• La #Suisse a exporté pour 550 millions de biens sensibles vers Ryad

    Alors que l’Arabie saoudite est en guerre au Yémen, la Suisse continue d’y exporter des #viseurs, des #pièces_mécaniques et des #composants_chimiques ou électronique. Pour 550 millions de francs de biens en 2015, qui peuvent servir tant à des fins civiles que militaires.

    http://www.rts.ch/info/monde/7387211-la-suisse-a-exporte-pour-550-millions-de-biens-sensibles-vers-ryad.html
    #Arabie_Saoudite #commerce #exportations #biens_sensibles (?)

  • Le mythe bien vivant du vote pied-noir
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010116/le-mythe-bien-vivant-du-vote-pied-noir

    Stèle en hommage aux pieds-noirs inaugurée en 2012 par Christian Estrosi, maire de Nice, sur la promenade des Anglais. © Hélène Staes La présence massive de rapatriés d’Algérie est-elle une des causes des succès du Front national sur le littoral méditerranéen ? Si un vote pied-noir marqué par son tropisme pour la droite anti-gaulliste et l’extrême droite a bel et bien existé, il n’est plus aujourd’hui que résiduel, et aura sans doute disparu à la présidentielle de 2022.

    #France #guerre_d'Algérie #OAS #Pieds_noirs #région_PACA

  • Quand s’est finie la #guerre_d'Algérie?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/311215/quand-sest-finie-la-guerre-dalgerie

    Une vitrine du CDFA. © NcaL /MP Depuis 2012, la date officielle est le #19_mars_1962, jour du cessez-le-feu. En 2005, Chirac avait préféré instaurer le 5 décembre sans qu’aucun événement historique ne justifiât cette date. Au moins avait-elle l’avantage d’intégrer le printemps et l’été qui, en cette année 1962, connurent les mois les plus sanglants pour les Européens d’Algérie. Troisième volet de notre série sur les retours du refoulé de l’Algérie française.

    #France #Pieds-noirs

  • Le Conseil constitutionnel plombe toute réforme fiscale
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/301215/le-conseil-constitutionnel-plombe-toute-reforme-fiscale

    Sous la pression de la droite et du gouvernement, le Conseil constitutionnel a censuré mardi pour une raison de forme l’amendement de #Jean-Marc_Ayrault et de #Pierre-Alain_Muet, visant à instaurer un début de progressivité pour la #CSG. C’est une mesure grave, parce qu’elle entérine l’injustice du système français, mais aussi tourne le dos à la Déclaration des droits de l’homme.

    #Economie #fiscalité #impôt_sur_le_revenu

  • Le Conseil constitutionnel plombe toute réforme fiscale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/301215/le-conseil-constitutionnel-plombe-toute-reforme-fiscale

    Sous la pression de la droite et du gouvernement, le Conseil constitutionnel a censuré mardi pour une raison de forme l’amendement de #Jean-Marc_Ayrault et de #Pierre-Alain_Muet, visant à instaurer un début de progressivité pour la #CSG. C’est une mesure grave, parce qu’elle entérine l’injustice du système français mais aussi tourne le dos à la Déclaration des droits de l’homme.

    #France #Economie #fiscalité #impôt_sur_le_revenu

  • Les ambivalences du combat des pieds-noirs
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/301215/les-ambivalences-du-combat-des-pieds-noirs

    Après avoir répertorié dans le premier volet de la série “Algérie française : les retours du refoulé” les signes d’une insidieuse réhabilitation de l’OAS, ce second volet s’attache à l’identité pied-noir : un double sentiment d’abandon par de Gaulle puis par la France, que les bataillons d’Afrique ont libérée en 1945. Même si l’on n’est parfois pas loin du mythe.

    #Culture-Idées #guerre_d'Algérie #Pieds_noirs #région_PACA

  • Entretien avec Renaud Garcia par Cédric Biagini, 2015
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/12/27/biagini-garcia

    Interview de Garcia par Biagini (pour La Décroissance…). Pas super intéressant je trouve, et Biagini de toujours ramener sur le truc de la PMA/GPA, dont il faut parler je trouve aussi mais pas en ces termes et lui continue d’en parler toujours de la même façon qu’avant.

    Pourtant le livre et les idées de Renaud Garcia sont plus intéressantes et plus vastes que juste ramenées à ça.

    #interview #Renaud_Garcia #Cédric_Biagini #déconstructionnisme #Derrida #Foucault #PMA
    cc @aude_v …

    • A lire les comptes-rendus parus et les entretiens accordés par l’auteur, l’amour que ces gens portent à leur inoxydable innocence est tout de même propre à donner le vertige...

      Tout de même : pendant que nos braves, lucides, honnêtes et objectifs théoriciens et essayistes radicaux, révolutionnaires, libertaires ou non, et leurs lecteurices (qui n’hésitent pas à prendre en otage l’aliénation pour imposer leur naturalisme, ou à déceler chez tout discordant-e de probables relents de libéralisme technolâtre) jubilent en étranglant une fois de plus à pleines mains le fault cou de Michel, ou qu’ils démontent joyeusement la déconstruction de Jacques, de quoi s’imaginent-ils parler ?

    • @Aude
      Je pense que le désir de bien des libertaires de se penser eux-mêmes comme extérieurs et étrangers à notre société dépasse de très loin leur curiosité quant à la manière dont nous nous trouvons tou-te-s, eux, libertaires, y compris, participer de cette société et assurer sa perpétuation, ce en dépit des jugements radicaux, révolutionnaires, que nous pouvons porter contre elle .
      La haine et l’hostilité non feintes que l’on lit de plus en plus ouvertement chez des libertaires contre des militants, sociologues, intellectuels et universitaires « déconstructeurs », (ah, les horribles « cultural studies » !) qui ne seraient pas assez « proche du peuple » ou des préoccupations que d’autres intellectuels prêtent à ce prétendu « peuple » me semble relever en bien trop grande partie d’un désir de ne pas chercher à connaître ce qui pouraît fâcher, et bousculer cette illusion confortable qui veut qu’il suffirait de juger que l’organisation sociale mérite d’être changée radicalement sur le plan économique et environnemental ou technicien pour devenir effectivement son ennemi, d’un désir de s’en tenir à une conception datée et très confortable de la critique sociale.

