• Au #Cambodge, un important projet de #compensation #carbone viole les droits d’un #peuple_autochtone | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/international/290224/au-cambodge-un-important-projet-de-compensation-carbone-viole-les-droits-d

    Human Rights Watch a enquêté dans une réserve forestière créée pour vendre sur les marchés le carbone stocké par ses arbres. Des communautés chong ont été expulsées de leurs terres et ne bénéficient pas des retombées financières du projet, révèle l’ONG.

    Mickaël Correia

    29 février 2024 à 08h07

    C’est une #forêt tropicale étalée sur près d’un demi-million d’hectares. Dans le sud du #Cambodge, le massif des #Cardamomes est l’un des trente-six « points chauds » de la #biodiversité mondiale et renferme une soixantaine d’espèces menacées, comme l’éléphant d’Asie, l’ours malais ou la panthère nébuleuse.

    Depuis janvier 2015, le gouvernement cambodgien et l’organisme de conservation Wildlife Alliance (créé par l’Américaine Suwanna Gauntlett, héritière du géant pharmaceutique Upjohn) ont décidé de protéger cette vaste zone forestière grâce à la compensation carbone.

    Sous l’égide d’un mécanisme onusien lancé en 2008 et nommé REDD+ (Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts), l’objectif est de mettre en vente, sur le marché international, des crédits carbone en échange de la protection de cet espace forestier. En somme, une entreprise, pour compenser ses émissions de CO2, peut acheter du carbone stocké par les arbres de la forêt des Cardamomes. La firme peut ensuite déduire ce CO2 de son bilan carbone.

    Baptisé Southern Cardamom #REDD+, ce projet de compensation carbone, considéré comme l’un des plus importants au monde, a fait l’objet d’une enquête de deux ans menée par Human Rights Watch (#HRW). Dans un volumineux rapport qu’elle publie jeudi 29 février, l’organisation dévoile que le projet a été mis en œuvre au détriment des communautés autochtones chong qui vivent dans la région depuis des siècles.

    Human Rights Watch a recueilli de nombreux témoignages qui démontrent que ce projet de #compensation_carbone a démarré deux ans et demi avant qu’ait été demandé « le consentement préalable, libre et éclairé » des familles chong. Par ailleurs, plusieurs habitants chong de ce territoire ont rapporté des faits d’expulsion et d’arrestation par la police cambodgienne pour avoir pratiqué l’agriculture sur leurs propres terres, ou prélevé des produits forestiers traditionnels tels que de la résine d’arbre.

  • La plainte de l’#Afrique_du_Sud contre #Israël

    "La plainte déposée par l’Afrique du Sud contre l’#Etat d’Israël ne l’accuse pas de #génocide, mais de laisser des éléments de ses forces de sécurité le pratiquer. Elle se fonde sur les intentions énoncées par certains responsables politiques et militaires, sur l’observation des pratiques israéliennes depuis 75 ans vis-à-vis de l’ensemble du #peuple_palestinien et enfin sur la manière dont il se comporte aujourd’hui à #Gaza. (...)

    #politique #international #géopolitique #monde #propagande #fascisme #sioniste #extermination #holocauste #Palestine #seenthis #vangauguin

    https://www.voltairenet.org/article220263.html

  • Catalyse totalitaire

    Il y a une économie générale de la #violence. Ex nihilo nihil : rien ne sort de rien. Il y a toujours des antécédents. Cette économie, hélas, ne connaît qu’un principe : la #réciprocité – négative. Lorsque l’#injustice a été portée à son comble, lorsque le groupe a connu le #meurtre_de_masse et, pire peut-être, l’#invisibilisation du meurtre de masse, comment pourrait-il ne pas en sortir une #haine vengeresse ? Les rationalités stratégiques – faire dérailler la normalisation israélo-arabe, réinstaller le conflit israélo-palestinien sur la scène internationale –, si elles sont réelles, n’en ont pas moins trouvé parmi leurs ressources le carburant de la vengeance meurtrière.

    « #Terrorisme », mot-impasse

    La FI n’a pas commis les erreurs dont on l’accuse. Mais elle en a commis. Une – et de taille. Dans un événement de cette sorte, on ne se rend pas directement à l’analyse sans avoir d’abord dit l’#effroi, la #stupeur et l’#abomination. Le minimum syndical de la #compassion ne fait pas l’affaire, et on ne s’en tire pas avec quelques oblats verbaux lâchés pour la forme. Quand bien même ce qui est donné au peuple palestinien ignore jusqu’au minimum syndical, il fallait, en cette occurrence, se tenir à ce devoir – et faire honte aux prescripteurs de la compassion asymétrique.

    Ce manquement, réel, a cependant été saisi et déplacé pour se transformer dans le débat public en un point de sommation, d’abjuration même, sur lequel la FI, cette fois, a entièrement raison de ne pas céder : « terrorisme ». « Terrorisme » devrait-il être, comme l’affirme Vincent Lemire, « le point de départ du #débat_public » ? Non. Il n’en est même pas le point d’arrivée : juste le cul-de-sac. « Terrorisme » est un mot impasse. C’est ce que rappelle Danièle Obono, et elle a raison. Fait pour n’installer que la perspective de l’éradication et barrer toute analyse politique, « terrorisme » est une catégorie hors-politique, une catégorie qui fait sortir de la #politique. La preuve par Macron : « unité de la nation » et dérivés, 8 occurrences en 10 minutes de brouet. Suspension des conflits, neutralisation des différends, décret d’unanimité. Logiquement : les manifestations de soutien au peuple palestinien sont des manifestations de soutien au terrorisme, et même des manifestations terroristes, en conséquence de quoi elles sont interdites.

    Concéder « terrorisme », c’est annuler que ce qui se passe en Israël-Palestine est politique. Au plus haut point. Même si cette politique prend la forme de la #guerre, se poursuivant ainsi par d’autres moyens selon le mot de Clausewitz. Le #peuple_palestinien est en guerre – on ne lui a pas trop laissé le choix. Une entité s’est formée en son sein pour la conduire – d’où a-t-elle pu venir ? « On a rendu Gaza monstrueux », dit Nadav Lapid. Qui est « on » ?

    Sans avoir besoin de « terrorisme », « guerre » et « #crimes_de_guerre » sont hélas très suffisants à dire les combles de l’horreur. Très suffisants aussi à dire les #massacres abominables de civils. Si dans la guerre, qui est par principe #tuerie, on a forgé sans pléonasme la catégorie de « crimes de guerre », c’est bien pour désigner des actes qui font passer à une chose atroce en soi d’autres paliers d’#atrocité. C’est le moment de toute façon où il faut faire revenir l’#économie_générale_de_la_violence : des #crimes qui entraînent des crimes – des crimes qui ont précédé des crimes. L’acharnement à faire dire « terrorisme » ne satisfait que des besoins passionnels – et aucune exigence intellectuelle.

    En réalité, « terrorisme » et « crimes de guerre » sont deux catégories qui ne cessent de passer l’une dans l’autre, et ne dessinent aucune antinomie stable. Hiroshima est, à la lettre, conforme à la définition ONU du terrorisme : tuer des civils qui ne sont pas directement parties à des hostilités pour intimider une population ou contraindre un gouvernement à accomplir un certain acte. A-t-on entendu parler de terrorisme pour la bombe d’Hiroshima ? Et pour Dresde ? – comme Hiroshima : terroriser une population en vue d’obtenir la capitulation de son gouvernement.

    Mais pour ceux qui, dans la situation présente, en ont fait un point d’abjuration, « terrorisme » a une irremplaçable vertu : donner une violence pour dépourvue de #sens. Et de #causes. Violence pure, venue de nulle part, qui n’appelle rigoureusement aucune autre action que l’extirpation, éventuellement dans la forme relevée de la croisade : le choc des civilisations, l’axe du Bien, à laquelle il n’y a aucune question à poser. Il est vrai qu’ici nous naviguons en eaux vallsiennes où #comprendre est contradictoire avec s’émouvoir, et vient nécessairement en diminution du sentiment d’horreur, donc en supplément de complaisance. L’empire de la bêtise, comme une marée noire, n’en finit plus de s’étendre.

