• Crèches : « La démarchandisation de la petite enfance apparaît comme une impérieuse nécessité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/24/creches-la-demarchandisation-de-la-petite-enfance-apparait-comme-une-imperie

    La multiplication des incidents, dont le décès d’une fillette survenu dans une #crèche lyonnaise en juin, a mis en lumière les dérives de l’ouverture de ce secteur aux acteurs privés lucratifs. Préalable à l’élaboration d’un véritable service public de la petite enfance, le député LFI-Nupes William Martinet réclame, dans une tribune au « Monde », l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire.

    Les Clochettes, La Maison des kangourous, Lapin et compagnie… Ce sont de doux noms qu’arborent les vitrines des #crèches_privée_ lucratives, où sont déposés, tous les matins, près de cent mille jeunes #enfants. En arrière-boutique, l’ambiance est moins féerique.
    Des #fonds_d’investissement capitalisés à hauteur de plusieurs milliards d’euros tirent les ficelles. Dans le portefeuille de ces fonds, les crèches cohabitent avec des pipelines en mer du Nord, une autoroute en Pologne ou encore de la fibre optique au Pays-Bas. Entre ces activités, un seul point commun : l’exigence d’un haut niveau de rentabilité pour satisfaire les investisseurs.

    Jusqu’à récemment, le business des crèches agissait dans l’ombre. Mais la multiplication des incidents, dont le drame qui coûta la vie à une fillette dans une crèche lyonnaise en juin, a fini par attirer l’attention. Rien qu’en cette rentrée deux livres-enquêtes accumulent les témoignages et décrivent un système où la recherche de profit conduit à la « #maltraitance économique » des enfants : des repas rationnés, des couches qui ne sont pas changées, des professionnelles épuisées, en sous-effectif et insuffisamment qualifiées. Les témoignages sont glaçants et inquiètent, à juste titre, les parents.

    Généreux crédit d’impôt

    Ces scandales sont l’aboutissement d’un long processus. Il y a vingt ans, les pouvoirs publics ont fait le choix d’ouvrir le secteur de la petite enfance aux acteurs privés lucratifs. Concrètement, les caisses d’allocations familiales (CAF) ont été sommées de financer indifféremment gestionnaires publics et privés. Un généreux #crédit_d’impôt a été créé pour compléter le modèle économique des entreprises de crèches. C’est le paradoxe de cette privatisation : le business des crèches se développe parce qu’il est biberonné à l’#argent_public.

    Aujourd’hui, la marchandisation de la #petite_enfance est un train fou que rien ne semble arrêter. Les gouvernements successifs, incapables de répondre à la pénurie de modes de garde, y ont vu un moyen de se décharger de leur responsabilité. Les entreprises de crèches se sont engouffrées dans un système qui leur assurait un haut niveau de profitabilité, jusqu’à 40 %, selon un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) publié en 2017.

    Résultat, depuis dix ans, l’essentiel des places de crèches ouvertes l’a été par le secteur privé lucratif. Autant d’argent public gâché car utilisé au profit d’une machine à cash plutôt que de l’épanouissement des jeunes enfants.
    Le lobby des entreprises de crèche n’a eu de cesse de revendiquer, d’obtenir et de mettre en œuvre avec empressement des normes plus faibles, plus souples, moins « contraignantes ». Le résultat est un grand nivellement par le bas, y compris chez certaines collectivités qui ont opportunément sous-traité au privé pour réduire leurs dépenses. La dégradation des conditions d’accueil a été encouragée par la difficulté de la protection maternelle infantile (#PMI) à exercer sa mission de contrôle sur un secteur privé en plein boom.

    Si les enfants sont les premières victimes de ce business, les professionnelles n’en subissent pas moins les conséquences. Elles sont presque exclusivement des #femmes, majoritairement payées au smic, aux conditions de travail épuisantes, mises malgré elles dans la position de rouage d’une machine maltraitante.

    Transparence

    Dans le privé lucratif, une #auxiliaire_de_puériculture avec dix ans d’ancienneté travaille pour un salaire inférieur de 8,1 % à celui du secteur associatif et de 12,6 % à celui du public. Il faut rendre hommage à ces femmes qui, dans leur extrême majorité, malgré les difficultés de leurs conditions de travail, s’efforcent de protéger les enfants de la pression financière qui pèse sur leurs épaules.

