• Mariage pour tous : Gérald Darmanin reconnaît s’être « trompé » en s’opposant à la loi Taubira
    https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/mariage-pour-tous-gerald-darmanin-reconnait-s-etre-trompe-en-s-opposant

    « Je me suis trompé. » Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a reconnu qu’il avait commis une erreur en s’opposant il y a dix ans à la loi autorisant le mariage pour tous, dans un entretien publié vendredi 21 avril par La Voix du Nord. « Si c’était à refaire, je voterais le texte », affirme l’ancien maire de Tourcoing, qui avait déclaré en 2013 qu’il ne marierait pas de couples de même sexe. « Dix ans après, j’ai pu constater que le mariage homosexuel, comme l’adoption par les couples homosexuels, ne changent rien et que les craintes qui avaient été exposées par la droite, et notamment dans ma famille politique, étaient infondées », ajoute l’ex-membre des Républicains dans cet entretien.

    Après MachinTruc dans Têtu, Machine dans Playboy, Tintin dans Pif avant d’aller chanter Heili-Heilo sur Tik-Tok… je me demandais combien de temps ça prendrait avant que Darmanin fasse à son tour son coming out et nous annonce qu’en fait, désormais, il s’identifie comme personne queer.

    La semaine prochaine Jean-Michel Blanquer tente son grande retour en annonçant qu’il est très partisan de l’écriture inclusive, surtout du point médian qu’il met absolument partout·e.

    #pinkwashing

  • Première : le musée des Beaux-Arts de Gand lance une visite guidée LGBTQ+ Anne François, Belga
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/02/08/premiere-le-musee-des-beaux-arts-de-gand-lance-une-visite-guid

    Le musée des Beaux-Arts de Gand (MSK) a lancé lundi une visite guidée sur le thème de l’orientation sexuelle LGBTQ+. Cette nouveauté invite les visiteurs à découvrir l’histoire méconnue de douze œuvres et questionne, notamment, la représentation du genre à travers les époques. Il s’agit, selon le MSK, de la première initiative de ce type dans un musée des Beaux-Arts en Belgique. Elle a déjà été menée dans d’autres pays voisins.

    L’objectif de la visite guidée est d’inciter les visiteurs, quel que soit leur genre ou leur orientation sexuelle, à réfléchir à des thèmes auxquels ils n’auraient peut-être jamais pensé lors de leurs visites précédentes. La visite peut également être une façon pédagogique d’aborder différentes thématiques avec des groupes scolaires.

    Les visiteurs peuvent notamment admirer un tableau de famille du 17e siècle de la main de Cornelis De Vos (photo) sur lequel les jeunes garçons portent des robes longues, ainsi qu’une œuvre représentant la transformation d’Hermaphrodite, un dieu grec représenté comme une figure féminine possédant des organes génitaux masculins.

    La collection du musée contient également un vieux portrait d’un « homme ayant eu une relation avec un autre homme ». « Pour certaines œuvres, on voit immédiatement que le thème fait allusion au thème de la visite guidée, pour d’autres une explication est nécessaire afin de voir comment l’artiste a abordé le thème des genres de façon subtile ou explicite il y a des siècles », indiquait Bart Ooghe du MSK.

    Cette visite guidée a été inspirée par des initiatives menées précédemment au Victoria & Albert Museum à Londres et au Amsterdam Museum, où elles rencontrent beaucoup de succès. Le MSK considère l’inclusion de la communauté LGBTQ+ comme une étape importante dans la recherche de nouvelles perspectives permettant d’enrichir et d’actualiser les collections.

    La visite guidée sera amenée à évoluer au fil du temps et d’autres œuvres pourraient être présentées à l’avenir. A long terme, le MSK veut inclure une information permanente sur le thème LGTBQ+ pour une série de ses œuvres.

    La collection du Musée des Beaux-Arts de Gand est accessible en permanence, mais pour la visite guidée LGTBQ+ il faut réserver. La première d’entre elle est prévue pour samedi 12 février.

    #lgbt #lgbtq #lgbtq+ #genre #queer #lgbtq+ #pinkwashing #mode

  • De plus en plus d’homophobes à la Knesset AFP et Times of Israel Staff - 6 Avril 2020
    https://fr.timesofisrael.com/de-plus-en-plus-dhomophobes-a-la-knesset

    "Il y a des gens à la Knesset aujourd’hui qui pensent que la violence contre les LGBT devrait être institutionnalisée", dit Bracha Barad, responsable d’une association féministe.


    L’association Agouda a organisé avec d’autres associations de défense des droits humains la manifestation de mardi devant le Parlement, coïncidant avec la prestation de serment des nouveaux députés, le 6 avril 2021. (Crédit : Emmanuel DUNAND / AFP)

    Devant le Parlement israélien, des dizaines de drapeaux arc-en-ciel ont flotté dans le ciel mardi : l’investiture de députés ouvertement homophobes alarme la communauté LGBT dans ce pays pourtant pionnier dans la défense des droits de cette communauté.

    Après les législatives du 23 mars, les militants LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans) israéliens ont particulièrement tiqué sur trois noms : Avi Maoz, Itamar Ben Gvir et Mansour Abbas.

    Chefs de file de partis d’extrême droite, ces deux hommes politiques ne cachent pas leur aversion pour les membres de la communauté LGBT.

    Dans un clip de campagne de 2019, le petit parti orthodoxe et nationaliste d’Avi Maoz, Noam, accusait les militants LGBT, au même titre que d’autres activistes de gauche ou les juifs réformés, de vouloir « détruire » le peuple juif et les comparait aux nazis.

    Avec pour slogan « Un peuple normal sur sa terre », Noam affichait clairement son opposition à la reconnaissance des familles homoparentales jugées anormales.


    Itamar Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit au marché Mahane Yehuda à Jérusalem, le 22 mars 2021. (Crédit : MENAHEM KAHANA / AFP)

    Itamar Ben Gvir, avocat de profession, a lui été l’un des organisateurs de la « beast parade » (le défilé des bêtes) à Jérusalem en 2006, dans laquelle des opposants religieux à la marche des fiertés ont défilé avec des ânes, associant les homosexuels à des animaux.

    Alliés au député Betzalel Smotrich, leur Parti sioniste religieux a obtenu six sièges au scrutin de mars.

    « Ce n’est pas légitime dans un pays démocratique et libéral », déplore Or Keshet qui milite au sein de la plus importante organisation de défense des droits LGBT en Israël, la Agouda.

    Cette association a organisé avec d’autres associations de défense des droits humains la manifestation de mardi devant le Parlement, coïncidant avec la prestation de serment des nouveaux députés.

    « Il y a des gens à la Knesset aujourd’hui qui pensent que la violence contre les LGBT devrait être institutionnalisée », explique Bracha Barad, une jeune manifestante, responsable d’une association féministe. « Nous ne pouvons pas laisser faire sans protester ».


    Le président du parti Noam Avi Maoz (Crédit : Parti Noam)

    De fait, les partenaires politiques du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, désigné mardi pour former le nouveau gouvernement, sont traditionnellement hostiles à la reconnaissance des droits LGBT, qu’ils soient ultra-orthodoxes ou d’extrême droite.

    Or le soutien des six députés du Parti sioniste religieux à M. Netanyahu lui a permis d’obtenir davantage d’appuis que son rival, le centriste Yaïr Lapid, pour former une nouvelle équipe ministérielle.

    « On ne veut pas que ces individus fassent partie du gouvernement et qu’ils occupent des postes clé », s’inquiète Or Keshet de l’Agouda.

    L’Etat hébreu est pourtant considéré comme en avance sur les questions LGBT : il reconnaît par exemple les mariages gays effectués à l’étranger et autorise les couples de même sexe ainsi que les femmes et les hommes célibataires à recourir à la gestation pour autrui (GPA).

    Une partie de la communauté LGBT refuse cependant qu’on se serve de sa cause, et répugne à se prêter à ce qu’elle dénonce comme du « pinkwashing », détournement de l’anglais « whitewashing », qui consisterait à dissimuler sous une couche de rose les réalités israéliennes, à des fins politiques aussi bien que commerciales.


    Le chef de Raam, Mansour Abbas, au siège du parti à Tamra, le soir des élections, le 23 mars 2021. (Crédit : Flash90)

    Les militants LGBT surveillent aussi avec attention les déclarations du député arabe israélien Mansour Abbas, dont le parti islamiste Raam a créé la surprise aux législatives de mars en obtenant quatre sièges.

    Il a fait savoir lundi qu’il négocierait avec quiconque serait désigné pour former le gouvernement.

    En juillet 2020, Raam avait protesté contre un projet de loi voulant interdire les « thérapies de conversion  », pratiques visant à changer l’orientation sexuelle des personnes LGBT, largement considérées comme violant les droits humains.

    « Soutenir cette loi revient à diffuser l’obscénité et l’homosexualité parmi les gens et c’est un crime contre la religion et la société », avait indiqué le parti islamiste, pour qui l’homosexualité est une déviance immorale.

    « On est inquiets d’un scénario selon lequel se profile un gouvernement très conservateur », pris en étau entre tous ces alliés homophobes, souligne Or Keshet, qui en juin 2020 se réjouissait que le Parlement comptait 6 élus ouvertement homosexuels.