    La #passion de ne pas comprendre

    Surtout donc : ne pas comprendre. Ce qui demande un effort d’ailleurs, car l’évidence est massive et, avoir les yeux ouverts suffit – pour comprendre. Un peuple entier est martyrisé par une #occupation, ça fait bientôt 80 ans que ça dure. On les enferme, on les parque à les rendre fous, on les affame, on les tue, et il n’est plus une voix officielle pour en dire un mot. 200 morts depuis dix mois : pas un mot – entendre : qui se comparerait, même de loin, aux mots donnés aux Israéliens. Des témoignages vidéos à profusion des crimes israéliens encore frais : pas un mot. Des marches palestiniennes pacifiques à la frontière, 2018, 200 morts : pas un mot. Des snipers font des cartons sur les rotules, 42 en une après-midi, pas mal : mais pas un mot – si : « l’armée la plus morale du monde ». D’anciens militaires de l’armée la plus morale du monde expriment le dégoût, l’inhumanité de ce qu’on leur a fait faire aux Palestiniens : pas un mot. À chacune des #abominations du Hamas ce week-end, on en opposerait tant et plus commises par les militaires ou les colons – à peine quelques rides à la surface de l’eau. Les tragédies israéliennes sont incarnées en témoignages poignants, les tragédies palestiniennes sont agglomérées en statistiques. En parlant de statistique : on voudrait connaître la proportion des hommes du Hamas passés à l’attaque ce week-end qui ont tenu dans leurs mains les cadavres de leurs proches, des corps de bébés désarticulés, pour qui la vie n’a plus aucun sens – sinon la vengeance. Non pas « terrorisme » : le métal en fusion de la vengeance coulé dans la lutte armée. L’éternel moteur de la guerre. Et de ses atrocités.

    En tout cas voilà le sentiment d’injustice qui soude le groupe. Une vie qui ne vaut pas une autre vie : il n’y a pas de plus haute injustice. Il faut être épais pour ne pas parvenir à se représenter ça – à la limite, même pas par humaine compréhension : par simple prévoyance stratégique. Qu’un martyre collectif soit ainsi renvoyé à l’inexistence, que les vies arabes se voient dénier toute valeur, et que ceci puisse rester indéfiniment sans suite, c’était une illusion de colonisateur.

    Bloc bourgeois et « importation »

    Maintenant le fait le plus frappant : tout l’Occident officiel communie dans cette illusion. En France, à un degré étonnant. On s’y inquiète beaucoup des risques d’« #importation_du_conflit ». Sans voir que le conflit est déjà massivement importé. Bien sûr, « importation du conflit » est un mot à peine codé pour dire indifféremment « Arabes », « immigrés », « banlieues ». Mais le canal d’importation réel n’est pas du tout celui-là, il est sous nos yeux pourtant, large comme Panama, bouillonnant comme une conduite forcée : le canal d’importation-du-conflit, c’est le bloc bourgeois (Amable et Palombarini ©). Tout son appareil, personnel politique, éditocratie en formation serrée, médias en « édition spéciale », s’est instantanément déclenché pour importer. Pourquoi le point de fixation sur le terrorisme ? Pour la FI bien sûr – nous y revoilà. Cette fois-ci cependant avec un nouveau point de vue : le point de vue de l’importation intéressée. Le bloc bourgeois quand il fait bloc derrière Israël à l’extérieur saisit surtout l’occasion de faire bloc contre ses ennemis à l’intérieur.

    Il faudrait ici une analyse de la solidarité réflexe du #bloc_bourgeois avec « Israël » (entité indifférenciée : population, Etat, gouvernement) et des affinités par lesquelles elle passe. Des affinités de bourgeois : le même goût de la démocratie frelatée (bourgeoise), la même position structurale de dominant (dominant national, dominant régional), les mêmes représentations médiatiques avantageuses, ici celles d’Israël comme une société bourgeoise (start-ups et fun à Tel Aviv). Tout porte le bloc bourgeois à se reconnaître spontanément dans l’entité « Israël », partant à en épouser la cause.

    Et le bloc bourgeois français est plus israélien que les Israéliens : il refuse qu’on dise « #apartheid » alors que des officiels israéliens le disent, il refuse de dire « Etat raciste » alors qu’une partie de la gauche israélienne le dit, et qu’elle dit même parfois bien davantage, il refuse de dire la #responsabilité écrasante du gouvernement israélien alors qu’Haaretz le dit, il refuse de dire la politique continûment mortifère des gouvernements israéliens alors qu’une kyrielle d’officiers supérieurs israéliens le disent, il refuse de dire « crimes de guerre » pour le Hamas alors que l’ONU et le droit international le disent. Gideon Levy : « Israël ne peut pas emprisonner deux millions de Palestiniens sans en payer le prix cruel ». Daniel Levy, ancien diplomate israélien à une journaliste de la BBC qui lui dit que les Israéliens sur le point d’annihiler Gaza « se défendent » : « Vous pouvez vraiment dire une chose pareille sans ciller ? Ce genre de #mensonges ? » Le bloc bourgeois : « Israël ne fait que se défendre ». Il dit « Terreur » quand les Russes coupent toute ressource à l’Ukraine, il ne dit rien quand Israël coupe toute ressource à Gaza. Le bloc bourgeois vit un flash d’identification que rien ne peut désarmer.

    Il le vit d’autant plus intensément que la lutte contre les ennemis du frère bourgeois au dehors et la lutte contre les adversaires du bloc bourgeois au-dedans se potentialisent l’une l’autre. C’est comme une gigantesque résonance inconsciente, qui prend toute son ampleur dans une situation de crise organique où le bloc bourgeois contesté est devenu prêt à tout pour se maintenir.

    Le bloc regarde autour de lui, il ne se voit plus qu’un seul ennemi significatif : la FI. PS, EELV, PC, il a tout neutralisé, plus aucune inquiétude de ce côté-là, ces gens ne représentent aucun danger – quand ils ne sont pas de précieux auxiliaires. La FI, non. Une occasion se présente pour l’anéantir : ne pas hésiter une seule seconde. Comme avec Corbyn, comme avec Sanders, les affabulations d’antisémitisme, connaissaient déjà leur régime de croisière, mais une opportunité pareille est inespérée. Providentiel loupé inaugural de la FI : tout va pouvoir s’engouffrer dans cette brèche : le mensonge ouvert, la défiguration éhontée des propos, les sondages bidons sur des déclarations ou des absences de déclarations fabriquées, les accusations délirantes. La BBC s’abstient de dire « terroriste » mais la FI doit le dire. Des universitaires incontestables produisent de l’analyse sur les plateaux, mais la même analyse fournie par la FI est un scandale. La FI a une position somme toute fort proche de l’ONU, mais elle est antisémite. « Que cherche Jean-Luc Mélenchon ? A cautionner le terrorisme islamiste ? » s’interroge avec nuance La Nuance.

    #Cristallisation

    La violence du spasme que connait la vie politique française n’a pas d’autre cause. L’événement a œuvré comme un puissant réactif, révélant toutes les tendances actuelles du régime, et les portant à un point que même les émeutes de juillet ne leur avaient pas fait atteindre. L’effet de catalyse est surpuissant. Crise après crise, la dynamique pré-fasciste ne cesse de prendre consistance et de s’approfondir. Le terme en a été donné par Meyer Habib député français d’extrême-droite israélienne : « Le RN est entré dans le camp républicain ».

    Les moments de vérité recèlent toujours quelque avantage : nous savons désormais en quoi consiste le #camp_républicain. C’est le camp qui interdit le #dissensus, qui interdit l’#expression_publique, qui interdit les #manifestations, qui impose l’#unanimité ou le #silence, et qui fait menacer par ses nervis policiers tous ceux et toutes celles qui seraient tentés de continuer à faire de la politique autour de la question israélo-palestinienne. C’est le camp qui fait faire des signalements par des institutions universitaires à l’encontre de communiqués de syndicats étudiants, qui envisage tranquillement de poursuivre des organisations comme le NPA ou Révolution permanente, qui doit sans doute déjà penser secrètement à des dissolutions.

    C’est bien davantage qu’un spasme en fait. Par définition, un spasme finit par relaxer. Ici, ça cristallise : une phase précipite. Et pas n’importe laquelle : #catalyse_totalitaire. « Totalitaire » est la catégorie qui s’impose pour toute entreprise politique de production d’une #unanimité_sous_contrainte. L’#intimidation, le forçage à l’alignement, la désignation à la vindicte, la déformation systématique, la réduction au monstrueux de toute opinion divergente en sont les opérations de premier rang. Viennent ensuite l’#interdiction et la #pénalisation. Témoigner du soutien au peuple palestinien est devenu un #délit. Arborer un #drapeau palestinien est passible de 135€ d’amende – on cherche en vain une base légale présentable. « Free Palestine » est un graffiti antisémite – dixit CNews, devenu arbitre des élégances en cette matière, signes de temps renversés où d’actuelles collusions avec des antisémites distribuent les accusations d’antisémitisme, et d’anciennes collusions avec le nazisme celles de nazisme. Sous l’approbation silencieuse du reste du champ politique et médiatique. Dans les couloirs de toute la galaxie Bolloré, on ne doit plus en finir de se tenir les côtes de rire, pendant qu’à LREM, à France Inter et sur tous les C Trucmuche de France 5, on prend la chose au tout premier degré. Le camp républicain, c’est le camp qui suspend la politique, les libertés et les droits fondamentaux, le camp soudé dans le racisme anti-Arabe et dans le mépris des vies non-blanches.

