• II. – La Mutualité - Caractère de la mutualité
    https://www.partage-noir.fr/ii-la-mutualite-caractere-de-la-mutualite

    La mutualité, au cours de son histoire tantôt combattue tantôt adulée, parfois en même temps et quelle que soit la forme du pouvoir en place, représente de nos jours une importante partie du secteur de l’économie dite sociale qui englobe outre la mutualité : le crédit mutuel, les coopératives, les associations à buts non lucratifs (loi de 1901, comités d’entreprise, syndicats, etc.), la mutualité agricole, les assurances à carac­tère mutualiste... Les principes communs à toutes les composantes de l’économie sociale, ce sont, tels qu’ils sont définis par Thierry Jeantet et Roger Verdier dans leur livre l’Économie sociale : #22_-_Le_mouvement_mutualiste_-_André_Devriendt
    #mutualité
    / #Pierre_Kropotkine, Volonté (...)

    #Volonté_Anarchiste

  • Kropotkine - De l’Entraide à l’Ethique
    https://www.partage-noir.fr/kropotkine-de-l-entraide-a-l-ethique

    Etymologiquement, la morale est l’ensemble des règles de conduite admises à une époque et dans une société déterminées. Cela sous-entend non seulement une connaissance du bien et du mal, mais encore un lien avec les aspirations intellectuelles et sentimentales du groupement qui lui a donnée naissance ainsi qu’un lien direct avec les besoins économiques et les conditions particulières liées à l’environnement dans lequel évolue ce groupement. #Itinéraire_-_Une_vie,_une_pensée n°3 : « Kropotkine »

    / #Pierre_Kropotkine, #Gaston_Leval, #Pierre-Joseph_Proudhon, Itinéraire - Une vie, une pensée, #@narlivres

    #Itinéraire_-_Une_vie,une_pensée_n°3:« _Kropotkine »
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_kropotkine2.pdf

  • #Marie_Goldsmith
    https://www.partage-noir.fr/marie-goldsmith

    En novembre 1891, un étudiant, blanquiste et très révolutionnaire, Jules-Louis Breton, qui plus tard entra au Parlement, fit distribuer un manifeste pour appeler la jeunesse des écoles à fonder un groupe socialiste. On se réunit d’abord chez Breton, puis dans une bibliothèque fouriériste de la rue Mouffetard. Grâce à l’énergie du roumain, Georges Diamandy, le groupe se déclara internationaliste, ce qui écarta de lui un tas de jeunes radicaillons, vaguement socialisants et trop férus de politicaillerie. Grâce à la ténacité de Breton on ajouta au titre l’étiquette révolutionnaire. Et ainsi fut créé, en décembre 1891, le premier groupe socialiste d’étudiants, celui des étudiants socialistes révolutionnaires internationalistes de Paris (ESRI). #Plus_Loin_n°95_-_Mars_1933

    / Marie Goldsmith, Archives Autonomies , (...)

    #Archives_Autonomies_ #Plus_loin #ESRI #Pierre_Kropotkine #Jean_Grave #Les_Temps_nouveaux #Paul_Delesalle
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k817808
    https://archive.org/details/lindividuetlecom00grou/page/n1/mode/2up


    https://mariegoldsmith.uk
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/plusloin-n095.pdf

  • Kropotkine - 1789-1793 : La Grande révolution
    https://www.partage-noir.fr/kropotkine-1789-1793-la-grande-revolution

    On a peine à évaluer l’apport de Kropotkine à la connaissance de la Grande Révolution. Comment un spé­cialiste de sciences naturelles et de géo­graphie, militant politique par ailleurs, et russe de surcroît aurait trouvé le temps et la capacité d’étudier la princi­pale révolution française ? Pourtant les faits sont là, La Grande Révolution est un ouvrage essentiel, salué à sa sor­tie en 1909 et qui reste largement vala­ble. Itinéraire - Une vie, une pensée n°3 : « Kropotkine »

    / #Pierre_Kropotkine, Révolution Française (1789)

    #Itinéraire_-_Une_vie,une_pensée_n°3:« _Kropotkine » #Révolution_Française_1789_
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82693k/f2.item
    https://cartoliste.ficedl.info/article917.html
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_kropotkine2.pdf

  • Aux jeunes gens (Pierre Kropotkine)
    Les « Temps Nouveaux » (n°31 - 1904)

    C’est aux jeunes gens que je veux parler aujourd’hui. Que les vieux — les vieux de cœur et d’esprit, bien entendu — mettent donc la brochure de côté, sans se fatiguer inutilement les yeux à une lecture qui ne leur dira rien.

    Je suppose que vous approchez des dix-huit ou vingt ans ; que vous finissez votre apprentissage ou vos études ; que vous allez entrer dans la vie. Vous avez, je le pense, l’esprit dégagé des superstitions qu’on a cherché à vous inculquer ; vous n’avez pas peur du diable et vous n’allez pas entendre déblatérer les curés et pasteurs. Qui plus est, vous n’êtes pas un des gommeux, tristes produits d’une société en déclin, qui promènent sur les trottoirs leurs pantalons mexicains et leurs faces de singe et qui déjà à cet âge n’ont que des appétits de jouissance à tout prix..., je suppose au contraire que vous avez le cœur bien à sa place, et c’est à cause de cela que je vous parle.

    Une première question, je le sais, se pose devant vous. — « Que vais-je devenir ? » vous êtes-vous demandé maintes fois. En effet, lorsqu’on est jeune on comprend qu’après avoir étudié un métier ou une science pendant plusieurs années — aux frais de la société, notez-le bien — ce n’est pas pour s’en faire un instrument d’exploitation, et il faudrait être bien dépravé, bien rongé par le vice, pour ne jamais avoir rêvé d’appliquer un jour son intelligence, ses capacités, son savoir, à aider à l’affranchissement de ceux qui grouillent aujourd’hui dans la misère et dans l’ignorance.

    Vous êtes de ceux qui l’avez rêvé, n’est-ce pas ? Eh bien, voyons, qu’est-ce que vous allez faire pour que votre rêve devienne une réalité ?

    Je ne sais dans quelles conditions vous êtes né. Peut-être, favorisé par le sort, avez-vous fait des études scientifiques ; c’est médecin, avocat, homme de lettres ou de science que vous allez devenir ; un large champ d’action s’ouvre devant vous ; vous entrez dans la vie avec de vastes connaissances, des aptitudes exercées ; ou bien, vous êtes un honnête artisan, dont les connaissances scientifiques se bornent au peu que vous avez appris à l’école, mais qui avez eu l’avantage de connaître de près ce qu’est la vie de rude labeur menée par le travailleur de nos jours.

    Je m’arrête à la première supposition, pour revenir ensuite à la seconde ; j’admets que vous avez reçu une éducation scientifique. Supposons que vous allez devenir... médecin.

    Demain, un homme en blouse viendra vous chercher pour voir une malade. Il vous mènera dans une de ces ruelles, où les voisines se touchent presque la main par-dessus la tête du passant ; vous montez dans un air corrompu, à la lumière vacillante d’un lampion, deux, trois, quatre, cinq étages couverts d’une crasse glissante, et dans une chambre sombre et froide vous trouvez la malade couchée sur un grabat, recouverte de sales haillons. Des enfants pâles, livides, grelottant sous leurs guenilles, vous regardent de leurs yeux grands ouverts.

