• Le soleil libertaire – Écrits libertaires (1948-1960) d’#Albert_Camus rassemblés et présentés par #Lou_Marin
    http://diffractions.info/2013-09-17-le-soleil-libertaire-ecrits-libertaires-1948-1960-dalbert-

    « Qu’est-ce que l’homme ? [...] Il est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux. »

    #philosophie #politique #revue_littéraire #absurde #anarchie #anarchisme #croyance #liberté #pensée_libertaire #philosophie_politique #totalitarisme

  • #philosophie

    Le voile qui interdit aux femmes d’être ce qu’elles sont, restera pour moi et doit rester pour la République un combat essentiel.

    http://lmsi.net/Etre-ce-que-l-on-est-un-devoir
    Phrase idiote s’il est est :
    – soit il existe un voile qui n’interdit pas aux #femmes d’être femmes
    – soit le zozo prend vraiment les femmes pour des c*@%$# car il se met à penser à leur place
    Je penche pour le 2ème cas... Après les blancos, les femmes. Ce mec accorde du crédit à qui au final ??

  • Faire comme si on avait lu Descartes...
    Il y a un moment j’avais écris un article sur le conspirationnisme sur mon blog, dans lequel je mettais en rapport le doute de Descartes en exposant son explication avec le rôle du « malin génie » et l’attitude du conspirationniste. Ce qui pour moi constituait une trouvaille, et a ce moment là je n’avais vu aucun texte pousser ce rapprochement. - Pour résumer l’approche rapidement de mon article, il consistait a dire (sous l’inspiration de Chomsky) que les conspirations était une chose sommes toutes courantes et qu’elles ne constituait pas l’essentiel du problème du pouvoir, mais qu’une toute petite partie quotidienne d’une part, et d’autre part qu’on pouvait distinguer l’hypothèse d’une conspiration, à l’occasion, de l’idée que tout est conspirations (qui là relève réellement d’un conspirationnisme). http://triplebuze.blogspot.fr/2013/01/le-conspirationnisme.html

    Et voila t’y pas qu’un article récent de Slate fait aussi le rapprochement avec Descartes en qualifiant ce doute « d’hyperbolique », mais en faisant comme s’il l’avais lu alors que manifestement non... D’abord parce que l’explication que Descartes apporte sur ce doute, n’est pas dans le discours de la méthode (qui l’emploi en partie, mais ne l’explique pas), mais dans les méditations métaphysiques d’une part (ce que l’auteur ignore visiblement) et d’autre part en avançant que c’est Descartes qui qualifie son doute « d’hyperbolique ». L’auteur de l’article dit carrément :

    Comme quiconque l’a lu le sait, le doute cartésien constitue un moment dans une méthode générale pour se garantir que nous sommes par principe susceptibles d’accéder à la vérité, et c’est précisément pour cela qu’il est radical (« hyperbolique », comme il dit joliment)

    http://www.slate.fr/tribune/77000/conspirationnistes-11-septembre
    ...Alors que ce sont les commentateurs qui l’appelle ainsi, Descartes n’ayant jamais prononcé le mot, mais faisant référence a un malin génie [ genium malignum , dans le texte en latin]...

    Ça m’exaspère ceux qui font comme s’ils avaient lu des classiques pour faire ronflant, et qui disent n’importe quoi ! En plus dans la suite de son article, l’auteur se permet de faire la leçon aux autres...

    #conspiration #complot #imposture #philosophie #Descartes

  • Erasme et Machiavel : où navigue l’Europe ?
    http://www.taurillon.org/Erasme-et-Machiavel-ou-navigue-l-Europe,05937

    Le XVIe siècle fait parti des périodes les plus particulières de l’#Histoire. Comme les Ve et XIXe siècle, il est censé refermer des parenthèses sur des temps anciens pour ouvrir le monde vers de nouveaux horizons. Les ruptures chronologiques en histoire sont des constructions sociales bien établies et il n’a jamais été ressenti par Christophe Colomb le moindre sentiment de « modernité » quand il foula pour la première fois les terres de la future Hispaniola en 1492. C’est conscient de ces faux-fuyants (...)

    #Histoire_du_fédéralisme_européen #philosophie

  • Análisis de la película « #Vertigo » de Alfred #Hitchcock
    http://diffractions.info/2013-08-31-analisis-de-la-pelicula-vertigo-de-alfred-hitchcock

    Vértigo es una película de suspense y melodrama dirigida por Alfred Hitchcock y estrenada en 1958. En el film James Stewart representa a Scottie Ferguson, un detective de la policía retirado que sufre de vértigo. Un día recibe un encargo de su...

    #culture #philosophie #articulos_en_español #cinéma #Nietzsche

  • Desprecio y necesidad de los héroes, o de las razones para seguir viendo westens
    http://diffractions.info/2013-08-27-desprecio-y-necesidad-de-los-heroes

    El ser humano ha sido definido en función de una gran variedad de características, su razón, su sociabilidad, su capacidad simbólica, la conciencia de su propia finitud – el “ser...

    #culture #philosophie #anarchisme #articulos_en_español #Bakounine #cinéma #Emma_Goldman #Kropotkine #western

  • La propriété collective

    La participation aux biens collectifs, participation consistant non pas en jouissance matérielle, mais en un sentiment de propriété, est un besoin non moins important [que la propriété privée]. Il s’agit d’un état d’esprit plutôt que d’une disposition juridique. Là où il y a véritablement une vie civique, chacun se sent personnellement propriétaire des monuments publics, des jardins, de la magnificence déployée dans les cérémonies, et le luxe que presque tous les êtres humains désirent est ainsi accordé même aux plus pauvres. Mais ce n’est pas seulement l’État qui doit fournir cette satisfaction, c’est toute espèce de collectivité.
    Une grande usine moderne constitue un gaspillage en ce qui concerne le besoin de propriété. Ni les ouvriers, ni le directeur qui est aux gages d’un conseil d’administration, ni les membres du conseil qui ne la voient jamais, ni les actionnaires qui en ignorent l’existence, ne peuvent trouver en elle la moindre satisfaction à ce besoin.
    Quand les modalités d’échange et d’acquisition entraînent le gaspillage des nourritures matérielles et morales, elles sont à transformer.
    Il n’y a aucune liaison de nature entre la propriété et l’argent. La liaison établie aujourd’hui est seulement le fait d’un système qui a concentré sur l’argent la force de tous les mobiles possibles. Ce système étant malsain, il faut opérer la dissociation inverse.
    Le vrai critérium, pour la propriété, est qu’elle est légitime pour autant qu’elle est réelle. Ou plus exactement, les lois concernant la propriété sont d’autant meilleures qu’elles tirent mieux parti des possibilités enfermées dans les biens de ce monde pour la satisfaction du besoin de propriété commun à tous les hommes.
    Par conséquent, les modalités actuelles d’acquisition et de possession doivent être transformées au nom du principe de propriété. Toute espèce de possession qui ne satisfait chez personne le besoin de propriété privée ou collective peut raisonnablement être regardée comme nulle.
    Cela ne signifie pas qu’il faille la transférer à l’État, mais plutôt essayer d’en faire une propriété véritable.

