• #avenir, quel temps d’attente ?
    https://laviedesidees.fr/Avenir-quel-temps-d-attente.html

    Le temps que nous vivons, celui de la transition climatique et énergétique, se caractérise par les sentiments d’urgence qui accompagnent l’attente. Quand les changements si souvent annoncés auront-ils lieu, pour le meilleur ou pour le pire ? Comment concilier le temps de l’attente et celui de l’action ?

    #Philosophie #Histoire #Entretiens_vidéo #réchauffement_climatique #technologie #droit #Sciences

  • Pour un regard féministe matérialiste sur le queer. | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-mouvements-2002-2-page-44.htm

    Ces courants trouvent une inspiration philosophique centrale dans l’analyse foucaldienne du discours, en ce qu’il norme et fixe les comportements (hétéro)sexuels, et produit du pouvoir. Celle-ci s’appuie sur le rejet d’une conception du pouvoir comme « opposition binaire et globale entre les dominateurs et les dominés  » et incite à « l’autocritique des identités et discours que nous adoptons comme partie de nos luttes  ». Plus largement, je place le queer dans un vaste contexte idéologique marqué par le rejet de l’analyse en termes de rapports sociaux et qui présuppose la fin de la modernité, des classes, des utopies, du travail, et maintenant : du genre ! Ce n’est pas un hasard si le queer se distingue des études gays et lesbiennes et des « politiques de l’identité », qui ont mis l’accent depuis le début des années soixante-dix sur la défense des droits des homosexuel-le-s, et passe à l’analyse du langage et des discours qui produisent un savoir et des pratiques autour du sexe.

    […]

    La pensée queer par contre ne me renvoie pas vers une position privilégiée mais incite par l’accent qu’elle met sur la performativité, la sexualité, le discursif, à se croire indépendant des structures sociales. Comme si je pouvais aller vers où bon me semblait, et que quasi toute transgression de l’ordre symbolique hétéronormatif était politiquement pertinente. Comme si nous étions tou-te-s des atomes libres survolant genre, hétérosexualité et oppression des femmes par les hommes. Ça ne risque pas trop de faire comprendre aux hommes que c’est plutôt une restriction de notre pouvoir et marge de manœuvre qui serait nécessaire…

    #Sabine_Masson #Léo_Thiers-Vidal #queer #féminisme #féminisme_matérialiste #genre #sociologie #philosophie

  • #Camille_de_Toledo en conversation avec #Camille_Louis

    Une conversation présentée dans le cadre du cycle « Enquêter, enquêter, mais pour élucider quel crime ?« , une résidence de l’écrivain Camille de Toledo.

    De janvier 2020 à juin 2021, l’École urbaine de Lyon, la Fête du livre de Bron et European Lab ont accompagné Camille de Toledo le temps d’une résidence de création artistique. Camille de Toledo a conçu « la chambre d’enquête », passionnante plongée dans l’esprit de l’auteur de Thésée, sa vie nouvelle (Éditions Verdier), éclairant déploiement plastique de la généalogie d’une œuvre essentielle. Camille de Toledo a également animé un séminaire ouvert qui a interrogé, sous divers angles, ce registre de l’enquête. European Lab 2021 marque la dernière étape de cette résidence et la finalisation de la chambre d’enquête, qui sera présentée au public pendant les trois jours du forum.

    Lors de cette étape de résidence à European Lab, #Camille_de_Toledo invite Camille Louis, philosophe, dramaturge, engagée sur plusieurs terrains de #recherche et d’action, notamment à #Calais et sur l’île grecque de #Lesbos. Ensemble, il et elle exploreront un nouvel âge de l’enquête en #philosophie, qui part des modes d’existences, des territoires en #lutte. La conversation portera sur les formes que peut prendre cette alliance entre discours et pratiques de #terrain, théories et scènes, collectes de matériau (#field_research) et élaboration conceptuelle.

    https://www.youtube.com/watch?v=Apcny7KzRD8


    #expérimentation #recherche-action #engagement #sciences_humaines #rencontre #fragilité #vertige #langue #migrations #sauveur #espace_public #infra-mince #inframince #échelle

    ping @karine4 @isskein

  • Historicité et rupture. Démesure de l’émancipation

    https://entreleslignesentrelesmots.files.wordpress.com/2022/04/9782130832959-475x500-1.webp

    A l’occasion de la réédition du livre A coté du genre. Sexe et philosophie de l’égalité, je reprends ma note de lecture sur la précédente réédition. J’y ajoute une courte introduction sur l’avant-propos de l’autrice : Historicité(s)

    « Ce mot, « historicité », dit tout. Les moments de rupture sur fond de continuité, le changement des règles, ou le dérèglement ; et la mesure qui est, finalement, toujours démesure. Quelques réflexions tirées des textes réédités dans le présent volume »

    note sur : Geneviève Fraisse : A coté du genre. Sexe et philosophie de l’égalité

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/04/12/historicite-et-rupture-demesure-de-lemancipation

    #féminisme #philosophie

  • Roumanie : pénurie de main-d’œuvre, les travailleurs asiatiques à la rescousse

    Quatre millions de Roumains ont émigré à l’étranger depuis l’intégration à l’UE en 2007 et les entreprises peinent à recruter. La solution ? Faire venir des travailleurs d’Asie. Dans la région de #Cluj-Napoca, ils viennent du #Sri_Lanka et du #Vietnam pour travailler dans l’#hôtellerie ou l’#industrie. Reportage.