    Le mari a travaillé toute sa vie des douze ou treize heures à n’importe quel labeur ; maintenant il chôme depuis trois mois. Le chômage n’est pas rare dans son métier ; il se répète périodiquement toutes les années ; mais autrefois, quand il chômait, la femme allait travailler comme journalière... laver vos chemises peut-être, en gagnant trente sous par jour ; mais la voilà alitée depuis deux mois et la misère se dresse hideuse devant la famille.

    Que conseillerez-vous à la malade, Monsieur le docteur ? vous, qui avez deviné que la cause de la maladie, c’est l’anémie générale, le manque de bonne nourriture, le manque d’air ? Un bon bifteck chaque jour ? un peu de mouvement à l’air libre ? une chambre sèche et bien aérée ? Quelle ironie ! Si elle le pouvait, elle l’aurait déjà fait sans attendre vos conseils !

    Si vous avez le cœur bon, la parole franche, le regard honnête, la famille vous contera bien des choses. Elle vous dira que de l’autre côté de la cloison, cette femme qui tousse d’une toux qui vous fend le cœur, est la pauvre repasseuse ; qu’un escalier plus bas, tous les enfants ont la fièvre ; que la blanchisseuse du rez-de-chaussée, elle non plus ne verra pas le printemps, et que dans la maison à côté c’est encore pis.

    Que direz-vous à tous ces malades ? Bonne nourriture, changement de climat, un travail moins pénible ?... Vous auriez voulu pouvoir le dire, mais vous n’osez pas, et vous sortez le cœur brisé, la malédiction sur les lèvres.

    Le lendemain vous réfléchissez encore aux habitants du taudis, lorsque votre camarade vous raconte qu’hier un valet de pied est venu le chercher, en carrosse cette fois-ci. C’était pour l’habitante d’un riche hôtel, pour une dame, épuisée par des nuits sans sommeil, qui donne toute sa vie aux toilettes, aux visites, à la danse et aux querelles avec un mari butor. Votre camarade lui a conseillé une vie moins inepte, une nourriture moins échauffante, des promenades à l’air frais, le calme de l’esprit et un peu de gymnastique de chambre, pour remplacer jusqu’à un certain point le travail productif !

    L’une meurt parce que, toute sa vie durant, elle n’a jamais assez mangé, ne s’est jamais suffisamment reposée ; l’autre languit parce que durant toute sa vie elle n’a jamais su ce que c’est que le travail...

    Si vous êtes une de ces natures mollasses qui se font à tout, qui, à la vue des faits les plus révoltants se soulagent par un léger soupir et par une chope, alors vous vous ferez à la longue à ces contrastes et, la nature de la bête aidant, vous n’aurez plus [lacune] de vous caser dans les rangs des jouisseurs pour ne jamais vous trouver parmi les misérables. Mais si vous êtes « un homme », si chaque sentiment se traduit chez vous par un acte de volonté, si la bête n’a pas tué l’être intelligent, alors, vous reviendrez un jour chez vous en disant : « Non, c’est injuste, cela ne doit pas traîner ainsi. Il ne s’agit pas de guérir les maladies, il faut les prévenir. Un peu de bien-être et de développement intellectuel suffiraient pour rayer de nos listes la moitié des malades et des maladies. Au diable les drogues ! De l’air, de la nourriture, un travail moins abrutissant, c’est par là qu’il faut commencer. Sans cela, tout ce métier de médecin n’est qu’une duperie et un faux-semblant. »

    Ce jour-là vous comprendrez le socialisme. Vous voudrez le connaître de près, et si l’altruisme n’est pas pour vous un mot vide se sens, si vous appliquez à l’étude de la question sociale la sévère induction du naturaliste, vous finirez par vous trouver dans nos rangs, et vous travaillerez, comme nous, à la #révolution_sociale. [...]

    https://www.marxists.org/francais/general/kropotkine/1904/00/jeunes_gens.htm

    #Pierre_Kropotkine

  • Cités anarchistes
    https://www.partage-noir.fr/cites-anarchistes

    L’anarchisme —cette philosophie politique qui veut une société de communautés autonomes, sans gouvernement ni État— ne semble pas, à première vue, prendre en considération les problèmes de la ville. Pourtant, un courant anarchiste, de Kropotkine à #Murray_Bookchin, de #John_F._Charlewood_Turner à l’Internationale Situationniste, s’est fortement intéressé à ces problèmes. [Partages noirs]

    / Murray Bookchin, #Pierre_Kropotkine, #Colin_Ward, [Source : Fragments d’Histoire de la gauche radicale], John F. Charlewood Turner

    #[Partages_noirs] #[Source :_Fragments_d’Histoire_de_la_gauche_radicale]
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/lagueuleouverte-n080.pdf

  • Anarchisme et marxisme dans la Révolution russe - Les antécédents historiques avant 1917
    https://www.partage-noir.fr/anarchisme-et-marxisme-dans-la-revolution-russe-les-antecedents

    Faire une étude de la Révolution russe, de son caractère et de son cadre historique, cela voudrait dire, entre autres choses, exposer les idées et les courants révolutionnaires et socialistes d’un siècle d’histoire de la Russie et tout particulièrement le développement du socialisme russe durant ces cinquante dernières années : jusqu’à présent cette histoire n’a pas été écrite et ne pourra l’être vraisemblablement que lorsqu’auront été publiées les archives de la Section de Police secrète des gouvernements (...) #Anarchisme_et_marxisme_dans_la_Révolution_russe

    / Révolution russe (1917-1921), #Pierre_Kropotkine, #Michel-Alexandrovitch_Bakounine, [Source : Fragments d’Histoire de la gauche (...)

    #Révolution_russe_1917-1921_ #[Source :_Fragments_d’Histoire_de_la_gauche_radicale]
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Stenka_Razine
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/cahiersmensuels-lehning-anarch.pdf

  • #Pierre_Kropotkine : Les chemins de l’engagement
    https://www.partage-noir.fr/pierre-kropotkine-les-chemins-de-l-engagement

    Pierre Kropotkine a lui-même décrit son itinéraire idéologique vers l’anarchie dans son autobiographie Autour d’une vie. On trouve dans trois chapitres les étapes de cette prise de conscience. Nous les avons reproduits succinctement tout en conservant l’essentiel dans ce texte. #Itinéraire_-_Une_vie,_une_pensée n°3 : « Kropotkine »

    / Pierre Kropotkine, [Source : @narlivres], Itinéraire - Une vie, une pensée

    #Itinéraire_-_Une_vie,une_pensée_n°3 :« Kropotkine » #[Source :_@narlivres]
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_kropotkine2.pdf

  • Malatesta : La bande du Matese
    https://www.partage-noir.fr/malatesta-la-bande-du-matese

    Le 22 juillet, il y aura 50 ans que Malatesta est mort. L’histoire du mouvement ouvrier n’a pas connu de plus bouillant révolutionnaire. Luigi Fabbri disait de lui : Son meilleur livre, Malatesta l’a écrit avec sa propre vie. L’épisode de la « Bande du Matese » n’est pas des plus dramatiques, ni des plus rocambolesques. Par-delà l’aspect d’aventure, il témoigne des luttes d’une époque, du mouvement anarchiste grandissant, et de son prochain rendez-vous révolutionnaire : l’Espagne. 1872. Le congrès de (...) #Agora_n°11_–_Été_1982

    / #Errico_Malatesta, #Pierre_Kropotkine, #Carlo_Cafiero, Amilcare Cipriani (1843-1918), [Source : Fragments d’Histoire de la gauche radicale], Agora - Mensuel (...)