    La #démarchandisation de la petite enfance apparaît désormais comme une impérieuse nécessité. Il est temps de construire un véritable service public, gratuit, capable de répondre aux attentes des familles, organisé pour répondre aux besoins des enfants et s’appuyant sur des professionnelles qualifiées et enfin valorisées.

    Pour corriger ce système et entamer une transition, il faut d’abord en faire toute la transparence. Une demande de commission d’enquête parlementaire a été déposée dès le mois d’avril par le groupe parlementaire La France insoumise. Elle peut devenir une démarche transpartisane, faisant écho à l’émotion qui s’est exprimée dans l’ensemble des groupes politiques.

    Les jeunes enfants ne parlent pas, ou si peu, lorsqu’ils subissent des maltraitances. Mais grâce au témoignage des #parents et aux enquêtes des journalistes, désormais, nous savons. Ne nous rendons pas complices en détournant le regard. Agissons.

    aussi :
    Petite enfance : un rapport de l’Igas alerte sur la « maltraitance institutionnelle » pesant sur le personnel des crèches
    « Après le scandale des Ehpad, assurons-nous du bien-être des #bébés accueillis »
    Crèches : le secteur privé lucratif dans le viseur de deux sévères #livres-enquêtes
    « Nos crèches brûlent, et le président de la République regarde ailleurs »

    #machine_à_cash #salaire #travail_des_femmes #femmes

  • La crainte d’un « Orpéa » des crèches privées électrise lobbyistes et politiques - La Lettre A
    https://www.lalettrea.fr/action-publique_lobbying/2023/08/30/la-crainte-d-un-orpea-des-creches-privees-electrise-lobbyistes-et-politiqu

    Trois livres, dont celui du journaliste Victor Castanet, rendu célèbre par son enquête sur les Ehpad d’Orpéa, menacent les grands réseaux de crèches privées. La ministre des solidarités Aurore Bergé prépare sa réplique.

    Crèches : comment l’essor de groupes privés a bousculé le secteur de la #petite_enfance
    https://www.francetvinfo.fr/societe/education/enquete-franceinfo-creches-comment-l-essor-de-groupes-prives-a-bouscule

    Les méthodes des établissements privés, arrivés en France au début des années 2000 et boostés par des subventions publiques, sont de plus en plus critiquées.

    Doris Aquilina a mis du temps à identifier le problème. « Depuis plusieurs mois, ma fille avait très faim quand je venais la récupérer. Elle réclamait du lait, des gâteaux », explique-t-elle, nerveuse. Début 2023, elle se renseigne auprès d’autres parents, qui partagent le constat : leurs enfants sont aussi affamés en sortant de la crèche.

    Ils demandent alors des comptes à cet établissement du réseau Les Petits Chaperons Rouges, à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Le compte rendu d’une réunion entre les parents et la crèche, que franceinfo s’est procuré, précise qu’il y a eu, sur le dernier trimestre 2022, « 23 jours avec des commandes [de repas] inférieures » au nombre d’enfants accueillis. Soit un jour sur trois où il manquait des repas sur cette période. Le groupe a reconnu le problème et licencié la directrice incriminée. Plusieurs parents ont porté plainte pour « maltraitances ». Contactée, l’entreprise assure qu’il s’agit d’"une erreur humaine et exclusivement d’un manquement professionnel de la directrice de l’établissement", précisant qu’une « enquête [interne] a été diligentée et [que] le problème a été résolu ».

    Ces dysfonctionnements sont loin d’être isolés, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), https://igas.gouv.fr/Qualite-de-l-accueil-et-prevention-de-la-maltraitance-institutionnelle-dan commandé après l’empoisonnement mortel, en juin 2022, d’une petite fille à Lyon dans une crèche #People&Baby. « Les #maltraitances individuelles ne peuvent être détachées de la maltraitance institutionnelle », pointe le document, qui dresse un parallèle avec la logique de rentabilité dénoncée dans les Ehpad. Le secteur des crèches serait lui aussi « marqué par la domination de grands groupes engagés dans des stratégies de croissance ambitieuses », peut-on lire encore. Les auteurs relèvent la responsabilité d’entreprises privées, sans les nommer, dans la « dégradation progressive de la qualité d’accueil au profit de logiques financières ».