    « Nous sommes partis à cause de la chute de l’activité touristique. Il y avait eu les attentats en 2018, puis avec la pandémie de covid-19, c’est devenu encore plus difficile », raconte Ravindu Wanigathunga. Le jeune homme de 26 ans originaire du Sri Lanka, est aujourd’hui chef pâtissier dans un complexe hôtelier de Cluj-Napoca. « Ici, je gagne un peu plus que chez moi et le coût de la vie n’est pas trop élevé. Si j’étais parti en Europe de l’Ouest, je gagnerais plus, mais le coût de la vie serait très élevé, voilà pourquoi j’ai préféré la Roumanie. » Ravindu est arrivé en Transylvanie il y a quelques mois. « Je me suis trouvé une bonne place, les gens sont corrects, mais le Sri Lanka me manque. »
    Comme lui, ils sont des dizaines de milliers à être venus de pays asiatiques – Sri Lanka, mais aussi #Népal, Vietnam, #Philippines, #Bangladesh, #Inde et #Pakistan – pour travailler en Roumanie. Depuis 2007 et l’intégration européenne, le pays a vu quatre millions de ses habitants partir vers les pays de de l’Ouest et du Nord chercher une vie meilleure. Aujourd’hui, selon le ministère roumain du Travail, on compte 480 000 #emplois_vacants et 200 000 demandeurs d’emploi. La solution : faire venir des travailleurs étrangers non européens. Depuis un an, la Roumanie a quadruplé le quota des visas travail pour les travailleurs étrangers hors UE : fixé à 25 000 début 2021, il est passé à 50 000 en juillet 2021, puis à 100 000 début 2022. Principalement à destination du secteur du bâtiment et de l’hôtellerie-restauration.
    Un tremplin vers l’Europe de l’Ouest ?
    Ils sont quinze Sri-lankais à travailler avec Rovindu dans le complexe hôtelier de Cluj-Napoca. Shen BasNayake, 24 ans, est moins nostalgique de son pays natal, probablement parce qu’il n’est arrivé qu’il y a deux mois et demi et que sa mère, Renuka, est aussi en Roumanie. Arrivée il y a trois ans, celle-ci travaille comme femme de chambre. C’est en Roumanie que Shen et Renuka ont vu la neige pour la première fois.
    Leur collègue Salindu a 29 ans et dix années d’expérience dans une chaîne hôtelière internationale à Tangalle, dans son île natale. Le fait que la Roumanie soit un État membre de l’UE était un argument suffisant pour qu’il accepte l’offre, dans un contexte de déclin de l’activité touristique au Sri Lanka. Gamimi Gulathunga, 57 ans, est le vétéran du groupe. Il n’en est pas à sa première expérience à l’étranger, lui qui a déjà travaillé à Dubaï et en Arabie Saoudite. Mais son cœur est « toujours au Sri Lanka », assure-t-il.
    Janith Kalpa considère cette expérience de travail en Roumanie comme un potentiel tremplin vers un pays d’Europe de l’Ouest. Du moins, ce jeune serveur l’espère. De toute façon, la Roumanie est membre de l’UE, donc « sur le CV, ça ne fera pas de mal », estime-t-il. Il a également travaillé à Dubaï, mais il préfère les clients roumains. « Les gens ici sont polis, ils nous demandent d’où nous venons, comment nous allons. Le pourboire est plus généreux aussi. » Et puis, il dit qu’il aime les femmes roumaines et raconte qu’un ancien employé sri lankais a même fondé une famille ici. Pourquoi pas lui ?

    “Je ne trouvais tout simplement personne à embaucher, aussi je me suis tourné vers une agence à Bucarest et j’ai choisi cette option.”

    « Je ne trouvais tout simplement personne à embaucher, aussi je me suis tourné vers une agence à Bucarest et j’ai choisi cette option », confie Eugen Tușa, le propriétaire du complexe hôtelier de Cluj Napoca. « Je leur ai préparé un logement, je sais que je peux compter sur eux. On a des gens qui sont là depuis trois ans, certains sont partis, d’autres sont venus, mais dans l’ensemble, je suis satisfait. » « Ils sont très responsables, souriants et les clients apprécient ça », ajoute Teona Tușa. « Avec les Roumains, on s’est parfois heurté à un manque de sérieux ou à des exigences diverses, mais même quand on les remplissait, ce n’était quand même pas bien. »

    Les quinze travailleurs sri-lankais de cet hôtel ne représentent qu’une petite fraction du contingent de travailleurs asiatiques installés dans la région de Cluj-Napoca. L’une des entreprises qui en compte le plus est le fabricant italien d’appareils électroménagers De’Longhi, implanté dans la zone industrielle de Jucu, à 20 kilomètres de Cluj-Napoca, là où se trouvait l’usine Nokia jusqu’à sa fermeture en 2011. Sur les 3000 employés de l’usine italienne, 330 sont Sri-lankais.

    Trente Sri-lankais avaient d’abord été embauchés, qui en ont ensuite recommandé 300 autres. « Nous les avons embauchés et cela s’est avéré réussi, car les gens étaient reconnaissants et l’absentéisme et le pourcentage de départs parmi eux étaient extrêmement faibles », explique Florina Cicortaș, directrice des ressources humaines de l’entreprise. En récompense de ces bonnes recommandations, les employés de la première phase ont reçu des primes. L’entreprise a des coûts supplémentaires car elle fournit aussi les logements, mais ces coûts sont compensés par le fait que l’absentéisme et le pourcentage de départ sont faibles, relativise la DRH.

    “On travaille pour pouvoir envoyer de l’argent à la famille au pays, pour les enfants, ma femme et mes parents.”

    Il y a quatre ans, c’était les Vietnamiens qui représentaient le principal contingent de travailleurs non européens en Roumanie. Sur la centaine d’employés de l’entreprise de fabrication d’armoires métalliques d’Adrian Kun, elle aussi établie dans la zone industrielle de Cluj-Napoca, ils représentent même la majorité des travailleurs. « Je n’arrivais et n’arrive toujours pas à trouver des travailleurs ici, donc nous avons contacté une agence de recrutement directement au Vietnam, nos représentants s’y sont rendus et nous avons fait la sélection », explique Adrian Kun.

    De manière informelle, les travailleurs roumains de l’entreprise se disent parfois mécontents du fait que les travailleurs étrangers sont logés et nourris gratuitement, voire qu’ils gagneraient plus qu’eux. Mais s’ils bénéficient effectivement d’un logement inclus dans leur contrat de travail, dans des espaces aménagés à proximité de l’usine, « les travailleurs étrangers ne sont pas avantagés par rapport aux Roumains », se défend le chef d’entreprise. Un travailleur vietnamien gagnerait environ 500 euros – 2 à 3 fois plus que dans son pays d’origine – alors qu’un Roumain se voit offrir 800 euros. Mais même avec ce salaire, Adrian Kun a du mal à attirer les travailleurs roumains.

    Minh Van, 41 ans, travaille dans l’entreprise depuis trois ans. Il est contrôleur qualité. Il n’est pas rentré chez lui depuis tout ce temps et n’a pu pris des vacances qu’à l’automne dernier. « J’avais un salaire assez bas au Vietnam, aujourd’hui j’ai un bon revenu. On travaille pour pouvoir envoyer de l’argent à la famille au pays, pour les enfants, ma femme et mes parents », explique-t-il. Entre-temps, il est devenu un intermédiaire pour faire venir de nouveaux travailleurs du Vietnam, afin de remplacer ceux qui terminent leur contrat et souhaitent retourner dans leur pays natal.

