Le sociologue et l’historien - Agone
▻https://agone.org/livres/lesociologueetlhistorien
En 1988, l’historien Roger Chartier reçoit le sociologue Pierre Bourdieu à France Culture pour une série de cinq entretiens. Ce livre les reprend intégralement, avec une préface de Roger Chartier qui en restitue le contexte intellectuel et politique. Dans un dialogue où se manifestent à la fois leur complicité et une claire conscience de leurs différences, le sociologue et l’historien confrontent les avancées et les problèmes de leurs deux disciplines, et leurs rôles respectifs dans la société. Ils analysent ensemble les illusions et les confusions répandues par les intellectuels-prophètes, qui font obstacle au rôle émancipateur de la sociologie et de l’histoire.
Vingt ans après, leurs propos n’ont pas pris une ride. On trouvera notamment dans ces entretiens, sous une forme concise particulièrement claire et pédagogique :
-- la présentation de certains concepts fondamentaux de la pensée de Bourdieu, notamment ceux d’« habitus » et de « champ » ;
-- des réponses percutantes à des objections (aujourd’hui encore) récurrentes sur son (prétendu) déterminisme, sur les (fausses) oppositions entre subjectivisme et objectivisme ou entre individu et société, etc., et contre le procès qui lui est fait de vouloir substituer son discours savant à la parole des dominés.
Et voilà les entretiens de départ en entier :
▻https://www.youtube.com/watch?v=LleWydRkT3A
#Bourdieu #Pierre_Bourdieu #Roger_Chartier #sociologie #histoire #sciences_sociales
]]>Pierre Bourdieu sur Radio-Libertaire- Florealanar
▻https://florealanar.wordpress.com/2022/01/23/pierre-bourdieu-sur-radio-libertaire
Ce 23 janvier marque le vingtième anniversaire de la mort de Pierre Bourdieu. En hommage, voici l’enregistrement d’une des émissions « Chroniques Hebdo » auxquelles il participa, à l’antenne de Radio-Libertaire.(L’enregistrement n’est pas des plus réussis, mais on arrive à suivre.) __________ Quelques (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo
]]>#Frédérique_Vidal annonce vouloir demander une #enquête au #CNRS sur l’#islamogauchisme à l’#université
Sur le plateau de Jean-Pierre Elkabbach dimanche 14 février, la ministre de la recherche et de l’#enseignement_supérieur, Frédérique Vidal, a fustigé, dans un flou le plus total et pendant 4 minutes 30 secondes, des chercheurs et chercheuses soupçonné·e·s d’islamogauchisme et a annoncé la commande au CNRS d’une enquête « sur l’ensemble des courants de recherche sur ces sujets dans l’université de manière à ce qu’on puisse distinguer de ce qui relève de la #recherche_académique de ce qui relève justement du #militantisme et de l’#opinion. »
L’entame du sujet annonçait déjà la couleur : « Moi, je pense que l’#islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’est pas imperméable et fait partie de la société » affirme Frédérique Vidal.
Puis la ministre de la recherche continue tout de go, sans s’appuyer sur aucune étude scientifique ni même quoi que ce soit qui pourrait prouver ce qu’elle dit :
« Ce qu’on observe à l’université, c’est que des gens peuvent utiliser leurs titres et l’aura qu’ils ont. Ils sont minoritaires et certains le font pour porter des #idées_radicales ou des #idées_militantes de l’islamogauchisme en regardant toujours tout par le prisme de leur volonté de #diviser, de #fracturer, de #désigner_l’ennemi, etc… »
Mélange entre #biologie et #sociologie
Pour se prévaloir implicitement de son titre d’enseignante-chercheuse, la ministre effectue un mélange erroné entre biologie et sociologie en affirmant :
« En biologie, on sait depuis bien longtemps qu’il n’y a qu’une espèce humaine et qu’il n’y a pas de #race et vous voyez à quel point je suis tranquille sur ce sujet là. »
Cette phrase est censée répondre à des chercheur·euse·s en #SHS qui ont fait le constat, non de l’existence de races humaines biologiques, mais de l’existence de #discriminations liées à des races perçues par la société.
#Confusionnisme sur les #libertés_académiques
La ministre continue ensuite un discours confusionniste en faisant croire que les chercheur·euse·s revendiquent le droit de chercher contre leurs collègues :
« Dans les universités, il y a une réaction de tout le milieu académique qui revendique le #droit_de_chercher, d’approfondir les connaissances librement et c’est nécessaire »
La plupart des chercheur·euse·s qui revendiquent ce droit, le font surtout en s’opposant à la droite sénatoriale qui voulait profiter de la Loi Recherche pour restreindre les libertés académiques (▻https://www.soundofscience.fr/2517) et à l’alliance LR/LREM lors de la commission paritaire de cette même loi qui a voulu pénaliser les mouvements étudiants (▻https://www.soundofscience.fr/2529), empêchée, au dernier moment, par le Conseil constitutionnel.
La ministre Frédérique Vidal semble faire un virage à 180° par rapport à sa position définie dans sa tribune publiée en octobre dernier par l’Opinion et titrée « L’université n’est pas un lieu d’encouragement ou d’expression du #fanatisme » (►https://www.lopinion.fr/edition/politique/l-universite-n-est-pas-lieu-d-encouragement-d-expression-fanatisme-227464). Cette #contradiction entre deux positions de la ministre à trois mois et demi d’intervalle explique peut-être le confusionnisme qu’elle instaure dans son discours.
