• Maladie d’#Alzheimer : le rôle délétère des cellules immunitaires du #cerveau se précise
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/12/27/maladie-d-alzheimer-le-role-deletere-des-cellules-immunitaires-du-cerveau-se


    Dans le « village Alzheimer » de Dax, dans les Landes, le 7 juillet 2020. AXELLE DE RUSSÉ POUR « LE MONDE »

    « Cette étude établit un pont entre les trois types de lésions de la maladie : #plaques_amyloïdes, #neuro-inflammation et #tauopathie », estime Alexis Bemelmans, qui déroule un « scénario assez communément admis ». Vingt ans au moins avant que n’apparaissent les premiers symptômes, des plaques amyloïdes commenceraient à s’accumuler dans le cerveau. En réaction, les cellules microgliales s’activeraient pour, dans un premier temps, nettoyer le tissu cérébral de ces plaques. Mais ensuite, dépassées par les événements et devenues pro-inflammatoires, elles activeraient la voie de réponse intégrée au stress, libérant des lipides toxiques… qui aggraveraient les lésions tau, « celles qui semblent entraîner les principaux symptômes », souligne Alexis Bemelmans.

    https://justpaste.it/8re2e

    #cellules_microgliales

  • Le déni des #persécutions génocidaires des « #Nomades »

    Le dernier interné « nomade » des #camps français a été libéré il y a presque 80 ans. Pourtant, il n’existe pas de décompte exact des victimes « nomades » de la #Seconde_Guerre_mondiale en France, ni de #mémorial nominatif exhaustif. Le site internet collaboratif NOMadeS, mis en ligne le 6 décembre 2024, se donne pour mission de combler cette lacune. Pourquoi aura-t-il fallu attendre huit décennies avant qu’une telle initiative ne soit lancée ?
    Les « Nomades » étaient, selon la loi du 16 juillet 1912, « des “#roulottiers” n’ayant ni domicile, ni résidence, ni patrie, la plupart #vagabonds, présentant le caractère ethnique particulier aux #romanichels, #bohémiens, #tziganes, #gitanos[1] ».

    Cette #loi_raciale contraignait les #Roms, les #Manouches, les #Sinti, les #Gitans, les #Yéniches et les #Voyageurs à détenir un #carnet_anthropométrique devant être visé à chaque départ et arrivée dans un lieu. Entre 1939 et 1946, les personnes que l’administration française fit entrer dans la catégorie de « Nomades » furent interdites de circulation, assignées à résidence, internées dans des camps, et certaines d’entre elles furent déportées.

    Avant même l’occupation de la France par les nazis, le dernier gouvernement de la Troisième République décréta le 6 avril 1940 l’#assignation_à_résidence des « Nomades » : ces derniers furent contraints de rejoindre une #résidence_forcée ou un camp. Prétextant que ces « Nomades » représentaient un danger pour la sécurité du pays, la #Troisième_République en état de guerre leur appliqua des mesures qui n’auraient jamais été prises en temps de paix, mais qui s’inscrivaient parfaitement dans la continuité des politiques anti-nomades d’avant-guerre.

    Le 4 octobre 1940, les Allemands ordonnèrent l’internement des « #Zigeuner [tsiganes] » en France. L’administration française traduisit « Zigeuner » par « Nomades » et appliqua aux « Nomades » les lois raciales nazies. Les personnes classées comme « Nomades » furent alors regroupées dans une soixantaine de camps sur l’ensemble du territoire métropolitain, tant en zone libre qu’en zone occupée.

    À la fin de la guerre, la Libération ne signifia pas la liberté pour les « Nomades » : ils demeurèrent en effet assignés à résidence et internés jusqu’en juillet 1946, date à laquelle la #liberté_de_circulation leur fut rendue sous condition. Ils devaient toujours être munis de leur carnet anthropométrique. La loi de 1912, au titre de laquelle les persécutions génocidaires de la Seconde Guerre mondiale furent commises sur le territoire français, ne fut pas abrogée, mais appliquée avec sévérité jusqu’en janvier 1969. La catégorie administrative de « Nomades » céda alors la place à celle de « #gens_du_voyage » et de nouvelles mesures discriminatoires furent adoptées à leur encontre.

    L’occultation de la persécution des « Nomades » (1944-1970)

    En 1948, le ministère de la Santé publique et de la Population mena une vaste enquête sur les « Nomades ». Les résultats montrent que plus d’un tiers des services départementaux interrogés savaient assez précisément ce qu’avaient subi les « Nomades » de leur département pendant la guerre : il fut question des #camps_d’internement, des conditions dramatiques de l’assignation à résidence, de #massacres et d’engagement dans la résistance. Ces enquêtes font également état de l’#antitsiganisme de beaucoup de hauts fonctionnaires de l’époque : on y lit entre autres que les mesures anti-nomades de la guerre n’étaient pas indignes, mais qu’au contraire, elles avaient permis d’expérimenter des mesures de #socialisation.

    Cette enquête de 1948 permet de comprendre que ces persécutions n’ont pas été « oubliées », mais qu’elles ont été délibérément occultées par l’administration française. Lorsqu’en 1949 est créée une Commission interministérielle pour l’étude des populations d’origine nomade, ses membres ne furent pas choisis au hasard : il s’agissait de personnes qui avaient déjà été en charge des questions relatives aux « Nomades », pour certaines d’entre elles pendant la guerre. Ainsi y retrouve-t-on #Georges_Romieu, ancien sous-directeur de la Police nationale à Vichy, qui avait été chargé de la création des camps d’internement pour « Nomades » en zone libre.

    Il n’est donc pas très étonnant que les survivants des persécutions aient eu beaucoup de mal à faire reconnaître ce qu’ils venaient de subir. Alors même qu’en 1948, deux lois établirent le cadre juridique des #réparations des #préjudices subis par les victimes de la Seconde Guerre mondiale, le régime d’#indemnisation mis en place posa de nombreux problèmes aux victimes « nomades ». L’obstacle principal résidait dans le fait qu’une reconnaissance des persécutions des « Nomades » comme victimes de #persécutions_raciales remettait en cause l’idée que la catégorie « Nomade » n’était qu’un #classement_administratif des populations itinérantes et non une catégorie raciale discriminante. Le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre ne voulait pas que l’internement des « Nomades » puisse être considéré comme un internement sur critères raciaux.

    Ainsi, entre 1948 et 1955, les premiers dossiers de « Nomades » présentés au ministère des Anciens Combattants ne furent pas ceux des internés des camps français, encore moins des assignés à résidence, mais ceux des rescapés de la déportation afin d’obtenir le titre de « #déporté_politique ». Même pour ces derniers, l’administration manifesta un antitsiganisme explicite. Dans le dossier d’une femme rom française pourtant décédée dans les camps nazis, on peut y lire l’avis défavorable suivant : « Laissé à l’avis de la commission nationale, la matérialité de la déportation à Auschwitz n’étant pas établie. Les témoins (gitans comme le demandeur) signent tout ce qu’on leur présente. »

    Dans les années 1960, quelques dizaines d’anciens internés « Nomades » demandèrent l’obtention du statut d’interné politique. Les premiers dossiers furent rejetés : l’administration refusait de reconnaître que les camps dans lesquels les « Nomades » avaient été internés étaient des camps d’internement. Pour ceux qui arrivaient à prouver qu’ils avaient bel et bien été internés dans des camps reconnus comme tels, par exemple celui de #Rivesaltes, l’administration rejetait leur demande en arguant que leur état de santé ne pouvait pas être imputé au mauvais traitement dans les camps mais à leur mauvaise hygiène de vie.

    Devant ces refus systématiques de reconnaître la persécution des « Nomades », certaines personnes s’insurgèrent : les premiers concernés d’abord sans n’être aucunement entendus, puis des personnalités issues de l’action sociale comme, par exemple le #père_Fleury. Ce dernier avait été un témoin direct de l’internement et de la déportation depuis le camp de Poitiers où il avait exercé la fonction d’aumônier. Il contacta à plusieurs reprises le ministère des Anciens Combattants pour se plaindre du fait que les attestations qu’il rédigeait pour les anciens internés dans le but d’obtenir une reconnaissance n’étaient pas prises en compte. En 1963, les fonctionnaires de ce ministère lui répondirent que les demandes d’obtention du #statut d’interné politique faites par des « Nomades » n’aboutissaient pas faute d’archives et qu’il fallait qu’une enquête soit menée sur les conditions de vie des « Nomades » pendant la guerre.

    Le père Fleury mit alors en place une équipe qui aurait dû recenser, partout en France, les victimes et les lieux de persécution. Mais le président de la Commission interministérielle pour l’étude des populations d’origine nomade, le conseiller d’État Pierre Join-Lambert s’opposa à l’entreprise. C’est à peu près au même moment que celui-ci répondit également à l’ambassadeur d’Allemagne fédéral qu’il n’y avait pas lieu d’indemniser les « #Tziganes_français ». La position de Join-Lambert était claire : aucune #persécution_raciale n’avait eu lieu en France où les « Tsiganes » étaient demeurés libres.

    Cependant, à la fin des années 1960, devant la profusion des demandes d’obtention du statut d’internés politique de la part de « Nomades », le ministère des Anciens Combattants mena une enquête auprès des préfectures pour savoir si elles possédaient de la documentation sur « les conditions d’incarcération des Tsiganes et Gitans arrêtés sous l’Occupation ». Si certaines préfectures renvoyèrent des archives très parcellaires, certaines donnèrent sciemment de fausses informations. Le préfet du Loiret écrivit ainsi que, dans le camp de #Jargeau (l’un des plus grands camps d’internement de « Nomades » sur le territoire métropolitain), « les nomades internés pouvaient bénéficier d’une certaine liberté grâce à la clémence et à la compréhension de l’autorité administrative française ». En fait, les internés étaient forcés de travailler à l’extérieur des camps.

    Premières #commémorations, premières recherches universitaires (1980-2000)

    Pour répondre à l’occultation publique de leurs persécutions, des survivants roms, manouches, sinti, yéniches, gitans et voyageurs s’organisèrent pour rappeler leur histoire.

    À partir des années 1980, plusieurs associations et collectifs d’internés se formèrent dans le but de faire reconnaître ce qui doit être nommé par son nom, un génocide : on peut citer l’association nationale des victimes et des familles de victimes tziganes de France, présidée par un ancien interné, #Jean-Louis_Bauer, ou encore le Comité de recherche pour la mémoire du génocide des Tsiganes français avec à sa tête #Pierre_Young. Quelques manifestations eurent lieu : on peut rappeler celle qui eut lieu sur le pont de l’Alma à Paris, en 1980, lors de laquelle plusieurs dizaines de Roms et survivants de la déportation manifestèrent avec des pancartes : « 47 membres de ma famille sont morts en camps nazis pour eux je porte le Z ». Mais aucune action n’eut l’ampleur de celles du mouvement rom et sinti allemand qui enchaîna, à la même époque, grèves de la faim et occupation des bâtiments pour demander la reconnaissance du génocide des Roms et des Sinti.

    Cependant, la création de ces associations françaises coïncida avec le début des recherches historiques sur l’internement des « Nomades » en France, qui ne furent pas le fait d’historiens universitaires mais d’historiens locaux et d’étudiants. Jacques Sigot, instituteur à Montreuil-Bellay, se donna pour mission de faire l’histoire du camp de cette ville où avaient été internés plus de 1800 « Nomades » pendant la guerre. Rapidement, il fut rejoint dans ses recherches par d’anciens internés qui appartenaient, pour certains, à des associations mémorielles. Ainsi, paru en 1983, Un camp pour les Tsiganes et les autres… #Montreuil-Bellay 1940-1945. Plusieurs mémoires d’étudiants firent suite à cette publication pionnière : en 1984 sur le camp de #Saliers, en 1986 sur le camp de #Rennes et en 1988 sur le camp de #Jargeau.

    Les premières #plaques_commémoratives furent posées dans un rapport d’opposition à des autorités locales peu soucieuses de réparation. En 1985, Jean-Louis Bauer, ancien interné « nomade » et #Félicia_Combaud, ancienne internée juive réunirent leurs forces pour que soit inauguré une #stèle sur le site du camp de #Poitiers où ils avaient été privés de liberté. En 1988, le même Jean-Louis Bauer accompagné de l’instituteur Jacques Sigot et d’autres survivants imposèrent à la mairie de Montreuil-Bellay une stèle sur le site du camp. En 1991, grâce aux efforts et à la persévérance de Jean-Louis Bauer et après quatre années d’opposition, le conseil municipal de la commune accepta la pose d’une plaque sur le site de l’ancien camp de Jargeau.

    En 1992, sous cette pression, le Secrétariat d’État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le Secrétariat général de l’Intégration et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation demandèrent à l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) de mener une recherche intitulée : « Les Tsiganes de France 1939-1946. Contrôle et exclusion ». L’historien Denis Peschanski en fut nommé le responsable scientifique et, sous sa direction parut deux ans plus tard un rapport de 120 pages.

    Ce rapport apportait la preuve formelle de l’internement des « Nomades », mais certaines de ses conclusions étaient à l’opposé de ce dont témoignaient les survivants : il concluait en effet que la politique que les Allemands avaient mise en œuvre en France à l’égard des « Nomades » ne répondait pas à une volonté exterminatrice, en d’autres termes que les persécutions françaises n’étaient pas de nature génocidaire. De plus, le rapport ne dénombrait que 3 000 internés « tsiganes » dans les camps français : un chiffre bas qui ne manqua pas de rassurer les pouvoirs publics et de rendre encore les survivants encore plus méfiants vis-à-vis de l’histoire officielle.

    Popularisation de l’histoire des « Nomades » et premières reconnaissances nationales (2000-2020)

    Au début du XXIe siècle, les anciens internés « nomades » qui étaient adultes au moment de la guerre n’étaient plus très nombreux. La question de la préservation de leur mémoire se posait, alors même que les universitaires n’avaient pas cherché à collecter leurs paroles et les survivants n’avaient pas toujours trouvé les moyens de laisser de témoignages pérennes derrière eux.

    Les initiatives visant à préserver cette mémoire furent d’abord le fait de rencontres entre journalistes, artistes et survivants : en 2001, le photographe Mathieu Pernot documenta l’internement dans le camp de Saliers ; en 2003 et 2009, Raphaël Pillosio réalisa deux documentaires sur la persécution des « Nomades » ; en 2011, la journaliste Isabelle Ligner publia le témoignage de #Raymond_Gurême, interné avec sa famille successivement dans les camps de #Darnétal et de #Linas-Monthléry, dont il s’évada avant de rejoindre la Résistance.

    Les années 2000 popularisèrent l’histoire des « Nomades » à travers des bandes dessinées, des films ou, encore, des romans. Le 18 juillet 2010, Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants, mentionna pour la première fois l’internement des « Tsiganes » dans un discours officiel. Cette reconnaissance partielle fut aussitôt anéantie par des propos du président de la République, Nicolas Sarkozy associant les « gens du voyage » et les « Roms » à des délinquants. L’été 2010 vient rappeler que la reconnaissance des persécutions passées était épineuse tant que des discriminations avaient encore cours.