    Le monde arabe, et pas seulement lui, observe tout cela, et tout cela se grave dans la #mémoire de ses peuples. Quand la némésis reviendra, car elle reviendra, les dirigeants occidentaux, interloqués et bras ballants, de nouveau ne comprendront rien. Stupid white men .

    https://blog.mondediplo.net/catalyse-totalitaire
    #à_lire #7_octobre_2023 #Palestine #Israël #Gaza #Frédéric_Lordon #médias

  • L’été sera chaud ! | Newsletter #SLT | 16.06.23

    Dissolution ou pas dissolution, la sécheresse est déjà là. En fait elle ne s’est pas arrêtée depuis l’été dernier et les nappes phréatiques ne se sont quasiment pas rechargées. Pour faire face à cette situation Le peuple de l’eau appelle à 100 jours d’actions : « 100 jours pour les sécher, 100 jours pour nous mouiller ». Actions drôles diurnes ou désarmements nocturnes, occupations des institutions qui accaparent l’eau, ou coupures d’eau aux industriels... laissez votre imagination galoper, menez l’enquête pour ne pas vous tromper de cible, organisez vous en comité ou en petit groupe et envoyez toutes les infos, via le navigateur sécurisé TOR au Peuple de l’eau : tous les détails se trouvent dans cet appel.

    La participation de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la terre à cet appel se matérialisera, notamment, par l’organisation d’un grand convoi en tracteur et en vélo, du 18 au 27 août, au départ de Sainte Soline et jusqu’à Orléans puis Paris. Ce sera une grande colo, pleine de merveilleuses étapes ! Pour tout savoir c’est dans cet article.

    Il est dorénavant possible et recommandé de s’inscrire dès maintenant au convoi sur l’eau pour que l’on puisse au mieux en relever le défi logistique en remplissant ce formulaire

    http://cocomagnanville.over-blog.com/2023/06/18-27-aout-le-convoi-de-l-eau-sainte-soline-orleans-paris
    http://cocomagnanville.over-blog.com/2023/06/appel-des-peuples-de-l-eau-cet-ete-on-se-mouille-contre-l


    #soulèvements_de_la_terre
    #peuple_de_l'eau

  • Aidez-nous à empêcher l’#extermination d’un peuple non contacté pour produire des batteries de #voitures_électriques | #Survival_International
    https://agir.survivalinternational.fr/page/125708/action/1

    La forêt tropicale de l’île d’#Halmahera en #Indonésie, habitée par des centaines de personnes non contactées du #peuple_autochtone des #Hongana_Manyawa, a été ciblée pour des #activités_minières extrêmement destructrices, qui dévastent la forêt et ses habitants.

    Des entreprises extrêmement puissantes sont impliquées. Les Hongana Manyawa ont désespérément besoin de votre soutien pour survivre.

    Ce vaste projet d’#exploitation_minière s’inscrit dans le cadre du plan de l’Indonésie visant à devenir un producteur majeur de batteries pour voitures électriques – un plan dans lequel Tesla et d’autres entreprises investissent des milliards de dollars. Le #nickel est actuellement un composant clé de ces batteries.

    L’entreprise minière française #Eramet, détenue à hauteur de 27 % par l’#État_français, est responsable des opérations minières dans la zone. L’argent du contribuable français est donc impliqué dans ces activités dévastatrices. 

    Eramet opère sur les terres des Hongana Manyawa sans leur consentement libre, informé et préalable (CLIP), et les peuples non contactés ne sont en aucun cas en mesure de le donner. Cela va à l’encontre des standards internationaux sur le sujet, qui requièrent l’obtention du CLIP pour tout projet sur les territoires des peuples autochtones (notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). 

    De sérieux doutes se posent aussi sur la conformité des activités d’Eramet à la loi française sur le devoir de vigilance.

    Les Hongana Manyawa – dont le nom signifie “peuple de la #forêt” dans leur propre langue – sont l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs nomades d’Indonésie.

    Ils risquent aujourd’hui de voir leurs terres et tout ce dont ils ont besoin pour vivre détruits par des #entreprises, dont Eramet, qui ose mettre en avant dans sa communication son attachement aux #droits_humains et à l’environnement. 

    Dites à Eramet de cesser immédiatement ses activités sur les terres des peuples autochtones non contactés d’Halmahera – et faites-le savoir au gouvernement français et aux autorités indonésiennes.

  • Israël : l’extrême droite, produit du sionisme et de l’oppression des Palestiniens

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/israel-lextreme-droite-produit-du-sionisme-et-de-loppression (Lutte de classe, 30 mars 2023)

    Après trois mois de contestation et de manifestations hebdomadaires, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reporté l’examen de son projet de réforme du système judiciaire au mois de mai, après les vacances parlementaires de la Pâque juive. La contestation de plus en plus massive avait fini par provoquer des fissures au sein de son propre parti, le #Likoud. #Netanyahou avait été contraint de limoger son ministre de la Défense après que celui-ci eut lui-même réclamé une «  pause  ».

    Face à l’ampleur de la mobilisation, Netanyahou a donc préféré reculer, prenant le risque de perdre le soutien des organisations ultranationalistes et religieuses d’extrême droite avec lesquelles il gouverne et dont il a besoin pour conserver une majorité à la Knesset, le Parlement israélien. Le principal d’entre eux, le parti Sionisme religieux, passé de 4 à 10 % des voix aux élections législatives de novembre 2022, est devenu la troisième force politique. Son dirigeant, #Bezalel_Smotrich, partisan du développement de la #colonisation juive en #Cisjordanie, et vivant lui-même dans une colonie, est devenu ministre des Finances. Il occupe aussi un ministère créé spécialement pour lui, au sein de celui de la Défense, afin de lui permettre d’appuyer la création de colonies juives en Cisjordanie. Partisan de l’annexion de la Cisjordanie dans un Grand Israël, il a déclaré, lors d’un déplacement à Paris, que pour lui «  les Palestiniens n’existent pas, parce que le #peuple_palestinien n’existe pas  ». Il ne cache pas son racisme, soutenant la ségrégation des femmes arabes et juives dans les maternités des hôpitaux et il se qualifie lui-même de «  fasciste homophobe  » (...)

    Le #sionisme, un programme colonial

    Naissance d’#Israël et expulsion des #Palestiniens en 1948

    Quand le mouvement travailliste était hégémonique

    Le poids croissant de l’#extrême_droite religieuse

    Les #accords_d’Oslo et le prétendu «  #processus_de_paix  »

    Netanyahou de plus en plus otage de l’extrême droite

    «  Défendre la démocratie  »… sans dénoncer l’#oppression des Palestiniens  !

    Il n’y aura pas de solution sans lutter contre l’#impérialisme

  • Aux origines, lointaines et proches, de la révolte des peuples arabes https://lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/aux-origines-lointaines-et-proches-14843

    #archiveLO #conférenceLO | #CLT du 1er avril 2011

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20110401_CLT_PaysArabes_part1.mp4

    Sommaire :

    Introduction

    Le déclin de l’Empire Ottoman
    – La perte de l’Algérie et de la Tunisie
    – L’Égypte : tentative de développement national
    – Premier sentiment national
    – Les rivalités impérialistes et la Première Guerre mondiale

    Les rivalités franco-britanniques
    – La fin de la Première Guerre mondiale
    – La révolution russe
    – Révolte en Égypte en 1919
    – Révolte à Damas
    – L’Irak en insurrection
    – Bilan d’après guerre

    La crise des années 1930, nouvelle vague de contestation dans le monde arabe
    Bilan

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

    La révolte coloniale
    – La France réprime en Algérie
    – ... et est chassée de Syrie
    – 1945-1947, révoltes ouvrières en Irak
    – ... et en Égypte
    – A propos d’Israël
    – La guerre israélo-arabe
    – Les « officiers libres »
    – Nasser et la guerre froide
    – L’expédition de Suez
    – Le panarabisme
    – Usure du nassérisme

    La lutte du peuple palestinien

    La révolte actuelle des peuples arabes

    La classe ouvrière porte l’avenir

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20110401_CLT_PaysArabes_part2.mp4

    #Empire_Ottoman #Tunisie #Egypte #Algérie #impérialisme #nasser #nassérisme #Guerre_Mondiale #colonialisme #Palestine #Israël #Suez #panarabisme #peuple_palestinien #Israël #Égypte #lutte_de_classe #irak #révolution_russe

  • Pays Touareg – Berberosope
    http://www.berberoscope.com/pays-touareg

    Les #Touaregs sont un #peuple_nomade, Berbère, du Sahara. Ils sont également appelés Kel tamasheq. Tamasheq étant une variation dialectale du mot Tamazight. Ils occupent un vaste territoire de l’Afrique saharienne et subsaharienne allant du sud de l’Algérie, le sud ouest de la Libye, l’ouest du Niger, l’est du Mali et l’extrême nord du Burkina Faso.

    https://lesfillesdeillighadad.bandcamp.com/album/at-pioneer-works

  • Der Vernichtungskrieg | Unsere Zeit
    https://www.unsere-zeit.de/der-vernichtungskrieg-156090

    18. Juni 2021 VON Klaus WGNER - Der Krieg im Osten wurde mit zynischer Brutalität geführt. Mit den siegreichen Kriegen im Westen glaubten sich der Faschismus und die Wehrmachtsspitzen hinreichend stark, um die strategische Ostexpansion des Deutschen Reiches vorantreiben zu können. Die Aufrüstung zur vollen Kriegsstärke war vom Reichswehr-Generalstab bereits 1923 bis 1925 detailliert geplant worden. Und nach exakt diesen Reichswehr-Planungen wurde die deutsche Kriegsmaschine errichtet und genauso eröffneten die Hitlerfaschisten 1939 den Zweiten Weltkrieg.