    Simone Weil, « L’Enracinement », 1943
    http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf
    #communs

  • Cul-de-sac théorique – Pour un #individualisme de #gauche de #Sophie_Heine
    http://diffractions.info/2013-08-24-cul-de-sac-theorique-pour-un-individualisme-de-gauche-de-s

     « Lutte pour permettre à tous de vivre de cette vie riche et débordante, et sois sûr que tu trouveras dans cette lutte des joies si grandes que tu n’en...

    #philosophie #politique #revue_littéraire #intérêt #philosophie_politique #Pour_un_individualisme_de_gauche

  • La morale, un talent de société* | Le Webinet des Curiosités
    http://webinet.cafe-sciences.org/articles/la-morale-un-talent-de-societe

    Pour une fois, la psychologie expérimentale permet de répondre à une question philosophique : le sens de la morale semble bel et bien inné ! Il semble résulter de la conjonction de deux compétences sociales :

    - grâce à notre socialité hiérarchique nous savons nous comparer aux autres membres du clan et nous connaissons nos “droits”. Les chiens et les singes -qui sont également câblés pour une vie sociale hiérarchisée- manifestent comme nous du mécontentement s’ils ne se sentent pas traités équitablement.

    - grâce à notre capacité à imaginer ce que l’autre peut ressentir (ce que l’on appelle la théorie de l’esprit) nous sommes inclins à donner aux autres autant qu’ils le méritent. Nous partageons cette “pulsion civique” avec les singes et probablement -ça reste à vérifier- avec les dauphins, certains oiseaux et même les éléphants qui sont eux aussi dotés de la théorie de l’esprit.

    [...]

    Mais alors, à quoi bon enseigner la morale à nos chères têtes blondes si ça devrait leur être aussi naturel que respirer, boire ou manger ? Et surtout comment expliquer qu’il y ait autant d’incivilités si tout le monde possède la même conscience morale ?

    C’est que le comportement moral repose, explique Nicolas Baumard dans un très bon article sur ce sujet, non pas sur le sens du sacrifice pour son groupe, mais sur la notion d’équité.
    Un comportement immoral ou incivique s’expliquerait selon lui, non par un manque de morale, mais par le sentiment d’être soi-même traité de façon inéquitable ou bien -cela revient au même- que les autres dérogent au règles en toute impunité.

    #morale #psychologie #société #philosophie

    • La conclusion est pourtant que :

      Pour gagner en civisme, il faut donc retrouver la confiance dans nos propres citoyens, nos institutions, notre société. L’ennemi du civisme n’est pas le manque de moralité, mais le soupçon systématique.

      La confiance, donc.

  • Le #monadisme comme figure totalitaire (1) – #les_monades_urbaines de #Robert_Silverberg
    http://diffractions.info/2013-08-15-le-monadisme-comme-figure-totalitaire-1-les-monades-urbain

    « On réfute tel énoncé particulier ; non pas le scepticisme, ni le ricanement. On réfute telle incohérence #politique ; on ne réfute pas Auschwitz ou le Goulag, on les combat. »...

    #philosophie #revue_littéraire #Arendt #Castoriadis #Cornelius_Castoriadis #George_Orwell #Hannah_Arendt #monade #Orwell #philosophie_politique #Silverberg #totalitarisme

  • Orwell, ni anarchiste ni tory
    http://revueagone.revues.org/992

    Qu’est-ce qui a détourné Orwell de l’anticonformisme de droite d’un Swift ou d’un Waugh, un destin politique qui était particulièrement probable étant donné ses origines sociales, son éducation, et ce qu’il était à dix-huit ans ? (On se souvient du portrait qu’il a rétrospectivement tracé de lui-même : « À dix-sept, dix-huit ans, j’étais à la fois un petit snob poseur et un révolutionnaire. Je n’hésitais pas à me parer de la qualité de “socialiste”, mais il m’était toujours impossible de me représenter les (...)

  • L’éthique environnementale aujourd’hui
    Par Catherine Larrère
    http://www.nonfiction.fr/article-1206-lethique_environnementale_aujourdhui.htm

    Article synthétique de très bon niveau de 2008, autour de la chronique de trois livres.

    Généralités

    Dans les années soixante-dix, la réflexion morale s’est donné un nouvel objet : l’environnement.

    cette éthique est universaliste : elle s’interroge sur les rapports de l’homme et de la nature pour en faire apparaître la dimension morale, et inclure les entités naturelles, voire la nature ou la biodiversité comme un tout, dans notre souci moral. Mais c’est aussi une éthique locale.

    Cette réflexion vise (... ) pratiquement la protection (preservation en anglais) de cette nature sauvage, laissée à l’écart de l’action humaine, et dont est affirmée la valeur intrinsèque, indépendante de toute utilisation que l’on pourrait en faire.
    Or, la globalisation des questions environnementales met en cause le partage entre les espaces protégés et ceux laissés aux activités humaines.

    Le problème du développement durable

    [Avec la globalisation,] il ne s’agit plus de protéger des îlots de nature intouchée, pour autant qu’ils existent encore, il s’agit de rendre l’ensemble des activités humaines compatibles avec le bon état de la Terre. C’est ce que l’on a désigné par l’expression de développement durable. En outre, cette extension du souci environnemental s’est accompagnée d’un très net recentrement des préoccupations sur la dimension humaine de la question. Défini, à la Conférence de Rio, comme un développement économique et social qui vise à +satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l’environnement des générations présentes et futures+, le développement durable envisage donc l’environnement - le terme de nature n’apparaissant même pas dans la définition - de façon purement instrumentale.

    c’est (...) contre cette instrumentalisation de la nature désignée comme anthropocentrique que s’étaient élevées les éthiques environnementales apparues dans les années soixante-dix.

