• En #Tunisie, la mort d’une #fillette retrouvée échouée sur une #plage suscite l’#indifférence générale

    Le corps d’une enfant a été retrouvé sur une île de l’archipel des #Kerkennah, au large de #Sfax, en décembre dernier, dans la même position que le petit #Aylan_Kurdi en 2015. Mais contrairement à lui, sa #photo n’a pas fait le tour du monde ni engendré la moindre #réaction politique. Un #silence qui en dit long sur la #banalisation des #naufrages en mer.

    Son corps sans vie a été retrouvé échoué sur une plage, le 24 décembre dernier, vêtu d’un blouson rose bonbon et d’un collant. Âgée d’environ 3 ans, la fillette reposait sur le ventre, face contre terre. Les #îles_de_Kerkennah, au large de Sfax, en Tunisie, ont été les tristes témoins de l’ignominie qui se déroule en #Méditerranée chaque jour : les naufrages qui s’enchaînent à la pelle ; ceux que l’on connaît, parce qu’ils laissent des traces derrière eux, et ceux dont on n’a pas connaissance, qualifiés d’« invisibles », pour lesquels aucune embarcation ni dépouille n’est jamais retrouvée.

    Mais cette fois, il y a une photo. L’enfant a été découvert sur la plage de #Sidi_Founkhal au petit matin, par un habitant de Sfax, originaire des Kerkennah, qui a décidé d’immortaliser l’horreur produite par nos politiques migratoires.

    Retrouvé par Mediapart, Boulbeba Bougacha, âgé de 20 ans, raconte avoir voulu « changer d’air » en allant déjeuner avec ses proches sur la plage, aux alentours de 13 heures, le 24 décembre. « On l’a trouvée là, allongée sur le ventre. On a appelé les autorités, qui sont venues la récupérer. Ça a été un choc. On sait que beaucoup de gens meurent en mer, mais on n’est jamais préparé à voir une chose pareille. »

    Sur la même plage ce jour-là, la mer a expulsé de ses entrailles au moins trois autres corps adultes, tous subsahariens. Boulbeba s’est exprimé sur les ondes de la radio locale Diwan FM, le 26 décembre 2022. Mais, fait surprenant, ni l’information ni la photo n’ont été relayées en Tunisie ou ailleurs, hormis dans quelques rares publications sur les réseaux sociaux. On se souvient de la photo du petit Aylan Kurdi, un enfant kurde retrouvé lui aussi échoué sur une plage de Turquie en 2015, quasiment dans la même position, qui avait suscité l’émoi et l’indignation partout à travers le monde.

    Dans l’archipel de Kerkennah, où règnent les familles de pêcheurs, tout le monde ou presque a entendu parler de la fillette. Mais le choc des premières découvertes de naufragé·es en mer a laissé place, depuis plusieurs années, à une forme de #résilience. « On voit des #cadavres presque tous les jours », lâche Nasser*, qui vit de la pêche.

    Lorsque nous le rencontrons à Remla, capitale des îles Kerkennah, l’homme semble soulagé d’être enfin entendu. Au printemps dernier, il dit avoir trouvé un bébé, âgé d’à peine 2 ans. « La dernière fois, j’ai vu quatre ou cinq morts d’un coup. Quand on appelle la garde nationale, ils nous demandent si ce sont des Blancs ou des Noirs. Si ce sont des Noirs, ils ne se déplacent pas. »

    Des pêcheurs traumatisés

    Depuis les années 2000, l’archipel aux 15 000 âmes s’est transformé en lieu de départ pour les personnes souhaitant émigrer vers l’Europe, du fait de sa proximité avec l’île italienne de Lampedusa. Il attire ainsi les Tunisiens, mais aussi, depuis une dizaine d’années les Subsahariens, de plus en plus nombreux à passer par la Tunisie (et le Maghreb de manière générale) pour tenter de travailler et/ou de prendre la mer.

    « De par sa localisation, Sfax a attiré beaucoup de Subsahariens, d’abord parce que c’est la deuxième plus grande ville de Tunisie et qu’il y a un fort besoin de main-d’œuvre, ensuite parce qu’elle est proche de Kerkennah, où des réseaux de passage existaient déjà », analyse Hassan Boubakri, chercheur à l’université de Sousse et de Sfax.

    Jeudi 9 février, des militaires armés contrôlent la montée à bord du Loud, nom du ferry reliant Sfax à Kerkennah en une heure. Plusieurs hommes voyageant seuls sont mis à l’écart, contrôlés puis interrogés.

    « Les autorités surveillent beaucoup l’île désormais, poursuit le spécialiste des migrations. Les Noirs ne peuvent plus rallier Kerkennah et les Tunisiens doivent présenter un justificatif démontrant qu’ils vont travailler ou rendre visite à des proches pour s’y rendre. » Les pêcheurs qui acceptent de s’exprimer confirment tous l’information. Mais ils précisent que des départs par la mer continuent de s’organiser depuis l’archipel, sans doute par l’intermédiaire des Tunisiens y ayant leur « réseau ».

    Les départs se font aussi depuis Sfax, rendant la traversée plus longue et dangereuse pour les exilé·es. « Une journée comme ça, avec un vent du Nord plutôt fort, va nous ramener plusieurs cadavres sur l’île », assure Nasser, qui se dit traumatisé par la vue de visages défigurés ou de corps à moitié dévorés par les poissons et les oiseaux migrateurs, très présents sur l’île. « La dernière fois, j’étais tellement marqué par ce que j’avais vu que sur le trajet retour vers ma maison, j’ai dû m’arrêter sur le bas-côté pour reprendre mes esprits », poursuit-il, le regard vide et abîmé.

    Il y a aussi les squelettes, que les pêcheurs disent observer surtout sur l’île de #Roumedia, située au nord-est de l’archipel. « Il y a un corps qui est là-bas depuis l’Aïd-el-Séghir [la fête marquant la fin du ramadan – ndlr], donc depuis avril dernier. On l’a signalé mais personne n’est venu le récupérer », regrette l’un des amis de Nasser, également pêcheur.

    Un autre explique avoir culpabilisé après avoir laissé un corps dans l’eau lorsqu’il était au large : « Si je l’avais signalé à la garde nationale, elle m’aurait demandé ensuite de l’accompagner jusqu’au #cadavre. C’était trop loin et il y avait de grandes chances que je n’arrive pas à le retrouver », se justifie-t-il.

    Ce dernier se souvient également avoir trouvé, il y a quelques mois, une femme enceinte sur le bord d’une plage. « C’est très dur pour nous. On sort en mer et on ne sait pas sur quoi on va tomber », ajoute-t-il, expliquant avoir constaté une hausse des naufrages en 2022. Tous affirment que « l’#odeur » est insupportable.

    Une question, qu’ils prononcent du bout des lèvres, les taraude : les poissons qu’ils pêchent et qu’ils donnent à manger à leur famille se sont-ils nourris de ces cadavres dont personne ne se préoccupe, parce que « migrants » ?

    À #Mellita, dans le sud des Kerkennah, d’autres remontent régulièrement des corps dans les mailles de leur filet. Certains, comme Ali*, en trouvent coincés dans leur charfia traditionnel, un barrage visant à bloquer le poisson et à le rediriger vers un piège.

    Dans sa maisonnette, l’homme raconte comment il a ainsi trouvé le corps d’un homme d’une quarantaine d’années coincé sous l’eau. « J’ai appelé la garde nationale à 11 heures. J’ai attendu jusqu’à 15 heures mais personne n’est venu le récupérer. Le lendemain, j’ai retrouvé le corps au même endroit. » La garde nationale aurait invoqué un « manque de moyens ».

    Si dix-huit mille personnes ont réussi à traverser la Méditerranée depuis les côtes tunisiennes en 2022 pour rejoindre l’Italie, « au moins neuf mille migrants ont dû mourir en mer », présume un habitant des Kerkennah, qui préfère garder l’anonymat.

    Pour Hassan Boubakri, également président du Centre de Tunis pour la migration et l’asile (Cetuma), plusieurs signes viennent démontrer que l’on assiste à une #banalisation de la mort en Méditerranée, dans un contexte de multiplication des naufrages. « Il y a les #médias qui font régulièrement le décompte des morts, les pêcheurs qui ne sont plus surpris de sortir des corps de leur filet, les riverains de la mer qui souffrent d’assister à tout cela… »

    Et d’ajouter que cette banalisation se traduit aussi à travers les procédures de plus en plus standardisées pour la prise en charge des naufrages et des corps retrouvés. « Tous les acteurs impliqués, comme la garde nationale, l’appareil judiciaire, la médecine légale ou le Croissant-Rouge, sont devenus, même inconsciemment, parties prenantes de cette banalisation. Tout le monde s’accorde à dire que la Méditerranée est devenue un cimetière, alors que cela devrait susciter de la compassion. Mais on est passés de la #compassion à l’#indifférence, avec très peu de perspectives sur les solutions pouvant protéger les personnes menacées », décrypte-t-il.

    La difficile #identification des non-Tunisiens

    Face à ces drames, plusieurs acteurs s’activent, dans l’ombre, pour tenter de documenter les naufrages et permettre l’identification des victimes, comme la plateforme AlarmPhone. Pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui aide au rétablissement des liens familiaux et travaille en coopération avec le Croissant-Rouge tunisien, la recherche et l’identification des personnes disparues en mer sont indispensables.

    Si les autorités tunisiennes restent responsables pour le processus d’identification des personnes ayant perdu leur vie en mer, le CICR intervient en appui, sur la base d’une « demande de recherche », ouverte le plus souvent par un proche de disparu. Il vérifie alors les informations permettant de faire le lien avec la personne présumée disparue. Quelle est son identité ? Quels vêtements ou quels effets personnels avait-elle ? Quel signe distinctif peut permettre de l’identifier ?

    La démarche est plus simple s’agissant des ressortissants tunisiens, pour lesquels les autorités peuvent consulter le fichier des empreintes digitales et dont les familles, basées en Tunisie, se mobilisent pour les retrouver. Elle est moins évidente s’agissant des exilés non tunisiens, dont les proches restent dans le pays d’origine et n’ont pas toujours d’informations sur le projet ou le parcours migratoire de la personne disparue.

    Dans ce cas, le CICR s’autorise à prendre en compte les informations venues d’ami·es ou de connaissances ayant croisé la route d’une personne portée disparue. Mais parfois, le signalement ne vient jamais. « Certains ont peur de signaler une disparition aux ONG parce qu’ils ne font pas la différence avec les autorités. Ils ne veulent pas avoir des ennuis », commente Yaha, une Ivoirienne et entrepreneure installée à Sfax depuis six ans, qui consacre tout son temps libre à accompagner les proches de disparu·es en mer dans leurs recherches, notamment avec le Croissant-Rouge.

    À Sfax, où nous la retrouvons, Yaha rejoint deux jeunes Ivoiriens, inquiets pour un groupe de sept personnes qui ne donnent plus signe de vie. « Il y a cinq adultes et deux enfants, âgés de 2 ans et de 8 mois. Ils ont disparu depuis deux semaines. On sait qu’ils sont morts en mer. Maintenant, on veut savoir si leurs corps ont été retrouvés », souffle le premier, occupé à chercher leurs photos sur son téléphone. La fillette des Kerkennah ? Ils n’en savent rien. Le second commente : « Les gens ne préviennent pas quand ils partent. Il faut attendre qu’ils disparaissent pour qu’on le sache. »

    Tous deux iront, deux jours plus tard, dans les locaux de la garde nationale de Sfax, où ils pourront accéder au registre et aux photos des naufragé·es. Ils seront accompagnés d’un membre du Croissant-Rouge, dont la présence est censée rassurer vis-à-vis des autorités et aider sur le plan émotionnel, dans un moment particulièrement difficile.

    Identifier les personnes disparues n’est pas chose facile : durant le week-end des 28 et 29 janvier, soit la période correspondant à leur disparition, les acteurs associatifs comptent onze à douze tentatives de traversée, dont au moins trois naufrages.