    Die Reichswehr/Wehrmacht als das entscheidende deutsche Machtzentrum hätte Faschismus, Krieg und Vernichtung verhindern können. Die Militärs wählten die Kollaboration. Auch sie wollten den Krieg, auch den Vernichtungskrieg. Eine „saubere Wehrmacht“ gab es nicht. Von vornherein war allen Beteiligten klar, dass dieser Krieg als „weltgeschichtlicher Kampf“ gegen das „Weltjudentum“ und den „Bolschewismus“ zu konzipieren war, wie Hitler es schon in „Mein Kampf“ geschrieben hatte und wie es dann bei den vorbereitenden Gesprächen mit den Spitzen des faschistischen Staatsapparates und des Militärs immer wieder dargelegt wurde. Wie bei der Besprechung mit 200 führenden Wehrmachtsoffizieren am 30. März 1941, bei der Hitler ausdrückte, was alle dachten: der Kommunist sei „vorher kein Kamerad und nachher kein Kamerad“. Es gehe um die „Vernichtung der bolschewistischen Kommissare und der kommunistischen Intelligenz“.

    Der neue deutsche „Lebensraum im Osten“ sollte nach der Eroberung als eine Art vorindustrieller, hauptsächlich agrarischer Siedlungsraum mit spärlicher, nur notdürftig gebildeter Bevölkerung entstehen. Dazu musste die 170-Millionen-Bevölkerung der UdSSR deutlich dezimiert werden. „Die Bildung einer militärischen Macht westlich des Ural“ dürfe „nie wieder in Frage kommen und wenn wir hundert Jahre darüber Krieg führen müssten“, so hatte es Hitler vor Partei- und Wehrmachtsführern am 16. Juni 1941 ausgedrückt.

    Ebenso klar war den Nazi- und Wehrmachts-Kriegsplanern, dass das Ziel von „Barbarossa“ die Eroberung, Annexion und wirtschaftliche Ausbeutung des weiten sowjetischen Raumes, des „neuen Lebensraumes im Osten“ war. Die Eroberung „neue(r) Gebiete in Europa“ könne „in der Hauptsache nur auf Kosten Russlands geschehen“, hatte Hitler in „Mein Kampf“ geschrieben, das neue deutsche Reich solle „seinen Vormarsch auf demselben Wege beginnen, den in früheren Zeiten die deutschen Ordensritter entlangritten, diesmal jedoch, um durch das deutsche Schwert Boden für den deutschen Pflug zu gewinnen und so der Nation ihr tägliches Brot zu geben“. In die gleiche Richtung dachte auch die deutsche Generalität. Daher der Codename „Barbarossa“. Natürlich ging es nicht nur um „das tägliche Brot“, sondern vor allem auch um Arbeitskräfte, Rohstoffe, Kohle, Erze, Mineralien und insbesondere Erdöl. Das „deutsche Schwert“ hatte zu diesem Zweck die „Wirtschaftsorganisation Ost“, eine Mammutbehörde mit 20.000 Mitarbeitern, geschaffen, die damit größer war als die kriegswirtschaftlichen Verwaltungen des Reiches und aller übrigen besetzten Gebiete zusammengenommen. Strategisch betrachtet ging es um die Schaffung eines vom Deutschen Reich unangefochten beherrschten Großraums vom Atlantik bis zum Ural, von der Barentssee bis zum Nahen/Mittleren Osten.

    Schon das Kaiserreich hatte mit der Bagdadbahn und mit Hilfe der Osmanen vergeblich versucht, Zugriff auf die strategisch wichtigste Region des Globus zu erlangen. Nun versuchte es der deutsche Faschismus mit einer Art großräumiger Zangenbewegung von Nordwesten durch die Sowjetunion und von Südwesten aus Nordafrika. Das erklärte geostrategische Ziel war die Erringung einer blockadesicheren Nahrungsmittel-, Energie- und Rohstoffversorgung, der Erbeutung eines ausreichenden Arbeitskräftepotentials, um dem herrschenden anglo-amerikanischen Machtkomplex auf Augenhöhe gegenübertreten zu können. Hier lagen, wie es sich im Ersten Weltkrieg gezeigt hatte, die großen kriegswirtschaftlichen Probleme des strategisch weit unterlegenen Deutschen Reiches. Der Faschismus hatte diese Kriegsziele, die zur Erringung einer Weltmachtposition führen sollten, nicht erfunden. Sie wurden in den strategischen Zirkeln des Reiches schon seit mehr als einem halben Jahrhundert diskutiert.

    Das „tägliche Brot“ des Reiches war aus eigenen Ressourcen nicht zu sichern. Im Ersten Weltkrieg waren angesichts der britischen Seeblockade 800.000 Menschen in Deutschland aufgrund von Unterernährung gestorben. Die „Barbarossa“-Planungen sahen daher eine Nahrungsmittelversorgung aus den Ressourcen der Sowjetunion vor. Auf der Besprechung der Staatssekretäre am 2. Mai 1941 stellte Staatssekretär Herbert Backe (Ernährung und Landwirtschaft) die nach ihm benannten agro-ökonomischen Planungen für „Barbarossa“ vor. Danach sollten dort allein 8,7 Millionen Tonnen Getreide für Deutschland requiriert werden. Die Sowjetunion hatte keine Getreideüberschüsse. Den Planern war klar, dass „hierbei zweifellos zig Millionen Menschen verhungern“ werden. Die sowjetische Getreideproduktion hatte sich in Folge des Krieges in 1942 ohnehin auf 11,7 Millionen Tonnen etwa halbiert. Trotzdem wurden den sowjetischen Menschen in diesem Jahr 4,3 Millionen Tonnen Getreide, 495.000 Tonnen Fleisch, 723.000 Tonnen Speiseöle und Fette und 1,9 Millionen Tonnen Kartoffeln geraubt. Der Hunger wurde ebenso wie das Morden der Einsatzgruppen zu einem primären zynischen Mittel zur Dezimierung der Bevölkerung. Nicht nur rund eine Million Bürger Leningrads, auch drei Millionen sowjetische Kriegsgefangene ließ man bewusst verhungern. Insgesamt starben mehr als sieben Millionen Sowjetbürger durch den Hungerplan des deutschen Faschismus.

    Mit „Barbarossa“ begannen auch die systematischen Vernichtungskampagnen der als Juden, Slawen, Zigeuner oder sonstwie als „Untermenschen“ diskriminierten Menschen, sogar von Kranken und Behinderten, aber auch die Ermordung von Partisanen, Kommunisten, von Rote-Armee-Kommissaren, von Angehörigen der Intelligenz und von sowjetischen Kriegsgefangenen. Es begann die Errichtung der sechs großen Vernichtungslager Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Majdanek und Auschwitz-Birkenau. Das Morden der als „Einsatzgruppen“ verharmlosten Killerkommandos aus SS und SD hatte schon während des Überfalls auf Polen begonnen, wurde nun aber massiv ausgeweitet. Eine der bekanntesten Massenerschießungsstätten lag in der Schlucht Babij Jar bei Kiew. Hier wurden zwischen 1941 und 1943 etwa 100.000 bis 200.000 Menschen erschossen. Insgesamt ermordeten die Einsatzgruppen in der UdSSR etwa 1,5 Millionen Menschen.

    Die Dezimierung der sowjetischen Bevölkerung um 30 Millionen wurde allerdings nicht erreicht. Die deutschen Planungsstäbe hatten nicht mit dem Widerstandswillen der sowjetischen Menschen gerechnet. Nach der Operation Bagration im Sommer 1944, bei der die Rote Armee die gesamte Wehrmachts-Heeresgruppe Mitte zerschlug und rund 600 Kilometer bis Ostpreußen und Mittelpolen vorstieß, hörte das große Morden auf russischem Boden auf. „Barbarossa“ stand wieder an der deutschen Grenze.