    Sur trois livres chroniqués dans l’article , écrits par Dale Jamieson prof à la New York University

    Jamieson n’est pas un défenseur opiniâtre de la valeur intrinsèque. Il en expédie même assez rapidement les deux principales variantes (celle dite « biocentrique » qui accorde une valeur intrinsèque à toute entité vivante et celle dite « écocentrique » qui insiste sur les devoirs que nous avons à l’égard de la communauté biotique dont nous faisons partie), pour adopter une approche pluraliste des différentes évaluations des valeurs naturelles. Mais il tient ferme sur ce qui est l’ambition fondamentale des éthiques environnementales : affirmer la dimension morale de nos rapports à la nature. Pas plus que ses prédécesseurs, Jamieson ne conçoit l’éthique environnementale comme une simple éthique appliquée, c’est-à-dire comme l’application, à des objets nouveaux, de théories morales préexistantes. Parce qu’elle inclut la nature dans le champ de notre considération morale, l’éthique environnementale remet en cause les limites des théories morales traditionnelles pour lesquelles il n’est de devoirs qu’entre les hommes.

    Le concept de justice environnementale

    [Aujourd’hui] On est ainsi passé d’une interrogation globale sur les rapports de l’homme à la nature à une étude différenciée de l’impact des questions environnementales sur les populations humaines et de l’inégale répartition des dommages environnementaux (mais aussi de ses avantages) entre les différents groupes humains. Telles sont les questions qui relèvent de la justice environnementale. Elles touchent à l’inégale distribution du « fardeau » environnemental, et, par fardeau, il faut entendre les risques, dommages…, liés à la crise environnementale, mais tout aussi bien la répartition des mesures à prendre pour faire face à la situation. Or, ces problèmes de justice environnementale, ignorés par la première génération des éthiques environnementales, ne peuvent être abordés de façon satisfaisante avec les seules théories classiques de la justice, qu’il s’agisse de celle de Rawls, de l’utilitarisme, ou du libertarianisme. On le voit bien dans les nombreux articles sur ces questions que l’on trouve dans les livres de Jamieson. Ces questions de justice environnementale posent des problèmes nouveaux : une forte polarisation Nord/Sud (absente des questions classiques de justice), une dimension temporelle beaucoup plus importante (les fameuses « générations futures »), des problèmes de responsabilité (aussi bien dans l’attribution rétrospective de la responsabilité des dommages actuels que dans la distribution prospective des tâches à accomplir), et, également, une présence de la nature qui n’est pas réductible aux paramètres habituels (particulièrement économiques).

    #éthique #environnement #bioéthique #Larrère #développementdurable #philosophie

  • le surréalisme n’aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre

    Ferdinand Alquié

    André Breton par Marguerite Bonnet
    http://www.jose-corti.fr/auteursfrancais/breton2.html

    Cet #homme de la #quête n’a jamais eu le goût des #voyages lointains. A l’errance de Breton, suffisent la #ville et les #rues ; homme du voyage #intérieur, il demeure avant tout un sédentaire et un #terrien : « la grande #aventure #mentale » est tout ce qu’il importe de courir.

    [Ses] premiers #textes, tout appliqués qu’ils soient au bien-dire, nous emmènent au-delà des influences, vers les constantes d’une nature qui cherche, d’emblée, dans la culture, ce qui s’accorde à ses directions instinctives.

    http://www.youtube.com/watch?v=1rwHcEo4JY4

    A l’écoute des #œuvres de son #temps pour reconnaître vers quoi tend sa propre sensibilité, il la découvre plus accordée, dans ses oscillations, à l’inéprouvé, à l’#inattendu, au #mouvant, qu’à la #permanence du connu, si parfaite qu’en soit la réalisation. Ce qui bouge, même s’il est difficile de saisir le sens du #mouvement, supplante pour lui ce qui demeure.

    Il s’oppose en #art à toute anecdote – « Ecrire n’est pas forcément raconter » – comme à la représentation de la vie réelle, même interprétée, la jugeant « à peine moins servile que l’imitation fidèle » ; il veut atteindre à une #réalité autre qui, #tangentielle à celle du #monde #objectif, appartient en propre à l’œuvre et impose de ne la juger que selon ses propres lois.
    (...) Fort de l’exemple de la peinture de #Braque et de #Picasso, c’est pour une existence pleinement autonome de l’œuvre qu’il combat, refusant de la rapporter avant tout à un réel préexistant. Mais il ne tombe pas non plus dans le #formalisme : « aucune #liberté formelle ne pourra jamais remplacer ce que est l’#âme même de la poésie ».
    (...) Ce qui vient, ce qui, furtivement, est déjà arrivé, c’est la certitude que l’#écriture #automatique délivre, irréfutable : il faut que le poème meure pour que la poésie vive.

    L’expérience de l’#automatisme, dès le premier moment, tend à supprimer ou du moins à affaiblir l’opposition entre ce qui est en nous et ce qui est hors de nous, l’arbitraire n’étant arbitraire que pour notre ignorance et ouvrant en réalité en direction du monde comme des êtres, une autre voie de #connaisssance et de #communication.

    Le caractère « sans précédent » des #Champs_magnétiques, selon l’expression d’#Aragon, leur est donné non seulement par la méthode d’édriture dont lils relèvent, mais aussi par la visée à laquelle pour Breton ils répondent. Dans la grande quête parfois hagarde où, depuis 1916, il se trouve engagé pour confondre l’aventure poétique t la vie, ils marquent un tournant, mais un tournant périlleux : "Les Champs magnétiques dit #André_Breton dans ses notes, « c’est le désir d’écrire un livre dangereux ».

    La poésie de toutes parts, déborde les poèmes ; elle déborde le #langage même ; elle se fait existence. En choisissant de s’abandonner à la parole en dérive, Breton trouve provisoirement un solution au #conflit angoissant de l’écriture et du silence ÷ il n’écrit plus, il est écrit. C’est pourquoi l’écriture automatique figure alors une délivrance.