    #israel #religion #lgbt #homosexualité #homophobie #discrimination #lesbiennes #gays #bis #trans #pinkwashing

  • 120BPM au pays de l’apartheid.
    http://didierlestrade.blogspot.com/2018/06/120bpm-au-pays-de-lapartheid.html

    Tout ceci, je le garderais pour moi et mes intimes si 120BPM n’était pas programmé ce soir même au festival LGBT de Tel Aviv (TLVFest). Contacté ces derniers jours par Mohamed Paz (de LGBT pour la Palestine), BDS France et mon ami Jean Stern (auteur de « Mirage gay à Tel Aviv »), Robin Campillo a répondu par le biais de sa productrice Marie-Ange Luciani que les droits du film avaient étaient vendus en Israël, que la diffusion du film n’était plus de leur ressort, que Robin était fatigué de la couverture médiatique, qu’il ne serait pas présent lors de la projection (hors compétition du festival) et qu’aucune déclaration serait faite. Embarras. Source : Didier (...)

    • « 120BPM » n’est pas un film comme les autres. C’est pourquoi il a provoqué une telle passion - et aussi, un tel mépris de la part de ceux, très nombreux dans la communauté LGBT, qui se sentaient agressés par cet hommage à la lutte contre le sida. Je l’ai bien vu lors des attaques personnelles, la plupart venaient de personnes qui soit n’étaient pas actives contre le sida à l’époque et qui en ressentaient une honte cachée, soit des personnes qui n’ont jamais aimé Act Up de toute manière.
      Mais ce film raconte que la désobéissance civile est fondamentale pour obtenir des droits et il est projeté à Tel-Aviv alors que le mois de mai qui vient juste de se terminer a vu la plus grande opération de désobéissance civile à Gaza, soldée par des milliers de morts et de blessés, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées. N’importe qui avec un esprit sain y verrait une contradiction politique évidente. Face à tant de vies meurtries, face à la violence écœurante de ces snipers israéliens exécutant des manifestants comme des cibles amusantes, n’importe quel réalisateur politique ferait un geste. Qu’aurait-il fallu pour que Robin Campillo ou ses producteurs prennent la parole ? Shakira annule son concert en Israël et Campillo ne peut pas annuler une projection ? S’il ne veut pas boycotter l’événement, qu’il s’exprime au moins.

      #Didier_Lestrade #Robin_Campillon #LGBT #pinkwashing #Israël #Palestine #cinéma

  • Mirage gay à Tel-Aviv
    Israël, comme tous les pays encore prisonniers des religions monothéistes, reste très homophobes. Mais #Tel-Aviv est une des capitales mondiales de l’homosexualité. Depuis quelques années, la propagande israélienne mesuré le profit qu’elle pouvait tire de la sympathie des gays occidentaux grâce à ce pinkwashing , camouflage de l’occupation et de la colonisation de la Palestine. Cofondateur de Gai Pied , puis journaliste à Libération et à La Tribune , fin connaisseur d’Israël, Jean Stern était bien placé pour enquêter sur ce ripolinage particulier de la « marque Israël ».
    Il en présente les acteurs et en éclaire les mécanismes : Gay Pride, Chanteurs trans, campagnes de publicité, émissions de télévision, invitations - souvent refusées - de personnalités étrangères, films homosexuels grand public ou pornographies et, bien sûr, déclarations démagogiques du premier ministre Benyamin Netanyahou et consorts. Ce reportage n’oublie pas la #Palestine, où les #gays subissent à la fois l’oppression d’une société traditionaliste et le chantage des autorités d’occupation.
    Dominique Vidal _ Le Monde Diplomatique juin 2017

    #Israël #Jean_Stern #homosexualité #pinkwashing

    Dans cette enquête inédite et à contre-courant, Jean Stern démonte une stratégie marketing et politique orchestrée par l’État israélien – le pinkwashing – qui consiste à camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and fun d’une plaisante cité balnéaire, Tel Aviv. De Tsahal, armée affichée « gay-friendly », au cinéma – porno ou branché – empreint d’orientalisme, en passant par la frénésie nataliste chez les gays via la gestation pour autrui, l’auteur raconte l’envers du décor d’un rouleau compresseur. Ce « mirage rose » est décrié par les homosexuels palestiniens et les militants radicaux LGBT israéliens, juifs comme arabes.

    http://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/jean-stern-mirage-gay-a-tel-aviv
    #homophobie
    Cofondateur de GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012).

    Paru dans CQFD n° 154, mai 2017. @cqfd

    LE PINKWASHING À L’HEURE DE TEL AVIV (OU ISRAËL SE RACHÈTE UNE IMAGE PINK)

    Publié aux #éditions_Libertalia, le livre de Jean Stern est une enquête inédite qui décortique la stratégie marketing de l’État israélien draguant la communauté gay occidentale. Rencontre avec l’auteur, cofondateur de Gai Pied, puis journaliste à Libération et actuel rédacteur en chef de La Chronique d’Amnesty International.

    CQFD : « Mirage gay à Tel Aviv » est une enquête sur ce que l’on appelle le pinkwashing. Est-ce que tu peux nous expliquer de quoi il s’agit ?

    Jean Stern : Je vais prendre un exemple simple avec le « greenwashing », qui consiste pour les entreprises à repeindre en vert leurs actions, à mettre par exemple des plantes vertes dans les sièges sociaux. Le pinkwashing apparaît en 2008 avec l’idée d’attirer la communauté gay occidentale à Tel Aviv pour tenter d’« adoucir » l’image d’Israël et de développer un nouveau tourisme. À partir de 2009-2010, une vraie stratégie marketing est pensée, élaborée, construite par la mairie de Tel Aviv, les hôteliers et le ministère du tourisme pour tenter de changer l’image d’Israël. Il faut rappeler qu’Israël était en dehors des grands circuits touristiques mondiaux jusqu’à la fin des années 2000. Et le gouvernement israélien s’est dit : il va falloir mettre en avant nos atouts. Tel Aviv, balnéaire, dotée de nouveaux lieux de sociabilité et dont l’image était en train de changer offrait un vrai potentiel. Ils ont trouvé le slogan : « Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais ». Un slogan festif adapté aux hétéros mais qui marche aussi bien pour les gays. Israël a alors ciblé les médias gays, invités des dizaines de journalistes LGBT à Tel Aviv, fait des opérations de promo dans les clubs gays etc. Mais le pinkwashing a aussi et surtout permis un discours idéologique, avec cette idée sous-jacente : il y a des droits pour les gays en Israël, et ils n’en ont pas dans le monde arabe.

    Dans ton livre, on entre dans le détail puisqu’on découvre qu’une boîte de com’ basée aux Pays-Bas a été embauchée pour faire ce travail de marketing…

    Oui, il s’agit d’Outnow, une entreprise habituée à travailler avec des marques comme Orange, IBM mais aussi avec des villes comme Berlin, Vienne ou Copenhague. À partir de 2008, le gouvernement israélien a mis en place la structure « Brand Israël » directement reliée au cabinet de la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Tzipi Livni. Cette ancienne agente du Mossad, le service secret israélien, n’ignorait rien de l’image désastreuse de son pays. L’équipe de Livni a utilisé toutes les ressources du marketing pour l’améliorer. Des dizaines de millions de dollars ont été dépensés sur plusieurs années. Entre autres choses, le congrès de l’association mondiale du tourisme LGBT a été accueilli là-bas. Dès 2009-2010, un flux touristique s’est instauré. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de touristes gays occidentaux se rendent chaque année à la semaine de la fierté gay, début juin. Un tourisme très rentable puisqu’il contribue à faire tourner les nombreux bars, clubs et hôtels de Tel Aviv. Même si Israël a investi beaucoup d’argent, le retour sur investissement est flatteur puisque cela a non seulement amené des gens à Tel Aviv mais a surtout contribué à changer l’image du pays chez les gays avec cette idée assez simplette mais qui hélas marche : « Un pays aussi sympa avec nous ne peut pas être aussi horrible qu’on le dit avec les Palestiniens. »

    Par ailleurs, on comprend dans ton livre qu’à travers ce plan marketing, Israël utilise le désir des gays occidentaux pour l’homme oriental.

    Israël a récupéré ce que l’on a appelé l’orientalisme sexuel dont on trouve les traces chez des écrivains du XIXe siècle comme Flaubert ou Gérard de Nerval. Dans son livre L’Orientalisme, Edward Saïd explique comment l’image du monde arabo-musulman était très liée au désir sexuel des hommes occidentaux pour « l’homme arabe ». Cet orientalisme sexuel a connu son âge d’or dans les années 1950-60 avec pas mal d’écrivains emblématiques qui s’installaient au Maroc, en Tunisie, mais aussi s’engageaient aux côtés des Palestiniens. Jusque dans les années 1970, nombre de gays occidentaux sont allés ainsi au Maroc, en Égypte ou en Tunisie, rencontrer des hommes arabes. Et de fait, ça marchait assez bien parce qu’on était dans une sorte de « pas vu pas pris » réciproque. Mais le durcissement des pays arabo-musulmans, comme le Maroc et l’Égypte, à l’égard des homosexuels, a rendu de plus en plus compliqué ce tourisme sexuel. Et puis le contexte post-11 septembre 2001 a fait qu’une partie des homosexuels sont devenus hostiles à l’islam, et aux Arabes en général. Cela a été la naissance de l’homonationalisme, et il faut aujourd’hui déplorer qu’une partie des homosexuels occidentaux soutiennent la droite et l’extrême droite dans la croisade mondiale contre l’Islam. Israël leur propose un genre de placebo d’Orient qui leur convient assez bien, et je raconte comment de ludique le séjour à Tel Aviv devient de plus en plus politique.

