Inversion des rôles :
le procureur (#Plénel) plus coupable que le prévenu (#Cahuzac), car le prévenu, fort de la présomption d’innocence, apparait comme une victime potentielle d’une injustice, tandis que le procureur montre sa méchanceté d’accusateur acharné ?
C’est ce que laisse sous-entendre les propos ci-après : si le procureur se trompe (dans le cadre de sa fonction), il devra encourir une peine symétrique à celle que le prévenu doit accomplir dans le cadre de son délit. Ou comment rendre équivalent une erreur d’appréciation (même guidée par la malveillance) et un acte d’escroquerie (même réalisé sans malveillance apparente)
(faut il rappeler qu’une dissimulation fiscale est une escroquerie envers l’Etat, et donc un acte d’escroquerie envers chaque citoyen(ne) ).
Voilà un exemple où l’émotion prend le pas sur la raison.
Hier, 20 mars, jour du printemps, à l’occasion de la démission de Jérôme Cahuzac de son poste de ministre du Budget, Edwy Plenel était l’invité du Grand Journal de Canal+ en tant que « tombeur » du responsable politique. Le chroniqueur Bruno Donnet avait choisi comme « petit mot » celui de « responsabilité ». Il lui demanda, Cahuzac ayant pris ses responsabilités en quittant son poste, si, dans l’hypothèse où l’instruction se soldait par un non-lieu, lui, Edwy Plenel, prendrait aussi ses responsabilités... en démissionnant.
Pour les médias, pour la télévision, seule la victime est un « bon client ». Cela conduit à sacraliser la parole de la victime, à la sanctuariser. Cela tend à déséquilibrer naturellement la balance de la justice. On l’a vu avec la parole de l’enfant dans l’affaire d’Outreau et avec celle de la femme dans l’affaire DSK. Qui était la victime, hier soir, dans le cas de Cahuzac. Pour Edwy Plenel, c’était nous tous, le peuple, la démocratie, et lui, le journaliste, en était le porte-parole. Il était supposé incarner la parole de la victime. C’est peut-être ça qui a jeté un froid : on n’a pas envie, dans cette affaire, d’être considérés comme des victimes et quand bien même ce serait le cas, personne n’a envie de s’exprimer par la voix d’Edwy Plenel, même s’il devait être un jour démontré que, par l’exercice de son métier difficile, il aura joué un rôle dans la sauvegarde de notre démocratie.
▻http://www.lepoint.fr/invites-du-point/nathalie-rheims/cahuzac-la-presomption-d-innocence-et-la-tele-21-03-2013-1643705_1452.php
Je tique là dessus
« on n’a pas envie, dans cette affaire, d’être considérés comme des victimes »
Pourquoi ? Parce que l’on pratique tous la dissimulation fiscale et par conséquent cela signifie que si il y a victimes cela fait de nous des coupables ?
Ou simple rejet de l’autorité judiciaire , de l’inquisition d’un procureur ? d’un délateur ?
ça mériterait une bonne psychanalyse collective cette histoire...