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RSS: #plantation

#plantation

  • #plantations_de_café
  • #plantations_sucrières
  • #plantationocene
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 20/12/2020
    8
    @jacotte
    @biggrizzly
    @colporteur
    @monolecte
    @kassem
    @7h36
    @rckloar
    @olaf
    8

    La politique forestière du gouvernement : « On va détruire des forêts pour planter des arbres ! »
    ▻https://reporterre.net/La-politique-forestiere-du-gouvernement-On-va-detruire-des-forets-pour-p

    Pour Sylvain Angerand, le plan de relance forestier proposé par l’État est un retour en arrière de soixante ans. Pis, les orientations qu’il veut donner à l’exploitation forestière sont néfastes pour la biodiversité autant que dans la lutte contre le changement climatique.

    #forêt et #plantation c’est diamétralement opposé

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 3/12/2020
    2
    @gillesm
    @sombre
    2

    The Disturbing History of Tobacco

    Tobacco: slaves picked it, Europe smoked it, and the Tobacco Lords of Glasgow grew filthy rich on the profits. Their legacy can be found in the street names across the ‘Merchant City’, but not a single street bears the name of the slaves that made them their fortunes.

    ▻https://www.youtube.com/watch?v=y_YDMbLXtx0

    #Glasgow #esclavage #toponymie #toponymie_politique #noms_de_rue #UK #Ecosse #histoire #tabac #Jamestown #Bunce_island #plantation #géographie_urbaine #Merchant_city #John_Glassford #vidéo

    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/12/2020

      voir aussi:
      Glasgow has internalised it’s role in the slave trade. A thread.
      ►https://seenthis.net/messages/857573
      et
      Glasgow launches detailed study of its historical links with transatlantic slavery
      ►https://seenthis.net/messages/810253

      CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 22/11/2020
    3
    @reka
    @loutre
    @rastapopoulos
    3

    Sankara n’est pas mort

    https://fr.web.img6.acsta.net/pictures/20/04/21/11/04/0193140.jpg

    Au Burkina Faso, après l’insurrection populaire d’octobre 2014, Bikontine, un jeune poète, décide de partir à la rencontre de ses concitoyens le long de l’unique voie ferrée du pays. Du Sud au Nord, de villes en villages, d’espoirs en désillusions, il met à l’épreuve son rôle de poète face aux réalités d’une société en pleine transformation et révèle en chemin l’héritage politique toujours vivace d’un ancien président : Thomas Sankara.

    ▻http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55381_1

    #Bukina_Faso #canne_à_sucre #plantation #coton

    Bikotine, le protagoniste :

    « Maman ? Je m’en vais. Je m’en vais loin du village. Je tire sur le fil d’araignée qui me permet d’aller où je veux, mais attaché à ma racine. Mes frères s’éparpilleront visiblement, et nous tisserons la toile du monde, dont le centre de gravité restera notre cher pays »

    CDB_77 @cdb_77
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  • @pguilli
    pguilli @pguilli 21/09/2020
    2
    @odilon
    @noun
    2

    Procès colonial contre des militants anti-chlordécone – solidaritéS
    ▻https://solidarites.ch/journal/374-2/proces-colonialcontre-desmilitants-anti-chlordecone

    https://solidarites.ch/wp-content/uploads/2020/09/manif-anti-chlordecone-fort-de-france-12-10-2019_Sebastien-Burnet.jpg

    banane chlordécone, l’arme du crime colonial » pouvait-on lire sur une pancarte lors d’une manifestation en Martinique, à la suite de la condamnation de cinq militants. Cet insecticide, classé cancérogène probable en 1977 et interdit aux États-Unis dès 1978, a été largement utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993 (1991 en métropole).

    Les propriétaires terriens békés, soit les descendants blancs des grands propriétaires d’esclaves, ont en effet fait pression sur les autorités françaises pour pouvoir continuer à ordonner à leurs ouvriers·ères agricoles de l’asperger sur les cultures. Conséquences ? En 2018, une étude montre que le sang de 92 % des Martiniquais·es est contaminé. À cela s’ajoute la pollution des terres, des rivières et des eaux littorales. Au total, au moins 300 tonnes de chlordécone ont été répandues en Martinique et en Guadeloupe.

    #chlordécone

    pguilli @pguilli
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 22/09/2020
      @karine4 @cede @isskein

      #insecticide #justice #crime_colonial #Martinique #bananes #industrie_agro-alimentaire #plantations #colonies #colonisation #Guadeloupe #procès #condamnation #procès_colonial

      ping @karine4 @cede @isskein

      CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 20/09/2020
    1
    @reka
    1
    @cede

    La #Suisse découvre son « #colonialisme_sans_colonies »

    Les mouvements de contestation contre le racisme « #Black_Lives_Matter », nés aux États-Unis, essaiment en Suisse avec une vigueur surprenante. Pourquoi ?

    L’élément déclencheur a été une vidéo dévoilant la violence extrême d’un officier de police blanc ayant entraîné la mort de l’Afro-Américain George Floyd à la fin du mois de mai dans la ville de Minneapolis, aux États-Unis. Cette vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux du monde entier et, à la mi-juin, des milliers de personnes – essentiellement des jeunes – sont descendues dans les rues, y compris dans les villes suisses, pour manifester contre le racisme. Sous le slogan « Black Lives Matter », les manifestations se sont déroulées la plupart du temps de manière pacifique et ont été tolérées par les autorités, moyennant le respect des restrictions en vigueur dans l’espace public pour endiguer le coronavirus.

    La vague de contestation déclenchée en Suisse par un événement international n’est pas étonnante en tant que telle. Ce qui est exceptionnel, c’est plutôt la manière dont le racisme ordinaire vis-à-vis des gens de couleur noire y est devenu un sujet d’actualité brûlant, alors que la Suisse n’a jamais été une puissance coloniale active, ni un pays dans lequel l’autorité publique s’exprime de manière manifestement discriminatoire contre les personnes n’ayant pas la peau blanche.

    « La Suisse n’est pas un îlot à l’abri des problèmes »

    « Il me semble que la génération des jeunes prend de plus en plus conscience que la Suisse n’est, sur ces questions, pas un îlot à l’abri des problèmes », relève l’historien Bernhard C. Schär. « C’est étonnant en réalité, ajoute-t-il, car ces sujets ne sont toujours guère abordés à l’école. » Bernhard C. Schär mène des recherches à l’EPF de Zurich et fait partie d’un groupe d’historiens qui s’efforcent de promouvoir une relecture critique de l’#histoire de la #Suisse_mondialisée.

    Cette vision souvent refoulée de la Suisse trouve toujours plus de résonance. Notamment parce qu’elle tient compte de la réalité : 40 % des personnes vivant en Suisse sont issues de l’immigration. Et 70 % des employés des entreprises suisses travaillent à l’étranger. « L’histoire de la Suisse ne se déroule pas, et ne s’est jamais déroulée, uniquement en Suisse et en Europe. » C’est la raison pour laquelle de moins en moins de personnes se reconnaîtraient dans un récit qui se concentrerait uniquement sur la Suisse dans ses frontières. L’approche plus ouverte du passé de la Suisse fait que l’on tombe automatiquement sur des traces de colonialisme et de #racisme.

    Les Suisses s’en rendent compte aussi dans leur vie quotidienne. D’après un rapport du Service national de lutte contre le racisme, 59 % d’entre eux considèrent le racisme comme un problème important, et 36 % des personnes issues de l’immigration vivant en Suisse ont subi des discriminations au cours des années analysées (entre 2013 et 2018), principalement dans un contexte professionnel ou lors de la recherche d’un emploi.

    À cela s’ajoute le fait que pour les jeunes Suisses, il est aujourd’hui normal d’avoir des camarades d’une autre couleur de peau. Et la « génération YouTube » approfondit aussi le sujet du racisme grâce aux médias sociaux. Les clips d’animateurs de télévision noirs américains comme Trevor Noah, né en Afrique du Sud d’un père suisse immigré, trouvent également un public en Suisse. Cela stimule le besoin de s’emparer de la brutale agression raciste ayant eu lieu aux États-Unis pour s’interroger sur la situation en Suisse, d’autant plus que le pays compte également des cas de violences policières. En 2018, par exemple, un homme noir est décédé à Lausanne d’un arrêt respiratoire après que des policiers l’ont plaqué au sol.