    La notion de surréalisme (…) rassemble sous l’appellation d’automatisme psychique, à côté de l’écriture, tous les modes d’expresion découverts – et à découvrir – capables d’amener au jour sans médiation réflexive les pulsions de l’inconscient dont la réalité enfouie s’oppose aux « #réalités_sommaires » de la #conscience. Le second temps de la définition, annoncé comme l’acception #philosophie du terme, vise à fonder en raison le surréalisme en l’établissant « sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du #rêve, au jeu désintéressé de la #pensée ». C’est dire que l’homme n’est pas ce qu’il croit être et que la méthode de connaissance définie par l’#automatisme lui révèlera sa vraie nature, « les étendues illimitées où se manifestent ses désirs ».

    Rien dans le Manifeste ne postule une #transcendance ; il n’y a pas d’ambiguïté dans la revendication qui ferme la définition ; non content d’assigner pour tâche au surréalisme l’expression du « fonctionnement réel de la pensée », Breton lui attribue le pouvoir de changer l’existence, ici et maintenant.
    Réduire le Manifeste à une #déclaration de guerre à la raison est simplifier excessivement les #choses ; c’est à l’#avènement d’une nouvelle raison qu’il œuvre, celle qu’invoquait #Rimbaud, raison plus large, capable d’intégrer l’ensemble de la réalité humaine. #Alquié,[dans sa Philosophie du surréalisme] est tout à fait fondé à écrire : « le surréalisme n’aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre ».

    #Littérature #Poésie #Peinture #Surréalisme #Psychisme #Psychanalyse #Dada #Tristan_Tzara #Livres #Vidéo

  • Diogène de Sinope, le chien royal

    Dans la série une vie une oeuvre, un portrait du philosophe « clochard » Diogène de Sinope et sa résonance contemporaine .
    http://www.youtube.com/watch?v=epW-8gZwQEk

    A une époque où #Platon puis #Aristote règnent en maîtres sur la #pensée_athénienne, voici que surgit #Diogène, l’exilé de #Sinope, qui revendique le chien comme emblème philosophique. Il sera « le chien royal », après #Antisthène, « le vrai chien », que l’on considère comme le père fondateur de l’#école_cynique. Diogène crèe le personnage du #philosophe_vagabond, barbe hirsute, manteau de bure, besace et baton dont il fera grand usage pour convertir ses contemporains à la philosophie, la sienne. Vivant dans une jarre à proximité de l’#Agora, interpellant les passants au hasard des rencontres, les #raillant et les #fustigeant de ses féroces jeux de #langage - le #rire est sa #méthode - il engage ses congénères à vivre selon les #lois de la #nature. Faisant fi des #tabous, des #illusions et de toutes les conventions sociales, de provocations en provocations, Diogène vit comme un #chien, mangeant au creux de ses mains, pissant et crachant sur les #puissants, se masturbant sur la place publique... Sa #théatralité fait #scandale et perturbe, par un #renversement absolu des valeurs, la #bonne_conscience de ses contemporains et l’#ordre de la #cité. On l’a beaucoup caricaturé, mais Diogène le #subversif intempestif est un penseur qui exprime avec #radicalité une #vision du #monde et une #pensée philosophique.

    #Philosophie #Cyniques #Grèce #Radio #Audio #France_culture

  • Le Feu #Nucléaire — feu le nucléaire ?
    http://www.larevuedesressources.org/le-feu-nucleaire-feu-le-nucleaire,2381.html

    Aujourd’hui, même des généraux comme Vincent Desportes estiment — contre les clichés colportés par les médias — que non seulement la place de la France dans le monde ne dépend pas de sa capacité de dissuasion nucléaire, mais ils commencent à dire que de sérieuses économies pourraient être faites du côté de l’armement nucléaire : quel progrès ! In memoriam Hiroshima (6 août 1945) & Nagasaki (9 août 1945). Le 11 mars — déjà — deux longues années se sont écoulées avec leur flux de radionucléides depuis (...) (...)

    #Biosystèmes_critiques #Guerre_d'Irak #Japon #Oswald_Spengler #Heidegger #Philosophie_et_Sciences_de_l'homme #XXe_siècle #XXIe_siècle #Guerre_froide_/_Cold_war #Post-apocalytique #Contamination_radioactive #Guerre_de_Bosnie-Herzégovine #Critique_de_la_technique #Crise_écologique #Fukushima #Référendum #Géopolitique #Dévastation #Hans_Jonas #Günther_Anders #Michel_Rocard #Paul_Quilès #Bombe_atomique #Hiroshima_&_Nagasaki #Essais_nucléaires
    http://hypertextbook.com/eworld/einstein.shtml
    http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-bombes-atomiques4.htm
    http://www.bfmtv.com/rocard-sur-bfmtv-veut-supprimer-la-force-actu29495.html
    http://www.liberation.fr/terre/2012/07/13/la-bombe-nucleaire-s-apparente-a-une-assurance-mort_833251
    http://www.lemonde.fr/planete/video/2012/06/21/pour-francois-hollande-la-dissuasion-nucleaire-est-un-element-qui-contribue-
    http://atomicsarchives.chez.com/victoire_guerre_froide.html
    http://www.francesansarmesnucleaires.fr/spip.php?article11
    http://nucleaire-nonmerci.net/nucleairemedical.html
    http://www.cnrtl.fr/etymologie/feu
    http://atomicsarchives.chez.com/tcherno_sous_marin.html
    http://adolfobimer.blogspot.fr

  • La révolte, vue par G. Bataille
    http://anarcomm.noblogs.org/post/2013/07/31/la-revolte-vue-par-g-bataille

    C’est le propre du christianisme d’avoir donné une forme religieuse cohérente (rationalisée) au respect dont le monde de l’activité efficace est digne. Le thème fondamental de l’humanité archaïque atteint l’extravagance dans l’opposition « logique » de Dieu et du mal, de la pureté angélique et de l’obscénité criminelle. L’érotisme n’est sans doute qu’un aspect particulier, mais c’est une pierre de touche : la question est toujours de savoir si nous excédons la limite malgré la conscience que nous avons de l’excéder dangereusement, et malgré notre respect pour la faiblesse d’un monde dont la limite est la condition. Si nous avons conscience du danger et de la destruction de la chose, nous reconnaissons de quelque manière (dans le sentiment du péché, mais aussi dans l’irritation qui voulut ne regarder à rien) le respect que mérite l’interdit que nous violons : l’interdit et le monde immense, dont la forme la plus construite est le Dieu chrétien, qui s’associe à l’interdit. Don Juan serait-il ce qu’il est pour nous s’il ne l’avait pas rencontré et si, le rencontrant, il ne l’avait pas refusé jusqu’à la fin – dans le souffle de la mort ? La volupté serait-elle terrible, ce qu’elle est, sans cette malédiction de Dieu qui nous oppresse quand la volupté nous ravage ?

