• La #COP21 et le retour des #climatosceptiques
    http://www.lemonde.fr/cop21/article/2015/11/27/le-retour-des-climatosceptiques_4819248_4527432.html

    A chaque étape-clé des négociations climatiques, les climatosceptiques refont surface. La conférence de Paris qui s’ouvre le 30 novembre ne fait pas exception. Comme celle de ­Copenhague, en décembre 2009, elle a été marquée par une recrudescence de l’activisme d’un petit réseau de personnalités niant la réalité du réchauffement en cours ou son origine anthropique.

    En France, l’événement le plus visible de ce retour des climatosceptiques a été l’ouvrage de #Philippe_Verdier, chef du service météo de France Télévisions, Climat investigation (Ring, 330 pages, 18 euros).

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    Le retour des climatosceptiques français s’est également opéré dans les coulisses, loin de la scène médiatique. L’#Académie_des_sciences a ainsi été le théâtre, tout au long de l’année, d’un affrontement discret, mais âpre, ­entre ­climatosceptiques et tenants du consen­sus scientifique.

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    D’autres cénacles, moins prestigieux que l’Académie des sciences, sont également au centre de l’attention des climatosceptiques. Le 18 novembre, la Maison de la #himie accueillait un colloque sur «  Chimie et changement climatique  » dont l’une des deux présentations introductives, donnée par #Vincent_Courtillot, assurait que «  l’importance relative du Soleil et des gaz à effet de serre dans l’évolution récente du climat terrestre reste encore une question ouverte  »…

    De même, au sein de l’Association des anciens élèves de l’#École_polytechnique (AX), la possible création d’un groupe de réflexion sur le climat a suscité, à la mi-novembre, une levée de boucliers. Le thème lui-même n’était pas en cause, mais plusieurs membres de l’AX se sont émus de ce que le groupe, animé par Christian Gérondeau, président délégué de l’Automobile Club de France et l’une des figures du mouvement climatosceptique français, ne soit rien d’autre qu’un instrument de dénégation du consensus scientifique.

    La réalité du problème climatique dérange et bouscule des convictions profondes. «  Intégrer les limites planétaires dans sa vision du monde, interroger son rapport au #progrès, à la #croissance_économique  : c’est une vraie difficulté, dit Valérie Masson-Delmotte. Cette réticence s’exprime dans toutes les strates de la ­société, y compris parmi les scientifiques de nombreux domaines…  »

    #climat #sciences