    Des #monuments contestés

    En Suisse, un grand nombre de monuments historiques sont susceptibles d’attiser les colères antiracistes. Par exemple, les statues érigées en l’honneur de pionniers de l’économie ou de scientifiques suisses dont les implications dans la pratique coloniale de l’exploitation ont longtemps été niées. Comme le négociant neuchâtelois #David_de_Pury, qui fit fortune à la cour portugaise au XVIIIe siècle notamment grâce au #trafic_d’esclaves et qui légua ses biens à la ville de #Neuchâtel où il a sa statue en bronze. Après les manifestations « Black Lives Matter », des militants antiracistes ont barbouillée celle-ci de peinture rouge sang et lancé une pétition pour qu’elle soit déboulonnée.

    Longtemps larvée, la controverse autour du brillant glaciologue Louis Agassiz, qui développa au XIXe siècle une théorie raciste avec laquelle les États-Unis légitimèrent la discrimination de leur population noire, a repris de l’ampleur. En Suisse, un sommet montagneux porte le nom du savant à la frontière entre les cantons de Berne et du Valais. Un comité emmené par l’historien Hans Fässler demande depuis 15 ans qu’il soit rebaptisé. Les trois communes concernées s’y opposent toutefois fermement.

    Des accusations sont également portées contre la figure d’Alfred Escher, pionnier de l’économie zurichois. Sa famille, largement ramifiée, possédait des plantations à Cuba, où travaillaient des esclaves. Et même Henri Dunant, qui fonda le Comité international de la Croix-Rouge, s’était livré avant cela à des activités coloniales. À Sétif, en Algérie, il avait fondé une société financière pour un producteur de céréales genevois, apprend-on dans l’ouvrage « Postkoloniale Schweiz » (La Suisse post-coloniale, non traduit), publié par des historiennes suisses.

    Ce même ouvrage montre que si de riches entrepreneurs profitèrent du « colonialisme sans colonies » de la Suisse, ce fut aussi le cas de citoyens des classes moyenne et inférieure de la société. Par exemple, les mercenaires qui se sont battus dans les colonies françaises au sein de la Légion étrangère. Vu sous cet angle, l’héritage de la contribution suisse au colonialisme, longtemps nié, devient un sujet allant bien au-delà de l’éventuel déboulonnage des statues.

    Alimenté par les mouvements de protestation, le débat sur la manière dont un racisme structurel d’État impacte la vie des Noirs aujourd’hui en Suisse est plus récent. La majorité des personnes qui s’expriment publiquement indiquent que le profilage racial – soit les contrôles au faciès et les soupçons de la police et des autorités fondés sur la couleur de la peau et des cheveux – fait partie de leur quotidien. Un rapport de l’ONU reproche à la Suisse d’en faire trop peu contre le profilage racial.

    L’artiste Mbene Mwambene, originaire du Malawi et vivant à Berne, dit que le racisme qu’il rencontre en Suisse est, contrairement aux États-Unis, plutôt « caché » et traversé par des stéréotypes contradictoires. D’une part, relate-t-il, on attend de lui qu’en tant qu’Africain, il sache très bien danser. D’autre part, il est souvent arrêté et fouillé pour vérifier qu’il ne détient pas de drogue.

    Les autorités policières suisses contestent avoir recours au profilage racial. Avant d’entrer en fonction, les policiers suivent en Suisse une formation de base de deux ans pendant laquelle ils sont confrontés aux questions des jugements de valeur et du respect des droits humains. Les contrôles au faciès sont un thème systématiquement abordé dans la formation des policiers, confirme par exemple le chef de la police saint-galloise Fredy Fässler (PS).

    Les intellectuels de couleur vivant en Suisse ont clairement contribué à la montée en puissance des débats sur le racisme en Suisse. Ils se sont fédérés et ont mis en avant des personnalités qui parviennent à faire entrer dans le débat public la réalité du racisme qu’elles subissent au quotidien. Des docteures en sciences comme l’anthropologue afro-suisse Serena Dankwa sont régulièrement interviewées par les médias publics. Un point central de l’argumentation de cette dernière trouve toujours plus d’écho : elle invite à reconnaître enfin le lien entre l’ancienne vision coloniale raciste de l’Afrique, toujours répandue y compris en Suisse, et les discriminations systématiques d’aujourd’hui, qui touchent toutes les personnes de couleur.

    –---

    David De Pury (1709–1786)

    L’ascension économique du Neuchâtelois David De Pury se fit au Portugal, où il se livra tout d’abord au commerce de diamants avec le Brésil avant de prendre part à la traite des esclaves à grande échelle. La compagnie de transport « Pernambuco e Paraiba », dont il était actionnaire, déporta entre 1761 et 1786 plus de 42 ?000 Africains capturés. En 1762, David De Pury fut appelé à la cour du roi du Portugal. Il légua son immense fortune à la ville de Neuchâtel. Celle-ci s’en servit pour construire les bâtiments qui lui confèrent aujourd’hui son caractère particulier.
    Louis Agassiz (1807–1873)

    Au début de sa carrière, le Fribourgeois Jean Louis Rodolphe Agassiz se consacra à l’étude des glaciers et des fossiles de poissons. Après son déménagement aux États-Unis (en 1846), il devient un professeur très en vue à l’université de Harvard. Ce qui pose problème, ce sont les théories racistes que Louis Agassiz développa et promut aux États-Unis. S’étant donné pour mission de prouver scientifiquement l’infériorité des esclaves noirs, il les décrivait comme une « race corrompue et dégénérée ». Il devint un défenseur véhément et influent de la ségrégation raciale.
    Alfred Escher (1819–1882)

    Le zurichois Alfred Escher, leader économique, pionnier du chemin de fer, fondateur du Crédit Suisse et politicien, eut une influence inégalée sur le développement de la Suisse au XIXe siècle (il est ici portraituré en tant que président du Conseil national en 1849). De son vivant déjà, sa famille fut accusée de profiter de l’esclavage. Les choses se sont clarifiées avec la publication de recherches historiques en 2017 : la famille Escher possédait une plantation de café à Cuba, où des esclaves surveillés par des chiens travaillaient 14 heures par jour.

    ▻https://www.revue.ch/fr/editions/2020/05/detail/news/detail/News/la-suisse-decouvre-son-colonialisme-sans-colonies
    #colonialisme #colonisation #résistance #mémoire #Louis_Agassiz #Alfred_Escher #Cuba #esclavage #plantations #Henri_Dunant #Sétif #Algérie #mercenaires #Légion_étrangère #Brésil #diamants #Pernambuco_e_Paraiba #Crédit_Suisse #café

    –-
    Ajouté à la méaliste sur la Suisse coloniale :
    ►https://seenthis.net/messages/868109

    ping @cede

    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 20/09/2020

      Postkoloniale Schweiz

      https://www.staempfliverlag.com/annot/4B56696D677C7C33313431373738387C7C434F50.jpg?sq=6#.jpg

      In den neueren Diskussionen über den Kolonialismus wird vermehrt dem »Kolonialismus ohne Kolonien« Beachtung geschenkt: Auf welche Weise waren auch solche europäischen Länder involviert, die selbst nicht als Kolonialmacht aufgetreten sind? Und wie wirken sich diese Verstrickungen auf die postkoloniale Gegenwart aus?Der Band geht diesen Fragen am Beispiel der postkolonialen Schweiz nach und stößt damit auch die längst überfällige Rezeption der Postcolonial Studies in der Schweiz an.Mit Beiträgen von Christine Bischoff, Christof Dejung, Sara Elmer, Francesca Falk, Gaby Fierz, Alexander Honold, Rohit Jain, Franziska Jenni, Meral Kaya, Christian Koller, Konrad J. Kuhn, Barbara Lüthi, Martin Mühlheim, Patricia Purtschert, Bernhard C. Schär, Daniel Speich Chassé und einem Vorwort von Shalini Randeria.