    #révolte #révolution #philosophie

  • RAGEMAG | Relire #Bachelard : l’homme de science et l’homme de lettres
    http://ragemag.fr/bachelard-homme-science-homme-lettre-36341

    Bachelard est sans doute l’un des visages les plus attachants de la #philosophie du XXe siècle et son parcours atypique étonne autant qu’il fascine. Tourné tardivement vers l’#épistémologie, il explorera toute la fin de sa vie les différentes facettes de l’imaginaire poétique et dans les deux cas, il sera chaque fois à l’origine d’un bouleversement.

  • Quand la poésie côtoie la phénoménologie, ou comment vouloir donner sens à une existence dépossédée de son horizon.

    Deux ou trois choses que je sais d’elle (1967) de Jean-Luc Godard
    http://www.youtube.com/watch?v=cVtYMQ2haeU


    http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/deux-ou-trois-choses-que-je-sais-delle

    Doit-on souffrir pour faire un f#ilm ? 1966 : #Godard a tourné onze longs métrages en sept ans. De Deux ou trois choses que je sais d’elle, il dit « (…) c’est un peu comme si je voulais un #essai_sociologique en forme de roman, et pour le faire, je n’ai à ma disposition que des notes de musique. Est-ce donc cela le cinéma ? Et ai-je raison de vouloir continuer à en faire ? » Epuisé, englouti sous son travail, notre héros ? Craint-il d’avoir découvert ses propres limites ? Godard est mûr pour ne plus filmer désormais ­ comme il s’y abandonnerait ­ que ce qui s’offre à lui, la vie, et confondre son labeur avec elle. Le monde n’a qu’à se laisser regarder, se tenir coi, bien se tenir, le cinéma débarque, faisant feu de tout bois, et tout est son #objectif. Décomposant la vie en trois éléments (#réalité #objective, #subjectivité et #loi d’ensemble), JLG pense sincèrement ­ naïvement ? ­ pouvoir la retrouver telle qu’en elle-même, là, partout, autour. Dans une sorte de torpeur généralisée se joue plein pot un rituel de transsubstantiation brechtien : l’#actrice, son #corps et son #sang se métamorphosent en direct (par le seul effet du verbe) en personnage ; la #pensée entre en jeu. Le #style tend à rendre les #formes humaines, ou le contraire. Les villes changent et la vie s’ennuie dans les cafés (dans deux ans, Mai) ; les coeurs, les âmes grincent comme des portes. Alors, vive l’ivresse : trente ans après, le sujet ­ la #construction de #grands_ensembles et la vie qu’on y mène, une #prostitution_généralisée ­ est un sujet comme un autre (cette cité peu riante à la mode gaulliste, proprette, « #années_60 », est filmée comme #Tati filmait les gratte-ciel et #de_Broca, Brasília) et fait frémir (le pire arrivait). Godard, sans bouteille, filme comme il respire, avec la sérénité et la patience de la fatigue, sans plus aucune douleur, ou à son seuil, parce qu’il n’y a plus d’autre solution pour survivre. Alors, les #femmes, les #hommes, l’#argent, le #travail, la prostitution, l’#aliénation, tout, tout cela, c’est lui, mais aussi l’annonce de ses dix ou vingt autres films à venir : le produit dérivé est le #film lui-même… L’enfance de l’art a-t-elle 36 ans ? Un film, pour être adulte, facile et évident, doit-il être fabriqué à bout de force ? Faut-il avoir mal pour filmer, pour dire sa #souffrance, celle que vous inspire le #monde, celle du monde, ou suffit-il au contraire d’ouvrir l’oeil et le bon ?

    #Cinéma #nouvelle_Vague #Société #Consommation #Politique #Littérature #Philosophie #Langage #Jean-Luc_Godard #Vidéo

  • Acédie

    L’acédie fut pour l’Église ce que le burn-out est au monde de l’entreprise : un affect redouté qui touche l’individu, mais qui sape aussi la foi dans le système, ce qui explique qu’il soit pris au sérieux. Car l’acédie n’est pas une paresse comme les autres. (...)
    Elle surprend, parmi les moines, les perfectionnistes de la foi aux tâches réglées et aux prières quotidiennes, qui ne reculent ordinairement pas devant un jeûne supplémentaire ni devant un office plus matinal encore, mais qui, parfois, s’effondrent.(...)
    Les Pères du désert, Cassien, saint Jean Climaque, Isidore de Séville, saint Thomas et beaucoup d’autres l’ont étudiée en raison de sa fréquence chez les solitaires ou dans
    les monastères. Il faut dire que l’acédie s’emparait des meilleurs éléments et des religieux les plus fervents. Des moines qui n’ont jamais douté, qui semblaient en chemin vers la sainteté, se trouvent un jour fatigués de Dieu. (...)
    Bernard Forthomme, dans un impressionnant volume consacré au sujet, parle de « l’acédie comme surtravail ». Il analyse des exemples de ce que les anciens appelaient « le démon du travail » pour montrer que les Pères de l’Église ont apparenté l’acédie à une maladie du « trop », et non pas de l’oisiveté. C’est l’excès de prière qui a raison de la foi.

    Global burn-out, Pascal Chabot, Puf, Collection “Perspectives critiques”

    #histoire #religion #philosophie #psychologie #danger_travail

  • Une #recension d’Aude sur le dernier livre de #Michéa, publiée hier.

    Vu que c’est globalement positif, si elle se fait repérer par les « antifas », elle va se faire gourmander sévère. :D

    Les Mystères de la #gauche - Mon blog sur l’#écologie #politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Les-Mysteres-de-la-gauche

    Les Mystères de la gauche fait l’archéologie de la gauche au XIXe siècle, la cherche sans succès dans les mouvements révolutionnaires (ni Marx ni les mouvements ouvriers ne s’en réclament) et la trouve chez les libéraux et les radicaux, prêts à écraser la révolution de Juillet ou le soulèvement de la Commune au nom de leurs valeurs. Celles qui sont toujours au goût du jour : liberté individuelle, « démocratie » représentative. La petite #bourgeoisie éclairée lutte avec autant d’âpreté contre l’absolutisme monarchique que contre les soulèvements ouvriers, contre la vieille aristocratie que contre les classes populaires.