    #Amilcare_Cipriani_1843-1918_ #[Source :_Fragments_d’Histoire_de_la_gauche_radicale] #Agora_-_Mensuel_libertaire
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/agora-n11.pdf

  • Les hommes du jour - #Pierre_Kropotkine
    https://www.partage-noir.fr/les-hommes-du-jour-pierre-kropotkine

    Parmi les grands révolutionnaires dignes de l’admiration et de la reconnaissance humaines, Kropotkine comptera au premier rang, à côté des Bakounine, des Blanqui, des Reclus, de tous les héros et de tous les martyrs de la cause sociale. Ce prince russe, élevé dans le luxe, l’amour de l’argent et le respect des choses établies, qui attrait pu, comme bien d’autres, suivre tranquillement son chemin, dans l’entourage du Tzar et le despotisme barbare de l’aristocratie russe, a préféré l’existence tourmentée, (...) #Partages_noirs #Kropotkine

    / Pierre Kropotkine

    https://www.ephemanar.net/decembre09.html

  • Kropotkine et Malatesta
    https://www.partage-noir.fr/kropotkine-et-malatesta

    Contre-courant a reproduit dernièrement un article où Malatesta attaquait l’œuvre intellectuelle de Kropot­kine. Cet article n’a pas été le seul du même genre publié par le même auteur. J’en ai lu d’autres qui, en leur temps, ont exercé, en Amérique du Sud où je me trouvais alors, une influence réelle, mais passagère, dans certains milieux anarchistes communistes. Moi-même, au premier abord, j’avais été impressionné par leur apparente logique, et à la mort de Malatesta, j’affirmais, dans la revue de (...) #Kropotkine_-_Malatesta_vs_Leval

    / #Pierre_Kropotkine, #Errico_Malatesta, #Gaston_Leval

  • #Pierre_Kropotkine - Souvenirs et critiques d’un de ses vieux amis
    https://www.partage-noir.fr/pierre-kropotkine-souvenirs-et-critiques-d-un-de-ses-vieux-amis

    Pierre Kropotkine est, sans aucun doute, un de ceux qui ont contribué le plus —peut-être même davantage que Michel Bakounine et Elisée Reclus— à l’élaboration et à la propagation de l’idée anarchiste. Et il a, pour cela, bien mérité l’admiration et la reconnaissance que tous les anarchistes ont pour lui. Mais, en hommage à la vérité et dans l’intérêt supérieur de la cause, il faut reconnaître que son œuvre n’a pas été exclusivement bienfai­sante. Ce ne fut pas de sa faute : au contraire, ce fut l’éminence même (...) #Kropotkine_-_Malatesta_vs_Leval

    / #Errico_Malatesta, Pierre Kropotkine

  • Traité de Bave et d’Éternité - Isidore Isou / Pierre Alexeiévitch #Kropotkine.

    https://www.youtube.com/watch?v=H-Yp9MZXGV4&feature=share

    Il y a un tout juste un siècle, le 8 février 1921, mourait à Dimitrovo, près de Moscou, le prince anarchiste, Pierre Alexeiévitch Kropotkine.
    Géographe, explorateur, zoologiste, anthropologue, géologue et théoricien du socialisme libertaire, Kropotkine, est issu de la haute noblesse moscovite.

    Né le 9 décembre 1842, il acquiert une formation scientifique de haut niveau à l’école du corps des pages du tsar Alexandre II. Affecté comme officier de Cosaques en Sibérie, il quitte l’armée en 1867 pour faire des études de mathématiques et de géographie à l’université de Saint-Pétersbourg. Il publie plusieurs travaux sur l’Asie septentrionale.
    Emprisonné en 1874 pour son activité de militant clandestin, il s’évade deux ans plus tard.

    Réfugié en Grande-Bretagne, puis en Suisse, Kropotkine reprend son activité militante et publie plusieurs ouvrages politiques. Il fonde en 1879 le journal Le Révolté. Il est détenu à Lyon et amnistié en 1886, grâce à l’intervention, en particulier, de Victor Hugo. Il s’installe alors en Angleterre où il publie le mensuel "Freedom" et différents ouvrages de géographie et de politique : "Paroles d’un révolté", "La morale anarchiste", "L’Entr’aide, un facteur de l’évolution". Il collabore notamment à la Géographie Universelle d’Élisée Reclus.

    De retour en Russie en 1917, il refuse une poste de ministre dans le gouvernement Kerensky et se montre critique vis-à-vis du pouvoir bolchévique, notamment de la personnalité de Lénine, et des méthodes autoritaires de la nouvelle URSS.

    En 1919, l’insurrection anarchiste menée par Nestor Makhno en Ukraine se réclamera des principes exposés dans « l’Entraide ».

    On a souvent opposé les travaux de Kropotkine à ceux de Darwin. En réalité, son ouvrage ‘L’Entraide, un facteur de l’évolution’ (1902), qui expose des exemples de coopérations inter ou intra espèces, ne s’oppose qu’à ce qu’on appellera plus tard le darwinisme social, et qui n’est qu’une perversion fascisante du darwinisme, sans réel rapport avec le pensée de Darwin. Concernant l’apport de la coopération et de l’entraide dans l’évolution du vivant, Darwin et Kropotkine tiennent sensiblement le même propos.

    Kropotkine décède le 8 février 1921, ses funérailles ont lieu le 13 février. Sous la pression des libertaires, des prisonniers anarchistes sont relâchés pour leur permettre d’assister aux obsèques. Une foule de cent mille personnes accompagne le cercueil au cimetière. Des drapeaux noirs sont déployés, ainsi que des banderoles proclamant : ‘Où il y a de l’autorité, il n’y a pas de liberté’.