    En 2016, alors que la plupart des descendants d’internés et d’assignés à résidence « Nomades » étaient toujours soumis à un régime administratif de ségrégation, celui de la loi du 3 janvier 1969 les classant comme « gens du voyage », il fut décidé que le président de la République, François Hollande, se rendrait sur le site du camp de Montreuil-Bellay. Une cérémonie, qui eut lieu le 29 octobre 2016, fut préparée dans le plus grand secret : jusqu’au dernier moment, la présence du résident fut incertaine. Les survivants et leurs enfants invités étaient moins nombreux que les travailleurs sociaux et les membres d’associations ayant vocation à s’occuper des « gens du voyage » et aucun survivant ne témoigna. François Hollande déclara : « La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa #responsabilité est grande dans ce drame. » La souffrance ne fut pas qualifiée et la question du #génocide soigneusement évitée.

    Le Conseil d’État rejeta en septembre 2020 la demande de deux associations de Voyageurs et de forains d’ouvrir le régime d’indemnisation des victimes de spoliation du fait des lois antisémites aux victimes des lois antitsiganes. Il déclara que les « Tsiganes » n’avaient pas « fait l’objet d’une politique d’extermination systématique ». Si le Parlement européen a reconnu le génocide des Roms et des Sinti en 2015 et a invité les États membres à faire de même, la France de 2024 n’a toujours pas suivi cette recommandation.
    Résistances et liste mémorielle

    À partir de 2014, les descendants de « Nomades » et des Roms et Sinti persécutés par les nazis et les régimes collaborateurs changèrent de stratégie : ce n’était pas seulement en tant que victimes qu’ils voulaient se faire reconnaître, mais aussi en tant que résistants. Le mouvement européen du 16 mai (#romaniresistance), rappelant l’insurrection des internés du Zigeunerlager [camp de Tsiganes] d’Auschwitz-Birkenau quand des SS vinrent pour les conduire aux chambres à gaz, se propagea. Il réunit tous les ans la jeunesse romani et voyageuse européenne à l’appel de l’ancien interné français Raymond Gurême : « Jamais à genoux, toujours debout ! »

    La base de données « NOMadeS : Mur des noms des internés et assignés à résidence en tant que “Nomades” en France (1939-1946) » propose d’établir collaborativement une #liste aussi exhaustive que possible des internés et des assignés à résidence en tant que « Nomades » en France entre 1939 et 1946. Soutenue par plusieurs associations de descendants d’internés, elle servira d’appui à de nouvelles revendications mémorielles. Peut-être aussi à une demande de reconnaissance par la France du génocide des Manouches, des Roms, des Voyageurs, des Gitans, des Sinti et des Yéniches.

    https://aoc.media/analyse/2024/12/18/le-deni-des-persecutions-genocidaires-des-nomades

    #persécution #encampement #France #histoire #déni #internement #déportation #travail_forcé #reconnaissance

    • Mémorial des Nomades et Forains de France

      Le Mémorial des Nomades de France, sous le parrainage de Niki Lorier, œuvre pour une reconnaissance pleine et entière par la France de sa responsabilité dans l’internement et la déportation des Nomades de France entre 1914 et 1946,

      Il collecte les témoignages des survivants.

      Il propose des interventions en milieu scolaire et du matériel pédagogique sur le CNRD.

      Il réalise des partenariats avec des institutions mémorielles (Mémorial de la Shoah, Mémorial du camp d’Argelès, Mémorial du Camp de Rivesaltes) et des associations dans la réalisation d’expositions, de sites internets…

      Un comité scientifique a été mis en place en 2018.

      Il dispose d’un fond documentaire, et d’archives privées.

      –-

      #Manifeste :

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE a été crée en 2016 en réaction à l’annonce par la Dihal que le discours du président de la République sur le site du camp de Montreuil-Bellay constituerait une reconnaissance officielle de la France. Pour nous, cette démarche est trompeuse et purement déclarative. Nous souhaitons que la reconnaissance des persécutions contre le monde du Voyage par les différents gouvernements entre 1912 et 1969 passe par la voie législative, sur le modèle de la journée de commémoration nationale de la Shoah votée par le parlement en 2000, suivie le 10 mai 2001, par l’adoption de la « loi Taubira », qui reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Rappelons que depuis 2015, le Parlement européen a fixé par un vote solennel au 2 août la date de la « Journée européenne de commémoration du génocide des Roms », journée non appliquée en France.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE demande l’application pleine et entière de la loi Gayssot de 1990, notamment dans l’Éducation Nationale. Sur tous les manuels d’histoires utilisés en France, seulement 5 mentionnent le génocide des Zigeuner par les Nazis, pas un ne fait mention des persécutions subies du fait des autorités françaises sous les différents gouvernements de la Troisième République, de « Vichy », du GPRF, ou de la IVe République. Nous sommes parfaitement conscients de la difficulté pour l’État, de reconnaître une situation encore en vigueur aujourd’hui par un procédé d’encampement généralisé de la catégorie administrative des dits « gens du voyage » dans le cadre des « lois Besson » de 1990 et 2000.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE, demande que l’habitat caravane soit reconnu comme un logement de plein droit, ouvrant un accès aux droits communs qui leurs sont déniés aux Voyageurs et Voyageuses, l’État se mettant enfin en conformité avec l’article premier de la Constitution de 1958.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE demande la dissolution de la Commission Nationale des Gens du Voyage, dernier organisme post-colonial d’État, qui organise la ségrégation territoriale des différents ethnies constituant le monde du Voyage en France, par le biais de l’application des lois Besson et l’abandon de celle-ci, garantissant la liberté de circulation pour tous et son corollaire, le droit de stationnement, dans des lieux décents, ne mettant pas en danger la santé et la sécurité des intéressés. Les textes existent, il suffit de s’y conformer. Le Conseil constitutionnel considère que la liberté de circulation est protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 (il l’a notamment rappelé dans la décision du 5 août 2021). A ce titre la loi Égalité et Citoyenneté de 2017 a abrogé les carnets de circulation. Nous considérons que l’application de l’avis du Conseil Constitutionnel est incomplète, les dites « aires d’accueil » ou « de grands passages » servant justement à contrôler la circulation des Voyageurs sur le territoire métropolitain. C’est le seul moyen de mettre fin au dernier racisme systémique d’État.

      ▼ Le travail de recherche et de restitution historique du MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE tend en ce sens.

      https://memorialdesnomadesdefrance.fr

  • La #double_vie de l’#abbé_Pierre à #Genève

    L’abbé Pierre séjournait régulièrement dans la Cité de Calvin. Il avait ses habitudes dans un hôtel proche du quartier chaud des Pâquis où une célèbre prostituée a révélé l’avoir croisé. Dans le même temps, la RTS a pu déterminer qu’il entretenait une liaison avec une femme de sa communauté.

    Sciée en deux, la #plaque de l’abbé Pierre, sur la vigne à #Farinet, à #Saillon (VS), laisse deviner le désarroi de ceux qui furent ses amis autrefois. L’association de la Vigne de Farinet assume pleinement cet acte, décidé après les révélations sur les accusations de violences sexuelles à l’encontre du célèbre religieux.

    Sept semaines après les premières annonces, l’abbé Pierre, mort en 2007 à l’âge de 94 ans, est visé par 17 nouveaux témoignages l’accusant de violences sexuelles sur une période allant des années 1950 aux années 2000.

    « Cette brisure marque ce qui s’est passé dans bien des cœurs des Suisses et d’autres personnes. Il y a quelque chose qui s’est brisé. Il y a une figure emblématique qui est tombée de son piédestal », explique le coprésident de l’Association de la Vigne à Farinet, dimanche dans le 19h30 de la RTS.

    Client du quartier chaud des Pâquis

    En Suisse, bien avant ces accusations d’agressions, la vie sexuelle de l’abbé Pierre avait déjà défrayé la chronique. Lors de ses nombreux séjours à Genève, le religieux logeait dans un établissement situé à deux pas du quartier chaud des Pâquis, l’hôtel International & Terminus. Il a fréquenté à l’époque la #maison_close d’une célèbre prostituée de la place : #Grisélidis_Real. Cette dernière l’a révélé publiquement en direct à la télévision, le 15 mai 1990, dans l’émission Ciel, mon mardi ! sur TF1.

    Elle voulait mettre le clergé face à ses responsabilités. « La patronne nous avait dit : venez regarder par le trou de serrure de la salle de bains, il y a quelqu’un qui attend son tour. C’était quelqu’un d’extraordinaire, qui a fait beaucoup de bien à l’humanité. Jamais j’en ai parlé, mais aujourd’hui, je ne peux plus me taire. C’était un abbé, c’était l’abbé Pierre et je l’ai vu », a affirmé Grisélidis Réal devant un Christophe Dechavanne médusé.

    Selon son fils, un travailleur social qui a œuvré pour défendre les victimes d’abus, ce témoignage lui a coûté extrêmement cher. « A la suite de cette émission, elle m’a dit, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que je le referais. Parce que les réactions ont été très violentes. On lui a craché à la figure dans la rue. Elle a reçu beaucoup de lettres d’insultes et de menaces », détaille Igor Schimek.

    Liaison avec une femme à Genève

    Ces révélations sont restées sans suite. L’abbé Pierre, Henri Grouès de son vrai nom, a poursuivi ses allées et venues à Genève. Le Pôle enquête de la RTS a pu déterminer qu’il entretenait une liaison avec une femme de la communauté. Cette dernière l’accompagnait, en secret, lors de certains de ses déplacements.

    L’abbé rencontrait d’autres femmes dans le même temps. Une personne qui l’a côtoyé à Genève a expliqué à la RTS qu’il avait pour habitude de mettre en garde celles qui l’approchaient, redoutant de potentiels dérapages.

    Contactée par la RTS, la communauté des chiffonniers d’Emmaüs Genève conteste avoir eu connaissance de ces faits. Toutefois, son président annonce qu’il va demander la semaine prochaine à son comité que soit retirée toute référence à l’abbé Pierre.

    Emmaüs international, la maison mère, a depuis juillet mandaté un cabinet spécialisé pour traiter les accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre. A ce jour, deux personnes se sont annoncées pour des faits s’étant produits en Suisse.

    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/2024/article/la-double-vie-de-l-abbe-pierre-a-geneve-28631634.html

    #prostitution #toponymie

    • Selon [le] fils [de Grisélidis], un travailleur social qui a œuvré pour défendre les victimes d’abus, ce témoignage lui a coûté extrêmement cher. « A la suite de cette émission, elle m’a dit, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que je le referais. Parce que les réactions ont été très violentes. On lui a craché à la figure dans la rue. Elle a reçu beaucoup de lettres d’insultes et de menaces », détaille Igor Schimek.

  • Accusations contre l’abbé Pierre : écoles, statues, parcs… Ces lieux qui vont être débaptisés après les nombreuses révélations

    Depuis les nouvelles accusations d’agressions et de harcèlement sexuel envers l’abbé Pierre, plusieurs villes comptent débaptiser des rues, jardins ou écoles portant son nom.

    Les témoignages se multiplient contre l’abbé Pierre. Vendredi 6 septembre, 17 nouveaux témoignages ont été révélés dans un rapport du cabinet spécialisé Egaé, relayé par la Fondation Abbé-Pierre. Accusé d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel, mais aussi d’intimidations, par des femmes et des enfants, l’image du religieux est sérieusement endommagée depuis cet été. Si Emmaüs a déjà fait part de son souhait de changer de nom, et donc de débaptiser certains de ces centres, c’est au tour de plusieurs communes de lancer des démarches pour changer des noms de rues, de parcs ou d’écoles.

    À commencer par la Ville de Paris, qui, si elle « salue le travail salutaire mené par la Fondation en toute transparence », a fait part de sa volonté de débaptiser les Jardins Abbé-Pierre Grands Moulins, dans le 13e arrondissement, « dès lors que la Fondation Abbé-Pierre a décidé de changer de #nom ». Une décision prise face aux « révélations […] très graves » concernant le religieux. La mairie assure qu’elle se « rapprochera de la Fondation afin d’examiner les modalités de ce changement », qui devra, dans tous les cas, être approuvé lors d’un Conseil de Paris.

    À #Saint-Étienne, c’est la commission des hommages publics de la Ville qui doit prendre une décision concernant son #square_Abbé-Pierre. Elle doit se réunir avant la fin de l’année, rapporte France Bleu Saint-Étienne. Son président, Gilles Artigues, propose de le renommer square de la Fondation Emmaüs.

    « Pas possible » de garder ce nom

    Au-delà des lieux publics, il y a des #établissements_scolaires, beaucoup faisant partie du privé, qui portent le nom du religieux. En #Ille-et-Vilaine, par exemple, le lycée professionnel Abbé-Pierre de #Tinténiac, qui porte ce nom depuis 2012, va changer, a annoncé la direction. Une réflexion qui avait été entamée dès les premières révélations, en juillet, et qui a été présentée et approuvée par l’équipe pédagogique « à l’unanimité », lors de la réunion de pré-rentrée, le 30 août dernier, précise le directeur, Raphaël Gouablin. Il précise qu’un nouveau nom devrait être soumis d’ici à « la fin du mois de novembre ». Un choix qui sera fait en consultation avec les élèves, les familles et l’équipe éducative et pédagogique.

    Un changement accueilli avec soulagement par une des enseignantes du lycée, Marie-Thérèse, qui s’est confiée au micro de France Inter. « On est obligés de prendre position », assure-t-elle. Dans la commune voisine, à #Hédé-Bazouges, l’école primaire va aussi changer de nom. Ses enfants y sont scolarisés. « Je suis victime d’abus sexuels et de viol et laisser le nom, pour moi, c’est cautionner, en partie. » La directrice, Florina Loisel, avait contacté dès cet été la direction diocésaine, mais depuis les nouvelles révélations, tout s’est accéléré. « On entend qu’il y a des choses auprès d’enfants, raconte-t-elle au micro de France Inter, donc ce n’est pas possible de garder ce nom ».

    Une #fresque recouverte en Seine-Maritime

    Dans le petit village normand d’#Esteville, en Seine-Maritime, plusieurs lieux sont concernés par cette épineuse question. Tout d’abord, le #lieu_de_mémoire, consacré à l’abbé Pierre, sera définitivement fermé, a annoncé Emmaüs. L’école du village va, elle, être renommée, même si « c’est l’intervention de l’abbé Pierre lui-même auprès du ministère de l’Éducation qui nous a permis d’avoir une école avec des murs en dur, un vrai toit », explique le maire, Manuel Grente. Pour lui, « le débat est vite clos au vu des faits et lorsqu’on agresse des enfants ». La fresque à l’effigie de l’abbé et les barrières portant son nom vont également être modifiées, assure la Mairie.

    La ville de #Nancy a, de son côté, annoncé lundi 9 septembre le retrait d’une #plaque_commémorative, posée sept mois plus tôt, en hommage à l’abbé Pierre. « Compte tenu de ces graves révélations, la municipalité de Nancy a donc décidé du retrait définitif de la plaque en la mémoire de l’abbé Pierre », écrit dans un communiqué la ville dirigée par le socialiste Mathieu Klein.

    Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est une statue à l’effigie du religieux qui pose problème. Installée dans la commune de #Lescar, sur un rond-point. Haute de six mètres de haut, elle avait été inaugurée en 2019. La maire, Valérie Revel assure que le sujet doit être discuté avec Emmaüs et le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, puisque la statue est située sur une route départementale, rapporte France Bleu Béarn Bigorre.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/accusations-contre-l-abbe-pierre-ecoles-statues-parcs-ces-lieux-qui-von
    #toponymie #Abbé_Pierre #toponymie_féministe #toponymie_politique #viols #VFF #violences_sexuelles #écoles #places #noms_de_rue #Saint-Etienne #espace_public

  • #Charlotte_Delbo et les #femmes du convoi 31000 : enquête sur les #traces d’un #camp_nazi oublié

    Le taxi s’engagea sur un chemin juste à côté de la route principale qui partait du musée d’Auschwitz vers le sud et passa devant une rangée de bungalows avec des jardins un peu en pagaille en ce mois de novembre. Il s’arrêta devant une paire de grilles rouillées, à moitié ouvertes, dont le cadenas pendait. À l’intérieur, on pouvait apercevoir des serres délabrées et envahies par la végétation.

    En sortant du taxi, j’ai poussé les grilles et je suis entrée. Je me suis approchée des serres, en essayant d’imaginer les travailleurs du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, situé à proximité, qui ont construit et travaillé de force à cet endroit à partir de 1943.

    Il s’agissait des vestiges du sous-camp de #Rajsko, l’un des 40 #camps_de_concentration satellites d’#Auschwitz.

    Ce fut autrefois une #station_botanique expérimentale nazie destinée à soutenir l’usine #IG_Farben en cultivant et en extrayant le #latex d’une espèce de #pissenlit russe (#Taraxacum_kok-saghyz afin de répondre aux besoins de plus en plus importants des nazis en matière de #caoutchouc de guerre. Le camp était l’enfant rêvé de #Heinrich_Himmler, l’un des principaux architectes des programmes génocidaires d’Hitler.

    Malgré les intentions de Himmler, Rajsko ne produisit pas de caoutchouc et fut liquidé par les nazis en 1945. La station botanique s’est dégradée avant d’être transformée en jardinerie commerciale privée. Elle a été largement oubliée et il était très difficile d’en retrouver l’emplacement – même le personnel du service clientèle auquel j’ai parlé au musée d’Auschwitz n’en avait aucune connaissance.

    Une grande partie du village de Rajsko a été déboisée pour permettre aux SS d’établir cette station de recherche botanique ainsi qu’un SS #Hygiene_Institut. Il s’agissait d’une clinique où l’on examinait le sang et d’autres fluides corporels pour y déceler les signes du #typhus (une des principales causes de mortalité dans les camps), du #paludisme et de la #syphilis.

    Plus tard, le célèbre médecin nazi #Josef_Mengele, qui s’intéressait à la #génétique_raciale, a mené des expériences sur des jumeaux roms et sinti à l’Institut d’hygiène SS. À partir de mai 1944, les sujets des expériences de Mengele ont également été prélevés sur les rampes de déchargement d’Auschwitz.

    Malgré ce passé, il n’y avait pas de panneaux indicateurs, de guides ou de centres d’accueil à Rajsko. Ce camp de concentration a été largement oublié en tant que site historique. Il n’a pas été facile de le retrouver. Après être entrée, je suis tombée sur les deux vieux propriétaires de la #jardinerie, penchés sur des brouettes et des pots de fleurs. Comme je ne parle pas polonais et qu’ils ne parlent pas anglais, nous avons communiqué par l’intermédiaire de leur fils anglophone, que la femme a appelé sur son portable.

    J’ai expliqué ce que je recherchais et, par son intermédiaire, j’ai pu jeter un coup d’œil. Le fils, un homme d’une trentaine d’années, est arrivé peu de temps après, de retour de son service de nuit et prêt à se coucher. Je n’ai pas retenu son nom, mais il a eu la gentillesse de m’emmener, à travers un mur de buissons envahissants, jusqu’au bâtiment central du site, à partir duquel les serres s’étendent en rangées ordonnées vers le nord et le sud. Le bâtiment est fermé à clé et inaccessible.

    Là, une #plaque écrite en polonais est apposée sur le mur, masquée par les arbres. Il s’agit de la seule information et #commémoration de Rajsko en tant que #camp_de_travail_forcé nazi. On peut y lire :

    « De 1942 à 1945, le #jardin_de_Rajsko a été un lieu de #travail_forcé pour les prisonniers et les prisonnières du camp de concentration d’Auschwitz. »

    La chasse au #convoi 31000

    Je me suis rendue à Rajsko à la fin de l’année 2023 dans le cadre d’un voyage de recherche doctorale aux archives d’Auschwitz. J’étais sur la piste du #convoi_31000. Il s’agit du seul transport vers Auschwitz-Birkenau composé uniquement de 230 femmes déportées de France pour leur #activisme_politique, et non en tant que juives.

    Mais seuls des instantanés ont été conservés dans les archives.

    Ce que nous savons, c’est que le groupe était composé de femmes issues de toute la société, parmi lesquelles des enseignantes, des étudiantes, des chimistes, des écrivaines, des couturières et des femmes au foyer. Il y avait une chanteuse de l’Opéra de Paris, une sage-femme et une chirurgienne-dentiste. Ces femmes courageuses ont distribué des tracts antinazis, imprimé des journaux subversifs, caché des résistants et des Juifs, transporté des armes et transmis des messages clandestins.

    La plus jeune était #Rosie_Floch, une écolière de 15 ans qui avait griffonné « V » comme victoire sur les murs de son école, tandis que la plus âgée, une veuve sexagénaire nommée #Marie_Mathilde_Chaux, avait hébergé des membres de la Résistance française. La Gestapo et la police française ont traqué toutes ces femmes et les ont emprisonnées au #Fort_de_Romainville, dans la banlieue de Paris, avant de les mettre dans un train – le convoi 31000 – à destination d’Auschwitz en 1943.

    Je cherchais en particulier des traces des personnes et des lieux que Charlotte Delbo mentionne dans sa littérature. Delbo était une participante non juive à la Résistance française et fait l’objet de ma recherche doctorale, qui examine comment les représentations vestimentaires de Delbo révèlent toutes sortes d’histoires extraordinaires et oubliées sur l’expérience des femmes pendant l’occupation de la France et l’Holocauste.

    Née en 1913 dans la banlieue de Paris au sein d’une famille ouvrière d’origine italienne, Delbo a travaillé comme assistante du célèbre directeur de théâtre et acteur Louis Jouvet et s’est inscrite aux #Jeunesses_communistes. Pendant les premières années de l’occupation nazie de la France, elle a aidé son mari #Georges_Dudach à produire des textes clandestins et à traduire des émissions radiophoniques en provenance du Royaume-Uni et de Russie.

    Delbo et son mari ont été arrêtés par une division spéciale de la police française en mars 1942, et son mari a été exécuté par la #Wehrmacht à #Paris en mai de la même année. Elle a été détenue dans deux prisons à Paris avant d’être déportée à #Auschwitz-Birkenau en janvier 1943, puis transférée à Rajsko en août de la même année, avant d’être finalement transférée au camp de concentration de #Ravensbrück dans le nord de l’Allemagne en janvier 1944.

    Delbo a été évacuée par la Croix-Rouge suédoise en avril 1945 et rapatriée à Paris où elle a passé les 40 années suivantes à écrire sur son expérience et sur d’autres périodes d’oppression, ainsi qu’à travailler comme traductrice pour l’ONU et pour le sociologue Henri Lefebvre. Elle est décédée en mars 1985.

    L’œuvre de Delbo comprend de la prose, de la poésie et du théâtre, ainsi que des textes documentaires. Elle est importante parce que son langage attire l’attention sur des histoires négligées ou cachées, notamment celle des déportés non juifs à Auschwitz. Elle s’intéresse à des lieux peu connus comme Rajsko, aux femmes membres de la Résistance française et à la façon dont les enfants vivent l’héritage de la guerre.

    Elle est l’un des auteurs les plus brillants et les plus stimulants à avoir survécu à Auschwitz, mais la plupart de ses écrits restent relativement méconnus.

    Son ouvrage le plus célèbre est Auschwitz et après, qui donne un aperçu de son séjour à Rajsko. Dans un autre ouvrage, Le Convoi du 24 janvier, Delbo écrit la biographie de chaque femme du convoi. Il s’agit d’une compilation de souvenirs, de recherches et de correspondances menée par une équipe de survivantes. Les histoires racontées mettent en évidence l’hétérogénéité des femmes du convoi, les destructions causées à la vie des femmes elles-mêmes et de leurs familles et la complicité de la police française avec les nazis. Dans un passage du Convoi du 24 janvier, Delbo écrit :

    « Sur les 230 qui chantaient dans les wagons au départ de Compiègne le 24 janvier 1943, quarante-neuf sont revenues après vingt-sept mois de déportation. Pour chacune, un miracle qu’elle ne s’est pas expliqué. »

    Les mensonges nazis dans les archives d’Auschwitz

    Le matin suivant ma visite à Rajsko, j’étais assise dans l’un des baraquements en briques surplombant la tristement célèbre porte « Arbeit Macht Frei » (« Le travail rend libre ») d’Auschwitz I. C’est là que se trouvent les archives du musée d’Auschwitz, et l’archiviste Szymon Kowalski m’a présenté l’histoire de la collection.

    Depuis le Royaume-Uni, j’avais commandé à l’avance des documents concernant Delbo et d’autres membres de son convoi auprès de Wojciech Płosa, responsable des archives. Je n’avais aucune idée du nombre de jours de travail qu’il me faudrait pour parcourir ce matériel et le relier aux textes de Delbo. J’espérais avoir suffisamment de temps pendant ma visite de quatre jours.

    J’ai été stupéfaite d’apprendre de la bouche de Kowalski qu’à peine 5 % des archives du système d’Auschwitz ont survécu, dont seulement 20 à 30 % concernent des femmes. Des recherches antérieures ont également mis en évidence la question des #trous_noirs dans les #archives.

    La perte de 95 % des archives est due à deux systèmes politiques différents qui ont tenté successivement de contrôler l’information sur le passé nazi. Tout d’abord, les SS ont détruit des tonnes de documents à l’approche de l’Armée rouge soviétique en janvier 1945. Ensuite, les Soviétiques ont confisqué les documents après la libération du camp et les ont ramenés à Moscou. Certains ont été remis en circulation dans les années 1990 pendant la perestroïka, mais les autres sont restés en Russie.

    Quelle chance avais-je alors de retrouver Delbo et les femmes dont elle parle dans ses livres si un pourcentage aussi infime des dossiers contenait des références à des femmes ?

    Heureusement pour moi, Płosa avait déjà commencé à affiner ma recherche. Une grande pile de registres pesait sur le bureau devant moi, chacun avec des signets aux pages pertinentes.

    Les archives contenaient deux références à Delbo et les deux mentions attestaient de sa présence à Rajsko. La première mention plaçait Delbo à l’infirmerie de Rajsko entre le 4 et le 8 juillet 1943, souffrant d’une « magen gryppe » (grippe intestinale). En revanche, je n’ai pas pu lire la seconde mention. Elle semblait faire référence à des tests biologiques subis par Delbo à l’Institut d’hygiène SS, mais le volume se trouvait dans le département de conservation et n’était pas disponible pour consultation.

    Pourtant, j’ai vu sur la liste du Dr Płosa que ce volume indisponible contenait également les dossiers de 11 autres femmes du convoi de Delbo, dont certaines étaient membres du groupe de travail envoyé à Rajsko.

    Après avoir creusé un peu plus, j’ai commencé à tirer des conclusions de ces 12 mentions dans le registre de l’Institut d’hygiène SS. La proximité des numéros de page contenant des références à ces femmes suggère que des tests de routine ont été effectués sur elles pendant qu’elles étaient en quarantaine à Auschwitz-Birkenau avant leur transfert à Rajsko. Les SS ne voulaient que des femmes en bonne santé pour travailler avec les précieux pissenlits dans les serres et les laboratoires de Rajsko (dans l’intérêt de la santé des plantes, pas de celle des travailleuses).

    Plus tard, à mon hôtel, j’ai recoupé les noms des femmes figurant dans le registre de l’Institut d’hygiène SS avec l’affirmation de Delbo selon laquelle toutes les femmes du convoi 31000 transférées d’Auschwitz-Birkenau à Rajsko ont survécu à la guerre. La plupart des prisonnières qui ont été contraintes de rester à Birkenau y sont mortes quelques semaines après leur arrivée en janvier 1943. En fait, au mois d’août de cette année-là, il ne restait plus que 57 prisonnières en vie sur les 230 présentes à l’origine. Seules 17 furent transférées à Rajsko. Parmi elles, cinq semblent être mortes avant la fin de leur séjour en quarantaine. Les 12 autres, dont Delbo, ont survécu à Rajsko.

    Delbo attribue la survie de son groupe au transfert à Rajsko et à la période de quarantaine qui l’a précédé. Ce sous-camp dans lequel les travailleurs forcés étaient exécutés semblait, paradoxalement, sauver des vies.

    Retrouver #Raymonde_Salez

    Le lendemain, j’ai examiné le registre des certificats de décès des prisonnières et j’ai vu qu’un membre du convoi de Delbo, Raymonde Salez, était enregistrée comme décédée le 4 mars 1943 à 10h20 de « grippe bei körperschwäche » (grippe et faiblesse générale du corps), le certificat étant signé par un certain « Dr Kitt ». Kowalski m’avait déjà expliqué que les dates, heures et causes de décès étaient fabriquées sur les certificats de décès et qu’aucune mention d’Auschwitz n’était faite afin de dissimuler au grand public la raison d’être du camp.

    N’ayant pas le droit de prendre des photos, j’ai noté avec diligence tous les détails du certificat de décès de Raymonde Salez, au cas où ils seraient utiles. Bien que ce nom ne me soit pas familier, je savais que Delbo avait consigné les noms et surnoms de toutes les femmes de son convoi dans Le Convoi du 24 janvier, ainsi que dans certains de ses autres ouvrages, et je voulais voir si le nom de Salez était mentionné quelque part. De retour à mon hôtel plus tard dans la soirée, j’ai commencé ma recherche de Raymonde Salez.

    J’ai sursauté lorsque j’ai réalisé que Salez était une femme que j’ai appris à connaître grâce à la pièce de Delbo Les Hommes et à ses monologues de survivants Mesure de nos jours. Dans ces textes, Delbo désigne Salez par son nom de guerre, « Mounette », mais la biographie qu’elle consacre à cette femme dans Le Convoi du 24 janvier indique que son vrai nom est Raymonde Salez.

    La pièce de Delbo, Les Hommes, se déroule dans un autre site moins connu de l’Holocauste, le camp de détention de la Gestapo du Fort de Romainville, en banlieue parisienne. C’est là que les femmes du Convoi 31000 ont été détenues juste avant leur déportation à Auschwitz-Birkenau. Dans cette pièce, #Mounette apparaît comme une jeune femme blonde, jolie, les joues roses, qui porte de la lingerie luxueuse en soie framboise empruntée pour jouer dans un spectacle de théâtre que les prisonnières montent dans le camp de détention. Elle est décrite comme « tout à fait mignonne » et son fiancé la voit « avec des anglaises et des petits nœuds dans ses beaux cheveux ».