    #libéralisme #Histoire #philosophie #Lumières #signifiant #Jean-Claude-Michéa

    • http://www.les-crises.fr/michea-la-gauche-sa-vie

      La plupart des « gens ordinaires » – dont l’ambition première est de vivre décemment d’une activité ayant un sens humain – sont encore massivement attachés à l’idée qu’« il y a des choses qui ne se font pas » (Orwell) et, en particulier, à l’idée que la générosité ou l’esprit d’entraide – ne serait-ce qu’à l’intérieur de la famille – sont des vertus humaines fondamentales. Plus attachés à cette idée, en tout cas, que les membres de l’élite dirigeante pour qui – chacun peut le constater quotidiennement – tous les moyens sont bons pour accumuler de la richesse (business is business), du pouvoir et de la « célébrité ». C’est pourquoi cet attachement des gens ordinaires à un certain nombre de valeurs morales minimales (il ne s’agit évidemment pas de rétablir un quelconque « ordre moral ») constitue, à mes yeux, un point de départ privilégié pour quiconque entend mobiliser l’ensemble des classes populaires (qu’elles votent à gauche, à droite ou préfèrent s’abstenir) contre un système dont l’amoralité de principe conduit précisément à détruire tout ce qui donne encore un sens à leur vie.

      Quant à l’exaspération spécifique du « petit peuple de droite » (je ne parle évidemment pas ici de cette droite d’affaire que symbolisent Jean-François Copé et Christine Lagarde) je reconnais bien volontiers qu’elle prend des formes ambigües quand – du fait de sa diabolisation rituelle par les belles âmes de la gauche bourgeoise – elle en vient à tourner sa colère légitime contre des cibles secondaires et inadéquates.

      Mais ceci nous rappelle seulement que l’indignation morale n’est que le point de départ de la critique politique. Le simple fait d’être un individu décent dans sa vie quotidienne ne protège évidemment pas contre les effets de l’aliénation, ni ne rend spontanément intelligible l’essence de la société capitaliste (d’autant que la désinformation médiatique – notamment dès qu’il s’agit d’économie ou de réforme « sociétale » – a atteint aujourd’hui un stade industriel). Mais pour aider ce petit peuple de droite à surmonter ses confusions idéologiques, il est d’abord nécessaire de comprendre les racines réelles de sa colère. Or ce n’est certainement pas la gauche de Christiane Taubira et de Pascal Lamy – celle qui a définitivement échangé le socialisme de Jean Jaurès contre l’affairisme de Pierre Bergé – qui pourra s’acquitter d’une telle tâche. Surtout si elle persiste à juger des problèmes qu’affrontent quotidiennement les classes populaires à travers le seul prisme de la vie parisienne ou de celle des beaux quartiers.

      Ce serait un progrès humain évident que de proposer un nouveau pacte d’union civile accordant à tous les individus, quels que soit leur orientation sexuelle, les mêmes droits protecteurs (notamment en matière de séparation ou de décès de l’un des conjoints) que ceux qui sont garantis par le mariage traditionnel. A partir du moment, en revanche, où l’une des fonctions anthropologiques de ce mariage traditionnel est d’organiser officiellement la filiation (et, à travers elle, un nouveau système de parenté entre deux familles à présent alliées) il était clair que la volonté politique de substituer au projet d’un véritable « pacte pour tous » celui – purement libéral – du « mariage pour tous », allait faire surgir aussitôt toute une série de problèmes connexes, comme la procréation assistée, la « location » de « mères porteuses » ou l’élargissement du marché de l’adoption.

      Et ce n’est qu’à partir de ces problèmes apparemment connexes qu’il est possible de comprendre qu’avec cette revendication libérale d’un « mariage pour tous » il s’agissait beaucoup moins – pour la gauche – de lutter contre l’« homophobie » que de déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands (la famille est, en effet, l’une des dernières institutions où la logique du don prend encore le pas sur celle de l’échange économique).

      Avec, à la clé, la possibilité d’un monde encore plus inégalitaire – comme celui que décrit Andrew Niccol dans Bienvenue à Gattaca – dans lequel finiraient un jour par coexister – sur fond de marchandisation généralisée de l’existence – deux races distinctes d’enfants : les « enfants de la nature » et ceux (supposés génétiquement plus « parfaits ») de la science et des nouvelles technologies. Nous sommes, certes, encore très loin de ce rêve taubirien. Mais nous savons aussi, malheureusement, que la dynamique aveugle du marché ne possède aucun principe interne de limitation. Ce n’est que du dehors qu’elle pourra être remise à sa place.

      et cc @aude_v et aussi @bug_in qui connaît le bonhomme
      vous en pensez quoi ?

    • Pas de souci pour le retard @aude_v, tu n’as pas à t’excuser :-)
      J’apprécie pas mal Michéa aussi sur son analyse de la disparition de la #logique_du_don et idem j’ai pas mal tiqué sur ce texte-là, notamment sa vision ici un peu angélique de la famille, perçue comme le "dernier bastion" de la logique du don, comme si les relations familiales ne pouvaient pas contenir de nombreuses formes de violence, d’exploitation et de chantage, et comme si on ne pouvait pas en dehors de la famille développer des liens d’amitié, d’entraide mutualisée etc. Je l’ai trouvé assez naïf sur ce coup, ça m’a surpris. Même si ce n’est pas la première fois que je le vois combiner analyses fines et aveuglements (il me semble parfois insister volontairement sur certaines postures « vieux-jeu » comme pour appuyer son démarquage vis à vis de a gauche libérale, quitte à perdre ce faisant en recul critique), là ça m’a semblé gros.

      Si je vois dans certains ethos ruraux et modestes des pratiques bien plus décentes qu’ailleurs où on se flatte avec de grands mots ►http://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself, je ne la lis pas comme un éthique de droite, mais comme une éthique modeste et non-libérale-libertaire

      Oui, je vois les choses comme ça également.

      Pour moi c’est de ce manque de soin, de ces prétextes de merde, qu’il s’agit avec le libéralisme, serait-il libertaire.

      Même avis.