Alliance entre #Mao_Zedong et l’#Ayatollah_Khomeini
Mais ce n’est pas fini. #Jean-Pierre_Elkabbach, avec l’aplomb que chacun lui connaît depuis des décennies, affirme tranquillement, toujours sans aucune démarche scientifique :
« Il y a une sorte d’alliance, si je puis dire, entre #Mao Zedong et l’Ayatollah #Khomeini »
Loin d’être choquée par une telle comparaison, Frédérique Vidal acquiesce avec un sourire :
« Mais vous avez raison. Mais c’est bien pour ça qu’à chaque fois qu’un incident se produit, il est sanctionné, à chaque fois que quelque chose est empêché, c’est reprogrammé mais je crois que l’immense majorité des universitaires sont conscients de cela et luttent contre cela. »
C’est dans ce contexte là, que la ministre déclare :
« On ne peut pas interdire toute approche critique à l’université. Moi c’est ça que je vais évidemment défendre et c’est pour ça que je vais demander notamment au CNRS de faire une enquête sur l’ensemble des #courants_de_recherche sur ces sujets dans l’université de manière à ce qu’on puisse distinguer de ce qui relève de la #recherche_académique de ce qui relève justement du militantisme et de l’opinion. »
La suite du passage n’est qu’accusations d’utilisations de titres universitaires non adéquates, ce que la ministre ne s’est pourtant pas privée de faire quelques minutes plus tôt et accusations de tentatives de #censure.
La ministre finit sa diatribe en appelant à défendre un « #principe_de_la_République » jamais clairement défini et proclame un curieux triptyque « #Danger, #vigilance et #action » qui ne ressemble pas vraiment au Républicain « Liberté, égalité, fraternité ».
►https://www.soundofscience.fr/2648
#Vidal #ESR #facs #France #séparatisme
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Fil de discussion sur ce fameux « séparatisme » :
►https://seenthis.net/messages/884291
Et l’origine dans la bouche de #Emmanuel_Macron (juin 2020) et #Marion_Maréchal-Le_Pen (janvier 2020) :
►https://seenthis.net/messages/884291
#Macron #Marion_Maréchal
* Les intellectuels à l’heure des réseaux sociaux - 14 janvier 2021 - #Gérard_Noiriel
►https://noiriel.wordpress.com/2021/01/14/les-intellectuels-a-lheure-des-reseaux-sociaux
. . . . . . La deuxième raison de ce silence, c’est que je me suis interrogé sur l’utilité de ce blog. La façon dont ont été interprétés plusieurs des textes que j’ai publiés ici m’a fait réaliser l’ampleur du fossé qui me séparait de la plupart des adeptes de #Twitter ou de #Facebook. Comment convaincre des gens quand on ne parle pas la même langue ? Chemin faisant, je me suis rendu compte que j’avais ma part de responsabilité dans cette situation parce que je n’avais pas suffisamment expliqué les raisons qui pouvaient inciter un chercheur en #sciences_sociales, comme moi, à tenir un #blog. Je l’ai conçu non pas comme une revue savante, ni comme une tribune politique, mais comme un outil pour transmettre à un public plus large que les spécialistes, des connaissances en sciences sociales et aussi comme un moyen de réfléchir collectivement au rôle que peuvent jouer les universitaires dans l’espace public quand ils se comportent comme des intellectuels. Ces neuf mois d’abstinence m’ayant permis de mûrir ma réflexion sur ce point, je me sens aujourd’hui en état de relancer ce blog.
Dans l’ouvrage Dire la vérité au pouvoir. Les intellectuels en question (Agone, 2010), j’avais tenté de montrer (en me limitant au monde universitaire) que trois grands types d’intellectuels s’étaient imposés à l’issue de l’Affaire Dreyfus. Ceux que j’ai appelé, par référence à Charles Péguy, les « #intellectuels de gouvernement » occupent une position dominante dans le champ médiatique (la presse de masse d’hier, les chaînes télévisées d’aujourd’hui). Ils accèdent souvent à l’Académie française et certains d’entre eux deviennent parfois ministre de l’Education nationale ou de la Culture. Ils défendent mordicus la nation française, ses traditions, l’ordre établi, mobilisant leur intelligence pour dénoncer toute forme de pensée subversive. Après avoir vaillamment combattu le « totalitarisme », ils sont aujourd’hui vent debout contre « l’islamisme ». Face à eux se dressent les « intellectuels critiques », qui sont les héritiers des « intellectuels révolutionnaires » de la grande époque du mouvement ouvrier. Certains d’entre eux prônent encore la lutte des classes, mais leur principal cheval de bataille aujourd’hui, c’est le combat contre le « racisme d’Etat » et « les #discriminations » ; les « racisé-e-s » ayant remplacé le #prolétariat.