    Wer Menschen im großen Stil umbringen will, braucht dazu eine legitimierende Theorie, die ihn und seine Anhänger davon zu überzeugen vermag, dass das, was sie tun, richtig und notwendig ist. Die lebensphilosophischen und rassebiologischen „Begründungen“ für den Vernichtungskrieg im Osten sind ebenso wenig vom deutschen Faschismus erfunden worden wie die dazu notwendigen Truppenformationen. Den Hitlerfaschisten gebührt das „Verdienst“, die seit Jahrzehnten kursierenden rassistischen und geostrategischen Wahnvorstellungen aufgegriffen, zu einer „Staatsidee“ zusammengebastelt und sie im Verlauf des Krieges hin zu einem Vernichtungswillen radikalisiert zu haben. Mit der Herausbildung des Imperialismus entwickelten seine Theoretiker den alten, häufig religiös geprägten Suprematiegedanken, der geholfen hatte, Millionen Indigene in Amerika umzubringen und Millionen Afrikaner zu versklaven, zu einem biologisch definierten, „wissenschaftlich“ begründeten Rassismus weiter. Grob verkürzend: Arthur de Gobineau hatte 1855 mit seinem „Versuch über die Ungleichheit der Menschenrassen“ gewissermaßen das Tor dazu aufgestoßen. Mit einem auf die menschliche Gesellschaft übertragenen Sozialdarwinismus wurde aus der Ungleichheit ein Überlebenskampf der Menschenrassen. Nietzsche hatte in seiner „Genealogie der Moral“ dem „Raubtier“, der „prachtvolle(n) nach Beute und Sieg lüstern schweifende(n) blonde(n) Bestie“ seine ganze Sympathie zugeschrieben. Nietzsche und seine Adepten waren im Kaiserreich und in der Weimarer Republik in rechten Kreisen entsprechend populär. Der verlorene Erste Weltkrieg hatte zu einer Radikalisierung dieser Ansichten geführt. Eine Radikalisierung, die zum Mordprogramm wurde, als nach 1941 auch dieser Krieg verloren zu gehen drohte.

    Die „vornehme Rasse“ (Nietzsche) der Arier hatte in dieser „Logik“ nicht nur das Recht, sondern es war ihre historische Aufgabe, sich von der Bedrohung und Durchmischung niederer, parasitärer Rassen zu reinigen und zu befreien. In diesem Sinne war die „Endlösung der Judenfrage“ und die Eliminierung des slawisch-jüdischen Bolschewismus ein Akt der Notwehr und der Befreiung. Die Täter, die SS- oder SD-Einsatzgruppen waren, wie Himmler bei seinen Posener Reden mehrfach betonte, Helden, welche das deutsche Volk vor der Dekadenz, dem Verfall und letztlich der Versklavung bewahrten. „Ob bei dem Bau eines Panzergrabens 10.000 russische Weiber an Entkräftung umfallen oder nicht, interessiert mich nur insoweit, als der Panzergraben für Deutschland fertig wird.“ Die millionenfachen Morde – „ein Ruhmesblatt unserer Geschichte“. In der Tat: Die Aufkündigung aller zivilisatorischen Standards, „die Umwertung aller Werte“.

    #nazis #impérialisme #guerre #shoa urss

  • Generalplan Ost - Planungshorizont Krim - Zielrichtung Ukraine - Vo...
    https://diasp.eu/p/12936309

    Generalplan Ost - Planungshorizont Krim - Zielrichtung Ukraine - Vordenker der Vernichtung - Prof. Dr. Götz Aly über die Planer einer neuen Europäischen Ordnung (1941 - 1943) im Gespräch mit Alexander Kluge. | 16.06.2017 - 45 Min.

    https://www.youtube.com/watch?v=0ZbeI1xzs48

    #Überbevölkerung #Volk_ohne_Raum #Rassismus #Osteuropa #Rassengesetze #Ostkrieg #Armut #Umsiedlungsprojekte #Aussiedlung #Rationalisierung #Modernisierung

  • Tuer l’indien dans le coeur de l’enfant - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/093799-000-A/tuer-l-indien-dans-le-coeur-de-l-enfant
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/093799-000-A/1920x1080?ts=1618391296&watermark=true&text=true

    Adopté au #Canada en 1876, l’#Indian_Act avait pour but de faire des #Amérindiens des citoyens de seconde zone séparés de la population blanche, et de sédentariser un #peuple_nomade pour mieux contrôler ses territoires et ses ressources. Un #génocide_culturel, des générations d’enfants violentés : une enquête implacable sur l’origine des traumatismes qui hantent les communautés autochtones du Canada.

  • "Nouvelle-Calédonie : le nickel comme détonateur" - Mediapart - Julien Sartre - 11 décembre 2020

    Barrages, contre-barrages, incendie de pneus, cagoules, fusils de chasse : les images sont spectaculaires et rappellent de très mauvais souvenirs à la population du Caillou. Les affrontements qui ont culminé à la fin des années 1980 ne sont pas de retour mais la Nouvelle-Calédonie a basculé ces derniers jours dans un état de fait qui n’est déjà plus la paix civile.
    Les vols internationaux ont été intégralement suspendus, une sorte d’état d’urgence a été décrété par le gouvernement local, et les autorités comme la population ont retenu leur souffle lors des violences autour de l’usine du Sud. Jeudi 10 décembre, des tentatives d’intrusion et des affrontements avec les gendarmes qui gardent le site ont eu lieu. L’énorme complexe industriel a été évacué et l’infrastructure a dû être mise à l’arrêt.
    Ce site industriel sensible – il abrite l’un des plus grands dispositifs de stockage d’acide au monde – est, dans tous les esprits, l’objet de toutes les luttes et la cristallisation d’un conflit beaucoup plus large dans ce pays d’Océanie qui abrite la troisième réserve mondiale de nickel. La multinationale brésilienne Vale a mis en vente l’usine du Sud il y a de nombreux mois. Elle annonçait par un communiqué, publié le 9 décembre, l’avoir cédée au consortium Prony Ressources, contrôlé en partie par le courtier suisse Trafigura.
    Ce communiqué de presse a mis tout ce que le Caillou compte de responsables politiques et économiques en émoi et a constitué l’énième coup de théâtre dans un feuilleton interminable en forme de bras de fer autour de la ressource minière.
    Regroupés dans un consortium concurrent à Prony Ressources, les indépendantistes kanak ont tenté eux aussi de racheter cette usine. La société minière contrôlée par les indépendantistes (Sofinor) s’était associée à un groupe coréen (Korea Zinc) afin de proposer une offre de rachat qui n’a pas prospéré auprès du vendeur brésilien.
    Après une mobilisation politique et coutumière dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, tout au long du mois de novembre, la France avait in fine accepté de rouvrir des négociations. L’État français n’est pas officiellement à la manœuvre dans ce dossier qui concerne des acteurs privés, mais il a tellement investi dans l’outil industriel calédonien à force de défiscalisation et d’aides directes qu’il est quasiment un propriétaire de fait. Cette situation est d’ailleurs dénoncée à intervalles réguliers par la Cour des comptes, qui a jugé très durement ces investissements français en Nouvelle-Calédonie dans plusieurs rapports.
    Paris se trouve dans la position d’un acteur absolument incontournable et a été violemment mis en cause comme tel par le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS, indépendantiste), mais aussi par l’Instance coutumière autochtone de négociation (Ican). Cette dernière est une association kanak aussi politique qu’impliquée dans la vie économique et traditionnelle. Elle est récemment revenue sur le devant de la scène avant que la lutte ne soit directement reprise en main par le FLNKS. Le porte-parole de l’Ican est Raphaël Mapou, frère de Louis Mapou : tous deux sont des responsables politiques indépendantistes de premier plan.
    Quel a été le détonateur des troubles à l’ordre public et du sentiment d’urgence qui s’est emparé de la Nouvelle-Calédonie ? Lundi 7 décembre, le partenaire coréen du consortium kanak pour la reprise de l’usine du Sud s’est brutalement dédit, quelques heures après l’annonce de la réouverture des négociations par la France. C’est l’annonce de ce retrait qui a provoqué de très importantes et violentes manifestations à Nouméa, la capitale.
    « Il y a beaucoup de fantasmes sur l’action et le rôle de l’État dans cette histoire : la France ne choisit pas qui rachète l’usine du Sud, plaide une source gouvernementale parisienne très au fait du dossier. Ce qui est vrai, c’est que la France est en deuxième rideau dans le montage capitalistique et rien ne peut se faire sans le soutien de l’État. Nous avons déjà beaucoup investi, trop même. Il est temps de penser à une stratégie globale pour la ressource minière. Nous proposons aux indépendantistes un “préalable minier global”. La formule est inspirée de ce qui avait eu cours avant les accords de Nouméa. »
    Cette proposition est d’importance, et elle est nouvelle dans le débat : selon les informations de Mediapart, il s’agirait pour la France d’entamer un cycle de négociations avec les indépendantistes kanak et les responsables des trois provinces de Nouvelle-Calédonie afin de regrouper les trois usines. L’usine du Sud est celle qui compte le plus d’actifs stratégiques du fait de la spécificité de son produit par rapport aux deux autres. Les finalités du « nickel-métal » sont autant commerciales, vu la fabrication exponentielle de batteries électriques à venir, que militaires et aéronautiques.
    Ce vendredi 11 décembre, cette proposition de négociations globales et politiques – le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu a donné une interview à la chaîne locale de télévision Calédonia – semble avoir trouvé un écho : les barrages sont devenus filtrants et la pression dans l’espace public redescend un peu. Les indépendantistes affirment qu’il s’agit seulement du temps d’une « réorganisation parce que le mouvement va s’inscrire dans la durée ».
    « Ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est la situation de l’usine du Sud, réagit à chaud Louis Mapou, président du groupe Uni (indépendantiste), contacté par téléphone par Mediapart. C’est vrai que la situation de la SLN n’est pas bonne et celle de Koniambo Nickel au Nord n’est pas encore arrivée à son potentiel maximum. L’État français pourrait avoir comme volonté de réunir les trois usines en une. On ne sait pas trop mais c’est une perspective lointaine, parce qu’il y a beaucoup de considérants à examiner. »
    Autour de la table, il sera de toute façon question de souveraineté. « Le but de la Sofinor [la société minière des indépendantistes – ndlr], comme de ceux qui la soutiennent aujourd’hui, n’est pas de faire main basse sur les richesses de la province Sud, mais de travailler pour l’intérêt général, d’œuvrer à la création d’une “usine pays”, écrit Daniel Goa, président de l’Union calédonienne (UC, indépendantiste). Il faut que l’usine du Sud devienne une véritable usine pays. »
    Le financement de la future Kanaky-Nouvelle-Calédonie indépendante, le rapport ancestral à la terre du peuple autochtone, la faiblesse des garanties environnementales apportées par Trafigura et Prony Ressources, la personnalité du président de Vale Calédonie, Antonin Beurrier : les arguments des indépendantistes pour s’opposer à la cession de l’usine du Sud à Prony Ressources sont nombreux et variés.
    Que sortira-t-il du round de négociations qui pourrait commencer dans les prochaines heures ? La cristallisation politique et la mobilisation de militants chauffés à blanc, en particulier chez les non-indépendantistes qui ont tenu des contre-barrages très durs, augurent de discussions tendues et surtout très larges. « Le préalable minier » appelé de ses vœux par la France est-il le prélude à une négociation autour d’un statut d’indépendance-association tel que souhaité par les indépendantistes kanak depuis 30 ans ? Personne ne peut s’avancer à ce point mais une chose est certaine : les troubles qu’a connus le Caillou cette semaine laisseront des traces dans une économie insulaire déjà durement éprouvée par la crise sanitaire. Les événements autour de l’usine du Sud empêchent sa réouverture prochaine en raison des conséquences techniques et industrielles de sa fermeture et de son évacuation.
    « S’il y a du chômage partiel à l’usine du Sud, il va s’ajouter au déficit du régime de chômage géré localement, s’inquiète Mathias Chauchat, professeur de droit public à l’université de Nouvelle-Calédonie, observateur de longue date de la vie politique du Caillou, engagé dans la cause indépendantiste. Le régime du chômage partiel du Covid, qui devait s’arrêter à la fin de l’année, a été repoussé jusqu’en mars. Ce modèle est inspiré de ce qui se passe en France : le gouvernement calédonien dépense de l’argent qu’il n’a pas en repoussant les échéances. Sur les déficits sociaux, il y a l’idée de prendre les déficits de la Cafat, la Caisse de protection sociale de Nouvelle-Calédonie, et de les mettre dans un établissement nouveau. On transforme les dettes d’aujourd’hui en dettes à 30 ans. Pour les déficits budgétaires, le gouvernement, qui ne veut pas faire de réformes structurelles, sera contraint d’augmenter les taxes à la consommation et de demander un prêt à la France. On est dans la négation des réalités. »
    Dès le mois d’avril 2021, le Congrès – le Parlement local dont est issu le gouvernement de Nouvelle-Calédonie – sera en position de demander la tenue d’un troisième et dernier référendum sur l’indépendance. Après ce troisième scrutin et quel qu’en soit le résultat, ce sera la fin des Accords de Nouméa. En 1998, ces accords avaient été arrachés au nom notamment de l’entente sur le sujet minier et le partage de la ressource entre les opérateurs historiques et les indépendantistes kanak. Précisément ce qui pourrait faire défaut 22 ans plus tard.
    #Kanaky #indépendance #Nickel #Nouvelle_Calédonie