      Sur la question "sociétale" tes constats rejoignent ceux de @le_bougnoulosophe qui disait récemment https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428167503982780416 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428169112481574912 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428172840852918274 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428173215240691712

      Le PS s’est servi de combats minoritaires (antiracisme, féminisme...) de manière sociétale sans jamais les articuler avec la question sociale. Grâce au PS, ces combats minoritaires ont été discrédités, tandis que les conditions socio-économiques n’ont jamais été aussi mauvaises...
      Le « traitement sociétal », c’est le supplément d’âme, la danseuse, le gadget du néo-libéralisme de « gauche »... Comme « l’identité nationale » était le supplément d’âme du néo-libéralisme de droite...

    • Ben, je suis globalement d’accord hein, jvais pas dire le contraire.

      Je suis d’accord (ou plutôt « j’ai confiance en… » car je n’ai pas moi-même l’expertise pour être d’accord historiquement parlant) avec la plupart des diagnostiques de Michéa sur le libéralisme, et son histoire (philosophique et factuelle). Tout en étant très critique sur plusieurs points dont je pense
      – soit qu’il n’a pas creusé, qu’il a mal interprété, ou qu’il amalgame (le féminisme notamment, comme si tout était dans un même sac)
      – soit qu’il fait exprès pour choquer ou pour se mettre à l’écart, un peu comme le dit @koldobika

      Ça pourrait être bien de mettre en commun une liste de questions et/ou critiques formulées de manière bienveillantes. Et si un jour l’un de nous le rencontre (débat) ou a un moyen d’échanger avec lui (mail ou autre), on a cette liste sous la main.

    • @aude_v oui c’est vrai, c’est un aspect important de la famille aussi, comparé à ce que seraient des relations « stratégiques » ou se fait un réseau de potes en fonction de leur CV ou presque. Mais ça suppose que des liens et un sens du devoir et de la générosité subsistent au sein de la famille, et ça j’ai l’impression que ça se délite de plus en plus sérieusement. Dans certains endroits plus que dans d’autres peut-être mais je pense en tout cas que le #narcissisme a fait de gros dégâts dans la famille aussi.
      Et l’inclusivité peut aussi exister dans les liens amicaux. Je pense par exemple aux koadrila qu’on trouve ici en Pays Basque, c’est-à-dire la bande de potes qui se forme dans l’enfance et dure le plus souvent toute la vie, et qui apporte soutien et socialisation (et compagnie pour sortir boire des coups). (et en sortant boire des coups on fait caisse commune, on mégote pas sur qui paie quoi etc., ça relève aussi du don non comptable)

  • Michel Foucault et Noam Chomsky débattent sur la question de la nature humaine, de la justice, et du pouvoir.

    http://www.youtube.com/watch?v=3wfNl2L0Gf8


    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1719

    #Foucault soutient, dans la seconde partie, que la justice est un effet du #pouvoir : « Et parce qu’il [le #prolétariat] veut renverser le pouvoir de la #classe_dirigeante, il considère que cette guerre est juste ». Or #Chomsky, en tant que #militant #anarchiste, s’oppose à cette analyse de Foucault qu’il perçoit comme ayant les mêmes prémisses argumentatives que le #bolchevisme : « On doit montrer que la #révolution #sociale que l’on conduit est menée à une fin de #justice pour satisfaire des besoins humains fondamentaux et non pour donner le pouvoir à un autre groupe simplement parce qu’il le veut ». La conception de Chomsky suppose une conception #essentialiste de la nature humaine qui le conduit à avoir une conception de la #justice non comme construite, mais comme donnée. C’est sur ce point que porte la première partie du débat entre Foucault et Chomsky. Foucault, au contraire, insiste sur le risque que ce que nous définissions comme étant la nature humaine ne soit en réalité que la projection sur la nature de caractères propres à l’organisation de la société dans laquelle nous vivons. Par exemple, si dans une #société, les #femmes ont un #statut #inférieur aux #hommes, on aura tendance à faire de cette #infériorité, non une #caractéristique sociale, mais #naturelle. Néanmoins, Chomsky semble toucher juste quand il argumente que toutes les formes de #résistances au pouvoir ne nous paraissent pas également valables. Il existe bien le problème de ceux qui se soulèvent et mettent en place un pouvoir encore plus #oppressif que le précédent. Cette question pratique, les militants anarchistes sont amenés, par exemple, à se la poser quand il s’agit de déterminer avec qui être solidaire lors d’un soulèvement. Il faut se souvenir que la position de Foucault l’a amené à soutenir, par exemple, la révolution islamique iranienne.

    Le débat entre Foucault et Chomsky pose donc un problème philosophique fondamental tout en exposant les arguments qui sous-tendent chacune des positions. Si l’on considère que le combat du #prolétariat contre la #bourgeoisie est plus juste que l’oppression par cette même classe, alors il faut supposer l’existence d’une nature humaine universelle. Cette nature humaine, comme chez #Kropotkine, suppose que l’homme tend en réalité à l’entraide et désire la #liberté plutôt que l’#oppression, que tous les hommes sont égaux…Mais cette #conception de la nature humaine ne risque que d’être la projection sur la nature de l’#idéologie que nous défendons. Mais si nous nous passons de l’idée de nature humaine fixe, nous n’avons plus de moyens de distinguer ce qui est #juste et #injuste. Nous nous en remettons alors à la loi du plus fort, que ce plus fort soit la #bourgeoisie ou le prolétariat.

    #Philosophie #Psychologie #Linguistique #Histoire #Sciences #Epistémologie #Concept #objet #Nature #Culture #Politique #Marxisme #Anarchisme #Anarcho_syndicalisme #Pouvoir #Ordre_social #Débat #video

  • #Entretien avec #Félix_Guattari qui évoque entre autres la tyrannie des thérapies comportementales qui n’ont qu’un seule objectif selon lui, celui de construire des individus qui intègre le « système »

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?v=jXi8eNHlSM4

    http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html

    Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu’il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l’éclatement des mouvements de jeunesse et la dispersion des idéaux politiques, en opposition avec son milieu familial relativement aisé, il connut sa première grande rupture émancipatoire avec la rencontre qu’il fit de #Fernand_Oury, artisan passionné du futur mouvement de #Pédagogie_institutionnelle.