    Dans ce contexte particulier, comment vivent les homosexuels en Palestine ?

    Dans une société plutôt conservatrice et homophobe, les homosexuels sont harcelés, parfois arrêtés et torturés par la police palestinienne. Une situation qu’exploite Israël grâce à une unité de surveillance électronique (l’unité 8200). Il y a trois ans, 43 réservistes de cette unité ont publié un texte où ils dénoncent le travail qu’on leur demande. C’est-à-dire non pas la prévention du terrorisme mais la détection des homosexuels et des lesbiennes, des hommes adultères, des alcooliques, etc., afin de les soumettre à un chantage. Ceux qui acceptent de s’y soumettre deviennent des collabos et risquent la mort s’ils sont découverts. S’ils refusent, Israël peut les dénoncer à la police palestinienne, et c’est également un péril mortel pour eux. Derrière le sirupeux discours gay-friendly d’Israël que mon livre essaye de décrypter, il y a une réalité bien plus sombre. Mais en Israël, en dehors de Tel Aviv, la société reste majoritairement homophobe. Les jeunes LGBT sont harcelés, violentés. Au-delà de son objectif de faire oublier l’occupation de la Palestine, le pinkwashing est aussi un paravent qui cache la réalité peu reluisante de la société israélienne, homophobe, inégalitaire, de plus en plus raciste.

    Il y a aussi un chapitre sur l’utilisation de mères porteuses en Thaïlande, en Inde et ailleurs par les couples gays israéliens qui laisse sans voix…

    En commençant cette enquête il y a trois ans, j’étais surpris de croiser dans les rues de Tel Aviv des couples de garçons poussant des landaus avec des bébés. Je me suis aperçu qu’il y avait un baby-boom gay en Israël d’une ampleur considérable, unique au monde. On parle de plus de 10 000 naissances dans les couples de lesbiennes et de 5 000 dans les couples homosexuels à Tel Aviv depuis 2010. Pour les lesbiennes, c’est relativement simple puisque Israël est un des pays pionniers de la fécondation in vitro. Pour les gays c’est plus compliqué. Au début, ils ont eu recours à la coparentalité, avec des amies souvent lesbiennes. Et on se partage le temps de garde, une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Mais petit à petit, ils ont préféré la gestation pour autrui (GPA), baptisée en Israël maternité de substitution. La GPA est devenue un vrai marché avec ses cours : c’est plus cher de louer une mère porteuse juive aux États-Unis qu’une femme non juive au Népal ou en Thaïlande. Pour donner une échelle des prix, cela va de 45 000 à plus de 150 000 dollars. Dans ce nouveau marché de l’enfant, fait d’hyper-capitalisme mêlé de nationalisme – il faut des fils pour peupler Israël – il y a quelque chose qui provoque le malaise. Il y aussi une sérieuse bagarre avec les religieux, dont le poids politique est important en Israël, sur la question de la judaïté de ces enfants. Pour la loi juive, on est juif par la mère. À l’exception de certaines mères porteuses aux États-Unis, la plupart ne sont pas juives. Ces questions éthiques sont en fait très politiques.

    Où est donc l’espoir ? Peut-être du côté du Black Laundry qui a marqué l’histoire de la défense des droits LGBT en Palestine / Israël dans les années 2000 ?

    Il y a eu effectivement au début des années 2000 un mouvement LGBT très novateur, Black Laundry, qu’on peut traduire par lessiveuse noire et qui prônait l’exact inverse du pinkwashing. Il y avait là aussi bien des filles, des garçons ou des trans palestiniens et israéliens. Ce mouvement mixte dans tout les sens du terme a su mener une lutte à la fois contre le pinkwashing alors naissant mais aussi et surtout contre l’occupation, qui est la question centrale en Israël. Ce mouvement a fini par se déliter et beaucoup de ses militants ont d’ailleurs quitté le pays pour Berlin. Mais après plus de dix ans d’atonie, et pendant que les homos réacs jouissent de leur bonne fortune dans leurs luxueux penthouses de Tel Aviv, on assiste depuis quelque temps à une petite renaissance de l’expression de la radicalité LGBT, notamment avec des groupes palestiniens qui tentent de se réapproprier la culture queer arabo-musulmane et de se développer à l’intérieur même des Territoires occupés. C’est difficile, car il leur faut combattre sur tous les fronts, dénoncer ce pinkwashing qui les présente comme des victimes de l’homophobie de leur société, alors qu’Israël contribue largement à leur oppression. Il ne faut pas se leurrer, le combat est très dur, contre la famille, la police, l’armée et un discours qui nie leur identité pour les LGBT palestiniens, contre une société parfois hystériquement homophobe et une extrême droite de plus en plus violente en Israël pour les LGBT israéliens. C’est d’ailleurs en Palestine et en Israël que les mirages du pinkwashing sont souvent le plus violemment critiqués, et cela a quelque chose de réconfortant, surtout vu de France, où il est si difficile de critiquer Israël. Toutes les arnaques ont cependant une fin.

    Propos recueillis par Martin Barzilai


    • @lundimatin

      En Tchétchénie, on persécute les homosexuels. Voici peu de jours, la radio rapportait que le gouvernement turc faisait tirer à balles en caoutchouc sur la Gay Pride place Taksim. Ces horreurs ne se produiraient certes pas en Israël. En effet, le pays est devenu « gay friendly ». C’est ce que nous rapporte Jean Stern dans ce #Mirage_gay qui est une enquête rondement menée sur l’entreprise de pinkwashing lancée par l’État israélien afin de séduire et d’attirer les homosexuels du monde entier. L’énoncé peut paraître caricatural, mais il ne l’est pas du tout. Nous avons bien affaire ici à une hénaurme opération de com’, comme aurait dit le père Ubu et qui, ce qui ne gâte rien, alimente aussi la pompe à phynances… « Lancée en 2009, la conquête publicitaire des gays aura pour cadre une opération plus globale, Brand Israel, “Vendre [lamarque] Israël”. Principe de base : faire oublier l’occupation de la #Palestine, voire son existence. » Le concepteur de l’opération est un diplomate, Ido Aharoni, qui a travaillé aux États-Unis avant de revenir au ministère des Affaires étrangères à #Jérusalem. Il expose ainsi sa stratégie : « Chasser de l’esprit mondial le mur de séparation, Jérusalem et les hommes en noir, l’aspect guerrier et religieux du pays [1] » et « faire du Web un allié » – en investissant pour cela tout l’argent nécessaire.

      https://lundi.am/Mirage-gay-a-Tel-Aviv-Jean-Stern

      Cofondateur de #GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012). En mars 2017 paraissait Mirage gay à #Tel_Aviv aux éditions Libertalia. En plus de cet entretien, vous pouvez lire une recension de l’ouvrage dans notre édition estivale.

      https://lundi.am/Pinkwashing-a-Tel-Aviv

  • @gata cite ce texte :

    « Avec moi » (le 7 mai)
    Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
    http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai

    Avec ce commentaire (https://seenthis.net/messages/594094) :

    Je ne sais pas trop quoi en penser mais Tevanian (dans son long texte, très bon et honnête, texte évoqué dans ce fil mais jamais cité pour l’instant, je crois) parle aussi de la peur (de sa peur) à la fin et il écrit aussi ça :

    J’ai évoqué le paternalisme, c’est-à-dire ce mélange de posture antiraciste protectrice, de condescendance raciste et de tolérance sans limites à l’égard des discriminations, que Macron partage par exemple avec François Hollande. Mais dans beaucoup des prises de positions que j’ai lues, la question du racisme n’est même pas évoquée, et on se contente d’affirmer un lien mécanique entre l’ultralibéralisme de Macron et le triomphe du lepénisme dans cinq ans. Je reconnais dans ces équations simplistes une pauvreté intellectuelle typiquement franchouillarde, qui consiste d’une part à réduire le vote FN à un vote de protestation sociale, un vote ouvrier, un vote de pauvre, de perdant de la mondialisation libérale, bref un cri de souffrance, en minorant gravement la centralité du racisme dans ce vote (pourtant maintes fois revendiquée par les électeurs eux-mêmes, dans les enquêtes « sortie des urnes »), y compris dans sa frange ouvrière (qui par ailleurs ne représente qu’un septième du vote FN), et d’autre part à ne parler du racisme de cet électorat que comme un réflexe mécanique de peur de l’autre lié à la conjoncture économique – ce qui revient à nier les mécanismes sociaux, culturels et idéologiques spécifiques qui alimentent le racisme ou au contraire le battent en brèche.

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    Je respecte et j’apprécie le travail de Tevanian, mais cette fois ci je ne suis pas d’accord, je ne sais pas ce que les autres en pensent.

    Mona Chollet, Dominique Vidal et Pierre Tevanian, parmi d’autres, avancent cet argument : Macron ce sera le capitalisme, alors que Le Pen ce sera le capitalisme + le racisme. Ils ajoutent que le racisme est le point qui leur semble le plus important, et que c’est trop facile de s’abstenir pour des blancs qui n’en subiront pas les conséquences.