  • Colombie
    La Confédération paysanne solidaire
    de la lutte pour la récupération des terres du peuple nasa

    Confédération paysanne

    https://lavoiedujaguar.net/Colombie-La-Confederation-paysanne-solidaire-de-la-lutte-pour-la-rec

    Depuis six ans les communautés indigènes du nord du Cauca, département de Colombie, ont ravivé les processus de récupération de terres qui leur ont été volées lors de la colonisation, épisodes de luttes acharnées.

    En décembre 2014, le peuple nasa occupe plusieurs propriétés terriennes détenues par les géants de la canne à sucre dont les monocultures s’étendent sur des centaines d’hectares dans la vallée. Ces terres sont les plus fertiles du département. Ce sont aussi celles dont ont été chassé·e·s les indigènes pendant la colonisation, où ils et elles ont été exploité·e·s par la suite, avec d’autres travailleu·se·rs pauvres, pour le compte des industries capitalistes qui gèrent la production de sucre de canne.

    Pendant les récupérations, la canne à sucre est coupée, les terres sont amendées et semées, réaménagées pour garantir un équilibre biologique depuis longtemps anéanti. Des animaux sont installés, pour paître les espaces non cultivés. Une véritable réappropriation paysanne pour l’autonomie et l’autosuffisance alimentaire. C’est une lutte que les communautés indigènes ont nommé « la libération de la Terre Mère », un « apport simple aux luttes du monde pour rétablir l’équilibre de la vie, détruit par le délire capitaliste ». « C’est pour cela qu’ils nous assassinent » et « c’est pour cela que nous sommes toujours debout ». (...)

    #Colombie #peuple_nasa #terres #libération #répression #assassinats #Confédération_paysanne #solidarité

  • Deux archéologues contestent la réalité historique de la Bible
    https://www.lemonde.fr/vous/article/2002/06/06/deux-archeologues-contestent-la-realite-historique-de-la-bible_279000_3238.h

    Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman n’ont en effet aucun doute sur l’inauthenticité des grands récits fondateurs. Pour eux, la Bible est une géniale reconstruction, littéraire et politique, de toute l’histoire du peuple juif, qui correspond à l’émergence du royaume de Juda (royaume israélite du Sud) comme puissance régionale au VIIe siècle avant Jésus-Christ. Une époque où le royaume d’Israël (royaume israélite du Nord), autrefois plus prestigieux que Juda, passe sous la coupe de l’Assyrie voisine et où l’empire assyrien amorce son déclin.

    Sous Josias, roi de Juda de 640 à 609 avant J.-C., les textes bibliques vont être compilés et devenir l’instrument d’une religion nouvelle : un seul peuple (juif) ; un seul roi (réunification des royaumes d’Israël et de Juda) ; un seul Dieu (c’est le vrai début de l’idée monothéiste) ; une seule capitale, Jérusalem, et un seul Temple, celui du roi Salomon, au centre de la nouvelle Loi consignée dans le Deutéronome.

    C’est une clé révolutionnaire d’interprétation de la Bible que proposent Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman. Ils relisent le grand livre sacré en partant des récits des Rois, des Prophètes et du Deutéronome jusqu’aux textes les plus anciens - donc les plus douteux -, celui de l’Exode en particulier. Et établissent la cohérence entre le Deutéronome et les premiers Livres du Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome), récits que les siècles ont transportés depuis la famille fondatrice d’Abraham jusqu’à la nation juive et à l’époque des Rois. Récits légendaires, amplifiés, enjolivés pour servir le projet du roi Josias de réconcilier les deux royaumes israélites et de s’imposer face aux grands empires régionaux, l’Assyrie, l’Egypte, la Mésopotamie.

    La grande saga biblique sert ainsi la vision militaro-religieuse du roi de Juda et entre en résonance avec les lecteurs du VIIe siècle, rappelle leurs souffrances et les comble d’espoir pour le futur.

    Henri Tincq

    La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l’archéologie, d’Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman. Traduit de l’anglais par Patrice Ghirardi. Bayard Editions, 432 p., 24 € .

    #histoire #archéologie #Bible #peuple_juif #religion #monothéisme #monolâtrie (j’ai appris le mot aujourd’hui, il ne figure pas dans l’article mais dans le propos de Finkelstein)

  • Jëën pä’äm ou la maladie du feu

    Yásnaya Elena Aguilar Gil

    https://lavoiedujaguar.net/Jeen-pa-am-ou-la-maladie-du-feu

    J’écris depuis Ayutla, une communauté mixe de la Sierra Norte d’Oaxaca qui fait face, sans accès à l’eau potable, à la situation engendrée par la pandémie du coronavirus. Alors que nous conversons, concevons et échangeons des idées sur ce qu’il est possible de faire face à cette situation et sur la nécessité de dénoncer l’urgence des circonstances qui sont les nôtres, je ne peux m’empêcher de penser à d’autres épidémies qui ont marqué la configuration de nos communautés à travers l’histoire. Les grandes épidémies du XVIe siècle ont eu une influence déterminante sur la manière dont s’est installé l’ordre colonial sur ces terres au cours des siècles suivants.