Ces deux pôles antagonistes peuvent s’affronter continuellement dans l’espace public parce qu’ils parlent le même langage. Les uns et les autres sont persuadés que leur statut d’#universitaire leur donne une légitimité pour intervenir sur tous les sujets qui font la une de l’actualité. Ils font comme s’il n’existait pas de séparation stricte entre le savant et le politique. Les intellectuels de gouvernement ne se posent même pas la question car ils sont convaincus que leur position sociale, et les diplômes qu’ils ont accumulés, leur fournissent une compétence spéciale pour traiter des affaires publiques. Quant aux intellectuels critiques, comme ils estiment que « tout est politique », ils se sentent autorisés à intervenir dans les polémiques d’actualité en mettant simplement en avant leur statut d’universitaire.
Le troisième type d’intellectuels que j’avais retenu dans cet ouvrage est celui que #Michel_Foucault appelait « l’intellectuel spécifique ». Il tranche avec les deux autres parce qu’il part du principe que la science et la politique sont des activités très différentes. Le fait d’avoir une compétence dans le domaine des sciences sociales peut certes nous aider à éclairer les relations de pouvoir qui régissent nos sociétés, mais le mot pouvoir n’est pas synonyme du mot politique (au sens commun du terme) et la critique scientifique n’est pas du même ordre que la critique politique.
Cette conviction explique pourquoi l’intellectuel spécifique ne peut intervenir dans l’espace public que sur des questions qu’il a lui-même étudiées pendant de longues années. Ces questions sont d’ordre scientifique, ce qui fait qu’elles ne se confondent pas avec celles auxquelles les #journalistes et les #politiciens voudraient qu’il réponde. Voilà pourquoi l’intellectuel spécifique doit « problématiser » (comme disait Foucault) les questions d’actualité dans le but de produire des vérités sur le #monde_social qui ne peuvent être obtenues qu’en se tenant à distance des passions et des intérêts du moment.
Cela ne signifie pas que l’intellectuel spécifique se désintéresse de la fonction civique de son métier. Toutefois, ce qui le distingue des autres types d’intellectuels, c’est qu’il refuse de jouer les experts ou les porte-parole de telle ou telle catégorie de victimes. Il estime que l’intellectuel de gouvernement, mais aussi l’intellectuel critique, commettent un abus de pouvoir en intervenant constamment dans le #débat_public sur des questions qui concernent tous les citoyens.
Voilà pourquoi, depuis #Max_Weber jusqu’à #Pierre_Bourdieu, les intellectuels spécifiques ont mobilisé les outils que propose la science sociale pour combattre le pouvoir symbolique que détiennent les intellectuels. Mais comme ils deviennent eux aussi des intellectuels quand ils interviennent dans le débat public, ils doivent retourner contre eux-mêmes les armes de la critique. Ce qui caractérise le véritable intellectuel spécifique, c’est donc sa capacité à se mettre lui-même en question, ce que j’ai appelé la faculté de « se rendre étranger à soi-même », alors que chez les autres intellectuels, le pouvoir de la critique s’arrête toujours devant leur porte. C’est cette propension à s’interroger sur lui-même qui a poussé Pierre Bourdieu à écrire, dans l’un de ses derniers ouvrages : « Je ne me suis jamais vraiment senti justifié d’exister en tant qu’intellectuel », ou encore « je n’aime pas en moi l’intellectuel » ( Méditations pascaliennes, Seuil, 1997, p. 16).
Comme je l’avais souligné dans mon livre, ce malaise chronique de l’intellectuel spécifique tient aussi au fait que, pour être entendu dans l’espace public, il est parfois amené à dépasser la limite entre le savant et le politique qu’il s’était promis de ne pas franchir. Ce fut le cas pour #Durkheim pendant la Première Guerre mondiale, pour Foucault dans les années 1970, et aussi pour Bourdieu à la fin de sa vie.
Les trois types d’intellectuels que je viens de citer se sont imposés en France au tournant des XIXe et XXe siècles, c’est-à-dire au moment où la presse de masse a restructuré complètement l’espace public en y intégrant la fraction des classes populaires qui en était exclue jusque là. Depuis une vingtaine d’années, l’irruption des chaînes d’information en continu et des « #réseaux_sociaux » a provoqué une nouvelle révolution de la communication à distance. Ces réseaux sont des entreprises privées, gouvernées par la loi du profit, qui mobilisent leurs adeptes en jouant sur leurs émotions. Toute personne peut y intervenir, de façon spontanée et souvent anonyme, en tenant le genre de propos qui s’échangeaient auparavant au « café du commerce », c’est-à-dire dans un espace d’interconnaissance directe, régi par la communication orale. La montée en puissance des réseaux sociaux a donc abouti à l’émergence d’un espace public intermédiaire entre la sphère des relations personnelles fondées sur la parole, et la sphère nationale, voire internationale, structurée par les médias de masse.
Les #journalistes se sont adaptés à cette nouvelle situation de la même manière qu’ils s’étaient adaptés aux sondages. Ils nous font croire que les réseaux sociaux expriment « l’opinion publique », alors qu’ils sélectionnent, dans les milliards de propos échangés chaque jour sur Twitter ou Facebook, ceux qui peuvent leur servir dans le traitement de l’actualité.