    Je suis effectivement un blanc, un bourgeois relativement épargné par l’avenir sombre que nous proposent Trump et Le Pen, et aussi un marxiste qui pense que tout est d’abord question de domination sociale. Je suis conscient que l’un des effets les plus sévère, violent, injuste, cruel, insupportable est celui du racisme, de la discrimination de populations entières à cause de leurs origines, de leur aspect ou de leurs pratiques, et je suis aussi de ceux qui pensent que c’est l’une des questions les plus urgentes à régler, à combattre, et à laquelle il faut s’adresser. Néanmoins, je ne confonds pas l’effet et la cause. Je continue de croire (j’ai peut-être tort, mais je ne suis pas naïf) que le racisme n’est qu’une conséquence des inégalités sociales, du malaise social, de la crise sociale.

    Je ne dis pas que le vote FN n’est qu’un vote d’ouvrier et de pauvres, mais oui, en total désaccord avec Pierre Tevanian, je dis que le vote FN est un vote de colère, de protestation, de perdants de la mondialisation libérale, de réflexe lié à la conjoncture économique, de laissés pour compte qui voient une classe dirigeante et financière s’enrichir de façon indécente tout en nous disant que c’est la crise et qu’il faut se serrer la ceinture, qu’on ne pourra plus avoir une retraite, une éducation et des soins gratuits, alors que notre pays et notre planète n’ont jamais été aussi riches, etc. C’est un vote de perte de confiance envers les hommes et les femmes politiques et leurs partis qui nous gouvernent et nous ruinent depuis des décennies, et qui assombrissent notre avenir. Cette perte de confiance, elle me touche aussi. Je ne vote pas Le Pen parce que je ne pense pas que ce soit la solution, mais je comprends la colère, et je comprends aussi le majeur dressé sous forme de Brexit, de Trump ou de Le Pen.

    Alors oui, je pense que dans un tel contexte, le racisme n’est qu’une conséquence, la recherche d’une solution facile, d’un bouc émissaire à faire payer en temps de crise. Oui, je remarque que là où la crise est moins sévère, le fascisme et le racisme avancent moins fortement. Et nos dirigeants actuels en sont, à mon avis, triplement responsables : 1) car ce sont également eux qui, dans leurs discours, ont pointé du doigt ces boucs émissaires ; 2) parce que dans leurs pratiques, ils n’ont pas attendu le FN pour commencer déjà à les opprimer socialement, géographiquement, judiciairement etc. 3) parce que, ils le savent, le capitalisme pourra fleurir tout aussi bien sous un gouvernement FN.

    Donc je suis convaincu que Macron n’est pas la solution à Le Pen. Macron est la cause de Le Pen, et celui qui jette de l’huile sur son feu. Pour combattre le racisme de Le Pen, il faut combattre sa source qui est, selon moi, dans l’ultralibéralisme de Macron. Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme, car pendant ce temps, plus de 7 millions de Français ont rejoint le vote FN. Ce sont ces 7 millions de Français qui devraient poser question. Toute solution cherchée ailleurs, chez les abstentionnistes par exemple, est d’une myopie qui, me semble-t-il, ne résoudra rien, ni à court ni à long terme...

    #France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
    #Pierre_Tevanian #Vote_FN #FN #Racisme

    • Je n’ai pas lu le même passage, surtout la fin. Je n’avance pas un avis en ce qui me concerne car ce n’est pas clair pour moi non plus, mais au niveau de son argumentation, il ne dit pas « ils sont racistes et c’est comme ça ».

      À la fin de l’extrait, à l’exact inverse, il dit clairement que l’argumentation dont vous parlez qui consiste à dire que ça vient surtout de la cause économique empêche de prendre en compte tous « les mécanismes sociaux, culturels et idéologiques spécifiques [autres qu’économiques] qui alimentent le racisme ou au contraire le battent en brèche ».

      Donc il parle bien, non pas d’un fait qui arrive de nul part, mais de causes, et d’autres causes que celle économique. Ça me parait beaucoup moins simpliste qu’une raison juste morale, ce qui d’ailleurs serait bizarre puisque Tevanian fait partie du courant de pensée qui récuse complètement l’anti-racisme moral, et qui dit que le racisme est systémique. Mais systémique ne veut pas dire forcément que des raisons économiques.

      C’est comme ça que j’ai compris le passage, moi, pour l’instant.

    • Pas plus que les raisons économiques du racisme, Tévanian ne récuse l’antiracisme moral, sinon l’usage dépolitisant qui peut en être fait (SOS racisme par exemple).

      « dépasser l’antiracisme moral » (dont je ne comprends pas bien pourquoi il devrait être dépassé [2]).

      [2] Il faudra un jour revenir sur ce fait singulier, et à vrai dire problématique : le discrédit absolu de l’adjectif « moral » dans le monde militant, et la plus-value symbolique, la présomption de clairvoyance, de lucidité, d’intelligence stratégique et de courage que suffit à donner la mise en congé ostensible et théâtralisée de tout soucis moral.

    • ❝[Mona Chollet, Dominique Vidal et Pierre Tevanian, parmi d’autres] avancent que le racisme est le point qui leur semble le plus important, et que c’est trop facile de s’abstenir pour des blancs qui n’en subiront pas les conséquences.❝
      En termes de paternalisme, et précisément tel que décrit par Tevanian ( i.e. , « ce mélange de posture antiraciste protectrice, de condescendance raciste et de tolérance sans limites à l’égard des discriminations ») c’est déjà pas mal ! Ou alors, c’est une rime qui s’est arrimée de travers.
      Je ne pense être fondamentalement contre la démocratie (on me brulerait vif pour moins) mais dans le contexte français, des français, ma foi vacille entre les bêtes de l’apocalypse et les agités de la révolution.

      Être jeune biaise certainement mon sens des responsabilités - mais je ne crois pas que le vote utile (dont le résultat est un des axiome de notre raisonnement aujourd’hui) prenne en compte des considérations politiques à long terme.

      ❝Les gens sont fous, les temps sont flous.❝ scandait Jacques Dutronc , et ça ne fait qu’empirer.
      [Edit : merci, ça me paraissait aussi un peu élever pour du Antoine.. :s]

    • J’ai dit ça, moi ? Heureuse de l’apprendre.

      Il y a des non-Blancs qui clament qu’ils n’iront jamais voter Macron et des Blancs qui n’hésitent pas une seconde, donc on va éviter les résumés simplistes. Mais le nombrilisme blanc qui se fout du racisme et ne comprend pas la peur de certains face à la perspective d’un FN au pouvoir, ça existe, et on en a des témoignages éclatants ci-dessus.

      En ce qui me concerne j’ai la faiblesse de vouloir éviter de vivre dans un pays dirigé par des fascistes si je peux y faire quelque chose (ou de préférer que ça arrive dans 5 ans, si c’est inévitable, plutôt que tout de suite), mais c’est très personnel.

      Envie de hurler dès que je lis que parler de racisme serait avoir une posture « morale », je suppose que c’est le signe que cette campagne se termine.

      Si le problème n’était que de désespoir économique tout le monde aurait voté Mélenchon, non ? Pour autant personne ne parle de « racisme intrinsèque ». On en fait quoi de la stratégie du bouc émissaire et de ce racisme déversé à jet continu par tous les médias, dans tous les secteurs de la société, depuis bien 15 ans ? (Un autre choix des élites qui suscite nettement moins d’indignation que la fabrication de la candidature Macron, tiens.) Le racisme existe indépendamment de la situation économique (il y a des riches racistes, des pays riches et racistes, il y a l’héritage colonial, etc.) mais il flambe lorsqu’il est attisé pour faire oublier un système économique inique. On n’est pas condamnés à la pensée binaire, hein.

      « Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme. » Arf... Lire ça avec un FN à 21%. Les bras m’en tombent.

    • Ce que je voulais dire c’est que tu étais l’une de celles et ceux qui, à raison, ramenait la question du racisme au centre du choix du second tour :

      Mais est-ce que c’est la seule explication ? Pour beaucoup de militants de gauche, le racisme et l’islamophobie sont des questions secondaires, abstraites, voire inexistantes, qui ne les concernent pas et qui les mettent profondément mal à l’aise ; souvent, même, ils les partagent plus ou moins consciemment. Et même si on flaire l’imposture de sa vitrine « sociale », le programme économique du FN ne suscite pas la même vindicte que les mesures (objectivement terrifiantes) annoncées sans complexes par les macroniens.

      https://seenthis.net/messages/593585

      De même, je ne lis ici ni nombrilisme blanc, ni personne qui se fout du racisme, ni personne qui n’a pas peur de la perspective d’un FN au pouvoir, ni même personne qui voudrait aussi, si possible, éviter de vivre dans un pays dirigé par des fascistes, aujourd’hui ou dans 5 ans. On peut au moins être d’accord là dessus, plutôt que de s’invectiver sur de mauvaises raisons.

      La question est de savoir si voter Macron est une solution, ou s’il continue à alimenter la source qui fait monter mécaniquement le score du FN.

      De cette question résulte celle du rôle de l’ultralibéralisme mis en place depuis 30 ans, et qui va être continué par Macron, dans la montée du FN, et dans la montée du racisme.

