvage, qui est un bon politique.

    Ce n’est pas un bon politique, c’est un politicien qui s’agenouille.

  • www.linkedin.com
    https://www.linkedin.com/pulse/dmp-when-media-meets-big-data-hassan-l%C3%A2asri

    DMP is the set of IT tools to activate all the data collected through studies, websites, mobile applications, social networks, passive sensors, and physical stores. #DMP does not replace but complements #CRM to customize the #marketing, communication a… Tags: DMP CRM #personnalisation marketing publicité #clevermarks

    #publicité

  • Demain, le gadget modulaire - Wired
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/119263539441

    Pourrons-nous demain avoir accès à des gadgets plus modulaires, et ne plus avoir à choisir entre une machine qui dispose d’une bonne batterie ou celle qui dispose d’un bon appareil photo ? Pourrons-nous construire nos ordinateurs et téléphones selon les spécifications dont nous avons besoin plutôt que celles fournies par leurs constructeurs ? Pourrons-nous en modifier la configuration, en changer les pièces selon nos besoins ? Oui, estime David Pierce pour Wired, nous entrons dans l’ère des gadgets modulaires, “et ça va être génial”. Pour cela, il nous présente XO-Infinity, l’ordinateur-tablette modulaire du projet One Laptop per Child, la montre modulaire Blocks, les téléphones MODR, Nexpaq ou Ara de Google. L’enjeu est autant de rendre la configuration plus facile que la réparation ou la mise à jour. Si (...)

    #informatique #personnalisation

    • Imagine a washing machine that destroys some of the items of clothing you put in it. Now imagine researchers employed by the company publishing a study that gives you a number — one in thirteen clothing items are destroyed by machines manufactured at a small plant which produces 4 percent of the devices the company produces. Now imagine the company also goes on to research how people donate their own clothes to charity, or don’t take care of their clothes as well as they should. The headline wouldn’t be: “It’s your fault that your clothes are destroyed.”

    • Third, and perhaps most important, Facebook is on a kick to declare that the news feed algorithm it creates, controls and changes all the time is some sort of independent force of nature or something that is merely responsive to you, without any other value embedded in its design. But in reality, the algorithm is a crucial part of Facebook’s business model.

      Last month at a journalism conference, Facebook’s director of news and media partnerships said, “It’s not that we control news feed, you control news feed by what you tell us that you’re interested in.” Before that, the 26-year-old engineer who heads the team that designs the news feed algorithm said, “We don’t want to have editorial judgment over the content that’s in your feed... You’re the best decider for the things that you care about.” The reality is far from that, of course, since Facebook decides what signals it allows (Can you “dislike” anything on Facebook? Nope), which ones it takes into account and how, and what it ultimately shows its 1.4 billion users.

      L’étude : http://www.sciencemag.org/content/348/6239/1130.abstract

    • La poule de la bulle de filtre et l’oeuf de l’éditorialisation algorithmique
      http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/06/poule-bulle-de-filtre-oeuf-editorialisation-algorithmique.html

      La poule. Nous ne sommes donc heureusement pas complètement « prisonniers » de cette bulle algorithmique, nous avons donc encore la possibilité de garder l’initiative de nos choix, et il est de surcroît possible - tout au moins pour quelques aristocrates éclairés - de braconner en terre algorithmique.

      Et l’oeuf. A l’inverse et réciproquement, les algorithmes n’ont de cesse de nous proposer des choix « orientés » en fonction de critères que nous sommes loin de toujours maîtriser ; les mêmes algorithmes raisonnent par inférence sur la base de nos choix initiaux pour nous proposer des contenus et des choix qui finissent par rétro-agir avec nos propres choix jusqu’à pouvoir les influencer de manière parfois déterminante y compris à l’échelle d’un scrutin démocratique ; enfin, si le braconnage reste possible, il l’est dans des limites de plus en plus restreintes, de plus en plus complexes, et de plus en plus coûteuses cognitivement.

      La question de la bulle de filtre n’a pas pas davantage de réponse définitive que celle de savoir si un programme informatique (un algorithme) peut être « neutre » - il l’est par définition (c’est un programme) et il ne l’est pas par « application », puisque son itération produit un double effet de Feedback, feedback externe par rapport aux clics de l’utilisateur, et feedback interne par rapport aux ajustements faits en fonction desdits choix mais aussi par rapport aux « intentions » de programmation qui président à l’établissement de la finalité dudit algorithme (que choisit-on de retenir ou de ne pas retenir, que considère-t-on comme de l’info prioritaire, en fonction de quel critère, etc.).

      Une nouvelle fois donc, impossible de savoir qui de l’oeuf ou de la poule précède l’autre. Le principal problème reste entier et c’est celui de la diversité. Mais pas la diversité de nos choix ou de ceux qui nous sont proposés, la diversité des acteurs qui nous proposent ces choix au sein d’environnements contrôlés. Presse, radio, télé ... il y a des journaux « de gauche », d’autres « de droite », nous « savons » lesquels sont de gauche et lesquels de droite. Et surtout nous avons le choix. Il y a du choix. Il y a de la diversité.

  • Qui de moi ou de l’algorithme filtre les posts de mes amis Facebook ? - Rue89.com
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/118678285923

    HargittaiClaire Richard pour Rue89 revient sur l’étude publiée dans le magazine Science par trois chercheurs de Facebook, dont Eytan Bakshy, venant remettre en question la “bulle de filtres” d’Eli Pariser que les algorithmes des #réseaux_sociaux favoriseraient. “En examinant les « informations dures » (« hard news », c’est-à-dire la politique, l’économie, etc., par opposition au divertissement ou au sport) partagées par ces utilisateurs ainsi que la couleur politique de ces articles, les chercheurs ont mesuré l’exposition à des contenus « transversaux » (« cross-cutting ») – indice d’une exposition à des contenus variés – et comparé l’influence de trois biais de sélection : l’homophilie, l’algorithme et le comportement des utilisateurs.”

    Selon les chercheurs (qui ont publié leurs données), l’algorithme de Facebook (...)

    #polarisation #sociologie