    Une #morgue dépassée

    Pour l’heure, aucune demande de recherche n’a été enregistrée par le #CICR concernant la fillette des Kerkennah, que ce soit en Tunisie ou en Italie. Plusieurs acteurs locaux redoutent que ses parents soient décédés lors du naufrage. « On pense qu’il n’y a pas eu de survivants pour cette embarcation. Elle a été retrouvée à un moment où il y a eu beaucoup de naufrages. On sait juste qu’elle a la peau noire, comme les adultes retrouvés sur place le même jour », indique un membre du tissu associatif. Selon nos informations, son corps est resté un temps à la morgue de l’hôpital de Sfax, avant d’être inhumé.

    « Quand il y a un naufrage, c’est la #garde_nationale qui doit porter secours. S’il y a des personnes décédées, elle les ramène sur terre, où l’unité technique et scientifique prend des photos et des traces d’ADN. [Les corps] sont ensuite emmenés à la morgue, jusqu’à ce qu’ils soient réclamés ou qu’il y ait un ordre d’#enterrement provenant de la municipalité, pour ceux qui n’ont pas été identifiés », détaille la militante des droits humains. Problème, l’unité médico-légale de l’hôpital de Sfax, qui a une capacité de quarante places, est débordée.

    Sollicitées, leurs équipes n’ont pas souhaité s’exprimer. Mais dans un document que nous avons pu nous procurer, l’unité médico-légale fait état d’une « nette augmentation » des naufrages en mer ces dernières années, les exilé·es représentant désormais 50 % de l’activité des effectifs.

    On y apprend également que les personnes de peau noire représentent la majorité des #victimes et que les enfants, de même que les nourrissons, représentent 5 % des naufragés au large de Sfax sur le premier semestre en 2022. La plupart d’entre eux n’avaient aucun document d’identité.

    L’unité souffre de conditions de travail « difficiles », dues à un manque criant de moyens. À plusieurs reprises, des cadavres ont dû, par manque de place, être entreposés sur un brancard dans les couloirs de l’établissement. « Les migrations dépassent tout le monde, admet Wajdi Mohamed Aydi, adjoint au maire de Sfax chargé des migrations, qui évoque un manque de gouvernance à l’échelle nationale. Il y a des tentatives de traversée et des #accidents chaque semaine, voire chaque jour. On s’occupe de l’#enterrement des personnes non identifiées, en essayant de respecter au mieux leur dignité. » Lorsqu’il n’y a pas de nom, un numéro est inscrit sur la #pierre_tombale.

    Les Subsahariens confrontés à la #précarité et au #racisme

    L’élu pointe aussi un phénomène récent, celui de l’apparition d’embarcations en métal utilisées par les migrants pour la traversée (selon plusieurs sources, certains les fabriqueraient eux-mêmes, sous la houlette des réseaux de passage tunisiens).

    Une information que confirme la militante des droits humains déjà citée : « Ces nouvelles #embarcations en métal sont une catastrophe. Ils cherchent à en fabriquer un maximum de l’heure et ne les soudent pas bien. Les gens ont peu de chances de s’en sortir s’il y a un naufrage car les bateaux coulent plus vite et ils restent coincés à l’intérieur. »

    À six kilomètres au sud de Sfax, dans le quartier défavorisé de #Ben_Saïda, où vit une communauté importante de Subsahariens, Junior s’engouffre dans la maison inachevée qu’il occupe, dont les murs en briques sont restés nus. C’est ici que le jeune Guinéen (Guinée-Conakry), âgé de 16 ans, vit avec au moins soixante-dix autres jeunes, originaires de ce même pays, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Mali. Tous ont déjà tenté au moins une fois la traversée et attendent de pouvoir de nouveau tenter leur « chance ».

    Dans l’intérieur sombre de l’habitation, où des matelas et couvertures sont disposés à même le sol, des dizaines de gamins se bousculent, curieux de nous voir pénétrer leur univers. Une majorité de jeunes hommes, encore dans l’adolescence, dont le visage et les corps sont déjà usés par l’exil. « On a été interceptés par la garde nationale il y a deux semaines. Ils nous ont mis en difficulté exprès. Mon frère Mohamed est tombé à l’eau et s’est noyé », résume Junior, encore en état de choc. Il montre une vidéo de la garde nationale fonçant sur une embarcation refusant de s’arrêter en mer. Il montre aussi ses pieds blessés lors de l’interception et restés sans soins depuis.

    Les quelques femmes vivant là, seules ou avec leur enfant, disent être inquiètes pour un couple et son bébé, disparus depuis trois semaines. « On sait qu’ils voulaient traverser. On n’a plus de nouvelles, on pense qu’ils sont morts en mer. » Sur son smartphone, la bouille de l’enfant, dans les bras de sa mère souriante, apparaît.

    Malgré leur disparition en mer, elles veulent partir, elles aussi. « Mais j’ai très peur de l’eau, je ne sais pas nager », hésite l’une d’elles. Elle a quitté son pays pour fuir les violences conjugales. Elle expérimente désormais la violence des frontières.

    Junior n’a pas trouvé la force de contacter le Croissant-Rouge. « J’imagine que mon frère a été enterré. Je n’ai pas cherché à savoir car c’est trop lourd pour moi, ça me fait mal au cœur rien que d’y penser. » Les ados semblent avoir intégré le #risque de mourir en mer. Ils n’ont « pas d’autre choix », assurent-ils. « On ne peut pas rester dans notre pays et on ne peut pas rester ici. »

    Ils dénoncent le « racisme » auquel ils sont confrontés en Tunisie. « Des policiers ont volé mon portable l’autre jour. Au commissariat, ils n’ont pas voulu prendre ma plainte. Dans les épiceries, ils ne veulent pas nous vendre de riz parce qu’il y a une pénurie et qu’on n’est pas prioritaires. »

    Le membre du tissu associatif déjà cité explique : « Leurs #conditions_de_vie se sont durcies. Depuis quelque temps, un blocage a été mis en place à la Poste pour qu’ils ne puissent ni envoyer ni retirer de l’argent. » Il ajoute avoir observé, au cours des derniers mois, de nombreuses « #arrestations_arbitraires » de personnes en situation irrégulière.

    « C’est aussi ça qui pousse les gens à prendre la mer, affirme Yaha. S’ils restent ici sans papiers, c’est comme une prison à ciel ouvert. S’ils veulent rentrer chez eux, ils doivent payer une pénalité [d’un montant maximal de 3 000 dinars tunisiens, soit environ mille euros – ndlr]. Avec cet argent, certains préfèrent partir en Europe, où ils pourront offrir un avenir meilleur à leurs enfants. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/190223/en-tunisie-la-mort-d-une-fillette-retrouvee-echouee-sur-une-plage-suscite-

    #migrations #asile #réfugiés #décès #mourir_en_mer #fille #enfant #enfance #enfants #photographie #racisme #pêcheurs #Alan_Kurdi

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    • En Tunisie, « il faut dépasser la question des #traversées pour penser l’immigration africaine »

      Dans un contexte où le Parti nationaliste tunisien s’en prend violemment à la communauté subsaharienne et où les naufrages ne cessent de s’intensifier en mer, le géographe #Camille_Cassarini revient sur les évolutions de la présence africaine dans ce pays du Maghreb, dont les politiques migratoires n’échappent pas aux mécanismes que l’on peut observer en Europe.

      DixDix-huit mille personnes ont réussi à rejoindre l’Italie depuis les côtes tunisiennes en 2022. Un chiffre en constante augmentation ces dernières années, démontrant que la crise socio-économique, mais aussi démocratique, dans laquelle s’enfonce la Tunisie ne cesse de pousser des personnes sur les chemins de l’exil.

      À l’heure où les naufrages s’amplifient et où la découverte du corps d’une fillette, échoué sur une plage des îles Kerkennah le 24 décembre dernier, vient brutalement nous rappeler la violence des politiques de fermeture des frontières, Camille Cassarini, chercheur à l’Université de Gênes et chercheur associé au LPED/IRD, alerte sur la nécessité de reconnaître l’immigration africaine en Tunisie.

      Après avoir passé plusieurs années à Sfax pour réaliser sa thèse, ville où la communauté subsaharienne est particulièrement importante, le géographe constate qu’un certain nombre de personnes viennent d’abord pour étudier et travailler.

      « Les personnes subsahariennes sont structurellement irrégularisées par l’État tunisien et leur départ prend avant tout naissance dans ce contexte de vulnérabilité juridique », souligne ce spécialiste des mobilités africaines en Tunisie, estimant que la délivrance d’un titre de séjour et l’ouverture de leurs droits pourraient permettre à certains de se projeter en Tunisie. Il faut, dit-il, cesser de penser ces mobilités sous l’angle du transit vers l’Europe.

      Mediapart : Depuis quand observe-t-on la présence d’exilés subsahariens en Tunisie ?

      Camille Cassarini : Depuis les années 1980, avec principalement des étudiants au départ, issus de classes moyennes supérieures, venus se former dans des instituts publics tunisiens. Il y a un premier changement dans les années 1990, qui correspond au grand pari de Ben Ali sur l’enseignement privé, visant à attirer lesdites « classes moyennes émergentes » d’Afrique.

      C’est ainsi qu’on a vu arriver des Camerounais, Congolais, Sénégalais ou Ivoiriens. Au même moment, il y avait déjà des mobilités de travailleurs qui arrivaient en Tunisie puis tombaient en situation irrégulière, mais on n’en parlait pas du tout.

      Un second changement a eu lieu en 2003, avec l’arrivée de la Banque africaine de développement et de son personnel, qui, à la suite des événements en Côte d’Ivoire, a été déplacée à Tunis. En 2011 enfin, l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire a mis beaucoup d’Ivoiriens sur la route. On estime qu’il y avait alors quelques milliers d’Ivoiriens à Tunis, quelques centaines à Sfax. Ces chiffres ont connu une croissance très forte dans les années qui ont suivi. Je dirais qu’aujourd’hui, entre 30 000 et 50 000 personnes originaires d’Afrique subsaharienne vivent en Tunisie.

      Quel est leur profil ?

      On retrouve toujours une très large majorité de personnes ivoiriennes, ce qui est en soi une particularité, voire un paradoxe, car la Côte d’Ivoire n’était pas un pays d’émigration, contrairement à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. On observe surtout la présence de travailleurs, issus de deux principaux groupes socio-ethniques en Côte d’Ivoire (les Akan et Baoulé, ainsi que les Bété, proches de Laurent Gbagbo), qui, avant, ne migraient absolument pas hors de la Côte d’Ivoire et sont issus de couches sociales assez favorisées.

      Dans quelles conditions de vie évoluent-ils ?

      Jusqu’au Covid-19, tous ces groupes vivaient d’emplois relativement précaires ; pas seulement d’emplois journaliers, payés 25 dinars par jour, mais aussi de petites activités commerciales à la valise (le fait de ramener des produits du pays d’origine pour les revendre en Tunisie).

      Cette population arrivait par avion sans visa et vivait en situation irrégulière (puisque une fois passés les trois mois de séjour autorisés, ils n’ont plus de droit au séjour), dans des logements collectifs, parfois individuels et dans des conditions relativement précaires ; mais des conditions qui, au regard de leur précédente situation en Côte d’Ivoire, n’étaient pas forcément si mauvaises.

      Leur salaire leur permettait d’opérer des renvois de fonds et de soutenir leur famille. Notamment au regard du taux de change qui existait entre le dinar tunisien et l’euro, et donc le franc CFA. À partir de 2018, l’État tunisien a développé une autre politique monétaire, faisant doper les exportations et baisser la valeur du dinar. Les cordons de la bourse ont alors été de plus en plus serrés.

      Quel impact le Covid-19 a-t-il pu avoir sur les migrations de Subsahariens vers et via la Tunisie ?

      Étant donné que ces personnes vivaient majoritairement d’emplois journaliers, sur un marché du travail informel, elles ont été les premières à perdre leur emploi. Elles ont vécu une très forte précarité, notamment parce qu’elles n’avaient ni sécurité sociale, ni parachute, ni aucune structure familiale pouvant leur venir en aide. Et on a vu des choses apparaître pour la toute première fois durant cette période, comme la mendicité et le sans-abrisme. Sur le plan des arrivées, il y a eu une forte baisse des arrivées, mais cela a repris dès que le trafic aérien s’est rouvert.