      Cette question semble plus difficile que je ne le croyais, puisque le lien me semblait évident, alors qu’à @mona il ne l’est pas, même si elle reconnaît que le racisme « flambe lorsqu’il est attisé pour faire oublier un système économique inique ».

      C’est dans cette hypothèse que je posais la question, mais je me trompe peut-être, qu’il est donc peut-être plus efficace de se battre contre ce « système économique inique » que contre sa conséquence, le racisme, sans que ça veuille dire que je me fous de la conséquence, juste que je cherche ce qui est plus efficace !

      @mona pose une autre question intéressante : « Si le problème n’était que de désespoir économique tout le monde aurait voté Mélenchon, non ? » que je reformule ainsi : « quand l’ultralibéralisme engendre la colère, pourquoi cette colère va plus vers l’extrême droite que vers l’extrême gauche ? » Je pense que les réponses sont complexes et contextuelles, mais j’en vois quelques unes :
      –les réponses de l’extrême droite sont plus simples à comprendre (c’est la faute aux immigrés)
      –les réponses de l’extrême droite qui flattent l’égoïsme sont plus populaires en temps de crise, quand on a moins envie de partager
      –les réponses de l’extrême droite donnent l’illusion qu’on peut s’en sortir sans complètement renverser le système capitaliste
      –les réponses de l’extrême droite, le racisme en particulier, sont bien relayées dans les médias et par les grands partis en France
      –beaucoup de membres de l’extrême gauche viennent de la gauche, et cette gauche en France est jugée (à tort ou à raison, mais parce qu’elle a participé à plusieurs gouvernements) comme complice du « système » et du marasme ultralibéral dans lequel on se trouve
      –peut-être aussi qu’en effet la gauche et l’extrême gauche, en France mais aussi dans le monde entier, on mal fait leur boulot d’explication et que, depuis 30 ans, on n’entend plus beaucoup les idéaux de gauche, et ils ne sont plus si clairs que ça
      –si le but de certains électeurs est de faire un gros « FUCK », de se venger en faisant chier le monde, alors voter FN est plus efficace que voter à l’extrême gauche
      Il y en a sûrement d’autres, qu’en pensez-vous ?

    • Qui vote FN et pour quelles raisons, demande @reka ici :
      https://seenthis.net/messages/595617

      Et quelques pistes :

      –Pourquoi les pauvres votent à droite, de Thomas Frank (livre, 2013)

      –Retour à Forbach, de Régis Sauder (film, 2017)

      –Les Français d’abord, de Valérie Igounet (livre, 2017)

      –Le Vote FN au village, Violaine Girard (livre 2017)
      https://seenthis.net/messages/595570

      –Mon voisin vote Front national, par Willy Pelletier (article, 2017)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/PELLETIER/56999
      (mais #paywall)
      Et une causerie sur le même sujet ici :
      https://seenthis.net/messages/594804

    • je trouve épouvantable de pouvoir encore exonérer la gauche ainsi :

      ...cette gauche en France est jugée (à tort ou à raison, mais parce qu’elle a participé à plusieurs gouvernements) comme complice du « système » et du marasme ultralibéral dans lequel on se trouve

      Complice ? du début de destruction des droits des chômeurs dès 1982 à la création des centres de rétention, du blocage des salaires au déblocage des loyers, de la modernisation de la police à coups de milliards (depuis 1981) à l’état d’urgence, de la glorification de l’entreprise comme coeur de la société aux privatisations, de l’explosion - sous l’égide du « mérite »- des inégalités de revenu à la multiplication des pauvres, de la multiplication des stages et d’innombrables de précarisation... bon j’arrête là une liste interminable des ACTES de cette gauche (de droite) depuis 36 ans.

      le fondé de pouvoir du capital Macron vient après l’élève d’Hec Hollande. Ni "trahison, ni « complicité », un rôle premier, décisif, majeur dans la restauration capitaliste.

      Si « la gauche et l’extrême gauche, en France mais aussi dans le monde entier, on mal fait leur boulot d’explication » (une foi dans la pédagogie dont le rapport avec l’émancipation n’ a rien d’évident), c’est peut-être aussi de ne toujours pas réussir à déciller sur le rôle de cette gauche. Qui éduquera les éducateurs ?

    • J’ai tenté de comprendre le vote FN et le rôle de Macron et ses copains banquiers dans tout ça.

      J’aimerais préciser une chose : quand je dis qu’il me semble que la crise pousse les gens vers le FN, je ne veux pas forcement dire que je pense qu’elle ne pousse que les plus pauvres vers le FN. En partie, cela pourrait être vrai, mais en partie les plus pauvres finissent surtout par cesser de voter.

      Le phénomène qui est probablement le plus efficace pour le FN est celui des classes moyennes qui s’appauvrissent un peu, mais surtout qui voient des gens en dessous d’eux s’appauvrir beaucoup et qui sont terrorisés de devenir comme eux (c’est d’ailleurs une stratégie connue du capitalisme : avoir un fort taux de chômage permet de faire pression sur ceux qui ONT un emploi pour qu’ils soient tellement « contents » qu’ils ne réclament ni augmentation de salaire, ni amélioration des conditions de travail, de chômage, de retraite ou même de transport, d’éducation et de soins de santé).

      Le reste du raisonnement reste valable : la terreur entraîne la recherche d’un bouc émissaire, ce bouc émissaire (l’immigration qui, effectivement, peuple les couches inférieures du confort moderne) est soufflé par ceux qui ne veulent pas être rendus responsables et, finalement, le racisme du FN est surtout une conséquence indirecte (bien que grave) du capitalisme. Macron et ses copains en étant la principale cause. C’est mon opinion en tout cas, mais je peux me tromper...

      Néanmoins, revenons aux plus pauvres...

      Depuis quelques semaines j’ai parfois eu du mal à expliquer pourquoi je m’abstenais, quel était le calcul, la motivation etc. Et puis hier soir, je suis allé voir (en retard par rapport à tout le monde), I, Daniel Blake, le dernier film de Ken Loach. En sortant de ce film, j’ai compris rétrospectivement pourquoi je n’ai pas voté et pourquoi je ne pourrai jamais voter pour Macron. La politique de Macron et ses amis banquiers est celle qui désespère le monde, qui donne envie, au choix, de pleurer, de tuer, de se suicider et/ou de voter FN. On a gagné 5 ans, mais on a pris le plus court chemin pour s’y rendre...

      #Ken_Loach #Cinéma #Daniel_Blake

      https://seenthis.net/messages/534010
      https://seenthis.net/messages/539415
      https://seenthis.net/messages/542080
      https://seenthis.net/messages/596365

      Et la réalité dépasse clairement la fiction :

      Prison ferme pour vol d’une valeur de 20 euros
      Le Figaro, le 25 avril 2017
      https://seenthis.net/messages/593354

      #Justice #Injustice #Vol #Prison

    • Je dis tout ça, et je m’aperçois qu’au même moment, l’équipe de #Osons_Causer (quoi qu’on en pense) dit à peu près la même chose ici :

      10.6 millions d’électeurs FN : Diaboliser ou entendre ?
      Osons Causer, Youtube, le 10 mai 2017
      https://www.youtube.com/watch?v=-qiNlCkiqII

      Critiqué là :
      https://seenthis.net/messages/597540

      Avec des références, ce qui donne (je n’ai pas tout lu) :
      https://seenthis.net/messages/597642

    • Donc je suis convaincu que Macron n’est pas la solution à Le Pen. Macron est la cause de Le Pen, et celui qui jette de l’huile sur son feu. Pour combattre le racisme de Le Pen, il faut combattre sa source qui est, selon moi, dans l’ultralibéralisme de Macron. Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme, car pendant ce temps, plus de 7 millions de Français ont rejoint le vote FN. Ce sont ces 7 millions de Français qui devraient poser question. Toute solution cherchée ailleurs, chez les abstentionnistes par exemple, est d’une myopie qui, me semble-t-il, ne résoudra rien, ni à court ni à long terme...

      Tout à fait @sinehebdo et je suis persuadée que combattre le racisme c’eut été de voter au premier tour pour le programme le plus égalitaire, celui de L’avenir en commun de la France Insoumise même si on éprouvait de l’aversion pour JLM, le meilleur programme selon Jean Gadrey.

      « Pour que les choses soient (encore plus) claires, je n’ai pas voté pour B. Hamon mais pour J.L. Mélenchon. Pour son programme, le meilleur selon mes critères, plus que pour sa personnalité... »
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2017/05/10/l%e2%80%99echec-de-benoit-hamon-s%e2%80%99explique-aussi-pa

    • Bon, je ne veux pas trop en rajouter sur Tevanian que j’aime bien par ailleurs, et dont j’aime bien aussi la « La mécanique raciste », mais il me semble ici qu’il passe à côté de la question posée.

      Qu’il y ait des racistes pauvres et des racistes riches, et des mécanismes spécifiques, ne fait aucun doute.
      Que le racisme soit au minimum l’un des ressorts du vote FN, ne fait aucun doute non plus.

      La question posée à laquelle il ne répond pas est : y a-t-il d’autres raisons que le racisme qui peut pousser quelqu’un, riche ou pauvre, à voter FN ?

    • Virginie Despentes est d’accord avec Tevanian et les autres... :

      #Virginie_Despentes : “Ma colère est une colère de vaincu”
      Nelly Kaprièlian, Les Inrocks, le 26 mai 2017
      https://seenthis.net/messages/601851

      D’après toi, les gens votent FN par détresse ou par ignorance de ce qu’est vraiment ce parti ?