Les chaînes d’information en continu, dont la logique repose sur ce qu’on pourrait appeler « une économie de la palabre », obéissent aux mêmes principes que les réseaux sociaux : il faut mobiliser les #émotions des téléspectateurs pour booster les audiences, et donc les recettes publicitaires. Voilà pourquoi ces chaînes accordent une place essentielle aux polémiques, aux « clashs », aux insultes qui sont immédiatement relayés sur les réseaux sociaux. Dans le même temps, pour donner un peu de crédibilité à leur entreprise, ils sollicitent constamment des « experts », le plus souvent des universitaires, transformés en chasseurs de « fake news » , qui acceptent de jouer ce jeu pour en tirer quelques profits en terme de notoriété, de droits d’auteurs, etc.
Les journalistes de la presse écrite . . . . . . . . . . .
]]>Ah, l’ami Finkielkraut se surpasse, là :
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1348718967649693696/pu/vid/640x360/wGkvXMkmsJjB82K9.mp4
Signalé par BalanceTonMedia :
▻https://twitter.com/BalanceTonMedia/status/1348719034439774219
Pierre Bourdieu : « Le musée est important pour ceux qui y vont dans la mesure où il leur permet de se distinguer de ceux qui n’y vont pas »
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/musees-daujourdhui-et-de-demain-pierre-bourdieu-1ere-diffusion-2102197
Le 21 février 1972, pour ouvrir une série d’émissions intitulée « Musées d’aujourd’hui et de demain », Jocelyn de Noblet recevait Pierre Bourdieu, qui exposait le cadre, les conclusions et les enjeux de cette passionnante étude sur la fréquentation des musées et sa signification sociale.
]]>Pierre Bourdieu, en 1998, sur le néolibéralisme :
►https://www.monde-diplomatique.fr/1998/03/BOURDIEU/3609
Le néolibéralisme est un programme de destruction méthodique des collectifs [...] visant à mettre en question toutes les structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur : nation, dont la marge de manœuvre ne cesse de décroître ; groupes de travail, avec, par exemple, l’individualisation des salaires et des carrières en fonction des compétences individuelles et l’atomisation des travailleurs qui en résulte ; collectifs de défense des droits des travailleurs, syndicats, associations, coopératives ; famille même, qui, à travers la constitution de marchés par classes d’âge, perd une part de son contrôle sur la consommation.
]]>Des débats vraiment faux ou faussement vrais | Pierre Bourdieu
▻http://lmsi.net/Des-debats-vraiment-faux-ou
Alors qu’Emmanuel Macron lance un grand « débat » en guise de réponse au mouvement des gilets jaunes, il nous a semblé utile de reproduire ce texte paru dans Sur la télévision, et consacré aux « débats de société » tels que les médias audiovisuels les conçoivent et les mettent en scène. Certains des « invités permanents » (et notamment Luc Ferry et Alain Finkielkraut...) sont, vingt ans après, hélas les mêmes que ceux qu’évoque Pierre Bourdieu. Mais ce qui a hélas encore moins changé, c’est la structure et la scénographie de ces débats doublement « faux » : par leur objet (des faux problèmes, ou pire : des vrais problèmes mal posés) et par leurs dispositifs de verrouillage de la parole... auxquels s’ajoutent désormais les milliers de policiers mobilisés à chaque moment de ce « grand débat national ». Source : Les (...)
]]>Pierre Bourdieu : « Il faut avoir à l’esprit qu’il n’y a pas un #racisme, mais des racismes » ►https://www.monde-diplomatique.fr/2004/04/BOURDIEU/11113
#Geoffroy_de_Lagasnerie, 23 janvier 2002, la mort de #Pierre_Bourdieu
▻https://www.franceinter.fr/emissions/une-journee-particuliere/une-journee-particuliere-01-avril-2018
Le jeune sociologue accompagne les luttes des dominés d’aujourd’hui « mais sans l’aspect critique que se donne habituellement la sociologie ». Des « luttes orphelines » selon lui, pour dénoncer un Etat de droit non respecté par l’Etat lui-même. Comme celle d’#Assa_Traoré, qui réclame justice pour son jeune frère, #Adama, mort au cours d’une interpellation musclée par des gendarmes en juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise. Celles des AntiFas – ces militants antifascistes radicaux en lutte contre le FN et l’extrême droite radicale– ou des groupes de défense de la liberté animale aux méthodes très démonstratives.
▻http://rf.proxycast.org/1418369760072048640/17869-01.04.2018-ITEMA_21634497-0.mp3
]]>12 décembre 1995 : Discours de #Pierre_Bourdieu aux cheminots grévistes
▻https://www.les-crises.fr/12-decembre-1995-discours-de-pierre-bourdieu-aux-cheminots-grevistes
#Politique #SNCF
Jean-Michel Blanquer porte plainte contre un syndicat Sud
►https://www.politis.fr/articles/2017/11/jean-michel-blanquer-porte-plainte-contre-un-syndicat-sud-37966
L’abécédaire de Pierre Bourdieu
▻http://www.revue-ballast.fr/labecedaire-de-pierre-bourdieu
Quinze ans après sa mort, Pierre Bourdieu est un nom qui résonne encore. Sociologue charismatique, il fut à la fois un méticuleux savant auscultant les mécanismes de la domination avec les outils d’une jeune science — « la sociologie est un métier », ne cessera-t-il de répéter —, et un intervenant vigoureux dans le débat public. Avec un sens du devoir qui tranche avec l’essentiel des agitateurs médiatiques contemporains, Pierre Bourdieu fit du savoir scientifique un outil pour tenter d’infléchir le réel — et non l’inverse. De ses travaux d’ethnologie en Kabylie à l’analyse des « structures sociales de l’économie », le chercheur n’aura eu de cesse d’apporter sa contribution : une pensée critique à large spectre. Cet abécédaire se veut le témoignage d’un intellectuel en prise avec son époque et la marche du monde.