      ▻https://www.staempfliverlag.com/detail/ISBN-9783837617993/Postkoloniale-Schweiz?bpmlang=fr
      #livre

      CDB_77 @cdb_77
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  • @pguilli
    pguilli @pguilli 21/08/2020
    1
    @rastapopoulos
    1

    Anthropologists Are Talking – About Capitalism, Ecology, and Apocalypse
    ▻https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00141844.2018.1457703
    ▻https://www.tandfonline.com/doi/cover-img/10.1080/retn20.v083.i03

    The ‘Plantationocene’ is therefore for me a more productive concept than the ‘Capitalocene’, as coined by Moore and others (Moore 2016) even though it was at some point a nice alternative to the Anthropocene. Plantationocene is productive because it refers to a certain, historically specific, way of appropriating the land, namely an appropriation of land as if land was not there. The Plantationocene is a historical ‘de-soilization’ of the Earth. And it is striking how much analytical work is now needed to re-localise, to re-territorialise and re-earth, to ‘re-ground’, basically, practice. What is needed, I think, is an inversion of materialism. For capitalism was supposed to be purely materialist but suddenly we read in it a completely idealistic idea of what the world is made of.

    #capitalisme #écologie #apocalypse #bruno_latour #isabelle_stengers #anna_tsing #plantationocene

    pguilli @pguilli
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 21/08/2020
    2
    @odilon
    @reka
    2

    Histoire du sucre, histoire du monde

    https://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/DEC/P3/9782348046216.jpg

    Suivre le sucre pour éclairer l’histoire du monde : tel est le stupéfiant voyage auquel nous invite #James_Walvin. Tout commence avec la #colonisation des #Caraïbes, de l’Amérique et l’essor des #plantations. C’est la naissance d’un nouvel ordre, fondé sur la #déportation de millions d’Africains réduits en #esclavage. Après avoir exterminé les populations indigènes, détruit les #paysages et les forêts tropicales, on implante les premières usines polluantes pour fabriquer sucre et #rhum. Sans compter une organisation du travail implacable qui, plus tard, inspirera #Henry_Ford.
    Mais il fallait aussi que ce sucre, quasiment inconnu jusqu’au XVIIe siècle, soit consommé. D’abord produit de #luxe réservé à la table des #élites, il devient, avec la #révolution_industrielle, l’aliment de base des #classes_ouvrières, pendant que le rhum, l’un de ses produits dérivés, fait des ravages parmi les plus démunis. Cette consommation massive de sucre, qui bouleverse les habitudes alimentaires, est désastreuse : #caries, #obésité et #diabète se répandent sur tous les continents. Une course folle s’engage ; la consommation de boissons et de céréales sucrées gagne du terrain, et continue de s’étendre aujourd’hui encore.
    De Bordeaux à Bristol, des fortunes colossales se sont bâties sur le sucre et l’esclavage, marquant les débuts du #capitalisme. Plus tard, des entreprises sans scrupule, dont #Coca-Cola reste la plus emblématique, développeront leurs pouvoirs de ravager le monde en même temps que leur surface financière. Et finiront parfois par dicter la politique des grands États.

    ▻https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Histoire_du_sucre__histoire_du_monde-9782348046216.html
    #livre #histoire #sucre #géohistoire #géo-histoire #ressources_pédagogiques #fordisme #alimentation

    CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 20/07/2020

    La #Suisse et ses colonies

    https://www.swissinfo.ch/resource/image/45891382/landscape_ratio3x1/1800/600/82b3aab66705c3cc2864fbae6c6d77de/EH/21_swi-kolonialismus---schweiz.jpg

    La Suisse n’avait pas de colonies – et pourtant, des Suisses fonctionnaient en harmonie avec les puissances coloniales et bénéficiaient, en tant que resquilleurs économiques, de l’appropriation militaire des #terres et des #ressources.

    Vers 1800, les naturalistes européens décrivaient les Confédérés comme des « semi-sauvages » qui rappelaient les visites aux « peuples non éduqués sur des côtes pacifiques ». L’Europe intellectuelle voyait dans les Suisses des gens qui vivaient encore dans leur état naturel — une image déformée que les Suisses se sont appropriée. Aucune publicité pour des yaourts et aucun concept touristique ne peut se passer d’images exotiques où les Suisses apparaissent comme de « nobles sauvages ». Cette image de soi se retrouve encore dans la rhétorique politique qui s’embrase de temps en temps, selon laquelle la Suisse menace de devenir une colonie de l’Union européenne.

    Pourtant, dans leur histoire moderne, les Suisses se sont rarement rangés du côté des colonisés, mais plus souvent du côté des colonisateurs. Il est vrai que la Suisse, en tant qu’État-nation, n’a pas poursuivi de politique impérialiste et n’a soumis aucune colonie. Même des tentatives de création d’organisations économiques comme la Compagnie des Indes orientales ont échoué.

    Cependant, le colonialisme inclut la conviction que les habitants des zones colonisées étaient inférieurs aux Européens blancs. Cette idée faisait également partie de la compréhension générale du monde dans la Suisse du 19e siècle.

    Des générations de Suisses ont grandi avec des histoires pour enfants présentant des « négrillons stupides », des reportages sur des sauvages naïfs et enfantins et des images publicitaires dans lesquelles les colonisés apparaissaient au mieux comme des figurants pour les produits coloniaux. Cet #héritage continue de marquer le pays jusqu’à aujourd’hui.

    Des #soldats_suisses dans les colonies

    Mais le problème de l’enchevêtrement historique de la Suisse avec le colonialisme va bien au-delà de polémiques sur des noms ou du déboulonnage de statues. Cela semble particulièrement évident dans les colonies où des Suisses ont combattu comme soldats.

    Quand, en 1800, les esclaves noirs de l’île de #Saint-Domingue — dans l’actuelle Haïti — se sont soulevés contre leurs maîtres français, Napoléon a fait combattre 600 Suisses, qui avaient été mis contractuellement à la disposition de la France par le gouvernement helvétique contre rémunération. Mais ce ne fut pas un cas isolé. Même après la fondation de l’État fédéral en 1848, des Suisses ont continué à se battre pour les puissances coloniales — bien qu’illégalement.

    L’une des motivations était la solde des #mercenaires. Ils touchaient en effet une bonne rente s’ils ne mouraient pas d’une maladie tropicale dans leurs premiers mois de services ou s’ils ne mettaient pas prématurément fin à leur engagement.

    Commerce des esclaves

    Cependant, les grandes sommes d’argent des colonies n’allaient pas aux mercenaires, qui venaient souvent de familles démunies et voyaient le fait de servir les Pays-Bas ou la France comme une grande aventure, mais dans le #commerce des marchandises coloniales — et dans le commerce des habitants des colonies.

    L’une des imbrications les plus problématiques de la Suisse avec le colonialisme mondial est celle de la #traite_des_esclaves.

    Des Suisses et des entreprises suisses ont profité de l’#esclavage en tant qu’#investisseurs et #commerçants. Ils ont organisé des #expéditions_d’esclaves, acheté et vendu des personnes et cultivé des #plantations dans des colonies en tant que #propriétaires_d’esclaves.

    Le système de l’esclavage a fonctionné dans l’Atlantique jusqu’au XIXe siècle sous forme de commerce triangulaire : des navires chargés de marchandises de troc naviguaient vers les côtes africaines, où ils échangeaient leur cargaison contre des esclaves. Ces derniers étaient ensuite transportés à travers l’océan. Enfin, les navires revenaient d’Amérique vers l’Europe chargés de produits fabriqués par les esclaves : le sucre, le café et surtout le coton.

    Selon Hans Fässler, qui fait des recherches sur l’histoire des relations suisses et de l’esclavage depuis des décennies, la Suisse a importé plus de #coton que l’Angleterre au XVIIIe siècle. Il souligne également que la traite des esclaves était une industrie clef qui a rendu possible la production de nombreux biens. Pour dire les choses crûment : sans le coton cueilli par les esclaves, l’#industrialisation de la production #textile suisse aurait été impossible.

    Une branche de cette industrie a manifestement bénéficié directement de la traite des esclaves : les producteurs de ce que l’on appelle les #tissus_indiens. Ceux-ci ont été produits pour le marché européen, mais aussi spécifiquement comme moyen d’échange pour le #commerce_triangulaire. Souvent, même les modèles ont été conçus pour répondre au goût des trafiquants d’êtres humains qui échangeaient des personnes contre des produits de luxe sur les côtes africaines.

    Une famille suisse qui produisait ce genre de tissus faisait la publicité suivante dans une annonce de 1815 : « La société #Favre, #Petitpierre & Cie attire l’attention des armateurs de navires négriers et coloniaux sur le fait que leurs ateliers tournent à plein régime pour fabriquer et fournir tous les articles nécessaires au troc des noirs, tels que des indiennes et des mouchoirs ».