    “La pénurie de main-d’oeuvre en Roumanie est telle que pour beaucoup d’employeurs, il n’y a pas d’alternative.”

    Recourir à des travailleurs étrangers présente des difficultés en termes de démarches administratives – qui prennent du temps avant de rendre l’embauche possible – et de communication entre collègues, mais aussi parce que beaucoup n’ont pas de qualification dans le domaine dans lequel ils viennent travailler, il faut donc les former. « Mais la pénurie de main-d’oeuvre en Roumanie est telle que pour beaucoup d’employeurs, il n’y a pas d’alternative », reconnaît Augustin Feneșan, président de l’Association des employeurs et artisans de Cluj.

    Encore faut-il que les quotas de visa travail établis par le gouvernement le leur permettent. Pour l’instant, la législation du travail donne la priorité aux Roumains et aux travailleurs de l’UE et de nombreux employeurs n’obtiennent pas l’autorisation d’aller chercher des travailleurs dans les pays asiatiques. Mais la récente et forte augmentation des #quotas de #visa travail par les autorités roumaines laissent entrevoir une arrivée de plus en plus massives de travailleurs étrangers en Roumanie.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Penurie-de-main-d-oeuvre-en-Roumanie-les-travailleurs-asiatiques-

    #travailleurs_étrangers #main_d'oeuvre #pénurie #travail #main-d’œuvre_étrangère

  • Un entretien très important avec le philosophe sénégalais Blaise Bachir Diagne, l’un des principaux représentants d’une pensée décoloniale puisant dans l’histoire africaine. Au croisement de la philosophie française (Bergson), de la négritude (cf. les références à Césaire et Senghor) et des références à des penseurs et leaders africains (Nelson Mandela), Blaise Bachir Diagne théorise un universalisme inclusif et affranchi de l’impensé des dominations coloniales. A lire en lien avec la dernière séance sur Aimé Césaire

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/01/souleymane-bachir-diagne-contre-la-pensee-tribale-qui-fragmente-l-humanite-i

    « Contre la pensée tribale qui fragmente l’humanité, il faut tenir le discours de l’universel »
    Publié le 01 avril 2022

    Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne appelle, dans un entretien au « Monde », à ne rien céder face aux enfermements identitaires qui gangrènent nos sociétés et à toujours garder l’humanité comme horizon.
    Il est reconnu comme l’un des philosophes les plus importants de notre temps. Né en 1955 à Saint-Louis, au Sénégal, Souleymane Bachir Diagne est le premier Sénégalais à avoir intégré l’Ecole normale supérieure (Paris), où il s’est spécialisé en philosophie des sciences. Il enseigne depuis 2008 la philosophie à l’université Columbia (New York).

    Naviguant entre les trois continents, ce citoyen du monde imprégné de mystique musulmane a tissé une pensée complexe, ambitionnant de donner voix au pluriel de l’humanité sans jamais renoncer à construire un universel véritablement commun à tous les hommes. Souleymane Bachir Diagne met ainsi en garde contre « les tribalismes et les enfermements nationalistes » qui sont pour lui l’ennemi de la civilisation, et fait sienne la parole de Léopold Sédar Senghor, « l’orgueil d’être différent ne doit pas empêcher le bonheur d’être ensemble ».

    Vous êtes de passage en Europe alors que notre continent se trouve bouleversé par la guerre qui vient d’éclater en Ukraine. Que vous inspire cette situation dramatique ?

    C’est tout simplement affreux, avec ces enfants qui voient leur vie complètement chamboulée du jour au lendemain, doivent quitter l’école, sont jetés dans les rues avec leur mère. Et tous ces réfugiés. Cette situation éveille en moi de la crainte. Qu’est-ce que tout cela va donner, tant sur le plan militaire qu’économique ?
    Je n’aurais jamais pensé entendre de la bouche d’un président américain les mots « troisième guerre mondiale ». Pas plus que je n’aurais pensé entendre de la bouche d’un président russe les mots « bombe atomique » [le 24 février, Vladimir Poutine a menacé ceux qui tenteraient d’“interférer” dans son “opération militaire” d’une réponse immédiate qui conduirait à des conséquences qu’ils n’ont encore jamais connues].
    Il faut, bien évidemment, répondre à cette invasion, et les sanctions économiques sont probablement la seule option. Mais qui sait quels seront leurs effets ? On voit déjà, avec l’essence et le blé, que le monde entier est frappé. Et s’il faut absolument essayer de penser diplomatie et négociation, tout semble être fait pour saboter cette voie.
    Au-delà du conflit en Europe de l’Est, nous vivons dans un monde rongé par les inégalités grandissantes, la menace climatique, le développement des populismes et des nationalismes, la montée des obscurantismes – non seulement religieux, mais aussi liés à la science. Les intellectuels ont-ils une part de responsabilité dans cette crise mondiale ?
    Ils auront une part de responsabilité s’ils ne font pas le travail qui doit être le leur. C’est justement dans ces moments où tout est sombre qu’il faut à tout prix faire en sorte que les lumières de la pensée éclairent encore notre chemin.
    Vous avez raison de souligner que nous vivons une période d’obscurantisme. Le travail des intellectuels est de lutter contre l’obscurantisme, notamment vis-à-vis de la science, et même des simples faits. La masse de désinformation et de complotisme est telle qu’il est devenu difficile de se frayer un chemin.
    Il faut, en outre, se battre contre le nationalisme et le tribalisme. Nous sommes en train de fragmenter notre humanité en autant de tribalismes. Contre cette pensée tribale, les intellectuels doivent tenir le discours de l’universel. C’est notre responsabilité, et elle est extrêmement difficile à assumer dans la période actuelle. Le filet de voix des intellectuels est assourdi par le brouhaha, le bruit et la fureur des obscurantismes et des tribalismes.

    Qu’appelez-vous le tribalisme ? Est-il, pour vous, le plus grand ennemi de la civilisation ?