      Je suis certain, au cours de mes lectures libertaires, d’avoir lu à propos d’une époque où, sans s’y inféoder au monde intellectuel, scientifique, on considérait chez les anarchistes et libertaires qu’il pouvait être urgent et utile de porter au « peuple » des connaissances découvertes dans ce cadre là - et où l’on n’aurait guère songé à falsifier et travestir (Comme l’écrivait #Simone_Weil, « on n’a pas le droit de leur donner à manger du faux ») les travaux de ces scientifiques pour dresser ce même « peuple » contre eux.
      Depuis quelques décennies, je vois des libertaires tellement occupés à défendre des illusions libérales et spontanéistes qu’il leur est visiblement très difficile de remettre en cause, qu’ils en viennent à verser dans un populisme anti-intellectuel de très mauvais augure sitôt qu’ ils (bien plus qu’elles) voient ces illusions qu’ils aiment à entretenir quant à leur propre « radicalité » bousculées ou menacées d’apparaître un peu trop visiblement pour ce qu’elles sont : des illusions, liées à des rapports sociaux inégalitaires.

      La présentation du livre de Garcia par son éditeur, le ton employé, l’arrogance de son affirmation de la nécessité de s’appuyer sur la nature humaine, cela a suffi à m’en tenir à distance.
      Je pense pour ma part que tout auteur libertaire homme, blanc, qui désire parvenir à quelque chose qui ne soit pas inepte ni réactionnaire, aujourd’hui, à propos des critiques du caractère social et systémique du genre ou de la race, car c’est de cela qu’il s’agit , ou de l’irrémédiable socialité de la catégorie « nature », et de leurs conséquences sur les ambitions, les pratiques et les théories révolutionnaires, doit à minima le faire en s’appuyant sur le travail d’introspection et d’auto-critique d’un libertaire comme #Léo_Thiers-Vidal, par exemple.

      Je pense qu’un libertaire qui aurait plus à coeur de chercher par où avoir prise sur la société, et conscience d’être de part en part un produit de celle-ci, que de défendre mordicus une conception (dé)passée de « la révolution », n’aurait pas peur d’écrire contre les navrantes illusions et les violents raidissements du mouvement libertaire actuel, ni de s’y faire détester en lui mettant sous le nez son refus de considérer genre et race pour ce qu’ils sont : des rapports sociaux qui le concernent d’aussi près qu’il est possible d’être concerné.

      « Il faudrait pourtant y songer, pauvre imbécile, et, en y songeant, s’arrêter un peu d’être stupide et de faire souffrir les malheureux. Car nous sommes cela, toi et moi, et rien que cela, des abîmes ! » (#Léon_Bloy, #Exégèse_des_nouveaux lieux_communs, 1913)

      Pour ma part, c’est seulement un tel caractère potentiellement détestable pour tous ceux chez les libertaires que j’ai vu aimer le livre de Garcia, après qu’ils aient encensé Escudero (et auparavant, un matamore pourfendeur de moulins à vents post-modernes comme #Jordi_Vidal), qui me ferait éventuellement placer quelques espoirs dans un texte, pour autant que cela ait un sens.

      Mais tout écrit, tout auteur cherchant à ménager la moindre des illusions qui se donnent à voir chez les libertaires me semble au mieux une pure et simple perte de temps.

    • cette illusion confortable qui veut qu’il suffirait de juger que l’organisation sociale mérite d’être changée radicalement sur le plan économique et environnemental ou technicien pour devenir effectivement son ennemi, d’un désir de s’en tenir à une conception datée et très confortable de la critique sociale.

      Ça me rappelle des paroles d’une chanson d’un groupe dont je suis assez fan :
      Harroegi ulertzeko,
      harroegi onartzeko
      askatasun desiratuak ez gaituela askatuko
      (Trop fiers pour comprendre,
      trop fiers pour accepter
      que la liberté tant désirée ne nous libèrera pas)

      https://www.youtube.com/watch?v=Sp1K5fWdW1o

    • Le Comptoir : Renaud Garcia, « La démocratie représentative est une faillite totale »

      http://comptoir.org/2015/11/11/renaud-garcia-democratie-representative-failite-totale

      Recension de Antoine Silvestre de Sacy sur Lecture Revue

      http://lectures.revues.org/19380

      @aude_v : Yapadkoi !

      Le Renaud Garcia en question est aussi l’auteur d’un bouquin que je suis en train de lire et dont je ferais certainement une recension :

      La nature de l’entraide, #Pierre_Kropotkine et les fondements biologiques de l’anarchisme

      http://books.openedition.org/enseditions/5112

      Très universitaire (c’est issu de sa thèse), mais stimulant sur bien des aspects, même si je ne suis pas d’accord avec tout...

    • Me suis infligé l’interview jusqu’au bout. Ahurissant d’une arrogance et d’un mépris qui n’auraient pas tant de saveur sans reposer sur un refus manifeste d’entrer jamais sérieusement dans ce que Garcia prétend « critiquer » - et un goût prononcé pour préférer l’ombre à la proie.

      Quelques #notes_et_morceaux_choisis dans la seule fin de l’interview :

      Est-ce qu’on veut une société dans laquelle les individus ont des identités multiples, des sexualités polymorphes, mais sont incapables de parler aux gens ordinaires, de s’ouvrir au commun, incapables de se comporter comme des êtres sociaux qui mènent des actions collectives ?

      je sais bien que la caricature est une arme polémique.
      Mais il ne s’agit pas ici de caricature - plus sûrement de confusion mentale. Je ne doute pas que Garcia ne trouve une partie de cette confusion dans la société présente. Mais il fait le choix de la traiter avec une complaisance stupéfiante en faisant comme si la critique du genre était vouée à demeurer le loisir d’une élite ou d’une minorité coupée d’un « commun » que de telles lubies ne sauraient jamais concerner , en prenant soin de réduire et identifier une telle critique aux quelques avatars les plus grotesques que l’existence d’une telle critique ne manque pas de susciter au sein d’une société libérale. Il fait ici le choix de prendre la confusion au sérieux, et d’ignorer la critique dont elle n’est au mieux qu’un reflet distordu et superficiel.
      Prétendre juger de pensées critiques à une telle aune est évidemment d’une malhonnêteté intellectuelle crasse : cela reviendrait, par exemple, à ne jamais présenter les libertaires que sous les traits grossis et isolés des plus détestables des libertariens.
      C’est là un moyen certain de #désertifier_la_critique.
      Se pourrait-il que Renaud Garcia soit à cette critique ce qu’un Monsanto est à la biodiversité - le désintéressement financier en guise de supplément d’âme ?
      Plus sérieusement, Garcia semble sinon ignorer complètement que les identités soient des produits sociaux, du moins infoutu de considérer cela avec la moindre conséquence. Il lui faut distinguer un « commun » d’on ne sait trop quoi. De ces gens là qui ne sont pas comme lui.