    Source : https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/permalink/10158927777546125/?__cft__[0]=AZXdcqlkTiBqmU2fQwohurco6wa3X4yaNhBEPLAww9dO3UJlJZwHXn1OrqgX4X

     #kropotkine #pierre_kropotkine #révolution #anarchie #révolution_russe_1917-1921 #socialisme #anarchisme

  • Demain, 8 février 2021, ce sera le centenaire de la mort de Pierre Kropotkine, anarchiste et géographe.

    https://taz.de/Archiv-Suche/!5747641&s=kropotkin&SuchRahmen=Print

    Die Eroberung des Brotes
    [...]
    Kropotkin habe beschrieben, „dass jene Spezies erfolgreich sind, die miteinander kooperieren, und dass die sozialdarwinistische Lehre vom Überleben des Stärkeren falsch ist“, sagte Graeber 2016 dem Tagesspiegel. „Und was noch besser war bei Kropotkin: Er zeigte, dass Tiere auch kooperieren, weil sie schlicht Spaß daran haben.“
    Bevor Kropotkin jedoch der Darwin’schen Evolutionstheorie einige neue Aspekte hinzufügte und später für Selbstorganisation und gegen Lohnarbeit kämpfte, musste er zunächst seine ganz persönliche Evolution durchleben.
    [...]
    Im Jahr 1872 erfüllt er sich seinen Traum von einer Europareise. In der Schweiz kommt er mit der „Jura-Föderation“ in Kontakt, einer libertären, antiautoritären Bewegung aus Uhrmachern, die ihre Arbeitsmittel selbst organisieren. Dort begegnet er auch dem französischen Anarchisten und Geografen Élisée Reclus, der ihn so stark beeindruckt, dass sich Kropotkin endgültig entschließt, Anarchist zu werden.

    Zurück in Russland tritt er einem sozialistischen Geheimbund bei, wird aber bald darauf verraten und verhaftet. Im Gefängnis erkrankt er an Skorbut und kommt daraufhin ins Militärhospital, das nur unzureichend bewacht wird. Mithilfe zahlreicher Helfer, die eine Kutsche organisieren, kann er im Sommer 1876 fliehen. Über Finnland, England und die Schweiz gelangt er nach Frankreich. Dort wird er allerdings mit einer Anschlagsserie von streikenden Bergarbeitern in Verbindung gebracht und erneut verhaftet. Wieder erkrankt er an Skorbut, wieder einmal retten ihn Verbündete. Der britische Evolutionsforscher Alfred Russel Wallace und der französische Schriftsteller Victor Hugo setzten sich öffentlich dafür ein, dass er vorzeitig freikommt.

    Nach der Entlassung im Januar 1886 zieht Kropotkin nach London, wo er seine größte Schaffenszeit erlebt. Im Jahr 1892 erscheint „Die Eroberung des Brotes“, indem er die Abschaffung des Staates und der Lohnarbeit fordert. Darin versucht er, die anarchistische Theorie nicht wirtschaftlich, sondern naturwissenschaftlich zu begründen. Die Grundlagen liefern ihm seine Beobachtungen unter den Einheimischen Sibiriens und deren Selbstorganisation. Seine zentrale Forderung lautet: „Wohlstand für alle!“

    Im Jahr 1902 vollendet er sein wohl bedeutendstes Buch: „Gegenseitige Hilfe in der Tier- und Menschenwelt“, seine Antwort auf den Sozialdarwinismus. Den damals weit verbreiteten Glauben an einen natürlich bedingten „Kampf ums Dasein“ sieht er als eine Drohung gegen Schwächere an. „Für die fortschrittliche Entwicklung der Art“, schreibt Kropotkin, sei die „gegenseitige Hilfe“ hingegen „weit wichtiger“. Nach der Februarrevolution 1917 und dem Zusammenbruch des Zarenreiches kehrt er in seine Heimat zurück. Bei seiner Ankunft in Moskau empfangen ihn Zehntausende.
    [...]
    Obwohl er heute weitgehend vergessen ist, hat er doch Spuren hinterlassen; die Liste seiner Anhänger ist lang: Chinas kommunistischer Führer Mao Zedong zählte anfangs dazu; Mahatma Gandhi bezog sich in seinen Plänen für ein postkoloniales Indien auf Kropotkin. Und auch die israelischen Kollektive der Kibbuze nahmen Anleihen bei ihm. „Realpolitisch hat er den US-Sozialisten Murray Bookchin beeinflusst, vor allem was die Aspekte der Selbstverwaltung und -organisation angeht“, sagt Seyferth. Auf Bookchins „libertären Kommunalismus“ wiederum stütze sich das Modell des Demokratischen Konföderalismus des Kurdenführers Abdullah Öcalan.
    [...]

    Un petit film muet sur ses obsèques (Emma Goldman était venue des USA) :
    https://www.youtube.com/watch?v=j2ZIDu-jC7M

    #Pjotr_Alexejewitsch_Kropotkin #Pierre_Kropotkine #anarchisme #entraide

  • [21] BD Regeneración - Pour des réformes agraires immédiates
    https://www.partage-noir.fr/21-bd-regeneracion-pour-des-reformes-agraires-immediates

    Francisco Madero est élu président le 11 octobre 1911. Malgré le départ de Díaz, la démocratisation du pays ne répond pas aux attentes du peuple mexicain. #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / #Pierre_Kropotkine, #Ricardo_Flores_Magón, #Enrique_Flores_Magón, William C. Owen , Fernando Palomarez

    #William_C._Owen_ #Fernando_Palomarez_

  • [11] #Augustin_Souchy - Visite chez #Pierre_Kropotkine
    https://www.partage-noir.fr/augustin-souchy-2-attention-anarchiste-11

    Quelques mois avant sa mort, Kropotkine avait exposé son point de vue sur la Révolution russe dans une « Lettre aux travailleurs d’Europe de l’Ouest ». Il y demandait entre autres l’ouverture de relations diplomatiques entre les pays occidentaux et la Russie révolutionnaire ; cette revendication devait être relayée par les travailleurs et tous les milieux progressistes occidentaux. Augustin Souchy 2 - Attention : anarchiste !

    / Pierre Kropotkine, Révolution russe (1917-1921), Augustin Souchy

    #Augustin_Souchy_2_-_Attention :_anarchiste ! #Révolution_russe_1917-1921_

  • [10] #Augustin_Souchy - Visite chez #Pierre_Kropotkine
    https://www.partage-noir.fr/augustin-souchy-2-attention-anarchiste-10

    Enfin, je devais faire personnellement la connaissance du « grand old man », dont l’œuvre représentait tant pour moi et dont des amis communs m’avaient tant vanté les qualités de cœur et la nature séduisante. La visite chez Pierre Kropotkine fut le plus beau moment des six mois que je passai en Russie. Augustin Souchy 2 - Attention : anarchiste !

    / Pierre Kropotkine, Révolution russe (1917-1921), Augustin Souchy

    #Augustin_Souchy_2_-_Attention :_anarchiste ! #Révolution_russe_1917-1921_

  • [09] #Augustin_Souchy - De la répression à la terreur de masse
    https://www.partage-noir.fr/augustin-souchy-2-attention-anarchiste-09

    Des compagnons d’idées russes me parlèrent des abus de pouvoir de la Tchéka et de la terreur de masse organisée. J’obtins des informations de première main d’Isaac Nahman Steinberg, socialiste révolutionnaire de gauche et commissaire du peuple pour la Justice dans le seul gouvernement de coalition d’après la Révolution d’octobre. Augustin Souchy 2 - Attention : anarchiste !

