I spent a weekend at Google talking with nerds about charity. I came away … worried
▻http://www.vox.com/2015/8/10/9124145/effective-altruism-global-ai
I spent a weekend at Google talking with nerds about charity. I came away … worried
▻http://www.vox.com/2015/8/10/9124145/effective-altruism-global-ai
Ce qui est beau avec les charities c’est que, après avoir été un requin sans pitié, tu peux te faire qualifier de champion de la générosité quand tu « donnes » ta fortune à une organisation qui en fait est plus un hedge fund dispensé d’impôts qu’une distribution d’argent à tout le monde, tout en continuant à en être en réalité propriétaire et en pouvant te faire grassement « indemniser » à chaque fois que tu poses tes fesses sur les fauteuils douillets du Conseil d’Administration. Une retraite bien tranquillou avec blanchiment de la bonne conscience pour pas cher. Et les avantages ne s’arrêtent pas là, puisqu’ensuite tu peux encore nommer ton fils président du CA et ainsi lui transférer ta fortune avec zéro impôts sur la succession.
▻http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/02/la-generosite-du-prince_4667538_3234.html
D’autres examples de « philanthropie » : ▻http://www.telegraph.co.uk/news/politics/10224104/30-charity-chiefs-paid-more-than-100000.html
En France, et plus généralement en Europe, tout le monde paye sa part de contribution à la société au travers d’impôts. Mais c’est sûr, ça n’aide pas à faire parler de soi.
Des milliardaires qui s’engagent dans les oeuvres caritatives
▻https://fr.news.yahoo.com/milliardaires-sengagent-oeuvres-caritatives-151503014.html
A l’instar du prince saoudien Al-Walid Ben Talal, qui s’est engagé à allouer à terme sa fortune (32 mds de dollars) à des projets sociaux et humanitaires, d’autres personnalités richissimes ont, elles aussi, investi dans des oeuvres caricatives.
– Bill GATES (cofondateur de Microsoft) et sa femme Melinda, le couple le plus riche du monde, créent en 2000 la Fondation qui porte leur nom. Elle compte quelque 1.200 employés et a déjà mobilisé des milliards de dollars pour combattre diverses maladies, comme le Sida et le paludisme, et favoriser l’éducation. Elle a distribué environ 4 mds de dollars en 2014. Son siège est à Seattle.
– Bill GATES et l’investisseur Warren BUFFETT lancent en 2010 la campagne « Giving pledge » ("Promesse de donation"), demandant aux milliardaires du monde entier de donner la moitié de leur fortune à des organisations caritatives.
Plus d’une centaine de personnalités diverses les ont rejoints, comme Larry ELLISON (Oracle), Mark ZUCKERBERG (Facebook), le créateur de « La Guerre des Etoiles » George LUCAS, l’ex-maire de New York Michael BLOOMBERG, l’investisseur activiste Carl ICAHN, le fondateur du groupe Virgin Richard BRANSON ou l’Allemand Hasso PLATTNER, cofondateur du numéro mondial des progiciels SAP.
Tout comme l’Indien Azim PREMJI, fondateur du géant informatique Wipro, et l’homme d’affaires malaisien Vincent TAN.
– Le milliardaire sud-africain Patrice MOTSEPE est le premier Africain à suivre l’appel de MM. Gates et Buffett, en 2013. M. Motseppe était alors la huitième fortune du continent avec 2,65 mds de dollars, selon le magazine Forbes. Son but : aider les Sud-Africains pauvres, handicapés, chômeurs. M. MOTSEPE a par ailleurs fait don en 2014 d’un million de dollars au fonds Ebola pour lutter contre l’épidémie.
– Un milliardaire ukrainien (Viktor PINTCHOUK dont la fortune est estimée alors par Forbes à 3,7 mds de dollars) et russe (Vladimir POTANINE, fortune estimée à 14,5 mds de dollars) ont rejoint à leur tour « Giving pledge » en 2013.
– Tim COOK, patron d’Apple, annonce en 2015 qu’après sa mort, sa fortune (environ 120 millions de dollars, auxquels s’ajoutent des stock-options qui vaudraient en cas d’exercice quelque 665 millions de dollars) sera intégralement léguée à des oeuvres caritatives.
– Première fortune française, Liliane BETTENCOURT a créé en 1987 avec son mari la Fondation Bettencourt-Schueller (nom de son père, le fondateur de L’Oréal), dédiée au mécénat. Cette fondation finance notamment une ONG de lutte contre le sida, Solthis.