      Selon les ONG, la présence des Subsahariens a fortement augmenté en 2022. Comment l’expliquez-vous ?

      Les arrivées ont augmenté, oui, mais difficile de dire dans quelle mesure. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a plus seulement que des Ivoiriens. Il y a d’autres nationalités qui ont investi cette route migratoire comme les lieux d’installation ouverts par ces mobilités. Des personnes originaires du Cameroun et de Guinée-Conakry, qui pratiquent les routes migratoires entre Afrique de l’Ouest et Afrique du Nord depuis longtemps.

      Alors qu’on les trouvait beaucoup en Libye, en Algérie ou au Maroc, les mobilités ivoiriennes ont ouvert cette route à travers la Tunisie, notamment jusqu’à Sfax. Aussi, sans doute, parce que des routes s’ouvrent et se ferment en permanence, et que les populations cherchent de nouveaux itinéraires. Chaque groupe en migration a sa propre histoire migratoire.

      Ces populations, différentes les unes des autres, cherchent-elles toutes à tenter la traversée pour l’Europe ?

      Mes travaux montrent que les Ivoiriens sont venus en Tunisie pour travailler et s’installer. Ces mobilités s’apparentent donc de plus en plus à une immigration, avec des gens qui restent plusieurs années, fondent une famille et occupent des emplois et une position sociale en Tunisie. On est face à un début d’immigration qui est appelée à rester.

      Concernant les Guinéens et Camerounais (et je le dis avec beaucoup de prudence car je n’ai pas mené d’enquête sur le sujet), on sait que ce sont des groupes connus pour rechercher une traversée vers l’Europe. On sait aussi que ce sont des groupes surreprésentés dans les demandes d’asile en Europe. C’est une donnée sur laquelle on peut s’appuyer pour faire l’hypothèse qu’ils ne sont pas forcément en Tunisie pour y rester, contrairement aux Ivoiriens. Mais il faudrait y consacrer des travaux.

      L’arrivée de nouvelles nationalités a-t-elle changé la donne pour les réseaux de passage ?

      Oui. Ces nouvelles nationalités ramènent avec elles leur expérience de la route et de la traversée. Certaines personnes sont restées très longtemps en Libye et ont acquis de bonnes connaissances dans la fabrication de bateaux. En arrivant à Sfax, qui est une ville littorale avec toute une économie de la mer, elles se sont mises à fabriquer des bateaux ou à acheter des moteurs. C’est le cas des Guinéens et des Gambiens. Aujourd’hui, on voit de nouveaux types d’embarcation en métal.

      Cela étant dit, aucune économie du passage ne se fait sans l’aval, le soutien et la protection de réseaux de passage tunisiens vers l’Europe. Les personnes en situation de domination quotidienne, sans capital social ni économique, n’ont pas les moyens de mettre en place de tels réseaux. Les Tunisiens cherchent un public, certains Subsahariens leur donnent accès à ce public-là, et ensuite, c’est de la négociation et du business. S’il y a une économie du passage des Subsahariens vers l’Europe, c’est avant tout parce qu’il y a une économie du passage des Tunisiens vers l’Europe.

      Avec l’arrivée de ces nouvelles nationalités, l’économie du passage s’est diversifiée. On a une plus grande offre du passage, pour une demande qui n’est pas nécessairement plus importante qu’avant. La conséquence de cela, c’est que les prix ont baissé. Lorsqu’il fallait payer auparavant 5 000 dinars, 1 000 ou 1 500 dinars suffisent désormais pour partir.

      Avez-vous le sentiment que le nombre de naufrages a augmenté ?

      Les organisations de la société civile disent que cela augmente. Mais depuis le début de mon travail en Tunisie, donc en 2017, j’ai toujours entendu parler des naufrages et des morts qui en découlent. L’ennui, c’est qu’on a beaucoup de mal à décompter ces naufrages, on ne sait pas exactement qui meurt, puisqu’on compte beaucoup de disparus en mer.

      En Tunisie, on sent que cette question des disparitions prend de plus en plus d’importance, d’abord chez les familles de Tunisiens disparus qui se mobilisent, mais aussi chez les familles et proches de Subsahariens, parce qu’elles sont installées en Tunisie. C’est plus compliqué en revanche pour les autres, lorsqu’ils sont en transit et n’ont pas forcément de proches en Tunisie. C’est le travail des organisations telles que la Croix-Rouge internationale que de les aider à retrouver un proche disparu.

      Ceux qui survivent à ces naufrages restent confrontés à de forts traumas et ne sont pas du tout pris en charge ensuite. Cela fait partie de toute cette architecture frontalière, qui consiste à marquer les gens dans leur mémoire, leur corps, leur histoire.

      Qu’est-ce qui pousse les gens à tenter la traversée au risque de perdre la vie en mer ?

      Je crois qu’il faut déconstruire les logiques qui amènent les gens à partir, notamment parce que j’ai connu des personnes qui avaient construit une vie en Tunisie (comme les Camerounais) et qui sont parties malgré tout pour l’Europe. Les traversées sont aussi le produit de la fermeture des frontières qui s’opère en Afrique et, sans nier l’influence des États européens dans ce domaine, il ne faut pas non plus sous-estimer la capacité des États maghrébins et africains à développer leurs propres agendas stratégiques vis-à-vis de la migration.

      En Tunisie, les personnes subsahariennes sont structurellement irrégularisées par l’État tunisien et leur départ prend avant tout naissance dans ce contexte de vulnérabilité juridique : c’est parce qu’on empêche les circulations entre pays africains que ces personnes sont amenées à partir. Soit elles dépensent l’argent économisé dans le paiement de pénalités pour rentrer dans leur pays, soit elles paient une traversée vers l’Europe, le tout sous l’effet conjugué de la baisse du dinar, du renforcement de l’appareil policier tunisien et d’un climat de peur.

      Il faut donc poser la question fondamentale du droit au séjour pour les personnes subsahariennes en Tunisie. On ne parle pas de la nationalité, mais de l’obtention d’un titre de séjour qui leur ouvre des droits. Il faut dépasser la question des traversées pour penser l’immigration africaine en Tunisie.

      La Tunisie nie-t-elle l’existence de cette immigration ?

      Jusqu’ici, il n’y avait jamais eu de débat politique ou de véritable positionnement des acteurs politiques vis-à-vis de l’immigration africaine en Tunisie. Depuis quelque temps, le Parti politique nationaliste tunisien a lancé des campagnes xénophobes et racistes de lutte contre la présence africaine en Tunisie, reprenant les mêmes discours que les partis xénophobes en Europe, autour de la théorie du « grand remplacement ». Pour la première fois, un parti fonde sa rhétorique sur la présence africaine en Tunisie. Ce n’est pas anodin, parce que le pays avait toujours nié cette présence.

      Paradoxalement, cela montre que l’immigration africaine devient un sujet politique. On ne la regarde plus seulement comme une sorte d’extériorité, on la pense au regard de la société tunisienne, de manière très violente certes, mais cela fait naître de nouveaux débats. On voit d’ailleurs des acteurs de la société civile qui, en réaction à cette campagne, appellent à la régularisation. Finalement, on a une politisation latente et progressive de la question des mobilités africaines. On est bien face à une immigration.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/190223/en-tunisie-il-faut-depasser-la-question-des-traversees-pour-penser-l-immig

  • Et si vous lanciez un ballon sonde ? Idée pour une Fête, une manifestation, une cérémonie . . . .
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    #publicité #ballons #ballon-sonde #ballon_stratosphérique #ballons_météo #stratosphère #photographie #ovnis #humour

  • #Container Séisme en Turquie : le port d’Iskenderun contraint de fermer Le Marin
    https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/seisme-en-turquie-quais-effondres-au-port-diskenderun-contraint

    La direction générale des affaires maritimes de Turquie a indiqué que des quais s’étaient effondrés dans le port d’Iskenderun après le séisme de magnitude 7,8 qui a touché le pays et la Syrie dans la nuit du 5 au 6 février. Un séisme suivi de dizaines de répliques, dont une de magnitude 7,5.

    Au fond du golfe d’Alexandrette (son ancien nom), Iskenderun, sur la Méditerranée, se situe à une centaine de kilomètres de l’épicentre du tremblement de terre, dont le bilan s’élevait déjà à plus de 2 300 morts en début de soirée. Plusieurs images du port ont circulé dans la matinée sur les réseaux sociaux, sur Twitter notamment, montrant pour certaines une grosse faille dans l’asphalte, pour d’autres des conteneurs écroulés. Le groupe turc Limak, qui gère le terminal à conteneurs - l’un des plus importants de Méditerranée orientale avec une capacité supérieure à un million de conteneurs EVP - a annoncé sa fermeture. Les armateurs, Maersk comme Hapag-Lloyd, ont commencé à proposer des solutions alternatives sur Mersin et Port-Saïd.

    Vers 11 h 30 (13 h 30 heure locale), une réplique a provoqué une nouvelle chute de conteneurs, celle-ci entraînant un incendie, ensuite maîtrisé par les pompiers.

    Les autres ports de la région n’auraient pas subi de dommages, ont précisé les affaires maritimes. La compagnie pétrolière et gazière d’État Botas a de son côté indiqué ne pas avoir constaté de dommages sur ses pipelines, rapportent nos confrères de Tradewinds. Le terminal pétrolier de Ceyhan, d’où sort le brut de la Caspienne et d’Irak, a néanmoins été en partie paralysé par une perte de son alimentation électrique.

    #transport #transport_maritime #mondialisation #séisme #Turquie #photographie

  • https://www.lemonde.fr/international/live/2023/02/06/tremblement-de-terre-en-turquie-et-en-syrie-en-direct-un-nouveau-seisme-enre

    12:20 URGENT
    D’après un nouveau bilan provisoire, le séisme a fait au moins 592 morts en Syrie
    Le bilan provisoire des victimes du séisme en Syrie est monté à 592 morts, selon des chiffres communiqués par le ministère de la santé syrien et des secouristes en zones rebelles.

    Dans le détail, 371 personnes ont été tuées et 1 089 blessées dans les zones gouvernementales alors que les recherches sous les décombres sont toujours en cours, selon le ministère de la santé syrien, cité par l’agence de presse officielle Sana.

    De leur côté, les Casques blancs, des secouristes qui se trouvent en zones rebelles, ont fait état de 221 morts et 419 blessés, ajoutant que ce bilan risquait d’augmenter, « des centaines de familles étant sous les décombres ».

    Parmi de multiples photos dramatiques, celle-ci qui montre des restants de dispositifs solaires #photovoltaïques, illustrant par ailleurs l’isolement de ces zones de tout service infrastructurel moderne, entre autres de l’#électricité, et les investissements que les habitants ont fait pour rendre leur nouveau lieu de vie habitable. Evidemment l’absence d’électricité n’aidera pas à une mise à l’abri et à un retour à la normale rapide...

    Dans le village de Besnia, dans la province syrienne d’Idlib (nord-ouest) tenue par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 6 février 2023. OMAR HAJ KADOUR / AFP

    32aa4db_1675689244174-667546.jpg (580×387)

  • #Lebanon: The energy transition is a learning curve
    Thread by PeterHarling on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1621099501443518464.html

    𝖯𝖾𝗍𝖾𝗋 𝖧𝖺𝗋𝗅𝗂𝗇𝗀

    Feb 2 • 9 tweets • 3 min read

    The best time and place to speak about solar power is during a stretch of bad weather, in a country where you usually have both a lively sun and a moribund electric grid. Solar should be a no-brainer, although it’s anything but ⤵️
    Here, you can see in purple the moments where we received electricity from the public grid, over the past month, as well as their random distribution within a 24h hour timeframe. In yellow, our reliance on self-produced electricity. So far so good
    https://pbs.twimg.com/media/Fn9F1chXEAA9gVO?format=png&name=small

    The problem with solar is that, even with capacious batteries and a merciful climate, you struggle to align production and consumption. Here, note that every day of ours is not only different energy-wise: It involves either a surplus or a deficit
    https://pbs.twimg.com/media/Fn9Hc09XgAAjQVx?format=png&name=small

    In fact, under optimal conditions, surplus is the rule, and the data doesn’t account for it. When your batteries are full and your consumption is low, PV panels stop producing abruptly, as you can see here, when our office was empty last weekend
    https://pbs.twimg.com/media/Fn9JKM-WQAUqt0d?format=jpg&name=small

    Although battery technology has improved, it will only make up for daily cycles and the occasional energy splurge. In bad weather, you must drastically curtail consumption. We use forecasts to reconcile today’s “budget” with future needs
    https://pbs.twimg.com/media/Fn9JilHXwAAjIPg?format=jpg&name=small

    As we are willing to adjust constantly, our system is calibrated for sobriety. However, if you want to consume electricity by modern life’s standards, you need excess PV panels and batteries, which also imply a much larger, wasted surplus
    In sum, the effective use of solar power requires much more than good weather, especially if it is to meet environmental concerns. It calls for some form of scale, where users share on a mini grid at least: for example, our office with residential neighbors
    Second, it implies an energy mix. We use gas for cooking and occasionally for heating, which illustrates how solar energy cannot reasonably be expected to cover all needs at all times. Third, to adapt consumption, you need much better data
    The points above bring us to a fourth and final one: Equipments must evolve. Most solar systems are not designed for mini grids and provide really shoddy data. In turn, most appliances are still meant for the pre-solar age of plenty.