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/46689 via Ballast
#Pierre_Bourdieu
Contretemps | « Aucun #marxisme sociologique n’a vraiment fait école en France ». Entretien avec Quentin Ravelli
▻http://www.contretemps.eu/entretien-ravelli-burawoy
Quentin Ravelli est chargé de recherche au CNRS en #sociologie et auteur de La Stratégie de la bactérie. Une enquête au cœur de l’industrie pharmaceutique. Sous le titre Produire le consentement (dont on pourra lire ici un extrait, et ici un compte-rendu), il a traduit récemment Manufacturing Consent, de Michael Burawoy, grand classique de la sociologie marxiste. Lors de cet entretien nous revenons sur l’héritage du marxisme dans l’ethnographie et les sciences sociales françaises.
CT : Tu as récemment traduit et publié Produire le consentement du sociologue marxiste britannique Michael Burawoy. Ce n’est pas une figure encore très connue en France. Pourrais-tu le présenter ? De quoi parle donc son livre ?
QR : Vu depuis la France, Michael Burawoy peut avoir l’air d’un animal étrange, car il est à la fois ethnographe, marxiste et nord-américain. On peut être ethnographe marxiste, voire marxiste américain, mais marxiste américain et ethnographe marxiste, cela fait beaucoup. Pourtant, dans un pays où l’anticommunisme a été si virulent, le marxisme est en fait plus répandu et assumé dans les sciences humaines qu’il ne l’est en France. Peut-être justement parce que, cantonné aux universités, à une radicalité académique, il apparaît moins dangereux ? En tout cas, malgré la forte influence des idées communistes en France pendant la guerre froide et la « chasse aux sorcières » du maccarthysme aux États-Unis, les chercheurs se réclamant explicitement du matérialisme historique sont aujourd’hui plus présents outre-Atlantique. En témoigne, entre autres, l’existence d’une section « Marxist Sociology » au sein de l’American Sociological Association, la principale association professionnelle en la matière. Ce type d’organisation se distingue de l’influence, en France, de francs-tireurs – souvent des philosophes – comme Alain Badiou, Étienne Balibar ou Georges Labica...
#Diaporama #Enquête #Théorie #Burawoy #exploitation #Pierre_Bourdieu #travail
]]>Echapper aux «verdicts» sociaux
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/170816/echapper-aux-verdicts-sociaux
Comment s’affranchir des phénomènes de #domination ? C’est une des questions qui taraudent #Didier_Eribon, l’auteur de Retour à Reims, et qu’il retravaille dans son dernier ouvrage. Entretien.
]]>Ce que lisent les #patrons : enquête sur la culture du #CAC_40
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/080616/ce-que-lisent-les-patrons-enquete-sur-la-culture-du-cac-40
Ce qui distingue aujourd’hui les élites est désormais moins un répertoire classique que la capacité à tout assimiler, aussi bien la culture populaire que la culture savante, en naviguant de l’une à l’autre. Le hip-hop et l’opéra. Le rock et le baroque. Les séries TV et les sérigraphies. Quels rapports les patrons du CAC 40 entretiennent-ils avec la culture ? Une enquête de la Revue du Crieur dont le 4ème numéro sort le jeudi 9 juin.
#Culture-Idées #Bernard_Arnault #culture_classique #Denis_Kessler #Distinction #François_Pinault #Jean-Baptiste_Rudelle #Jean-Louis_Beffa #lecture #Mathieu_Pigasse #opéra #patronat #Pierre_Bourdieu #Xavier_Niel
]]>Splendeur des rentiers médiatiques
Mais on lit les journaux comme on aime, un bandeau sur les yeux. On ne cherche pas à comprendre les faits. On écoute les douces paroles du rédacteur en chef, comme on écoute les paroles de sa maîtresse. On est battu et content parce qu’on ne se croit pas battu, mais vainqueur. M. Proust
Misère des médias – Quand Juppé visite la Jungle
►http://www.article11.info/?Misere-des-medias-Quand-Juppe
« Ce mercredi, Juppé était à Calais. Un déplacement de campagne comme il en existe des masses, ridicules et vains. Puisqu’on était dans le coin, on a suivi la petite troupe chargée de la mise en scène médiatique de cette visite. »
Quand je vois, par exemple, les reporters qui se précipitent et les forêts de micros qui se dressent pour recueillir religieusement la moindre parole de nos dirigeants politiques ou de n’importe quelle personnalité réputée importante, y compris sur des sujets sur lesquels ce qu’ils peuvent dire n’a absolument aucun intérêt, je dois avouer que j’ai du mal à m’empêcher de considérer que l’humanité est en train, si ce n’était pas déjà fait, de perdre à peu près tout sens du ridicule. Et c’est une impression qui ne peut que se renforcer encore davantage quand on voit le degré d’infatuation et d’autosatisfaction que sont capables d’atteindre les représentants de la presse quand ils expliquent que ce qui se passe en pareil cas correspond à l’exécution d’une obligation quasiment sacrée qu’ils ont à remplir envers l’humanité et qui est d’une importance vitale pour elle. (Jacques Bouveresse, Au commencement était la presse )
En ligne « Au commencement était la presse » Revue Agone n°40
►http://agone.org/revueagone/agone40/enligne/11/index.html#debut-chapitre
Et aussi : Bouveresse Jacques, L’actualité de Karl Kraus. Bourdieu Pierre. Apropos de Karl Krauss et du journalisme. In : Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 131-132, mars 2000. Le journalisme et l’économie. pp. 119-126.