    Entre les guerres de conquête, les travaux forcés, les abus et les maladies, la colonie s’est peu à peu implantée à partir d’une grande catastrophe démographique. Selon les calculs de John K. Chance, auteur du classique La Conquête de la Sierra. Les Espagnols et les Indiens d’Oaxaca de l’époque coloniale, ce n’est que dans les années 1970 que le peuple mixe a retrouvé la population qui lui était attribuée en 1519. Les chroniques et registres des impacts de la variole et d’autres maladies importées au sein des populations locales sont toujours aussi impressionnants : dans des villages entiers, la situation rendait impossible l’enterrement des défunts. (...)

    #Mexique #Oaxaca #épidémies #peuple_mixe #colonisation #bien_collectif #individualisme #communauté #communalité #Covid-19 #capitalisme

  • Face au coronavirus, « nous sommes tous devenus amérindiens ! », Bruce Albert
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/19/covid-19-nous-sommes-tous-devenus-amerindiens_6037067_3232.html

    L’impuissance des tribus les plus isolées du Brésil face à la maladie est aussi la nôtre. Et notre soif de croissance nous expose à des dangers que l’on croyait appartenir au passé, remarque, dans une tribune au « Monde », l’anthropologue Bruce Albert.

    Tribune. Le 9 avril, le nouveau virus SARS-CoV-2 a fait sa première victime fatale au sein du peuple yanomami. Il s’agit d’un adolescent de 15 ans, issu d’une communauté du bassin du rio Uraricoera au Brésil, envahi massivement par les orpailleurs clandestins.

    Présentant des symptômes respiratoires caractéristiques, le jeune homme, Alvaney Xirixana, dénutri et anémique en raison de crises de malaria successives, a été, pendant 21 jours, renvoyé d’une institution sanitaire à l’autre, avec une simple prescription d’antibiotiques, sans jamais être soumis à un test de dépistage du Covid-19. Il ne sera finalement testé que le 3 avril, après une nouvelle hospitalisation, cette fois dans un état critique nécessitant sa mise sous respirateur et décédera le 9 avril. Alvaney, victime de l’incurie absurde des services de santé locaux, est probablement devenu, bien malgré lui, à la suite des nombreux contacts qu’il a pu entretenir durant trois semaines avec les membres de sa communauté, avec ses amis et avec le personnel de santé, un « superdiffuseur » de la maladie. La menace imminente d’un nouveau désastre sanitaire majeur pèse ainsi de nouveau aujourd’hui sur les Yanomami.

    Symbole tragique

    Ce peuple a déjà connu des épidémies meurtrières (notamment de rougeole et d’infections respiratoires) à chaque apparition de nouveaux protagonistes de la « frontière blanche » sur son territoire : dans les années 1940 avec la Commission des frontières, dans les années 1950 avec le Service de protection des Indiens, dans les années 1960 avec les missionnaires évangélistes et, dans les années 1970, avec l’ouverture d’un tronçon de la Transamazonienne. Depuis la fin des années 1980, et régulièrement depuis, son territoire est envahi par des hordes de chercheurs d’or clandestins – ils sont aujourd’hui environ 25 000 −, lesquels sont très probablement à l’origine de ce premier cas de Covid-19, en plus de la propagation (entre autres) du paludisme, de la grippe, de la tuberculose et des maladies sexuellement transmissibles.

    Le cas d’Alvaney Xirixana est le symbole tragique de l’extrême vulnérabilité dans laquelle se trouvent les peuples amérindiens (et tous les peuples autochtones) face à la contagiosité et la virulence du SARS-CoV-2. Déjà massivement contaminés par les Blancs qui envahissent leurs terres pour en arracher minerais, bois ou animaux sauvages, sans accès à une assistance sanitaire décente, ils sont, une fois encore, voués purement et simplement à la décimation dans l’indifférence quasi générale.

    Pourtant, face à cette pandémie, quelque chose a soudain changé : nous nous trouvons aussi désemparés devant le Covid-19 que les Yanomami l’ont été – et le sont encore − devant les épidémies létales et énigmatiques ( xawara a wai ) que notre monde leur a infligées jusqu’à ce jour. Nous savons peu de chose de cette maladie ; nous ne possédons ni médicaments ni vaccins pour l’enrayer. Nous en sommes donc réduits à nous confiner chez nous avec nos familles dans l’espoir d’y échapper, avec autant d’anxiété et d’impuissance que les anciens Yanomami lorsqu’ils s’isolaient autrefois par petits groupes dans la forêt pour tenter d’échapper à Xawarari , l’esprit cannibale de l’épidémie.

    « Le peuple de la marchandise »

    Cette catastrophe sanitaire devenue commune, causée par l’émergence d’un nouveau virus zoonotique issu de la déforestation et de la marchandisation des espèces animales sauvages, doit aujourd’hui, plus que jamais, nous donner à penser. Par sa destruction acharnée des milieux forestiers, de leur biodiversité et des peuples autochtones qui en sont les habitants avisés, le « peuple de la marchandise » que nous sommes (selon l’expression du chaman yanomami Davi Kopenawa) devient sa propre victime en retournant sur lui-même les conséquences de son hybris prédatrice.

    Il devient ainsi évident que le sort funeste que nous avons réservé aux peuples amérindiens jusqu’à présent − dont nous continuons à laisser dévaster aveuglément les terres − n’aura finalement été qu’une préfiguration de ce que nous nous infligeons aujourd’hui à nous-mêmes, cette fois à l’échelle planétaire. Comme le rappelait avec sagesse Claude Lévi-Strauss en dénonçant le « régime d’empoisonnement interne » dans lequel s’est fourvoyé Homo industrialis : « (…) tous indiens désormais, nous sommes en train de faire de nous-mêmes ce que nous avons fait d’eux » .

    Bruce Albert est un anthropologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement. Il a coécrit avec Davi Kopenawa La Chute du ciel. Paroles d’un chaman Yanomami (Pocket : Terre humaine poche, 2014).

    #crise_sanitaire #peuple_de_la_marchandise #anthropologie

  • Bolivia’s new Mother Earth Law to sideline indigenous rights – Carwil without Borders
    https://woborders.blog/2012/08/24/new-mother-earth-law-sidelines-indigenous

    Bolivia, the country that became synonymous with indigenous and environmental rights on the global diplomatic stage, is about to approve a Mother Earth Law that lacks the blessing of the country’s leading indigenous organizations and undermines indigenous communities’ rights to prior consultation. Thursday (August 23), the National Council of Ayllus and Markas of Qollasuyu (CONAMAQ) publicly walked out of the Chamber of Deputies’ drafting session on the “Framework Law on Mother Earth and Integral Development for Living Well” (Ley Marco de la Madre Tierra y Desarrollo Integral para Vivir Bien). CONAMAQ Spokesman David Crispin explained the walk out: “We in CONAMAQ dave decided to withdraw from the drafting because we do not want to be complicit, alongside the Plurinational Assembly, in building a Law of Integral Development that will damage the Pachamama/Mother Earth. nosotros del CONAMAQ hemos decidido retirarnos del tratamiento porque no queremos ser cómplices, juntamente con la Asamblea Plurinacional, en construir una Ley de Desarrollo Integral que va dañar a la Pachamama” The government had already broken off contact with the Confederation of Indigenous Peoples of Bolivia (CIDOB) and the government-backed alternate leadership of the organization does not appear to be involved in the drafting process.

    #écologie #bolivie #droits_de_la_nature #peuple_autochtone #contradiction #extractivisme #2012

  • Et si l’avenir d’#Israël était de réviser, à l’aune de l’impératif démocratique, ses fondements et, particulièrement le rôle joué par les notions de #peuple_juif et d’#État_juif ?

    https://sms.hypotheses.org/11675

    #israel, #juif, #palestine, #démocratie, #fondation, #rôle, #orthodoxe, #antisémitisme, #retour, #diaspora, #communauté, #policar

  • L’État colombien assassine un libérateur de la Terre Mère

    https://lavoiedujaguar.net/L-Etat-colombien-assassine-un-liberateur-de-la-Terre-Mere

    Ce jeudi 23 août, encore une fois en toute impunité et dans le silence médiatique total, Fredy Julián, un jeune Nasa de Vista Hermosa, a été assassiné pour avoir « libéré la Terre Mère ». A priori le huitième depuis le lancement du Processus de libération de la Terre Mère, Uma Kiwe en nasa.

    Les Nasa, peuple originaire de cette région, luttent pour la défense et la récupération de leur territoire depuis l’arrivée des Espagnols. Ils ont été déplacés et rassemblés dans des resguardos, sorte de territoires protégés restreints au pied des montagnes. Ils ont commencé depuis les années 2000 à se rassembler et à occuper les monocultures de canne qui ont envahi la vallée sur des milliers d’hectares et qui sont aux mains de grands propriétaires terriens et d’une industrie de la canne impulsée par l’État.