      Je ne crois pas trop à l’ignorance dans ce pays. Je ne crois pas que le vote FN soit un vote contestataire, c’est un vote raciste, un vote pro-répression policière, un vote pro-torture, un vote de gens qui croient qu’il suffit de taper fort pour que tout rentre dans l’ordre. Un vote d’enfant qui croit qu’il faut que papa soit autoritaire et qu’alors tout va bien se passer. Il me semble que les électeurs FN imaginent que ça ne va s’appliquer qu’aux délinquants ou aux Arabes, et comme on leur explique que le problème en France, c’est pas la pauvreté et la confiscation des richesses, mais les Arabes, ils se disent que ça ira mieux.

      #paywall

    • Je copie à la main une autre citation de la fin de l’entretien, qui contredit (il me semble) la précédente :

      C’est clair que je suis plus en colère.
      La crise de 2008, on commence seulement à comprendre qu’elle est sous-tendue par une théorie. Dans La Stratégie du choc, Naomi Klein écrit sur les théories de Chicago : si un groupe est choqué par une tempête, ou un attentat, et si tu provoques un deuxième choc, les gens feront ce que tu veux, un gouvernement pourra faire passer toutes les lois qu’il veut, ils ne réagiront pas. Je pense que c’est concerté ; les plus riches ont décidé de nous faire une guerre, ce que dit aussi la sociologue Monique Pinçon-Charlot. Je suis furieuse de ne pas l’avoir compris à ce point-là, et furieuse car ça provoque la montée des populismes en Hongrie, en Pologne, en France.

      Alors, le Vote FN, contestataire ou raciste ?

    • Pourquoi c’est forcement l’un à l’exclusion de l’autre ? Les personnes subissant la stratégie du choc décrit par Naomi Klein ET qui sont racistes votent FN. Les gens qui subissent la même chose mais ne sont pas racistes ne votent pas FN. Et il y a des gens qui ne subissent pas la stratégie du choc mais en bénéficient largement et qui sont racistes et qui votent FN. Le gros de l’electorat FN ce sont les commerçants, les militaires, les flics, les agriculteurs et après tout ca il y a des ouvriers.

      S’en ficher du racisme au point de voter FN pour être prétendument contestataire c’est être raciste. Voter FN c’est choisir un vote réactionnaire qui est aussi une regression pour les femmes et la persecuution des homos assurés. Les gens qui choisissent de contester de cette manière ne peuvent pas être dispensé du caractère raciste (sexiste et homophobe) de leur choix.

    • La crise de 2008, on commence seulement à comprendre qu’elle est sous-tendue par une théorie.

      Vraiment ?
      Je trouve cela particulièrement lent à la détente, parce qu’il suffit d’être du côté de la cognée pour comprendre très très vite de quoi il en retourne vraiment : https://blog.monolecte.fr/2008/10/09/ceci-nest-pas-une-crise

      Pour le racisme et le FN, ça marche tant que tu penses que le FN est raciste. Si tu as un tout petit peu d’historicité, tu sais que le FN est raciste, mais…

      Le markéting politique, ça marche. Pas tout le temps (hein, Fillon, mais la marche était tout de même vachement haute !) et pas sur tout le monde, mais ça marche.
      Donc oui, le #pinkwashing de Marine Le Pen a marché et il faut avouer que les médias industriels l’ont bien aidée en banalisant totalement son parti. Bien sûr, pas sur tout le monde, mais quand même. Il y a aujourd’hui des gens racisés qui pensent réellement que le Pen fille n’est pas sous-tendue par une pensée raciste et qui croient en toute bonne foi qu’elle s’est vraiment fritée avec son père pour des questions idéologiques (et non stratégiques). Y a des gens qui pensent que le FN sera totalement normalisé quand le père Le Pen passera l’arme à gauche. Il y a des jeunes qui ne connaissent pas la vie et l’œuvre du père Le Pen, qui ont une éducation historique limitée et qui trouvent dans le FN un parti accueillant pour les jeunes. Y a même des gens qui croient que le FN est vraiment un parti populaire, c’est à dire, préoccupé par le petit peuple et qu’il a un programme social.

      Ne pas oublier non plus le #confusionnisme cultivé avec beaucoup de soin et de cynisme par l’extrême droit en général et le FN en particulier : quand on voit les empoignades que ça a pu créer chez des gens politisés, éduqués et prévenus, je ne vois pas comment ça n’aurait pas fait des ravages dans la population que l’on va qualifier de moins attentive, ceux qui s’informent devant TF1 ( France 2 ou M6) et se distraient devant Hanouna, par exemple. D’ailleurs, leur rhétorique #anti-système a tellement bien marché que tout le monde s’en est emparé pour grappiller des voix, avec le succès que l’on connait. Donc, ce serait bien de ne pas négliger l’efficience de la #propagande de #banalisation et de confusion que nous nous tapons depuis des années.

      Ne pas négliger non plus le fait que comme un bateau qui coule, tout le landernau politique donne sévèrement de la gite à droite, ces derniers temps et que quand tu entends un Premier ministre socialiste tenir publiquement et revendiquer des propos délibérément racistes, avec l’approbation plus ou moins prononcée d’une part des classes politiques et médiatiques, il y a de quoi être confus quant à ce qui définit le #racisme : « Bah, c’est pas raciste de dire que les gitans, c’est tous des voleurs, hein, tout le monde sait ça ».
      De la même manière que nos #institutions sont à présent et de manière évidente, devenues profondément racistes : pour qu’on s’émeuve des crimes policiers contre les racisés, il a fallu qu’un gars se prenne 10 cm de matraque dans l’anus… Rien que d’énoncer les faits me file le vertige. Et encore, j’ai comme l’impression que l’émotion est bien passée et que tout le monde trouve plus ou moins normal aujourd’hui que les racisés risquent tout le temps d’être brutalisés ou tués par la #police. De la même manière que la plupart des gens ne s’émeuvent pas plus que cela du fait que les racisés prennent systématiquement des peines de prison fermes pour des délits mineurs quand les blancs prennent du sursit pour des faits plus lourds et que les riches ne sont jamais inquiétés, même pour des crimes.

      Tout cela est devenu banal, normal, tout comme tout le monde s’est habitué à l’idée qu’à une #manifestation, tu prends le risque réel et tangible d’être grièvement blessé…

      Donc oui, le FN est un parti raciste, oui les racistes continuent à voter massivement et fidèlement pour ce parti qui leur correspond, mais non, ce n’est pas la seule composante de l’électorat FN. Eh oui, des gens croient sincèrement que le FN n’est pas raciste, mais que cet honorable parti fait l’objet d’une campagne de dénigrement organisé par les #merdias (ce mot est un indicateur encore plus précis que celui d’anti-système) qui veulent saboter le seul parti anti-système !

      Oui, ne pas oublier que le #complotisme et la #victimisation font aussi partie de la #stratégie de #contamination des esprits du FN…

    • Ne pas négliger non plus le fait que comme un bateau qui coule, tout le landernau politique donne sévèrement de la gite à droite, ces derniers temps et que quand tu entends un premier ministre socialiste tenir publiquement et revendiquer des propos délibérément racistes, avec l’approbation plus ou moins prononcée d’une part des classes politiques et médiatiques, il y a de quoi être confus quant à ce qui définit le #racisme.

      Ah oui, on peut affirmer que lorsque le bateau société fait eau de toute part, le Landernau politique (et l’opinion par conséquent) se réfugie à tribord. Les « bons-vieux » fantasmes de retour à « l’ordre et à la morale » ne mourront jamais complètement.
      La plus grande confusion s’est emparée de l’équipage et des passagers mais ce qui définit le racisme n’a pas changé : c’est principalement ceux ou celles qui le définissent qui sont à la ramasse.

    • Perso je ne comprends pas comment le FN est banalisé. Tout ce que j’ai vu c’était des journalistes qui cognaient de manière agressive sur des représentants du FN qui étaient invités, contrairement à toutes les autres formations politiques. L’auditeur de radio (ou de télé j’imagine) qui en a marre et qui veut tout changer, je le trouve pas idiot de se dire que le parti anti-système c’est le FN vu le traitement médiatique qui en est fait.

    • Je suis d’accord avec la confusion qu’il y a avec le mot racisme aujourd’hui et l’impacte de la TV. J’ai pas la TV et les seuls personnes susceptibles de voter FN que je croise dans la vie sont dans la bourgeoisie, du coup j’ai une vision probablement déformée des choses.

      Admettons que les programme à la Hanouna influent sur la normalisation des idées du FN, faut quand même être à la base homophobe et sexiste pour regarder ce programme et s’en divertir. Qu’il y ai beaucoup de personnes des classes populaires qui regardent ca c’est possible mais faut déjà être des classes populaires ET homophobe pour trouver ca amusant. Et je pense pas que être de classe populaire implique automatiquement d’être homophobe ou que l’homophobie soit plus rependue chez les classes populaires que dans les autres classes. Par contre il faut être homophobe pour trouver « l’humour » de cette émission divertissante.