    En 2004, la fin du monopole du public pour les crèches [gvt Chirac/Raffarin]

    Les crèches privées connaissent « une croissance à deux chiffres depuis 2005 », selon un rapport de Matignon (PDF) de 2021 https://medias.vie-publique.fr/data_storage_s3/rapport/pdf/282578.pdf. Elles ne représentent pourtant que 20% des places en accueil collectif, soit 80 000 places sur plus de 420 000 au total. Mais depuis 2013, le privé contribue « à l’essentiel des créations de places » dans l’Hexagone, voire « à la quasi-totalité ».

    Le pionnier du secteur s’appelle Jean-Emmanuel Rodocanachi. A la fin des années 1990, ce banquier d’affaires décide d’importer en France le concept de crèches d’entreprises, qu’il a découvert aux Etats-Unis. Il crée le groupe Grandir et les établissements #Les_Petits_Chaperons_Rouges. La première crèche inter-entreprises de France ouvre à l’été 2004, à Orly (Val-de-Marne), dans une zone d’activité tertiaire où les parents n’avaient pas de solutions de garde. « Il y avait de grandes entreprises présentes, comme Danone ou Corsair », raconte Jean-Emmanuel Rodocanachi au magazine Dynamique entrepreneuriale.

    La pénurie de places en crèches est alors un problème criant en France et la possibilité de déléguer au secteur privé pour en créer de nouvelles apparaît comme une solution. Cette même année, le gouvernement lève le monopole du public. Dès lors, de nouveaux acteurs investissent le créneau, à l’image des frères Rodolphe et Edouard Carle, qui créent #Babilou, devenu l’un des leaders mondiaux du secteur avec 1 100 établissements dans une douzaine de pays et un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros, selon La Tribune.$

    Une évolution de la législation qui a favorisé le boom du privé

    Ce développement spectaculaire est facilité par la création, en 2004, du crédit d’impôt famille (CIF), qui permet aux crèches privées d’accéder aux subventions publiques. L’opération est simple : lorsqu’une entreprise réserve des places en crèche pour l’un de ses salariés, l’Etat subventionne 50% du coût de la réservation. En y ajoutant les déductions de charges liées à cette dépense, l’Etat finance plus de 80% du coût de la place en crèche. L’employeur ne supporte que 16,7% du coût total.

    Deux duos, chacun composé d’un entrepreneur et d’une puéricultrice, entrent alors sur ce marché : Christophe Durieux et sa compagne, Odile Broglin, lancent People&Baby et, deux ans plus tard, Sylvain Forestier et Antonia Ryckbosch fondent La Maison Bleue. Les premiers réalisent aujourd’hui plus de 86 millions d’euros de chiffre d’affaires et revendiquent 14 000 places dans des crèches. Les seconds ont atteint 250 millions d’euros de chiffres d’affaires et 10 000 enfants accueillis chaque jour partout en France.

    Ces quatre groupes – Grandir/Les Petits Chaperons Rouges, Babilou, People&Baby et La Maison Bleue – ont d’abord proposé des solutions de crèches à des grandes entreprises et des zones industrielles. Mais une directive européenne de 2004 leur a aussi permis de répondre aux appels d’offres des collectivités locales, les mettant directement en concurrence avec les associations. Associations qui disposent de « conventions collectives fortes en matière de protection des salariés, ce qui n’est pas le cas des réseaux privés lucratifs », estime Julie Marty-Pichon, porte-parole du collectif Pas de bébés à la consigne. Dans cette course aux marchés publics, leur puissance économique confère aux crèches privées un avantage de taille. « Les démarches de réponse aux appels d’offres sont lourdes et les entreprises ont les moyens logistiques et humains d’y répondre de manière efficace, tout en proposant des tarifs absolument imbattables », poursuit Julie Marty-Pichon.

    Ces groupes privés n’en sont pas moins dépendants des financements publics. En 2017, une revue (PDF) de dépenses de l’Inspection générale des affaires sociales et des finances (Igas-IGF) affirme même : « De tels niveaux de rentabilité sont contestables, dans la mesure où ils sont atteints à l’appui d’une forte mobilisation des financements publics, en particulier du CIF. » Pour les inspections, « ces schémas aboutissent à subventionner une place bien au-delà de son coût de revient pour le gestionnaire ». Pour un coût de revient d’environ 16 000 euros par place, le coût pour les finances publiques peut dépasser 20 000 euros et même approcher 24 000 euros dans certains cas (page 55 du rapport).