    Jeune, jolie et dynamique, Mounette s’engage dans la Résistance française et est arrêtée en juin 1942. Elle est déportée à Auschwitz avec le reste du convoi 31000 le 24 janvier 1943. Six semaines plus tard, la voici dans les archives. Morte.

    J’ai pleuré en réalisant qui était vraiment cette personne. Je connaissais si bien le personnage de Mounette, mais la découverte des archives l’a fait revivre.

    Mais lorsque j’ai comparé l’acte de décès de Salez avec le texte de Delbo, j’ai constaté une divergence : Delbo indique que la mort de Mounette est survenue le 9 mars à la suite d’une dysenterie, alors que les nazis ont enregistré la mort de Salez le 4 mars, à la suite d’une grippe et d’un épuisement. Delbo a expliqué comment les détenus se souvenaient de dates et de détails clés à Auschwitz afin de pouvoir témoigner plus tard. Cette divergence semblait être la preuve des mensonges nazis (rappelons que dissimuler leurs crimes et supprimer les preuves était une procédure opérationnelle standard).

    En même temps, bien que le certificat de décès de Salez semble contenir des informations falsifiées, il est important car c’est la seule trace documentée à Auschwitz-Birkenau de sa présence, car il n’existe pas de photographie d’elle en prisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=6iIHqGjpzYg

    Il reste donc des questions sans réponse perdues dans les archives et ces lacunes attirent l’attention sur la façon dont Salez et tant d’autres personnes ont perdu la vie et ont disparu sans laisser de traces. Néanmoins, cette trace historique est précieuse, étant donné qu’il ne reste qu’un faible pourcentage de documents sur les femmes à Auschwitz.

    Les références à Mounette et à Salez se trouvent dans les ruines des archives et démontrent à quel point le #musée_d’Auschwitz est inestimable, à la fois pour sauvegarder l’histoire et pour mettre en lumière la corruption de celle-ci par les nazis.

    L’examen des références à Mounette dans la littérature de Delbo a permis de mettre en lumière cette ambiguïté. La littérature de Delbo contient également des instantanés de Mounette, qui autrement aurait disparu sans laisser de traces ; elle enregistre des fragments non seulement de son incarcération et de sa mort, mais aussi de sa vie avant qu’elle ne soit consumée par l’Holocauste. Comme l’écrit Delbo :

    « Chère petite Mounette, comme elle est fine, comme elle est douée, si curieuse de tout, avide de tout apprendre. »

    Le bloc de la mort

    Le troisième jour de mon voyage, j’ai visité le centre d’extermination et le camp de travail forcé d’#Auschwitz-Birkenau. J’ai été bouleversée par l’ampleur du site, les rangées de baraquements qui semblaient interminables. J’ai été stupéfaite par le nombre considérable et incompréhensible de victimes d’Auschwitz-Birkenau, par l’étendue de leur anonymat, par l’énorme absence qui remplit l’endroit.

    Ma visite s’est concentrée, non pas sur les chambres à gaz où les juifs entrants ont été assassinés, mais sur les baraquements où les femmes du convoi de Delbo ont été logées : les blocs 14 et 26 de la zone BIa.

    Au bloc 26, j’ai été confrontée à l’horreur : le bloc 25 adjacent était le bloc de la mort. C’est là que les femmes mouraient de faim. Le bloc 26 voisin de Delbo avait une rangée de fenêtres donnant sur l’unique cour fermée du bloc de la mort, ce qui signifie qu’elle et ses camarades de baraquement ont été témoins des personnes laissées pour mortes, criant au secours, empilées à la fois mortes et vivantes dans des camions pour être transportées vers les fours crématoires.

    Le bloc de la mort figure dans de nombreux chapitres très durs d’Aucun de nous ne reviendra, le premier volume d’Auschwitz et après, de façon particulièrement choquante dans « Les Mannequins » et de façon plus touchante peut-être dans « La jambe d’Alice ». Elle y décrit la mort de sa camarade, la chanteuse d’opéra parisienne Alice Viterbo, qui portait une prothèse de jambe.

    Lors d’une « sélection » au début du mois de février 1943, quelques jours seulement après l’arrivée des femmes et au cours de laquelle elles étaient forcées de courir, Alice a fait partie des femmes qui sont tombées et elle a été abandonnée par ses camarades. Elle est alors emmenée au bloc de la mort. À travers la fenêtre grillagée, Alice supplie qu’on lui donne du poison. Alice meurt le 25 ou le 26 février, Delbo ne sait pas exactement, mais elle sait que « La plus longue à mourir a été Alice ». Sa prothèse de jambe est restée dans la neige derrière le bloc pendant plusieurs jours.

    #Alice_Viterbo, une Italienne née en Égypte en 1895, était chanteuse à l’Opéra de Paris jusqu’à ce qu’elle perde une jambe dans un accident de voiture, après quoi elle a quitté la scène et ouvert une école de chant et d’expression orale. Delbo rapporte que la raison de l’arrestation de Viterbo est inconnue mais qu’elle pourrait avoir été impliquée dans un réseau de résistance. Viterbo a fait un effort « surhumain » pour courir lors de la sélection d’Auschwitz-Birkenau, étant déjà debout à l’appel depuis 3 heures du matin.

    Combien d’autres femmes attendent d’être redécouvertes ?

    Il m’a suffi de quatre jours pour découvrir l’existence de Salez, de Rajsko et des mensonges nazis à propos du camp et de ces travailleuses. Qui sait combien d’autres femmes sont oubliées, leur histoire attendant d’être retrouvée ?

    Mon voyage dans les ruines du complexe du camp d’Auschwitz renforce encore la valeur de la littérature de Delbo. Elle apporte un témoignage sur des personnes, des lieux et des expériences qui se sont perdus dans l’histoire. Elle met également en évidence les lacunes et les mensonges de l’histoire. Et elle nous rappelle celles qui, comme Salez, ont disparu sans laisser de traces, leur mort n’ayant pas été commémorée par une tombe. En représentant ces oubliées, la littérature de Delbo se souvient de leur existence. Les quelques fragments qui restent de leur vie sont précieux et soulignent encore plus ce que nous avons perdu avec leur disparition.

    https://www.youtube.com/watch?v=69iCBeHQ0Sw

    En visitant les lieux dont parle Delbo dans sa littérature saisissante et dépouillée, j’ai pris conscience de l’horreur de ce qu’elle et les autres femmes de son convoi ont vécu, du décalage entre ce qu’elles ont vécu et #ce_qui_reste sur le site, et du défi que représente la manière de le représenter par des mots ; d’essayer de combler le fossé d’incompréhension avec tous ceux d’entre nous qui n’étaient pas là.

    C’est une lacune que Delbo a elle-même ressentie, comme elle l’a exprimé dans Auschwitz et après :

    Ce point sur la carte
    Cette tache noire au centre de l’Europe
    cette tache rouge
    cette tache de feu cette tache de suie
    cette tache de sang cette tache de cendres
    pour des millions
    un lieu sans nom.
    De tous les pays d’Europe
    de tous les points de l’horizon
    les trains convergeaient
    vers l’in-nommé
    chargés de millions d’êtres
    qui étaient versés là sans savoir où c’était
    versés avec leur vie
    avec leurs souvenirs
    avec leurs petits maux
    et leur grand étonnement
    avec leur regard qui interrogeait
    et qui n’y a vu que du feu,
    qui ont brûlé là sans savoir où ils étaient.
    Aujourd’hui on sait
    Depuis quelques années on sait
    On sait que ce point sur la carte
    c’est Auschwitz
    On sait cela
    Et pour le reste on croit savoir.

    https://theconversation.com/charlotte-delbo-et-les-femmes-du-convoi-31000-enquete-sur-les-trace
    #WWII #seconde_guerre_mondiale #déboisement #oubli #déportation

  • #Référentiel_national_des_bâtiments (#RNB) : un nouveau géocommun pour répondre aux enjeux de rénovation des bâtiments

    Le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) annoncent la mise en ligne du Référentiel National des Bâtiments (RNB), anciennement Bat-ID. Son objectif est de faciliter le suivi et le croisement des #données_bâtimentaires pour les administrations publiques, les collectivités et les acteurs privés.

    La mise à disposition d’une #base_de_données publique est essentielle pour faciliter le travail administratif, consolider les données de rénovation énergétique des bâtiments et avoir une vision à jour de l’état de transformation du parc des bâtiments en France. Si la Base de Données Nationale des Bâtiments (BDNB) a initié la mise en commun des données bâtimentaires, le RNB va permettre de répertorier l’ensemble des bâtiments du territoire, et ainsi d’optimiser et accélérer la conduite d’actions publiques et privées.

    Le RNB attribue à cet effet un #identifiant_unique à chaque bâtiment qui permettra de disposer d’une vision commune et exhaustive du bâti sur le territoire. Cette « #plaque_d’immatriculation » des bâtiments vise à simplifier le suivi de la transformation du parc de bâtiments et le croisement de différentes données bâtimentaires utiles aux administrations et à tous les acteurs de la construction. Hébergé au sein de la Fabrique des Géocommuns de l’IGN, ce projet rassemble les différents acteurs détenteurs de données bâtimentaires autour d’un commun numérique.

    Il s’agit d’une innovation collaborative issue de la fusion de plusieurs outils : la Base de Données Nationale des Bâtiments (BDNB) du CSTB et la BD Topo de l’IGN. Le RNB répertorie à ce jour de plus de 48 millions de bâtiments et est mis à jour régulièrement avec les données issues de différents acteurs publics et privés. La construction du RNB est également réalisée en collaboration avec les experts de la donnée géomatique du Conseil National de l’Information Géolocalisée (CNIG).

    https://www.ign.fr/institut/espace-presse/referentiel-national-des-batiments-un-nouveau-geocommun-pour-repondre-aux-enjeux

    La carte :


    https://rnb.beta.gouv.fr/carte

    #France #cartographie #visualisation #recensement #bâtiments #bâti #géolocalisation

  • #Ta-Nehisi_Coates Speaks Out Against Israel’s “Segregationist Apartheid Regime” After West Bank Visit

    As pressure builds for a ceasefire after 27 days of Israel’s bombardment of Gaza, author and journalist Ta-Nehisi Coates joins us in a broadcast exclusive interview to discuss his journey to Palestine and Israel and learning about the connection between the struggle of African Americans and Palestinians. “The most shocking thing about my time over there was how uncomplicated it actually is,” says Coates, who calls segregation in Palestine and Israel “evil.” “There’s no way for me, as an African American, to come back and stand before you, to witness segregation and not say anything about it.” Coates acknowledges the suppression of those advocating for Palestinian rights but says this is not new for Black writers and journalists. “I have to measure my fear against the misery that I saw.”

    https://www.democracynow.org/2023/11/2/ta_nehisi_coates

    extraits avec sous-titres en français ici :

    "J’ai passé 10 jours en Palestine, dans les #territoires_occupés et en Israël proprement dit. (...) Je pense que ce qui m’a le plus choqué, c’est que dans tous les éditoriaux ou reportages que j’ai lus sur Israël et sur le conflit avec les Palestiniens, il y a un mot qui revient tout le temps et c’est celui de « #complexité ». (...) Je m’attendais à une situation dans laquelle il était difficile de discerner le bien et le mal, difficile de comprendre la dimension morale, difficile de comprendre le conflit. Et ce qui était peut-être le plus choquant, c’est que j’ai immédiatement compris ce qui se passe là-bas. Le meilleur exemple qui me vient à l’esprit est probablement le deuxième jour, lorsque nous sommes allés à Hébron et que la réalité de l’#occupation est devenue évidente. Nous sortions de Jérusalem-Est en voiture. J’étais avec PalFest, et nous sortions de Jérusalem-Est pour aller en Cisjordanie. Et vous pouviez voir les colonies, ils nous les montraient du doigt. Je me suis soudain rendu compte que je me trouvais dans une région du monde où certaines personnes pouvaient voter et d’autres non. Et cela m’était évidemment très familier. Je suis arrivé à Hébron, notre groupe d’écrivains est sorti, et un guide palestinien nous a fait visiter la ville. Nous sommes arrivés dans une rue et il nous a dit : ’Je ne peux pas marcher dans cette rue. Si vous voulez continuer, vous devez continuer sans moi’. (...) Hébron est très pauvre. (...) Son marché était fermé, mais il y a quelques vendeurs que je voulais soutenir. Je marchais pour atteindre le vendeur, et j’ai été arrêté à un #checkpoint. Il y a des checkpoints dans toute la ville, dans toute la Cisjordanie. Votre #liberté_de_circulation est totalement restreinte, et la liberté de circulation des Palestiniens est totalement restreinte. Et comme je me dirigeais vers le checkpoint, un garde israélien en est sorti, probablement de l’âge de mon fils. Et il m’a dit : ’Quelle est ta #religion, l’ami ?’ Et j’ai répondu : ’Je ne suis pas vraiment religieux’. (...) Et il m’a apparu clairement que si je ne professais pas ma religion, et la bonne religion, je n’allais pas être autorisé à passer. Il m’a dit : ’D’accord, quelle était la religion de tes parents ?’ J’ai répondu qu’ils n’étaient pas très religieux non plus. Il a dit : ’Quelle était la religion de tes grand-parents ?’. J’ai répondu : ’Ma grande-mère était chrétienne’. Et il m’a laissé passer. J’ai alors compris très clairement ce qui se passait là-bas. Et je dois dire que cela m’était assez familier. J’étais dans un territoire où votre #mobilité était entravée, où votre droit de vote est entravé, où votre droit à l’eau est entravé, où votre droit au logement est entravé, et tout cela sur la base de l’#appartenance_ethnique. Et cela m’a semblé extrêmement familier. Et donc, ce qui m’a plus choqué pendant mon séjour là-bas, c’est de voir à quel point, en fait, les choses ne sont pas compliquées. Je ne dis pas que les détails ne sont pas compliqués, l’histoire est toujours compliquée. Les événements du présents sont toujours compliqués, mais la façon dont les médias occidentaux en rendent compte donnent l’impression qu’il faut un doctorat en études moyen-orientales pour comprendre la #moralité élémentaires du maintien d’un peuple dans une situation dans laquelle ne dispose pas de #droits_fondamentaux, y compris le droit que nous chérissons plus, le droit de suffrage, le droit de vote. Et déclarer ensuite que cet Etat est une #démocratie. (...) C’est en effet assez familier pour ceux qui d’entre nous connaissent l’histoire afro-américaine.
    (...)
    Martin Luther King a passé sa vie à lutter contre la ségrégation. Israël est une société marquée par la ségrégation. Les territoires occupés sont marqués par la ségrégation. (...) Il y a des panneaux pour indiquer où certaines personnes peuvent aller. Il y a des #plaques_d'immatriculation différentes qui interdisent à certaines personnes d’aller à certains endroits. Les autorités vous diront qu’il s’agit d’une #mesure_de_sécurité. Mais si vous revenez à l’#histoire de #Jim_Crow, dans ce pays, elles vous diront exactement la même chose. Les gens ont toujours de bonnes raisons, en dehors de ’je déteste’ et ’je ne t’aime pas’ pour justifier leur droit d’imposer un #régime_oppressif à d’autres personnes. (...)
    J’ai grandi dans une époque et dans un endroit où je ne comprenais pas vraiment l’éthique de la #non-violence. Et par éthique, j’entends que la #violence en elle-même est corruptrice, qu’elle corrompt l’âme. Et je n’avais pas vraiment compris cela. Si je suis vraiment honnête avec vous, autant je voyais ma relation avec le peuple palestinien, et autant la nature de cette relation était claire, il était également clair qu’il y avait une sorte de relation avec le peuple israélien, et ce n’était pas une relation que j’appréciais particulièrement. Parce que je comprenais la #rage qui naît d’un passé d’#oppression. Je comprenais la #colère. Je comprenais le sentiment d’#humiliation que l’on ressent lorsque des personnes vous soumettent à une oppression multiple, à un #génocide, et que les gens détournent le regard. Je suis la descendance de 250 ans d’#esclavage, je viens d’un peuple où la violence sexuelle et le viol sont inscrits dans nos os et dans notre ADN. Et je comprends comment, lorsque vous avez l’impression que le monde vous a tourné le dos, vous pouvez alors tourner le dos à l’éthique du monde. Mais j’ai également compris à quel point cela peut être corrupteur. J’écoutais hier soir (...) être interviewé et le journaliste lui a demandé combien d’enfants, combien de personnes devaient être tués pour justifier cette opération. Est-ce qu’il y a un seuil au nombre de personnes tuées au-delà duquel on se dit : ’C’est trop, ça n’est pas possible, ça ne justifie pas’. Et ce membre du congrès ne pouvait pas donner de chiffre. Et je me suis dit que cet homme avait été corrompu. Cet homme s’est perdu. Il s’est perdu dans l’humiliation. Il s’est perdu dans la #vengeance. Il s’est perdu dans la violence. J’entends toujours ce terme répété encore et encore, le ’#droit_de_se_défendre'. Et le #droit_à_la_dignité ? Et le droit à la #moralité ? Et le droit d’être capable de dormir la nuit ? Parce que je sais, c’est que si j’étais complice, et je le suis, de #bombardements d’enfants, de bombardements de camps de réfugiés, peu importe qui s’y trouve, j’aurais du mal à dormir la nuit. Et je m’inquiète pour l’âme des gens qui peuvent faire cela et qui peuvent dormir la nuit.