    / Augustin Souchy, Révolution russe (1917-1921), #Pierre_Kropotkine

    #Augustin_Souchy_2_-_Attention :_anarchiste ! #Révolution_russe_1917-1921_

  • [06] #Augustin_Souchy - 1920 : Russie soviétique, la Révolution dégénérée
    https://www.partage-noir.fr/augustin-souchy-2-attention-anarchiste-06

    Durant l’été 1920 se tint à Moscou le second congrès de l’Internationale communiste, auquel prirent part des représentants d’organisations syndicales de France, d’Italie, d’Espagne et d’autres pays encore, ainsi que l’auteur de ces lignes en tant que délégué allemand. Augustin Souchy 2 - Attention : anarchiste !

    / #Pierre_Kropotkine, Augustin Souchy, Révolution russe (1917-1921)

    #Augustin_Souchy_2_-_Attention :_anarchiste ! #Révolution_russe_1917-1921_

  • Eloge de l’entraide
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/211117/eloge-de-l-entraide

    Pablo Servigne, auteur du remarqué Comment tout peut s’effondrer, cosigne L’entraide. L’autre loi de la jungle. Un réservoir passionnant de comportements alternatifs à la #concurrence généralisée ou à la guerre de tous contre tous, mais dont le débouché politique peut sembler irénique.

    #Culture-Idées #effondrement #entraide #Gauthier_Chapelle #Nature #Pablo_Servigne #Pierre_Kropotkine #Sciences_comportementales #sociobiologie

  • Entretien avec Renaud Garcia par Cédric Biagini, 2015
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/12/27/biagini-garcia

    Interview de Garcia par Biagini (pour La Décroissance…). Pas super intéressant je trouve, et Biagini de toujours ramener sur le truc de la PMA/GPA, dont il faut parler je trouve aussi mais pas en ces termes et lui continue d’en parler toujours de la même façon qu’avant.

    Pourtant le livre et les idées de Renaud Garcia sont plus intéressantes et plus vastes que juste ramenées à ça.

    #interview #Renaud_Garcia #Cédric_Biagini #déconstructionnisme #Derrida #Foucault #PMA
    cc @aude_v …

    • A lire les comptes-rendus parus et les entretiens accordés par l’auteur, l’amour que ces gens portent à leur inoxydable innocence est tout de même propre à donner le vertige...

      Tout de même : pendant que nos braves, lucides, honnêtes et objectifs théoriciens et essayistes radicaux, révolutionnaires, libertaires ou non, et leurs lecteurices (qui n’hésitent pas à prendre en otage l’aliénation pour imposer leur naturalisme, ou à déceler chez tout discordant-e de probables relents de libéralisme technolâtre) jubilent en étranglant une fois de plus à pleines mains le fault cou de Michel, ou qu’ils démontent joyeusement la déconstruction de Jacques, de quoi s’imaginent-ils parler ?

    • @Aude
      Je pense que le désir de bien des libertaires de se penser eux-mêmes comme extérieurs et étrangers à notre société dépasse de très loin leur curiosité quant à la manière dont nous nous trouvons tou-te-s, eux, libertaires, y compris, participer de cette société et assurer sa perpétuation, ce en dépit des jugements radicaux, révolutionnaires, que nous pouvons porter contre elle .
      La haine et l’hostilité non feintes que l’on lit de plus en plus ouvertement chez des libertaires contre des militants, sociologues, intellectuels et universitaires « déconstructeurs », (ah, les horribles « cultural studies » !) qui ne seraient pas assez « proche du peuple » ou des préoccupations que d’autres intellectuels prêtent à ce prétendu « peuple » me semble relever en bien trop grande partie d’un désir de ne pas chercher à connaître ce qui pouraît fâcher, et bousculer cette illusion confortable qui veut qu’il suffirait de juger que l’organisation sociale mérite d’être changée radicalement sur le plan économique et environnemental ou technicien pour devenir effectivement son ennemi, d’un désir de s’en tenir à une conception datée et très confortable de la critique sociale.

      Je suis certain, au cours de mes lectures libertaires, d’avoir lu à propos d’une époque où, sans s’y inféoder au monde intellectuel, scientifique, on considérait chez les anarchistes et libertaires qu’il pouvait être urgent et utile de porter au « peuple » des connaissances découvertes dans ce cadre là - et où l’on n’aurait guère songé à falsifier et travestir (Comme l’écrivait #Simone_Weil, « on n’a pas le droit de leur donner à manger du faux ») les travaux de ces scientifiques pour dresser ce même « peuple » contre eux.
      Depuis quelques décennies, je vois des libertaires tellement occupés à défendre des illusions libérales et spontanéistes qu’il leur est visiblement très difficile de remettre en cause, qu’ils en viennent à verser dans un populisme anti-intellectuel de très mauvais augure sitôt qu’ ils (bien plus qu’elles) voient ces illusions qu’ils aiment à entretenir quant à leur propre « radicalité » bousculées ou menacées d’apparaître un peu trop visiblement pour ce qu’elles sont : des illusions, liées à des rapports sociaux inégalitaires.

      La présentation du livre de Garcia par son éditeur, le ton employé, l’arrogance de son affirmation de la nécessité de s’appuyer sur la nature humaine, cela a suffi à m’en tenir à distance.
      Je pense pour ma part que tout auteur libertaire homme, blanc, qui désire parvenir à quelque chose qui ne soit pas inepte ni réactionnaire, aujourd’hui, à propos des critiques du caractère social et systémique du genre ou de la race, car c’est de cela qu’il s’agit , ou de l’irrémédiable socialité de la catégorie « nature », et de leurs conséquences sur les ambitions, les pratiques et les théories révolutionnaires, doit à minima le faire en s’appuyant sur le travail d’introspection et d’auto-critique d’un libertaire comme #Léo_Thiers-Vidal, par exemple.

      Je pense qu’un libertaire qui aurait plus à coeur de chercher par où avoir prise sur la société, et conscience d’être de part en part un produit de celle-ci, que de défendre mordicus une conception (dé)passée de « la révolution », n’aurait pas peur d’écrire contre les navrantes illusions et les violents raidissements du mouvement libertaire actuel, ni de s’y faire détester en lui mettant sous le nez son refus de considérer genre et race pour ce qu’ils sont : des rapports sociaux qui le concernent d’aussi près qu’il est possible d’être concerné.

      « Il faudrait pourtant y songer, pauvre imbécile, et, en y songeant, s’arrêter un peu d’être stupide et de faire souffrir les malheureux. Car nous sommes cela, toi et moi, et rien que cela, des abîmes ! » (#Léon_Bloy, #Exégèse_des_nouveaux lieux_communs, 1913)

      Pour ma part, c’est seulement un tel caractère potentiellement détestable pour tous ceux chez les libertaires que j’ai vu aimer le livre de Garcia, après qu’ils aient encensé Escudero (et auparavant, un matamore pourfendeur de moulins à vents post-modernes comme #Jordi_Vidal), qui me ferait éventuellement placer quelques espoirs dans un texte, pour autant que cela ait un sens.

      Mais tout écrit, tout auteur cherchant à ménager la moindre des illusions qui se donnent à voir chez les libertaires me semble au mieux une pure et simple perte de temps.