C’est vrai que pour le tax-avoiding, en plus du fait que ces « charities » soient exemptées de beaucoup d’impôts, elles offrent en plus des déductions d’impôts au moment où on les approvisionne en capital, les fameux 66% dans le cas de la France. Du coup quand Liliane Bettencourt verse 34k€ (après déduction) à sa fondation, l’Etat a versé 66k€ à cette fondation, c’est-à-dire essentiellement à Liliane Bettencourt (officiellement elle ne peut pas faire n’importe quoi avec cet argent, genre le donner à l’UMP, mais ça lui laisse quand même encore une grande liberté). Autrement dit dans ces « donations » Liliane gagne plus qu’elle dépense.
En France, la déduction de 66 % est sur les impôts, à savoir que quand on donne 100 €, on en donne en réalité 34 € (mais on donne quand même), puisqu’on récupère 66 € sur les impôts qu’on paye en moins. Il s’agit néanmoins de disposer de l’argent de l’Etat.
Récemment, une association caritative française insistait lourdement que les symboliques 20 € que je leur avais donné n’allaient me coûter en réalité moins de 7 €, du fait de dette déduction d’impôts, justement. Or, ne payant pas d’impôts, car trop pauvre moi-même, c’est bien 100 % de mon don que j’ai donné, que je ne pourrai dépenser en dépenses de base, essentielles.
Si je ne m’abuse, aux USA, les plus fortunés se voient dédouanés de 100 % de leurs dons. En d’autres termes, plutôt que de payer des impôts « comme tout le monde » est rester anonyme, voire raillé de tous, les plus riches ont tout intérêt à fonder des fondations qui ne sont en effet que des niches fiscales. C’est une manière habile de détourner l’impôt non pas au bénéfice de tous, mais au bénéfice de soi. D’abord, pour l’image étonnamment positive que cela engendre. Ensuite, du fait des revenus qu’une telle rente de fait procure.
On est loin ici d’un idéal démocratique où la voix de chacun se vaut : ici, manifestement, les plus aisés ont plus de pouvoir quant au devenir de l’argent qu’ils soustraient aux impôts et au contrôle de l’Etat.
الوليد بن طلال يتبرع بثروته لاعمال خيرية | القدس العربي Alquds Newspaper
▻http://www.alquds.co.uk/?p=365786
الوليد بن طلال يتبرع بثروته لاعمال خيرية
On voudrait que ce soit vrai : le prince saoudien Walid Bin Talal, par ailleurs tycoon médiatique arabe, affirme vouloir faire don de toute sa fortune (32 milliards de dollars) à des oeuvres charitables.
Abdallah - « 1435 » :
On m’a parlé du bouddhisme et de son harmonie
Qu’on m’explique le sort des Rohingyas en Birmanie
Qu’on m’explique le silence de la télé
D’Al-Walid ben Talal, du prix Nobel de la pègre
▻http://www.bbc.com/news/world-middle-east-33353370
The money would be used to “foster cultural understanding”, “empower women”, and “provide vital disaster relief”, among other things, he said.
Mr Gates praised the decision, calling it an “inspiration to all of us working in philanthropy around the world”.
(...)
Invested $590m in struggling Citibank (now Citigroup) in 1991; stake is now worth billions
Has stakes in Disney, 21st Century Fox, News Corp, Apple, GM, Twitter, and a string of hotel chains and luxury hotels, including New York’s Plaza Hotel and the George V in Paris
Considered Westernized and progressive on most issues. Champions women’s rights - most of his staff are women
(...)
The company owns stakes in hotels The Four Seasons, Fairmont and Raffles, as well as News Corp, Citigroup, Twitter and Apple.
#philanthrocapitalisme (pas moi qui invente ce terme barbare)
Voyage au cœur de la Fondation Gates
▻http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/22/voyage-au-c-ur-de-la-fondation-gates_4658800_3234.html
En un peu plus d’une décennie, la « Gates Foundation » est devenue un partenaire incontournable pour les ONG, les grandes organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou le Fonds mondial, et même les Etats. A défaut d’intervenir elle-même sur le terrain, elle oriente leur stratégie par les initiatives qu’elle finance. Et n’hésite...
