• Pétrole : la paix fragile entre la Russie et l’Arabie saoudite ne rassure pas le marché
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/10/petrole-la-paix-fragile-entre-la-russie-et-l-arabie-saoudite-ne-rassure-pas-

    Les pays de l’OPEP et la Russie se sont mis d’accord pour réduire leur production d’environ 10 millions de barils par jour en mai et en juin.

    Un mois après s’être lancés dans une sauvage guerre des prix, la Russie et le cartel des pays exportateurs de pétrole, l’OPEP, mené par l’Arabie saoudite, ont finalement réussi à s’entendre. Jeudi 9 avril, au terme d’une très longue réunion en visioconférence, les pays du groupe dit OPEP + (qui rassemble les membres de l’OPEP, la Russie et une dizaine d’autres pays, soit la moitié de l’offre mondiale), se sont mis d’accord pour s’imposer des quotas drastiques. Le terme « drastique » semble faible tant le geste est inédit : en mai et en juin, ils vont réduire leur production d’environ 10 millions de barils par jour, soit 10 % de la consommation mondiale avant l’épidémie due au coronavirus.

    Pour mémoire, la plus importante baisse de ce type remonte à la crise financière de 2008, quand l’OPEP avait réduit son offre de 2,2 millions de barils par jour.

    Guerre des prix
    L’objectif des pays pétroliers est de limiter la spectaculaire baisse des prix de ces dernières semaines : alors que le cours était autour de 70 dollars le baril début janvier, il a plongé en dessous des 25 dollars fin mars, avant de remonter légèrement en avril autour de 30 dollars. Les prix se sont effondrés à cause de la baisse très forte de la demande en Chine, puis dans le reste du monde, avec les mesures de confinement prises pour limiter la pandémie. Mais ils avaient surtout plongé quand Riyad et Moscou ont voulu profiter de la situation pour écraser leurs concurrents américains, en se lançant dans une guerre des prix effrénée.

    Cette stratégie s’est retournée contre eux. Le pétrole n’en finit plus de s’enfoncer dans la crise : la demande mondiale a chuté de 25 % à 35 %, et elle ne semble pas prête de remonter, tant les mesures entravant les déplacements risquent d’être durables et mondiales.
    Depuis plusieurs jours, le président russe Vladimir Poutine et le prince saoudien Mohammed Ben Salman (MBS) laissaient entendre qu’ils étaient prêts à agir, mais uniquement si les Etats-Unis, premier producteur mondial, promettaient aussi de réduire la voilure – ce qui serait totalement inédit pour les Américains. Donald Trump a soufflé le chaud et le froid : il a soutenu le principe d’un tel accord de réduction, sans prendre aucun engagement.

    Dans les faits, l’Arabie saoudite et la Russie vont faire le plus gros effort : les deux géants pétroliers vont chacun réduire de plus de 2,5 millions de barils quotidiens leurs productions respectives. L’OPEP + attend aussi que des pays qui ne font pas partie de cette alliance – en particulier les Etats-Unis et le Canada – s’engagent à diminuer leur production de 5 millions de barils par jour. Une réunion des ministres de l’énergie de […]

    #paywall

  • Les leçons de l’élection présidentielle autrichienne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/mai2016/autr-m25.shtml

    Il est frappant de voir que le candidat d’extrême-droite a recueilli un score dépassant la moyenne non seulement dans les régions rurales attardées mais aussi dans les anciens bastions de la social-démocratie et parmi les couches de la population dont le niveau d’études et les salaires étaient bas. Ceci s’explique par le rôle joué par le Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ), les syndicats et les organisations de la pseudo-gauche qui évoluent dans son orbite.

    Les groupes de la pseudo-gauche ont pendant des décennies étouffé la lutte de classe tout en allant toujours plus à droite. Ils ont joué un rôle crucial dans les attaques contre les emplois, les droits sociaux et démocratiques, dans la chasse aux sorcières visant les réfugiés, dans l’intensification des pouvoirs de l’Etat sur le plan intérieur et de l’armée à l’extérieur. Ceci a permis à des organisations d’extrême-droite comme le FPÖ de canaliser la colère à l’égard des vieilles élites dans une direction réactionnaire, du moins dans un premier temps.

    Il s’agit là d’un phénomène international tout particulièrement prononcé en Autriche où la social-démocratie a une longue tradition et où son influence n’est comparable qu’à celle exercée dans certains pays scandinaves ou en Allemagne.

  • Nicolas Sarkozy veut « resocialiser » les chômeurs de longue durée
    http://www.actuchomage.org/2012011918852/Social-economie-et-politique/nicolas-sarkozy-veulent-lresocialiserr-les-chomeurs-de-longue-duree.htm

    D’abord, parlons gros sous. Not’ président a mis 430 millions d’euros sur la table pour financer ses mesurettes pré-électorales... Une bagatelle à côté du sérieux tour de vis récemment infligé au budget de la mission Travail & Emploi pour l’année 2012 : une baisse de 12,1% par rapport à 2011, soit une amputation drastique de 1,39 milliard d’euros en pleine montée du #chômage, au nom de la réduction des déficits publics. En comparaison, le "redéploiement" de ces 430 millions de "crédits déjà existants" fait office d’aumône… et d’attrape-couillon.

    Selon Eric Heyer, économiste à l’OFCE, « le montant annoncé est ridicule ! » Il souligne dans L’Expansion que si Nicolas Sarkozy consentait à supprimer le dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires, qui coûte 4,5 milliards d’euros par an, le soutien financier de l’Etat à l’emploi pourrait être multiplié par dix.

    #pignouf