    Passage à un colonialisme sans esclaves

    Après l’interdiction de la traite des esclaves aux États-Unis, l’industrie textile mondiale a sombré dans une crise des #matières_premières : les marchés du coton en #Inde redevenaient plus attractifs. La société suisse #Volkart, qui opérait en Inde depuis 1851, en a profité et s’est spécialisée dans le commerce du coton brut en Inde. Ici, les Britanniques contrôlaient la production : les agriculteurs indiens étaient obligés de produire du coton au lieu de denrées alimentaires. Grâce à une étroite collaboration avec les Britanniques, Volkart a pu rapidement prendre en charge un dixième de toutes les exportations indiennes de coton vers les usines textiles de toute l’Europe.

    Une autre entreprise qui a bien survécu à la crise provoquée par la fin de l’esclavage est la #Mission_de_Bâle, la communauté missionnaire évangélique. Soutenue par les mêmes familles bâloises qui avaient auparavant investi dans la traite des esclaves, la mission a ouvert un nouveau modèle commercial : elle a converti les « païens » au christianisme en Inde. Les convertis étaient abandonnés par leurs communautés et la Mission de Bâle les laissait alors travailler dans ses usines de tissage.

    Un missionnaire faisait ainsi l’éloge de ce modèle vers 1860 : « Si des païens veulent se convertir au Christ (...) nous les aiderons à trouver un abri autour des #fermes_missionnaires et à trouver un emploi pour gagner leur vie, que ce soit dans l’agriculture ou dans tout autre commerce. C’est ce qu’on appelle la colonisation. »

    Le colonialisme comprend également l’exploitation de relations de pouvoir asymétriques au profit économique des colons. Cependant, l’État suisse a laissé la recherche de ce profit dans les colonies entièrement à l’initiative privée. Des demandes parlementaires appelant à un plus grand soutien à « l’émigration et au colonialisme » par l’État fédéral ont été rejetées. Le Conseil fédéral objectait notamment qu’un pays sans accès à la mer ne pouvait pas coloniser et que la Confédération n’était pas à même d’assumer une telle responsabilité.

    Il est intéressant de noter que ces demandes ont été faites dans les années 1860 par les démocrates radicaux, ceux-là mêmes qui préconisaient des réformes sociales et se battaient pour une plus grande influence de la démocratie directe face à la bourgeoisie au pouvoir. Les démocrates radicaux qui soutenaient le colonialisme se considéraient comme les représentants de ceux qui fuyaient la pauvreté et la faim en Suisse.

    La politique d’émigration de la Suisse a en effet changé au XIXe siècle : si, au début du siècle, les colonies étaient encore considérées comme des lieux d’accueil de personnes que l’on ne pouvait plus nourrir, elles sont devenues de plus en plus la base de réseaux mondiaux. Les colonies offraient un terrain d’essai à de nombreux jeunes commerçants.

    Les Suisses jouissaient des mêmes privilèges que les membres des régimes coloniaux européens — ils étaient des colons, mais sans patrie impérialiste. En 1861, l’économiste allemand #Arwed_Emminghaus admirait cette stratégie des « liens commerciaux étendus » de la Suisse et la considérait comme une variation de la politique expansionniste impériale des puissances coloniales : « Nul besoin de flottes coûteuses, ni d’administration coûteuse, ni de guerre ou d’oppression ; les #conquêtes se font par la voie la plus pacifique et la plus facile du monde. »

    Sources (en allemand)

    – Andreas Zangger: Koloniale Schweiz. Ein Stück Globalgeschichte zwischen Europa und Südostasien (1860-1930). Berlin 2011.
    - Lea Haller: Transithandel: Geld- und Warenströme im globalen Kapitalismus. Frankfurt am Main 2019.
    - Patricia Purtschert, Barbara Lüthi, Francesca (Hg.): Postkoloniale Schweiz: Formen und Folgen eines Kolonialismus ohne Kolonien
    - Thomas David, Bouda Etemad, Janick Marina Schaufelbuehl: Schwarze Geschäfte. Die Beteiligung von Schweizern an Sklaverei und Sklavenhandel im 18. und 19. Jahrhundert. Zürich 2005.
    - Hans Fässler: Reise in schwarz-weiss: Schweizer Ortstermine in Sachen Sklaverei. Zürich 2005.

    ▻https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse-et-ses-colonies/45906046

    #colonialisme_suisse #Suisse_coloniale #colonialisme #colonisation #impérialisme

    –—

    Ajouté à la métaliste sur la Suisse coloniale:
    ►https://seenthis.net/messages/868109

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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 26/06/2020
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    @02myseenthis01
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    When planting trees threatens the forest | Stanford News
    ▻https://news.stanford.edu/2020/06/22/planting-trees-threatens-forest

    https://news-media.stanford.edu/wp-content/uploads/2020/06/16104416/trees2.jpg

    The analysis, published on June 22 in Nature Sustainability, reveals how efforts such as the global Trillion Trees campaign and a related initiative (H. R. 5859) under consideration by the U.S. Congress could lead to more biodiversity loss and little, if any, climate change upside. The researchers emphasize, however, that these efforts could have significant benefits if they include strong subsidy restrictions, such as prohibitions against replacing native forests with tree plantations.

    #forêt #déforestation #plantations #reboisement

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 16/06/2020

    Le suprémacisme blanc, le mal persistant de la politique étatsunienne - Ép. 2/4 - Les interminables combats pour l’égalité aux États-Unis
    ▻https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/les-interminables-combats-pour-legalite-aux-etats-unis-24-le-supremaci

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2020/06/e0ab3211-2638-4582-a846-fa03cc06dc9e/838_gettyimages-517387814.jpg

    De quelle histoire le #suprémacisme_blanc est-il l’héritier aux #Etats-Unis ? Ne s’exprime-t-il qu’à travers les actions de groupes sectaires et violents, ou bénéficie-t-il d’une visibilité légitime dans la vie publique américaine ?

    #racisme #colonialisme #esclavage #plantation

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 29/05/2020

    Liberia: Salala Rubber Corporation (SRC) Under Fire, as 22 Communities Complained of Abuses - FrontPageAfrica
    ▻https://frontpageafricaonline.com/news/liberia-salala-rubber-corporation-src-under-fire-as-22-commun
    ▻https://frontpageafricaonline.com/wp-content/uploads/2020/05/salala-rubber-plantation.png

    Communities in Margibi and Bong Counties, represented by Green Advocates International (GAI) and three of its local partners, filed a complaint with the Compliance Advisor Ombudsman (CAO), against the operations of the Salala Rubber Corporation (SRC) in Margibi County (Liberia).

    CAO is the independent watchdog and accountability mechanism for the International Finance Corporation (IFC) and the Multilateral Investment Guarantee Agency (MIGA), of the World Bank Group.

    The complaint relates to a series of gross human rights abuses perpetrated against the indigenous people in SRC’s concession areas, ranging from: land grab and forced eviction, lack of free prior and informed consent of the indigenous peoples (FPIC), destruction of their ancestral graves and sacred sites, economic displacement and loss of livelihood, the pollution of their waters, poor employment conditions, and labor rights violations by the company, limited access to schools and health facilities. The company has been engaged in sexual and gender-based violence (SGBV), reprisals, threats and intimidation, including non-compliance with national and international laws, as well as non-compliance with IFC’s Performance Standards.

    #terres #évictions_forcées #plantations #hévéas #caoutchouc #Liberia

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 29/05/2020

    Banana Farms in Laos Sicken Villagers, Even as They Provide Steady Work
    ▻https://www.rfa.org/english/news/laos/banana-05282020171853.html

    https://www.rfa.org/english/news/laos/banana-05282020171853.html/laos-chemical-052820.jpg

    China-invested banana plantations in Laos are sickening Lao villagers exposed to agricultural chemicals, but also provide an income for the communities in which the farms are placed, according to sources in the one-party communist state.

    Villagers working on the farms become weak and tired after only two or three years working on the farms, and often suffer from chronic headaches and dizziness believed to be the result of exposure to chemicals, an official working for the Ministry of Natural Resources and Environment told RFA’s Lao Service.

