Être ouragans
LundiMatin
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Drôle de titre. Deux déclarations semblent l’avoir inspiré. D’abord celle-ci, rapportée dans la préface : « Soyons un tourbillon de vents dans le monde pour qu’ils nous rendent en vie nos disparus. Soyons une vague et emportons ces monstres, noyons-les, ces scélérats qui nous ont fait tant de mal. » (p. 15) Ces mots sont ceux d’un parent de disparu d’Ayotzinapa (massacre des étudiants d’une école normale rurale perpétré par les « forces de l’ordre » dans l’État du Guerrero, au Mexique, fin septembre 2014). Puis celle-là, qui provient d’une intervention de Kiko, délégué du peuple taïno, de l’île de Borikén, ancien nom de Porto Rico, lors de la rencontre des peuples du continent dit américain initiée par les zapatistes, à Vícam (État de Sonora, Mexique) en 2007 (...)
#note-lecture #Mexique #peuples-indigènes #capitalisme #système-marchand #résistance #communalisme
]]>Ito’te swane : nous devrions prendre soin de nous
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Documentaire de Terra Nostra Films sur les conditions de santé dans le Nord-Ouest indigène du Mexique, recueillant des témoignages et des expériences dans les États de Sonora et de Basse-Californie chez les peuples autochtones Seri, Guarijío, Pima, Mayo, Yaqui, Pápago, Cucapá, Kiliwa, Kumiai et auprès de travailleurs agricoles migrants.
Ce travail a été commandé par la Red Indígena Noroeste (Réseau indigène du Nord-Ouest).
]]>Communalité, résistance indigène et néolibéralisme
dans le Sud mexicain
Georges Lapierre
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Juan José Rendón était un linguiste reconnu ; souvent, je l’ai vu qui travaillait avec les maîtres indiens à sauvegarder les langues vernaculaires et à les écrire ; c’était un universitaire qui s’était mis au service des gens comme André Aubry, par exemple. Un faux universitaire mais un vrai lutteur social. Il a organisé plusieurs ateliers de dialogue culturel dans les communautés indiennes, tout un travail de réflexion sur leur passé et leur présent aboutissant sur des initiatives ou « plans d’action » consistant à renforcer et à consolider les valeurs communautaires. Dans ce Congrès sur la communalité, nous rencontrons peu de « lutteurs sociaux », mais oui, beaucoup de vrais universitaires. Juan José Rendón avait une vision pragmatique de ce qu’est la communalité : la communalité n’a pas de sens si elle ne se défend pas ou si elle ne se renforce pas ou encore si elle ne se construit, ou ne se reconstruit, pas. (...)
#Mexique #peuples-indigènes #diversité #résistance #capitalisme
]]>« À Oaxaca il n’y a pas de défaite ! » (II)
entretien avec David Venegas Reyes
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Seconde partie de l’entretien réalisé fin décembre 2014 à Oaxaca par LundiMatin avec David « el Alebrije », jeune communard des quartiers populaires d’Oaxaca.
En juin 2006, le gouverneur de l’État d’Oaxaca, Ulises Ruiz, membre du PRI (Parti révolutionnaire institutionnel, parti unique de fait pendant très longtemps), ordonne l’évacuation de la place centrale de la ville, occupée, comme chaque année, par le syndicat enseignant « Section 22 » pour faire valoir ses revendications. Un grand nombre d’habitants de la ville se solidarise avec les enseignants et une rare convergence de mouvements constitue ce que l’histoire retiendra comme la « Commune d’Oaxaca ». Pendant six mois, les habitants insurgés de la ville et de nombreuses autres villes et villages de l’État se sont réunis en assemblées (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca), ont planifié des actions, organisé la vie collective, défendu leur territoire contre la police locale puis contre la Police fédérale qui ne parviendra que le 29 novembre à rétablir son contrôle sur la ville. David explique ici comment les pratiques amérindiennes d’autonomie matérielle, spirituelle et politique ont influé durablement sur le cours des luttes sociales dans l’État d’Oaxaca — notamment depuis le soulèvement de la ville — et plus largement sur les luttes au Mexique. (...)
]]>Déclaration du Congrès national indigène,
région de l’isthme de Tehuantepec,
Oaxaca, Mexique
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Communauté binniza de Gui’xhi’ Ro’ Álvaro Obregón,
Juchitán, isthme de Tehuantepec,
29 mars 2014
Nous, les peuples binniza, ikoot, ayuuk, chol, nuntaj+yi, nahua, zoque et métis des États d’Oaxaca, de Veracruz, du Chiapas et du District fédéral, les compañeros du Colectivo Magistral y Popular 14 de Junio, de la FUL APPO secteur de Juchitán, de l’Instituto Superior Interculturl Ayuuk de Jaltepec de Candayoc et du Bachillerato Asunción Ixtaltepec Ikoot de San Mateo del Mar, de même que les visiteurs venant d’Italie, de France et des États-Unis, et les observateurs internationaux du groupe des Brigades de paix internationales (PBI) qui avons tous participé à la première session du Congrès national indigène (CNI) région de l’Isthme, nous nous sommes réunis dans la communauté zapotèque de Gui’xhi’ Ro’ Álvaro Obregón, qui est en lutte pour la défense de son territoire contre les multinationales de l’éolien et pour la construction de son autonomie. (...)
]]>Oaxaca
Voyage dans le pays des Chontal
Georges Lapierre
▻http://lavoiedujaguar.net/Voyage-dans-le-pays-des-Chontal
Une logique se dessine, terrible, visant à affaiblir les liens communautaires, à désagréger les peuples et à intégrer bon gré, mal gré, les populations à la société de consommation. La plus importante de ces mesures concerne la privatisation des terres communales, elle fait suite au traité de libre commerce entre le Mexique, les États-Unis et le Canada de 1992. Le gouvernement semble bien déterminé à aller jusqu’au bout et à imposer coûte que coûte la propriété privée. Ceux qui auront refusé tous les programmes de privatisation devront alors acheter la terre pour en faire une copropriété. S’ils ne peuvent pas l’acheter, ils seront considérés comme pauvres et l’État se substituera à eux.
La question des mines à ciel ouvert a été abordée, grave question qui touche tout le pays et qui se présente comme une véritable catastrophe pour les habitants des lieux convoités. Les multinationales obtiennent sans problème la concession couvrant plusieurs hectares de la part de l’État, il leur faut ensuite obtenir l’autorisation des habitants et alors tous les moyens sont bons : promesses, corruption des autorités, division de la communauté villageoise, formation de groupes de choc, appel à des pistoleros, assassinats — qui resteront impunis (…)
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