    The energy transition is a learning curve!

    • • •

    https://pbs.twimg.com/media/Fn9Mv7tX0AIsMwy?format=jpg&name=small
    #energy_transition #solar #photovoltaique

  • Ce que la balance commerciale révèle des Libanais en 2022 - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1326484/ce-que-la-balance-commerciale-revele-des-libanais-en-2022.html


    Explosion des importations d’équipements pour produire de l’électricité à partir du soleil au #Liban

    Pierre Khoury, président du Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC), un organisme indépendant affilié au ministère de l’Énergie et de l’Eau, estime à travers ces chiffres qu’en 2022, « le Liban a importé suffisamment de matériel #photovoltaïque pour produire l’équivalent de 1 300 MW. Certes une importante partie sera stockée, mais nous estimons que l’équivalent d’entre 500 et 600 MW a été installé en 2022 ». Ce qui représente une importante révision à la hausse par rapport aux précédentes estimations du LCEC qui tablait plutôt sur l’équivalent de 250 MW installés lors de cet exercice.

    • En parallèle, les chiffres des douanes révèlent aussi d’importantes baisses en ce qui concerne l’importation d’autres catégories de produits, par rapport à la période d’avant-crise. Des baisses intrinsèquement liées aux mécanismes d’adaptation adoptés par les Libanais pour faire face à l’effritement de leur pouvoir d’achat.

      Première catégorie à en pâtir : les médicaments. En 2022, les Libanais en ont importé pour 551,82 millions de dollars, soit 38,7 % de moins qu’en 2021 et à peine 40 % de la moyenne de ce qui était importé avant 2019. [...]
      Les importations de vêtements ont elles aussi souffert. Une grande partie des Libanais ont ainsi été contraints de réduire leurs achats de tels biens en faveur de ceux de première nécessité, voire de survie. Résultat, bien que les importations de vêtements et de chaussures soient respectivement en hausse de 56,67 % et de 65,57 % en 2022, leurs niveaux restent entre 30 et 50 % inférieurs par rapport à ceux d’avant-crise. Toujours dans cette optique de réduction des dépenses, les chiffres des douanes montrent que la crise n’a pas épargné l’alimentation des Libanais. Les importations de viande ont ainsi diminué de 24,11 % par rapport à 2021 pour celles des bovins (vaches, bœufs et veaux), de 25,82 % pour les moutons et de 8,51 % pour les poules. Encore plus inquiétants, ces chiffres montrent des baisses comprises entre 50 et 60 % par rapport aux niveaux d’avant-crise en fonction des catégories.

      Certains secteurs de l’économie libanaise arrivent toujours à tirer profit de la dépréciation de la livre qui leur a permis de réduire leurs prix, pour accroître leurs ventes à l’étranger et s’ouvrir à de nouveaux marchés.

      C’est notamment le cas des agriculteurs qui, malgré une baisse de 50 % de leurs exportations de fruits en 2022 par rapport à 2021, ont quand même réussi à maintenir un niveau trois fois plus élevé par rapport à celui d’avant-crise, avec l’équivalent de plus de 200 millions de dollars exportés, contre une moyenne de moins de 70 millions entre 2014 et 2019.
      Idem pour les industriels des engrais et ceux du plastique, principalement les produits à base de polytéréphtalate d’éthylène, ou PET (utilisé notamment dans la production de bouteilles ou de conteneurs pour aliments).

  • Quand Langlois s’engeula avec Malraux ...


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Langlois#L'%C2%AB_affaire_Langlois_%C2%BB
    C’est une jolie image tirée d’un documentaire sur Malraux. Quelques années plus tard Fassbinder retorqua à la question bête s’il soutenait des terroristes

    „Ich werfe keine Bomben, ich mache Filme.“

    ... encore faudrait-t-il que la présentation dans wikipedia de l’affaire Langlois soit vraie. Elle contribua à une ambiance propice à l’escalade d’engagement des acteurs opposés. La violence des flics et des bombes marqua l’époque suivant le mai ’68.

    En 1968, le ministre français de la Culture André Malraux qui, depuis 1958, a mis à la disposition de Langlois d’importants moyens financiers, décide de le priver de la direction administrative de la cinémathèque, tout en lui offrant la direction artistique. Au ministère de la Culture, on reproche à Langlois de négliger complètement l’administration, la comptabilité et la gestion, d’être incapable de donner les informations établissant le droit de propriété de la cinémathèque sur certaines bobines, et d’être si peu soucieux des conditions matérielles de conservation que des milliers de films se détériorent dans des blockhaus dont il refuse l’accès aux techniciens et à certains chercheurs7. Langlois est finalement remplacé par Pierre Barbin, choisi et nommé par le ministère.

    C’est le début de ce qu’on appellera l’« affaire Langlois ». Le limogeage du fondateur de la Cinémathèque française provoque une avalanche de protestations dans le milieu du cinéma et au-delà, à l’étranger, avec la participation entre autres de Charles Chaplin, Stanley Kubrick, Orson Welles, Luis Buñuel, et, en France, avec François Truffaut, Jean-Pierre Léaud, Claude Jade, Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Jean Marais, etc. Un très actif Comité de défense de la Cinémathèque française est créé le 16 février 1968 pour soutenir Langlois. Son trésorier est Truffaut, qui fait partie des fondateurs du comité, avec notamment Godard et Jacques Rivette8. L’opposition politique au gouvernement s’émeut. Daniel Cohn-Bendit, alors encore inconnu, participe à une manifestation en faveur de Langlois, rue de Courcelles, où se trouve le siège de la Cinémathèque9. Le 25 février 1968, à l’Assemblée nationale, François Mitterrand qualifie l’éviction de Langlois de choquante7.

    Malraux fait marche arrière et Langlois est réintégré dans ses fonctions le 22 avril 19689. Hostile aux soutiens de Langlois dans cette affaire, Raymond Borde estime que la gauche s’est reniée à cette occasion, en défendant « le droit d’un individu sur un patrimoine qui appartient à la Nation9 ».

    « Ich werfe keine Bomben, ich mache Filme ! » | kultur-online
    https://kultur-online.net/inhalt/ich-werfe-keine-bomben-ich-mache-filme

    #histoire #photographie #mai68

  • Marc Riboud - au procès de Klaus Barbie
    http://marcriboud.com/en/politicians/klaus-barbie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Klaus_Barbie

    Nikolaus Barbie dit Klaus Barbie, né le 25 octobre 1913 à Bad Godesberg en Allemagne et mort le 25 septembre 1991 à Pierre-Bénite1,2 en France, est un criminel de guerre allemand, officier de police SS sous le régime nazi.

    #histoire #photographie #nazis

  • Berlin in den 1940er-Jahren: Seltene Farbfotos – ganz ohne Krieg
    https://www.tip-berlin.de/kultur/buecher/1940er-jahre-berlin-fotos-farbe

    Berlin in den 1940er-Jahren, da denkt man an Schwarzweiß-Fotografie, Panzer und Trümmer. Ein Bildband aus dem Sutton Verlag zeigt eine ganz andere Stadt und das in Farbe! Es ist eine noch fast intakte Welt, obwohl die Nazis politisch das Sagen hatten, die Juden ermordet wurden und in der ganzen Welt der Krieg tobte.

    #Berlin #Geschichte #Photographie

  • Neue Photographische Gesellschaft-Steglitz
    http://www.npg-steglitz.de/index.htm

    Das wohl bekannteste Steglitzer Aushängeschild der Zeit um 1900 war wohl die Neue Photographische Gesellschaft, die ihr großes Fabrikationsareal zwischen Siemens-, Birkbusch und Luisenstraße (seit 1931 Nicolaistraße) hatte. Der äußerst tatkräftige Ostpreuße, Arthur Schwarz, 1862 in Braunsberg/Ostpreußen geboren, gründete am 5. Juli 1894 in Schöneberg mit zehn Angestellten seinen ersten fotografischen Betrieb als GmbH mit einem Grundkapital von 75.000 Mark. Man beschäftigte sich mit der maschinellen Herstellung von Fotografien, gleichzeitig mit der Fabrikation fotografischer Papiere und Bedarfsartikel. Schon 1895 wuchs die Gesellschaft auf 35 Mitarbeiter an, so dass die gemieteten Räumlichkeiten in Schöneberg nicht mehr ausreichten und nach dem Kauf des Steglitzer Grundstückes 1896 schon im Frühjahr 1897 das neue Fabrikgebäude bezogen werden konnte. Zwei Jahre später fand die Umwandlung in eine Aktiengesellschaft statt, so dass der Aufschwung mit Tochterunternehmen in London, Paris, Rom und New York nicht mehr zu übersehen war. Zum zehnjährigen Bestehen verfügte man über 650 Angestellte, einige Jahre später waren es etwa 1.200.

    Für die Angestellten vorbildlich waren die verschiedenen Wohltätigkeitseinrichtungen der Neuen Photographischen Gesellschaft wie eine Fabrikkrankenkasse, die den Beschäftigten neben freier ärztlicher Behandlung und Arznei ein angemessenes Krankengeld gewährte. Weihnachten bekamen sämtliche Angestellte Geldgeschenke, im Jahre 1903 waren dies immerhin insgesamt 20.000 Mark. Wer länger als ein Jahr in der Fabrik arbeitete, erhielt Urlaub bei voller Lohnzahlung. Generaldirektor und Kommerzienrat Arthur Schwarz stiftete eine Bibliothek für die Fabrik mit über 1.600 Bänden, die den Angestellten kostenlos zur Verfügung standen. Darüber hinaus gab es eine freiwillige Fabrik-Feuerwehr, die im Jahre 1904 aus 37 Mann bestand. Etwas Besonderes war das Kasino, dessen Speisesaal 36m lang, 14m breit und 12m hoch war. Hier erhielten die Mitarbeiter Speisen und Getränke zum Selbstkostenpreis, dem weiblichen Personal wurde freier Mittagstisch gewährt. Das Kasino besaß einen Lesesaal, in der Saalmitte befand sich eine Bühne, die für Theateraufführungen vorgesehen war, hier gab es auch gesellige Veranstaltungen mit Vorträgen usw.

    Die NPG ist damals weit über die Berliner Grenzen zu einem Begriff geworden. Allein auf dem Gebiet der Post- und Stereoskopkartenherstellung wurde in großer Vielfältigkeit produziert. Bilder der Hohenzollernfamilie, bekannter Militärs, von Kriegsschiffen, Abbildungen von Skulpturen verschiedenster Bildhauer, Berliner Zoobilder, Glückwunschkarten, Landschafts- und Städteansichten und eine Menge so genannter Kitschkarten waren ein Teil des Repertoires, alles in bester Qualität, schwarzweiß und koloriert. Für die große Zahl von Kaiserbildern, die in Schulen, Kasernen und sonstigen öffentlichen Gebäuden hingen, bedankte sich Wilhelm II. bei der Neuen Photographischen Gesellschaft für die Ausführung in einem besonderen Schreiben.