      Concernant le rapport au passé d’une certaine gauche progressiste, il y a là un problème de culture. Vous pouvez faire semblant de maîtriser les concepts ampoulés de Butler ou de Derrida, tout en manquant de culture : le passé n’est tout simplement plus connu. Par exemple, l’idée que des révolutions socialistes aient pu être menées au nom d’une certaine forme de conservatisme, c’est impensable dans l’esprit d’un déconstructionniste.

      Comment dire. Mon grand, fais toi plaisir, tape sur la gauche progressiste autant que tu le veux, qu’est ce que tu veux que ça foute ? Il se trouve qu’en dépit de cette gauche et de votre petite rixe on pense contre ta nature, et aussi contre tes punching-balls : contre, et surtout, à l’écart des Butler et Derrida.

      Alexis Escudero, qui a écrit contre la reproduction artificielle de l’humain sans laisser la moindre notation homophobe, qui a fait une enquête factuelle, appuyée sur des informations recoupées, a été empêché physiquement de s’exprimer dans des milieux anarchistes.

      Voilà qui est savoureux. Après tout, nous ne sommes qu’un an après les faits. Gageons que notre philosophe n’a pas encore eu le temps de se plonger trop avant dans les critiques adressées à l’#escudhéros_des_mecs_hétéros_vachement_radicaux.

      Mais il paraît que c’est à ça qu’on les reconnaît.

      Admirons donc encore sa posture supérieure dans tout son surplomb (j’italise) :

      La critique est vraiment dans une plaine désertique, le parti pris émotif prend le pas sur l’analyse rationnelle. Alors que faire ? Est-ce qu’il faut arrêter de penser ce qu’on considère vrai sous prétexte que cela risque de « cliver » ? En matière d’éthique intellectuelle, je pense qu’il reste responsable de s’en remettre à l’idée de vérité et à un principe de charité . Il faut dire ce qui nous paraît juste, le dire de la manière la plus sincère et articulée possible, en parlant à des gens dont on suppose qu’ils sont susceptibles de réfléchir et de se rassembler.

      On notera que ce que ce monsieur et ses amis considèrent comme « juste » ou « vrai » ne saurait être un objet de critique depuis un autre point de vue que le leur . Si l’on est pas d’accord avec eux, c’est que, bien que généreusement supposés par eux capable de réfléchir, on ne l’a probablement pas encore fait.
      Mais, charitable, plutôt que de nous excommunier tout de suite, il propose à ses amis de nous en donner le temps. Je leur retourne le propos : il me semble quant à moi qu’il est des questions, concernant les rapports sociaux, auxquelles Garcia et ses amis ne veulent pas réfléchir, et ne veulent pas que l’on réfléchisse non plus même en dehors d’eux. Ils doivent même nier que cela soit le cas . Je ne sais s’ils le pourraient le faire ou non, et je ne suis certainement pas en mesure de leur faire la charité.

      Ce petit monde et son pauvre complexe de supériorité me rappelle ici nos politiciens qui, régulièrement confrontés au rejet de telle ou telle réforme, en venaient il y a peu encore à nous expliquer qu’il s’agissait d’un problème de communication, de compréhension, et affectaient de se proposer de nous expliquer ce qu’à les croire, nous n’avions pas compris : puisque la seule façon de le comprendre, et le signe de notre compréhension, était d’y être favorable.

      Garcia se situe ici dans une semblable logique de dominant, qui se sent en position de force : à l’en croire, quand nous aurons réfléchi, nous aussi, nous considérerons que le discours naturalisant et la posture droite dans ses bottes d’Escudero ne relevaient pas du genre et de son hétérosexisme crasse. Mais hélas, et contrairement à ces braves esprits forts de la critique radicale, nous ne réfléchissons guère : et nous sommes si émotifs !

      Il y a pourtant des critique matérialistes dont ces gens sont toujours déterminés à ne rien savoir, afin de se garder la liberté de parler à leur place, et de leur faire dire n’importe quoi, pour vendre leur propre camelote.
      On ne leur demande pourtant pas d’être d’accord avec ces critiques du naturalisme. On leur demande seulement d’accepter un jour - un jour, mais quand ? Lorsque un handicapant sentiment de supériorité ne viendra plus les en prévenir ? - de les considérer et de les discuter honnêtement. On leur demande d’accepter de se confronter une fois, enfin, à leurs termes. Et d’argumenter contre ces termes là - non contre telle ou telle ineptie choisie ou réécrite par eux pour en tenir lieu.
      Mais pour l’instant, « ce jour n’est pas arrivé ». (dixit ce cher Aragorn, in Le retour du roi )

      Et non, je ne leur ferai plus l’aumône de citations ou de références dont ils n’auraient pas l’usage - comme en attestent l’ensemble de leurs œuvres.
      Le désaveuglement de nos porteurs d’œillères naturalistes sera l’oeuvre des porteurs d’œillères eux-mêmes - ou ne sera pas.

      Agiter des hommes de paille, charger des moulins à vent leur permet assurément d’occuper bruyamment le terrain en occultant son existence. Mais ils peuvent retuer les mêmes hommes de paille et déconstruire leurs moulins à vent tant qu’ils le veulent, les critiques matérialistes des rapports sociaux, et du naturalisme comme produit de ces rapports sociaux, le constructivisme social né avec Marx et sa compréhension de l’organisation sociale comme un tout dont les parties ne préexistent pas à cette organisation, cela attend encore de se voir opposés par eux le début d’un argument.