    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1720224934964699412

    #à_écouter #à_lire #Israël #Palestine #apartheid #Cisjordanie #visite #ségrégation #apartheid #droit_de_vote

  • La carte de la #mémoire statuaire par Christian Grataloup - Sciences et Avenir

    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/la-carte-de-la-memoire-statuaire-par-christian-grataloup_145329

    Les pratiques mémorielles collectives les plus courantes ne coutent pas bien cher. Il suffit de nommer. Plutôt que de numéroter les rues ou les établissements (scolaires, hospitaliers, militaires, etc.), on leur donne un nom, le plus souvent celui d’une personne, décédée de préférence. La dépense se limite à quelques plaques. On retrouve aussi ces dénominations sur les papiers à en-tête ou les cartes de visites, dans la mesure où subsistent encore ces pratiques prénumériques. Quel effet cela a-t-il pour le souvenir du (rarement de la) disparu(e) ? Très certainement peu de choses. Beaucoup de résidents ignorent qui était l’illustre dont leur adresse porte le patronyme et avouent souvent ne pas même s’être posé la question. Habiter avenue des tilleuls ou rue Gambetta ne change rien à la vie quotidienne ou aux représentations qu’on se fait de sa propre géographie. Littéralement, le plan de la ville n’est pas une carte-mémoire.

    #traces #statues #déboulonage

    • Les #pratiques_mémorielles collectives les plus courantes ne coutent pas bien cher. Il suffit de nommer. Plutôt que de numéroter les rues ou les établissements (scolaires, hospitaliers, militaires, etc.), on leur donne un #nom, le plus souvent celui d’une personne, décédée de préférence. La dépense se limite à quelques #plaques. On retrouve aussi ces #dénominations sur les papiers à en-tête ou les cartes de visites, dans la mesure où subsistent encore ces pratiques prénumériques. Quel effet cela a-t-il pour le souvenir du (rarement de la) disparu(e) ? Très certainement peu de choses. Beaucoup de résidents ignorent qui était l’illustre dont leur adresse porte le #patronyme et avouent souvent ne pas même s’être posé la question. Habiter avenue des tilleuls ou rue Gambetta ne change rien à la vie quotidienne ou aux représentations qu’on se fait de sa propre #géographie. Littéralement, le plan de la ville n’est pas une carte-mémoire.

      "Ah, s’il avait pu ne pas exister, celui-là !"

      Je me souviens avoir, il y a plus de quarante ans, enseigné dans un collège (un CES alors) de ce qui était la banlieue rouge. La municipalité communiste lui avait donné le nom de #Marcel_Cachin. Lorsque la vie politique française du XXe siècle figurait dans les programmes, je me faisais un devoir de citer l’homme politique communiste, longtemps directeur de L’Humanité. Je n’ai jamais rencontré un élève qui en avait au préalable une vague connaissance. Pourtant, cela faisait moins de vingt ans qu’il était décédé et l’environnement politique local aurait pu favoriser ce culte du héros. L’ignorance était aussi profonde dans l’établissement voisin baptisé (si j’ose dire) Eugénie Cotton. Chose amusante, il est plusieurs fois arrivé que des élèves s’écrient : "ah, s’il avait pu ne pas exister, celui-là !". On pourrait imaginer une dystopie où il serait possible d’effacer le passé, ce qui ferait disparaître tous les lieux portant le nom évanoui. L’abolition historique générant l’abolition géographique. L’amnésie gommant la carte.

      En supprimant une statue, ne serait-on pas quelque peu dans un processus de même nature, mais inversé ? Effacer la #matérialisation d’une mémoire, ce n’est plus, bien sûr, la glorifier, mais ce n’est pas non plus montrer quelles nuisances, quelles souffrances elle avait occultées. Passé le bref moment de satisfaction qu’apporte le sentiment d’avoir infligé une juste punition, comment pourra-t-on rappeler au quotidien ces nuisances et ces souffrances ? En érigeant d’autres statues, jusqu’à ce que plus tard d’autres mécontentements finissent par les prendre pour cibles, soit par regret des #célébrations antérieures, soit, plus probablement, parce que les personnages ou les actes célébrés apparaissent trop tièdes, trop ambigus. Ce sont les actuelles mésaventures de #Victor_Schœlcher, dont les représentations n’ont d’autres buts que de rappeler l’abolition de l’#esclavage (sinon, qui se souviendrait de cet assez modeste personnage politique du XIXe siècle ?), raison qui lui a valu d’être, avec #Félix_Eboué, panthéonisé en 1949 (et sa tombe fleurie par Mitterrand en 1981).

      Contextualiser et non effacer

      La colère qui aboutit au renversement d’une statue est d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les comptes du passé qui sont réglés, mais des souffrances bien contemporaines qui s’expriment. S’attaquer à la mémoire des traites négrières et de leurs acteurs hurle la blessure constamment rouverte du racisme subi au quotidien. Mais en tentant de changer la mise en scène du passé – qui ne passe pas, selon la formule consacrée -, c’est la mémoire qui risque de disparaître, pas le racisme présent qui n’a nul besoin de profondeur historique.

      De fait, tous les historiens et autres spécialistes de sciences sociales ne cessent de dire qu’il faut avant tout contextualiser et non effacer. Bien sûr, je ne peux y manquer. Mais je contenterai d’un seul critère de mise en situation : éviter de réduire une personne et sa statue à une symbolique marginale dans ce qu’elles peuvent représenter. En 2005, la célébration du bicentaire de la victoire d’Austerlitz a avorté. Cela pouvait se comprendre par refus d’une exaltation militariste et impérialiste. Mais le grand reproche fait alors à Napoléon a été d’avoir rétabli l’esclavage aux colonies trois ans avant la bataille. Ce retour en arrière sur un acquis majeur de la Révolution, même s’il n’avait guère eu d’effet concret, est évidemment un acte honteux. Mais ce n’est vraiment pas pour cela qu’on a érigé des statues de l’empereur. La situation est la même pour la figure du roman national la plus honnie aujourd’hui : Jean-Baptiste Colbert. On peut le détester pour les mêmes raisons qui ont fait réinventer son personnage par la 3ème République : le fait qu’il soit un maillon essentiel dans la chaîne des bâtisseurs de l’Etat central. Le roman national en faisait un modèle à suivre pour les petits écoliers, en vantant sa capacité de travail : l’imagerie le montrait entrant dans son bureau très tôt le matin et se frottant les mains pour exprimer son plaisir de voir d’énormes piles de dossiers à travailler. Le colbertisme n’a que marginalement à voir avec le Code noir dont la haine dont il est l’objet témoigne d’abord d’une totale décontextualisation. Certes, il vaut mieux prendre des symboles qui tiennent la route et Christiane Taubira a très justement tranché sur la mémoire de Colbert en insistant sur les raisons toutes autres de sa célébration. Sacrifier la statue qui trône devant l’Assemblée nationale (d’ailleurs une copie) n’aurait pas grand sens et n’aboutirait qu’à provoquer d’inutiles divisions.

      Les oubliées, les opprimées, les minoritaires

      L’ancien contrôleur général des finances de Louis XIV connaît ainsi un bref moment de « popularité » qui n’a pas grand rapport avec la patrimonialisation généralisée dans laquelle nous baignons depuis au moins trois décennies. Dans un monde où toute ancienne usine, toute petite zone humide, toute vieille ferme est célébrée comme un lieu de mémoire si sa destruction est envisageable, ne resterait-il que les statues qu’il faudrait effacer ? Alors que, dans l’ensemble, on ne leur prête généralement aucun intérêt et que même ceux qui passent régulièrement devant elles ne s’y intéressent pas le moins du monde. Une solution est aujourd’hui souvent prônée : ériger nouvelles statues célébrant les oubliées, les opprimées, les minoritaires. Vu que l’immense majorité de la statuaire publique (et encore, compte non tenu des monuments aux morts militaires) représente des hommes blancs, souvent vieux, la tâche est impressionnante, digne d’une relance économique hyper-keynésienne. Mais les sommes monumentales (désolé, le jeu de mot est tentant) nécessaires ne seraient-elles pas mieux employées à remettre à flots les hôpitaux publics ? Il est vrai que ce serait sans doute un facteur de réindustrialisation, les bronziers ayant largement disparu du territoire national.

      Lorsque le président sénégalais #Abdoulaye_Wade a voulu ériger sur les #collines_des_Mamelles, près de #Dakar et face à l’Atlantique, l’énorme groupe statuaire qu’est le monument de la #Renaissance_africaine (52 mètres de haut, en bronze et cuivre), un seul pays s’est montré capable de relever le défi technique : la Corée du Nord. Statufier les mémoires est chose difficile. Deux passés particulièrement douloureux, la Shoah et les traites négrières se livrent à ce qu’il est convenu d’appeler une concurrence mémorielle. Des lieux ont pu être ainsi fabriqués, ainsi la maison des esclaves de Gorée où sans doute peu d’esclaves sont passés, mais peu importe. D’autres subsistent, comme la cité de la Muette à Drancy qui fut l’antichambre d’Auschwitz. Neuf juifs sur dix déportés de France passèrent par le camp de Drancy. En 2006 une sorte de jumelage mémoriel fut mis en place entre les municipalités de Gorée et de Drancy avec l’érection de deux groupes statuaires, un dans chaque lieu, réalisés par deux artistes guadeloupéens, Jean et Christian Moisa. Mais les deux célèbrent la fin de l’esclavage, pas la libération des camps.

      Finalement, la statue la plus durable serait celle qui n’a pas de corps. Grace aux déboulonnages opérés durant l’occupation pour fournir des métaux rares aux Allemands, ont longtemps subsisté sur bien des places de France, des socles vides, pourvu néanmoins d’une plaque. La solution a été adoptée pour un des très récents ensembles de statues érigées à Paris : le monument aux 549 soldats français morts en #Opex inauguré le 11 novembre 2019 par le président Macron. Le cercueil porté par les 6 soldats de bronze est non seulement vide, mais il n’existe pas. La statue idéale.

      #statues #Christian_Grataloup #toponymie_politique #effacement #contextualisation

      ping @albertocampiphoto @isskein

  • Il Comune di #Bologna rimuove la targa in memoria di Lorenzo «Orso» Orsetti

    Il 7 novembre 2019 pubblicavamo il comunicato (https://www.wumingfoundation.com/giap/2019/11/lorenzo-orsetti-in-cirenaica) col quale il «collettivo di collettivi» Resistenze in Cirenaica rivendicava l’intitolazione dal basso di un giardino pubblico ancora senza nome al compagno Lorenzo Orsetti detto «Orso», nome di battaglia «#Tekosher», caduto in Siria nella lotta contro l’ISIS.

    Oggi, 31 gennaio 2020, la targa è stata rimossa. Ora il giardino ha un altro nome, un nome «con tutti i crismi» burocratici e amministrativi.

    La targa in memoria di Orso sarebbe potuta rimanere, perché no? Tanti luoghi delle nostre città hanno un nome ufficioso e uno ufficiale, coesistenti e mai confusi l’uno con l’altro. Tantopiù che parliamo di un giardino pubblico, senza numeri civici, dove non poteva sorgere alcun equivoco o disguido. E invece no, il nome di Orso lo si è voluto rimuovere ed è stato rimosso, senza alcuna remora.

    RIC ha appena pubblicato sul proprio blog alcune considerazioni sull’episodio: https://resistenzeincirenaica.com/2020/01/31/odomen-omen



    https://www.wumingfoundation.com/giap/2020/01/rimossa-targa-ilorenzo-orsetti
    #Bologne #toponymie #Lorenzo_Orsetti #mémoire #plaque_commémorative #Italie #toponymie_politique

    #partisans #ISIS #Etat_islamique #nouveaux_partisans #Syrie

    ping @albertocampiphoto @wizo @reka

    • Un nuovo partigiano in Cirenaica: RIC intitola un giardino pubblico a Lorenzo Orsetti

      La sera del 7 novembre 2019 Resistenze In Cirenaica ha reso omaggio al combattente internazionalista Lorenzo Orsetti, caduto in Siria il 18 marzo 2019. Abbiamo dato il suo nome a un giardino ancora privo di intitolazione all’inizio di via Sante Vincenzi. Ora si chiama Giardino Lorenzo Orsetti detto Orso – Partigiano (1986 – 2019).

      Nel rione Cirenaica di Bologna la maggior parte delle vie porta nomi di partigiani caduti per la Liberazione; anche Lorenzo è stato un partigiano ed è così che lo ricordiamo, tra le combattenti e i combattenti di tutte le liberazioni.

      “Orso” stava dando il proprio contributo alla lotta contro l’ISIS e alla rivoluzione del confederalismo democratico, un esempio di società laica, antisessista e antifascista in pieno Medio Oriente.

      In diverse città – Roma, Torino, Palermo, Firenze… – piazze e parchi portano già il nome di questo nostro compagno.

      Dal 2014 Resistenze In Cirenaica lavora per fare dell’intero rione un grande luogo di memoria, raccontando le storie di resistenza al colonialismo e al fascismo incastonate nei nomi delle vie e nel nome stesso del quartiere; organizzando trekking urbani e performance; realizzando murales e curando libri autoprodotti. L’azione che ha tenuto a battesimo il progetto RIC è stata l’intitolazione dal basso al ferroviere anarchico Lorenzo Giusti del giardino pubblico di via Barontini.