    #plantations #bananes #agroindustrie #santé #Laos #Chine

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 28/05/2020
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    Au Portugal, le récit des « grandes découvertes » remis en cause

    Un #mémorial aux victimes de la #traite_négrière en chantier, un projet avorté de « Musée des #grandes_découvertes »… Des activistes tentent de fissurer le grand récit portugais, qui atténue la nature violente de l’expansion portugaise depuis des siècles.
    Lisbonne, de notre envoyé spécial. – Le mémorial sera construit sur le Campo das cebolas (« champ d’oignons » en français), l’une des places du bas de Lisbonne, à deux pas des quais où les navires d’esclaves débarquaient autrefois le long du Tage. « Beaucoup de villes en Europe ont des mémoriaux liés à l’esclavage, mais il n’y en a pas encore un seul au Portugal », assure Evalina Gomes Dias, à la tête de Djass, une association d’Afro-descendants portugais.

    Le collectif avait obtenu une enveloppe de 100 000 euros pour réaliser ce projet, dans le cadre des budgets participatifs de la ville en 2017. Cinq artistes ont alors été sollicités. Dans la foulée, Djass a organisé des réunions de voisins, dans des quartiers populaires de Lisbonne, où la population d’Afro-descendants est nombreuse, pour choisir entre les différents projets.

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2020/05/21/capture-d-e-cran-2020-05-21-a-17-01-37.png?width=1586&height=1046&width_format=pixel&height_format=pixel#.jpg

    Une centaine de personnes ont voté, et retenu l’option d’un artiste angolais. Kiluanji Kia Henda a imaginé une plantation de 540 cannes à sucre réalisées en aluminium, à taille réelle. Si l’épidémie du coronavirus n’a pas tout retardé, l’inauguration du site pourrait avoir lieu dès la fin de l’année.

    C’est à Lagos, un petit port d’Algarve, dans le sud du Portugal, qu’un navire chargé d’esclaves africains, venus de l’actuelle Mauritanie, débarque pour la première fois en Europe, en 1444. Les esclaves sont ensuite acheminés dans de grandes villes du pays. L’événement marque le début de la traite occidentale. On estime que des navires portugais ont transporté plus de cinq millions d’esclaves, d’Afrique vers le Brésil en particulier, de 1519 à 1867.

    À Lagos, un petit musée inauguré en 2016 rappelle l’existence du premier marché d’esclaves d’Europe dans cette ville devenue une tranquille station balnéaire. « Ils avaient trouvé sur le site des squelettes d’anciens esclaves. Mais ils n’ont pas voulu les garder, et préféré les envoyer à l’université de Coimbra [dans le centre du pays – ndlr]. Pour Djass, cette décision était une provocation. Ces corps auraient dû être montrés dans le musée », juge Evalina Gomes Dias, née en 1968 au Sénégal de parents venus de Guinée-Bissau.

    Le mémorial en chantier à Lisbonne marque une rupture. Mais les débats sur le passé esclavagiste du Portugal ne vont sans doute pas s’apaiser pour autant. D’autant que le legs douloureux de ce passé négrier se mêle, de manière complexe, aux mémoires des « grandes découvertes », cette phase d’expansion maritime du Portugal à partir du XVe siècle, comme à celles des colonies, qui ont duré sur le sol africain jusqu’en 1974, un « record » de longévité.

    Evalina Gomes Dias a aussi fait partie, avec sa sœur Beatriz, une députée du Bloc de gauche, des adversaires du projet de l’actuel maire de Lisbonne d’ouvrir un « Musée des grandes découvertes » dans la capitale. La proposition du socialiste Fernando Medina, qui ne faisait qu’actualiser une vieille idée de la classe politique portugaise, avait déclenché en 2018 un tollé.

    Dans une tribune, une centaine d’historiens et activistes s’en prenaient en particulier au choix du mot « découvertes » – un terme « obsolète », une « erreur de perspective », alors qu’il est « important de prendre en compte le point de vue de tous », Européens comme non-Européens. Ces universitaires dénonçaient le recours à « une expression fréquemment utilisée durant l’Estado Novo [la dictature de Salazar, de 1933 à 1974], pour célébrer le passé, et qui n’est pas compatible avec le Portugal démocratique ».

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2020/05/21/aa7a35e6-3618-4413-bafa-f53797e14143.jpg?width=4032&height=3024&width_format=pixel&height_format=pixel#.jpg

    « Pas en notre nom ! », s’étaient élevés, dans une autre lettre ouverte, des représentants de la communauté afro-portugaise, inquiets de voir minimisée, une fois de plus, l’évocation du passé négrier dans ce futur musée : « Nous n’acceptons pas ce musée qui serait construit sur l’occultation de notre histoire, avec l’argent des impôts des Noires et Noirs de ce pays. » Face à la polémique, et alors que se profilent des municipales en 2021, le maire Medina n’évoque plus ce projet. Joint à plusieurs reprises par Mediapart, il n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien.

    Un an plus tôt, c’est la visite du président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, à Gorée, l’île en face de Dakar, symbole de la traite négrière en Afrique, qui a crispé. Il s’était félicité, sur place, que le Portugal eût aboli l’esclavage dès 1761. « Cette décision du pouvoir politique portugais est une reconnaissance de la dignité de l’homme », avait-il lancé.

    Mais cette abolition fut théorique, rappelle l’historien José Pedro Monteiro : « Cette abolition ne concernait que la métropole, alors que l’esclavage a perduré dans le reste de l’empire. Surtout, le travail forcé, rémunéré ou non, s’est poursuivi très tardivement, aboli seulement en 1961, en même temps que le statut de l’indigénat [contre 1946 pour la France – ndlr]. » Pour cet universitaire, la sortie présidentielle entretient encore « le vieux discours d’une exceptionnalité portugaise, d’un humanisme idéalisé » en matière d’empire et de colonies.

    Le Portugal a longtemps nourri l’idée que l’empire qu’il s’était construit au fil des siècles, n’avait rien à voir avec ceux d’autres puissances européennes. Qu’il avait fait preuve de plus d’humanité vis-à-vis des populations sur place. « Contrairement à ses voisins européens qui chercheraient à imposer outre-mer des valeurs spécifiquement européennes, le Portugal se serait efforcé de transmettre des valeurs chrétiennes, de portée universelle et de se mélanger avec les populations indigènes, créant ainsi une véritable civilisation “luso-tropicale”, sorte de paradis terrestre protégé des affres de la modernité », décrit l’historien français Yves Léonard (Sciences-Po Paris).

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2020/05/21/capture-d-e-cran-2020-05-20-a-23-30-46.png?width=1790&height=1266&width_format=pixel&height_format=pixel#.jpg

    Ce « lusotropicalisme » théorisé par le sociologie brésilien controversé Gilberto Freyre (1900-1987) devient l’idéologie d’État durant le salazarisme, après la Seconde Guerre mondiale. Les Portugais se sont mis en scène en « pionniers de la mondialisation ». Alors que les critiques à l’égard de la colonisation se renforçaient partout dans le monde, ce discours a aussi permis à l’Estado Novo de justifier ses colonies. Mais tout cela est un mythe : l’expansion portugaise s’est appuyée sur des fondements aussi racistes que celles d’autres États européens. Ce soi-disant « humanisme » n’avait en fait rien d’exceptionnel.

    La Révolution des œillets de 1974 a mis fin à la présence portugaise en Afrique. Mais ce lusotropicalisme défendu par Salazar, lui, est resté bien ancré dans le débat public. Un signe parmi tant d’autres : en 1989, pour la première participation du Portugal à l’Eurovision, le groupe Da Vinci chantait un « hit » douteux, mais toujours populaire auprès de certaines générations, Conquistador, qui vantait les héros de l’expansion portugaise et de la colonisation.

    Pourquoi la révolution n’a-t-elle pas mis un terme à cette culture politique ? « La gauche portugaise a une part de responsabilité, estime José Pedro Monteiro. Le Parti communiste, par exemple, n’a défendu le droit à l’auto-détermination des peuples colonisés que tardivement, à la fin des années 1950. » Le rôle joué dans la révolution par des militaires qui avaient participé aux guerres coloniales a sans doute aussi pesé.

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2020/05/21/capture-d-e-cran-2020-05-21-a-17-29-14.png?width=536&height=722&width_format=pixel&height_format=pixel#.jpg

    Depuis, les polémiques mémorielles se poursuivent, entre universitaires et activistes d’une nouvelle génération, et historiens qui seraient les « gardiens du consensus luso-tropicaliste », prompts à critiquer ce qui ne seraient que des stratégies de victimisation de l’extrême gauche. Certaines controverses se sont radicalisées.