      @Aude V
      Dites, je sais bien que je suis un fâcheux pénible. Est-ce donc là ce qui me vaut ce blocage chez vous ? Dans ce cas, je veux bien convenir de ne plus échanger avec vous - et vous inviter à vous abstenir de m’interpeller ou de me répondre. On peut se fâcher d’un commun désaccord, si ça vous dit.
      Dans votre présentation initiale du bouquin, à laquelle je n’ai pu réagir de ce fait, vous écriviez « on va rire ».
      Ces gens qui parlent tant de confusion tout en prenant soin de l’entretenir et d’y contribuer ont tout pour être risibles, en effet, et semblent déterminés à le rester.
      Je ne crois pas me tromper en disant que nombre de personnes ne tiennent pourtant pas plus que cela à se voir donner trop souvent ce genre de raisons de rire, - ou préféreraient, s’il faut rire, s’en voir proposer d’autres.

    • @Aude

      Les amitiés et la réflexion théorique sont souvent difficiles à concilier, hélas !
      Vivant depuis plus de dix ans à l’écart du monde militant, c’est un écueil que je ne rencontre plus. Cela a aussi ses inconvénients.

      Je finirai peut-être par lire ce livre mais pour l’instant, ça n’est pas ce qu’il me semble de plus urgent. Sa présentation comme ses diverses réceptions m’ont tout de suite donné à penser que sa principale faiblesse (je part de l’hypothèse généreuse qu’il ne verse ni dans la médiocrité des échos qu’il suscite ni dans les facilités auxquelles son auteur peut céder en interview) est d’avoir très probablement été écrit, quoique son auteur puisse se distinguer d’un Escudero ou de PMO qui écrivent avec leur testostérone, depuis un point de vue masculin très peu critique de lui même, avec tout ce que cela implique de déni et de contribution au patriarcat.

      Par exemple, lorsqu’il s’agit de parler de constructivisme social, ne pas calomnier grotesquement une auteure comme Delphy est évidemment nécessaire. Mais c’est loin d’être suffisant : on doit aussi s’interroger sur les raisons qui poussent au sein de son propre camp, ou parti, ou parmi ses amis (je veux parler de l’auteur, pas des vôtres) à se livrer à de telles pratiques, à les tolérer ou à les juger bénignes. Ajouter un minimum de connaissance et de reconnaissance, de prise en compte critique, pour soi-même, à l’encontre de ses propres propos, des conséquences des réflexions de ces féministes matérialistes me semble le minimum d’égards à leur témoigner.
      De fait, la présentation du bouquin disait assez clairement que l’auteur était bien loin d’avoir une telle intelligence et un tel usage pratique de leurs écrits (à moins que son éditeur soit complètement passé à côté d’un aspect aussi assurément original, propre à dénoter au sein de l’habituelle production littéraire libertaire : ce qui me paraît hautement improbable).
      Ce qui, à mes yeux, constitue un point de vue réactionnaire - non dans ce sens caricatural que l’on rencontre habituellement, qui entend poser le problème en termes « progressiste vs conservatisme » et verse illico dans le « technolâtres vs technocritiques » - mais au sens précis ici où un propos dès qu’il se refuse de prendre au sérieux la lutte contre le patriarcat, qu’il la minimise, ou qu’il contribue à nier son existence, sa portée, son contenu, participe banalement de ce patriarcat. (je crois pouvoir dire que j’en sais quelque chose pour avoir été longtemps dans ce cas, et pour avoir expérimenté sur moi même la difficulté à commencer d’entendre que cette critique me concernait)

      Sur la question des « premières concernées », il me semble qu’elle mériterait peut être bien d’être reformulée. Je veux dire par là que l’existence d’oppressions ne peut être mise à jour et commencée d’être pensée que parmi qui les subit : les oppresseur-e-s sont elleux toujours persuadés de leur bon droit, de leur légitimité. Constater que le langage de la société constituée sur la base de cette oppression ne permet pas de la penser est une banalité de base - celleux qui s’efforcent de penser l’oppression doivent construire les outils intellectuels pour la dire, en partant contre le sens commun de l’hypothèse que ce qu’elles vivent est une oppression... ce qui les mène à ... déconstruire les termes du langage dominant qui la rendent invisible.

      De fait, lorsque des hommes blancs s’en prennent aujourd’hui à la « déconstruction », je ne peux croire en leur bonne volonté critique (surtout lorsque leur éditeur achève de mettre la critique sociale cul par dessus tête en brandissant « la #nature_humaine » comme une catégorie radicalement révolutionnaire !)
      Ne serait- ce que parce que des auteures féministes matérialistes comme #Delphy ou #Mackinnon, pour ne citer que parmi celles que j’ai lues, et d’autres avec elles, ont produit il y a dix ou vingt ans une critique des « déconstructeurs » à la #Derrida, et de produits frelatés comme la « #french_theory » et du « #french_feminism » comme autant de moments de la réaction et de l’antiféminisme .

      Je pense plus précisément à des textes comme « #L'invention_du_french_femnism : une démarche essentielle » de Delphy, qui date tout de même de 1996 et fait référence à de nombreux autres écrits et auteures précédent-e-s ; ou à #Féminisme,_marxisme_et_post-modernité de Mackinnon, qui date lui de 2001.

      Ce sont des textes relativement brefs, mais d’une grande densité et qui me semblent non seulement faire date, mais être incontournables pour quiconque prétend porter un jugement, depuis un point de vue se réclamant de la critique sociale, sur « la déconstruction » (ou « les post-modernes »). Il ne me semble pas possible d’écrire à ce propos sans devoir à un moment ou un autre se positionner explicitement quant à ces textes et ces auteures. Et, encore une fois, la simple présentation du bouquin de Garcia, comme les réceptions qui ont suivi et les interviews qu’il a donné, attestent de positionnements très rapidement incompatibles avec une critique à minima matérialiste, en particulier avec les termes en lesquels elle est formulée dans ces deux textes.

      De tels écrits ne sont jamais lus ni discutés (encore moins critiqués) par nos habituels « radicaux ». J’avoue que l’exposé de leur ignorance et de leur satisfaction à ignorer a fini par me lasser.

    • @ktche
      j’avais lu l’entretien, mais merci pour le ps.

      Je n’aborderai que le dernier point, qui me semble significatif.

      La mention d’Alexis Escudero et de son ouvrage sur La Reproduction artificielle de l’humain intervient en réponse à une question qui préoccupe La Décroissance, celle de la PMA/GPA. Je ne me prononce pas sur le fond de l’ouvrage, qui peut être critiqué pour de bonnes raisons sur certains points. C’est l’interdiction de présenter son livre en milieu libertaire qui a retenu mon attention, indépendamment de l’attitude de défi, de morgue ou de mépris dont il a pu faire preuve, et dont je ne sais rien directement.