    Je le pense. J’appelle tribalisme cet enfermement, cette obsession des identités déjà théorisée par un philosophe très important pour moi, Henri Bergson [1859-1941]. Selon lui, nous sommes dominés par un instinct de tribu : nous nous sentons tout naturellement unis à ceux qui ont le même sang, la même langue, la même couleur de peau ou religion que nous. De ce point de vue, la notion d’humanité semble être une abstraction. C’est précisément pourquoi il est de notre responsabilité, en tant qu’humains, de sortir de nos tribus afin d’aller vers cette idée d’humanité.
    Pour ce faire, Bergson dit qu’il existe deux types de moteurs. Le premier, c’est la raison philosophique. Cette dernière nous enseigne que l’idée d’humanité doit être un principe moral et éthique pour nos actions. Le second moteur est la religion. Bergson pense qu’elle est même, dans le cas présent, plus efficace que la raison philosophique, parce qu’elle fonctionne sur l’émotion, qui est contagieuse. Ce que Bergson décrit ici, c’est évidemment la religion ouverte. Car il est malheureusement possible de mettre la religion au service de nos enfermements identitaires et d’en faire une machine d’exclusion, voire de guerre.
    Si j’affirme que nous sommes aujourd’hui dans une forme de tribalisme, c’est parce que tout est ramené à des questions d’identité, d’enfermements nationalistes. Pour faire une allusion à la situation de la France, je n’aurais jamais cru qu’une expression aussi absurde que « grand remplacement » serait au centre d’une élection présidentielle. Elle n’a de sens que dans le cadre d’une pensée tribaliste, où une tribu s’inquiète d’être remplacée par une autre. Mais lorsque vous pensez à la hauteur de la société humaine, cette expression n’a aucun sens. L’humanité a toujours été en mouvement, en mélange.❞
    (...)

    #philosophie_decoloniale #universalisme #tribalisme #negritude

  • Culture Prime sur Twitter : "Pourquoi trouve-t-on quelque chose « beau » ? Les mathématiques nous aident à répondre, mais pas seulement... #CulturePrime https://t.co/IvkJe8umF1" / Twitter
    https://twitter.com/culture_prime/status/1506167670529474563

    Pourquoi trouve-t-on quelque chose « beau » ?
    Les mathématiques nous aident à répondre, mais pas seulement...

    #Art #Sciences #Mathématiques #Philosophie

  • Champorado (riz au cacao)
    https://www.cuisine-libre.org/champorado-riz-au-cacao

    Champorado ou tsampurado est une bouillie de riz au cacao de la cuisine philippine. Dans une casserole profonde à feu moyen, ajouter de l’eau et porter à ébullition. Ajouter le riz et remuer pour répartir. Baisser le feu et poursuivre la cuisson en remuant de temps en temps jusqu’à ce que le riz commence à gonfler. Ajouter le #Cacao et le chocolat, en remuant régulièrement, jusqu’à ce que le chocolat soit fondu. Continuez à cuire jusqu’à ce que le riz soit translucide et que le liquide soit réduit à la… Cacao, #Bouillies_de riz, #Riz_gluant, #Philippines / #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans gluten, #Bouilli

  • La convivialité selon Ivan Illich
    https://topophile.net/savoir/la-convivialite-selon-ivan-illich

    La convivialité est sur toutes les lèvres et dans tous les vœux. Tout le monde pense la connaître. Et pourtant, ce goût, ce caractère, cet état est bien plus subversif qu’il n’y paraît. Thierry Paquot explore cette notion ô combien existentielle, de Brillat-Savarin à Ivan Illich. À la différence de la commensalité, « La convivialité n’homogénéise... Voir l’article

    • La radicalité du changement qu’exige la société conviviale effraie certainement de nombreuses personnes attirées par une alternative « douce », se contentant d’une ambiance « bon enfant » et hésitant à rompre définitivement avec le monde enchanté de la marchandise. Il y a donc deux convivialités, l’une qui se veut « sympathique » et l’autre, plus exigeante, qui réclame un « art de vivre » caractérisé par la survie, l’équité et l’autonomie créatrice, trois attitudes qui, réunies, dépassent largement ce que chacune promet. Là, le « monopole radical » (l’école pour apprendre, l’hôpital pour se soigner, les transports publics pour se déplacer…) et les « professions mutilantes » s’effacent, laissant la place à l’auto-organisation décentralisée de petits groupes.

      […]

      Il annonce d’emblée qu’il a choisi le terme de « convivialité » en opposition à celui de « productivité ». « Je veux dire par là, précise-t-il, des rapports autonomes et créateurs entre les personnes d’une part et des rapports entre les personnes et leur environnement d’autre part. Ceci s’oppose à la réponse conditionnée et efficace des personnes aux exigences de leur entourage et de leur cadre de vie. Je considère que la convivialité, c’est la liberté individuelle réalisée dans une interdépendance mutuelle et personnelle, et ayant, comme telle, une valeur éthique intrinsèque. Je crois que sans convivialité la vie perd son sens et les hommes dépérissent. »

      […]

      « J’entends par convivialité l’inverse de la productivité industrielle. Chacun de nous se définit par sa relation à autrui et au milieu et par la structure profonde des outils qu’il utilise. Ces outils peuvent se ranger en une série continue avec, aux deux extrêmes, l’outil dominant et l’outil convivial. Le passage de la productivité à la convivialité est le passage de la répétition du manque à la spontanéité du don. » Ivan Illich dénonce également celles et ceux qui, sans récuser la productivité, en appellent à des droits des consommateurs, qui à ses yeux, sont des droits à détruire l’environnement et surtout à s’autodétruire.

      […]

      « En 1971, quand j’ai commencé à écrire La Convivialité et à parler de seuils multidimensionnels au-delà desquels l’humain s’efforce de devenir destructeur du mode de vie, je me suis effondré. C’était la première fois de ma vie que je me trouvais dans cet état que l’on appelle ‘dépression’. Je ne crois pas que j’aurais continué à écrire si j’avais tenu un fils de ma propre chair dans mes bras. (…) Je pense qu’il est indispensable, pour pouvoir penser et réfléchir, pour avoir des idées claires et précises et les exprimer avec des mots significatifs et sensuels, de savoir que nous n’avons pas de futur. »

      Cette conscience de l’impossibilité d’orienter le cours des choses, du fait de la toute-puissance du « système technique », explique l’absence de « mesures politiques » que beaucoup de ses lecteurs attendaient. L’ampleur de ce qu’il découvre le désole : l’être humain n’aurait-il plus d’autonomie ? Serait-il condamné à obéir volontairement à des institutions qui le dépossèdent de toute initiative émancipatrice ? Il admet ne pas rejoindre « ceux qui dansent la danse de la pluie », ces écologistes qui croient en « la responsabilité », tel Hans Jonas, qu’Ivan Illich traite d’« illusionniste ».