    (un mécanisme analogue à celui mis en place depuis pour fiancer l’enseignement supérieur privé par l’#apprentissage)

    #crèches #Enfants #crèches_privées

  • #Belgique, #Flandre : En 5 ans, la justice a enquêté sur 14 décès après des incidents dans des crèches Flandreinfo.be - L’Actu de Flandre
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/06/17/en-5-ans-la-justice-a-enquete-sur-14-deces-apres-des-incidents

    Au cours des cinq dernières années, la justice a enquêté sur 14 décès et 24 lésions cérébrales sur des enfants, qui pourraient être liés à un incident survenu dans une crèche en Flandre. Cette information a été donnée à la Commission d’enquête du Parlement flamand sur les problèmes dans les milieux de l’accueil à la petite enfance, a indiqué la députée Freya Saeys ce vendredi dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. Dans deux cas, l’enquête a mené à une condamnation. Saeys souligne que les dossiers n’ont pas toujours mené à une surveillance accrue des crèches concernées.


    Pour certains cas de décès d’enfants, il est aussi question de mort subite, mais les chiffres inquiètent tout de même la parlementaire Freya Saeys. Elle soupçonne aussi des lacunes dans les suites qui ont été données à ces incidents. Il y a par exemple un décès survenu en 2019, pour lequel l’inspection des soins n’est toujours pas passée sur le lieu concerné, précise Freya Saeys (photo). Dans d’autres cas, l’avis sur les suites à donner ne connaît tout simplement pas de lendemain.

    Les enquêtes judiciaires de ces cinq dernières années n’ont abouti que dans deux cas à un jugement. Il est en effet souvent difficile de prouver où précisément les faits se sont déroulés et quelles personnes étaient impliquées. La Commission parlementaire poursuivait ses travaux ce vendredi. Lundi, c’est l’ancien ministre flamand du Bien-être, Wouter Beke, qui sera entendu. La Commission entamera ensuite la rédaction de son rapport final.

    Déjà 130 situations de danger signalées cette année
    Ce vendredi, l’Agence Opgroeien (qui comprend Kind & Gezin) passait à nouveau devant la Commission parlementaire, pour la troisième fois déjà. Ses responsables Katrien Verhegge (photo) et Ariane Van den Berghe devaient y répondre aux questions des députés. Elles leur ont notamment indiqué que depuis le début de cette année quelque 130 situations de danger dans l’accueil à la petite enfance ont été signalées à l’Agence Grandir. Cela représente 80% du total des situations recensées l’an dernier, et déjà davantage que l’ensemble des cas signalés les années précédentes.

    Selon Katrien Verhegge, ces chiffres donnent une fausse image de la situation. Depuis le décès d’un bébé à la crèche ‘t Sloeberhuisje (région gantoise) il y a quelques mois, les médias attacheraient nettement plus d’attention aux fermetures de crèches suite à des situations de danger, ce qui donne l’impression que les cas se multiplient. « Il y a légèrement plus d’interventions, mais nous ne suspendons pas davantage de crèches qu’auparavant ».

    Le nombre de dénonciations de situations dangereuses a par contre augmenté, pour atteindre 130 signalements déjà cette année. Katrien Verhegge estime que la crise actuelle dans le secteur joue un rôle dans cette vigilance accrue.

    L’administratrice-générale de l’Agence Opgroeien admettait par contre ce vendredi avoir commis une erreur dans le dossier de la gardienne de Furnes, dont la crèche a été fermée tout récemment après qu’un enfant ait déjà passé plusieurs semaines à l’hôpital, présentant des symptômes du bébé secoué. Cette crèche était reprise sur la liste d’une soixantaine de crèches qui avaient été réexaminées par l’inspection. Mais la ministre de tutelle Hilde Crevits n’en aurait pas été informée correctement et la crèche de Furnes avait alors reçu une évaluation « verte » lui permettant de reprendre son activité alors que l’évaluation était encore en cours.

    Katrien Verhegge reconnaissait devant la Commission parlementaire ce vendredi avoir commis l’erreur de ne pas communiquer à la ministre Crevits qu’une perquisition avait eu lieu à la crèche de Furnes. « Je comprends que la ministre était furieuse. Nous nous sommes excusées et signalerons à l’avenir toutes les perquisitions ». Au cours de la séance, plusieurs membres de la Commission ont cependant mis en question la position de Katrien Verhegge à la tête de l’Agence Opgroeien.