      Hem. Comment dire. Soit Renaud Garcia ne s’intéressait pas au milieu libertaire il y a un peu plus d’un an,
      soit il faut admettre que, s’il a été spectateur de l’affaire, il l’a été depuis le banc des amis et soutiens de l’auteur et n’a guère cherché à connaître ce qu’il lui était reproché.

      Il paraît que, dans une dispute, ne pas connaître les arguments de ses adversaires, c’est méconnaître sa propre cause.

      S’en tenir encore maintenant à une prétendue « interdiction de présenter son livre en milieu libertaire » relève une fois de plus d’une attitude qui refuse la confrontation au fond de la question sous un douteux prétexte de forme. De fait, il me semble que c’est justement de sa présentation en milieu libertaire depuis plusieurs mois, lors de nombreuses discussions et confrontations, et des critiques qu’il a progressivement essuyé de celleux qui se l’étaient infligé, qu’est issu l’expression d’un refus de voir un texte et un auteur non seulement outrancièrement partisans, mais fallacieux et calomniateurs, mis en avant derechef lors d’un salon du livre libertaire.

      Et, encore une fois, plus d’un an et demi après la parution de son bouquin, on constate que la colonne vertébrale de la posture d’Escudero et de ses amis tient toujours toute entière dans une ignorance éhontément affichée, et leur refus de reconnaître et de se confronter aux arguments qui leur ont été opposés .

      @Aude_V

      Je m’étonne quelque peu qu’il puisse être nécessaire à qui que ce soit de recourir à Renaud Garcia pour rencontrer une telle critique.

      De fait, bien que je ne prétende à une connaissance ni exhaustive ni très approfondie des diverses tendances que l’on peut rencontrer parmi les féminismes, je puis assurer que lorsque j’ai commencé de m’y intéresser enfin, je n’ai pas eu grand mal à y rencontrer une critique radicale (de mon point de vue, à la fois très réconfortante et très intelligible) des tendances libérales ou essentialistes, qu’elles soient féministes ou non ; tout comme j’ai pu, dans le même temps, constater que les auteures de ces critiques, - Dworkin, Mackinnon, Delphy pour n’en citer que trois - lorsque leur nom menaçait de déborder les seules militantes féministes, étaient l’objet d’incessantes falsifications et calomnies, en particulier chez les libertaires . (Un éditeur - « l’esprit frappeur »- et une auteure qui faisaient dans la subversion avaient présentées Mackinnon et Dworkin - alors non traduites en français - comme des croisées anti-sexe, moralistes et puritaines parce qu’américaines , il y a 18 ans de cela. Je peux témoigner de ce que de telles pratiques préventives sont efficaces : je n’avais alors pas accès à leurs écrits. Et il m’aura fallu 13 ans pour oublier ces calomnies et m’intéresser enfin aux quelques traductions publiées entre-temps - et constater alors de quelle falsification j’avais été la dupe.

      Plus récemment, il y a quelques jours, Ravage éditions s’est illustré en publiant un texte « libertaire » signé « Cassandre », où Christine Delphy, du fait de ses positions contre la loi sur le voile de 2004 et de ses critiques de la guerre occidentale au proche orient, est encore l’objet d’une grossière falsification - elle aurait soutenu, à en croire le faussaire, le droit des femmes afghanes à être voilées par les talibans...)
      On a pu voir à plusieurs reprises que, sous couvert de critiquer seulement un emploi libéral et démobilisateur de la notion de genre, c’est surtout la critique matérialiste du naturalisme et de l’essentialisme qui était insupportable à Escudero et ses soutiens et continuateurs.
      Pour ma part, la revendication affirmée d’une grossièreté intellectuelle comme, par exemple, la « nature humaine » comme catégorie révolutionnaire (ajoutons y « radicale », pour faire bonne mesure !) suffit à me rendre son auteur a minima des plus suspects, et à trahir sinon son ignorance de ce qui constitue une critique matérialiste, féministe ou non, du moins de son opposition, de fait"radicale", à ce qui se trouve justement constituer le cœur d’une telle critique.

  • Les Pieds sur terre - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-1
    MP3 : http://www.franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s52/NET_FC_ce47645d-8fbb-4b9b-b6c6-5d9f11dab1ee.mp3

    23.12.2015 - Les Pieds sur terre
    Les lanceurs d’alerte
    Rares sont les salariés français qui osent dénoncer les fraudes qu’ils constatent dans leur entreprise. Philippe Rudyard Bessis, chirurgien dentiste et avocat, Nicole-Marie Meyer, salariée d’une ONG et Jacques Poirier, biologiste sont tous les trois devenus lanceurs d’alerte dans leurs milieux respectifs et ont eu le courage d’affronter la condamnation de leurs pairs

    #résistance #justice #injustice #corruption #lanceur_d'alerte #pieds_sur_terre

  • Des exilés burundais racontent leur pays en proie à la violence
    https://www.mediapart.fr/journal/international/211215/des-exiles-burundais-racontent-leur-pays-en-proie-la-violence

    Depuis que le président du #Burundi #Pierre_Nkurunziza a décidé en avril 2015 de se faire réélire pour un troisième mandat théoriquement inconstitutionnel, il a réprimé toute l’opposition d’une main de fer, précipitant la fuite de 200.000 personnes et les craintes de massacres interethniques.

    #International #accords_d'Arusha #Afrique #Hutus #opposants #putsch #réfugiés #rwanda #Tutsis

  • Pourquoi les élites écoutent du hip-hop
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/201215/pourquoi-les-elites-ecoutent-du-hip-hop

    « Il faut que tout change pour que rien ne change. » La célèbre phrase du Guépard s’applique aux métamorphoses récentes de l’élite américaine. Entretien avec #Shamus_Khan, professeur à Columbia, sur les stratégies mises en œuvre pour relégitimer les privilèges et produire un contexte culturel évitant la contestation des inégalités croissantes.