    En 2017, une statue est inaugurée dans le vieux centre de Lisbonne, montrant le père jésuite António Vieira (1608-1697) – dont les positions sur l’esclavage sont ambiguës –, trois enfants indigènes et nus à ses pieds. Lorsqu’un groupe d’activistes s’est mis à lire des poèmes en mémoire des victimes de l’esclavage sur la place, des militants d’extrême droite sont venus « protéger » la statue, contre ces tentatives de « dénigrer l’Église catholique et instiller de la culpabilité chez les Portugais ».

    Le paysage est d’autant plus que sensible que le chantier d’un « musée Salazar », dans la ville natale du dictateur et partisan de l’empire portugais, Santa Comba Dâo (centre du pays), lui, n’a toujours pas été bloqué. Face au malaise suscité par ce projet, les autorités locales parlent désormais d’un « centre interprétatif de l’Estado Novo ». « Cet endroit va forcément devenir un lieu d’hommage, il n’y a pas d’expertise historique sérieuse, cela revient à ouvrir la boîte de Pandore », assure Marília Villaverde Cabral, à la tête de l’Union des résistants antifascistes portugais, une association née sous Salazar pour soutenir les prisonniers politiques.

    Elle a fait parvenir à l’Assemblée une pétition signée par plus de 11 000 personnes pour exhorter les députés à interdire ce projet.

    ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/230520/au-portugal-le-recit-des-grandes-decouvertes-remis-en-cause
    #mémoire #traite #Portugal #récit #contre-récit #résistance #expansion_portugaise #histoire #colonisation #colonialisme #décolonial #Lisbonne #esclavage #budget_participatif #art #art_et_politique #plantation #Kiluanji_Kia_Henda #Lagos #marché_d'esclaves #Djass #rupture #passé_esclavagiste #expansion_maritime #découverte #contre-récit #exceptionnalité_portugaise #civilisation_luso-tropicale #lusotropicalisme #Estado_Novo #racisme #Salazar #António_Vieira #statue #culpabilité

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    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 28/05/2020

      #Djass (association d’afro-descendants)

      https://i.imgur.com/DSmJJMN.png

      A Djass – Associação de Afrodescendentes é uma organização sem fins lucrativos, de âmbito nacional, constituída em Lisboa a 25 de maio de 2016, com a missão de defender e promover os direitos das/os negras/os e afrodescendentes em Portugal e de combater o racismo em todas as suas formas e dimensões, reivindicando políticas e práticas de igualdade.

      O QUE PRETENDEMOS

      • Combater e denunciar todas as formas de racismo, invisibilização e discriminação contra negras/os e afrodescendentes em Portugal.

      • Promover uma reflexão crítica e abrangente sobre as relações interétnicas em Portugal, de forma a contribuir para a transformação social e para a afirmação positiva das/os negras/os e afrodescendentes enquanto membros de pleno direito da sociedade portuguesa.

      • Combater a visão eurocêntrica da História, reivindicando o contributo das africanas/os na construção do conhecimento, da cultura e da História.

      • Incentivar e promover a participação das/os negras/os e afrodescendentes nos processos de tomada de decisão política.

      O QUE FAZEMOS/FAREMOS

      • Organização de sessões de debate, reflexão, informação e formação sobre temas associados ao racismo, colonialismo, identidades e relações interétnicas.

      • Defesa da inclusão precisa da história e contribuição dos povos Africanos nos currículos e manuais escolares em Portugal.

      • Desenvolvimento e apoio a atividades de investigação e investigação-ação sobre temáticas relacionadas com as/os negras/os e afrodescendentes em Portugal.

      • Implementação de projetos de intervenção social e educativa, em particular com pessoas e comunidades afrodescendentes.

      • Colaboração com organizações congéneres em Portugal e no estrangeiro, através da troca de experiências, organização de iniciativas comuns e do trabalho em rede.

      • Organização de iniciativas de divulgação e valorização das identidades e culturas negras e africanas.

      JUNTEM-SE A NÓS!

      Contamos com a colaboração de todas/os as/os negras/os e afrodescendentes residentes em Portugal e de todas/os aquelas/es que pretendem dar o seu contributo para uma sociedade mais justa, informada e livre de discriminação.

      ▻https://fr-fr.facebook.com/associacao.djass

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 28/05/2020
      @sinehebdo

      Et une #chanson controversée citée dans l’article

      Eurovision Portugal 1989 - #Da_Vinci - #Conquistador

      “Conquistador” (Conqueror) was the Portuguese entry in the Eurovision Song Contest 1989, performed in Portuguese by Da Vinci.

      The song reminisces about the former Portuguese colonial possessions worldwide. Lead singer Tei Or takes the role of the Portuguese state and sings that she has been to Brazil, Praia, Bissau, Angola, Mozambique, Goa, Macau and “Timor” (the last a reference to East Timor).

      The song was performed ninth on the night, following Norway’s Britt Synnøve with “Venners nærhet” and preceding Sweden’s Tommy Nilsson with “En dag”. At the close of voting, it had received 39 points, placing 16th in a field of 22.

      ▻https://www.youtube.com/watch?v=1tjdDgJgLko

      ping @sinehebdo

      CDB_77 @cdb_77
    • @sinehebdo
      Dror@sinehebdo @sinehebdo 28/05/2020

      Donc #Musique_et_politique et #Chanson_de_droite ?

      Dror@sinehebdo @sinehebdo
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 7/05/2020
    2
    @die_brucke
    @djeleas
    2

    Global Forest Resource Assessment 2020
    ▻http://www.fao.org/forest-resources-assessment/2020/en

    http://www.fao.org/fileadmin/templates/FRA/FRA2020/src/images/share-fra.jpg

    This digital report contains the main findings of the Global Forest Resources Assessment 2020 (FRA 2020).

    FRA 2020 examines the status of, and trends in, more than 60 forest-related variables in 236 countries and territories in the period 1990–2020.

    The information provided by FRA presents a comprehensive view of the world’s forests and the ways in which the resource is changing. Such a clear global picture supports the development of sound policies, practices and investments affecting forests and forestry.

    #forêt #déforestation #plantations #données #visualisations

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 17/04/2020
    @karine4 @cede @isskein @visionscarto

    Race and the Anthropocene

    In his essay ’The Souls of White Folk’, written generations before the International Stratigraphy Committee would begin debating the Anthropocene concept, W.E.B. Du Bois (1920: 29) made an observation which remains pertinent today as it was when he wrote it 1920. ’I am given to understand’, he wrote, ’that whiteness is the ownership of the Earth forever and ever, Amen’. Although Du Bois’ famous line is in reference to the imperial origins ofthe First World War, it nevertheless anticipates one of the core themes of this special issue on ’race’ and the Anthropocene, that lurking just beneath the surface of the Anthropocene concept is a racialised narrative about white Earthly possession.

    ▻https://www.societyandspace.org/journal-issues/volume-38-issue-1
    #race #anthropocène #ressources_pédagogiques #colonialisme #Blancs #Noirs #blanchité #capitalisme #capitalisme_racial #plantations #racialisation #colonialité #discours_colonial #capitalocène #ressources_pédagogiques #imaginaire #catastrophes #catastrophes_naturelles #crises #environnementalisme #climat #changement_climatique #Oakland #gentrification #Lefebvre #phénoménologie

    ping @karine4 @cede @isskein

    –—

    sur Du Bois, cité en intro du numéro spécial, voir le billet sur @visionscarto :
    W. E. B. Du Bois’s Color Line
    ►https://visionscarto.net/web-du-bois-color-line

    CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 10/04/2020
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    @mad_meg
    @colporteur
    @sinehebdo
    3
    @reka @odilon

    #Pick_a_Bale_of_Cotton - #Lonnie_Donegan

    Jump down, turn around to pick a bale of cotton
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    Me and old Bill gonna pick a bale of cotton
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    Me and my papa can pick a bale of cotton,
    Me and my papa can pick a bale a day.
    Me and my papa can pick a bale of cotton,
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    ▻https://www.youtube.com/watch?v=-ILbUduwBkg


    #esclavage #chanson #musique #travail #coton #plantation #plantations

    ping @reka @odilon

    CDB_77 @cdb_77
    • @mad_meg
      mad meg @mad_meg CC BY 10/04/2020

      Je sais pas si ça t’intéressera mais j’avais répertorié quelques chants de travail d’esclaves et de prisonniers en 2014
      ▻https://seenthis.net/messages/154259
      ▻https://seenthis.net/messages/154264
      ▻https://seenthis.net/messages/232685

      mad meg @mad_meg CC BY
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 10/04/2020
      @mad_meg

      merci @mad_meg !