      Durante un trekking urbano abbiamo anche reintitolato via Libia alla partigiana Vinka Kitarovic e via De Amicis alla partigiana Tolmina Guazzaloca.

      Le nostre azioni hanno ispirato le ignote che l’8 marzo scorso hanno ribattezzato la piazzetta degli Umarells «piazzetta delle Partigiane», così come molte altre performance nel resto d’Italia.

      Quella di ieri sera non era dunque la prima azione di guerriglia odonomastica e non sarà l’ultima.

      In Siria del Nord si continua a combattere e morire e dopo l’invasione turca la situazione si è fatta ancora più grave. In questi anni migliaia di persone provenienti da tutta la Siria e da tutto il mondo sono cadute per difendere la rivoluzione del Rojava. Questo cartello non è solo per Orso ma per tutte e tutti loro.

      Della situazione in Siria si parlerà questa sera al Vag61 di via Paolo Fabbri 110.

      Alle 19:30 ci sarà una cena a sostegno della Mezzaluna Rossa Kurdistan Italia Onlus.
      Alle 21 si svolgerà l’incontro con il regista Luigi D’Alife, autore del documentario Binxet – Sotto il confine, per un aggiornamento sulla situazione della Siria del Nord.
      A seguire, la proiezione del documentario Radio Kobani di Reber Dosky.

      https://www.wumingfoundation.com/giap/2019/11/lorenzo-orsetti-in-cirenaica

  • Coronavirus : la #chloroquine, une piste pour lutter contre l’épidémie
    Une vingtaine d’essais cliniques sont en cours en Chine pour évaluer l’effet de cet antipaludéen, mais cette approche thérapeutique ne fait pas l’unanimité.

    Par Sandrine Cabut Publié aujourd’hui à 09h36, mis à jour à 17h44

    La course aux traitements contre le nouveau #coronavirus a remis sur le devant de la scène la chloroquine (Nivaquine), un antipaludéen commercialisé depuis soixante-dix ans. En Chine, près d’une vingtaine d’essais cliniques sont en cours pour explorer l’efficacité de cette molécule ou d’un analogue, l’hydroxychloroquine (Plaquenil), chez des patients infectés par le SARS-CoV-2, selon le registre chinois des essais cliniques.

    En France, une étude clinique vient d’être lancée par le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection (Marseille). Evoqués lundi 16 mars dans une vidéo par ce dernier, les résultats préliminaires semblent spectaculaires : au bout de six jours de traitement par #Plaquenil, 25 % seulement des patients seraient encore porteurs du virus, la proportion étant de 90 % chez ceux ne recevant pas le traitement. La charge virale à J + 6 serait encore plus basse chez les malades traités en plus par un antibiotique, l’#azithromycine.

    Dans sa présentation, le professeur #Raoult ne précise pas si ces résultats portent sur l’ensemble des 24 malades prévus dans le protocole, une publication scientifique est attendue.

    Mais, pour ce spécialiste des maladies infectieuses, membre du conseil scientifique sur le nouveau coronavirus qui vient d’être mis en place par le ministre de la santé, il y a suffisamment d’arguments pour utiliser dès maintenant ce traitement, très peu onéreux, chez des malades du #Covid-19. « En Chine, en Iran, en Corée du Sud, en Arabie saoudite, l’hydroxychloroquine et la chloroquine font déjà partie des protocoles thérapeutiques, conseillés par des experts, pour certains de renommée mondiale. Il y a urgence à organiser de telles recommandations en France, et c’est ce que j’ai proposé aux autorités sanitaires », indique-t-il. D’autres équipes hospitalières françaises ont manifesté leur intérêt pour le protocole marseillais, qui est proposé, on ne sait pas à quelle échelle, à des patients hospitalisés, hors cadre d’étude clinique.

    De son côté, le gouvernement britannique a récemment inscrit sur la liste des médicaments interdits à l’exportation parallèle la chloroquine, l’hydroxychloroquine, et une combinaison d’antiviraux, pour parer aux besoins éventuels de patients britanniques atteints de Covid-19 et anticiper des ruptures de stock de ces produits.

    Des précautions en cas de grossesse

    Les spécialistes français sont cependant partagés sur l’efficacité antivirale de ces molécules et sur leur rapport bénéfice-risque. La question est notamment posée du risque d’intoxication à forte dose et d’une potentielle génotoxicité (effet délétère sur les gènes). Depuis 2018, en France, les RCP (résumé des caractéristiques du produit) de la chloroquine puis de l’hydroxychloroquine – toutes deux commercialisées par Sanofi – ont été modifiés. Ces documents officiels d’information stipulent désormais que les femmes et hommes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à huit mois après son arrêt.

    La chloroquine ne doit pas être administrée pendant la grossesse, sauf en l’absence de thérapeutique plus sûre. Des précautions jugées excessives par des professionnels de santé, mais qui, après l’affaire de la Dépakine (responsable de malformations et de troubles du neurodéveloppement chez les enfants de femmes traitées avec cet antiépileptique pendant leur grossesse), ont de quoi interroger si la Nivaquine et le Plaquenil devaient être prescrits largement dans un contexte d’épidémie. Le point en cinq questions.

    Quelles sont les indications actuelles de ces médicaments ?

    Antipaludéen de synthèse mis au point dans les années 1930 en Allemagne, la chloroquine a été commercialisée en 1949. D’abord arme essentielle de prévention et de traitement du paludisme, son utilisation a décliné du fait du développement de résistances des plasmodiums et d’autres médicaments. Un arrêt de commercialisation de ce médicament, délivrable uniquement sur ordonnance, est désormais prévu en France. « Suite à la baisse de la demande, liée à la présence sur le marché d’autres options thérapeutiques, notre fournisseur a arrêté la production du principe actif », précise Sanofi.

    La chloroquine, et surtout l’hydroxychloroquine, ont aussi des indications dans des maladies auto-immunes comme le lupus et la polyarthrite rhumatoïde, et en prévention des lucites (allergies au soleil). « Le Plaquenil est aujourd’hui l’un des traitements de base du lupus systémique, maladie qui touche une personne sur 2 000 », explique la professeure Nathalie Costedoat-Chalumeau, interniste (hôpital Cochin, AP-HP).

    Que sait-on de leurs effets sur le SARS-CoV-2 ?

    Les rares publications scientifiques sur le sujet sont, pour l’instant, issues du premier pays touché chronologiquement par le virus : la Chine. Un premier article publié le 25 janvier dans la revue Cell Research fait état d’une grande efficacité in vitro de la chloroquine sur ces virus. Rapidement, des essais cliniques ont été lancés en Chine et des résultats préliminaires positifs portant sur une centaine de malades ont été annoncés lors d’une conférence de presse le 15 février, puis repris le 19 février dans une lettre au journal spécialisé BioScience Trends, sans données chiffrées.

    Fin février, Zhong Nanshan, scientifique de renom et principal conseiller médical du gouvernement chinois sur le sujet, a précisé, lors d’une conférence de presse, que le SARS-CoV-2 devenait indétectable en quatre jours chez les malades traités par chloroquine (alors que le temps moyen d’excrétion chez des patients dans d’autres études serait de l’ordre de douze, voire vingt jours). Face à ces données préliminaires, peu précises et non validées par les canaux habituels de la science, une partie du corps médical reste réservée.

    Louant le pragmatisme des Chinois, Didier Raoult a lancé un essai clinique, qui a reçu l’approbation d’un comité de protection des personnes (CPP) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Prévue chez 24 malades, l’étude évalue les effets de 600 mg/jour d’hydroxychloroquine pendant dix jours, sur la durée d’excrétion du virus et la sévérité de l’infection. Il s’agit d’un essai ouvert, l’évolution des malades inclus étant comparée à celle de patients pris en charge ailleurs et traités de façon symptomatique. « Je connais bien l’hydroxychloroquine, dont j’ai découvert l’efficacité dans deux pathologies dues à des bactéries intracellulaires, la maladie de Wipple et la fièvre Q, et j’ai une expérience sur 4 000 patients », souligne le professeur Raoult, qui plaide, dans ce contexte, pour un partage en temps réel des résultats.

    Sont-ils efficaces sur d’autres virus ?

    Dans un article de synthèse de deux pages (Antiviral Research, en ligne le 5 mars), Frank Touret et Xavier de Lamballerie (unité des virus émergents, université de Marseille) appellent la communauté scientifique à considérer les publications sur la chloroquine et le nouveau coronavirus à la lumière de précédentes expériences avec cette molécule comme antiviral.

    L’activité antivirale in vitro de la chloroquine a été identifiée dès la fin des années 1960, écrivent les deux chercheurs, en précisant que cette propriété, qui existe aussi avec l’hydroxychloroquine, concerne de nombreux virus différents, y compris le coronavirus du SRAS. Une efficacité contre une variété de virus (dont Zika, le virus grippal A H5N1) a été montrée chez des souris et d’autres modèles animaux. Mais, jusqu’ici, aucun essai clinique dans le cadre d’infection virale aiguë (chikungunya, dengue) ou chronique (HIV) n’a été couronné de succès, soulignent les deux chercheurs. « In vitro, la chloroquine a une activité antivirale directe. Elle empêche le cycle viral de s’effectuer normalement, en modifiant le pH, explique Xavier de Lamballerie. In vivo, c’est moins clair, l’action antivirale pourrait être plutôt indirecte, par des effets anti-inflammatoires, immunomodulateurs, comme avec la ribavirine. Je ne pense pas que l’activité antivirale de la chloroquine soit très puissante chez l’homme, mais l’immunomodulation qu’elle induit peut être intéressante à certaines phases d’une infection. »

    A l’IHU Mediterranée Infection, au sein de l’hôpital de la Timone à Marseille, un chercheur montre des tablettes de Nivaquine, contenant de la chloroquine, et de Plaqueril, contenant de l’ hydroxychloroquine. GERARD JULIEN / AFP
    Par ailleurs, certains soulignent la capacité de la chloroquine à faciliter l’entrée du zinc dans les cellules ciblées par le coronavirus, ce qui permettrait à ce métal sous forme ionique d’entraver sa réplication. Face à cette hypothèse, Xavier de Lamballerie invite à la prudence.

    Ces médicaments sont-ils difficiles à manier ?

    La chloroquine, considérée comme un médicament à marge thérapeutique étroite, est « hautement toxique en cas de surdosage, particulièrement chez les enfants », écrit le réseau français des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) sur son site, dans un texte daté du 5 mars. La gravité de l’intoxication aiguë « provient du caractère précoce et brutal de survenue des troubles cardio-vasculaires », souligne le réseau.

    « Chez l’adulte, la dose dangereuse est estimée à partir de 2 g de chloroquine en une prise » (une dose à comparer avec les 500 mg deux fois par jour recommandés dans le protocole chinois de traitement du Covid-19). « En l’état des connaissances actuelles, (…) la chloroquine ne présente pas une balance bénéfice-risque favorable dans la prise en charge des infections à coronavirus Covid-19, estime le réseau des CRPV. Ainsi, son utilisation dans cette indication doit donc être actuellement exclue, en dehors d’essais cliniques ou de prises en charge spécialisées. »

    La chloroquine est-elle à risque pour les femmes enceintes ?

    En 2018, Sanofi a demandé à l’ANSM une modification des informations concernant la chloroquine, les autorités japonaises ayant identifié en 2015-2016 un risque génotoxique (délétère sur les gènes) pour un médicament de la même famille, la primaquine.

    L’analyse conduite par l’Agence, à partir de données de la littérature et de celles fournies par le laboratoire, « a mis en évidence que la chloroquine est génotoxique, qu’il existe des incertitudes sur le risque cancérogène et qu’elle a un impact sur la fertilité et des effets tératogènes [malformations] et fœto-létaux chez le rat », indique l’ANSM. Compte tenu de ces éléments et « conformément aux recommandations européennes », précise-t-elle, l’Agence a demandé de faire figurer sur les notices et les RCP la nécessité pour les femmes et les hommes d’une contraception pendant le traitement par chloroquine et jusqu’à 8 mois après son arrêt. Il est aussi précisé que cette molécule ne doit pas être utilisée en cas de grossesse, sauf en absence d’alternatives plus sûres. Le RCP de l’hydroxychloroquine a été modifié dans le même sens.

    A la demande de l’ANSM, les laboratoires Sanofi sont en train de réaliser des études complémentaires pour mieux caractériser le risque génotoxique de ces deux molécules.

    « La génotoxicité peut concerner les cellules reproductrices, spermatozoïdes et ovocytes. A un certain niveau de risque, cela pose donc la question de l’obligation de contraception et d’une contre-indication pendant la grossesse, explique la docteure Sophie Gautier (CRPV de Lille), membre du groupe de travail « grossesse » de l’ANSM. En ce qui concerne le risque tératogène de la chloroquine, on ne peut pas l’exclure mais il n’y a pas de signal clinique. »

    En décalage avec ces mentions sur les RCP et les notices, le site Internet du centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT), destiné aux médecins, écrit que, « dans le paludisme, l’utilisation de la chloroquine est possible, quel que soit le terme de la grossesse ». Dans les autres pathologies, « si la chloroquine est nécessaire à l’équilibre maternel, son utilisation est possible quel que soit le terme de la grossesse, à la dose efficace la plus faible possible ». Une discordance assumée par la docteure Elisabeth Elefant, responsable du CRAT, qui insiste sur les « très nombreuses et rassurantes » données chez les femmes enceintes exposées à la chloroquine.

    « Cette molécule a été très largement utilisée en Afrique pendant des décennies et il n’a pas été observé de malformations, précise-t-elle. Quant aux données de génotoxicité, ce sont des tests faits en premier lieu pour évaluer les risques cancérigènes et, de ce point de vue, nous n’avons pas d’inquiétude documentée pour la chloroquine. Enfin, s’agissant d’une potentielle atteinte des cellules reproductrices qui conduirait à des problèmes en cas de grossesse, on s’inspire des données des médicaments cancéreux comme le cyclophosphamide, mais ici c’est un risque théorique. »

    Face aux nouvelles préconisations, « ingérables et infondées », selon les termes de la docteure Elefant, surtout pour l’hydroxychloroquine (Plaquenil) – largement plus prescrite que la chloroquine pour des maladies inflammatoires –, la responsable du CRAT et des sociétés savantes de médecine interne de rhumatologie et de dermatologie ont plaidé en 2018 auprès de l’ANSM pour faire évoluer le dossier. « La France est le seul pays à demander une contraception jusqu’à huit mois après la fin du traitement, alors même que le Plaquenil fait l’objet d’un essai chez des femmes, en prévention des fausses couches à répétition », note encore Mme Elefant.

    Pour les prescripteurs, c’est surtout la perspective de contre-indication pendant la grossesse qui posait problème. « Je n’ai aucune arrière-pensée sur le rapport bénéfice-risque du Plaquenil dans le lupus. L’interdire pendant la grossesse, compte tenu des données rassurantes dont nous disposons, aurait été extrêmement problématique. Heureusement, en concertation avec l’ANSM, nous avons pu faire évoluer la mention sur la grossesse dans le RCP, avec des termes un peu plus positifs », souligne la médecin interniste Nathalie Costedoat-Chalumeau. En pratique, les médecins continuent à prescrire ce médicament chez les femmes enceintes qui en ont besoin. Quant à la contraception pendant le traitement et huit mois après, aucun des prescripteurs que nous avons interrogés ne l’exige.