      La question « Que faire ? », lui semble déplacée : « Nous sommes foncièrement impuissants et nous ne discutons que parce que nous essayons de trouver des moyens de renforcer nos amitiés naissantes avec des personnes qui pourraient, avec nous, comprendre leur propre impuissance et l’impuissance collective. »

      […]

      C’est dans de nouveaux entretiens en 1997 et 1999 qu’Ivan Illich confirme à David Cayley le passage à l’échelle mondiale de « l’âge des outils » à « l’âge des systèmes » vers 1980. Or, ses premiers écrits étaient antérieurs à ce passage. Ils décrivaient des situations technologiques nées principalement en Occident à partir du XIIe siècle. Après avoir examiné les « outils » (entendus comme des « moyens » pour des « fins » précises) et découvert que certains devenaient « contre-productifs » passés un certain seuil, Illich avait étudié leurs effets matériels, puis, plus tardivement leurs effets symboliques, jusqu’au moment où il comprit que les « outils » étaient dépossédés de leur intention humaine par leur entrée dans un système qui, de fait, les subordonnait à une autre logique.

      […]

      Néanmoins, ils expriment bien le désarroi dans lequel se trouve alors Ivan Illich qui n’imaginait pas vivre ce moment au cours duquel les systèmes techniques viendraient submerger l’univers des « outils » (institutions comprises) et entraver toutes possibilités d’autonomie. En effet, les systèmes techniques, qui semblent œuvrer pour eux-mêmes, ne laissent guère de marge de manœuvre à celles et ceux qui veulent s’en émanciper ou en inverser les buts…

      […]

      On peut regretter une telle approche individuelle de la lutte contre le système technique, mais Ivan Illich, ne se sentait pas de poids pour le combattre. Il ne voyait que des actions modestes, clairsemées, sporadiques, effectuées par des petits groupes, qui en un lieu circonscrit, inscriraient leurs pas dans leurs biographies, c’est la définition qu’il donne de l’art d’habiter. Ces tentatives d’autogestion, de décentralisation, de coopération, dans tous les domaines de la vie quotidienne de chacune et chacun, leur permettront d’échapper à la tyrannie des systèmes techniques, à l’appauvrissement de leur monde en procurant la satisfaction de vivre convivialement à quelques-uns. Pendant ce temps, les énormes systèmes techniques démesurés tomberont en panne, dysfonctionneront, les modes de vie qu’ils ont conditionnés ne satisferont personne et seront contestés, des guerres pour l’obtention de ressources non renouvelables feront d’irréparables dégâts, des pandémies seront impossibles à endiguer et des famines naîtront de la raréfaction de l’eau, de la surpopulation, de la déforestation et des canicules, etc.

      #Ivan_Illich #philosophie #convivialité #anti-industriel #critique_techno #écologie #autonomie #système_technicien #institutions

  • Robert Kurz : « La fin de la théorie — vers une société sans réflexion »
    http://www.palim-psao.fr/2022/02/robert-kurz-la-fin-de-la-theorie-vers-une-societe-sans-reflexion.html

    Il ne va pas du tout de soi qu’une société réfléchisse « sur » elle-même. Cela n’est possible que si une société peut se comparer de manière critique à d’autres sociétés dans l’histoire et dans le présent ; mais surtout dans des conditions où une société devient en quelque sorte problématique de l’intérieur, résout une contradiction avec elle-même, se dépasse dans sa propre structure et son propre développement.

    […]

    C’est précisément au moment où le totalitarisme réel de l’argent domine la réalité comme jamais auparavant que la théorie critique de la société est elle-même dénoncée comme totalitaire dans ses prétentions. Elle a fait son devoir, mais elle doit maintenant laisser l’ensemble de la société tranquille, précisément dans sa crise.

    […]

    La capacité tant vantée de l’individu moderne à réfléchir sur lui-même, à se mettre « à côté de soi » et à observer en quelque sorte virtuellement ses propres actions de l’extérieur, se dissout à vue d’œil. Cette capacité disparaît parce qu’elle était liée à l’évolution positive de la société moderne. C’est justement lorsqu’elle s’achève sur elle-même que cette société devient identique à elle-même de manière fantomatique. Les générations postmodernes ne comprennent déjà plus les termes de la réflexion, qui leur sont devenus en quelques années aussi étrangers que le culte des morts de l’Égypte ancienne. Elles sont ce qu’elles sont et rien de plus.

    […]

    La crise de la réalité est refoulée par la pensée postmoderne, qui tente de substituer à la critique de la société un recyclage simulé de la conscience prémoderne : la philosophie désarmée voudrait revenir en toute innocence aux paradigmes antiques de l’« éthique » et de l’« art de vivre ». Mais elle oublie que les conditions sociales de cette pensée n’existent plus du tout.

    #philosophie #réflexivité #théorie_critique #éthique #postmodernisme

  • Des règles en démocratie
    https://laviedesidees.fr/Des-regles-en-democratie.html

    À propos de : Jan-Werner Müller, Liberté, égalité, incertitude. Puissance de la #démocratie, Premier Parallèle. Comment la démocratie peut-elle résister à la vague populiste qui la menace ? En assumant le fait qu’elle est un régime de la division et de l’incertitude, et en travaillant à maintenir les conditions du pluralisme.