    Encouragé par le frère de Fernand, #Jean_Oury, #psychiatre, il s’oriente à partir de 1950 vers la #psychiatrie, alors en pleine effervescence. Par son « don » des rencontres, par sa rapidité d’esprit et son insatiable curiosité, il sut intégrer de façon très ouverte de multiples univers — philosophie, #ethnologie, #linguistique, architecture, etc. — afin de mieux définir l’orientation, la délimitation et l’efficacité de l’acte psychiatrique. Avec Jean Oury, dont il était devenu depuis 1955 le principal collaborateur, il poursuivit cette recherche à la clinique psychiatrique de #La_Borde à Cour-Cheverny. Lieu de stage pour d’innombrables étudiants, philosophes, #psychologues, ethnologues, #travailleurs_sociaux, La Borde resta pour Félix Guattari le principal ancrage.

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=hUj-UmEvITE

    Il participa au mouvement du #G_T_psy, qui regroupa de nombreux psychiatres au début des années soixante et créa la Société de psychothérapie_institutionnelle en novembre 1965. C’est au même moment que Félix Guattari fonda, avec d’autres militants, la F.G.E.R.I. (Fédération des groupes d’études et de recherches institutionnelles) et sa revue Recherches , s’ouvrant sur la philosophie, les mathématiques, la psychanalyse, l’#éducation, l’architecture, l’ethnologie, etc.

    La #F_G_E_R_I. représentait l’aboutissement des multiples #engagements #politiques et culturels de Félix Guattari : le Groupe jeunes hispano, les Amitiés franco-chinoises (à l’époque des communes populaires), l’opposition active à la #guerre d’#Algérie, à la guerre du #Vietnam, la participation à la M.N.E.F., à l’U.N.E.F., la politique des bureaux d’aide psychologique universitaire (B.A.P.U.), l’organisation des groupes de travail universitaire (G.T.U.), mais également les réorganisations des stages des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (C.E.M.E.A.) pour infirmiers psychiatriques, ainsi que la formation d’Amicales d’infirmiers (en 1958), les études sur l’architecture et les projets de construction d’un hôpital de jour pour « étudiants et jeunes travailleurs ». Très influencé par le travail de #Lacan — dont il fut l’analysant jusqu’en 1960 —, il prit cependant quelques distances vis-à-vis de l’élaboration théorique de celui-ci. Il fut l’un des acteurs des événements de mai #1968, à partir du Mouvement du 22 mars. Engagé #existentiellement et #éthiquement dans cette remise en question des valeurs fondamentales, c’est alors qu’il rencontra #Gilles_Deleuze à l’#université_de_#Vincennes — deuxième grande rencontre.

    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Fk_OrkMG5YI

    Dans son dernier livre, #Chaosmose (1992), dont le thème est déjà partiellement développé dans Qu’est-ce que la philosophie ? (1991, avec G. Deleuze), Félix Guattari reprend son thème essentiel : la question de la subjectivité. « Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ? [...] Toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de #barbarie. » Cette idée revient comme un leitmotiv, depuis Psychanalyse et #transversalité (regroupement d’articles de 1957 à 1972) jusqu’aux Années d’hiver — 1980-1986 (1985) et aux Cartographies #schizo-analytiques (1989). Il insiste sur la fonction de récit #« a-signifiant », lequel joue le rôle de support d’une subjectivité en acte, à partir de quatre paramètres : « Les flux sensibles et signalétiques, les #Philum de propositions #machiniques, les #Territoires #existentiels et les Univers de référence incorporels. » Ce travail d’#écriture est en prise avec ses engagements #sociopolitiques et culturels, comme en témoignent les Neuf Thèses de l’opposition de #gauche . Il est l’un des principaux organisateurs de l’opération « Un milliard pour le Viet-Nam ». En 1967, il figure parmi les fondateurs de l’#Osarla (Organisation de solidarité et d’aide à la révolution latino-américaine).

    Partie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=aleBHgDS-Qg

    C’est au siège de la F.G.E.R.I. que se rencontrent, en 1968, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Jacques Lebel, Julian Beck... En 1970, il crée le C.E.R.F.I. (Centre d’études et de recherches et de formation institutionnelle) qum reprend la direction de la revue Recherches . Celle-ci publiera des ouvrages relevant de domaines variés, avec la participation de #Gilles_Deleuze, Theodor Zeldin, #Michel_Foucault... Plus tard, soutenant les radios libres, il fonde #Radio Tomate en 1980. Il est attiré par l’expérience #gauchiste autonome italienne. Dans la lignée de #Basaglia, puis de #Rotelli, il participe aux élaborations de l’expérience psychiatrique de #Trieste. Son voyage à Athènes puis à l’île de Léros le met directement en contact avec la révoltante misère psychiatrique concentrationnaire. Ses engagements et son travail philosophique lui ayant valu une renommée internationale, il est reçu dans les universités du Japon, du Brésil, des États-Unis, du Canada, etc. C’est alors qu’il s’engage dans les mouvements #écologiques, essayant de trouver une voie autre que celle de la droite ou de la #« vieille gauche ». Dans #Les_Trois_Écologies (1989), il soutient que l’#« écologie_environnementale » devrait être pensée d’un seul tenant avec l’#écologie_sociale et l’#écologie_mentale, à travers une « écosophie » de caractère #éthico-politique. Au printemps de 1987, il fait paraître, avec Deleuze, le premier numéro de la revue #Chimères. Ses multiples engagements, ponctués par un séminaire se tenant chez lui à Paris, ne l’empêchaient pas de poursuivre avec Gilles Deleuze un travail philosophique scandé par la parution d’ouvrages fondamentaux, tels que #Mille_Plateaux (1980), #Rhizome (1976), #Kafka, pour une littérature mineure (1975). Leur premier livre en commun, L’Anti-Œdipe (1972), avait fait scandale. Ils soutenaient que le délire est « l’investissement inconscient d’un champ social historique ». Critiquant l’élaboration théorique de la psychanalyse, ils proposaient la notion de #« machines_désirantes » ainsi qu’une pratique originale : la #« schizoanalyse ». C’est dans cette perspective que Félix Guattari écrivit #la_Révolution_moléculaire (1977) et #L_Inconscient_machinique (1979).

    Partie 5
    http://www.youtube.com/watch?v=CV_w--wir50

    #Psychanalyse #Philosophie #Anti_oedipe #Individuation #Domination #Anti-psychiatrie #Subjectivité #Perception #Transmission #Structuralisme #Scientisme #Ethique #Ecosophie #Sciences_sociales #Psychologie #Singularité #Esthétique #Technoscience #Mass_média #Livres #Vidéo