    Diese Erfolge waren vor allem Arthur Schwarz zu verdanken, der sich auf unzähligen Reisen u. a. nach England, USA (60 Städte in 75 Tagen), Kanada, Mexiko, Russland, Griechenland, Italien und Frankreich vielfältige Erfahrungen und Kenntnisse erwarb und Kontakte schloss, die ihm für den Aufbau seiner Unternehmung, die er 1890 in London und 1892 in New York mit der Vertretung photografischer Spezialitäten begründete, in hohem Maße zugute kamen.

    Große Verdienste erwarb man sich in der NPG bei der Herstellung lichtempfindlichen, fotografischen Papiers, speziell Bromsilberpapiers, sowie der Verwendung desselben im Rotationsverfahren. Automatisch arbeitende Belichtungs- und Entwicklungsmaschinen beschleunigten das Verfahren und lösten die Fotoherstellung mit Hilfe von Glasplatten ab.

    Die „Kilometerphotographie“ machte es möglich, dass an einem Tag mehr als 40.000 Karten hergestellt werden konnten.

    Die Grundlagen der heutigen Farbfotografie wurden durch den Chemiker Dr. Rudolf Fischer und seinem Mitarbeiter Dr. Hans Sigrist in den Jahren 1910-1912 in den Laboratorien der NPG entwickelt.

    1912 zog sich Arthur Schwarz von seinen leitenden Stellen zurück, die Konkurrenz und die allgemeine wirtschaftliche Situation machte ihm und der Firma zu schaffen. Der 1. Weltkrieg ließ vor allem die internationalen Geschäftsbeziehungen schrumpfen, so dass die Nachfrage und damit die Fabrikation stark nachließ.

    Im Jahre1921 kam das Aus. Die NPG wurde von der Dresdener „Mimosa“ übernommen und als Tochter bis 1948 weitergeführt.

    Auf dem Gelände siedelte sich u. a. zwischen Oktober 1932 bis April 1933 das Dessauer Bauhaus unter Mies van der Rohe an.

    Wolfgang Holtz

    https://de.wikipedia.org/wiki/Neue_Photographische_Gesellschaft

    Die Neue Photographische Gesellschaft m.b.H. (NPG) war ein deutsches Unternehmen, das von 1894 bis 1948 bestand. Es entwickelte das NPG Pigmentverfahren, vereinfachte die Massenherstellung von Fotografien und gilt als der Erfinder der „Kilometer-Fotografie“. Dabei wurde statt einzelner Bögen das Fotopapier erstmals in „kilometerlangen“ Rollen eingesetzt. Ebenso war sie als Verlag aktiv.

    #Deutschland #Preußen #Steglitz #Siemensstraße #Birkbuschstraße #Nicolaistraße #Geschichte #Photographie #Arbeit #Technologie #Kaiserreich

  • Dans le Gers, une zad fait de l’ombre à des panneaux solaires
    https://reporterre.net/Dans-le-Gers-une-zad-fait-de-l-ombre-a-des-panneaux-solaires

    Sur les coteaux d’Haget, en plein soleil derrière la grande affiche « Résistance et Sabotage, Haget Sauvage », un nouveau visage fait son apparition. Sabine habite avec son mari dans la seule maison collée directement au futur parc photovoltaïque. « Je ne suis pas contre les panneaux solaires, loin de là, mais pourquoi ne pas privilégier les hangars ou les grands bâtiments pour le photovoltaïque ? Tout a été fait discrètement dans ce projet, il n’y a pas eu de réelle prise en compte de l’avis de la population. »

    Marc, un autre Hagétois, est également de passage durant cet après-midi particulièrement ensoleillé. « Je promène souvent mes chiens sur ces collines », lance le retraité qui vit dans la commune depuis plus de quarante ans. « Je ne savais pas que le parc photovoltaïque était si important, je pensais qu’ils allaient mettre une dizaine de panneaux sur l’ancienne décharge », poursuit l’homme qui semble bien connaître les militants présents sur les collines. « Heureusement qu’il y a des jeunes comme eux qui défendent la nature face à ce genre de projet. »

  • « On ne sort jamais d’une image politique »
    https://laviedesidees.fr/On-ne-sort-jamais-d-une-image-politique.html

    La photoreporter Adrienne Surprenant traque les effets de la dengue et du dérèglement climatique partout dans le monde. Tout en montrant la cruauté ou la douleur du monde, elle s’efforce de concilier #témoignage et #esthétique en établissant avec ses sujets un rapport de confiance réciproque.

    #International #violence #guerre #photographie #épidémie

  • La carte postale, une archive des #grands_ensembles
    https://metropolitiques.eu/La-carte-postale-une-archive-des-grands-ensembles.html

    La sélection de cartes postales présentée par Renaud Epstein dans On est bien arrivés propose un regard inattendu sur les grands ensembles d’habitat social et leurs habitants, plus sensible et loin des stéréotypes. Ce livre original met en lumière un objet oublié, voire ignoré, la carte postale du grand ensemble d’habitat social. Le politiste Renaud Epstein y présente un échantillon d’un fonds de 3 000 cartes postales, neuves ou utilisées, qu’il a collectées au cours des trente dernières années lors de #Commentaires

    / #architecture, #banlieue, grands ensembles, #habitat_social, #HLM, #photographie, #urbanisme

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-ballif4.pdf

  • Wisconsin Death Trip encore
    https://wisconsin-death-trip-blog.tumblr.com

    v

    #photographie #suicide #adolescence

    • Bof, les systèmes de surveillance sont toujours entourés du mythe absurde d’infaillibilité. En ce qui concerne la qualité d’un faux on ne doit pas oublier qu’il n’a jamais suffi de fabriquer de faux papiers parfaits, la crédibilité de leurs utilisateurs est toujours un facteur plus important que leur qualité technique. Puis si tu as l’impression de manquer de moyens sophistiqués il te faut un peu de chuzpa et tu passes partout en te servant des moyens de bord. En principe il s’agit d’emmener des surveillants à ne pas respecter les consignes.

      Si par exemple tu obtiens l’accès a des personnes possédant quelques privilèges anodins tu peux obtenir sans problème de vrais faux papiers. Aujourd’hui c’est nettement plus simple qu’en 39-45 car il n’est plus nécessaire de posséder le talent et la perfection artisanale du fausseur d’antan. Des compétences de ce type sont toujours utiles mais on se débrouille très bien sans.

      A l’époque du mur de Berlin on s’intéressait beaucoup aux possibilités de le passer sans en avoir l’autorisation officielle. Au fond c’était facile si tu n’avais pas besoin de retourner en RDA. La solution qui marchait à tous les coups était de traverser la frontière dans le coffre d’une voiture alliée parce qu’il était interdit aux douaniers et gardes frontière de la contrôler. Après il y avait pas mal de plans moins évidents mais sans danger mortel.

      Déjà à l’époque c’était une mauvaise idée de faire appel aux passeurs professionnels. D’abord car ils n’étaient pas si professionnels que ca et se faisaient régulièrement prendre. Puis ils n’étaient pas tellement intelligents et ne proposaient pas d’itinéraires originales. Alors ils tombaient sous la règle que tu as de grandes chance de réussir un truc s’il n’est pas trop bête et si tu es le premier à l’essayer. Si tu as du succès qui n’est pas seulement dû au hasard tu peux refaire le coup, mais à partir de la troisième tentative les chances de te faire prendre augmentent considérablement.

      Là tu peux passer le tuyaux à d’autres intéressés et trouver de nouvelles idées pour toi même. Les pros on tendance à ignorer cette règle car il essayent de tirer un profit maximal d’un plan qui marche. Comme toutes le bonnes idées tôt ou tard la méthode commence à être connue. Puisque dans ce domains il n’y a pas de brevet, l’utilisation de la méthode se généralise et c’est le moment quand le premier se fait prendre.

      Plus tard j’ai vu comment avec chaque étape d’amélioration des systèmes de surveillance les techniques de contournement sont devenues de plus en plus banales. J’en tire la conclusion qu’il ne faut jamais rester là immobile comme le lapin devant le serpent mais regarder ailleurs et développer une vue d’ensemble qui permet d’identifier les failles dans les murs.

      Pour finir cette diatribe j’insiste sur l’importance des réseaux solidaires composés d’hommes et de femmes fiables qui n’ont pas peur des réprésailles que le pouvoir en place fait peser sur chacune et chacun qui fait partie d’une organisation humanitaire aussi inexistante soit-elle. Il faut connaitre quelqu’un qui peut ... c’est la condition éternelle de la convivialité qui se moque des normes et identités imposées par le pouvoir et ses idéologies infâmes. Apprenons à nous connaitre, à reconnaitre celles et ceux qui sont de véritables êtres humains prêts à agir en dehors des normes imposées par la société de concurrence et du mérite. Je ne vous parle même pas des structures racistes et xénophobes qui encerclent notre quotidien. Soyons humains.

      #frontières #mur_de_berlin

    • Adolfo Kaminsky, un faussaire contre les fossoyeurs
      https://blogs.mediapart.fr/jonas-pardo/blog/100123/adolfo-kaminsky-un-faussaire-contre-les-fossoyeurs

      Il travaille avec les résistants de tout bord (...). Concentré sur sa mission, il tait son identité Juive lorsqu’il entend les remarques antisémites de certains de ses « camarades ».

      (...) l’OAS tentera de l’assassiner, ce qui le poussera à déménager en Algérie où il deviendra professeur de photographie et mettra fin à son activité de faussaire.

  • The Real Story Behind Eerie Wisconsin Death Trip
    https://artfulliving.com/the-real-story-behind-eerie-wisconsin-death-trip

    A l’époque de la Johnson County War , source d’inspiration pour le film Heaven’s Gate de Michae Cimino , quelques milliers de kilomètres vers l’est la petite ville de Black River Falls est frappée par un déclin comparable à celui de la Motor City Detroit cent ans plus tard. En 1973 le jeune chercheur Michael Lesy traite dans sa thèse cette vague de maladies et catastrophes individuelles qui n’est à mon avis rien d’autre qu’une expression des contractions pendant la naissance de l’impérialisme étatsunien.


    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Sweeny

    A travers des coupures de presse l’auteur décrit le destin de nombreuses victimes de la transformation politique et économique dont celui de Mary Sweeny. Elle y apparait comme précurseure des fous furieux rebelles qui allaient dans les années 1960 et 1970 fonder les mouvements anti-psychiatriques et hostiles à la médecine dominée par les médecins tout-puissants.

    On y découvre la pauvreté absolue comme première raison des actes de folie et désespoir.

    “There were 2 feet of snow on the ground [in Iron County] and the mercury [hovered] below the zero mark most of the time. The mines began shutting down last June, and at present there is not a single mine in operation on the entire [Gogebic] range — a region that mined something like 10,000,000 tons of ore last year. There are altogether about 15,000 people in a helpless condition ... strong men were found weeping because their sick wives and helpless children had nothing to eat and next to nothing to wear. Many of the single men are leaving the country, seeking a means of livelihood elsewhere, the railroads furnishing free transportation.” [12/7, State]

    Sans capital ni force physique ni idée de génie sauvaient les hommes et femmes de l’abîme.

    “Albert Proch has been adjudged insane by the La Crosse physicians. For some years he has been working over a perpetual motion machine ... a short time ago he applied to the Common Council for financial assistance that he might perfect and patent his machine.” [12/21. State]

    Autour de 1900 la migration intérieure ne constituait plus qu’une issue incertaine, la « fronteer » à l’ouest ayant disparu avec l’accaparement des prairies par les grands capitalistes éleveurs de bétail.

    May 17, 2018 by Wendy Lubovich - Some very unsettling things were happening in Black River Falls, Wisconsin, from 1890 to 1900: epidemics, insanities, suicides, burnings, bank closings, early deaths. This darker side of life was chronicled in the 1973 book Wisconsin Death Trip, a poetic and disturbing collection of photography and newspaper accounts about life in small-town America.

    The tome struck a cord and quickly became a cult classic. And now, 45 years later, the fascination continues. But why? “I’m not really sure,” confesses author Michael Lesy. “The book took on a life of its own for reasons beyond me.” Now a professor of literary journalism at Hampshire College in Amherst, Massachusetts, the 73-year-old surmises that “maybe it reminds people of their own predicament, this gigantic, relentless nightmare of being alive.”