      CDB_77 @cdb_77
    • @mad_meg
      mad meg @mad_meg CC BY 10/04/2020

      C’est moi qui te remercie de me les avoir remémoré mais par contre ça me fait toujours pleuré de les écouté et en ce moment ces chants prennent une dimension encore plus funeste.

      Ici, nous travaillons tous le long du Mississippi,
      Ici, nous travaillons tous tandis que les blancs s’amusent,
      Tirant les bateaux de l’aube au coucher du soleil,
      Sans connaître de repos jusqu’au jour du jugement dernier.

      Ne regarde ni en haut ni en bas,
      Tu ne peux prendre le risque de mécontenter le patron blanc,
      Plie les genoux, courbe la tête,
      Et tire cette corde jusqu’à la mort.

      mad meg @mad_meg CC BY
    • @sinehebdo
      Dror@sinehebdo @sinehebdo 11/04/2020

      Version un peu plus récente avec le grand #Eric_Bibb et le français #Jean-Jacques_Milteau :
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=NGtmtfMzvf0

      #blues

      Dror@sinehebdo @sinehebdo
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 22/03/2020
    3
    @antonin1
    @kassem
    @simplicissimus
    3

    Le coronavirus, « un boomerang qui nous revient dans la figure » | Mediapart
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/220320/le-coronavirus-un-boomerang-qui-nous-revient-dans-la-figure?onglet=full

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2020/03/19/ch-souris.jpg

    La pandémie de #Covid-19 est-elle liée à la déforestation et aux destructions d’écosystèmes ? Des liens existent, même s’ils sont parfois indirects, selon les chercheurs. L’extension des #monocultures contribue à façonner un monde propice à la diffusion de ce type de #virus.

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @odilon
      odilon @odilon CC BY-NC-ND 22/03/2020

      Il faudrait d’ailleurs se préparer au dégel du permafrost et la libération de virus !
      #forêt #déforestation #plantation plantationocène #monoculture #élevage_intensif (entre autres)

      odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 5/03/2020

    Where the logging ends in Indonesian Borneo, the forest clearing begins
    ▻https://news.mongabay.com/2020/03/where-the-logging-ends-in-indonesian-borneo-the-forest-clearing-begin

    https://imgs.mongabay.com/wp-content/uploads/sites/20/2020/03/04080219/bornean-orangutan-768x512.jpg

    Logging for timber by definition reduces tree cover. But what happens when logging stops? A new study has found that in concessions where timber firms have stopped operating, deforestation actually appears to increase, thanks to illegal clearing for agriculture and industrial plantations.

    #Indonésie #forêt #déforestation #plantation #orangs-outans #Bornéo

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 5/03/2020

    Laissons les forêts s’adapter, arrêtons de planter des essences exotiques
    ▻https://reporterre.net/Crise-climatique-laissons-les-forets-s-adapter-arretons-de-planter-des-e

    « Ne mésestimons pas la capacité des forêts à s’adapter », assure l’auteur de cette tribune. Plutôt que de se lancer dans des expérimentations à grande échelle d’introduction d’essences exotiques, souvent en monoculture, mieux vaut privilégier les forêts naturelles provenant de peuplements diversifiés.

    #forêt #forêt_primaire #écosystème #plantation #feu_de_forêt

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @antonin1
    Antonin @antonin1 CC BY-NC-SA 2/02/2020
    1
    @odilon
    1

    En Turquie, 11 millions d’arbres plantés en novembre sont presque déjà tous morts
    ▻https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/environnement-en-turquie-11-millions-darbres-plantes-en-novem

    https://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_940/public/illustrations/thumbnails/068_aa_14112019_1055110.jpg?itok=apW0SeBB

    Le 11 novembre 2019, décrété jour de “reforestation nationale” par le président turc Recep Tayyip Erdogan, 11 millions de sapins étaient plantés à travers le pays, rappelle le quotidien Hürriyet. Un projet d’initiative publique, auquel les particuliers étaient appelés à se joindre en contribuant financièrement ou en plantant eux-mêmes un arbre dans leur jardin. Cela a été l’occasion pour Giresun, ville de la mer Noire, d’entrer dans le Livre Guinness des records, car elle a planté 301 111 arbres en l’espace d’une heure.
    À lire aussi Turquie. Canal Istanbul : le nouveau projet pharaonique et controversé d’Erdogan

    Quelques mois plus tard, en janvier 2020, près de 90 % des arbres plantés seraient déjà morts, selon le Syndicat de l’agriculture et des forêts, victimes du manque d’eau. “Ils n’ont pas voulu écouter les mises en garde des experts, qui expliquaient notamment que la saison et les prévisions pluviométriques n’étaient pas propices à ce projet, mais leur seule préoccupation était de battre le record”, déplore Sükrü Durmuş, président du syndicat, dans les colonnes du quotidien d’opposition Cumhuriyet.

    #arbres #forêt #Turquie

    Antonin @antonin1 CC BY-NC-SA
    • @odilon
      odilon @odilon CC BY-NC-ND 3/02/2020

      #plantation

      odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @fil
      Fil @fil 3/02/2020

      #métaphore

      Fil @fil
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 29/01/2020
    1
    @denisb
    1

    Le temps des forêts
    ►https://greenpeacefilmfestival.org/film/le-temps-des-forets

    Symbole aux yeux des urbains d’une nature authentique, la forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, Le temps des forêts propose, à travers les témoignages passionnants de celles et ceux qui travaillent dans le secteur forestier, un voyage au cœur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d’aujourd’hui dessineront le paysage de demain.

    Je ne sais plus comment j’y suis arrivée mais on peut voir le film ici
    ►https://greenpeacefilmfestival.org/film/le-temps-des-forets

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @odilon
      odilon @odilon CC BY-NC-ND 29/01/2020

      #déforestation de feuillus #malforestation et #plantations de #douglas

      odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @simplicissimus
      Simplicissimus @simplicissimus 30/01/2020
      @tintin

      Ce n’est que la bande-annonce, hélas.
      J’ai pu voir le film grâce au lien qu’avait pointé @tintin ▻https://seenthis.net/messages/822109 mais qui n’est plus disponible actuellement :-(

      Simplicissimus @simplicissimus
    • @odilon
      odilon @odilon CC BY-NC-ND 30/01/2020

      ah ! J’en ai visionné la moitié hier (ça fait mal) mais j’ai conservé la page active, je regarderai la suite ce soir. Après je vais voir si je peux localiser les plantations...

      odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @la_feuille
      La Feuille @la_feuille 30/01/2020

      Très bon documentaire, je confirme. Moi j’ai acheté le DVD pour le prêter, le faire circuler et en parler autour de moi.

      La Feuille @la_feuille
    • @simplicissimus
      Simplicissimus @simplicissimus 30/01/2020
      @odilon

      Oui @odilon, j’ai fait comme toi, j’ai regardé le documentaire en plusieurs fois sur 2 ou 3 jours en laissant la page ouverte. Et dès le lendemain de ma première consultation, la page Vidéo n’était plus accessible directement.

      Chaque séquence est localisée assez précisément en début. De mémoire, on a du Morvan, des Vosges, de la Lozère, etc.

      Simplicissimus @simplicissimus
    • @odilon
      odilon @odilon CC BY-NC-ND 30/01/2020

      Cela commence par le Limousin. J’en suis à 46’, le Morvan.

      odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @odilon
      odilon @odilon CC BY-NC-ND 31/01/2020
      @la_feuille

      Je crois que je vais aussi acheter le dvd @la_feuille, j’ai très envie de travailler sur ce sujet.

      odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 10/01/2020

    50,000-hectare palm oil plantation to be developed in Caraga region » Manila Bulletin News
    ▻https://news.mb.com.ph/2020/01/08/50000-hectare-palm-oil-plantation-to-be-developed-in-caraga-region

    https://news.mb.com.ph/wp-content/uploads/2020/01/palm-tree.jpg

    An oil firm is plan­ning to develop an initial 50,000-hectare palm oil plantation in Northeastern Min­danao or the Caraga region this year.