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/03/17/la-chloroquine-une-piste-pour-lutter-contre-le-sars-cov-2_6033364_1650684.ht

    • Le #Plaquenil semble être une piste thérapeutique sérieuse, à condition de ne pas avoir d’antécédents cardiaques : à Marseille les 24 personnes prises en charge par D. Raoult ont quasiment toutes été guéries. La Salpêtrière s’y est mise depuis vendredi (avec précautions et limites évoquées plus bas), Lille aussi, depuis hier, le labo qui produit la molécule en met aujourd’hui à dispo pour traiter 300 000 malades après des essais jugés « prometteurs » (voir article du « Monde » d’aujourd’hui) et tout un pan de l’élite médicale parisienne se voit obligée d’avaler son chapeau (voir le mea culpa tweeté par l’épidémiologiste de la Pitié qui a fait un virage à 180° sur la question...)

      Mais d’après une amie soignée / suivie en ambulatoire par l’équipe de la Salpêtrière les équipes soignantes déconseillent formellement l’automédication et la prise de Plaquenil chez soi et sans suivi médical, dès les premiers symptômes ; pas de prise de Plaquenil sans surveillance médicale constante et notamment sans avoir fait d’électrocardiogramme préalablement, car risque cardiaque (ce risque est-il lié directement au Plaquenil ou à un antibiotique associé, ce n’est pas encore clair).

      N’étant pas hospitalisée, donc, elle n’en prend pas (ils ne l’hospitaliseront qu’en cas de détresse respiratoire). A charge au corps de se défendre tout seul, comme un grand… (C’est douloureux, et avec le #Plaquenil administré sous contrôle la charge virale baisserait probablement beaucoup plus vite.)

      En résumé, pour prendre ce médicament (à condition de ne pas avoir de problème cardiaque), il faut être hospitalisé. Or Il y a une incapacité des hôpitaux à prendre en charge tous les patients (fermetures de milliers de lits de ces 20 dernières années) : ils n’admettent que les cas critiques, les cas les plus légers sont traités en ambulatoire. La prescription du Plaquenil se fait dans ce cadre et ces contraintes-là.

    • Concernant la chloroquine, il est très probable qu’elle soit efficace, au vu de son mode d’action connu. Mais il est impératif de disposer d’une confirmation la plus rapide possible, scientifiquement évaluée, des essais cliniques en cours.

      « Face aux coronavirus, énormément de temps a été perdu pour trouver des médicaments » Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des coronavirus

      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/02/29/bruno-canard-face-aux-coronavirus-enormement-de-temps-a-ete-perdu-pour-trouv

    • Un antipaludéen pourra-t-il contrer l’épidémie de Covid-19 ?

      La chloroquine, efficace in vitro sur le SARS-CoV-2, a été adoptée dans l’arsenal thérapeutique par les autorités sanitaires chinoises à la suite d’essais cliniques encore très peu détaillés.

      (LeMonde - Par Hervé Morin Publié le 26 février 2020 à 15h00 - Mis à jour le 27 février 2020 à 15h25)

      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/02/26/un-antipaludeen-pourra-t-il-arreter-l-epidemie-de-covid-19_6030931_1650684.h

      Dans une vidéo intitulée « Coronavirus : fin de partie ! » mise en ligne mardi 25 février, l’infectiologue Didier Raoult fait état d’une « excellente nouvelle » sur le front de la lutte contre le coronavirus SARS-CoV-2 : la chloroquine, un antipaludéen ancien et peu onéreux, aurait apporté des « améliorations spectaculaires » chez des patients infectés. Le Covid-19 « est probablement l’infection respiratoire la plus facile à traiter », ajoutait le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infection.

      https://www.youtube.com/watch?v=8L6ehRif-v8&feature=emb_logo

      Le « repositionnement » de cette molécule (principe actif de la Nivaquine et de la Savarine) peut-il donc résoudre la crise actuelle, comme le laisse entendre Didier Raoult ? La chloroquine avait déjà été testée contre le SARS-CoV lors de l’épidémie de SRAS, en 2003, et son efficacité avait alors été établie « et oubliée », selon le chercheur français. Le 15 janvier, il rappelait déjà dans un court article bibliographique de l’International Journal of Antimicrobial Agents, signé avec deux de ses collègues, le potentiel de la chloroquine face au Covid-19, citant nombre des travaux effectués depuis l’épidémie de SRAS montrant son efficacité comme antiviral.

      L’épidémie engendrée par le nouveau coronavirus a poussé des équipes à tester l’efficacité de la chloroquine contre le SARS-CoV-2 in vitro. Une étude publiée début février a ainsi montré sa capacité d’inhibition du virus sur des cultures cellulaires, combiné au Remdesivir du laboratoire Gilead, un antiviral déjà expérimenté lors des épidémies d’Ebola.

      Essais cliniques en Chine

      L’irruption du nouveau coronavirus a aussi suscité de nombreux essais cliniques mis en place en urgence notamment auprès de patients chinois. Le site Clinical.org, géré par les instituts de santé américains (NIH), fait état de plusieurs dizaines d’essais en lien avec Covid-19, mais aucun cependant ne porte la mention « chloroquine ». En revanche le site chinois recensant les essais cliniques nationaux est plus fourni concernant cette molécule.

      L’annonce du professeur Raoult s’appuie sur une très courte « lettre » adressée à la revue BioScience Trends le 18 février et publiée en ligne le même jour. Trois chercheurs de la ville de Qingdao (est de la Chine) mentionnent des essais cliniques en cours dans plus de dix hôpitaux chinois. « Pour l’instant, les résultats sur plus de cent patients ont démontré que le phosphate de chloroquine est supérieur au médicament contrôle [traitement habituel] dans l’inhibition de la pneumonie, qu’il améliore les résultats de l’imagerie pulmonaire, favorise la disparition du virus et réduit la durée de la maladie », écrivent-ils.

      Le contenu de l’article scientifique reprend en fait celui d’un point presse du gouvernement central chinois qui s’est tenu le 17 février, au cours duquel les autorités ont annoncé qu’un consensus s’était dégagé pour inscrire la chloroquine dans l’arsenal thérapeutique national contre l’épidémie de Covid-19. Ces guides destinés aux soignants sont régulièrement actualisés : on en est actuellement à la sixième version pour la présente épidémie.

      Contre-indications pour les plus de 65 ans

      Le 20 février, dans le Chinese Journal of Tuberculosis and Respiratory Diseases, des experts de la province du Guangdong publiaient un article de consensus reprenant ces conclusions. La posologie indiquée était de 500 mg deux fois par jour pendant dix jours. Ils listaient un certain nombre de contre-indications – parmi lesquelles l’âge : les plus de 65 ans, la tranche d’âge dont la létalité est la plus élevée, faisaient partie des personnes chez qui l’administration de chloroquine était considérée comme contre-indiquée. Le point presse et les préconisations d’usage de la chloroquine avaient été mentionnés par l’agence de presse Xinhua le 17 février.

      Le faible nombre de patients concernés par ces essais cliniques, l’absence de précisions sur le traitement de référence qui a servi de point de comparaison et l’absence d’éléments chiffrés et de détails sur l’état clinique initial des patients invitent cependant à une lecture prudente de cette annonce.

      Pour l’heure, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas inclus la chloroquine dans la liste des traitements prioritaires face au Covid-19, mais les études où ce médicament est testé dans cette nouvelle indication figurent bien dans la liste des essais en cours dressée par l’institution.

      Pour Bruno Canard, directeur de recherche au laboratoire architecture et fonction des macromolécules biologiques (Centre national de la recherche scientifique - Aix-Marseille université), « il est très probable que la chloroquine fonctionne ». Mais « il est impératif de disposer d’une confirmation la plus rapide possible, évaluée scientifiquement », des essais cliniques évoqués par Didier Raoult. Il faudra aussi prendre en compte les facteurs de risques liés à l’utilisation de cette molécule.

      La chloroquine pourrait être un « cas parfait de repositionnement », mais des précédents incitent à la « prudence » : face au chikungunya, malgré une efficacité sur des cultures de cellules infectées, la chloroquine avait été abandonnée, rappelle Bruno Canard, « faute d’efficacité réelle » lors de l’essai clinique. Contre la dengue et Zika, la chloroquine n’avait pas non plus tenu les promesses initiales.

      D’autres spécialistes sont circonspects face aux données chinoises encore lacunaires, mettant aussi en garde contre l’automédication, s’agissant d’un médicament dont certains effets secondaires peuvent être redoutables - même si la chloroquine n’est disponible que sur prescription, elle est présente dans de nombreuses armoires à pharmacie familiales.

      Ces réserves ne découragent pas l’équipe de Didier Raoult, qui sera en première ligne pour soigner d’éventuelles personnes infectées, et espère pouvoir faire usage de la chloroquine. Il lui faudrait pour cela disposer du feu vert des autorités sanitaires. Pour l’heure, celles-ci semblent dans l’expectative. Mercredi 26 février, le directeur de la santé, Jérôme Salomon, lors d’un point presse consacré au nouveau coronavirus, a constaté qu’« aujourd’hui, la communauté scientifique n’est pas très convaincue. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’y intéresser ».

      Une voix autorisée chinoise pourrait changer l’appréciation de la molécule : lors d’une conférence de presse donnée jeudi 27 février à Pékin, Zhong Nanshan, qui dirige le groupe d’expert chargé de la lutte contre le virus à la Commission nationale de la santé chinoise, a indiqué que parmi les traitements testés dans les essais cliniques en cours, un seul avait un impact positif, rapporte l’AFP. Il s’agit de la chloroquine, qui permettrait de rendre indétectable le virus chez les patients après environ quatre jours de traitement, indique la même dépêche.

    • #coronavirus : le traitement à la #chloroquine réduit la charge virale à 6 jours pour 75 % des patients selon le Pr Raoult
      | 17 mars 2020 | par Caducee.net | | Partager

      Dans une vidéo de 18 minutes, le professeur Raoult annonce des résultats spectaculaires dans le cadre de l’essai clinique mené sur 24 patients. Au bout de 6 jours de traitement, 75 % des patients traités avec du Plaquenil ne seraient plus porteurs du virus contre 10 % seulement des patients qui n’ont pas reçu ce traitement.

      « C’est spectaculaire. La charge virale moyenne avec ce virus est normalement de 20 jours. Et tous les gens qui meurent à cause du coronavirus ont encore le virus. Ne plus avoir de virus, ça change le pronostic. »
       

      « Si vous n’avez plus de microbe, vous êtes sauvés. »
      Un traitement de 600 mg par jour de Plaquenil pendant 10 jours

      Ces premiers résultats semblent confirmer les résultats obtenus en chine lors d’un essai sur plus de 100 patients. Le traitement à la chloroquine avait également favorisé une conversion négative des patients au virus ainsi que la réduction de la durée des symptômes ».

      L’azithromycine pour les cas les plus sérieux

      Le virologue recommande dans la vidéo d’associer à la chloroquine un antibiotique et de préférence l’azithromycine.

      Selon le Pr Raoult, l’azithromycine a montré son efficacité in vitro contre un grand nombre de virus, bien que cela soit un antibiotique. C’est pour cela que quitte à administrer un antibiotique il recommande l’azithromycine.

       « L’azithromycine améliore le pronostic des gens infectés en réduisant le risque de complication bactérienne »

      Selon les documents transmis par le Pr Raoult, quasiment tous les patients traités sous Plaquenil azithromycine sont négatifs au Coronavirus SARS-COV2 au bout de 6 jours de traitement.

       
      Le Pr Raoult recommande également de dépister systématiquement tous les patients présentant des symptômes comme la toux et de la fièvre afin de démarrer le traitement en cas de positivité sans attendre les signes de gravité. La reduction de la contagiosité serait alors d’autant plus forte. 

      Même si ces résultats doivent être confirmés sur un nombre de patients plus important pour être probants, il n’en demeure pas moins que le Plaquenil pourrait rapidement devenir une option thérapeutique pour un grand nombre de cas.

      https://www.caducee.net/actualite-medicale/14783/coronavirus-le-traitement-a-la-chloroquine-reduit-la-charge-virale-a-6-jour

  • Don’t assume technology is racially neutral

    Without adequate and effective safeguards, the increasing reliance on technology in law enforcement risks reinforcing existing prejudices against racialised communities, writes Karen Taylor.

    Within the European Union, police and law enforcement are increasingly using new technologies to support their work. Yet little consideration is given to the potential misuse of these technologies and their impact on racialised communities.

    When the everyday experience of racialised policing and ethnic profiling is already causing significant physical, emotional and social harm, how much will these new developments further harm people of colour in Europe?

    With racialised communities already over-policed and under-protected, resorting to data-driven policing may further entrench existing discriminatory practices, such as racial profiling and the construction of ‘suspicious’ communities.

    This was highlighted in a new report published by the European Network Against Racism (ENAR) and the Open Society Justice Initiative.

    Using systems to profile, survey and provide a logic for discrimination is not new; what is new is the sense of neutrality afforded to data-driven policing.

    The ENAR report shows that law enforcement agencies present technology as ‘race’ neutral and independent of bias. However, such claims overlook the evidence of discriminatory policing against racialised minority and migrant communities throughout Europe.

    European criminal justice systems police minority groups according to the myths and stereotypes about the level of ‘risk’ they pose rather than the reality.

    This means racialised communities will feel a disproportionate impact from new technologies used for identification, surveillance and analysis – such as crime analytics, the use of mobile fingerprinting scanners, social media monitoring and mobile phone extraction - as they are already overpoliced.

    For example, in the UK, social media is used to track ‘gang-associated individuals’ within the ‘Gangs Matrix’. If a person shares content on social media that references a gang name or certain colours, flags or attire linked to a gang, they may be added to this database, according to research by Amnesty International.

    Given the racialisation of gangs, it is likely that such technology will be deployed for use against racialised people and groups.

    Another technology, automatic number plate recognition (ANPR) cameras, leads to concerns that cars can be ‘marked’, leading to increased stop and search.

    The Brandenburg police in Germany used the example of looking for “motorhomes or caravans with Polish license plates” in a recent leaked internal evaluation of the system.

    Searching for license plates of a particular nationality and looking for ‘motorhomes or caravans’ suggests a discriminatory focus on Travellers or Roma.

    Similarly, mobile fingerprint technology enables police to check against existing databases (including immigration records); and disproportionately affects racialised communities, given the racial disparity of those stopped and searched.

    Another way in which new technology negatively impacts racialised communities is that many algorithmically-driven identification technologies, such as automated facial recognition, disproportionately mis-identify people from black and other minority ethnic groups – and, in particular, black and brown women.

    This means that police are more likely to wrongfully stop, question and potentially arrest them.

    Finally, predictive policing systems are likely to present geographic areas and communities with a high proportion of minority ethnic people as ‘risky’ and subsequently make them a focus for police attention.

    Research shows that data-driven technologies that inform predictive policing increased levels of arrest for racialised communities by 30 percent. Indeed, place-based predictive tools take data from police records generated by over-policing certain communities.

    Forecasting is based on the higher rates of police intervention in those areas, suggesting police should further prioritise those areas.