    En 2014 le Processus de libération de la Terre Mère est entré dans une phase active par la multiplication d’occupations consistant à faucher la canne et à la remplacer par des cultures nourricières collectives (...)

    #Colombie #peuple_originaire #Terre-Mère #libération #répression #assassinat

  • « Ce jour est un jour de honte pour les amis de la liberté et du peuple kurde. »
    https://www.youtube.com/watch?v=_BnOqrzhrZM&feature=youtu.be

    « Ce samedi 10 mars 2018, l’offensive du dictateur turc Erdogan contre la ville kurde d’Afrin, en Syrie, entre dans sa dernière phase. Nous envoyons tout notre soutien aux Kurdes, nos alliés dans la guerre contre Daech, ainsi qu’aux habitants et réfugiés qui se trouvent dans la ville. »

    #Afrin #massacre #peuple_kurde #combattants_de_Daech #Turquie #Erdogan #dictature_islamiste

  • San Pedro Sosoltepec

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/San-Pedro-Sosoltepec

    L’Assemblée du peuple chontal se réunit environ tous les deux mois. Ce vendredi 16 et ce samedi 17 février (2018), elle s’est réunie dans le village de San Pedro Sosoltepec. Sosoltepec est un village de la Sierra Sur à un peu plus de 1 700 mètres d’altitude. C’est un balcon niché dans un creux de la montagne et qui donne sur l’océan Pacifique. L’endroit forme comme un amphithéâtre, il est entouré de sommets couverts de forêts dont la végétation n’est pas sans rappeler celle des Alpes de Provence.

    Depuis que le peuple chontal a eu vent en 2014 de l’existence de concessions minières sur son territoire, il a décidé de réagir et de s’organiser afin de défendre son lieu de vie face à des projets qui lui viennent d’un monde qui n’est pas le sien et qui n’ont pas son consentement, tout particulièrement des projets d’extraction minière. Depuis cette date, les délégués des biens communaux des villages qui se sentent concernés se sont réunis chaque fois dans des communautés d’accueil différentes afin de prendre des mesures juridiques appropriées pour la défense de leur environnement ainsi que différentes initiatives concernant la sécurité et la vigilance de leur territoire. (...)

    #Mexique #Oaxaca #Sierra_Sur #peuple_chontal #assemblée #Conseil_indigène_de_gouvernement

  • *Jean-Luc Mélenchon : « C’est ça le Peuple Letton ». Comme Ilze, courage, allez-y en Lettonie ! Après on en reparle quand vous voulez !

    https://www.lettonie-francija.fr/ma-semaine-au-xxv-festival-des-chants-et-danses-temoignage

    Ma semaine au XXV Festival des Chants et danses, témoignage d’ Ilze, revenant de Lettonie

    "C’est ça le peuple letton !"

    « Toute la semaine, d’un lieu à un autre, il se passait toujours quelque chose quelque part. Le concert symphonique et vocal à l’Arena-Riga avec 4 orchestres symphoniques et plusieurs centaines de choristes : C’était tellement beau, j’en avais des frissons et j’ai vu des gens pleurer ... Dans les chœurs et groupes de danses il y a énormément de jeunes, ça ne veut pas dire qu’ils ne font pas du rap et ne vont pas en boîte, mais l’un n’empêche pas l’autre... La population d’une ville de 50.000 habitants qui se déplace paisiblement vers les concerts ... Dans le tram, serrés comme des sardines, quelqu’un envoyait un chant et tout le wagon chantait, on aurait voulu ne jamais descendre ...C’est ça le peuple letton... »

    .../...

    "Je suis rentrée de Lettonie hier soir.
    N’ayant pas pu avoir de billets pour les « vrais » concerts, j’ai néanmoins pu assister aux répétitions générales de danses vendredi à 14 heures, malgré un manque de préparation (cela ne se voyait pas), c’était grandiose.

    En ce qui concerne le grand concert de chant, j’y étais samedi soir. Un petit bémol très personnel : je n’ai pas retrouvé beaucoup de chants traditionnels connus, on aurait dit qu’ils avaient mis l’accent sur les prouesses techniques. J’ai préféré le répertoire de 2003."

    "J’ai assisté aussi au concert symphonique et vocal à l’Arena-Riga : 4 orchestres symphoniques, plusieurs centaines de choristes. C’était tellement beau que j’en avais des frissons et j’ai vu des gens pleurer"
    "J’ai assisté aussi à « Raksti » : un concert de musiques traditionnelles anciennes avec des groupes ethniques, super aussi."

    .../...

    Un grand moment aussi que le concours de chœurs, j’ai assisté à celui des seniors et celui des chœurs d’hommes ...

    ../...

    Pour finir je voudrais vous relater une réflexion d’un Allemand qui était à la grande estrade samedi soir ( Mezaparks). Il faut préciser qu’il y avait 15.000 choristes et 35.000 spectateurs qui quittaient le lieu en même temps, cela fait la population d’une ville de 50.000 habitants qui se déplace. La population d’une ville de 50.000 habitants qui se déplace sans bousculade, en chantant ...

    _Une grande majorité se rendait à l’arrêt du tramway (ils en avaient prévu sans interruption). Cet Allemand a été ébahi par le calme, la discipline et la politesse des Lettons. Aucune bousculade pour monter dans le tram. Les gens étaient massés au bord du trottoir, c’est ceux qui étaient le plus près des portes qui montaient les premiers, les autres attendaient patiemment le suivant. Une fois dans le tram, serrés comme des sardines, quelqu’un envoyait un chant et tout le wagon chantait, on aurait voulu ne jamais descendre ..._

    .../...

    Voilà, c’est ça le peuple letton. J’ajouterai aussi que dans les chœurs et groupes de danses il y a énormément de jeunes, ça ne veut pas dire qu’ils ne font pas du rap et ne vont pas en boîte, mais l’un n’empêche pas l’autre. J’espère qu’ils continueront de transmettre la tradition.

    09/07/2013 - 17:22 - Ilze Kuenzi

    #Lettonie, #Chants, #tramway, #peuple_letton, #Melenchon, #chœur, #chanter

  • Palm oil mounts ‘new offensive’ in Colombia while workers decry labor conditions
    https://news.mongabay.com/2017/10/palm-oil-mounts-new-offensive-in-colombia-while-workers-decry-labor-c

    Demobilization of the FARC and other militant groups are opening vast areas of Colombia to new development.

    Colombia is Latin America’s biggest palm oil producer. Researchers expect the industry will be expanding into these new territories, and are worried about how Colombia’s native ecosystems will fare against new oil palm plantations and how communities will be treated by the industry.

    Advocacy organizations say Colombia is facing a grave security crisis for human rights defenders, unionists, community activists, and indigenous and Afro-Colombian leaders, with more than 120 social leaders reportedly killed so far in 2017.

    Mongabay traveled to Magdalena Medio to talk with oil palm plantation workers; they reported dangerous working conditions and deadly retribution from anti-union organizers.

    #Colombie #industrie_palmiste #terres #droits_humains #peuples_autochtones #peuple_afro-colombien

  • Le peuple qui chante appelé à rassembler les 100 chansons du Centenaire de la Lettonie pour un grand vote participatif


    Le Top des 100 chansons du Centenaire de la Lettonie
    LVTOP100 du peuple qui chante avec Radio SWH

    Partout dans le Monde, chacun est invité à rassembler les 100 chansons les plus importantes de la Lettonie de 1918 à nos jours ! Ensuite vous serez appelés à voter parmi cette collection vos 100 chansons lettones préférées. Radio SWH célèbre le 100ème anniversaire de l’État letton avec un cadeau très spécial : une sélection des chansons du centenaire de 1918 à 2018, a annoncé Agnese Rozentāle, Présidente de la Radio.
    Article mis en ligne le 10 octobre 2017

    La démocratie participative : culture du peuple letton qui chante !

    ...∕...

    Le projet est soutenu par plusieurs représentants bien connus de diverses régions culturelles en Lettonie qui ont confirmé l’opportunité offerte par Radio SWH et ont pris place parmi les membres du jury. Leur tâche principale consiste à examiner et évaluer un échantillon de centaines de chansons avant de le soumettre au vote populaire, en s’assurant de la réalité des chansons sur la liste et en ajoutant une chanson manquante si nécessaire.

    La culture musicale est partout dans le Monde, spécialement participative en Lettonie

    « Dans le monde il n’y a pas de culture sans musique, et ....

    ... / ...

    Le vote aura lieu sur la plateforme spécialement créée ......

    ... / ...

    Le vote populaire et participatif , qui répertorie 100 des chansons les plus aimées de tous les temps, sera ouvert le 18 novembre 2017 et durera six mois jusqu’au 15 mai 2018.
    ... / ...

    [Lettonie - Francija : Informations, actualités, échanges, coopération, amitiés France- Latvija]
    https://www.lettonie-francija.fr/LVTop100-chansons-Centenaire-Lettonie-1394?lang=fr

    #chansons #Lettonie, #peuple_qui_chante, #chants, #lettons, #Démocratie_participative, #culture