    • cette illusion confortable qui veut qu’il suffirait de juger que l’organisation sociale mérite d’être changée radicalement sur le plan économique et environnemental ou technicien pour devenir effectivement son ennemi, d’un désir de s’en tenir à une conception datée et très confortable de la critique sociale.

      Ça me rappelle des paroles d’une chanson d’un groupe dont je suis assez fan :
      Harroegi ulertzeko,
      harroegi onartzeko
      askatasun desiratuak ez gaituela askatuko
      (Trop fiers pour comprendre,
      trop fiers pour accepter
      que la liberté tant désirée ne nous libèrera pas)

      https://www.youtube.com/watch?v=Sp1K5fWdW1o

    • Le Comptoir : Renaud Garcia, « La démocratie représentative est une faillite totale »

      http://comptoir.org/2015/11/11/renaud-garcia-democratie-representative-failite-totale

      Recension de Antoine Silvestre de Sacy sur Lecture Revue

      http://lectures.revues.org/19380

      @aude_v : Yapadkoi !

      Le Renaud Garcia en question est aussi l’auteur d’un bouquin que je suis en train de lire et dont je ferais certainement une recension :

      La nature de l’entraide, #Pierre_Kropotkine et les fondements biologiques de l’anarchisme

      http://books.openedition.org/enseditions/5112

      Très universitaire (c’est issu de sa thèse), mais stimulant sur bien des aspects, même si je ne suis pas d’accord avec tout...

    • Me suis infligé l’interview jusqu’au bout. Ahurissant d’une arrogance et d’un mépris qui n’auraient pas tant de saveur sans reposer sur un refus manifeste d’entrer jamais sérieusement dans ce que Garcia prétend « critiquer » - et un goût prononcé pour préférer l’ombre à la proie.

      Quelques #notes_et_morceaux_choisis dans la seule fin de l’interview :

      Est-ce qu’on veut une société dans laquelle les individus ont des identités multiples, des sexualités polymorphes, mais sont incapables de parler aux gens ordinaires, de s’ouvrir au commun, incapables de se comporter comme des êtres sociaux qui mènent des actions collectives ?

      je sais bien que la caricature est une arme polémique.
      Mais il ne s’agit pas ici de caricature - plus sûrement de confusion mentale. Je ne doute pas que Garcia ne trouve une partie de cette confusion dans la société présente. Mais il fait le choix de la traiter avec une complaisance stupéfiante en faisant comme si la critique du genre était vouée à demeurer le loisir d’une élite ou d’une minorité coupée d’un « commun » que de telles lubies ne sauraient jamais concerner , en prenant soin de réduire et identifier une telle critique aux quelques avatars les plus grotesques que l’existence d’une telle critique ne manque pas de susciter au sein d’une société libérale. Il fait ici le choix de prendre la confusion au sérieux, et d’ignorer la critique dont elle n’est au mieux qu’un reflet distordu et superficiel.
      Prétendre juger de pensées critiques à une telle aune est évidemment d’une malhonnêteté intellectuelle crasse : cela reviendrait, par exemple, à ne jamais présenter les libertaires que sous les traits grossis et isolés des plus détestables des libertariens.
      C’est là un moyen certain de #désertifier_la_critique.
      Se pourrait-il que Renaud Garcia soit à cette critique ce qu’un Monsanto est à la biodiversité - le désintéressement financier en guise de supplément d’âme ?
      Plus sérieusement, Garcia semble sinon ignorer complètement que les identités soient des produits sociaux, du moins infoutu de considérer cela avec la moindre conséquence. Il lui faut distinguer un « commun » d’on ne sait trop quoi. De ces gens là qui ne sont pas comme lui.

      Concernant le rapport au passé d’une certaine gauche progressiste, il y a là un problème de culture. Vous pouvez faire semblant de maîtriser les concepts ampoulés de Butler ou de Derrida, tout en manquant de culture : le passé n’est tout simplement plus connu. Par exemple, l’idée que des révolutions socialistes aient pu être menées au nom d’une certaine forme de conservatisme, c’est impensable dans l’esprit d’un déconstructionniste.

      Comment dire. Mon grand, fais toi plaisir, tape sur la gauche progressiste autant que tu le veux, qu’est ce que tu veux que ça foute ? Il se trouve qu’en dépit de cette gauche et de votre petite rixe on pense contre ta nature, et aussi contre tes punching-balls : contre, et surtout, à l’écart des Butler et Derrida.

      Alexis Escudero, qui a écrit contre la reproduction artificielle de l’humain sans laisser la moindre notation homophobe, qui a fait une enquête factuelle, appuyée sur des informations recoupées, a été empêché physiquement de s’exprimer dans des milieux anarchistes.

      Voilà qui est savoureux. Après tout, nous ne sommes qu’un an après les faits. Gageons que notre philosophe n’a pas encore eu le temps de se plonger trop avant dans les critiques adressées à l’#escudhéros_des_mecs_hétéros_vachement_radicaux.

      Mais il paraît que c’est à ça qu’on les reconnaît.

      Admirons donc encore sa posture supérieure dans tout son surplomb (j’italise) :

      La critique est vraiment dans une plaine désertique, le parti pris émotif prend le pas sur l’analyse rationnelle. Alors que faire ? Est-ce qu’il faut arrêter de penser ce qu’on considère vrai sous prétexte que cela risque de « cliver » ? En matière d’éthique intellectuelle, je pense qu’il reste responsable de s’en remettre à l’idée de vérité et à un principe de charité . Il faut dire ce qui nous paraît juste, le dire de la manière la plus sincère et articulée possible, en parlant à des gens dont on suppose qu’ils sont susceptibles de réfléchir et de se rassembler.

      On notera que ce que ce monsieur et ses amis considèrent comme « juste » ou « vrai » ne saurait être un objet de critique depuis un autre point de vue que le leur . Si l’on est pas d’accord avec eux, c’est que, bien que généreusement supposés par eux capable de réfléchir, on ne l’a probablement pas encore fait.
      Mais, charitable, plutôt que de nous excommunier tout de suite, il propose à ses amis de nous en donner le temps. Je leur retourne le propos : il me semble quant à moi qu’il est des questions, concernant les rapports sociaux, auxquelles Garcia et ses amis ne veulent pas réfléchir, et ne veulent pas que l’on réfléchisse non plus même en dehors d’eux. Ils doivent même nier que cela soit le cas . Je ne sais s’ils le pourraient le faire ou non, et je ne suis certainement pas en mesure de leur faire la charité.

      Ce petit monde et son pauvre complexe de supériorité me rappelle ici nos politiciens qui, régulièrement confrontés au rejet de telle ou telle réforme, en venaient il y a peu encore à nous expliquer qu’il s’agissait d’un problème de communication, de compréhension, et affectaient de se proposer de nous expliquer ce qu’à les croire, nous n’avions pas compris : puisque la seule façon de le comprendre, et le signe de notre compréhension, était d’y être favorable.