    It all started quite by accident in 1968, when Lesy was a college student in Madison. Bored one day, he found himself at the Wisconsin Historical Society. He remembers the space was dark and empty. Janis Joplin was playing somewhere in the distance. He met curator of iconography Paul Vanderbilt, who introduced him to an archive by turn-of-the-century portrait photographer Charles Van Schaick. “I thought some of the studio portraits were pretty amazing.” Lesy recalls. “The whole experience that day seemed like a separate universe.”

    Intrigued by these striking images, he wanted to know more. So he scoured spools of microfilm and read countless newspapers from that time period. What he found were often haunting, dryly written accounts of the harsh existence in this small Wisconsin town: banks closing, children dying of disease, admissions to the local asylum — the American dream gone wrong.

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28724

    The Photography
    Van Schaick was the ultimate small-town photographer, in the business of creating visual records made to order: births, marriages, families, businesses, homes, even horses as visual proof of their breeding potential. He wasn’t trying to be an artist, just a competent county photographer. His portraits show basic ideas of form and composition but were intended simply to freeze a moment in time, to preserve a likeness. “Commercial photography, as practiced in the 1890s, was not so much a form of applied technology as it was a semi-magical act that symbolically dealt with time and mortality,” Lesy writes in the book’s introduction.

    This description is particularly apt when it comes to creating postmortem portraits of children. Heartbreaking images of small babies posed inside their tiny, satin-lined caskets. Even side-by-side coffins of siblings who had died together. Although these images may seem harsh to modern eyes, back then they were acts of love. So many children were dying of diphtheria in the 1890s, and grieving parents wanted physical records that their children had existed. Family snapshots had not yet been invented, so these formal portraits of death were the only visual reminders of what their loved ones looked like.

    All told, Van Schaick left behind 30,000 glass plate negatives when he died in 1940. They sat in his studio for 30 years until the Wisconsin Historical Society salvaged 8,000 of them. Of those, Lesy chose fewer than 200 for his book. We see a stern-looking woman with a vacant glare posing in a doorway. Young men in formal suits standing amidst a sea of deer mounts. A young mother’s face with searching eyes. These seemingly timeless visual touchstones are the kinds of images that stay with you. “The idea of trusting what you see is crucial to this kind of work,” posits Lesy. “It’s neurological — registering in the present, but it’s about the past.”

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28597

    The Written Word
    The Badger State Banner was a weekly newspaper tasked with reporting both the mundane and the morose goings-on in Black River Falls and surrounding Jackson County. It was edited by Frank Cooper and his son George. They told their stories in small chunks of copy, written in a pared-down, matter-of-fact style. Nuggets of daily life chronicled tales of arson, murder and madness swirling around this small Northern town.

    Often they were turning deeply personal matters like suicide and mental illness into public conversations, confirming the many whispers people had already heard. And yet, these news tidbits were also a way for the community to collectively share in their plight. This weekly dose of reality was delivered in a most distinctive tone. “The major voice that drones throughout the 10 years of loss and disaster — cold, sardonic and clear, like black marble — belongs to Frank Cooper,” Lesy writes in Wisconsin Death Trip. “His blocks of prose are veined here and there by the acute, sensual style of a novelist.”

    As it turns out, there were many of these news nuggets from which to choose. All across America, financial difficulties were causing banks to close. This depression hit Black River Falls hard. Area businesses were closing down; people were out of work. The mostly German and Norwegian immigrants endured long, bleak winters in this isolated landscape. And when disease ravaged the community, all seemed hopeless. This was not the new opportunity they had traveled across an ocean to find.

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28921

    The Alchemy
    It’s hard to categorize Wisconsin Death Trip. Is it history? Poetry? Photojournalism? There’s something about the way the images and text are combined. We see pages of compelling photography, yet no captions to indicate who these people are. We read newspaper snippets and wonder which faces might possibly connect with which stories, if any at all. It’s all left to our imagination. It’s an “alchemy,” as Lesy calls it, of carefully chosen fragments of history layered together. “It’s a way of using pictures and words to tell a story, a history,” he notes. “I wanted to provide people with an experience.”

    The author explains that the book’s overall theme is “death and rebirth.” It’s divided into five distinct parts: The introduction and conclusion have to do with being born and dying young, while the middle three chapters delve into how men and women come together and apart. There are also five distinct voices that guide readers: the father-and-son newspaper editors, a medical-records keeper for the state mental asylum, a town historian and a town gossip. When asked about the book’s title, Lesy pinpoints the phrase to the time period and the counterculture cravings of the 1960s. “Oh yes, my friends and I did drugs, certainly acid,” the author admits candidly. “We all tripped.”

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-23745

    The Art
    Lesy has always insisted that Wisconsin Death Trip was not just a portrait of one particular town but rather the psyche of a group of people who lived in a certain time and place. “It was the state of the whole region,” the author reminds us.

    “The book is about all of us; it’s our shared history — the whole catastrophe.”

    In the 45 years since the book was published, he has not returned to Black River Falls. And while it’s been more than a century since these particular inhabitants of this Northern town were alive, he wonders if the emotional history hasn’t lingered all these years later. “All that dreadful stuff is likely still alive and well in terms of trauma memory,” he posits.

    There has always been something cinematic about the sequencing of the book: patterns and rhythms of life. Simultaneous dream and nightmare. In fact, Lesy first imagined Wisconsin Death Trip as a movie back in 1968; a lack of financing prevented it from coming to fruition.

    But in 1999, a movie was made. Not by Lesy, but by British director James Marsh. The mostly black-and-white docudrama combines re-enactments of the book’s newspaper accounts accompanied by distinctly dry narration. An arthouse success, it has been featured on Netflix in recent years and is available for viewing on YouTube.

    Although these days Lesy is busy working on other books, Wisconsin Death Trip continues to send tentacles out into the world. It has inspired a number of musical works, including opera, bluegrass and even a song from a British post-punk band. It has been made into a dance. Many novelists have cited it as inspiration, among them Stephen King, who credits the tome as an influence for the novella 1922. Even the Bob Dylan biopic I’m Not There used visual elements from the book. “The only reason to do art is to make more art,” Lesy concludes. “The book has spawned dozens of different art forms. It’s radioactive; it has a life.”

    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-29160

    #photographie #histroire #USA #impérialisme #crise #folie #meurtre #suicine #pauvreté

    Wisconsin Death Trip
    https://en.wikipedia.org/wiki/Wisconsin_Death_Trip

    Horror - Als sich der Wahnsinn über Black River Falls legte | STERN.de
    https://www.stern.de/panorama/wissen/horror---als-sich-der-wahnsinn-ueber-black-river-falls-legte-8235238.html

    The official website of the City of Black River Falls
    https://blackriverfalls.us

    Mary Sweeny
    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Sweeny

    The Most Horrifying Things That Happened In Black River Falls, Wisconsin
    https://www.ranker.com/list/terrible-things-that-happened-in-black-river-falls-wisconsin/erin-mccann

    Johnson County War
    https://en.wikipedia.org/wiki/Johnson_County_War

    Hole-in-the-Wall
    https://en.wikipedia.org/wiki/Hole-in-the-Wall

    Heaven’s Gate
    https://en.wikipedia.org/wiki/Heaven%27s_Gate_(film)

    Tags : #black_river_falls, #death, #history, #Wisconsin

  • La catastrophe et les parasols - Le Dessous des images | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=maX4kjEUMpc

    Alors que flambe la forêt girondine, des vacanciers profitent du sable, du soleil et de la mer. Cette photographie de juillet 2022 nous reprocherait-elle notre indifférence face au dérèglement climatique ? Sonia Devillers analyse cette image en compagnie de son auteur, le photographe Thibaud Moritz.

    Une plage du sud-ouest de la France, peuplée de baigneurs insouciants. Au loin, les premières fumées d’un incendie de forêt s’élèvent. Le feu va ravager plusieurs milliers d’hectares en moins de 10 jours. Diffusée le 13 juillet 2022 par l’Agence France-Presse, la photo a été largement reprise par la presse nationale et étrangère. Le contraste entre le danger et la quiétude surprend. Un effet ? Une réalité ? « Le dessous des images » vous raconte cette photo en compagnie du photographe Thibaud Moritz, son auteur, et du chercheur en sciences de l’information Maxime Fabre.

    #EMI #Image #Photographie #Médias #Climat #SVT #Presse

  • #TuNur, il modello di esportazione di energia verde dal Nord Africa all’Ue

    Un’impresa britannico-tunisina sta progettando una gigantesca centrale solare a nel deserto della Tunisia, un impianto che richiede un enorme consumo d’acqua. L’energia verde però andrà solo all’Europa.

    Produrre energia pulita a basso costo tra le soleggiate dune del deserto del Sahara è stato per decenni il sogno di diverse aziende private, alla costante ricerca di nuove fonti energetiche. “Il Sahara può generare abbastanza energia solare da coprire l’intero fabbisogno del globo” è un mantra ripetuto più o meno frequentemente, da aziende e lobby, a seconda della congiuntura economica o politica.

    Tra costi esorbitanti e accordi internazionali irrealizzabili, i progetti di esportazione di energia solare dal Nord Africa all’Europa sono però stati messi da parte per anni. Tornano di attualità oggi, nel contesto di crisi energetica legata alla guerra in Ucraina. Con un inverno freddo alle porte, senza il gas russo, gli Stati europei puntano gli occhi sulle contese risorse dei vicini meridionali. Con l’impennata dei prezzi dei combustibili fossili, la transizione energetica non è più semplicemente urgente in funzione della crisi climatica, ma anche economicamente conveniente, quindi finanziariamente interessante.

    A maggio 2022 l’Unione europea ha annunciato di voler aumentare gli obiettivi di energia prodotta da fonti rinnovabili fino al 40% entro il 2030, dotandosi di 600 GWh supplementari di energia solare. Ma il vecchio continente non ha né lo spazio né le risorse per produrre internamente la totalità del proprio fabbisogno di energia verde. Ed ecco che gli annunci di mega progetti di centrali solari in Nord Africa, così come quelli di cavi sottomarini nel mediterraneo, non fanno che moltiplicarsi.

    Il miracolo del sole africano torna a suggestionare un’Europa che ancora fatica a liberarsi del proprio retaggio coloniale quando guarda alla riva sud del Mediterraneo. Buona parte delle compagnie che promettono energia pulita importata continuano a raccontare una favola distorta e romanticizzata dei deserti: terre vuote, inutili, da colonizzare.

    Una narrazione contestata da chi, invece, quel deserto lo abita: «Non ci opponiamo alle rinnovabili, ma chiediamo una transizione energetica equa, che prenda in considerazione le rivendicazioni sociali e ambientali locali e non riproduca le dinamiche dell’industria fossile», ripetono le comunità che osservano l’installazione dei pannelli solari europei dalla finestra di casa.
    La transizione europea si farà sulle spalle del Nord Africa?

    Lungo il confine fra Tunisa e Algeria, a 120 chilometri dalla città più vicina, Kebilli, l’unica strada che porta a Rjim Maatoug è percorsa avanti e indietro dai camion cisterna che vanno ai giacimenti di petrolio e gas del Sud tunisino. Cittadina in mezzo al deserto negli anni ‘80 monitorata dai soldati del Ministero della difesa tunisino, Rjim Maatoug è stata costruita ad hoc con l’aiuto di fondi europei, e in particolar modo dell’Agenzia Italiana per lo Sviluppo e la cooperazione (AICS).

    Un tempo abitato da comunità nomadi, il triangolo desertico che delimita il confine tunisino con l’Algeria da un lato, la Libia dall’altro, è oggi un’immensa zona militare accessibile ai non residenti solo con un permesso del Ministero della difesa. Questi terreni collettivi sono da sempre la principale fonte di sostentamento delle comunità del deserto, che un tempo si dedicavano all’allevamento. Occupate durante la colonizzazione francese, queste terre sono state recuperate dallo Stato dopo l’indipendenza nel 1957, poi concesse a compagnie private straniere, principalmente multinazionali del petrolio. Prima nella lista: l’italiana #Eni.