      Je pense qu’il est important de parler du racisme, de la xénophobie, (et aussi sexisme, homophobie) le définir et rappeler l’historique du racisme au sein du FN, et de surtout pas faire comme si la spécificité du FN ne reposait pas là dedans. C’est la clé du problème. Si il y a quelques ouvriers qui sont ignorants du racisme du FN il faut les en informé et pas faire comme si le FN n’était pas/plus raciste. J’ai l’impression que le fait de parler en terme de « contestation OU racisme » ou dire que le vote ouvrier FN pourrait ne pas être raciste (+sexiste+homophobe+) c’est encore banalisé le FN. Même pensé sérieusement que le FN soit un vote contestataire ca me dérange. C’est pas vraiment ce que j’appellerai « contestataire » ou alors c’est de la contestation « réactionnaire » car le FN est un parti qui prône un retour vers un système et des valeurs traditionnelles.
      J’ai pas de contacte avec ces ouvriers qui votent FN et ne savaient pas que c’était un parti raciste, sexiste, homophobe dont le programme est réactionnaire. Peut être qu’ils sont nombreux, mais je peu pas croire que ce soit vraiment le cas. Je pense que les gens (ouvriers ou pas) comprennent très bien le fond de ce qu’est la « préférence nationale » et que ceux qui votent FN entendent profité de leur privilèges au détriment d’autres personnes. Qu’ils fassent les hypocrites ou qu’ils soient dans le déni de dominants est typique, c’est comme ca que ca fonctionne, mais c’est pas parce que c’est des ouvriers qui se comportent ainsi qu’on devrait jouer le déni qu’ils demandent.

    • J’ai écrit mon message du dessu après celui de @monolecte du coup je suis en retard.

      Sur le fait que les médias ne banalisent pas le FN, j’ai quant même souvent l’impression que le vocabulaire et les thématiques du FN sont banalisées par les partis et les médias. Mais je ne sais pas comment sont traité les candidat·e·s puisque c’est pas le genre de choses que je regarde dans la press.
      Par rapport à la banalisation du FN il y a cet article de libé trouvé ce matin qui me semble exemplaire :
      https://seenthis.net/messages/603160

      edit sur le sois disant éléctorat ouvrier du FN voire ceci https://seenthis.net/messages/603055

    • #racisme (banalisation du) : certains l’assument ouvertement

      Lu ce matin dans la presse locale :

      Un garçon originaire du Rwanda a été insulté, son ami frappé, dans et devant un bar de la rue Bressigny à Angers, dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 mai.
      Cette nuit-là, les deux amis se rendent dans cet établissement pour boire un verre.
      A peine sont-ils entrés dans le bar qu’ils sont alpagués par un individu, qui s’adresse au garçon blanc (le pote du Rwandais) : « Ton pote, c’est une sous-race. Sa race est inférieure à celle de mon chien ».
      Un autre individu y va de ses remarques : « Vive la race blanche ».
      Propos agrémentés de saluts nazis. Ambiance.

      Après enquête, trois jeunes garçons ont été identifiés et sont convoqués en justice le 28 juin prochain.

      Parmi eux François-Aubert Gannat , fils de Pascal Gannat , chef de file régional du Front national.

      Un détail de poids, au-delà de l’étiquette politique (tiens ? on dirait que l’étiquette politique a quand même de l’importance) , quand on sait que ce même garçon a été condamné pour des faits similaires… deux jours seulement avant ces nouveaux actes !

      En savoir plus sur le lascar :
      https://www.google.fr/search?q=francois+aubert+gannat&sa=X&sqi=2&ved=0ahUKEwi5rtaLjZ3UAhXGtBoKHa2JD

  • En Norvège, les migrants suivent des cours sur les femmes | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/12/25/en-norvege-les-migrants-suivent-des-cours-sur-les-femmes
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.files.wordpress.com/2015/12/un-migrant-pakistanais-dans-un-centre-de-refugies-norvegien.jpg?w=1200

    En Norvège, mais aussi en Autriche et en Allemagne, des cours sont dispensés aux migrants masculins pour leur expliquer comment se comporter avec les femmes. Ces consignes leur sont transmises dans un manuel pour distinguer le « bien » du « mal » :

    « Beaucoup de réfugiés viennent de cultures où l’égalité homme-femme n’existe pas, et où les femmes sont la propriété des hommes » nous dit-on.

    Parce que l’égalité homme-femme existe en Europe ? Elle n’existe nulle part dans le monde. Donc pourquoi uniquement des cours en direction des hommes migrants ? N’est-ce pas aussi le cas pour les autres hommes ? Les violences patriarcales ne seraient qu’un phénomène propre aux hommes migrants ? Il suffit pourtant de lire la presse. Chaque jour dans le monde, des milliers de femmes sont victimes de violences patriarcales.

    En Norvège comme en France, les violences conjugales, les viols, le harcèlement de rue… ne sont pas le fait de migrants mais potentiellement de tous les hommes, sans distinction d’origines ou de classes sociales.

    #racisme #misogynie #sexisme #essentialisme

  • Pourquoi nous ne les soutiendrons jamais.
    http://sous-la-cendre.info/3756/pourquoi-nous-ne-les-soutiendrons-jamais

    Littéralement le Parti de Dieu (Hizb Allah), le Hezbollah se décline en deux silhouettes, une branche civile qui peut être comparée à un parti politique, et une branche armée, sa nature première. Il fut créé lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982, d’emblée financé par l’Iran et la Syrie qui (...) — Anarchisme, Anti-fascisme / anti-racisme / Extrême-droite, Contre les religions, Confusionnisme, Religion

    • Oui, n’est-ce pas, régulièrement on voit passer un de ces textes interchangeables à usage des milieux libertaires destinés à conchier les résistances libanaise et palestinienne tout en reprenant tous les thèmes de la propagande pro-israélienne (essentiellement l’imputation d’antisémitisme, souvent aussi du #pinkwashing et du pseudo-féminisme de l’OTAN).

      Celui-ci contient d’ailleurs la mention très usuelle du parodique Yves Coleman :

      Pourquoi sont ils si discrets sur les conflits qui ne concernent ni Israël, ni les États-Unis ? Comme le fait remarquer Yves Coleman dans la revue Ni Patrie Ni Frontières, « On se rappellera […] que les altermondialistes et les « gauchistes » ne connaissent dans le monde qu’une seule « théocratie », Israël ; qu’ils ignorent complètement la théocratie iranienne ; qu’on ne les entend presque jamais dénoncer les théocraties des pétromonarchies – sauf pour leurs liens avec les États-Unis – et qu’ils furent très discrets quand les talibans étaient au pouvoir en Afghanistan ». Les innombrables appels au boycott du salon du livre 2008 consacré à la littérature israélienne en sont la preuve. La Russie était l’invitée du salon du livre 2005. Il n’y a pas eut du tout de tapage, et pourtant ! La Tchétchénie, les meurtres politiques, les arrestations d’opposants … mais, chut ! ce n’est pas l’axe americano-sioniste.

      La solidarité et la dénonciation se fait à la tête du client, le juif étant le client le plus indésirables pour ces « anti-impérialistes » adeptes des séculaires théories du complot juif et de la plus récente théorie du complot américano-sioniste. Ces organisations s’attachent à dénoncer avec raison le terrorisme d’État israélien et sa violence envers les populations civiles arabes israéliennes, palestiniennes et libanaises et omettent (sans aucune innocence) de déplorer les victimes juives et arabes des tirs de kassam à Sderoth (par exemple). L’on voit bien rarement (entendre par la, « jamais ») de la part de ces mêmes organisations de condamnation de l’instrumentalisation des populations civiles réifiées en boucliers humains, de l’intégrisme islamiste du Hezbollah et du Hamas, de l’oppression radicale des femmes et des homosexuels, du concept de guerre sainte etcétéra. Fait pour le moins étonnant de la part d’athées, de libertaires ou de marxistes. Cette soudaine tolérance de l’extrémisme religieux, en contradiction totale avec les slogans officiels de façade, montre bien la validité et la cohérence de ces organisations et nous rappelle à quel point hormis la droite et l’extrême droite, la gauche et l’extrême gauche représentent tout ce que nous détestons le plus.

      Par exemple, dans cette veine, j’en avais commenté un en décembre 2006 :
      http://tokborni.blogspot.fr/2006/12/des-ides-trop-simples-pour-les.html

      Je dois avouer que je ne comprends pas comment ce type et ces articles parviennent encore à faire illusion dans les milieux de gauche.

  • Etre gay en Israël, un « combat de tous les jours »
    Nicolas Ropert, Le Monde, le 29 août 2015
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/08/29/etre-gay-en-israel-un-combat-de-tous-les-jours_4739941_3218.html

    La fin sur Tel Aviv est intéressante dans le contexte actuel :

    "La « bulle » Tel-Aviv n’est cependant pas si tolérante qu’elle en a l’air. Si l’attaque contre un centre pour adolescents homosexuels qui a fait deux morts en 2009 semble être un règlement de comptes interne, les actes homophobes existent bien. Contrairement aux idées reçues, la région où les incidents signalés sont le plus nombreux est le grand Tel-Aviv, avec un taux de 38 %, révèle l’association Aguda dans son rapport...."

    #Palestine #homosexualité #homophobie #Pinkwashing #Tel_Aviv

  • Ad in #New_York_Times sparks debate over Israeli ’#pinkwashing' - Jewish World News Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/jewish-world/jewish-world-news/1.633659

    Some commenters on Boteach’s Facebook page, where he posted an image of the ad, objected to his use of gay rights as a way to promote support for Israel – a practice some have called “pinkwashing,” referring to an emphasis on the country’s friendliness to gays in contrast to many Muslim countries, while downplaying Israel’s treatment of Palestinians.