    #Bébés #petite_enfance #Crèches #judiciaire #bébé_secoué

  • Mandat de grève illimitée voté dans 57 CPE de Montréal et Laval Lia Lévesque - La Presse canadienne - 17 Mai 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/528026/greve-dans-une-soixantaine-de-cpe-de-montreal-et-laval

    Les travailleuses de 57 Centres de la petite enfance syndiquées à la CSN dans la région de Montréal et Laval viennent de se doter d’un mandat de grève générale illimitée.

    C’est à 91 % qu’elles ont voté en faveur d’un tel mandat de grève, à être déclenché au moment jugé opportun.


    Photo : Jacques Nadeau Archives Le Devoir Les syndiquées de 60 CPE en question ont déjà tenu deux jours de grève en avril et reviennent à la charge après que la partie patronale eut réagi au premier débrayage par un nouveau dépôt d’offres jugé complètement inacceptable par le syndicat.

    Les négociations avec l’association régionale des employeurs se poursuivent toutefois ; 13 rencontres sont encore planifiées jusqu’en juin, a noté au cours d’une entrevue Nathalie Fontaine, première vice-présidente à la négociation du Syndicat des travailleuses en CPE de Montréal-Laval.

    Une entente de principe avait déjà été conclue pour tout le Québec, incluant les salaires, l’automne dernier. Toutefois, depuis, dans certaines régions, des problèmes se posent avec les associations régionales d’employeurs quant à l’organisation du travail, les horaires, l’ancienneté. Et c’est ce qui bloque dans ce cas-ci.

    Cette grève, si elle était effectivement déclenchée, toucherait 1350 des 2500 travailleuses des CPE syndiquées à la CSN dans cette région.

    #Femmes #petite_enfance #grève #Montréal #Laval

  • Bilan de la réforme du congé parental
    http://groupe-crc.org/activite-des-senateurs/les-questions-au-gouvernement/les-questions-ecrites/article/bilan-de-la-reforme-du-conge-parental
    #surprise

    Or, dans sa lettre publiée en septembre 2016, l’observatoire national de la petite #enfance constate que la réforme a entraîné une baisse brutale du recours aux dispositifs favorisant le congé parental (- 37 500 familles entre fin 2014 et fin 2015, soit -7,6%), sans attirer massivement les pères (seuls 510 de plus, soit 1 480 concernés en 2015).

    Elle avait émis, de même que des associations féministes, de fortes réserves lors de l’examen de cette réforme, jugeant qu’elle répondait avant tout à des objectifs de réduction budgétaire. Sans augmentation du montant même de cette prestation, et sans réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, il était peu probable que beaucoup de couples aient recours à ce nouveau dispositif, du fait d’une baisse du pouvoir d’achat automatique.

  • “Il faut enseigner la culture de l’entrepreneuriat dès la maternelle” (LesEchos.fr)
    http://videos.lesechos.fr/news/interviews/g-fioraso-il-faut-enseigner-la-culture-de-l-entrepreneuriat-des-la-m

    Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, estime qu’il faut enseigner l’entrepreneuriat dès l’école maternelle et décloisonner les mondes de la recherche et de l’entreprise.

    #éducation #relations_école_entreprises

  • Rapport Terra Nova : les #crèches, outil de lutte contre les #inégalités

    A la suite de la note « L’#enfance : un #investissement d’#avenir » publiée en octobre 2013, le rapport du groupe de travail de Terra Nova présidé par Olivier Noblecourt propose une nouvelle vision de la #petite_enfance : les crèches ne doivent plus être conçues seulement comme un mode de #garde au service des parents, mais avant tout comme des lieux d’#éducation au service du développement des enfants, notamment les plus défavorisés.

    Articulant études internationales et exemples de terrain, propositions concrètes et recul scientifique, ce rapport encourage le politique à agir dès cette période clé du développement de l’individu, où les #inégalités_sociales ont l’impact le plus lourd mais où l’#action_publique peut, justement, être la plus efficace et la plus pertinente.

    A travers 10 recommandations, des pistes d’actions concrètes se dessinent pour les communes et intercommunalités, les conseils généraux, l’Etat ou encore la CNAF.

    http://www.tnova.fr/note/la-lutte-contre-les-galit-s-commence-dans-les-cr-ches

    #visualisation #infographie