    In questa zona, dove la presenza statale è vissuta come una colonizzazione interna, villaggi identici delimitati da palmeti si sussegono per 25 chilometri. «Abbiamo costruito questa oasi con l’obiettivo di sedentarizzare le comunità nomadi al confine», spiega uno dei militari presenti per le strade di Rjim Maatoug. Dietro all’obiettivo ufficiale del progetto – “frenare l’avanzata del deserto piantando palmeti” – si nasconde invece un’operazione di securizzazione di un’area strategica, che ha radicalmente modificato lo stile di vita delle comunità locali, privandole dei loro mezzi di sussistenza. Un tempo vivevano nel e del deserto, oggi lavorano in un’immensa monocultura di datteri.

    È di fronte alla distesa di palme di Rjim Maatoug, piantate in centinaia di file parallele, che la società tunisino-britannica TuNur vuole costruire la sua mega centrale solare. L’obiettivo: «Fornire elettricità pulita a basso costo a 2 milioni di case europee», annuncia la società sul suo sito internet.

    Per la sua vicinanza all’Italia (e quindi all’Europa), la Tunisia è il focus principale delle aziende che puntano a produrre energia solare nel deserto. In Tunisia, però, solo il 3% dell’elettricità per ora è prodotta a partire da fonti rinnovabili. Nell’attuale contesto di grave crisi finanziaria, il Paese fatica a portare avanti i propri ambiziosi obiettivi climatici (35% entro il 2030). Ma l’opportunità di vendere energia all’Ue sembra prendersi di prepotenza la priorità sulle necessità locali, anche grazie a massicce operazioni di lobbying.

    TuNur si ispira apertamente alla Desertec Industrial Initiative (Dii), un progetto regionale abbandonato nel 2012, portato avanti all’epoca da alcuni tra gli stessi azionisti che oggi credono in TuNur. Desertec mirava all’esportazione di energia solare prodotta nel Sahara attaverso una rete di centrali sparse tra il Nord Africa e il Medio Oriente per garantire all’Europa il 15% del proprio fabbisogno di elettricità entro il 2050. Se neanche il progetto pilota è mai stato realizzato, i vertici della compagnia proiettavano i propri sogni su due deserti in particolare: quello tunisino e quello marocchino.

    Oggi il progetto è stato relativamente ridimensionato. La centrale tunisina TuNur prevede di produrre 4,5 GWh di elettricità – il fabbisogno di circa cinque milioni di case europee – da esportare verso Italia, Francia e Malta tramite cavi sottomarini.

    Il progetto è sostenuto da una manciata di investitori, ma i dipendenti dell’azienda sono solo quattro, conferma il rapporto del 2022 di TuNur consultato da IrpiMedia. Tra questi, c’è anche il direttore: il volto dell’alta finanza londinese Kevin Sara, fondatore di diversi fondi di investimenti nel Regno Unito, ex membro del gigante finanziario giapponese Numura Holdings e della cinese Astel Capital. Affiancato dal direttore esecutivo, l’inglese Daniel Rich, Sara è anche amministratore delegato dello sviluppatore di centrali solari Nur Energie, società che, insieme al gruppo maltese Zammit, possiede TuNur ltd. Il gruppo Zammit, che raccoglie imprese di navigazione, bunkering, e oil&gas, è apparso nel 2017 nell’inchiesta Paradise Papers sugli investimenti offshore. Il braccio tunisino del comitato dirigente, invece, è un ex ingegnere petrolifero che ha lavorato per anni per le multinazionali del fossile Total, Shell, Noble Energy e Lundin, Cherif Ben Khelifa.

    Malgrado le numerose richieste di intervista inoltrate alla compagnia, TuNur non ha mai risposto alle domande di IrpiMedia.

    TuNur opera in Tunisia dalla fine del 2011, ed ha più volte annunciato l’imminente costruzione della mega centrale. Finora, però, neanche un pannello è stato installato a Rjim Maatoug, così che numerosi imprenditori del settore hanno finito per considerare il progetto “irrealistico”, anche a causa dei costi estremamente elevati rispetto al capitale di una compagnia apparentemente piccola. Eppure, ad agosto 2022 l’amministratore delegato di TuNur annunciava all’agenzia Reuters «l’intenzione di investire i primi 1,5 miliardi di euro per l’installazione della prima centrale». Non avendo potuto parlare con l’azienda resta un mistero da dove venga, e se ci sia davvero, un capitale così importante pronto per essere investito.

    Ma che la società sia ancora alla ricerca del capitale necessario, lo spiega lo stesso direttore esecutivo Daniel Rich in un’intervista rilasciata a The Africa Report nel 2022, affermando che TuNur ha incaricato la società di consulenza britannica Lion’s Head Global Partners di cercare investimenti. Poco dopo queste dichiarazioni, Rich ha ottenuto un incontro con il Ministero dell’energia. Anticipando i dubbi delle autorità, ha assicurato «la volontà del gruppo di espandere le proprie attività in Tunisia grazie ai nuovi programmi governativi». Secondo i documenti del registro di commercio tunisino, la sede tunisina della società TuNur – registrata come generica attività di “ricerca e sviluppo” – possiede un capitale di appena 30.000 dinari (10.000 euro). Una cifra infima rispetto a quelle necessarie ad eseguire il progetto.

    Secondo Ali Kanzari, il consulente principale di TuNur in Tunisia, nonché presidente della Camera sindacale tunisina del fotovoltaico (CSPT), il progetto si farà: «Il commercio Tunisia-Europa non può fermarsi ai datteri e all’olio d’oliva», racconta nel suo ufficio di Tunisi, seduto accanto ad una vecchia cartina del progetto. Ai suoi occhi, la causa del ritardo è soprattutto «la mancanza di volontà politica». «La Tunisia è al centro del Mediterraneo, siamo in grado di soddisfare il crescente fabbisogno europeo di energia verde, ma guardiamo al nostro deserto e non lo sfruttiamo», conclude.
    Ouarzazate, Marocco: un precedente

    La Tunisia non è il primo Paese nordafricano sui cui le compagnie private hanno puntato per sfruttare il “potenziale solare” del deserto. Il progetto di TuNur è ricalcato su quello di una mega centrale solare marocchina fortemente voluta da re Mohamed VI, diventata simbolo della transizione del Paese della regione che produce più elettricità a partire da fonti rinnovabili (19% nel 2019).

    Nel febbraio 2016, infatti, il re in persona ha inaugurato la più grande centrale termodinamica del mondo, Noor (suddivisa in più parti, Noor I, II, III e IV). Acclamato dai media, il progetto titanico Noor, molto simile a TuNur, non produce per l’esportazione, ma per il mercato interno ed ha una capacità di 580 MWh, solo un ottavo del progetto tunisino TuNur. Il sito è attualmente gestito dal gruppo saudita ACWA Power insieme all’Agenzia marocchina per l’energia sostenibile (MASEN). Secondo quanto si legge sul sito della società, anche Nur Energie, azionista di TuNur e di Desertec, avrebbe partecipato alla gara d’appalto.

    Nel paesaggio desertico roccioso del Marocco sud-orientale, a pochi chilometri dalla città di Ouarzazate, ai piedi della catena dell’Alto Atlante, centinaia di pannelli si scorgono a distanza tra la foschia. Sono disposti in cerchio intorno a una torre solare, e si estendono su una superficie di 3.000 ettari. Si tratta di specchi semiparabolici che ruotano automaticamente durante il giorno per riflettere i raggi solari su un tubo sottile posto al centro, da dove un liquido viene riscaldato, poi raccolto per alimentare una turbina che produce elettricità. Così funziona la tecnologia CSP (Concentrated Solar Power) riproposta anche per il progetto tunisino TuNur. «Con il CSP possiamo immagazzinare energia per una media di cinque ore, il che è molto più redditizio rispetto all’uso delle batterie», afferma Ali Kanzari, consulente principale della centrale TuNur, che vuole utilizzare la stessa tecnologia.

    Diversi grandi gruppi tedeschi sono stati coinvolti nella costruzione del complesso marocchino Noor. Ad esempio, il gigante dell’elettronica Siemens, che ha prodotto le turbine CSP. Secondo il media indipendente marocchino Telquel, i finanziatori del progetto – la Banca Mondiale e la banca tedesca per lo sviluppo Kfw – avrebbero perorato l’adozione di questa tecnologia, difendendo gli interessi dei produttori tedeschi, mentre gli esperti suggerivano – e suggeriscono tutt’ora – una maggiore cautela. La causa: l’elevato consumo di acqua di questo tipo di tecnologia durante la fase di raffreddamento.

    La valutazione dell’impatto ambientale effettuata prima della costruzione del progetto, consultata da IrpiMedia, prevede un consumo idrico annuale di sei milioni di metri cubi provenenti dalla diga di El Mansour Eddahbi, situata a pochi chilometri a est di Ouarzazate, che attualmente dispone solo del 12% della sua capacità totale. «Tuttavia, è impossibile ottenere statistiche ufficiali sul consumo effettivo, che sembra molto maggiore», osserva la ricercatrice Karen Rignall, antropologa dell’Università del Kentucky e specialista della transizione energetica in zone rurali, che ha lavorato a lungo sulla centrale solare di Noor.

    Il Marocco attraversa una situazione di «stress idrico strutturale», conferma un rapporto della Banca Mondiale, e la regione di Ouarzazate è proprio una delle più secche del Paese. Nella valle del Dadès, accanto alla centrale Noor, dove scorre uno degli affluenti della diga, gli agricoltori non hanno dubbi e chiedono un’altra transizione rinnovabile, che apporti riscontri positivi anche alle comunità della zona: «La nostra valle è sull’orlo del collasso, non possiamo stoccare l’acqua perché questa viene deviata verso la diga per le esigenze della centrale solare. Per noi Noor è tutt’altro che sostenibile», afferma Yousef il proprietario di una cooperativa agricola, mentre cammina tra le palme secche di un’oasi ormai inesistente, nella cittadina di Suq el-Khamis.

    In questa valle, conosciuta per le coltivazioni di una varietà locale di rosa, molti villaggi portano il nome del oued – il fiume, in arabo – che un tempo li attraversava. Oggi i ponti attraversano pietraie asciutte, e dell’acqua non c’è più traccia. I roseti sono secchi. A metà ottobre, gli abitanti della zona di Zagora, nella parallela ed egualmente secca valle di Draa, sono scesi in piazza per protestare contro quello che considerano water grabbing di Stato, chiedendo alle autorità una migliore gestione della risorsa. «In tanti stanno abbandonando queste aree interne, non riescono più a coltivare», spiega il contadino.

    Nel silenzio dei media locali, le manifestazioni e i sit-in nel Sud-Est del Marocco non fanno che moltiplicarsi. I movimenti locali puntano il dito contro la centrale solare e le vicine miniere di cobalto e argento, che risucchiano acqua per estrare i metalli rari. «In entrambi i casi si tratta di estrattivismo. Sono progetti che ci sono stati imposti dall’alto», spiega in un caffè di Ouarzazate l’attivista Jamal Saddoq, dell’associazione Attac Marocco, una delle poche ad occupasi di politiche estrattiviste e autoritarismo nel Paese. «È paradossale che un progetto che è stato proposto agli abitanti come soluzione alla crisi climatica in parte finisca per esserne responsabile a causa di tecnologie obsolete e dimensioni eccessive», riassume la ricercatrice Karen Rignall.

    È una centrale molto simile, ma di dimensioni nove volte maggiori, quella che TuNur intende installare nel deserto tunisino, dove l’agricoltura subisce già le conseguenze della siccità, di un’eccessiva salinizzazione dell’acqua a causa di infiltrazioni nella falda acquifera e di una malagestione delle risorse idriche. Secondo i dati dell’associazione Nakhla, che rappresenta gli agricoltori delle oasi nella regione di Kebili (dove si trova Rjim Maatoug), incontrata da IrpiMedia, viene pompato il 209% in più delle risorse idriche disponibili annualmente.