    #Culture-Idées #Culture #diversité #domination #école #élite #Essais #Méritocratie #ouverture #Pierre_Bourdieu #reproduction_sociale #Université

  • Suisse la belle Démocratie ! - Une manifestation sauvage dégénère à Genève 20.12.2015

    Une #manifestation_non_autorisée a dégénéré dans la nuit de samedi à dimanche au centre-ville de #Genève. Une vingtaine de vitrines ont été brisées et d’innombrables #tags ont été peints sur des façades et sur du mobilier urbain.

    Des dizaines de milliers de francs de dégâts : telle est la conséquence des déprédations commises dans la nuit par près de 500 personnes. La gare, la rue de la Corraterie et le Grand Théâtre ont notamment été prises pour cible par les manifestants.

    Le cortège, qui s’était donné rendez-vous au parc des Cropettes à 22h00, est ensuite descendu de Montbrillant à Cornavin, pousuivant sa route vers Bel-Air plus la Place Neuve. Les #banques et le Grand Théâtre ont été particulièrement visés. Plusieurs inscriptions visent #Pierre_Maudet, conseiller d’Etat en charge de la sécurité et de l’économie.

    Cette manifestation a été initiée pour protester contre les #coupes_budgétaires visant les lieux de culture alternative.

    http://www.lematin.ch/suisse/manifestation-sauvage-degenere-geneve/story/29905738

  • « Quand la radio publique s’adresse aux enfants », par @intempestive
    http://syntone.fr/quand-la-radio-publique-sadresse-aux-enfants

    Des émissions jeunesse sur les antennes publiques ? Les termes deviennent presque antinomiques en France. Les ateliers-radio scolaires foisonnent, les webradios pour les enfants s’installent, mais on ne trouve sur le service public que de rares créneaux pour ces millions de petites oreilles. La responsabilité de leur parler et de les écouter reviendrait-elle seulement aux milieux associatifs, pédagogiques ou commerciaux, et au monde de l’édition sonore ou de la production audiovisuelle ? Il n’en a pas toujours été ainsi, et la manière dont les grandes stations s’adressent (ou ne s’adressent pas) aux plus jeunes offre un intéressant miroir de la façon dont chaque époque considère l’enfance. Retour sur près d’un siècle d’histoire des programmes pour les enfants sur les radios d’État puis publiques dans l’hexagone.

    #fiction_sonore #histoire #radio_publique #enfants #fiction_jeunesse #France_Culture #Alain_Trutat #Marguerite_Gateau #Françoise_Gerbaulet #France_Inter #Daniel_Mermet #France_Musique #Guy_Reibel #Marguerite_Duras #Nelly_Le_Normand #Roland_Dhordain #Claude_Villers #Radio_Cité #Yvonne_Galli #Fernand_Salomon #Jean_Nohain #Paul_Castan #Yvonne_Chabert #Géraldine_Gérard #René_Hieronimus #Pierre_Dac #Francis_Blanche #Guy_Montassut #Paul_Soucasse #Jacqueline_Lenoir #Paris_Inter #La_Chaîne_parisienne #Jean_Garretto #Pierre_Codou #Fabrice_Pinte #François_Delalande #Monique_Frapat #Anne_Bustaret #Noëlle_Bréham

  • Un scandale de #Corruption ébranle le #Burundi et la RDC
    https://www.mediapart.fr/journal/international/181215/un-scandale-de-corruption-ebranle-le-burundi-et-la-rdc

    Un investisseur français, fraudeur du fisc, qui fait la « danse du ventre » aux ministres africains ; son ami et associé, vieux routard de la vie politique sénégalaise et ancien représentant de l’ONU, qui rafle de juteux marchés pétroliers. Les arcanes d’un scandale de corruption dans plusieurs États d’Afrique.

    #International #France #Afrique #concessions #exploitation_pétrolière #lac_Tanganyika #Moustapha_Niasse #pétrole #Pierre_Achach #République_démocratique_du_Congo

  • Dans le Nord, les socialistes enragent de ce 21-Avril bis
    https://www.mediapart.fr/journal/france/111215/dans-le-nord-les-socialistes-enragent-de-ce-21-avril-bis

    Ils sont militants, élus ou simples électeurs dans la métropole lilloise. Ils ont rejoint le PS avant ou après le 21 avril 2002. Treize ans plus tard, ils doivent choisir, à nouveau, entre la droite et le Front national au second tour. Sauf qu’entre-temps, le curseur de la droite s’est déplacé et le parti de Marine Le Pen est à 40 %…

    #France #élections_régionales_2015 #Les_Républicains #Lille #Martine_Aubry #parti_socialiste #Pierre_de_Saintillon #politique #Roubaix #Xavier_Bertrand

  • Les dignes représentants du capitalisme nordiste appellent à contrer le FN... Ils pourront toujours se joindre à la manif antifa organisée à Lille samedi...

    – Dany Boon, pour l’industrie cinématographique : http://www.lavoixdunord.fr/region/dany-boon-s-exprime-contre-le-fn-des-biloutes-se-rebiffent-ia0b0n320839

    – Bruno Bonduelle : http://www.eco121.fr/le-billet-de-bruno-bonduelle-no-pasaran

    – Toute une tripotée de patrons : http://www.lavoixdunord.fr/economie/elections-regionales-les-decideurs-du-nord-ia0b0n3208028

    Ben oui, il ne faudrait pas entraver la mondialisation ...

    « Cette terre [Le Nord] a toujours été fertile pour les entrepreneurs, explique Jean Luc Souflet. Une dynastie comme les Mulliez (Groupe Auchan), un pionnier de l’agroalimentaire comme Bonduelle, un investisseur comme Toyota prouvent que le repli sur soi n’est pas la solution ».

    http://www.letemps.ch/monde/2015/10/22/lille-patrons-tetanises-front-national

    D’ailleurs, vu la réaction de l’ami Pierre Gattaz, on peut imaginer que le même type de réaction aurait lieu si c’était un candidat de la gauche radicale qui était sur le point d’emporter la région (oui je sais je délire)

    http://www.francetvinfo.fr/elections/fronde-anti-fn-du-patron-du-medef-pierre-gattaz_1201849.html

    • Personnellement, c’est bien la première fois de ma vie que je ne suis pas inscrit sur les listes électorales et que je ne vais pas voter (même nul, même blanc). Il y a une certaine jouissance de ma part (malsaine) de voir tous acteurs économiques, politiques, tenants du capitalisme d’être déstabilisés par une possible élection de Le Pen (attention je ne suis pas pro FN)

      Pour le monde associatif et culturel c’est autre chose. Recevoir des subventions de la région (et donc du PS) empêche (à mon sens) toutes revendications ou discours contestataires. Il faut dire ce qui est : tout a été fait par le PS pour canaliser la contestation (surtout écolo, avec l’exemple de la MRES). Là c’est clair qu’il faudra réfléchir à un autre modèle financier, gagner en indépendance, qu’on ait une société civile organisée comme un vrai contre-pouvoir. Ils pourront se faire les dents pendant la mandature FN, avant qu’un parti de gouvernement reprenne la région.