#paywall :(
Le financement de l’OMS est assuré par les contributions des États membres pour moins d’un quart de son budget. Le reste, par des dons volontaires. La Bill and Melinda Gates Foundation doit être le premier donateur et, contrairement à la partie étatique, ces dons sont affectés aux projets décidés par les donateurs.
À titre d’exemple, la Gates Foundation verse annuellement à la GAVI_Alliance, promoteur de la vaccination, un montant supérieur à la plus forte contribution d’un État membre à l’OMS.
Ses calculs s’appuient sur les travaux de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), un institut de recherche lié à l’université de Washington à Seattle, et financé par la Fondation Gates. « Dans les années 1990, les données utilisées pour définir les politiques de santé publique étaient pour le moins approximatives : si vous additionniez tous les chiffres, vous constatiez que les gens mouraient deux ou trois fois ! », se souvient Chris Murray, le directeur de l’IHME. L’adoption, en 2000, des Objectifs du millénaire pour le développement a tout changé. « Pour suivre les progrès sur le terrain, tout le monde s’est doté d’instruments de mesure précis. Même les Etats les moins démocratiques se sont sentis obligés de publier des données. » Résultat : il est aujourd’hui possible de calculer avec une grande précision le « retour sur investissement » de différents outils de santé publique.
#indicateurs #OMD
à relier avec ▻http://seenthis.net/messages/376833
The media loves the Gates Foundation. These experts are more skeptical. - Vox
▻https://www.vox.com/2015/6/10/8760199/gates-foundation-criticism
#santé #philanthrocapitalisme #gates_foundation #OMS #GAVI #GFATM #autocensure
La charité médiatisée de Tim Cook, le patron d’Apple
▻http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/04/10/la-charite-mediatisee-de-tim-cook-le-patron-d-apple_4611601_4497186.html
Dans un article du mensuel américain The Atlantic, il indique que les Américains les plus riches (le top 20 % en termes de revenus) consacrent 1,3 % de leurs gains aux organisations caritatives… tandis que les 20 % les moins bien rémunérés y allouent 3,2 %.
Food as pharma : marketing nutraceuticals to India’s rural poor - Critical Public Health - Volume 25, Issue 3
▻http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/09581596.2014.966652#abstract
In 2009, GlaxoSmithKline began test marketing an affordable brand of Horlicks™, its ubiquitous malt-based drink, to be sold in 2.5 rupee sachets in villages across Andhra Pradesh in South India. In marketing the product, which it called Asha™ (hope, in Hindi), GlaxoSmithKline claimed it would provide poor rural consumers with an alternative to local cereal mixes of what they call ‘uncertain quality’, such as finger millet malt. In 2011, PepsiCo India launched a new salty biscuit product called Lehar Iron Chusti™, which it rolled out across Andhra Pradesh in 2 rupee packets, alongside a major education campaign on iron deficiency for women and teenagers. At the same time, in neighbouring Orissa, Coca-Cola was launching Vitingo™, a new sachet-based orange-flavoured drink fortified with 12 vitamins and minerals that it promoted as helping to combat blindness, anemia and other common diseases, in collaboration with a local NGO and self-help group.
This commentary sketches out the politics of the expansion of affordable, fast-moving #nutraceutical products into rural #India, with a focus on fortified foods and beverages. It examines the relationships between industry, government and humanitarian organisations that are being forged alongside the development of markets for nutraceuticals
#Inde #nutrition #santé #pauvreté #alicaments et sans doute une petite dose de #philanthrocapitalisme (#fondation_gates), et de #PPP avec l’UNICEF ?
Behind the scenes with the #Gates_Foundation’s ‘strategic media partners’ | Humanosphere
▻http://www.humanosphere.org/2013/02/a-personal-view-behind-the-scenes-with-the-gates-foundations-media-par
The public doesn’t see much coverage of the media’s collaboration with the Gates Foundation. Yet it’s substantial, influential
#média #santé #journalisme #philanthrocapitalisme via @jamie_love
The flip side to Bill Gates’ charity billions (New Internationalist)
►http://www.newint.org/features/2012/04/01/bill-gates-charitable-giving-ethics
Coupled with a belief in science and innovation is Gates’ vision of ‘creative capitalism’. (...) Global access agreements – to keep prices low and share results – are required for companies receiving Foundation money, but could they go further? Definitely yes. In examples like GAVI, industry gets quite beneficial deals. Source: New Internationalist