    We often – rightly – discuss the ethical implications of new technologies and the current lack of public scrutiny and accountability. Yet we also urgently need to consider how they affect and target racialised communities.

    The European Commission will present a proposal on Artificial Intelligence within 100 days of taking office. This is an opportunity for the European Parliament to put safeguards in place that ensure that the use of AI does not have any harmful and/or discriminatory impact.

    In particular, it is important to consider how the use of such technologies will impact racialised communities, so often overlooked in these discussions. MEPs should also ensure that any data-driven technologies are not designed or used in a way that targets racialised communities.

    The use of such data has wide-ranging implications for racialised communities, not just in policing but also in counterterrorism and immigration control.

    Governments and policymakers need to develop processes for holding law enforcement agencies and technology companies to account for the consequences and effects of technology-driven policing.

    This should include implementing safeguards to ensure such technologies do not target racialised as well as other already over-policed communities.

    Technology is not neutral or objective; unless safeguards are put in place, it will exacerbate racial, ethnic and religious disparities in European justice systems.

    https://www.theparliamentmagazine.eu/articles/opinion/don%E2%80%99t-assume-technology-racially-neutral

    #neutralité #technologie #discriminations #racisme #xénophobie #police #profilage_ethnique #profilage #données #risques #surveillance #identification #big-data #smartphone #réseaux_sociaux #Gangs_Matrix #automatic_number_plate_recognition (#ANPR) #Système_de_reconnaissance_automatique_des_plaques_minéralogiques #plaque_d'immatriculation #Roms #algorythmes #contrôles_policiers

    –--------

    Pour télécharger le rapport :


    https://www.enar-eu.org/IMG/pdf/data-driven-profiling-web-final.pdf

    ping @cede @karine4 @isskein @etraces @davduf

  • Rimossa a Roma la targa per “#Orso

    Lorenzo Orsetti. “Ci stiamo riorganizzando per rimetterla, probabilmente lo faremo in corteo insieme al quartiere e alle persone solidali. Il 15 dicembre ci sarà un evento sul nostro territorio, Artists for Rojava, al Brancaleone, potrebbe essere un buon momento per ribadire tutti insieme l’importanza di dedicare il parco a “Orso” #Lorenzo_Orsetti” dice Luca Blasi, dello spazio sociale Astra.

    È stata rimossa questa mattina la targa commemorativa dedicata a Lorenzo Orsetti detto “Orso”, il giovane fiorentino deceduto mentre combatteva al fianco delle forze curde contro l’avanzata delle milizie Isis.

    La targa era stata inaugurata lo scorso giugno in presenza del padre di Alessandro Orsetti, padre di Lorenzo, alcuni esponenti del III municipio e il centro sociale Astra, con la partecipazione del quartiere.

    L’idea è nata dalla volontà di dare un nome al lembo di terra che si staglia tra la Nomentana Vecchia e quella Nuova, un’area che versava nell’abbandono e che le realtà attive sul territorio hanno recuperato negli ultimi anni rendendolo uno spazio fruibile dalla cittadinanza e il luogo di un festival musicale e culturale indipendente, l’Ifest.

    La mozione per dedicare a Lorenzo Orsetti la no man’s land che per abitudine viene chiamata “pinetina” o “parco nomentano” è stata votata diversi mesi fa dal parlamentino municipale e subito dopo sono stati inviati i documenti all’ufficio toponomastica del comune per rendere ufficiale l’attribuzione. Il comune però è rimasto immobile, e in questo rallentamento burocratico si è inserita la polemica delle forze politiche di destra municipale che hanno sollecitato le autorità comunali, in particolare i Servizi Giardino, a rimuovere la targa temporanea, in assenza dell’avvenuta convalida da parte del comune.

    “Ci stiamo riorganizzando per rimetterla, probabilmente lo faremo in corteo insieme al quartiere e alle persone solidali. Il 15 dicembre ci sarà un evento sul nostro territorio, Artists for Rojava, al Brancaleone, potrebbe essere un buon momento per ribadire tutti insieme l’importanza di dedicare il parco a “Orso” Lorenzo Orsetti” dice Luca Blasi, dello spazio sociale Astra.

    https://ilmanifesto.it/roma-rimossa-la-targa-commemorativa-per-orso
    #Rome #Kurdistan #mémoire #plaque_commémorative #plaque #toponymie #toponymie_politique #Rojava #mémoire

  • Une #plaque pour commémorer les #victimes de l’#incendie du foyer des #Tattes, à #Genève... 5 ans déjà...

    #Suisse #asile #réfugiés #migrations #mémoire

    Et pour celleux qui ont envie d’en savoir un peu plus, un texte que j’avais écrit quand on a essayé d’expulser une des victimes de l’incendie, #Ayop :
    https://asile.ch/2015/03/27/ayop-se-leve-tot-heureusement

    Sur seenthis avec le tag #incendie_des_tattes :
    https://seenthis.net/tag/incendie_des_tattes

    ping @isskein

  • The Hidden Cost of Gold: Birth Defects and Brain Damage - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/11/09/world/asia/indonesia-mercury-pollution-gold-mining.html

    CIDAHU, Indonesia — Thousands of children with crippling birth defects. Half a million people poisoned. A toxic chemical found in the food supply.

    Accusations of a government cover-up and police officers on the take.

    This is the legacy of Indonesia’s mercury trade, a business intertwined with the lucrative and illegal production of gold.

    More than a hundred nations have joined a global campaign to reduce the international trade in mercury, an element so toxic there is “no known safe level of exposure,” according to health experts.

    But that effort has backfired in Indonesia, where illicit backyard manufacturers have sprung up to supply wildcat miners and replace mercury that was previously imported from abroad. Now, Indonesia produces so much black-market mercury that it has become a major global supplier, surreptitiously shipping thousands of tons to other parts of the world.

    Much of the mercury is destined for use in gold mining in Africa and Asia, passing through #hubs such as #Dubai and Singapore, according to court records — and the trade has deadly consequences.

    #trafic #plaque_tournante #mercure #or #Indonésie #santé

    • L’exposition au mercure et ses conséquences sanitaires chez les
      membres de la communauté de l’extraction minière artisanale et à
      petite échelle de l’or (ASGM)
      https://www.who.int/ipcs/assessment/public_health/mercury_asgm_fr.pdf?ua=1

      Dans l’exploitation minière de l’or, on utilise du mercure pour extraire l’or du minerai par la formation d’un « amalgame » – un mélange en parties approximativement égales d’or et de mercure. On chauffe ensuite cet amalgame, ce qui en chasse le mercure par évaporation et permet de recueillir l’or. Cette méthode d’extraction de l’or est utilisée par la communauté minière pratiquant l’extraction artisanale ou à petite échelle de l’or, car elle est moins coûteuse que la plupart des autres méthodes, [...] Dans l’ensemble du monde, l’ASGM est responsable d’environ 37 % des émissions de mercure et elle représente la source la plus importante de pollution mercurielle de l’air et de l’eau.

  • Google et Facebook lisent, enregistrent et indexent les plaques d’immatriculation
    https://www.phonandroid.com/google-et-facebook-lisent-enregistrent-et-indexent-les-plaques-dimmatri

    Google et Facebook lisent les plaques d’immatriculation dans les photos de voitures – le site Jalopnik explique dans une enquête dans quelle mesure Google peut être utilisé comme une véritable base de données de plaques minéralogiques, avec souvent à la clé de vraies photos de véhicules. L’indexation de ces données minéralogiques ne semble néanmoins pas intentionnelle. Saviez-vous que vous pouvez trouver quantité d’informations sur une voiture dont vous connaissez la plaque d’immatriculation, simplement (...)

    #Google #Facebook #Google_Images #surveillance #immatriculation #automobilistes

  • La Tête haute, au cœur de la vallée de #la_Roya

    C’est l’histoire d’une vallée magnifique, paisible, en bordure de l’Italie. Et puis un jour, surgit l’inattendu. Des dizaines, bientôt des centaines de migrants, font irruption sur la route, sur les chemins. Une fois retombés les feux de l’actualité, que reste-t-il de cette aventure extraordinaire qui voit l’engagement des uns, les doutes des autres, la désobéissance civile des plus motivés, la sourde hostilité des silencieux ? Oui, qu’en reste-t-il ? C’est là que commence ce film.


    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55120_1
    #film #documentaire #frontière #Roya #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #Alpes #don #contre-don #ça_nous_est_tombé_dessus #résistance #solidarité #misère #responsabilité #colonisation #Vintimille #France #Italie #Roya_citoyenne #marche #marche_solidaire #solidarité #Cédric_Herrou #justice #humanitaire #action_politique #incertitude #délit_de_solidarité #montagne

    #mémoriel #plaque_commémorative #morts #mourir_aux_frontières #décès :
    https://seenthis.net/messages/786000)

    • Quelques citations tirées du film...

      Chamberlain, réfugié :

      « Je dis à certaines personnes qui s’intéresse à savoir mon parcours : ’Si tu trouves cela pathétique, moi ça me vexe, parce que c’est ça qui m’a construit, c’est tout ça qui fait de moi ce que je suis’. »

    • René Dahon, habitant de la vallée:

      « Ma famille pendant la guerre a été déportée, parce qu’ici c’était une #ligne_de_front : derrière c’était l’Italie et sur #Sospel c’était la ligne de front français. Entre les deux, en 1943-45, ça a été une espèce de couloir, un no man’s land. #Saorge a été dans ce couloir. Et ma famille a été déportée en Italie. Donc, moi l’idée de la solidarité, je l’ai tout connement connue sur un truc de rien du tout. Ma grand-mère m’a dit ’Quand on a marché de Saorge à Turin à pied, quand on a traversé certains villages du Piémont, il y a des gens qui ont ouvert leurs portes et qui ont donné quelque chose. Et moi j’ai ça d’idée de la solidarité. Moi j’ai l’idée que dans la vallée derrière, c’était des solidaires »

      –----
      Toujours René Dahon:

      « ça fait 40 ans que je suis dans l’associatif. Je me bagarre dans plein de domaines, mais on voulait bien que je sois gauchiste et que je défende le train ou la poste et les écoles, ça pose pas de problèmes, mais défendre du Black, c’est ça le problème. C’est drôle ! Alors qu’ils en ont jamais vu à Tendre. TEndre n’a jamais été envahi par les Noirs »

    • Suzel PRIO :

      "La Roya terre d’accueil, la Roya solidaire c’est vraiment un cliché. Ça plait beaucoup ça, mais c’est beaucoup plus complexe que ça. Il y a aussi tous ces réflexes de #peur, des gens ici qui ne sont pas contents qu’on voit la Roya comme ça, qu’elle soit célèbre avec ces valeurs-là. Au début, il y avait des gens qui étaient vraiment sur l’humanitaire. Donc ce débat entre politique ou humanitaire, on l’a eu à plusieurs reprises. Certaines personnes souhaitant au début qu’on fasse que de l’#humanitaire et petit à petit d’autres personnes qui souhaitaient qu’on fasse que du #politique. Cela voulait dire, je ne sais pas... arrêter d’acheter des couvertures, arrêter de faire à manger et ne faire que des communiqués et des soirées... Au final, notre positionnement a été arrêté sur : ’C’est les deux. C’est simple, il faut les deux !’

  • Quand des écoles servaient de camps pour trier les réfugiés

    La Ville a inauguré hier une #plaque commémorative à l’école des Cropettes. En 1943, l’armée y décidait du sort des réfugiés.


    https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Quand-des-ecoles-servaient-de-camps-pour-trier-les-refugies/story/24277782
    #tri #catégorisation #Suisse #Genève #Cropettes #réfugiés #histoires #WWII #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #camps #Juifs #camps_de_réfugiés #mémoire #armée

    –-> un article de 2016, mis ici pour archivage

  • The Woman With Lapis Lazuli in Her Teeth - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/science/archive/2019/01/the-woman-with-lapis-lazuli-in-her-teeth/579760

    Who was that person? A woman, first of all. According to radiocarbon dating, she lived around 997 to 1162, and she was buried at a women’s monastery in Dalheim, Germany. And so these embedded blue particles in her teeth illuminate a forgotten history of medieval manuscripts: Not just monks made them. In the medieval ages, nuns also produced the famously laborious and beautiful books. And some of these women must have been very good, if they were using pigment as precious and rare as ultramarine.

    (...) art experts were still skeptical. Some dismissed the idea that a woman could have been a painter skilled enough to work with ultramarine. One suggested to Warinner that this woman came into contact with ultramarine because she was simply the cleaning lady.

    #archéologie #femmes #nonnes_copistes #historicisation via @arnicas

  • Archives SNCF

    En 2004, la ville du Mans préparait un événement pour célébrer les 150 ans de l’arrivée du train dans la ville, donc en 1854, et pour lequel je travaillais sur les documents de communication et expositions.

    Au même moment, la SNCF avait décidé de centraliser toutes ses archives sur le site de l’ancienne gare de triage du Mans. C’est dans ce contexte que j’ai pu visiter les futurs #archives, car à l’époque le site était en chantier et les archives arrivaient de toutes la France, stockées dans de grosses caisses qui n’avaient pas encore été ouvertes. Mais la personne qui nous recevait nous avait montrer quelques merveilles alors « visibles » à savoir de vieilles #affiches, des #plans de gares et des #plaques_photographiques.

    Voici le site internet
    http://openarchives.sncf.com

    Je n’y ai pas remis les pieds depuis, je ne sais pas si c’est ouvert au public, j’y ai repensé parce que je cherche à faire numériser des œuvres en grand format.

    • des archives pas libres dont l‘utilisation est réservée aux particuliers et sans possibilité d’utiliser ses contenus pour la création d’oevres dérivées. L’appellation « open » est alors trompeuse cette notion étant généralement associée aux contenus libres de droits ou sous une licence CC permissive.

      #photographie #archive #sncf #train #histoire #travail #merci pour l’info :-)k++

  • Eisprozession (procession de glace)

    La #procession sur la glace du #lac_de_Constance, de #Münsterlingen à #Hagnau, est une manifestation traditionnelle extrêmement rare. A chaque « #Seegfrörni » [#lac_gelé], un #buste en bois de l’évangeliste Jean est transporté sur la glace ; au prochain « Seegfrörni », on lui fait faire le trajet inverse. Le buste se trouve dans l’église paroissiale de l’ancien couvent des bénédictins à Müsterlingen depuis le dernier « Seegfrörni » en 1963, et attend de rentrer à Hagnau.

    #frontières #Suisse #Allemagne

    Ici plus d’information sur l’année, 1963, dans laquelle le lac a gelé pour la dernière fois et permis au buste de Jean l’évangéliste de se déplacer dans une église de l’autre côté de la frontière :
    https://de.wikipedia.org/wiki/Seegfr
    Le buste est donc depuis 1963 en Suisse... une situation qui durera jusqu’au prochain gel du lac de Constance...

    https://de.wikipedia.org/wiki/Seegfr%C3%B6rnen_des_Bodensees#Seegfr.C3.B6rne_von_1963_.28komplett.29

    Il y aurait aussi un #monument / #plaque érigé en mémoire de la procession de 1963 :

    Quelques images de la procession :
    https://www.youtube.com/watch?v=bckdsDnS-BE


    #Johannesbüste