    #Philosophie #populisme #égalité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220303_policarpe.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220303_policarpe.pdf

  • De la métaversalisation du monde

    La crise covidaire, l’interminable mise en panne de la planète, l’insoutenable suspension des libertés publiques semblent inaugurer la métaversalisation de la planète. L’usage numérique transforme définitivement les modes de communication, de consommation, de perception, d’expression. Facebook, créé en 2004 par cinq d’étudiants de Harvard, banalement baptisé du nom anglais de trombinoscope. Deux décennies plus tard, une personne sur deux dans le monde est connectée à un réseau social, Facebook, en se taillant la part du lion, devenant une puissance planétaire. Les humains sont irrémédiablement béquillés de téléphones mobiles multifonctions, de Smartphones, d’objets connectés, implantés de puces génétiques. Les échanges commerciaux, les interactions sociales s’effectuent de plus en plus en ligne, en temps réel. La 5G fait basculer le monde dans l’intelligence artificielle, la robotisation, la transhumanisation, le métaversalisme.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/27/de-la-metaversalisation-du-monde

    #philosophie

  • L’ironie utopique de Levinas

    Ce recueil rassemble les écrits de Miguel Abensour (1939-2017), consacrés au philosophe Emmanuel Levinas (1905-1995), d’origine lituanienne, naturalisé français. Ces textes (dont certains inédits) couvrent une période de trois décennies – de 1988 à 2008 – et abordent divers aspects de la philosophie de l’auteur de Totalité et infini (1991), dont la confrontation avec les positions de Sartre autour de la question juive, dans les années 1945-1947. Rappelant que « c’est à Levinas que l’on doit principalement l’introduction de la phénoménologie en France » (page 104), Abensour entend « débanaliser Emmanuel Levinas » (page 163), rendre compte de la complexité et des exigences de sa pensée, ainsi que de son écriture si particulière : « Levinas creuse emphatiquement l’écart » (page 135).

    note sur : Miguel Abensour : Levinas
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/26/lironie-utopique-de-levinas

    #philosophie

  • Écologie des affects
    https://laviedesidees.fr/Ecologie-des-affects.html

    À propos de : Louis Quéré, La fabrique des émotions, Puf. D’où viennent nos émotions ? Sont-elles propres à notre sensibilité ou sont-elles produites par notre environnement ? Et comment deviennent-elles collectives ? Questions majeures, que L. Quéré entend reprendre à nouveaux frais.

    #Philosophie #phénoménologie #Durkheim #émotion
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220224_emotions.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220224_emotions.pdf

  • UN ARCHIPEL DES SOLIDARITÉS

    « À ceux que les tempêtes politiques, qui menacent nos archipels, continuent de fracasser. À ceux qui ont la puissance solidaire d’affronter ces tempêtes. »
    Cet ouvrage est issu d’un travail de terrain mené en #Grèce entre juillet 2017 et janvier 2020 par la philosophe #Christiane_Vollaire et le photographe #Philippe_Bazin. Il associe #photographie documentaire critique et philosophie de terrain autour de la force vive des #solidarités.
    Un archipel des solidarités présente la puissance des réseaux de solidarité, face à des politiques globales destructrices. Il induit ainsi une réflexion sur « un autre possible politique » et une énergie du commun.

    http://www.editionsloco.com/UN-ARCHIPEL-DES-SOLIDARITES
    #livre #solidarité #commun

    ping @isskein @karine4

  • « un idéologue à l’école » : les connexions avec l’extrême droite et l’enseignement privé ainsi que sur la main-mise opérée sur la haute administration.


    https://www.politis.fr/articles/2022/02/jean-michel-blanquer-un-ideologue-a-lecole-44067
    Autoritaire et sensible aux idéologies d’extrême droite, Jean-Michel Blanquer a patiemment tissé ses réseaux.

    Avec la rédaction de #Politis, nous avons dressé le bilan réel de la macronie. Après 5 ans de #blanquérisme, l’école et ceux qui la font vivre se sentent usés, relégués, méprisés. Mais sous les cendres de la fatigue et du renoncement, la braise de la résistance est encore vive.

    Comment la #macronie a abimé l’école !

    • « Quel drôle de signal, à deux mois de la présidentielle, que de mettre en lumière un inspecteur général de philosophie manifestement très préoccupé par la place du christianisme dans le champ éducatif »

      https://www.telerama.fr/debats-reportages/conseil-superieur-des-programmes-blanquer-tend-il-le-baton-pour-se-faire-ba

      L’image du ministre de l’éducation ne risque pas de s’améliorer : il a nommé Mark Sherringham à la tête de la stratégique instance. L’homme, controversé, avait plaidé pour la réintroduction du christianisme dans l’école publique.

      Maso, le ministre de l’Éducation ? On va finir par croire que Jean-Michel Blanquer a décidé de se saborder, accablé par une année 2022 qui lui file entre les doigts. Rien ne va plus depuis ce dimanche 2 janvier où il réserva la primeur de l’annonce d’un nouveau protocole sanitaire – conçu à Ibiza – aux lecteurs du Parisien. Une grève monstre des enseignants est venue pointer sa méthode de gouvernance. Ces derniers jours, le recul problématique du nombre d’heures de mathématiques dispensées au lycée remet en cause ses réformes elles-mêmes.

      Et voilà que le ministre nomme à la tête du Conseil supérieur des programmes un ancien conseiller de Raymond Barre, François Fillon et Xavier Darcos, connu pour vanter « l’idéal civilisateur du christianisme » et plaider pour sa réintroduction dans l’école publique. L’annonce a déclenché l’indignation sur les réseaux sociaux.

      Drôle de signal

      Nous ne ferons pas ici le procès de Mark Sherringham, nous ignorons ses intentions. Mais tout de même, quel drôle de signal, à deux mois de la présidentielle, que de mettre en lumière un inspecteur général de philosophie manifestement très préoccupé par la place du christianisme dans le champ éducatif. On le sait, le Conseil supérieur des programmes, créé en 2013 par la loi Peillon, est une instance hautement stratégique.

      « C’est un outil pour imprimer une marque idéologique sur les programmes », dénoncent régulièrement les syndicats enseignants. Assurément le théâtre de vives tensions, particulièrement sous le mandat de la philosophe Souâd Ayada qui, avant de laisser sa place à Mark Sherringham, aura rudement bataillé contre les « pédagos », ces partisans de l’Éducation nouvelle honnis par Jean-Michel Blanquer. On doute que son successeur change de cap.

    • Tiens Ali Baddou a invité le macroniste #Philippe-Aghion sur #franceinter : en direct du monde parallèle de la macronie ; sur l’#éducation un programme disruptif : réinventer les gadgets sarkozystes pour imposer l’autonomie des établissements, gérer les écoles sur le modèle de la compétitivité, donner une allocation de 800 euros aux jeunes sortis du foyer fiscal mais conditionnée à la réussite et financée par l’allongement de l’âge de départ à la retraite...