      En gros, on sera obligé de se couper du pouvoir politique, et de repenser les modes d’actions.

    • J’avoue que j’ai été maladroit dans ma réflexion et que j’aurais dû préciser que je pensais surtout aux associations écolos, culturelles.
      Je travaille pour une structure qui organise des conférences, et reçoit des subventions de la région. Lorsqu’on a organisé une conf sur le racisme d’État, le chantage de la région a commencé « c’est inadmissible, attaquer l’État, encore une chose pareille et on supprime vos financements, etc ». Par contre, en organiser une sur l’extrême droite y’a pas de soucis. Pas sûr que ce soit le même son de cloche en cas de victoire du FN.
      Ce que j’aurais voulu faire mieux comprendre, c’est que ce genre de chantage s’accentuera avec une présidence FN, sur une gamme de sujet beaucoup plus large. Oui les associations ou structures type LGBT ou de lutte contre le SIDA en souffriront. Je connais trop mal ce type de structures pour en évoquer le cas.

      De cette méconnaissance, je ne me permettrai donc pas d’émettre un jugement de valeur sur les activités de ces structures, qui par ailleurs sont nécessaires.

    • pas de souci quand on comprend que la représentation implique dépossession.

      Sauf que la représentation mène beaucoup plus loin qu’au consentement à une simple « dépossession », par l’implication active qu’implique la démocratie, ses élections, qu’à la seule dépossession. Et c’est bien son caractère actif qui est le plus toxique.

      La #rationalisation de leurs actes « librement consentis » - j’étais « libre », me dit-on : puisque vivant en démocratie ; et qu’ai-je fais de ma « liberté » ? Lorsque l’Etat me l’a demandé, je suis allé mettre dans une boîte un bout de papier qui avait été imprimé par ses soins, ou sur son ordre. Je dois maintenant me convaincre que, ce faisant, je me serais « exprimé », j’aurais joui d’une liberté d’expression politique. Et comme je me considère comme un être à minima raisonnable, il faut bien qu’une telle pratique : mettre, selon des modalités fixées par l’Etat ou un gouvernement, dans une boîte un bout de papier préimprimé portant un ou quelques noms, - ou cocher quelques cases électroniquement - ait du sens : à défaut d’avoir voté « pour » quoi que ce soit, il me restera à me convaincre que j’aurai voté contre le FN, contre l’UMPS, contre Daesh et tous les barbares non démocrates, parce que l’abstention ne proposerait rien de concret, parce que je le vaux bien, que sais-je encore ? . - cette rationalisation construit et cimente l’étroitesse des horizons politiques de celleux qui ont voté.

      L’horizon est toujours étroit vu au travers d’une urne.

      Le premier bénéfice concret, matériel, du refus conscient du #piège_électoral se trouve dans la préservation de ma propre capacité à penser à l’encontre du régime politique que je subis, et du paradigme intellectuel qu’il produit.

    • Je pense que je me suis mal exprimé. (même si la compromission entraîne en effet ce processus de rationalisation, et nous mène à trouver des personnes appréciables parce que nous sommes persuadé-e-s de les avoir fréquenté-e-s librement - qui n’en a pas fait l’expérience ?)

      Ce que je veux dire, c’est que la croyance en la démocratie, en sa particularité et en ses vertus, est dans une grande mesure le résultat de phénomènes psychologiques qui se produisent malgré nous, indépendamment de notre volonté comme de notre conscience politique, à chacune de nos participations électorales , et qui résultent de la conjugaison de l’idéologie libérale et des modalités matérielles de la citoyenneté.

      Nous nous concevons comme des sujets sinon libres, du moins jouissant de libertés, en particulier politiques, auxquelles nous sommes tout particulièrement incités à accorder une grande importance. Le vote, la citoyenneté, sont réputés être la pratique de ce la liberté politique. Lorsque, quelle qu’en soit les raisons , nous votons, nous sommes ensuite le lieu d’un processus de rationalisation qui nous échappe : comme nous nous concevons comme, à tout le moins, relativement libres et raisonnables, nous construisons a posteriori un sens à la participation qui nous a été extorquée : un sens qui corresponde à l’idée que nous nous faisons de nous même, qui ne la menace pas. Le fait d’avoir été présupposés libres,le fait que nous nous plaisons à nous croire relativement tels, et raisonnables , en est le principal responsable.

      De mon point de vue, la première des défenses à mettre en oeuvre est de tirer les conséquences de cette connaissance, et de penser le vote et toute élection en termes de piège psychologique, d’arme politique tournée contre chacun de nous , dont une des conséquences les plus importantes est toujours, de fait, de produire un tel effet de rationalisation en chacun de nous.

      cela a été particulièrement remarquable lors du second tour de l’élection présidentielle de 2001 : nombre de libertaires anarchistes et autres anti-étatistes divers ont alors cédé à la délirante politique de la peur massivement mise en oeuvre alors et, bien que jusque là farouches ennemis déclarés de l’Etat, même démocratique, ont voté cette fois ci. Ce qu’il y a eu de remarquable, c’est que la plupart de celleux qu’il m’a été donné de lire ou d’entendre alors à ce propos se trouvèrent de bonne foi, sincèrement, de bonnes raisons de l’avoir fait - de bonnes raisons qui, quoi qu’ellils en pensent, affaiblissaient leur critique initiale de l’Etat démocratique, et venaient affecter leur conscience politique. Les plus lucides, rares, commencèrent de se ressaisir des semaines ou des mois plus tard, en se traitant elleux-mêmes de couillons d’avoir cédé à une peur qui a toujours été une arme dirigée contre eux, contre la conscience politique . (Pour ma part, je m’en étais défendu en attaquant cette stratégie de la peur : en tâchant de la nommer et de la faire reconnaître pour ce qu’elle était. Entre les deux tours de 2001, j’avais « fait campagne » contre l’idéologie libérale, son état, sa démocratie, ses élections, en moquant le répugnant chantage à l’extrême droite auquel tant d’autoritaires et de nationaux ont recours pour pousser aux urnes).
      De même, je pense que pour ce qui est des électeurs de gauche, la contribution de ce vote à droite à la dégradation de leur conscience politique est sous estimée.

