• UN ARCHIPEL DES SOLIDARITÉS

    « À ceux que les tempêtes politiques, qui menacent nos archipels, continuent de fracasser. À ceux qui ont la puissance solidaire d’affronter ces tempêtes. »
    Cet ouvrage est issu d’un travail de terrain mené en #Grèce entre juillet 2017 et janvier 2020 par la philosophe #Christiane_Vollaire et le photographe #Philippe_Bazin. Il associe #photographie documentaire critique et philosophie de terrain autour de la force vive des #solidarités.
    Un archipel des solidarités présente la puissance des réseaux de solidarité, face à des politiques globales destructrices. Il induit ainsi une réflexion sur « un autre possible politique » et une énergie du commun.

    http://www.editionsloco.com/UN-ARCHIPEL-DES-SOLIDARITES
    #livre #solidarité #commun

    ping @isskein @karine4

    • #407_camps

      Le projet 407 camps est une cartographie faite d’un assemblage de photographies aériennes reprises d’Internet et cadrées dans un rapport 1 :2. Ce territoire met en forme les données mises en ligne par Migreurop sur le site closethecamps.org. Dans cette pièce, chaque photographie agit dans l’ensemble comme une cellule, une parcelle de territoire qui communique et se détache en même temps de l’ensemble crée. Ici, chaque photographie documente les flux : route, aéroport, port maritime, autant d’infrastructures destinées à communiquer et échanger avec d’autres pays. La carte met ainsi en évidence la politique d’échange mise en place notamment avec le traité de Maastricht et l’accord de Schengen. Mais elle cache en son sein ce qui l’a construite : cette partie de la population emprisonnée. Chaque photographie agit comme une cellule dans un ensemble visant à dévoiler un territoire peu visible et dédié à l’enfermement des clandestins.
      La cartographie est accompagnée d’un livre, 407 camps – Index, qui commente et intègre les informations nécessaires à l’appréhension des établissements destinés à l’enfermement des étrangers à travers l’Europe. Ici les données présentes s’étalent sur les cinq dernières années, car si Migreurop tente d’harmoniser et de communiquer sur la situation des étrangers en Europe, une opacité reste présente sur toutes les données.


      http://www.antiatlas.net/blog/2016/03/10/407-camps

  • Livre | Le milieu de nulle part

    Un #livre magnifique que nous recommandons particulièrement, travail en commun de la philosophe #Christiane_Vollaire et du photographe #Philippe_Bazin dans dix huit #centres_d’hébergement ou de #rétention de #réfugiés, essentiellement #tchétchènes, en #Pologne.

    “Nos interlocuteurs voulaient parler, et certains même se sont battus contre les barrières de la langue, parfois contre celles qu’opposaient certains responsables de centres ; parfois contre celles du regard des autres, pour entrer en communication. Ils voulaient montrer leurs espaces de vie [...]. Ce désir de visibilité, ce désir d’apparaître dans l’espace public, est l’objet, photographique autant que philosophique, de ce travail.”
    Christiane Vollaire

    Les Non-lieux de l’exil présenteront une série de compte-rendus de cet ouvrage proposés à différents chercheurs et praticiens : diversités d’approches et de voix pour tenter, d’une certaine façon, de faire pendant à la pluralité des expériences de l’exil restituée par le livre. Cette approche plurielle est ouverte : celles et ceux qui voudraient proposer leur lecture peuvent nous contacter à cet effet.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2014/01/03/livre-le-milieu-de-nulle-part

    #asile #migration #photographie

    • Compte rendu de l’ouvrage « Le Milieu de nulle part », de Philippe Bazin et Christiane Vollaire (Créaphis Éditions, 2012)

      « Produit conjoint d’un travail photographique et d’un travail philosophique de terrain », effectués en juillet 2008 dans des centres de rétention ou d’hébergement en Pologne, ce livre est né de la volonté de montrer l’irrationalité et le caractère foncièrement destructeur des politiques d’immigration contemporaines. L’unité qui résulte de l’articulation de ces deux travaux, cependant, ne réside pas dans un rapport d’illustration, où la photographie serait au service du texte, pas plus que dans un rapport de théorisation, où le texte aurait pour tâche d’expliciter une théorie sous-jacente aux images.

      La proposition faite par cet ouvrage repose en effet sur l’idée que c’est la différence radicale qu’il y a entre le texte philosophique et l’image photographique qui rend possible un assemblage qui, précisément parce qu’il n’est pas de l’ordre de la répétition, permet d’approfondir et d’interroger chacun des deux : le texte par l’image, et l’image par le texte. Unité dynamique ou chiasme, donc, que l’on peut lire à même la répartition des objets, le texte se concentrant sur la parole des personnes interrogées (à partir d’entretiens réalisés avec cent cinq réfugiés), là où les photographies donnent à voir les lieux de leur détention.

      Mais à chaque fois, il s’agit d’une même visée : rendre « visible » par les photographies de Philippe Bazin, « audible » par le texte de Christiane Vollaire ce que les politiques migratoires européennes vouent à la clandestinité ou l’invisibilité, c’est-à-dire, en fait, à l’inexistence publique et politique. D’où, du côté de la photographie comme de l’écriture philosophie, le choix de refuser un certain mode de représentation médiatiquement dominant, et qui vise justement à occulter la violence de la situation qui est celle du réfugié.

      http://reseau-terra.eu/article1299.html
      cc @albertocampiphoto