▻http://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_2000_num_131_1_2671
Jospin, Allègre, Villepin. rentiers de la politique. Par Daniel Schneidermann — 21 septembre 2007
►http://www.liberation.fr/tribune/2007/09/21/jospin-allegre-villepin-rentiers-de-la-politique_102274
Ils sont quelques-uns, sur la scène politique, à se partager le titre enviable de rentiers médiatiques. (...)Risquons une hypothèse : le rentier médiatique tient une partie de son avantage de la fascination pour celui qui tire contre son camp. Pour la figure du banni, du transfuge, du dissident, du franc-tireur. Parce qu’ils parlent contre, ils donnent l’impression de parler vrai.
#médias #Presse #Journalisme #rentiers_médiatiques #Jacques_Bouveresse #Pierre_Bourdieu #Karl_Krauss #Daniel_Schneidermann #article11
]]>Pourquoi les élites écoutent du hip-hop
►https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/201215/pourquoi-les-elites-ecoutent-du-hip-hop
« Il faut que tout change pour que rien ne change. » La célèbre phrase du Guépard s’applique aux métamorphoses récentes de l’élite américaine. Entretien avec #Shamus_Khan, professeur à Columbia, sur les stratégies mises en œuvre pour relégitimer les privilèges et produire un contexte culturel évitant la contestation des inégalités croissantes.
#Culture-Idées #Culture #diversité #domination #école #élite #Essais #Méritocratie #ouverture #Pierre_Bourdieu #reproduction_sociale #Université
]]>20 ans de critique des médias, avec Serge Halimi, Pierre Carles, Philippe Poutou, les cheminots...
▻http://upbordeaux.fr/Evenements#ancre_189
Une après-midi d’éducation populaire qui promet, avec @mdiplo en la personne de Serge Halimi lui-même, et son vieil ami Pierre Carles. :)
C’est à Bordeaux, mardi 11 novembre après-midi, au centre social St-Michel.
C’est l’heure du bilan (même un jour férié). L’heure du bilan critique. Cela va faire 20 ans que Pierre Bourdieu sortait « Sur la télévision », petit livre qui fit grands bruits, aussi bien dans la polémique qu’il provoqua que comme succès de librairie inattendu (100 000 exemplaires vendus et traduit en 26 langues). Le sociologue y prouvait une homogénéisation croissante de l’information soumise aux lois du marché et de la concurrence. Les légendes auto-satisfaisantes sur l’indépendance et la pluralité volaient en éclats au milieu des cris d’orfraie de quelques-uns.
20 ans après qu’est-ce qui a changé ? Et surtout, le mouvement de critique des médias, où en-est-il aujourd’hui ? Qu’a t’il accompli ? Quelles ont été ses erreurs ? Quelles sont ses perspectives ?
Nos deux invités participent de ce mouvement depuis longtemps. L’un, rescapé de la télévision avec ses documentaires montrant les coulisses du journalisme, l’autre au Monde Diplomatique se battant pour un journal indépendant d’analyses politiques et internationales choisissant le parti de l’émancipation.
Nous creuserons ça trois heures durant avec eux. Mais pas qu’avec eux, avec vous aussi, comme le veulent nos habitudes d’éducation populaire politique à l’UPB. Donc pas de grande messe mais plutôt au menu des débats mouvants et autres ateliers où vous pourrez vous exprimez. Et s’il y a quelques motivés parmi nous, qui sait, peut-être envisagerons nous sérieusement des pistes concrètes d’actions locales liées à la critique des médias. Du moins c’est notre souhait.
#agenda #2014-11 #2014-11-11 #Bordeaux #Serge_Halimi #Pierre_Carles #Pierre_Bourdieu #Bourdieu #critique_médias #éducation_populaire
(promis, dans pas longtemps l’UP aura des meilleurs URL plus pérennes)
17 octobre 1961 - Les mots sont importants (lmsi.net)
▻http://lmsi.net/17-octobre-1961
En guise d’appel au rassemblement qui aura lieu à Paris vendredi 17 octobre, à 18h au Pont Saint Michel, pour le cinquante-deuxième anniversaire du massacre d’octobre 1961, nous reproduisons ici une brève déclaration de Pierre Bourdieu qui réussit, en peu de mots, à résumer l’enjeu de cette commémoration. Elle a été écrite, initialement, pour un Colloque organisé en 2001 à l’Assemblée Nationale par l’association 17 Octobre 1961 Contre l’Oubli et intitulé « 17 octobre 1961 : massacres d’Algériens sur ordonnance ? ».
Par Pierre Bourdieu
J’ai maintes fois souhaité que la honte d’avoir été le témoin impuissant d’une violence d’État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective. Je voudrais aujourd’hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d’Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du Président de la République, dans tous les édifices publics, Mairies, Commissariats, Palais de justice, Écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste.