      Je pense que les élections ont été et sont encore - même si l’accélération des échanges et le déferlement continu d’une matière que l’on peine à qualifier d’ « information », tant le temps de la traiter comme telle fait défaut, semble un facteur de confusion désormais plus déterminant - un moyen de produire, de construire la citoyenneté, son horizon intellectuel étroit, ses impensés et ses impensables, de faire de la démocratie un fétiche au delà de toute pensée critique, et que le phénomène de rationalisation y joue un rôle majeur.
      En d’autres termes, refuser d’entrer dans aucune considération électorale ne se résume pas à un simple « refus de participation » : le refus de participer est une des conditions d’une démarche active d’autodéfense intellectuelle, c’est une pratique qui a des effets matériels sur le paradigme au sein duquel je pense

  • Pas d’accord sur une #Taxe_Tobin européenne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/081215/pas-d-accord-sur-une-taxe-tobin-europeenne

    Malgré l’urgence climatique, les négociations sur une taxe sur les transactions financières continuent de patiner. À peine dix États ont fini par s’entendre, mardi, sur l’assiette de la taxe. « Une étape fondamentale », assure #Michel_Sapin. « Un saut de puce », réagissent des ONG.

    #International #Bruxelles #Climat #commission #Développement #europe #fiscalité #Pierre_Moscovici #TTF

  • Toujours pas d’accord sur une #Taxe_Tobin européenne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/081215/toujours-pas-d-accord-sur-une-taxe-tobin-europeenne

    Malgré l’urgence climatique, les négociations sur une taxe sur les transactions financières continuent de patiner. A peine dix Etats ont fini par s’entendre, mardi, sur l’assiette de la taxe. « Une étape fondamentale », assure #Michel_Sapin. « Un saut de puce », réagissent des ONG.

    #International #Bruxelles #Climat #commission #Développement #europe #fiscalité #Pierre_Moscovici #TTF

  • #Young_Thug is real
    http://www.foxylounge.com/Young-Thug-is-real

    Compte rendu subjectif du concert de Young Thug à Anvers. Le showcase en club, ou la meilleur façon de consommer du rap live en 2015. En ce début de mois de novembre cafardeux, Young Thug avait annoncé une mini tournée de clubs en Europe. Dans les heureux élus figurait un club anversois qui m’était complètement inconnu : Ikon. Ni une ni deux, j’ai motivé une poignée de potes trentenaires aguerris des concerts en tous genres prêts à risquer la soirée dans l’inconnu total pour constater l’existence du (...)

    #Pierlo

    / #Musique, #Chroniques, #Chronique_de_concert, #trap, #hip-hop, Young Thug

    http://ikonantwerp.com
    https://www.youtube.com/watch?v=UrK9_WR767Q

  • LES PARTIS POLITIQUES NE SONT PLUS CE QU’ILS N’ONT JAMAIS ÉTÉ

    Les partis politiques actuels servent-ils encore la démocratie ?
    Enregistré le 22 septembre 2015, conférence débat organisée par Les Amis du Monde Diplomatique de Lille, avec Rémi Lefebvre Enregistrement original : 116mn

    – On commence par le brouillage journalistique des élections régionales
    – L’apparition des partis politiques.
    – Une fonction d’intégration sociale.
    – Le #PS, historique.
    – Les #militants, les adhérents, sont toujours encombrants.
    – La production des programmes politiques (par les groupes de pression), leurs vendeurs.
    – Leur désert intellectuel. Des machines à produire des candidats, et rien d’autre.
    – Des partis politiques où il n’y a jamais eu de militants, à une exception près.
    – Le PS, un parti de retraités, de professionnels de la politique, de collaborateurs d’élus, sans lien avec le reste de la société.
    Les Verts, clonage du PS, opportunisme compris.
    #Front_de_gauche : Où sont les ouvriers ?
    Le #FN, un parti entreprise.
    #LR (Ex UMP) Plus de 270 partis politiques en France, pour se financer.
    – Les Primaires , #Podémos, l’Angleterre, ce qui s’est passé avec #Jérémy_Corbyn.
    #Pierre_de_Saintignon : Si vous aviez raté un métro. La Brique N°45 par Harry Cover.
    – Des partis qui ne défendent plus personne sauf eux, bien sur.
    – Des classes populaires qui ne votent pas, et donc qui ne votent pas pour le FN. C’est quoi les milieux populaires ? Rappel.

    Un système politique verrouillé. Comment réinventer la #démocratie ?

    Pour écouter, ou récupérer l’intégralité de l’enregistrement : http://www.campuslille.com/index.php/entry/les-partis-politiques-ne-sont-plus-ce-qu-ils-n-ont-jamais-ete

    C’est pas tous les jours qu’on peut écouter un cours de science politique !
    BCE : Leurs Bons Calculs Electoraux #Radio #Radio_Campus_Lille #Rémi_Lefebvre

  • « À la recherche du temps présent »
    http://syntone.fr/a-la-recherche-du-temps-present

    « Messe pour le temps présent » de #Pierre_Henry et #Michel_Colombier (1967) est une révolution auditive pour plusieurs générations d’oreilles. En 2015, #Thierry_Balasse et la compagnie musicale Inouïe s’attaquent à ce mythe de la musique du XXe siècle, en le faisant jouer par des instrumentistes sur scène.

    https://www.youtube.com/watch?v=t4kh9OVFaJc

    https://www.youtube.com/watch?v=P1tOPGax6x8

    https://www.youtube.com/watch?v=k8aFxOSA43M


    #histoire #musique_électroacoustique #Antonin_Rayon #Benoît_Meurant #Cécile_Maisonhaute #Compagnie_Inouïe #Élise_Blanchard #Éric_Groleau #Éric_Löhrer #Étienne_Bultingaire #Pierre_Schaeffer #vidéo