      Garcia se situe ici dans une semblable logique de dominant, qui se sent en position de force : à l’en croire, quand nous aurons réfléchi, nous aussi, nous considérerons que le discours naturalisant et la posture droite dans ses bottes d’Escudero ne relevaient pas du genre et de son hétérosexisme crasse. Mais hélas, et contrairement à ces braves esprits forts de la critique radicale, nous ne réfléchissons guère : et nous sommes si émotifs !

      Il y a pourtant des critique matérialistes dont ces gens sont toujours déterminés à ne rien savoir, afin de se garder la liberté de parler à leur place, et de leur faire dire n’importe quoi, pour vendre leur propre camelote.
      On ne leur demande pourtant pas d’être d’accord avec ces critiques du naturalisme. On leur demande seulement d’accepter un jour - un jour, mais quand ? Lorsque un handicapant sentiment de supériorité ne viendra plus les en prévenir ? - de les considérer et de les discuter honnêtement. On leur demande d’accepter de se confronter une fois, enfin, à leurs termes. Et d’argumenter contre ces termes là - non contre telle ou telle ineptie choisie ou réécrite par eux pour en tenir lieu.
      Mais pour l’instant, « ce jour n’est pas arrivé ». (dixit ce cher Aragorn, in Le retour du roi )

      Et non, je ne leur ferai plus l’aumône de citations ou de références dont ils n’auraient pas l’usage - comme en attestent l’ensemble de leurs œuvres.
      Le désaveuglement de nos porteurs d’œillères naturalistes sera l’oeuvre des porteurs d’œillères eux-mêmes - ou ne sera pas.

      Agiter des hommes de paille, charger des moulins à vent leur permet assurément d’occuper bruyamment le terrain en occultant son existence. Mais ils peuvent retuer les mêmes hommes de paille et déconstruire leurs moulins à vent tant qu’ils le veulent, les critiques matérialistes des rapports sociaux, et du naturalisme comme produit de ces rapports sociaux, le constructivisme social né avec Marx et sa compréhension de l’organisation sociale comme un tout dont les parties ne préexistent pas à cette organisation, cela attend encore de se voir opposés par eux le début d’un argument.

      @Aude V
      Dites, je sais bien que je suis un fâcheux pénible. Est-ce donc là ce qui me vaut ce blocage chez vous ? Dans ce cas, je veux bien convenir de ne plus échanger avec vous - et vous inviter à vous abstenir de m’interpeller ou de me répondre. On peut se fâcher d’un commun désaccord, si ça vous dit.
      Dans votre présentation initiale du bouquin, à laquelle je n’ai pu réagir de ce fait, vous écriviez « on va rire ».
      Ces gens qui parlent tant de confusion tout en prenant soin de l’entretenir et d’y contribuer ont tout pour être risibles, en effet, et semblent déterminés à le rester.
      Je ne crois pas me tromper en disant que nombre de personnes ne tiennent pourtant pas plus que cela à se voir donner trop souvent ce genre de raisons de rire, - ou préféreraient, s’il faut rire, s’en voir proposer d’autres.

    • @Aude

      Les amitiés et la réflexion théorique sont souvent difficiles à concilier, hélas !
      Vivant depuis plus de dix ans à l’écart du monde militant, c’est un écueil que je ne rencontre plus. Cela a aussi ses inconvénients.

      Je finirai peut-être par lire ce livre mais pour l’instant, ça n’est pas ce qu’il me semble de plus urgent. Sa présentation comme ses diverses réceptions m’ont tout de suite donné à penser que sa principale faiblesse (je part de l’hypothèse généreuse qu’il ne verse ni dans la médiocrité des échos qu’il suscite ni dans les facilités auxquelles son auteur peut céder en interview) est d’avoir très probablement été écrit, quoique son auteur puisse se distinguer d’un Escudero ou de PMO qui écrivent avec leur testostérone, depuis un point de vue masculin très peu critique de lui même, avec tout ce que cela implique de déni et de contribution au patriarcat.

      Par exemple, lorsqu’il s’agit de parler de constructivisme social, ne pas calomnier grotesquement une auteure comme Delphy est évidemment nécessaire. Mais c’est loin d’être suffisant : on doit aussi s’interroger sur les raisons qui poussent au sein de son propre camp, ou parti, ou parmi ses amis (je veux parler de l’auteur, pas des vôtres) à se livrer à de telles pratiques, à les tolérer ou à les juger bénignes. Ajouter un minimum de connaissance et de reconnaissance, de prise en compte critique, pour soi-même, à l’encontre de ses propres propos, des conséquences des réflexions de ces féministes matérialistes me semble le minimum d’égards à leur témoigner.
      De fait, la présentation du bouquin disait assez clairement que l’auteur était bien loin d’avoir une telle intelligence et un tel usage pratique de leurs écrits (à moins que son éditeur soit complètement passé à côté d’un aspect aussi assurément original, propre à dénoter au sein de l’habituelle production littéraire libertaire : ce qui me paraît hautement improbable).
      Ce qui, à mes yeux, constitue un point de vue réactionnaire - non dans ce sens caricatural que l’on rencontre habituellement, qui entend poser le problème en termes « progressiste vs conservatisme » et verse illico dans le « technolâtres vs technocritiques » - mais au sens précis ici où un propos dès qu’il se refuse de prendre au sérieux la lutte contre le patriarcat, qu’il la minimise, ou qu’il contribue à nier son existence, sa portée, son contenu, participe banalement de ce patriarcat. (je crois pouvoir dire que j’en sais quelque chose pour avoir été longtemps dans ce cas, et pour avoir expérimenté sur moi même la difficulté à commencer d’entendre que cette critique me concernait)

      Sur la question des « premières concernées », il me semble qu’elle mériterait peut être bien d’être reformulée. Je veux dire par là que l’existence d’oppressions ne peut être mise à jour et commencée d’être pensée que parmi qui les subit : les oppresseur-e-s sont elleux toujours persuadés de leur bon droit, de leur légitimité. Constater que le langage de la société constituée sur la base de cette oppression ne permet pas de la penser est une banalité de base - celleux qui s’efforcent de penser l’oppression doivent construire les outils intellectuels pour la dire, en partant contre le sens commun de l’hypothèse que ce qu’elles vivent est une oppression... ce qui les mène à ... déconstruire les termes du langage dominant qui la rendent invisible.

      De fait, lorsque des hommes blancs s’en prennent aujourd’hui à la « déconstruction », je ne peux croire en leur bonne volonté critique (surtout lorsque leur éditeur achève de mettre la critique sociale cul par dessus tête en brandissant « la #nature_humaine » comme une catégorie radicalement révolutionnaire !)
      Ne serait- ce que parce que des auteures féministes matérialistes comme #Delphy ou #Mackinnon, pour ne citer que parmi celles que j’ai lues, et d’autres avec elles, ont produit il y a dix ou vingt ans une critique des « déconstructeurs » à la #Derrida, et de produits frelatés comme la « #french_theory » et du « #french_feminism » comme autant de moments de la réaction et de l’antiféminisme .

      Je pense plus précisément à des textes comme « #L'invention_du_french_femnism : une démarche essentielle » de Delphy, qui date tout de même de 1996 et fait référence à de nombreux autres écrits et auteures précédent-e-s ; ou à #Féminisme,_marxisme_et_post-modernité de Mackinnon, qui date lui de 2001.