#racisme #17_Octobre_1961 #répression #crime_d'état #Pierre_Bourdieu #FLN
]]>"L’institution est un acte de magie sociale qui peut créer la différence ex nihilo ou bien, et c’est le cas le plus fréquent, exploiter en quelque sorte des différences préexistantes, comme les différences biologiques entre les sexes ou, dans le cas, par exemple de l’institution de l’héritier selon le droit d’aînesse, les différences entre les âges.
En ce sens, comme la religion selon Durkheim, elle est « un délire bien fondé ». Les distinctions les plus efficaces socialement sont celles qui donnent l’apparence de se fonder sur des différences objectives (je pense par exemple à la notion le « frontière naturelle »).
Il reste que, comme on le voit bien dans le cas des classes sociales, on a presque toujours à faire à des continuums , des distributions continues, du fait que différents principes de différenciation produisent différentes divisions qui ne sont jamais complètement superposables. Pourtant la magie sociale parvient toujours à produire du discontinu avec le continu.
L’exemple par excellence est celui du concours, point de départ de ma réflexion : entre le dernier reçu et le premier collé, le concours crée des différences du tout au rien, et pour la vie. L’un sera polytechnicien, avec tous les avantages afférent, l’autre ne sera rien. Aucun des critères que l’ on peut prendre en compte pour justifier techniquement la distinction (comme différence légitime) de la noblesse ne convient parfaitement.
Par exemple le plus piètre escrimeur noble reste noble (même si son image s’en trouve ternie, à des degrés différents selon les traditions nationales et selon époques) ; inversement, le meilleur escrimeur roturier reste roturier (même s’il peut tirer de son excellence dans pratique typiquement « noble » une forme de « noblesse »)..."
( #Pierre_Bourdieu, " Ce que Parler veut dire ")
]]>« J’emploie souvent un paradigme pour décrire les luttes entre intellectuels. Je vais l’exposer parce qu’il est assez drôle : c’est une expérience de #Köhler qui est un psychologue qui a beaucoup travaillé sur l’intelligence des singes. Köhler raconte qu’un jour il a eu l’idée de suspendre une banane hors de portée des singes : un des plus malins, à un certain moment en pousse un autre sous la banane, grimpe dessus et attrape la banane ; et ensuite tous les singes sont là, une patte en l’air pour essayer de monter sur les autres, mais plus personne ne veut rester au-dessous, puisque tout le monde a compris qu’il faut être au-dessus... Cela me paraît être une métaphore des luttes intellectuelles... Quand vous assisterez à ces débats intellectuels, si vous avez cette métaphore en tête, cela vous donnera beaucoup de satisfaction et aussi beaucoup de liberté, parce que vous ne serez pas tenté de lever la patte, vous serez beaucoup plus contrôlé. »
[#Pierre_Bourdieu, "Sur l’Etat"]
]]>#Jacques_Rancière est longuement interviewé sur son dernier livre « la méthode de l’égalité ». Il évoque aussi sa pensée, sa méthode, son système philosophique, son travail sur les archives ouvrières notamment sur « la nuit des prolétaires » remarquable livre qui tend à décrire comment la classe ouvrière a rompu le cercle infernal de l’éternelle répétition du travail et du repos à travers la parole(les réunions), l’écrit (la correspondance, le récit)...
On a coutume aujourd’hui d’opposer la pensée de #Pierre_Bourdieu à celle de Jacques Rancière, pour faire simple, l’un démontre (approche sociologique) que les structures (école, travail, éducation...) participent à la domination sociale et culturelle qui conditionnent les individus dans leurs fonctions (Bourdieu), l’autre (approche libertaire) prenant acte que la" parole" et la "conscience ouvrière" sont des facteurs qui produisent de la matière politique source d’émancipation ( Rancière). Pour ma part je ne tranche ni pour l’un ni pour l’autre je pense que ces deux systèmes sont complémentaires. Dénoncer les structures sans prises de conscience des dominés serait incomplet mais le contraire aussi.