      On lui fait remarquer que sa proposition est décalé par rapport à ce que propose Macron, il répond « vous n’avez pas vu encore son programme ! »

      Aghion :"j’ai cru à la réforme par points et j’ai eu tort ". « Les enseignants ont eu bien raison de pas croire au système par points, ils ont vu tout de suite qu’ils se faisaient avoir, moi je ne l’avais pas vu. »

      Aghion veut rétablir la propédeutique ! il s’est pas aperçu que parcours sup et la réforme du lycée conduit à des logiques d’orientation précoces et inégalitaires ! Aghion est visiblement un adepte de « l’entreprise organique » un peu comme le startuper millionnaire principal financeur de la #primairepop.

      « Le quinquennat précédent a été celui de la libéralisation, le prochain doit être celui de l’investissement ».

      « les inégalités ont explosé » Aghion : « mais pas chez nous », « le modèle social a tenu ».

      Le modèle social ne doit rien ni à Macron ni à Aghion qui ne cessent de le dégrader !

      Aghion professeur d’une pseudo science prétentieuse « ce qui est nouveau c’est qu’on confronte les théories avec les données »

      Ce clown d’Aghion comme d’habitude depuis 5 ans nous dit que le macronisme sera social, dans un futur proche.

      https://rf.proxycast.org/d8c1ea2d-cc72-4de1-b707-f45ba366a37c/18558-12.02.2022-ITEMA_22931027-2022F30378S0043-22.mp3


      à partir de 55.53 (jeunesse retraite éducation)

      Emission du samedi 12 février de 12h à 14h.

      ► Philippe Aghion, économiste et professeur au Collège de France (titulaire de la chaire Economie des institutions, de l’innovation et de la croissance) et à la London School of Economics, est l’invité de cette édition autour du thème : La République a l’épreuve des inégalités : comment réinventer le modèle social français ?

  • Prendre modèle
    https://laviedesidees.fr/Prendre-modele.html

    À propos de : Nassim El Kabli, Soi-même comme un autre, Figures d’exemplarité, figures d’exemple, Éditions Mimésis. Nous nous construisons par les modèles que nous nous choisissons ou par ceux que la société ne cesse de produire. Le livre de Nassim El Kabli déplie toutes les dimensions de ce rapport à l’autre par lequel le soi, si singulier, advient.

    #Philosophie #Aristote #imitation #philosophie_morale

  • Ce que figurer veut dire
    https://laviedesidees.fr/Ce-que-figurer-veut-dire.html

    À propos de : Philippe Descola, Les formes du visible, Seuil. Les images ne sont que les figurations de notre rapport au monde – de nos manières de faire monde. P. Descola le montre dans une étude monumentale, qui fait droit à la diversité des cultures, des époques et des œuvres d’art.

    #Philosophie #anthropologie #image #peinture
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220204_descola.docx

  • Interview : Phil Spencer’s Xbox journey, from intern to CEO - Axios
    https://www.axios.com/microsoft-gaming-chief-phil-spencer-interview-651bed60-4aec-4988-80e1-fa042d6

    Microsoft gaming CEO Phil Spencer’s career origin story — a chance encounter with a college classmate’s dad, who was a VP at Microsoft and offered him an internship — plays differently these days, and he knows it.

    On ne le répétera jamais assez : le plus gros facteur de réussite est le hasard (et les relations). Le travail et le talent ne sont pas étranger à la réussite, mais viennent seulement après.

    #carrière #ressources_humaines #jeu_vidéo #jeux_vidéo #biographie #phil_spencer #xbox #microsoft #activision_blizzard #succès #prix #peter_molyneux #brian_reynolds #xbox_one #console #conssole_xbox_one #jeu_vidéo_minecraft #zenimax #bethesda #xbox_adaptive_controller

  • Amour, bonheur… égalité

    « Janvier 2021, en grandes lettres colorées sur un large mur parisien s’affichait ce slogan manifeste, « L’amour est déclaré » : comme on déclare la guerre, on peut déclarer l’amour ; « À l’amour comme à la guerre », dit-on. On entend bien que ce n’est pas une déclaration d’amour singulière, mais une phrase impersonnelle. L’amour est déclaré, pour toutes et tous : le monde entier est concerné. ».

    Je n’aborde dans cette note que la présentation, « L’amour est déclaré » de Geneviève Fraisse. L’autrice revient sur le début du XIXe siècle, sur trois essais titrés De l’amour, Pivert de Senancour (1806), Destutt de Tracy (1815) et Stendhal (1822). Une suite « logique ou pas » des lendemains de la Révolution française. La question de l’importance du bonheur.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/02/amour-bonheur-egalite

    #philosophie

  • La voix oraculaire, étrangère à la raison et à l’essence de la voix, annonce sur un code privé la venue d’un secret mystérieux, sans concept : un mal, une apocalypse
    https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1707221234.html

    Jacques Derrida commente le texte de Kant, D’un ton grand seigneur adopté naguère en philosophie (1796), dont le titre a inspiré D’un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie, allocution dont la première version a été prononcée en 1980 lors de la décade de Cerisy sur Les fins de l’homme. Dans le second titre, le mot « ton » est conservé, tandis que « grand seigneur » est remplacé par « apocalyptique », un mot ignoré par Kant. C’est ce dernier qui évoque « l’oracle au-dedans de soi-même » de ceux qui prétendent accéder à la sagesse sans passer par un travail scientifique ou philosophique. Qu’est-ce qu’un « ton » ? demande Derrida. Un ton est associé à une hauteur de voix, un timbre, un désir, un affect, un écart par rapport à la norme. Difficile à définir ou à décrire, il est incompatible avec la neutralité du discours philosophique.

    L’illumination mystique, l’exaltation, le parler métaphorique du non-professionnel, ce serait, selon Kant, la fin de la philosophie, son apocalypse, son errance ou sa mort. Les « mystagogues » ne pouvant régler leur discours sur un savoir, ils ne s’empareraient de la philosophie que pour la vider.

    Le « mystagogue » kantien prétend détenir un secret qu’il garde jalousement, il manipule ses adeptes par un langage crypté. Se croyant supérieur, il se présente comme un grand seigneur qui accède d’un saut, par le sentiment, sans avoir à travailler le concept, à ce qui lui est donné. La voix oraculaire, c’est la voix de l’autre qui parle en privé. Elle donne lieu au pouvoir politique, agogique, des #prêtres-déchiffreurs et se prête à de multiples interprétations. Libérant une « surabondance poétique-métaphorique » (Derrida), elle anticipe un secret impensable ou irreprésentable. Venue de l’au-delà, l’interprétation qu’il propose peut être assimilée à un délire. Elle désaccorde, dérange, détraque, brouille. C’est (selon Kant) un mal qui pourrait conduire à un désordre social, c’est-à-dire, selon Derrida, une #apocalypse.