    #Pinkwashing israeli apartheid,” commenter Cindy Newman wrote on Boteach’s Facebook page. “What kind of ’man of god’ uses other peoples struggles to promote ethnic cleansing and apartheid?”

    Leslie Strickland, whose Facebook page describes her as a family medicine physician in Philadelphia, wrote: “This is called pinkwashing. Trying to paint over the blood on Israel’s hands with pink paint. Using the LGBT community in this way is patronizing and despicable. And by the way #Israel, it’s not working, I can still seethe blood.”

    #Israël

  • How pinkwashing leaves Israel feeling squeaky clean

    People were happy to believe the baseless rumor that Abu Khdeir was murdered for being gay, yet homophobia was ruled out as a reason for the attack on a gay youth center. Why? Because of one key difference.

    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.603731

    Even if the people in custody are still defined as suspects – which means that the murder is not completely solved – it is important to remember that the fact so many people were quick to believe the gay rumors shows a wish to deny the possibility that we are also capable of murdering children out of extremist national hatred.

    Yet the willingness to believe those rumors uncritically has another significance: The marking of Palestinians as barbaric and homophobic, as people who would murder their own children for
    being gay.

    (...)
    The desire to deny familial and societal homophobia in the Bar Noar case, together with the desire to attribute the murder in Shoafat to homophobia, are evidence of the success of pinkwashing – the use of LGBT rights as propaganda to portray Israel as an enlightened democracy and Palestinian society as homophobic.

    #israel #pinkwashing #instrumentalisation #racisme #meutre

  • Can Palestinian Men be Victims ? Gendering Israel’s War on Gaza
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/18644/can-palestinian-men-be-victims-gendering-israels-w

    On pleure la perte des femmes et des enfants, mais les hommes palestiniens peuvent-ils aussi être des victimes ?

    Only within this logic can criticism of Israel’s war on Gaza be answered, straight faced, with statements about the “fate” of women and homosexuals “under” Hamas. Recently, a spokesman for Israel answered Noura Erakat’s condemnation of Israel’s violation of international human rights by sharing this gem of wisdom: “Hamas, they wouldn’t allow a young, liberal, secular woman to express her views like you do, ma’am. They would not allow my gay friends to express their sexuality freely.” This statement aims to mobilize the gendered discourse of the War on Terror, a discourse that plays on the affective registers of US liberalism through a pandering to feminist and LGBTQ rights. This pandering allows Islamophobia and war to be manifested as a public and international good—after all, it is “we” that are defending the helpless from the ravages of Muslim and Arab men. Laleh Khalili has called this “the use of gendered ‘telling’ to distinguish those who are to be protected from those who are to be feared or destroyed.” This discourse is so powerful that it does not need to rely on facts—it has in fact overridden them.

    The Israeli war machine, much like the US war machine in Afghanistan or Iraq, does not protect Palestinian queers and women and children. It kills them, maims them, and dispossesses them alongside their loved ones—for the simple reason that they are Palestinian, and thus able to be killed with impunity while the world watches. Today, the difference between Palestinian womenandchildren and Palestinian men is not in the production of corpses, but rather in the circulation of those corpses within dominant and mainstream discursive frames that determine who can be publicly mourned as true “victims” of Israel’s war machine. Thus the sheer number of womenandchildren dead are enough to mobilize the US president and the UN to make statements “condemning” the violence—but the killing, imprisonment, and maiming of Palestinian men and boys in times of war and ceasefire goes uncited. In Israel men, settlers, and even soldiers are framed as victims of Palestinian terrorism and aggression. All are publicly mourned. In an almost direct reversal, while Palestinian boys and men have been the primary target of Israel, as evidenced by the population of political prisoners and targeted assassinations, are not seen by western based mainstream media as victims of Israeli terrorism and aggression. Palestinians are put in the self-defeating position of having to fight to be recognized as human, to be recognized in death and in life as victims of Israeli policies and actions.

    #Proche_Orient #racisme #pinkwashing

  • Admire un peu : début de commencement, cette semaine, d’une fulgurante (et très ridicule) campagne de #pinkwashing pro-Occidental et anti-Russe, sur la base du… concours de l’Eurovision :
    http://www.abc.net.au/news/2014-05-11/austria-conchita-wurst-wins-the-eurovision-song-contest/5444778

    When asked what she would tell Russian president Vladimir Putin - who last year signed a law banning “gay propaganda” - Wurst replied; “I don’t know if he’s watching, but if so, I’ve made it clear, we’re unstoppable”.

    • Même si ce n’est pas aussi flagrant, ça me fait penser à du #pinkwashing, où on utilise la mise en avant de l’homosexualité ou autre progrès des droits individuels pour casser du sucre sur le dos d’autres groupes sociaux, parfois les musulmans, parfois les prolétaires, etc. Le fait que le livre soit si bien reçu dans une grande majorité des médias mainstream fait penser à ça.

  • ’Fuck it, I Love Israel’ — Artists 4 Israel bombards Ibiza with hasbara condoms
    http://mondoweiss.net/2013/06/bombards-hasbara-condoms.html

    These are exciting times for an affluent Zionist hipster. This Spring, Craig Dershowitz, the tattooed, 32-year-old founder of Artists 4 Israel, arranged for the distribution of thousands of condoms bearing pro-Israel messages at the Spanish island dance bacchanal known as Ibiza. At the grand opening party at Sankeys, a popular Ibiza techno club, Artists 4 Israel bombarded party people with 1000 condoms reading, “Fuck It, I Love Israel.”

    #Israël #pinkwashing

  • Manifestation à Tel Aviv contre le #pinkwashing | YaggYagg
    http://yagg.com/2013/06/14/manifestation-a-tel-aviv-contre-le-pinkwashing

    « Les militant-e-s se sont peint-e-s en rose pour protester contre le pinkwashing – l’utilisation cynique de la communauté “gay” israélienne pour montrer #Israël comme un pays “ouvert”, “progressif”, et détourner l’attention de l’occupation et de l’apartheid à l’encontre des #Palestinien-ne-s. »

    via @baroug

  • Le #pinkwashing pour les nuls : Israël est deux fois moins gay friendly que l’Espagne.
    http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4391274,00.html

    Survey by American research institute reveals Israel might be gay capital of Middle East, but lags behind western countries when it comes to accepting its gay brethern: only 40% of Israelis think LGBT community should be accepted, versus 88% in Spain.

    L’enquête du Pew Research Center :
    http://www.pewglobal.org/2013/06/04/the-global-divide-on-homosexuality

  • Barbara Brenner, Breast #Cancer Iconoclast, Dies at 61 - NYTimes
    http://www.nytimes.com/2013/05/21/us/barbara-brenner-breast-cancer-iconoclast-dies-at-61.html

    Ms. Brenner championed causes for most of her adult life, protesting the Vietnam War as a college student and working on women’s rights, civil rights and employment discrimination as a lawyer. She became Breast Cancer Action’s first executive director in 1995, two years after undergoing treatment for the disease and a year before it recurred.

    Ms. Brenner led the group until 2010, when illness forced her to retire. During the 15 years of her leadership, the group increased its membership to 50,000 from 3,500 and intensified its focus on demanding research into the causes of breast cancer, particularly links to #environmental pollutants like chemicals in food and the water supply, an area of research rife with unreliable data.

    Ms. Brenner was among the first to question what she called the “#pinkwashing” of America: the proliferation of pink ribbons and products carrying labels stating that part of the purchase price would go to breast cancer research.
    (...)

    [Her partner] Ms. Lampert said, “I always told her that I would make sure her obituary said she died after a long battle with the breast cancer industry.”

    #santé #pharma #chimie #pollution #recherche #charity_business

    son blog: http://barbarabrenner.net

  • Army’s ’gay soldiers’ photo was staged, is misleading (attention, pour archive: juin 2012)
    http://www.timesofisrael.com/idf-gay-soldiers-photo-is-misleading-military-source-says

    A picture of two male Israeli soldiers holding hands, posted by Israel’s military spokesman and circulated widely on the web this week as part of gay pride month, was staged and is misleading, The Times of Israel established Tuesday.

    The newly hip, multimedia-savvy IDF Spokesperson’s Office posted Monday on its Facebook page a photo of two ostensibly gay soldiers, one seeming to belong to the Givati Brigade and the other to the Artillery Corps, holding hands and walking on a city street.

    In fact, the two soldiers in the photo are not a couple, only one of the two is gay, and both the soldiers serve in the IDF Spokesperson’s Office.

    #pinkwashing

  • Ah, une nouvelle incarnation de Captain Israël :
    http://www.villagevoice.com/2012-06-20/news/gay-inc-free-speech-rights

    But when gay-porn king Michael Lucas got wind of the group’s plans, he vowed to keep them (or anyone else) from criticizing Israel within the Center’s walls. Lucas is primarily known for his puffy lips, his nine-inch custom dildo in the shape of his manhood, and his shameless self-promotion. Increasingly, he’s also known for his Zionism and open hatred of Muslims. And so, Lucas went about getting the Center to eject Siege Busters.

    #pinkwashing (mais pas seulement)