▻http://www.dailymotion.com/video/xx107q_jacques-ranciere-invite-de-en-direct-de-mediapart_new
extrait du livre la méthode de l’égalité
▻http://www.lieux-dits.eu/Presence/ranciere.htm
Dans la pensée, il y a aussi des choses comme ça, des phrases qui vous construisent et avec lesquelles on élabore quelque chose qu’on met en rapport avec d’autres phrases venues d’ailleurs. Petit à petit, il se construit, à partir de ces refrains entêtants, une certaine forme d’intelligibilité d’un domaine, que ce soit la politique, la littérature, le cinéma ou que sais-je."p95
"Mais aussi j’ai montré, dans l’analyse de l’émancipation, comment le problème n’était pas d’échapper aux griffes d’une sorte de monstre tentaculaire mais de concevoir la possibilité de mener d’autres vies que celle qu’on était en train de mener."p112
"J’ai toujours essayé de dire qu’un être supposé fixé à une place était toujours en réalité participant à plusieurs mondes, ce qui était une position polémique contre cette théorie asphyxiante des disciplines, mais aussi une position théorique plus globale contre toutes les formes de théories identitaires. Il s’agissait de dire que ce qui définit les possibles pour les individus et les groupes, ce n’est jamais le rapport entre une culture propre, une identité propre et les formes d’identification du pouvoir qui est en question, mais le fait qu’une identité se construit à partir d’une multitude d’identités liée à la multitude des places que les individus peuvent occuper, la multiplicité de leurs appartenances, des formes d’expérience possibles."p113
"Toute écriture un peu forte est une écriture capable de parcourir les plus grands espaces sans dire qu’elle les parcourt."p146
« Qu’est-ce que le social pour moi ? C’est le lieu où opère constamment un conflit des compétences. Le social est le lieu où opère la question : est-ce que le fait que les ouvriers veulent gagner plus est une affaire privée ou non ? Il est le lieu où on pose la question de savoir si tel ou tel désagrément ou souffrance que vivent les gens est une pure affaire personnelle, privée, ou si c’est une question publique qui appelle une action collective. Le social est le lieu où se noue la question du partage. » p220
bibliographie selective :
– La méthode de l’égalité entretien avec Laurent Jeanpierre et Dork Zabunyan paru aux éditions Bayard
–la nuit des #prolétaires existe en poche dans la collection Pluriel
– la haine de la #démocratie paru aux éditions la Fabrique
– Et tant pis pour les gens fatigués(livre d’entretiens) paru aux éditions #Amsterdam
–Le #maitre_ignorant existe en poche dans la collection 10/18
_ Bourdieu/Rancière de #Charlotte_Nordmann paru aux éditions Amsterdam
#philosophie #Politique #Histoire #Archives #Peuple #Egalitarisme #Démocratie #Société #Gouvernance #Ouvriers #Travail #Révolution #Emancipation #Pédagogie #joseph_jacotot #livres #vidéo
]]>#Pierre_Bourdieu et #Jean-Claude_Passeron auteurs d’un livre ( les héritiers ) qui a fait date dans l’histoire de la sociologie s’entretiennent sur le sens et l’objet de la sociologie
▻https://www.youtube.com/watch?v=3PISYZCFP58
▻http://www.scienceshumaines.com/les-heritiers_fr_12988.html
#Les_Héritiers a fait l’effet d’un véritable pavé dans la mare, en dévoilant les #mécanismes d’un fait #empirique que tout le monde constatait plus ou moins secrètement : à l’#école, les bons #élèves se recrutaient dans les milieux aisés et #cultivés (l’un allant souvent avec l’autre), alors que les enfants d’ouvriers attestaient de parcours scolaires médiocres. À l’#université ne se retrouvaient plus guère alors que les enfants de la #bourgeoisie. Pour les auteurs, c’est aux facteurs culturels, davantage qu’économiques, qu’il fallait imputer ce constat. Les enfants de cadres et de professions libérales bénéficient d’un capital culturel (conversations, #bibliothèques, fréquentation des #musées, voyages...) fourni par l’environnement familial dans lequel la culture est acquise « comme par osmose ». Or l’école légitime précisément ce type de culture qui « présuppose implicitement un corps de savoirs, savoir-faire et surtout de savoir-dire qui constitue le #patrimoine des #classes cultivées ». Pour les enfants de milieux #populaires, par contre, l’acquisition de la culture scolaire nécessite une véritable #acculturation, les apprentissages sont vécus comme des artifices, éloignés de toute #réalité concrète. Ce que les #enseignants considèrent alors comme une absence de dons de leur part n’est souvent que le résultat d’une #socialisation différente. D’où la violence symbolique d’une #institution (l’école) qui, au final, redouble les #inégalités sociales en pérennisant une véritable aristocratie scolaire (qui peut ainsi s’autoreproduire ; le thème sera développé en 1970 par les mêmes auteurs dans La #Reproduction), et en participant aussi à la fabrication de l’échec scolaire.
#Sociologie #Sciences-sociales #Objet #Réalité #langage #Epistémologie #Positivisme #Communication #Sociologue #Capital_culturel #Ordre_social #Habitus #Livre #Vidéo
]]>Le sociologue devant l’État | Humanite
►http://www.humanite.fr/culture/le-sociologue-devant-l%E2%80%99etat-488311
Inédit. Le Sociologue devant l’État – Communication au XIe colloque : « Les sciences sociales dans les années 1980,
défis et tâches », organisé par l’Association internationale des sociologues de langue française,
à Paris, du 27 septembre au 1er octobre 1982.
Je crois qu’on peut dire de la sociologie ce qu’on dirait de la Sécurité sociale : elle est un produit (indirect) des luttes sociales. Je dis indirect parce qu’il va de soi que la sociologie – le poste de sociologue d’État – n’est pas née directement en réponse à des événements politiques. Si l’impulsion vient du dehors, de ceux qui attendent de quelque chose comme une science sociale qu’elle apporte des solutions aux « problèmes sociaux » (…), elle reçoit sa forme propre de la logique relativement autonome de l’institution universitaire. Je l’ai déjà indiqué ailleurs, la sociologie comme science universitairement reconnue est née d’une sorte de malentendu ou de tricherie (sans tricheur). Faire reconnaître la sociologie, faire admettre qu’il s’agit d’une discipline universitaire comme les autres et, secondairement ou simultanément, tenter d’en faire une science, c’est faire disparaître, au moins dans les limites du champ universitaire, la question des fonctions de la sociologie, de la raison d’être.
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