    La monetizzazione del deserto

    Eppure, ancora prima della pubblicazione della gara d’appalto del Ministero dell’energia per una concessione per l’esportazione, prerequisito per qualsiasi progetto di energia rinnovabile in Tunisia, e ancor prima di qualsiasi studio di impatto sulle risorse idriche, nel 2018 TuNur ha «ottenuto un accordo di pre-locazione per un terreno di 45.000 ettari tra le città di Rjim Maatoug e El Faouar», riferisce Ali Kanzari, senior advisor del progetto, documenti alla mano.

    Per il ricercatore in politiche agricole originario del Sud tunisino Aymen Amayed, l’idea dell’”inutilità” di queste aree è frutto di decenni di politiche fondarie portate avanti dall’epoca della colonizzazione francese. Le terre demaniali del Sud tunisino sono di proprietà dello Stato. Come in Marocco e in altri Paesi nord africani, le comunità locali ne rivendicano il possesso, ma queste vengono cedute alle compagnie private. «Queste terre sono la risorsa di sostentamento delle comunità di queste regioni, – spiega Aymen Amayed – Lo Stato ne ha fatto delle aree abbandonate, riservate a progetti futuri, economicamente più redditizi e ad alta intensità di capitale, creando un deserto sociale».

    TuNur promette di creare più di 20.000 posti di lavoro diretti e indiretti in una regione in cui il numero di aspiranti migranti verso l’Europa è in continua crescita. Ma nel caso di questi mega-progetti, «la maggior parte di questi posti di lavoro sono necessari solo per la fase di costruzione e di avvio dei progetti», sottolinea un recente rapporto dell’Osservatorio tunisino dell’economia. A confermarlo, è la voce degli abitanti della zona di Ouarzazate, in Marocco, che raccontano di essersi aspettati, senza successo, «una maggiore redistribuzione degli introiti, un posto di lavoro o almeno una riduzione delle bollette».

    La caratteristica di questi mega progetti è proprio la necessità di mobilitare fin dall’inizio una grande quantità di capitale. Tuttavia, «la maggior parte degli attori pubblici nei Paesi a Sud del Mediterraneo, fortemente indebitati e dipendenti dai finanziamenti delle istituzioni internazionali, non possono permettersi investimenti così cospicui, così se ne fanno carico gli attori privati. In questo modo i profitti restano al privato, mentre i costi sono pubblici», spiega il ricercatore Benjamin Schütze, ricercatore in relazioni internazionali presso l’Università di Friburgo (Germania) che lavora sul rapporto tra autoritarismo ed estrattivismo green.

    Questa dinamica è illustrata proprio dalla mega centrale solare marocchina Noor. Fin dalla sua costruzione, l’impianto marocchino è risultato economicamente insostenibile: l’Agenzia marocchina per l’energia sostenibile (MASEN) ha garantito alla società privata saudita che lo gestisce un prezzo di vendita più elevato del costo medio di produzione dell’energia nel Paese. Un divario che costa allo Stato marocchino 800 milioni di dirham all’anno (circa 75 milioni di euro), anche a causa della scelta di una tecnologia costosa e obsoleta come il CSP, ormai sostituito dal fotovoltaico. A sostenerlo è il rapporto sulla transizione energetica del Consiglio economico, sociale e ambientale (CESE), un’istituzione consultiva indipendente marocchina. Le critiche emesse dal CESE sul piano solare marocchino sono costate il posto al direttore e a diversi esponenti dell’agenzia MASEN, anche se vicini al re.

    Per questi motivi, sostiene il ricercatore tedesco, i mega-progetti che richiedono una maggiore centralizzazione della produzione sono più facilmente realizzabili in contesti autoritari. In Tunisia, se per un certo periodo proprio il difficile accesso a terreni contesi ha rappresentato un ostacolo, la legislazione è cambiata di recente: il decreto legge n. 2022-65 del 19 ottobre 2022, emesso in un Paese che dal 25 luglio 2021 è senza parlamento, legalizza l’esproprio di qualsiasi terreno nel Paese per la realizzazione di un progetto di “pubblica utilità”. Una porta aperta per le compagnie straniere, non solo nell’ambito energetico.

    Lobbying sulle due rive

    Ma perché la porta si spalanchi, ai privati serve soprattutto una legislazione adatta. Anche se per ora la mega centrale TuNur esiste solo su carta, la società sembra esser stata riattivata nel 2017, pur rimanendo in attesa di una concessione per l’esportazione da parte del Ministero dell’energia tunisino.

    Se c’è però un settore nel quale la compagnia sembra essere andata a passo spedito negli ultimi anni, questo è proprio quello del lobbying. A Tunisi come a Bruxelles. Dal 2020, l’azienda viene inserita nel Registro della trasparenza della Commissione europea, che elenca le compagnie che tentano di influenzare i processi decisionali dell’Ue. Secondo il registro, TuNur è interessata alla legislazione sulle politiche energetiche e di vicinato nel Mediterraneo, al Green Deal europeo e alla Rete europea dei gestori dei sistemi di trasmissione di energia elettrica, un’associazione che rappresenta circa quaranta gestori di diversi Paesi. La sede italiana della compagnia TuNur è stata recentemente inclusa nel piano decennale di sviluppo della rete elettrica Ue dalla Rete europea.

    «Abbiamo bisogno che lo Stato ci dia man forte così da poter sviluppare una roadmap insieme ai Paesi europei, in modo che l’energia pulita tunisina possa risultare competitiva sul mercato», spiega il consulente Ali Kanzari consultando un dossier di centinaia di pagine. E conferma: TuNur ha già preso contatti con due società di distribuzione elettrica, in Italia e in Francia. Anche in Tunisia le operazioni di lobbying della società, e più in generale dei gruppi privati presenti nel Paese, sono cosa nota. «Questo progetto ha costituito una potente lobby con l’obiettivo di ottenere l’inclusione di disposizioni sull’esportazione nella legislazione sulle energie rinnovabili», conferma un rapporto sull’energia dell’Observatoire Tunisien de l’Economie, che analizza le ultime riforme legislatve e i casi di Desertec e TuNur.

    Approvata nel 2015, la legge n. 2015-12 sulle energie rinnovabili ha effettivamente aperto la strada ai progetti di esportazione di energia verde. A tal fine, ha quindi autorizzato la liberalizzazione del mercato dell’elettricità in Tunisia, fino ad allora monopolio della Socetà tunisina dell’Elettricità e del Gas (STEG), di proprietà statale, fortemente indebitata. La legge favorisce il ricorso a partenariati pubblico-privato, i cosidetti PPP.

    «Alcune raccomandazioni dell’Agenzia tedesca per la cooperazione internazionale allo sviluppo (GIZ) e dell’Iniziativa industriale Desertec (Dii) hanno anticipato alcune delle misure contenute nella legge del 2015», sottolinea ancora il rapporto dell’Osservatorio economico tunisino. Emendata nel 2019, la legge sulle rinnovabili è stata fortemente contestata da un gruppo di sindacalisti della società pubblica STEG, che chiedono che il prezzo dell’elettricità rimanga garantito dallo Stato.

    Dopo aver chiesto formalmente che la non-privatizzazione del settore nel 2018, due anni più tardi, in piena pandemia, i sindacalisti della STEG hanno bloccato la connessione alla rete della prima centrale costruita nel Paese, a Tataouine, che avrebbe quindi aperto il mercato ai privati. Cofinanziata dall’Agenzia francese per lo sviluppo (AFD), la centrale fotovoltaica da 10 MW appartiene alla società SEREE, una joint venture tra la compagnia petrolifera italiana Eni e la compagnia petrolifera tunisina ETAP.

    «Chiediamo allo Stato di fare un passo indietro su questa legge, che è stata ratificata sotto la pressione delle multinazionali. Non siamo contrari alle energie rinnovabili, ma chiediamo che rimangano a disposizione dei tunisini e che l’elettricità resti un bene pubblico», spiega in forma anonima per timore di ritorsioni uno dei sindacalisti che hanno partecipato al blocco, incontrato da IrpiMedia. Tre anni dopo la fine dei lavori e un lungo braccio di ferro tra governo e sindacato, la centrale solare di Tataouine è infine stata collegata alla rete elettrica all’inizio di novembre 2022.

    «Sbloccare urgentemente il problema della connessione delle centrali elettriche rinnovabili» è del resto una delle prime raccomandazioni citate in un rapporto interno, consultato da IrpiMedia, che la Banca Mondiale ha inviato al Ministero dell’economia tunisino alla fine del 2021. Anche l’FMI, con il quale la Tunisia ha concluso ad ottobre un accordo tecnico, incoraggia esplicitamente gli investimenti privati nelle energie rinnovabili attraverso il programma di riforme economiche presentato alle autorità, chiedendo tra l’altro la fine delle sovvenzioni statali all’energia. «Con la crisi del gas russo in Europa, la pressione nei nostri confronti è definitivamente aumentata», conclude il sindacalista.

    Nonostante un impianto legale che si è adattato ai progetti privati, i lavori di costruzione di buona parte delle centrali solari approvate in Tunisia, tutti progetti vinti da società straniere, sono rimasti bloccati. Il motivo: «La lentezza delle procedure amministrative. Nel frattempo, durante l’ultimo anno il costo delle materie prime è aumentato notevolmente sul mercato internazionale», spiega Omar Bey, responsabile delle relazioni istituzionali della società francese Qair Energy. «Il budget con il quale sono stati approvati i progetti qualche anno fa, oggi manderebbe le compagnie in perdita».

    Solo le multinazionali del fossile quindi sembano potersi permettere gli attuali prezzi dei pannelli solari da importare. «Non è un caso che l’unica centrale costruita in tempi rapidi e pronta ad entrare in funzione appartiene alla multinazionale del petrolio Eni», confida una fonte interna alla compagnia petrolifera tunisina ETAP. Le stesse multinazionali erano presenti al Salone internazionale della transizione energetica, organizzato nell’ottobre 2022 dalla Camera sindacale tunisina del fotovoltaico (CSPT), di cui TuNur è membro, riunite sotto la bandiera di Solar Power Europe, un’organizzazione con sede a Bruxelles. Sono più di 250 le aziende che ne fanno parte, tra queste TotalEnergies, Engie ed EDF, le italiane ENI, PlEnitude ed Enel, ma anche Amazon, Google, Huawei e diverse società di consulenza internazionali. Società con obiettivi diversi, spesso concorrenti, si riuniscono così di fronte all’esigenza comune di influenzare le autorità locali per rimodellare la legge a proprio piacimento.

    L’associazione di lobbying, infatti, si è presentata con l’obiettivo esplicito qui di «individuare nuove opportunità di business» e «ridurre gli ostacoli legislativi, amministrativi e finanziari allo sviluppo del settore». Per il consulente di TuNur Ali Kanzari, «la legge del 2015 non è sufficientemente favorevole alle esportazioni e va migliorata».

    Se gli studi tecnici e d’impatto per collegare le due rive si moltiplicano, sono sempre di più le voci che si levano a Sud del Mediterraneo per reclamare una transizione energetica urgente e rapida sì, ma innanzitutto equa, cioè non a discapito degli imperativi ambientali e sociali delle comunità locali a Sud del Mediterraneo «finendo per riprodurre meccanismi estrattivi e di dipendenza simili a quelli dell’industria fossile», conclude il ricercatore Benjamin Schütze. Molti sindacati e associazioni locali in Tunisia, in Marocco e nel resto della regione propongono un modello decentralizzato di produzione di energia verde, garanzia di un processo di democratizzazione energetica. Proprio il Partenariato per una Transizione energetica equa (Just Energy Transition Partnership) è al centro del dibattito di una COP27 a Sud del Mediterraneo.

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  • Du jeu dans le #paysage
    https://metropolitiques.eu/Du-jeu-dans-le-paysage.html

    Avec leur #atlas des régions naturelles, dont le volume 3 vient de paraître, les artistes Éric Tabuchi et Nelly Monnier proposent, par la cartographie et la #photographie, une contre-lecture des espaces de la vie quotidienne hors des métropoles. Le projet de l’Atlas des régions naturelles est moins fou qu’il n’en a l’air ; il est même assez classique à première vue. Depuis 2017, Éric Tabuchi et Nelly Monnier se proposent de constituer une archive photographique du #territoire français, riche d’environ 25 #Commentaires

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    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-gaudin8.pdf