    L’axiomatique de Kant, c’est que la voix de la raison est dictée à tout homme. Tenant à tout homme le même langage, sans équivoque, par nécessité interne, elle s’accorde à la loi morale, cette sagesse pratique ou savoir-vivre rationnel réglée sur la science. Kant oppose radicalement la raison pratique à la rhétorique des usurpateurs, au travestissement de ceux qui se disent en rapport immédiat et intuitif avec le mystère. La fin de la #philosophie, son errance, c’est ce qui ariverait si ces deux voix, toutes deux intérieures, se confondaient. Or, expliquera plus tard Derrida, elles ne peuvent que se confondre.

  • Omicron: Hong Kong to shorten its 21-day quarantine requirement for incoming travellers | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/3164934/omicron-hong-kong-shorten-its-21-day-quarantine

    Omicron: Hong Kong to shorten its 21-day quarantine requirement for incoming travellers
    Move comes after persistent complaints from travellers and companies paying high quarantine costs for employees. Hong Kong will shorten its 21-day quarantine requirement for incoming travellers given the much shorter incubation period of the Omicron variant, the Post has learned.A government source said Chief Executive Carrie Lam Cheng Yuet-ngor was expected to make the announcement at 5.30pm on Thursday.The move came after persistent complaints from travellers and companies paying high quarantine costs for employees.Currently, Hong Kong residents returning from 147 countries or places deemed high-risk are subject to 21 days of quarantine at designated hotels. Those arriving from 15 countries must isolate at the Penny’s Bay quarantine facility for four days before completing the rest of their quarantine at a hotel. Unvaccinated residents returning from medium-risk countries are also subject to the same.The isolation periods for vaccinated travellers from medium- and low-risk countries are 14 and seven days respectively. But currently nowhere overseas is deemed low-risk by the Hong Kong government.Hong Kong may set new record for daily confirmed coronavirus infections
    27 Jan 2022. Last June when the pandemic situation had stabilised, the quarantine period for high-risk countries was cut to 14 days for travellers who could produce a positive antibody test. Flights from eight major countries, including Australia, Canada, France, India, Pakistan, the Philippines, Britain and the United States have been banned since the start of the fifth wave of infections, to prevent more imported cases from slipping into the community. Earlier this month, Hong Kong cut the quarantine period of Covid-19 patients’ close contacts from the previous 21 days to 14, citing reasons of pressure on the city’s quarantine facilities and the shorter incubation period of people carrying the Omicron variant.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#sante#circulation#frontiere#omicronquarantaine#test#isolement#australie#canada#france#inde#pakistan#philippines#grandebretagne#etatsunis#casimporte

  • La violence n’est pas réductible à sa définition par des tenants d’un ordre intrinsèquement violent

    « Dans l’économie de la violence généralisée, les violences de la sphère politique classique, étatique, se combinent de façon continue et discrétionnaire avec celle de la globalisation du capital : logiques d’exclusion internes et externes aux Etats, régions entières où la guerre est endémique, opposition en miroir du capital comme religion et d’une religion politisée en un sens catastrophique et réactionnaire ». Dans leur présentation, Antonia Birnbaum, Marie Cuillerai et Frédéric Rambeau abordent, entre autres, la violence de la valorisation, « c’est son allure spécifique de contre-révolution sans ennemi, qui tend à reléguer toutes les aspirations qui lui sont hétérogènes vers un seuil impolitique », la mise à l’écart de la politique (comprise comme délibération démocratique) les guerres du Moyen-Orient, les violences et l’émancipation, « Aborder la violence du coté de la subjectivation politique oblige à poser un double problème : celui de la dimension d’affect de la violence, que sa limitation aux situations sociales qui l’expliquent ne peut que neutraliser ; et celui de l’exercice d’une violence juste, que sa formalisation juridique ne peut que refouler », la réduction des désordres « à l’ordre censé les produire », les formes et les répertoires populaires d’action collective, « Comment élaborer la relation d’antagonisme à l’adversaire politique sans reproduire ou mimer la courbure étatique des institutions existantes (ni retomber dans les caricatures qu’en proposent le gangstérisme) ? », les modalités de la subjectivation politique.

    note sur : Tumultes : Violences
    Histoires, théories, expériences
    Sous la direction de Marie Cuillerai et Frédéric Rambeau

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/01/27/la-violence-nest-pas-reductible-a-sa-definition-par-des

    #philosophie #politique #violence

  • Autonomie : l’imaginaire révolutionnaire de la subsistance | Terrestres
    https://www.terrestres.org/2021/11/27/autonomie-limaginaire-revolutionnaire-de-la-subsistance

    Bonnes feuilles – Liberté ? Le mot, le concept et la valeur de liberté figurent parmi les plus importantes captures du libéralisme. S’en revendiquer reviendrait nécessairement à se rattacher à ce courant idéologique. Pourtant, des conceptions alternatives de la liberté existent et ont existé. A la conception libérale de la liberté, Aurélien Berlan oppose une autre voie politique et existentielle.

    Dans son essai Terre et liberté, Aurélien Berlan s’interroge sur ce qui, dans la conception moderne de la liberté, a contribué à nous mettre sur les rails du désastre socio-écologique actuel. Dans un premier chapitre, il montre que derrière la conception libérale de la liberté, il y a le désir d’être déchargé, délivré, de certaines activités relatives à la dimension politique et matérielle de la vie quotidienne. Et dans le deuxième chapitre, il élargit la focale de son enquête pour mettre en évidence que ce désir de délivrance, notamment dans sa dimension matérielle, s’enracine très profondément dans les imaginaires et les pratiques sociales – et qu’il est devenu hégémonique à l’âge moderne, traversant la plupart des conceptions socialistes de la liberté. Nous vous proposons le début du chapitre 3 où Aurélien Berlan analyse une autre conception de la liberté, diamétralement opposée puisqu’elle n’invite pas à se décharger des nécessités de la vie, mais à les prendre en charge nous-mêmes.

    #Aurélien_Berlan #liberté #autonomie #subsistance #philosophie #Histoire