    According to Department of Trade and Industry (DTI) Regional Director Bri­elgo O. Pagaran, the Eastern Petroleum Group of Companies (EPGC) is targeting areas in the region, particularly in the Agusan provinces, where good and suit­able terrain would be good for planting palm trees.

    #Philippines #agrocarburant #industrie_palmiste #plantations

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 2/01/2020
    7
    @noun
    @reka
    @vanderling
    @grommeleur
    @touti
    @arno
    @cdb_77
    7

    Décolonisations (1/3) - L’apprentissage | ARTE
    ▻https://www.arte.tv/fr/videos/086124-001-A/decolonisations-1-3

    https://static-cdn.arte.tv/resize/EyG6jQ-Qb9JN--bFV8mhRgsCe7I=/940x530/smart/filters:strip_icc()/apios/Img_data/cache-buster-1576077813/14/086124-001-A_2901217.jpg

    1. L’apprentissage
    De la #révolte des #cipayes de 1857 à l’étonnante République du #Rif, mise sur pied de 1921 à 1926 par #Abdelkrim_el-Khattabi avant d’être écrasée par la #France, ce premier épisode montre que la #résistance, autrement dit la #décolonisation, a débuté avec la #conquête. Il rappelle comment, en 1885, les puissances européennes se partagent l’#Afrique à #Berlin, comment les Allemands commettent le premier #génocide du XXe siècle en #Namibie, rivalisant avec les horreurs accomplies sous la houlette du roi belge #Léopold_II au #Congo. Il retrace aussi les parcours de l’anthropologue haïtien #Anténor_Firmin, de la Kényane #Mary_Nyanjiru, de la missionnaire anglaise #Alice_Seeley_Harris ou de #Lamine_Senghor, jeune tirailleur sénégalais devenu #militant #communiste et #anticolonialiste.

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/01/2020

      #décolonisation #colonialisme #colonisation #film #série #documentaire #lutte #révolte #Inde #Nama #compagnie_des_Indes_orientales #Rani_of_Jhansi #Manikarnka_Tambe #Révolte_des_cipoyes #cipoyes #Jhansi #Angleterre #Batékés #Brazza #Makoko #France #Léopold_II #Belgique #Afrique_centrale #Congo #domination #supériorité_de_la_race_blanche #craniométrie #racisme #Anténor_Firmin #Haïti #Jules_Ferry #Paul_Broca #chambre_à_air #caoutchouc #Alice_Seeley_Harris #Edmund_Morel #Herero #Lothar_von_Trotha #expérimentation_médicale #Joseph_Mengele #Allemagne #sport #résistance_culturelle #swadeshi #boycott #réappropriation #Mohun_Bagan #soldats_coloniaux #tirailleurs_sénégalais #Lamine_Senghor #camp_d'entraînement_du_Fréjus #petit_nègre #soldats_indigènes #Kenya #travail_forcé #plantations_de_café #café #plantation #viol #viol_systématique #Kikuyu #Blaise_Diagne #Maroc #Rif #Abelkrim_el-Khattabi #République_du_Rif #Espagne #Pétain #film #film_documentaire #documentaire

      CDB_77 @cdb_77
    • @touti
      touti @touti 5/02/2020

      3 films à voir jusqu’au 05/05/2020
      #femmes #combattant·es #liberté #anti-colonialisme
      #empire_colonial

      touti @touti
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 2/05/2020

      Décolonisations (2/3) - La libération

      Ce deuxième épisode, de 1927 à 1954, est celui de l’affrontement. Que ce soit à travers la plume de l’Algérien Kateb Yacine, qui découvre à 15 ans, en 1945, lors du massacre de Sétif, que la devise républicaine française, tout juste rétablie, ne vaut pas pour tout le monde, ou celle de la poétesse Sarojini Naidu, proche de Gandhi, qui verra en 1947, dans le bain de sang de la partition de l’Inde, se briser son rêve de fraternité, un vent de résistance se lève, qui aboutira dans les années 1960 à l’indépendance de presque toutes les colonies. Mais à quel prix ? Cet épisode suit aussi les combats de l’insaisissable agent du Komintern Nguyên Ai Quoc ("le Patriote"), qui prendra plus tard le nom de Hô Chi Minh, futur vainqueur de Diên Biên Phu, ou celui de Wambui Waiyaki, intrépide jeune recrue des Mau-Mau.

      https://www.arte.tv/fr/videos/086124-002-A/decolonisations-2-3

      #comité_de_défense_de_la_race_nègre #Lamine_Senghor #comité_anti-impérialiste_mondial #capitalisme #impérialisme #Sarojini_Naidu #Inde #femmes #Ho_Chi_Minh #Babasaheb_Ambedkar #Algérie #Kateb_Yacine #désobéissance_civile #Pakistan #Gandhi #Mao_Mao #kikouya #Kenya #Vieth_Minh

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 2/05/2020

      Décolonisations (3/3) - Le monde est à nous

      Des indépendances à l’ère de la postcolonie, ce troisième épisode, de 1956 à 2013, s’ouvre avec les mots du psychiatre antillais #Frantz_Fanon (Peau noire, masques blancs, 1952), qui rejoint les maquis du FLN en Algérie. Il se poursuit dans l’Inde d’#Indira_Gandhi, qui se dote de la bombe atomique, dans le #Congo sous influence de #Mobutu ou dans le Londres de 1979, secoué par la révolte du quartier d’immigration de #Southall, pour s’achever avec l’essor d’un cinéma 100 % nigérian dans les années 1990 et la victoire juridique des derniers Mau-Mau face au gouvernement britannique.

      https://www.arte.tv/fr/videos/086124-003-A/decolonisations-3-3
      #Shoelcher #Franz_Fanon #Lumumba #Mobutu #Congo #Indira_Gandhi #Southall #cinéma #Okechowku #Nolywood

      CDB_77 @cdb_77
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 27/12/2019
    2
    @gastlag
    @sinehebdo
    2

    Animated interactive of the history of the Atlantic slave trade.
    ▻https://www.slate.com/articles/life/the_history_of_american_slavery/2015/06/animated_interactive_of_the_history_of_the_atlantic_slave_trade.html?via=gdpr

    http://www.slate.com/content/dam/slate/articles/news_and_politics/history/2015/06/150623_HIST_SlaveShip.gif.CROP.promo-large.gif

    The Atlantic Slave Trade in Two Minutes - 315 years. 20,528 voyages. Millions of lives.

    #animation #esclavage #traite_négrière #plantations #colonisation

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
    • @sinehebdo
      Dror@sinehebdo @sinehebdo 30/12/2019

      The Atlantic Slave Trade in Two Minutes: 315 years. 20,528 voyages. Millions of lives.
      Andrew Kahn and Jamelle Bouie, le 25 juin 2015

      Ici je ne vois que 10 des 315 ans:

      https://www.slate.com/content/dam/slate/articles/news_and_politics/history/2015/06/150623_HIST_slaveship-animation.gif.CROP.original-original.gif

      Dror@sinehebdo @sinehebdo
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  • @odilon
    odilon @odilon CC BY-NC-ND 27/12/2019
    2
    @gastlag
    @kassem
    2

    Sous la pression d’activistes, Liverpool se penche sur son passé esclavagiste - Page 1 | Mediapart
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/261219/sous-la-pression-d-activistes-liverpool-se-penche-sur-son-passe-esclavagis

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/19/14-black-achievers-wall-copyright-dave-jones.jpg

    #Liverpool fut le premier port négrier européen au XVIIIe siècle, d’où sont partis plus de bateaux que l’ensemble des ports français, dont Nantes et Bordeaux. Dès 1740, Liverpool avait dépassé l’activité de ses concurrents nationaux, Londres et Bristol. Dans les années 1790 jusqu’à l’abolition du commerce d’#esclaves par le #Royaume-Uni en 1807, quelque 120 bateaux quittaient chaque année Liverpool vers l’Afrique, soit les trois quarts environ de la flotte partant d’Europe. Ils sont 1,5 million d’Africains à avoir été emmenés de force en Amérique sur des bateaux affrétés à Liverpool – un peu plus de 10 % de l’ensemble des populations esclavagisées.

    (sans parler de celleux qui ont perdu la vie dans les entrepôts infâmes des ports de la côte africaine où ielles étaient entassées avant embarquement)
    #esclavage #traite_négrière #plantation #plantationocène #musée #mémoire

    odilon @odilon CC BY-NC-ND
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