      Ce sont des textes relativement brefs, mais d’une grande densité et qui me semblent non seulement faire date, mais être incontournables pour quiconque prétend porter un jugement, depuis un point de vue se réclamant de la critique sociale, sur « la déconstruction » (ou « les post-modernes »). Il ne me semble pas possible d’écrire à ce propos sans devoir à un moment ou un autre se positionner explicitement quant à ces textes et ces auteures. Et, encore une fois, la simple présentation du bouquin de Garcia, comme les réceptions qui ont suivi et les interviews qu’il a donné, attestent de positionnements très rapidement incompatibles avec une critique à minima matérialiste, en particulier avec les termes en lesquels elle est formulée dans ces deux textes.

      De tels écrits ne sont jamais lus ni discutés (encore moins critiqués) par nos habituels « radicaux ». J’avoue que l’exposé de leur ignorance et de leur satisfaction à ignorer a fini par me lasser.

    • @ktche
      j’avais lu l’entretien, mais merci pour le ps.

      Je n’aborderai que le dernier point, qui me semble significatif.

      La mention d’Alexis Escudero et de son ouvrage sur La Reproduction artificielle de l’humain intervient en réponse à une question qui préoccupe La Décroissance, celle de la PMA/GPA. Je ne me prononce pas sur le fond de l’ouvrage, qui peut être critiqué pour de bonnes raisons sur certains points. C’est l’interdiction de présenter son livre en milieu libertaire qui a retenu mon attention, indépendamment de l’attitude de défi, de morgue ou de mépris dont il a pu faire preuve, et dont je ne sais rien directement.

      Hem. Comment dire. Soit Renaud Garcia ne s’intéressait pas au milieu libertaire il y a un peu plus d’un an,
      soit il faut admettre que, s’il a été spectateur de l’affaire, il l’a été depuis le banc des amis et soutiens de l’auteur et n’a guère cherché à connaître ce qu’il lui était reproché.

      Il paraît que, dans une dispute, ne pas connaître les arguments de ses adversaires, c’est méconnaître sa propre cause.

      S’en tenir encore maintenant à une prétendue « interdiction de présenter son livre en milieu libertaire » relève une fois de plus d’une attitude qui refuse la confrontation au fond de la question sous un douteux prétexte de forme. De fait, il me semble que c’est justement de sa présentation en milieu libertaire depuis plusieurs mois, lors de nombreuses discussions et confrontations, et des critiques qu’il a progressivement essuyé de celleux qui se l’étaient infligé, qu’est issu l’expression d’un refus de voir un texte et un auteur non seulement outrancièrement partisans, mais fallacieux et calomniateurs, mis en avant derechef lors d’un salon du livre libertaire.

      Et, encore une fois, plus d’un an et demi après la parution de son bouquin, on constate que la colonne vertébrale de la posture d’Escudero et de ses amis tient toujours toute entière dans une ignorance éhontément affichée, et leur refus de reconnaître et de se confronter aux arguments qui leur ont été opposés .

      @Aude_V

      Je m’étonne quelque peu qu’il puisse être nécessaire à qui que ce soit de recourir à Renaud Garcia pour rencontrer une telle critique.

      De fait, bien que je ne prétende à une connaissance ni exhaustive ni très approfondie des diverses tendances que l’on peut rencontrer parmi les féminismes, je puis assurer que lorsque j’ai commencé de m’y intéresser enfin, je n’ai pas eu grand mal à y rencontrer une critique radicale (de mon point de vue, à la fois très réconfortante et très intelligible) des tendances libérales ou essentialistes, qu’elles soient féministes ou non ; tout comme j’ai pu, dans le même temps, constater que les auteures de ces critiques, - Dworkin, Mackinnon, Delphy pour n’en citer que trois - lorsque leur nom menaçait de déborder les seules militantes féministes, étaient l’objet d’incessantes falsifications et calomnies, en particulier chez les libertaires . (Un éditeur - « l’esprit frappeur »- et une auteure qui faisaient dans la subversion avaient présentées Mackinnon et Dworkin - alors non traduites en français - comme des croisées anti-sexe, moralistes et puritaines parce qu’américaines , il y a 18 ans de cela. Je peux témoigner de ce que de telles pratiques préventives sont efficaces : je n’avais alors pas accès à leurs écrits. Et il m’aura fallu 13 ans pour oublier ces calomnies et m’intéresser enfin aux quelques traductions publiées entre-temps - et constater alors de quelle falsification j’avais été la dupe.

      Plus récemment, il y a quelques jours, Ravage éditions s’est illustré en publiant un texte « libertaire » signé « Cassandre », où Christine Delphy, du fait de ses positions contre la loi sur le voile de 2004 et de ses critiques de la guerre occidentale au proche orient, est encore l’objet d’une grossière falsification - elle aurait soutenu, à en croire le faussaire, le droit des femmes afghanes à être voilées par les talibans...)
      On a pu voir à plusieurs reprises que, sous couvert de critiquer seulement un emploi libéral et démobilisateur de la notion de genre, c’est surtout la critique matérialiste du naturalisme et de l’essentialisme qui était insupportable à Escudero et ses soutiens et continuateurs.
      Pour ma part, la revendication affirmée d’une grossièreté intellectuelle comme, par exemple, la « nature humaine » comme catégorie révolutionnaire (ajoutons y « radicale », pour faire bonne mesure !) suffit à me rendre son auteur a minima des plus suspects, et à trahir sinon son ignorance de ce qui constitue une critique matérialiste, féministe ou non, du moins de son opposition, de fait"radicale", à ce qui se trouve justement constituer le cœur d’une telle critique.

  • #livre #parution #lecture FERRETTI Federico, #Elisée_Reclus : pour une #géographie nouvelle, Paris, Editions du CTHS, 448 p.

    La #Nouvelle_Géographie_universelle d’Élisée #Reclus publiée chez Hachette entre 1876 et 1894 est le résultat d’une vingtaine d’années de recherche avec de nombreux collaborateurs. Parmi eux, #Pierre_Kropotkine et #Léon_Metchnikoff, #exilés politiques avec lesquels E. Reclus formait un véritable #réseau_intellectuel. L’une des caractéristiques de cet ouvrage est qu’il essaie pour la première fois de relativiser le poids de l’Europe dans les dynamiques planétaires, en inaugurant une pensée anticoloniale. En puisant dans les archives inédites du géographe-anarchiste, #Federico_Ferretti parvient à reconstituer au quotidien la fabrique matérielle de cette œuvre monumentale à travers sa dimension politique et l’actualité de ses questionnements. Ce travail invalide définitivement les mythes romantiques sur Reclus géographe « isolé » ou « maudit », en montrant l’insertion de cet intellectuel engagé dans le contexte de la production du savoir à son époque. http://cths.fr/ed/edition.php?id=6603


    http://raforum.info/reclus/spip.php?article454&id_document=165#documents_portfolio

    #anticolonialisme #anarchisme #géographie_anarchiste

    Photo de couverture de @albertocampiphoto